tag:blogger.com,1999:blog-72289383041702971702024-03-13T15:51:15.951+01:00Les best of du crea'tif, & compagnie...CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.comBlogger80125tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-22293644764084702442018-06-08T01:31:00.003+02:002023-09-13T01:04:31.120+02:00En hommage - en homenaje a nuestro compañero Bernard Pensiot, y a tod@s l@s otr@s<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjzIA-S3EZx6HYADqiMFS_z7AvNkMAOP1cHyKhF0vjSsS5PSuDKgbsPjtqlCpZ3mE3Ym6gamzkyJ16Q1X2yB8ftOmJI3-y3UbHa9oEOPo_V1nlalwfSuVwIegmTJma25YPAImyv5UZjio0/s1600/bernard.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="265" data-original-width="190" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjzIA-S3EZx6HYADqiMFS_z7AvNkMAOP1cHyKhF0vjSsS5PSuDKgbsPjtqlCpZ3mE3Ym6gamzkyJ16Q1X2yB8ftOmJI3-y3UbHa9oEOPo_V1nlalwfSuVwIegmTJma25YPAImyv5UZjio0/s1600/bernard.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">Bernard, du groupe Déjacque, durant les années 1990</span></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<b>- En introduction -</b><br />
<b>- Une présentation possible de celui qui donna son nom au groupe -</b></div>
<br />
Eléments présents au dossier judiciaire de Joseph Déjacque au lendemain de la Révolution de 1848, France :<br />
<br />
<i> "Il apparaît que le jeune Déjacque était apprécié de la plupart de ses
patrons : il « se recommandait de lui-même par son application et sa
bonne tenue » ; il « était fort aimé » ; il s’est « toujours bien
comporté ». D’autres lui reprochent cependant de s’être heurté à eux :
Maigret, négociant en papiers peints boulevard des Capucines, qui l’a
employé entre 1839 et 1841, rapporte que son commis de vente «
manifestait déjà des idées d’indépendance » avant son enrôlement dans la
marine de guerre entre 1841 et 1843 ; Dessauces, négociant en papiers
peints rue Louis-le-Grand, a « dû le congédier à cause de son orgueil et
de sa susceptibilité » en 1846.</i><br />
<br />
<i>« Il faisait, ajoute Dessauces, beaucoup de lectures et de mauvaises
lectures, il faisait quelques vers ». Messener confirme : avant son
entrée en apprentissage Déjacque a été inscrit dans une école de la rue
Lenoir par les soins de sa mère lingère, « son goût pour l’étude s’est
toujours plus développé et il a fait des progrès surprenants, il
compose, et prend sur son sommeil pour satisfaire cette passion de
littérature qui semble le dominer ». </i><br />
<i><br /></i>
<i>Un esprit d’indépendance, de l’instruction, « beaucoup d’intelligence »
(deux de ses employeurs insistent sur ce point) : le « Poète socialiste
Déjacque » intrigue ceux qui ne peuvent concevoir la réalité d’une
culture ouvrière autonome.</i><br />
<br />
<i>Incarcéré à Sainte-Pélagie, il participe en septembre à un banquet de
détenus organisé pour commémorer la République de 1792 où il prononce un
toast « aux révolutionnaires de 1792 et de 1793 »."</i> (source : <a href="https://www.contretemps.eu/a-lire-un-extrait-de-a-bas-les-chefs-de-joseph-dejacque/">https://www.contretemps.eu/a-lire-un-extrait-de-a-bas-les-chefs-de-joseph-dejacque/</a> ).<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
"Ce livre n'est point un écrit, c'est un acte." <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjL4YVWu3nC0oo7fR5Vx-V5qoooWlpQXxa-oAnvY07Ek0hpyhcXvhw0lHxkibMwa8m0-hTp5wweuBlQfvf3h-TI1qx05lQNyfcp6MM7K2t1l3bmJrCejHFbXnp4s9czACdBuPRH0tj7yiEJ/s1600/d%25C3%25A9jacque_hum.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="348" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjL4YVWu3nC0oo7fR5Vx-V5qoooWlpQXxa-oAnvY07Ek0hpyhcXvhw0lHxkibMwa8m0-hTp5wweuBlQfvf3h-TI1qx05lQNyfcp6MM7K2t1l3bmJrCejHFbXnp4s9czACdBuPRH0tj7yiEJ/s320/d%25C3%25A9jacque_hum.jpg" width="223" /></a></div>
"Le monde de l'anarchie n'est pas de mon invention, certes, pas plus
qu'il n'est de l'invention de Proudhon ni de Pierre ni de Jean. Chacun
en particulier n'invente rien. Les inventions sont le résultat
d'observations collectives ; c'est l'explication d'un phénomène, une
égratignure faite au colosse de l'inconnu, mais c'est l'oeuvre de tous
les hommes et de toutes les générations d'hommes liés ensemble par une
indissoluble solidarité. Or, s'il y a invention, j'ai droit tout au plus
à un brevet de perfectionnement. Je serais médiocrement flatté que de
mauvais plaisants voulussent m'appliquer sur la face le titre de chef
d'école.<br />
(...)<br />
<br />
Pour moi, il s'agit bien moins de faire des disciples que de faire des
hommes, et l'on n'est homme qu'à la condition d'être soi.
Incorporons-nous les idées des autres et incarnons nos idées dans les
autres ; mêlons nos pensées, rien de mieux ; mais faisons de ce mélange
une conception désormais nôtre. Soyons une oeuvre originale et non une
copie. L'esclave se modèle sur le maître, il imite. L'homme libre ne
produit que son type. Il crée."<br />
(Joseph Déjacque, l'Humanisphère).<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>- Extrait d'un article du Progrès, </b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>à propos du décès de Bernard Pensiot, premier adjoint au maire, survenu début mai 2018 -</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbFgRoEYfeLCQRe0lESP8zxWlDL9lisI-lhVmeuYhwWyFEOtwOJ2hKjdWbULKKmXczu8fdap9wGyh-EyGEr3EJgUo0HdMVWTbruZJ8xbSpAr2jrdKI-M8BDv0vwc1CcqxgWSx08B33oyVt/s1600/aberg1.jpeg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="217" data-original-width="555" height="125" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbFgRoEYfeLCQRe0lESP8zxWlDL9lisI-lhVmeuYhwWyFEOtwOJ2hKjdWbULKKmXczu8fdap9wGyh-EyGEr3EJgUo0HdMVWTbruZJ8xbSpAr2jrdKI-M8BDv0vwc1CcqxgWSx08B33oyVt/s320/aberg1.jpeg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>L'équipe municipale de L'abergement de Varey</i></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<i>"Très présent dans le milieu associatif et membre de nombreuses
associations, son sens de l’engagement, au sein de son village qu’il
chérissait, prend toute sa valeur en répondant aux sollicitations pour
figurer sur une liste lors de l’élection municipale en 2008. Il est élu
confortablement et occupera le poste de premier adjoint. Il sera réélu
en 2014. « Cet homme au caractère bien affirmé, militant, fidèle dans
ses convictions, a su se faire apprécier dans son rôle d’élu, honnête,
généreux, loyal, très disponible, serviable, toujours prêt à vous
aider », confie Max Orset, maire de la commune, très affecté par cette
disparition brutale." (<a href="https://www.leprogres.fr/ain-01-edition-amberieu-et-bas-bugey/2018/05/14/adieu-a-bernard-pensiot">article entier ici</a>)</i></div>
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRMvoHIo2BAwCF2_Ib0F62u5zdn7-p-RtPjxt51IkDtNkKiMwC05mGRuwxaFpHt8k18ta01jTK6kx-nlxyKp44PGh1HmAYLqMBYvqFyRO49IthfeSzpesqeJM7bq1UvUcj5uOkyJ_h67D_/s1600/03abergement_varey.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="218" data-original-width="317" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRMvoHIo2BAwCF2_Ib0F62u5zdn7-p-RtPjxt51IkDtNkKiMwC05mGRuwxaFpHt8k18ta01jTK6kx-nlxyKp44PGh1HmAYLqMBYvqFyRO49IthfeSzpesqeJM7bq1UvUcj5uOkyJ_h67D_/s1600/03abergement_varey.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'abergement de Varey dans sa vallée : une vue</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal">
<br />
La voix off – l’histoire commence ici, dans ce monde-là,
pour nous.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjzIA-S3EZx6HYADqiMFS_z7AvNkMAOP1cHyKhF0vjSsS5PSuDKgbsPjtqlCpZ3mE3Ym6gamzkyJ16Q1X2yB8ftOmJI3-y3UbHa9oEOPo_V1nlalwfSuVwIegmTJma25YPAImyv5UZjio0/s1600/bernard.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="265" data-original-width="190" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjzIA-S3EZx6HYADqiMFS_z7AvNkMAOP1cHyKhF0vjSsS5PSuDKgbsPjtqlCpZ3mE3Ym6gamzkyJ16Q1X2yB8ftOmJI3-y3UbHa9oEOPo_V1nlalwfSuVwIegmTJma25YPAImyv5UZjio0/s1600/bernard.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr>
</tbody></table>
Moi – J’ai rencontré Bernard juste après
le collège. Juste à la sortie de cette période pour moi. A l’époque, et
longtemps après d’ailleurs, il était vraiment comme sur cette photo des années 1990.</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
D’où je venais…c’était autre chose. C’était ceci. Il faut le
préciser pour bien comprendre notre rencontre ensuite.</div>
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</xml><![endif]--><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>Le châtiment.</b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>Une vision
d'enfant.</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br />
Au collège, en fin de collège, je crois. Cette vision, cette croyance, ancrée
en moi.<br />
Qu'il faut que comme une sorte de Sisyphe, je subisse ce châtiment<br />
Le châtiment.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhBo4eXdsdaGJ3n3jWI0K-Sr5mj_4l7uEIeCFrceh_bSkzNwAzdo9wn0hQ5tGk3elCGnGI4Hhyb3XEIYTrjIFH4ckoQDRt9_C78sxTzpfvi-nhzGup-J8tUI5ME4V_QldJ9e9yT3R1dzeX/s1600/labdepan2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="276" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhBo4eXdsdaGJ3n3jWI0K-Sr5mj_4l7uEIeCFrceh_bSkzNwAzdo9wn0hQ5tGk3elCGnGI4Hhyb3XEIYTrjIFH4ckoQDRt9_C78sxTzpfvi-nhzGup-J8tUI5ME4V_QldJ9e9yT3R1dzeX/s1600/labdepan2.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
Il s'agit d'un parcours, éternel, comme une boucle sans fin.<br />
Il commence par un supplice, dont je ne me souviens plus : percée d'une flèche,
avoir mal, par exemple.<br />
Il se déroule dans un désert de sable et de pierre, un peu comme Mars. Mais le
rouge est teinté de gris. Un désert gris.<br />
Il continue par un autre supplice, puis encore un autre, et encore un autre.
C'est une suite de tortures, de souffrances sans nom et sans fin.<br />
C'est ce qui m'attend, c'est ce que je mérite, pense l'enfant du collège.
L'enfer.<br />
C'est la vie qui m'attend, et je ne sais si je veux de cette vie éternelle
après la mort, que je crois pareille à cette vision. Vision qui n'est autre que
la réalité que je vis alors, mais cela je ne le vois pas.<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk00BB528bnczeivD6QLS9lYWD0UqIi74HBQ6AJs2VxB6DjRa5l_c8aTr1C71ikAGIBDFoBOoOzyKbh8muaMlDl2jBsRb6oYKVSEThDOH7Rs3zSeI8LCk687plxT_nxqLk1Jn0Vh69P6d6/s1600/labdepan20.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="272" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk00BB528bnczeivD6QLS9lYWD0UqIi74HBQ6AJs2VxB6DjRa5l_c8aTr1C71ikAGIBDFoBOoOzyKbh8muaMlDl2jBsRb6oYKVSEThDOH7Rs3zSeI8LCk687plxT_nxqLk1Jn0Vh69P6d6/s1600/labdepan20.jpg" /></a>Mais l'absence de vie éternelle après la mort, l'idée, donc, de la vraie mort,
m'effraie et me terrorise tout autant…<br />
Et ma traversée du désert de pierre étant achevée, je suis arrivée au rocher qui
est le but de cette traversée.<br />
Et aussi son point de départ…Comme Sisyphe, il me faut recommencer.<br />
Le même parcours. Les mêmes tortures. Jusqu'au rocher. Et ça ne finit pas, ça
recommence, tout le temps. Et c'est ça ma vie dans ces moments noirs : un éternel
retour au point de départ de la souffrance. Un éternel retour au rocher.<br />
Et cette vie là ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est pourquoi quand je
touche à nouveau ce fond, je pense à en finir, oubliant tout ce qu'il y a eu,
depuis, dans ma vie réelle.<br />
Oubliant tout cela parce que dans ces moments-là, ne subsiste que la
souffrance, toujours de retour, cristallisée à l'état pur. Comme dans ma vision
d'enfance.<br />
<br clear="all" style="break-before: page; page-break-before: always;" />
Et je me souviens, encore, soudain, d'un autre détail : le nom PERRIN, signifie
"la pierre", le rocher.</div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQErXcNm2Z8trCdoQ-fkGLVCFGrH7Na-Tf5Wgx3NYoZqaZNj89y0NBp_eB92lHk0rxIvvQFOjdc5aF31L36658v_a8gEEywa1ipmY7d-CqwVT5Z-POfhsbHZY2IjmBUlnMbS82-kzES0nP/s1600/labdepan6.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="168" data-original-width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQErXcNm2Z8trCdoQ-fkGLVCFGrH7Na-Tf5Wgx3NYoZqaZNj89y0NBp_eB92lHk0rxIvvQFOjdc5aF31L36658v_a8gEEywa1ipmY7d-CqwVT5Z-POfhsbHZY2IjmBUlnMbS82-kzES0nP/s1600/labdepan6.jpg" /></a><br />
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Je sortais de ce monde-là, j’en venais, j’y vivais. Au
lycée, c’était un monde différent, mais je portais toujours cet enfer en moi.
Il était mon cœur. Ma moëlle.</div>
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<br />
<div class="MsoNormal">
La voix off – C’est en 1991, lors de la guerre du golfe, un
peu à ce moment-là, que vous vous rencontrez.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12pt;">Moi – J’étais en seconde. Je me souviens de sa présence et de son
attention, tout le temps…qui pourtant n’entraient pas dans mon enfer. Dont je
ne lui disais rien, parce que pour moi, c’était cela vivre : je ne pensais
pas que c’était anormal, car cela avait toujours été ma vie pour moi, cet
enfer, qui n’était pas qu’une vision, mais aussi mon vécu quotidien dans ma
famille durant des années de mon enfance.</span><br />
<br />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12pt;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
La voix off – La suite de l’histoire est par ici, dans cette
vision-ci : on retrouve notre paysage martien désespérant, et une partie
de ses affres…mais aussi…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, les yeux luisants dans le noir :
« Mais aussi le monde du rêve et ce qu’il nous montre… »</div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3O_VmSvfgTq5q3upoEQp0rXgN3SCjJ0dcpBXbjBR1CnS60uTxyAXs_o2fwZ5TZ9dLqw3PG5LZAAS2qjji5SBC9GKlO7cAgx-GEbPDDM5uYiHu23h4-myz0KQKyMG927u88bGcfCE5s-Jv/s1600/labdepan3.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="192" data-original-width="262" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3O_VmSvfgTq5q3upoEQp0rXgN3SCjJ0dcpBXbjBR1CnS60uTxyAXs_o2fwZ5TZ9dLqw3PG5LZAAS2qjji5SBC9GKlO7cAgx-GEbPDDM5uYiHu23h4-myz0KQKyMG927u88bGcfCE5s-Jv/s1600/labdepan3.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfGn2EAgxbDHadhejO60CvRwu1_gY-MpiUj88kAw9d0bJ_-1Skjdr1LEmq8sugQgYEdf5ntolpd1VHWjn6_dhggLwTOw88w0SZDPniP01TacAOiFq-PkCn5xXDZpMXOQX8zI6dCJnlyeUI/s1600/labdepan21.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="194" data-original-width="259" height="149" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfGn2EAgxbDHadhejO60CvRwu1_gY-MpiUj88kAw9d0bJ_-1Skjdr1LEmq8sugQgYEdf5ntolpd1VHWjn6_dhggLwTOw88w0SZDPniP01TacAOiFq-PkCn5xXDZpMXOQX8zI6dCJnlyeUI/s200/labdepan21.jpg" width="200" /></a></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijb87yQj08gWe5dhLf2iuVdE60YWX-wHA-iU718Ls0DLdSO7P_2xSL0L3RTPEuthpXLtcgqSr5r5ZaCzsdzAkeM37y5aSt22dnPmz2vcJBbvewbO-KzyciyZpJ0ezekkJdgj2m0XPe4fp6/s1600/labdepan5.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="168" data-original-width="300" height="112" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijb87yQj08gWe5dhLf2iuVdE60YWX-wHA-iU718Ls0DLdSO7P_2xSL0L3RTPEuthpXLtcgqSr5r5ZaCzsdzAkeM37y5aSt22dnPmz2vcJBbvewbO-KzyciyZpJ0ezekkJdgj2m0XPe4fp6/s200/labdepan5.jpg" width="200" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
27/05/1998</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Premier rêve : je suis au bord des sables mouvants où
un escargot se noie…se noie, sauf si je l’en sors. Mais moi aussi je me noie
dans ces sables mouvants en voulant l’aider, l’approcher…Sauf si je franchis la
frontière : au-delà des sables mouvants et de l’escargot. Autre chose. Une
alternative, une échappatoire aux sables mouvants.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Il y a une montagne, un massif montagneux désertique venté à
la lumière crépusculaire, celle du couchant désolé du soleil. Oui, c’est un
paysage désolé, et il s’agit d’un périple à travers ces montagnes, moi et
Bernard, de pair, encordés pour ne pas nous perdre de vue. </div>
<div class="MsoNormal">
Le périple n’est pas désagréable : c’est plutôt un
« affrontement » avec l’adversité, ensemble, avec l’entraide :
la même galère, mais on travaille ensemble à la traverser.</div>
<div class="MsoNormal">
Il ne fait pas froid, non, mais c’est un paysage un peu
martien au niveau des couleurs (y compris celle du sable) et du vent.</div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLjmIkduS9Z0bqBq25A9YUu83KmnTOl7EG6lQFg1su3ev-vHpQHvM20wigOTcfTBWkVD_jRkrqFpN95bc4Q7uti9nGd8ZkdMLY5qQ8_WpmVFJQUPl56m38nDNigNOpgd25kum9EcnM8ukI/s1600/labdepan8.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="165" data-original-width="306" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLjmIkduS9Z0bqBq25A9YUu83KmnTOl7EG6lQFg1su3ev-vHpQHvM20wigOTcfTBWkVD_jRkrqFpN95bc4Q7uti9nGd8ZkdMLY5qQ8_WpmVFJQUPl56m38nDNigNOpgd25kum9EcnM8ukI/s1600/labdepan8.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6ng8JQccrwZGVrtGufkbe0q5q1hB_OJAj9BuFTJE5u-6pHkL1AEC4_B_H2VCnyXx3BKUNpFyXJE3-GNcGQBerDDpqMyFaMcEUFEwT5KrxAXTjV-RvrTkP9DMKYItVwwTaYfCOR7RM7DEO/s1600/labdepan11.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6ng8JQccrwZGVrtGufkbe0q5q1hB_OJAj9BuFTJE5u-6pHkL1AEC4_B_H2VCnyXx3BKUNpFyXJE3-GNcGQBerDDpqMyFaMcEUFEwT5KrxAXTjV-RvrTkP9DMKYItVwwTaYfCOR7RM7DEO/s1600/labdepan11.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Il ne m’avait rien dit, lui non plus, de ce qu’il
portait…nous avancions ensemble, côte à côte, en silence sur ces différentes
choses, dans la réalité. </div>
<div class="MsoNormal">
Il me disait d’autres choses, que j’ai oubliées pour la
plupart, mais qui m’entourent toujours aujourd’hui.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « comme une fourrure douce et
angora… ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi, regardant la panthère – un peu comme cela.</div>
<div class="MsoNormal">
Mais je n’ai pas pu lui dire. Il est parti avant que je me
souvienne de cette douceur…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Dis, tu crois qu’on peut communiquer avec les morts ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, songeuse : « Je ne sais pas.
Différentes croyances existent. Nous ici, dans l’histoire, on a Allan Kardec et
selon la narratrice, ça a l’air de fonctionner…mais c’est dans l’histoire, pour
les besoins de la narration.</div>
<div class="MsoNormal">
Je ne suis pas sûre que, hors de l’histoire, cela
fonctionne… et puis cela ne reviendrait-il pas à croire les morts
vivants ? A nier leur décès ? »</div>
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</xml><![endif]--> </span><br />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12pt;">
</span><br />
<div class="MsoNormal">
Moi, pensive – Je ne sais pas non plus. La conscience est un
phénomène étrange. On ne sait pas comment il apparaît, ni comment il disparaît.
Ni ses raisons d’être : à quoi cela sert-il d’être ? Surtout si c’est
pour cesser d’être ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Peut-être à ce que le monde sente
nos regards sur lui, et, à travers lui, nos consciences le contempler ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ton rêve est beau, car c’est un rêve d’entraide »</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDa4lSVPiSfOq6oOd6THAGq0xnDYAi0bKaU-8cFmz5zTmPyIYkmzspgQuuFAoRpTLD5HqlspPZyTo36Sz-Dr1dyobADt4W0m6bU3n85pXhKYBmTDYMc5iv64ffgAYzGU-Z0bYI-lfMkAt3/s1600/labdepan13.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="276" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDa4lSVPiSfOq6oOd6THAGq0xnDYAi0bKaU-8cFmz5zTmPyIYkmzspgQuuFAoRpTLD5HqlspPZyTo36Sz-Dr1dyobADt4W0m6bU3n85pXhKYBmTDYMc5iv64ffgAYzGU-Z0bYI-lfMkAt3/s1600/labdepan13.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Bernard était réellement comme ça dans la réalité, tu
sais.</div>
<div class="MsoNormal">
Il l’a été aussi avec moi. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Tu as vu que c’est le même type de paysage que dans la
vision du collège ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Oui. Mais vous l’affrontez
ensemble, sans rien vous être dit… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Il me parlait beaucoup, j’ai quelques souvenirs.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Comme une fourrure douce et angora
qui t’enveloppe de sa voix… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Je me souviens surtout de la voix, et de la présence,
plus que du propos. Mais on ne peut pas décrire ici dans le détail, car il y a
trop de monde, et c’est entre lui et moi, le contenu et la matière de la corde.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Qu’en saviez vous, du contenu et
de la matière de la corde ? Aviez-vous, avais-tu, seulement conscience de
son existence ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6HG0mUiZjBRh9AdtsrwJ-_gcndTJBUqcTsl794co8HPLKK2r4lpZArh-LvAKrUpjIHNmjUfeyi_VnasVAR2i-uu-2aQspetgftXOc0KOFIFrvrm72PQrL5he2-YU14RAQkGNCE9bexwQi/s1600/labdepan17.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="276" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6HG0mUiZjBRh9AdtsrwJ-_gcndTJBUqcTsl794co8HPLKK2r4lpZArh-LvAKrUpjIHNmjUfeyi_VnasVAR2i-uu-2aQspetgftXOc0KOFIFrvrm72PQrL5he2-YU14RAQkGNCE9bexwQi/s1600/labdepan17.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Tu sais, je crois plutôt que dans le rêve, c’est mon
besoin personnel de ne pas le perdre de vue, hein, la corde… : « de
pair, encordés pour ne pas nous perdre de vue. », c’est même écrit ainsi,
dans la transcription.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Je ne sais pas...lui aussi, avait bien besoin de s'occuper de toi, à cette époque, alors est-ce seulement ton besoin à toi ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi - Je ne sais pas pourquoi lui s'occupait de moi. Je sais juste qu'il le faisait bien. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Pas loin de nous, passe la rivière google, et
la panthère, depuis la triste nouvelle, guette ce qui pourrait y émerger.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
La mort – J’ai pas fait exprès, désolée, c’est ma faux. Elle
a coupé un fil ce jour-là, et c’était le sien. C’était pas prévu.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, agacée : « tu fais chier vieille,
t’aurais pu faire gaffe bon sang »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La mort – J’ai pas fait exprès de le toucher…c’était pas
prévu à ce moment, je te répète.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « tu devrais t’excuser… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La mort – Vous autres les vivants, vous êtes trop fragiles.
Désolée.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Mais un premier objet remonte à la surface de
la rivière google…la panthère se précipite pour l’attraper, et le ramener à la
rive avec sa patte.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Regarde. Regarde ce qui vient de
remonter à la surface de la rivière google : </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://rebellyon.info/A-notre-camarade-Bernard-Ponsiot-19161">https://rebellyon.info/A-notre-camarade-Bernard-Ponsiot-19161</a> »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ils expliquent qu’il avait 20 ans en mai 1968. Mouais.
Il ne m’a jamais parlé de 1968 comme un grand moment historique de son
engagement militant…je dirai pas ici où il était en mai 1968 parce que ça n’est
pas public. Par contre les valeurs de mai, comme la lutte contre l’ordre moral,
ça oui, il m’en a parlé.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4Jh8X0w1YIvrRrV3RlvzHdYYY1JZlC91vPCyxJXiBQetnABW4E3MvDr9k69F51E8RocQgC-FlmI1u9rClQzxuUEWhPJXqYUOqEVt8GCwefdTJFgobv_YOpZE4Zp6L4FPP5QOlOhmWGhim/s1600/labdepan7.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4Jh8X0w1YIvrRrV3RlvzHdYYY1JZlC91vPCyxJXiBQetnABW4E3MvDr9k69F51E8RocQgC-FlmI1u9rClQzxuUEWhPJXqYUOqEVt8GCwefdTJFgobv_YOpZE4Zp6L4FPP5QOlOhmWGhim/s1600/labdepan7.jpg" /></a>La panthère : « ils expliquent aussi que :
« Maçon de profession, il part finalement s’installer à Perpignan en
septembre 73 afin d’apporter son soutien à «<span style="font-size: 10pt;"> </span>l’espagne
libertaire<span style="font-size: 10pt;"> </span>» en ces années de fin de
franquisme tout en étant délégué syndical dans une entreprise du bâtiment où il
travaille. <br />
Avec les militants de Frente libertario, il participe à différents réseaux de
passeurs à travers les Pyrénées. Des tracts, de l’argent, des armes, des femmes
et des hommes. Dans un sens et dans l’autre, organisant notamment l’accueil des
réfugiés et militant-e-s à Perpignan et dans sa région. »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6BU6eFunEslNlYfwMJN-MDBI4EyjHOjWOCxJG-VvYK-Gi1lqkpbaP9V54OKE9Fy9omtrzEBH_DFt4xlChgJ1mi5kskF0THL-KSH0ym2UoYOMAoGJNkfsVq7wtc6pKqRn12Fq_Rvhh1b7Y/s1600/labdepan10.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="171" data-original-width="294" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6BU6eFunEslNlYfwMJN-MDBI4EyjHOjWOCxJG-VvYK-Gi1lqkpbaP9V54OKE9Fy9omtrzEBH_DFt4xlChgJ1mi5kskF0THL-KSH0ym2UoYOMAoGJNkfsVq7wtc6pKqRn12Fq_Rvhh1b7Y/s1600/labdepan10.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ils auraient pu mettre de quel syndicat il était
délégué…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « tu râles toujours… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ben comme il disait toujours, moi je râle :
j’aime pas les gens qui se plaignent !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Mouais…cela ne vaut pas un bon
rugissement, après tout…</div>
<div class="MsoNormal">
As-tu vu que ton rêve de jadis parle de frontière et
d’alternative à une situation sans issue ? Et qu’il y est déjà dans le
rôle de celui qui fait passer la frontière ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ben y’a un air de famille, d’accord. Mais je crois
surtout que ça parle de moi, et de mes besoins à moi, et de ce qu’il y avait
entre nous, et du monde duquel il m’a aidée à sortir sans s’en rendre compte…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « L’entraide et le passage de la
frontière…cela reste une manière de faire qui s’est probablement retrouvée là
aussi »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ne vas pas dire que mon rêve devinait ce qu’il avait
fait là-bas et qu’il ne me disait pas à l’époque…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Qu’il ne te disait pas à
l’époque ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Non. Sauf en creux, mais je ne réalisais pas. </div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxLB5jmgbUJAhhLeCGLHcDD9tVuiHEt-1CaBMjsUGV4FY07cwge8X_QGUJ9wDg30dW8Ewowk1HfaOfGV3G61iBjCwRZi_Q62pqwVioZgTVjNY7kNDDgnD8kUJC7nH_CC7ZaxIYc4lzAMYA/s1600/labdepan19.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxLB5jmgbUJAhhLeCGLHcDD9tVuiHEt-1CaBMjsUGV4FY07cwge8X_QGUJ9wDg30dW8Ewowk1HfaOfGV3G61iBjCwRZi_Q62pqwVioZgTVjNY7kNDDgnD8kUJC7nH_CC7ZaxIYc4lzAMYA/s1600/labdepan19.jpg" /></a>Ce qu’il faut faire si « les fascistes prennent le
pouvoir », dans les jours suivant cette prise de pouvoir, pour se protéger
soi. Comment c’est facile pour « eux » de tuer quelqu’un à mains nues
avec telle prise qu’ils connaissent (et qu’il connaissait aussi, du coup).
Hormis lui, il n’y a que mes formateurs de self défense, qui connaissaient ce
procédé. Et puis d’autres petites choses comme cela. Et puis son extrême
méfiance et prudence : « moi, je garde toujours une copie des
courriers que j’envoie », par exemple.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1yaHOVLL9Nv-ep-ld510sLGDQBiq4uoZoxSP2ku979c8MuCDTmgUOLFvLXlBSq7lKIiqRq-DcHPEwoQ7HD99JqSHWxTbRDMxYLH2iQNIvjOyedD8BX-VPM9jKe-poE7TPx-jIP4RR_RWJ/s1600/labdepan15.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="194" data-original-width="259" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1yaHOVLL9Nv-ep-ld510sLGDQBiq4uoZoxSP2ku979c8MuCDTmgUOLFvLXlBSq7lKIiqRq-DcHPEwoQ7HD99JqSHWxTbRDMxYLH2iQNIvjOyedD8BX-VPM9jKe-poE7TPx-jIP4RR_RWJ/s1600/labdepan15.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJV83yk2Xidq7PLNo2RcgKTg-nbMStDmFnD9AkmgM2CC7Lh3IPbESGUqtxm1Kureqq3-WRcvMGvfU9w2dRT7gvN7AAvcHrTTact5aXltcvA_mOfgUrid_M4zTw6BXQ58Ao9PTeyPvq3GEZ/s1600/labdepan.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="161" data-original-width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJV83yk2Xidq7PLNo2RcgKTg-nbMStDmFnD9AkmgM2CC7Lh3IPbESGUqtxm1Kureqq3-WRcvMGvfU9w2dRT7gvN7AAvcHrTTact5aXltcvA_mOfgUrid_M4zTw6BXQ58Ao9PTeyPvq3GEZ/s1600/labdepan.jpg" /></a>Il gardait toujours aussi une copie de l’émission de radio
qu’on faisait par exemple…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les RG, notant – On note tout ce que vous dites, vous savez,
on note…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les fachos, notant – On note tout ce que vous dites, vous
savez, on note…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – De source fiable, on sait que les RG trouvent
mes écrits trop longs à lire et peu informatifs (si si si, j’vous jure, quels
naïfs ces RG lol…), quant aux fachos, il me prennent pour une folle sans
intérêt…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Donc ils notent rien, et ne se doutent de rien.
Parfait.</div>
<div class="MsoNormal">
Je fais une parenthèse ici : le plus comique, c’était
le jour où j’ai proposé aux RG de leur faire leur revue de presse : je
leur ai filé le lien vers un article du blog qui dénonçait les mensonges de la
présidence et des vigiles de Lyon 2 par rapport à des camarades. Le billet se
terminait par « la panthère des neiges, notre mascotte »…ben du coup,
après, j’ai vu dans les statistiques du blog qu’ils ont cherché et lu tous les
billets où apparaissait « panthère des neiges »…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Mais ils n’ont pas du comprendre
qui je suis pour autant… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – C’est l’avantage de l’hermétisme du récit. C’est fait
pour que ceux qui n’ont pas à lire, ne comprennent pas le contenu.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les RG – Voulez vous dire que, d’une autre manière, vous
êtes aussi précautionneux que Bernard ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Oh, on ne lui arrive pas à la cheville en la
matière !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiop49qaXSkPe7dIG8jGfUXCI-_Q-ILuIs4A3zD5nLNbmeTDgHWNoN6Y83OXypHscGkXarAt3icJ2kno8BUbgJr5Bzyyhf1VI6jiAokopy7X4PrY6PrGMMKVzNAIxiuAvqdmuEOdgZFQQiF/s1600/labdepan9.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiop49qaXSkPe7dIG8jGfUXCI-_Q-ILuIs4A3zD5nLNbmeTDgHWNoN6Y83OXypHscGkXarAt3icJ2kno8BUbgJr5Bzyyhf1VI6jiAokopy7X4PrY6PrGMMKVzNAIxiuAvqdmuEOdgZFQQiF/s1600/labdepan9.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Donc à l’époque, il ne te disait
rien, et tu ne savais rien, de ses passages de frontière dans les Pyrénées, il
y a 15 ans en arrière. Mais toi aussi, sans le savoir cette fois, il t’as fait
passer une frontière, par esprit d’entraide et de solidarité »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Oui. On peut le dire comme ça.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHqBkpUblhTo99Hr-RXlzW-0ETl4beHIQy_64uKJ8vaWGbCuGDkJ0cgbVTQXawdJ0l5H1RYAIlPbIpybkFf8q5juHOZx_8qbAz1c6YHNI7F7yziwlltsvn_j-RyY_W1oQlteX370weaiBt/s1600/labdepan12.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="255" data-original-width="198" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHqBkpUblhTo99Hr-RXlzW-0ETl4beHIQy_64uKJ8vaWGbCuGDkJ0cgbVTQXawdJ0l5H1RYAIlPbIpybkFf8q5juHOZx_8qbAz1c6YHNI7F7yziwlltsvn_j-RyY_W1oQlteX370weaiBt/s1600/labdepan12.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
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</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Souvenir d’un rêve fait après le 18/04/1999</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je suis chez Bernard et sous son lit il y a une plaque
pleine de bijoux et d’autres babioles.</div>
<div class="MsoNormal">
Puis il y a aussi un monticule de verdure, avec des
buissons. Mais derrière les buissons il y a des barbelés et l’obscurité :
un camp de concentration ? Une prison ?</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQXoO1-bHpKYMOiP5P6yzMAeTwgHxkepBJWWX53Ir7kDsag0vUzK1COAZWAy-b5mM-kGTALpS0U-ZIAdSkGCsZzHsNgtt1BgjwU9fJscmciLiA3OdN1Gu1AAMGhO5ffBEbveyk4cyiJje4/s1600/labdepan16.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="180" data-original-width="279" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQXoO1-bHpKYMOiP5P6yzMAeTwgHxkepBJWWX53Ir7kDsag0vUzK1COAZWAy-b5mM-kGTALpS0U-ZIAdSkGCsZzHsNgtt1BgjwU9fJscmciLiA3OdN1Gu1AAMGhO5ffBEbveyk4cyiJje4/s1600/labdepan16.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Alors ça par contre, quand il y a cette obscurité
précise dans mes rêves, je sais que c’est un truc qu’on ne m’a pas dit et que
je devine. Donc à l’époque, j’ai su qu’il y avait « une prison »
quelque part, néfaste, parce que quand cette obscurité se manifeste, dans mes
rêves, elle y est synonyme de destruction. Mais je ne pouvais que me demander
« c’est quoi ce machin sous le lit de Bernard, bien enfoui et caché, et
qui manifeste ce machin destructeur ? ».<br />
<br />
Un lecteur - C'est quoi, toutes ces images là, au-dessus ?<br />
<br />
Guillermo Del Toro - Ce sont des images issues de mon film, "Le labyrinthe de Pan", qui porte sur l'espagne sous Franco, après sa victoire, et la résistance à ce dernier.<br />
<br />
Le lecteur - Ah. Qu'est-ce que ça vient faire là ?<br />
<br />
Guillermo Del Toro - "Le thème du labyrinthe de Pan est le choix. Choisir qui l’on est, même
si l’on risque de vous tuer à cause de cela. Par exemple, si je voulais
gagner plus d’argent et si je me mettais à tourner de gros films
américains, je serais différent. En alternant des petites productions et
des productions plus importantes, qui restent personnelles, je ne me
contredis pas. Si je ne réalisais que des petits films encore plus
personnels, ce serait encore un autre choix. A chaque fois que vous
faites un choix, vous vous définissez en tant que personne. Je crois que
les choix de certaines personnes sont dominés par leur désir de ne pas
être mis en danger, de vivre confortablement, et de gagner beaucoup
d’argent. C’est l’idéal de millions de gens. C’est très dangereux, car
on peut devenir indifférent au sort des autres, rester dans sa bulle, et
laisser des choses horribles se faire sans agir. Le vrai Fantastique -
et je ne parle pas là du Fantastique à l’eau de rose, avec des petits
lapins débiles qui chantent au milieu de champs de fleurs – joue un rôle
libérateur, même s’il expose les côtés monstrueux de notre inconscient.
Les monstres, les démons, les anges, représentent différentes facettes
de nos personnalités.<br />
(...)<br />
je voulais que la violence du Labyrinthe de Pan soit extrêmement
choquante, et hyperréaliste. J’ai abandonné cette démarche dans une
seule scène, lorsque l’on voit Vidal se recoudre lui-même la joue. C’est
un exploit surhumain qui se décale un peu de la réalité. Le reste de la
violence est montré dans toute sa vérité crue. Je crois que si les
adolescents qui voient cela sont choqués et non pas amusés, ca
signifiera que le film joue son rôle et réussit à montrer la brutalité
du fascisme. Le fascisme détruit l’innocence, prive les gens de leur
capacité de choisir, et détruit les vies. Le cinéma est un outil
merveilleux pour exprimer cela.
" (source : <a href="http://www.effets-speciaux.info/article?id=42">Le labyrinthe de Pan, entretien avec le réalisateur, Guillermo Del Toro</a>). <br />
<br />
La panthère des neiges, agacée : « c’est quoi ce machin sous le lit de Bernard, bien enfoui et caché, et
qui manifeste ce machin destructeur ? » <br />
<br />
</div>
<div class="MsoNormal">
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif7mSRMvSOpN7gm-tdapJV10LI_ZE9reb9sfl6ad1pulvIWrIgvNiV7M7HsjssL2vaFXKdZXVUd8d6C4es1w4n3vEts1Xqmgzk3b9N0uVt17u5xImeWm98P6wETiGjojPQ_Xjv9TRzRX4_/s1600/modelo2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="224" data-original-width="369" height="193" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif7mSRMvSOpN7gm-tdapJV10LI_ZE9reb9sfl6ad1pulvIWrIgvNiV7M7HsjssL2vaFXKdZXVUd8d6C4es1w4n3vEts1Xqmgzk3b9N0uVt17u5xImeWm98P6wETiGjojPQ_Xjv9TRzRX4_/s320/modelo2.jpg" width="320" /></a></div><p>
La voix off - La modelo, la "prison modèle" de Barcelone.</p><p>Francisco Ferrer, anarchiste espagnol, fondateur de l'École moderne, un projet éducatif rationaliste
qui promeut la mixité, l’égalité sociale, la transmission d’un
enseignement rationnel, l’autonomie et l’entraide. - J'y ai été emprisonné, en 1909, et ai ensuite été condamné à mort puis fusillé à Montjuic.</p><p>La voix off - Francisco a été accusé, notamment par le clergé catholique espagnol, d'être l'un des instigateurs de la "semaine tragique" à Barcelone.<br />En réalité, Francisco embêtait le clergé espagnol avec son Ecole moderne : une concurrence insupportable à ses écoles obscurantistes. D'autant plus qu'elle fut la première
d'un réseau qui en comptait plus d'une centaine en Espagne en 1907. Elle
inspira même, in fine, les <i>modern schools</i> américaines et les nouveaux courants pédagogiques.
</p><p><b>S</b>alvador Seguí Rubinat, anarchiste espagnol, l'un des piliers de la CNT catalane - J'y ai été emprisonné également, au début du 20e siècle.</p><p>La voix off - Salvador Seguí Rubinat a été libéré. Puis il a été assassiné à 35 ans par des hommes du <i>Sindicat Lliure</i> du patronat catalan.</p><p>Pierre Dac, humoriste, chansonnier et résistant français durant la Seconde Guerre mondiale, intervenant célèbre de Radio Londres - j'y ai été emprisonné également. J'y ai d'ailleurs écrit le poème <i>Noël 1941 dans une prison de Barcelone...</i></p><p>Salvador Puig i Antich, anarchiste, membre actif du MIL (Mouvement Ibérique de Libération) au début des années 1970, sous Franco - J'y ai été emprisonné, avant d'être condamné à mourir garroté, et ainsi exécuté par le régime franquiste le 2 mars 1974. </p><p>La voix off - Salvador Puig i Antich a été arrêté le 25 septembre 1973, puis jugé et condamné par un tribunal militaire pour le meurtre à Barcelone d'un membre de la garde civile, Francisco Anguas Barragan. Auparavant, dans le cadre du MIL, il participait à la lutte armée contre le régime franquiste.<br /></p><p>Il est arrêté le <time class="nowrap" data-sort-value="1973-09-25" datetime="1973-09-25">25 septembre 1973</time>, jugé et condamné par un tribunal militaire pour le meurtre à Barcelone d'un membre de la garde civile, Francisco Anguas Barragán.
</p><p>Son exécution, le <time class="nowrap" data-sort-value="1974-03-02" datetime="1974-03-02">2 mars 1974</time> à la prison Modelo de Barcelone, est la dernière effectuée en Espagne (et dans le monde) par strangulation, à l'aide d'un garrot (source : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Puig_i_Antich">https://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Puig_i_Antich</a> ). </p><p>En 2006, sa famille et des associations demandent la révision de son procès
affirmant que des pièces de l'accusation ont été manipulées. Mais en <time class="nowrap" data-sort-value="2007-07" datetime="2007-07">juillet 2007</time>, la Cour suprême refuse d'examiner le dossier.</p><p>Il était né la même année que Bernard : l'un aurait pu être l'autre, de ce point de vue. Ils avaient le même âge.</p><p>Moi - C'est précisément en septembre 1973, le mois durant lequel Puig i Antich est incarcéré à la modelo, que Bernard vient s'installer à Perpignan dans l'objectif d’apporter son soutien à «<span style="font-size: 10pt;"> </span>l’espagne
libertaire<span style="font-size: 10pt;"> </span>» en ces années de fin de
franquisme...Il n'en repartira nullement en mars 1974 : il savait les risques qu'il prenait, et a choisi de les prendre. Il sera quant à lui emprisonné à la modelo à partir de février 1978. </p><p> </p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /> </p><p> <br />
</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaZqP4t2EWGwHOdEAfpiw7ivbYMEW2LE58VSdFHNro5o7oFrmGqkdmo-2bVwOluUHRgXCBgAbfuGmrW2Ymiry77ik8CSOFQLRG1wslINvuxZYwOWQFNZauvqgoImcCyANd1IFngCaIsNee/s1600/modelo16.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1060" data-original-width="1600" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaZqP4t2EWGwHOdEAfpiw7ivbYMEW2LE58VSdFHNro5o7oFrmGqkdmo-2bVwOluUHRgXCBgAbfuGmrW2Ymiry77ik8CSOFQLRG1wslINvuxZYwOWQFNZauvqgoImcCyANd1IFngCaIsNee/s320/modelo16.jpg" width="320" /></a></div>
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</xml><![endif]--><br />
<br />
[suite en cours de rédaction]<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizK_ZHLfcamAXxgic43WXq9EAly3TDJ6EgXZoyYa_ubXlPynQh_jObFFSrivK4UjbhjfAMzQGZijH8n_-Xluf553Z5ml-CBnvpd2uC-31nau6wBR3U5N9SaukEgLkj1v1tEXjmRXmASyNb/s1600/bernardpierre.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="259" data-original-width="194" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizK_ZHLfcamAXxgic43WXq9EAly3TDJ6EgXZoyYa_ubXlPynQh_jObFFSrivK4UjbhjfAMzQGZijH8n_-Xluf553Z5ml-CBnvpd2uC-31nau6wBR3U5N9SaukEgLkj1v1tEXjmRXmASyNb/s1600/bernardpierre.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/WI1rIvjzKbQ/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/WI1rIvjzKbQ?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-85315084429471278682018-04-26T02:12:00.004+02:002022-12-19T19:56:24.910+01:00La mue du serpent, 3 : la peau de la vipère de Sibérie, ou la lutte pour la reconnaissance (répétition).<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Cher lecteur, chère lectrice, bonjour. </div>
<div class="MsoNormal">
Me revoici aujourd’hui, après quelques temps d’absence sur
le réseau et ses ondes.</div>
<div class="MsoNormal">
Nous avons eu, il y a un an environ, « La mue du
serpent, prélude », puis, durant ce mois d’avril 2018, « La mue du
serpent, prélude, 2 ».</div>
<div class="MsoNormal">
Il était temps d’aboutir, et nous y voici.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ca fait un an que ce texte est en gestation…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – L’idée a germé lorsque le départ de quelqu’un
est devenu plus réel. C’était fin mars 2017, à l’occasion de formations à
Paris…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – C’étaient les premières où il n’était plus là pour les
valider lui.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – On n’en dira guère plus, le personnage se
reconnaîtra, ou pas.</div>
<div class="MsoNormal">
Mais justement, à propos de personnages, vous savez
quoi ?</div>
<div class="MsoNormal">
(ton plein de plaisir et de délectation)</div>
<div class="MsoNormal">
Ben j’en ai plein de nouveaux depuis le temps !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère des neiges, baillant, sort de son somme, se lève
et s’étire : « bigre, ça sent des drôles d’odeurs là…burk… c’est de
la mauvaise carne on dirait »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nicolas Sarkozy – Ah, d’mon temps, c’était mieux,
finalement, non ?</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Punaise, jamais il part lui ? Il est toujours
infernal, dans cette histoire !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Oh, il lui est arrivé quelques péripéties,
d’où sa présence aujourd’hui…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
…mais j’ai aussi :</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Emmanuel Macron – Cheese ! C’est moi le
président !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Marine Le Pen – Voleur, la prochaine fois, j’aurai ta gâche.
Tu me voles même mes idées, c’est incroyable ! Eh, les électeurs.trices,
n’oubliez pas que l’original vaut toujours mieux que la copie !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="EN-GB" style="mso-ansi-language: EN-GB;">Gérard
Collomb – Cheese ! </span>C’est moi le ministre de l’Intérieur !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nicolas Sarkozy, boudeur – Peuh, tu crois que tu suivras la
même route que moi après, peut-être ? Espèce de social démocrate à deux
francs qui nous pique toutes nos bonnes idées issues tout droit d’Occident.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Gilles M., juriste en poste depuis 2009 à Lyon –
Comment ? Des injures et des diffamations envers Gégé ? Attendez
moi : j’arrive (et si vous me traitez d’âme damnée de Gégé, c’est 500
euros par item de cette grave injure, OK !).</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La 4<sup>e</sup> Cour d’appel correctionnelle de Lyon, remasterisée par la voix off, en
chœur – je vote pour ! Fusse <a href="http://crea-tifs.blogspot.fr/2017/09/lyon-2-apres-une-semi-victoire-en-appel.html">au mépris du droit</a> ! </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ah oui, puis sans crainte d’être à la fois celui qui
s’occupe de constituer le dossier en tant que juriste pour son employeur, et
partie civile réclamant des dommages et intérêts dans ce dossier…on est en
France, juré. </div>
<div class="MsoNormal">
<br />
Le président de la 4e Cour d'appel correctionnelle, faisant irruption - Comment ? Qui a osé mettre ces mots dans ma bouche ? Je respecte le droit, moi ! Vous allez voir la prochaine fois que vous passerez devant moi : je saurai me souvenir de cette calomnie !<br />
<br />
Un assesseur de la 4e Cour d'appel - Moi, je ne pense pas que nous devons attendre. Je pense qu'il nous faut porter plainte, face à cette accusation extrêmement grave contre nous !<br />
<br />
Le second assesseur - Si nous avions méprisé le droit, vous n'aviez qu'à faire Cassation, d'abord !<br />
<br />
Maître Forray, avocat - C'est pas faux. Mais j'étais pas là pour le faire...<br />
<br />
Moi - J'ai fait un pourvoi, mais je me suis fait avoir du départ sur une question de délai de communication de copies...et comme l'explique mon ex-avocat, il n'était pas là pour me renseigner sur ce sujet (la procédure de Cassation c'est encore plus plein de chausses trappes et d'opacités que le droit de la presse, en France). C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles il est mon <b>ex</b>-avocat.<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Montesquieu, l’air étourdi et comme pris de vertige –
Hem ? Où suis-je ? Qui suis-je ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDdVvJ31ymAaVjBBRg1119a7aX86TFucnldtb6na3u-u4ne12KrtXuCbzwuFg59g_PLceob_rQyHUQNtW6Ly8-3cHxgrRj5ARoa8CwUPwk2v6NT2J4FcbpGC_RgetvOiHF1788Lr0Q1J7R/s1600/im1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1000" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDdVvJ31ymAaVjBBRg1119a7aX86TFucnldtb6na3u-u4ne12KrtXuCbzwuFg59g_PLceob_rQyHUQNtW6Ly8-3cHxgrRj5ARoa8CwUPwk2v6NT2J4FcbpGC_RgetvOiHF1788Lr0Q1J7R/s320/im1.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="EN-GB" style="mso-ansi-language: EN-GB;">Recep
Tayyip Erdögan – Cheese ! </span>On n’est pas en Perse ici mec en tout cas
: on est chez moi. Et moi, j’aime pas les philosophes.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – P’tain, t’en as d’autres des comme ça ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Donald Trump – Cheese ! Barack, il a pas eu la
baraka : c’est moi le boss maintenant, et va falloir faire avec, les
gens !</div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="EN-GB" style="mso-ansi-language: EN-GB;">Make Trump
empire – euh, Amerikka…euh, America j’veux dire – great again !</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nicolas Sarkozy – Eh, Claude, nous à côté, on était des
gentils hein, non ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Claude Guéant – Euh, Brice ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Brice Hortefeux – Oui Claude ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Claude Guéant – Je crois que Trump n’a pas ses papiers. Que
font nos gardes frontières ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nicolas Sarkozy – Mais t’es con Claude ! Y’a des
limites à la surenchère !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Brice Hortefeux – Ben ça c’est beaucoup dégradé je trouve,
depuis qu’on n’est plus là : c’est au point que nos cousins les
identitaires ont été obligés de grimper eux-mêmes au col de l’Echelle pour
faire le mur.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Claude Guéant – Ahhhhh, les braves petits, ce sont nos
enfants ! Ils sont dignes de nous, je suis fier !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Vladimir Poutine – Cheese ! Je suis Vladimir, et nul ne
s’oppose à moi sans péril !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="EN-GB" style="mso-ansi-language: EN-GB;">Theresa May
– Pardon ? </span>Emmanuel ! Donald ! Venez donc avec moi ! Montrons lui
que nous sommes encore quelque chose dans ce monde !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Emmanuel et Donald – Oui Theresa, on arrive !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – en bas, l’on n’entend pas, on reçoit, les
bombes. Des êtres vivants, que jadis, avant la guerre, l’on aurait appelé des
frères et des sœurs en humanité, sont lapidés par ces joueurs de jeux vidéo
comme s’ils étaient des moustiques. Les joueurs du jeu vidéo parlent d’insulte
et de nécessité de se faire respecter, pour motiver leurs bombes.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMgBhKpyeGCA9552lIMQlVVHU1wN7HdYrBxtBYGDW6jy5G7w21AOMVmVrD2o90ShFl8vw9IYSnASip5YsI7HPt9q0mVNCGro5J_8J9A-VAFTMLXm3jdMUVRm4uKF6S0bDW9IQma78-5R6X/s1600/im2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMgBhKpyeGCA9552lIMQlVVHU1wN7HdYrBxtBYGDW6jy5G7w21AOMVmVrD2o90ShFl8vw9IYSnASip5YsI7HPt9q0mVNCGro5J_8J9A-VAFTMLXm3jdMUVRm4uKF6S0bDW9IQma78-5R6X/s320/im2.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="DE" style="mso-ansi-language: DE;">Napoléon 1<sup>er</sup>
– Cheese ! </span>(Regardant Emmanuel, Donald et Theresa d’un oeil noir et
désapprobateur). Je suis Napoléon, le vrai, le seul, l’unique, et 100% corse,
en prime. (L’œil de plus en plus noir, voire furibond : ) La guerre n’est
plus ce qu’elle était. De mon temps, quand un chef d’Etat déclenchait une
guerre, ce qui fut souvent mon cas, il allait, à la tête de ses hommes, sur le
terrain, et partageait boue et risques avec eux.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un conscrit – De ton temps, date l’obligation pour les
jeunes hommes du peuple de risquer leur vie pour vos guerres. Toi, tu
choisissais d’aller au combat. Nous, non.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Eh bien, quelle pioche pfff…y’a que du beau gratin
bien rance là-dedans…tes anciens personnages étaient déjà gratinés, mais
ceux-là ils font exploser le four !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Désolée, c’est tout ce qu’on m’a apporté dans
l’actualité…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ben Laden – Et Daech ? Vous oubliez Daesh, non ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les frères Kouachi – on nous demande ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Mais une plume habile les barre du dessin, met
à leur place une ronde d’enfants et de jeunes de toutes les couleurs qui
accueille les nouveaux/elles venu.e.s au col de l’Echelle, et signe Cabu, Cabu,
qui commente : « ma plume a tué les frères Kouachi, et transformé en
même temps les identitaires en gônes cosmopolites accueillant.e.s ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les frères Kouachi – Non, c’est nous qui avons tué Charlie
hebdo !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Cabu – Imbéciles, vous vous êtes juste tués vous, en plus de
me tuer moi. Mais vous ne pouviez pas tuer nos rejetons.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
François Hollande – Mais ? Mais ? Et moi ? Je
ne suis pas cité dans cette histoire ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Boh, toi, désolée, tu nous as pas inspiré.
T’étais un peu fade à mon goût, alors j’ai préféré attendre plus gratiné pour
recommencer à écrire…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Manuel Valls – Mais ? Et moi ? Pourtant, j’ai été
plus radical, en pratique, que Brice et Claude réunis ! Voulez-vous que je
vous montre les courbes d’expulsion de sans papiers, enfin, je veux dire, de
vil.e.s clandestin.e.s qui voulaient nous envahir ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Non, ça va, merci. On est bien au courant ici.
Et je vous conseille de filer fissa, avant que ce soit moi qui vous expulse de
l’histoire, Môssieur Valls.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH0QlrQTU4-xtSdUCOUCk0dwiJuUM0PfcOO6Prte3BkLcHJOfGbrHApbi9w7KUTJHyiy8r2kVzneF-qv_aNnQsOm3v7wvIUVjm-mT-bnyoEIqLF-zRzxZQNMJyQ-ko5iqLzi7HkhVl3v07/s1600/imb.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="370" data-original-width="640" height="185" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH0QlrQTU4-xtSdUCOUCk0dwiJuUM0PfcOO6Prte3BkLcHJOfGbrHApbi9w7KUTJHyiy8r2kVzneF-qv_aNnQsOm3v7wvIUVjm-mT-bnyoEIqLF-zRzxZQNMJyQ-ko5iqLzi7HkhVl3v07/s320/imb.jpg" width="320" /></a></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Il est temps, après la présentation de quelques uns des
nouveaux personnages, de situer le cadre de cet épisode : nous sommes à
Tolbiac, dans un amphithéatre, il est presque 5h du matin.</div>
<div class="MsoNormal">
Sophie, la panthère des neiges et quelques autres dorment
dans l’amphi, quand soudain…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un étudiant – Ils arrivent ! Ils arrivent !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Réveil en sursaut : qui ça, ils ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="EN-GB" style="mso-ansi-language: EN-GB;">Bachar El
Assad – Cheese ! </span>Moi par exemple ! Vous voulez un petit carnage
bien de chez moi ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi (me réveillant) – Hmmm…on dirait que t’as oublié un
personnage important dans les présentations, tout à l’heure.<br />
<br />
Qui arrive ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Des étudiant.e.s, paniqué.e.s – les flics ! Ils sont
là ! </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Eh ? Qu’est-ce que je fous là moi ?
Eh ! Le fauve ! Réveille toi !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère des neiges, nonchalente,
baille : « Eh bien, qu’y a-t-il ? Tiens, ça sent le facho
ici on dirait. Hmmm ? Puis ils ont l’air nombreux vu l’intensité de
l’odeur. Il serait bon de partir…Hmmm ? Dans le détail, je distingue aussi
d’autres nuances, mais la note olfactive prédominante est le facho, mon flair
ne me trompe pas…(sortant très vite de sa nonchalence) viens, il faut partir,
c’est urgent ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwDmOX894BcxdxXSkk2BEYwGEiu3m2eLDlYqz7QYZFr9VehikcHal2QOmWH32JYcRcqpuI21oQnyggGL2A2HSo5uQdFPZuk52ostrWNDoktzYxYlGVIoQqB_ReV5ffuEF5yybgHmw_-wDC/s1600/im3.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="460" data-original-width="938" height="312" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwDmOX894BcxdxXSkk2BEYwGEiu3m2eLDlYqz7QYZFr9VehikcHal2QOmWH32JYcRcqpuI21oQnyggGL2A2HSo5uQdFPZuk52ostrWNDoktzYxYlGVIoQqB_ReV5ffuEF5yybgHmw_-wDC/s640/im3.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Mais par où ? Ils ont tout bloqué.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère des neiges, cependant que les CRS entrent dans
l’amphi en tapant en cadence leurs matraques sur leurs boucliers pour
intimider : « Nous avons une vipère à aller visiter. Mais que fait
Jonathan ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Les flics prennent les étudiant.e.s, un.e à
un.e, et les molestent plus ou moins selon les cas, épargnant aux un.e.s la
correction physique qu’ils prennent parfois la liberté d’infliger, et aux
autres non. Suspense et stress.</div>
<div class="MsoNormal">
Plus loin, à un autre endroit, pour fuir, des occupant.e.s
sautent d’un muret, assez haut. Un policier tente de les attraper : il
attrape une cheville mais sa prise ne tient pas, raconte l’histoire qu’on nous
rapporte. Le fuyard en est déséquilibré dans son saut, et tombe de 3 mètres.
C’est sa tête qui heurte le sol en premier. Du sang sort par ses oreilles
notamment. Il est inconscient, nous complète-t-on.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Georges Haddad, président de l’université de Tolbiac –
L’évacuation s’est déroulée dans le calme, il n’y a pas eu de blessés, merci
Messieurs les policiers ! La violence, la drogue, le sexe : c’était
trop dangereux ici ! Je suis responsable vous savez ! Ah que j’ai eu
peur, durant tout ce temps de l’occupation ! Puis regardez les
dégâts !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – A la décharge de Monsieur Haddad, il a surtout
eu peur depuis le 9 avril, moment où des membres du personnel ont découvert la
présence de cocktails molotov dans l’enceinte de l’université.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un toto – Heu…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un autre toto – On va encore dire que c’est nous.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère des neiges : « Je ne sais pas si c’est
vous. Les odeurs ont été effacées sur les cocktails. »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La préfecture de police – L’évacuation s’est déroulée dans
le calme, il n’y a pas de blessés.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un étudiant – Aïe ! Ouille ! Aïe !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – eh ? Mais ils sont tarés ? Ils sont en train
de lui ouvrir le crâne à coups de matraque !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La préfecture de police – C’est impossible, car c’est
contraire aux codes de bonnes pratiques du maintien de l’ordre de la police.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ben je vois ce que je vois !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La préfecture de police – Nous répétons : c’est
impossible, vous délirez ou mentez. L’évacuation s’est passée dans le calme, et
il n’y a pas de blessés.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Dehors, l’occupant inconscient a disparu,
reste la flaque de son sang au sol, seule trace visible de son existence à lui
ici, raconte l’histoire qu’on nous raconte.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un étudiant – Eh mais ? Ils font quoi là ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Selon plusieurs témoignages concordants qui
nous racontent l’histoire, des policiers effacent les traces de sang.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’AP-HP – Nous tenons à vous informer que nous n’avons reçu
aucun blessé grave de ce type cet an-ci.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Sud santé – Nous, on nous signale qu’un appel téléphonique a
eu lieu pour un blessé de ce type, à la grande garde de neuro-chirurgie, et
qu’il y a été refusé car il n’y avait plus de place et il ne relevait pas de la
chirurgie.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Alice Verstraeten, anthropologue – Mais ? Si c’est
avéré, il s’agit d’une disparition ! C’est grave !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY4i85phBPeODhIXgeYrjd7U7aTETyBP_0nSq9raYaDEVarDPSym_hyphenhyphenQNJJ-eYC-AX5MtaDXTI76nl_8esyJ6_P4q8va3ptACLHZ8LgT19QE6a_w7rQHsNlJmdse5ZAC7HRmYF2FvROywz/s1600/im4.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="218" data-original-width="218" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY4i85phBPeODhIXgeYrjd7U7aTETyBP_0nSq9raYaDEVarDPSym_hyphenhyphenQNJJ-eYC-AX5MtaDXTI76nl_8esyJ6_P4q8va3ptACLHZ8LgT19QE6a_w7rQHsNlJmdse5ZAC7HRmYF2FvROywz/s320/im4.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
Emmanuel Macron – Un peu de sérieux voyons : sa famille
l’aurait réclamé !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un étudiant – non non, c’était un migrant.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La préfecture de police – non non, il n’existe pas. Et il
n’y a eu aucun blessé.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un étudiant – Ah ouais ? Il y en a eu trois, de
blessés, mec (dont celui-ci, si on le retrouve), et on compte pas les doigts
cassés dans le lot (à la veille de devoir passer nos examens au cours desquels
nous allons devoir écrire).</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Dans l’amphi, pendant ce temps, un CRS casse
le doigt d’une étudiante d’un coup de matraque, des coups sont envoyés dans des
côtes…et ils se rapprochent de nous (punaise, heureusement que je ne suis
qu’une voix, et n’ai pas de corps pfiou…).</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un CRS – Ce que ces racailles ne vous disent pas, c’est que
eux aussi, sont violents envers nous : tenez, ça, c’est un projectile
qu’ils nous ont envoyé lors de notre charge !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Une étudiante – C’était pour retarder votre charge et avoir
nous le temps de partir et récupérer une partie de nos affaires…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLSLqDToFk5jsVn2RukyydH_ANnKalOhSURbQNnATGIqXWENgCauMxcXW-gkwgEFgsdCJiZNssgGyZd-AY9ZhBnDRsbNfbZIpIuYMVwjDDP9WKc1c9esjWKSHUT78-nE5djbB87ERg4bL0/s1600/im5.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="397" data-original-width="633" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLSLqDToFk5jsVn2RukyydH_ANnKalOhSURbQNnATGIqXWENgCauMxcXW-gkwgEFgsdCJiZNssgGyZd-AY9ZhBnDRsbNfbZIpIuYMVwjDDP9WKc1c9esjWKSHUT78-nE5djbB87ERg4bL0/s320/im5.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Jonathan Livingston Le Goéland, arrivant par le toit, en
piqué rapide : « Vous seriez peut-être mieux autre part, n’est-il
pas ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nous – Oui !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Jonathan Livingston Le Goéland : « <span class="citation">Mille années durant, nous avons joué des ailes et du bec pour
ramasser des têtes de poisson, mais désormais nous avons une raison de
vivre : apprendre, découvrir, être libres ! </span></div>
<div class="MsoNormal">
Il vous suffit pour cela de prendre conscience du fait que
vous n’avez de limites que celle de votre imagination. Vous pouvez vous
transporter où vous voulez, quand vous voulez : il suffit de le vouloir
suffisamment fort. En fait, <span class="citation">pour voler à la vitesse de la
pensée vers tout lieu existant, il vous faut commencer par être convaincu.e.s
que vous êtes déjà arrivé.e.s à destination. »</span>.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ah, ça marche comme ça aujourd’hui ? Mais elle
est bien finalement, cette saynète ! au revoir Messieurs ! </div>
<div class="MsoNormal">
On va où alors ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère des neiges : « Pense à la Sibérie, et
au nid du serpent ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Instantanément, nous disparaissons de l’amphi,
et des matraques tombent, ébahies, dans le vide là où elles voulaient cogner.
Il était temps…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – P’tain, ça c’est ce qui s’appelle déguerpir sans
laisser de traces lol…brrrr, il fait un peu froid ici.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Chuuuuuut ! Il ne faut pas
troubler le serpent ! Il doit pouvoir être tranquille ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Cela fait du bien d’être loin de tous ces personnages
de mauvais film…Pourquoi devons-nous venir voir un serpent ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « c’est à cause du faux flic »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Du faux flic ?</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Dmc8PrRdeK3HsheUW6Kjzw-0CddeCNSRg9IiP9msEtiz5QWClC4YiNvPv0zPLvH9vhEdp30OoYmmVxR-i9x9I1ihB55Y1ZOhiP3BR18ktAI9ahcgKb0Fre3Tik0Xpny3C2mGnLe1IwT6/s1600/im6.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="310" data-original-width="620" height="160" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Dmc8PrRdeK3HsheUW6Kjzw-0CddeCNSRg9IiP9msEtiz5QWClC4YiNvPv0zPLvH9vhEdp30OoYmmVxR-i9x9I1ihB55Y1ZOhiP3BR18ktAI9ahcgKb0Fre3Tik0Xpny3C2mGnLe1IwT6/s320/im6.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Anders Breivik, déguisé en policier, débarque sur l’île
d’Uteoya – Cheese ! Je suis l’incarnation même du faux flic ! Si vous
me cherchez, vous m’avez trouvé ! Les frères Kouachi à côté de moi, c’est
des amateurs !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les frères Kouachi – Eh qu’est-ce qu’il dit ce pélo ?
Nous notre leader, il a monté un califat au moins ! Pas comme toi, sale
tête de rat !</div>
<div class="MsoNormal">
En plus, t’sais quoi mec ? T’es un bouffon ! Tu
croupis en prison, tandis que nous wallah, on est au paradis avec les cent
mille vierges à notre disposition !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, d’un ton empreint de pitié : « vous
avez tué Charb, Cabu et les autres, et avez fait en sorte d’être ensuite tués
vous aussi…quelle misère. Saviez-vous qu’après la mort, ce n’est pas comme dans
les résumés qu’on vous a fait d’un livre ? Quel gâchis que celui de votre
perte, et celle de Charb, Cabu et tou.te.s les autres…quel gâchis.</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFKak2PmMjhK_Om-iIylEMlQlKLY14TaWyBXd0Q5T0TuUbePQ8-i5LlW7-q2RDQZU0E_ogLJeDxKEIK83chaOSKNPEsAA1-8gNhCdZCBOgBpaat4mVqnQxVADmJF14w64ZKYu5LpuPoEfA/s1600/imc.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="365" data-original-width="800" height="146" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFKak2PmMjhK_Om-iIylEMlQlKLY14TaWyBXd0Q5T0TuUbePQ8-i5LlW7-q2RDQZU0E_ogLJeDxKEIK83chaOSKNPEsAA1-8gNhCdZCBOgBpaat4mVqnQxVADmJF14w64ZKYu5LpuPoEfA/s320/imc.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Oui, c’est à cause du faux flic que nous sommes ici. Te
souviens-tu quand tu l’as vu pour la première fois ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – c’était dans le cauchemar, durant l’été 2008. J’étais
dans un car et je montais une pente difficile. La pente était difficile, mais je montais à allure soutenue grâce aux roues robustes du car et à leur énergie : tout allait bien, j'allais arriver en haut. Et à un moment, à la fin de
l’année universitaire, au milieu de la montée difficile à peu près, il y avait
un arrêt intermédiaire. On a fait une pause là, en descendant du car pour nous
dégourdir les jambes. Ca faisait partie des pauses obligatoires pour le chauffeur. Mais quand on a voulu remonter dans le bus, il s’était
transformé en petite voiture, et la route en toute petite et étroite route trop
difficile dont la boue faisait patiner voire s’enliser sur place dans la
montée. Il y avait aussi un chemin plat, qui ne montait pas, qui allait vers
nul part de spécial je crois, mais qui était praticable…on était perdu.e.s…un flic
s’est révélé présent, là, alors on lui a demandé en baissant la vitre, quelle
route il fallait prendre.<br />
Il nous a indiqué la plate. Il avait un sourire malsain aux lèvres. Là, j’ai vu
que c’était un faux flic : il y avait le mauvais esprit qui l’usurpait.
Celui qui veut détruire et veut du mal.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL" style="mso-ansi-language: NL;">L’expert psychiatre,
s’éclaircissant la gorge – Hem, hem, hem. </span>Encore du délire, à ce que je
vois ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Non, je raconte juste le cauchemar que j’ai fait
durant l’été 2008.</div>
<div class="MsoNormal">
Je me souviens, c’était juste avant que je sois orientée sur
le chemin plat dans la réalité…c’était juste avant que tout devienne dirigé par
le faux flic dans mon pays.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’expert psychiatre – Voyez, vous qui lisez, elle délire
complètement.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Joseph, fils de Jacob – sais-tu qui je suis, et combien les
rêves prédisent et anticipent les choses, parfois ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’expert psychiatre – Peuh, je ne vous connais pas !
(encore un fou non ?)</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9j3I5QcT1bO_PHA5eF5niXT6nFcLVG_pZVfe0N9yTLNFH4F96iZq6tVCS-kRjXP90r_OS5TmBCtjUHfmaTTBajFV-5JQEsvCVmAB4a1d-5xIRUWBNyawzAqfZEghO_8_b16pf4UlyRqwi/s1600/im7.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1129" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9j3I5QcT1bO_PHA5eF5niXT6nFcLVG_pZVfe0N9yTLNFH4F96iZq6tVCS-kRjXP90r_OS5TmBCtjUHfmaTTBajFV-5JQEsvCVmAB4a1d-5xIRUWBNyawzAqfZEghO_8_b16pf4UlyRqwi/s200/im7.jpg" width="140" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
Joseph, fils de Jacob – j’interprétais les oracles contenus
dans les rêves, pour le pharaon d’Egypte. Je fus jadis vendu par mes propres
frères, jaloux de moi à cause de mon don. Mais à partir des visions fournies par les rêves, je pus
faire que l’Egypte ne peine point durant les années de sécheresse vues en
rêve…j’ai ensuite montré à mes frères qui j’étais, et leur ai pardonné une fois
qu’ils m’eurent reconnu pour cela.</div>
<div class="MsoNormal">
Sans moi, et si pharaon n’avait point, tout comme moi, cru
aux oracles contenus parfois dans les rêves, l’Egypte entière eut souffert
famine durant sept ans entiers.</div>
<div class="MsoNormal">
Mais qui es-tu, toi, « expert psychiatre » ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’expert psychiatre – Oh eh bien, papa et maman m’ont payé
médecine, et j’ai décidé de me spécialiser en psychiatrie…aujourd’hui, je suis
très, très puissant : je suis responsable concernant toutes les procédures
d’internement d’office autour de la ville de Lyon.</div>
<div class="MsoNormal">
(Bombant le torse) J’ai pris du grade, depuis l’expertise psychiatrique
de Sophie que j’ai faite en 2012, hé hé !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Joseph – Ta puissance n’est que personnelle. Elle ne vient
pas de Dieu.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’expert psychiatre – Dieu, c’est un truc de toc toc…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Joseph – Dieu, c’est une manière de dire qu’il existe plus
puissant que ta puissance personnelle, et que tu l’as oublié.<br />
C’est en tout cas une des compréhensions qu’ont eu les humains de cela :
ils.elles ont inventé le personnage de Dieu pour s’expliquer cette puissance
qui les dépasse, et qui est celle qui leur donne vie, les anime, les fait
croître et puis disparaître. </div>
<div class="MsoNormal">
En ce sens, la puissance de vie vient de Dieu. Mais la
tienne, non : elle n’est que personnelle, désolé.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Le faux flic est d’abord venu
visiter des gens dans leurs rêves, ceux et celles parmi les humains les plus
sensibles aux ambiances en train de se créer probablement, et puis il a fini
par s’incarner. Peu à peu, il est devenu un être réel. Breivik en est le
prototype, l’idéal type. Mais il n’a pas réussi, lui, à se faire recruter dans
la police. D’autres, oui. Ils sont des faux flics comme un père qui violente
sexuellement sa fille est un faux père. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEMSSIaz5CgOTHM578I4ULMewAdSDQxvAqlaaVbRcZbQoYa-ivhv867j_N5H8Hxv_XCNt62XOCrrOUCP5gDMyM-zjQcQ0E_xiRD2Yq8m_cPRRax7jzIwOYT0s1reioNvcFVF1fNYbqlWbE/s1600/im8.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="194" data-original-width="259" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEMSSIaz5CgOTHM578I4ULMewAdSDQxvAqlaaVbRcZbQoYa-ivhv867j_N5H8Hxv_XCNt62XOCrrOUCP5gDMyM-zjQcQ0E_xiRD2Yq8m_cPRRax7jzIwOYT0s1reioNvcFVF1fNYbqlWbE/s1600/im8.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAGMlCqwZR4ECxEkNsxt-2y76GMqGgxQxTyDFQ8XGKvKR4dAJM_QEeso8mnEZLbmcCRqMH0xKDstPJJHUu8bO2NlyNPf_ih2Ecr5WDj_TXSGn3ZrepyWoHxnw72QicLFYt99JHY4y41flU/s1600/im10.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAGMlCqwZR4ECxEkNsxt-2y76GMqGgxQxTyDFQ8XGKvKR4dAJM_QEeso8mnEZLbmcCRqMH0xKDstPJJHUu8bO2NlyNPf_ih2Ecr5WDj_TXSGn3ZrepyWoHxnw72QicLFYt99JHY4y41flU/s400/im10.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je passe ici sur la question des armes et du pouvoir de
contrainte – il existe au sein de l’humanité. Ce qui diffère, ce sont ses modes
de régulation, et qui est autorisé, ou pas, à en user, et au nom de
quoi. »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Tout en parlant, la panthère marche dans la
neige, suivie par nous.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « J’ai besoin de la peau de la
vipère de Sibérie pour faire revenir la vraie police : celle qui agit au
nom de la règle, et non en violation de cette règle. C’est moi, l’esprit qu’ils
se doivent d’incarner, et non l’entité destructrice que tu as vue dans le
visage du policier présent dans ton rêve, en 2008 ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – C’est le printemps en Sibérie, si bien que les
températures restent raisonnables.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, continuant : « L’ancienne peau, que
j’ai brandie durant toute cette histoire, et que j’ai été quérir au tout début
du récit, nous protégeait, car elle était marquée de l’inscription qui me
donnait le droit de leur commander à tous. Mais aujourd’hui, la peau a vieilli,
l’inscription s’est effacée : si nous rencontrions un policier, ou des
policiers, je ne pourrais rien faire »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – C’est pour cela que tu n’as pu les arrêter, dans
l’amphi ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Oui. Tu sais, la chasse à la
vipère est un art difficile. J’ai besoin de sa peau, et elle est en train de la
perdre. Il faut qu’elle soit tranquille pendant tout ce temps »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Pourquoi ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Parce que durant tout le temps de
sa mue, elle se sent, et elle est, très vulnérable : la double peau la
rend aveugle et l’immobilise. Elle ne peut plus que se servir de ses crocs,
dont tu connais le venin. Tiens, voilà son nid, installons-nous sans approcher »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La vipère – SHHHHHHHHHHH !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnkuuEnoEcFbQ4ddAsDtugfTyuY46bW8SNR_FEDfc6OmlCkvrMiGemIiPd8kmucDlwdoDXVDGs-P3nPR1sPGNoySzJXu8csqK3apRVLk1Zr1LFMipX6tKsGcFHqiqG_uH-j0b3r-hNUY-q/s1600/im11.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="272" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnkuuEnoEcFbQ4ddAsDtugfTyuY46bW8SNR_FEDfc6OmlCkvrMiGemIiPd8kmucDlwdoDXVDGs-P3nPR1sPGNoySzJXu8csqK3apRVLk1Zr1LFMipX6tKsGcFHqiqG_uH-j0b3r-hNUY-q/s1600/im11.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Calme, ô vipère ! C’est moi,
la panthère, qui viens quérir ta peau ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La vipère : « Ô panthère des neiges, ne m’approche
pas, sans quoi tu périras ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyOFKzuQI_KOggmEtWEBra6v1iMzewqRYqdAWV0CuNKhzZ5QTuyRC-JoNtGDZQjyKraxfyGmuvPMptMNDVU88lkCJErZvnkwxiQc-lVwKGBnKyoebdUBhZnkxWHBP0NvJpoQ1G7LkxgISU/s1600/im12.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="276" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyOFKzuQI_KOggmEtWEBra6v1iMzewqRYqdAWV0CuNKhzZ5QTuyRC-JoNtGDZQjyKraxfyGmuvPMptMNDVU88lkCJErZvnkwxiQc-lVwKGBnKyoebdUBhZnkxWHBP0NvJpoQ1G7LkxgISU/s1600/im12.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Ô vipère, toi dont le venin, tue
ou soigne selon, daigne me faire don de ta défunte peau ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La vipère : « Ô panthère des neiges, mérite ce que
tu viens quérir ! Crains mes crocs et de périr ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Ô vipère ! J’attends mon
heure pour mon mérite, et quéris ton venin en sus, pour que puisse advenir le
sérum salvateur ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Mais l’inscription sur la peau, n’était pas d’origine
vipérine : elle était d’origine humaine ? Nous l’avions obtenue au
commissariat de Bron, par le policier qui t’as reconnue. Comment
ferons-nous ? Tu crois qu’il restera un seul commissariat aujourd’hui,
dans ce pays, où nous pourrions recevoir l’inscription sur la peau ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, éclatant d’un rire panthérin : « Ah
ah ah ! Il y aura toujours des commissariats pour moi. Même Anders, s’il
avait été recruté au sein de la police, aurait été obligé de me
reconnaître : je suis des leurs, et ils sont mes obligés. Même Anders,
s’il avait été recruté au sein de la police, aurait du finir par dire « je
te reconnais, tu mérite notre sceau ». Quoiqu’il pense de moi par
ailleurs »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Je ne comprends pas…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un anarchiste – QUOI ? La panthère des neiges, ce
personnage félin, rebelle comme notre chat noir, tout le long de cette
histoire, c’était un…flic ?!?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère des neiges : « Jeune (ou viel.le) imbécile,
n’ai-je pas dit depuis le début, dans ma chanson, que j’étais le chat du logis,
c’est à dire son protecteur ?</div>
<div class="MsoNormal">
Souviens-toi de mes répliques :</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
« je déclenche des tempêtes</div>
<div class="MsoNormal">
Avalanches</div>
<div class="MsoNormal">
Qui dévalent sur vous</div>
<div class="MsoNormal">
Quand vous bafouez nos valeurs</div>
<div class="MsoNormal">
Quand vous salissez la neige</div>
<div class="MsoNormal">
La maculez de boue</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je suis ainsi </div>
<div class="MsoNormal">
Le gardien de la paix</div>
<div class="MsoNormal">
Dont on redoute les crocs</div>
<div class="MsoNormal">
Tant et si bien </div>
<div class="MsoNormal">
Qu’ils ne servent jamais</div>
<div class="MsoNormal">
Je suis le chat du logis <br />
(…)</div>
<div class="MsoNormal">
»</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
N’est-ce pas limpide ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’anarchiste – Putain, Sophie nous aura tout fait :
inventer le concept d’une police anarchiste…j’en peux plus d’elle…j’en peux
plus…oh, et puis zut : ACAB. Na. Voilà.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Je ne suis pas de la BAC,
hein… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’anarchiste – J’ai dit ACAB, pas juste « BAC =
B… ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Je n’ai ni gun, ni matraque. Juste
mes crocs »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’anarchiste – Ouais ? Et alors ? T’es de la
police ? Ben je discute pas avec les flics ! La police, c’est le bras
armé de l’Etat !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Pierre-Joseph Proudhon – Hem, hem, hem, jeune homme (ou
jeune femme, car je vois qu’on a un peu donné tort à mon machisme), as-tu bien
lu ce que j’ai écrit ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’anarchiste – J’ai lu que tu as écrit que le rôle de la
femme, c’était d’être ménagère ou courtisane, donc après, j’ai fermé ton
bouquin de sale macho réac, et je suis passé à Bakounine tout de suite (en plus
Bakounine, c’était plus simple à lire).</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Pierre-Joseph Proudhon – Dans mes écrits, que tu réduis
peut-être un peu vite à mes tares, le droit et la justice existent. Et je parle
de beaucoup de choses dont tu nies la nécessité aujourd’hui, à tort selon moi.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’anarchiste – Ben je suis pas d’accord avec toi. On n’a pas
besoin de police.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Peuh, et si je ne suis plus là,
avec mon flair, qui mènera l’enquête ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’anarchiste – Ben on n’a pas besoin d’enquêtes. Casse-toi.
Tout le monde déteste la police.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Il est vrai que dans vos
manifestations, personne n’assure jamais la sécurité du cortège, et que dans
vos vies, vous n’avez pas besoin d’enquêtes pour déterminer qui a fait quoi
lorsqu’une action néfaste a été réalisée…bon, viens, Sophie, installons-nous
plutôt par là pour regarder de loin la vipère faire sa mue »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – La panthère et Sophie s’installent à distance,
en surplomb, et attendent. Une longue attente, durant laquelle la vipère, peu à
peu, évolue, se tortillant entre ancienne et nouvelle peau…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Tu crois qu’elle va y survivre ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « oh, changer de peau, cela lui
arrive régulièrement, tu sais… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Je connais ce serpent, c’est la forme animale d’Oxala
n’est-ce pas ?</div>
<div class="MsoNormal">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzshFDRZCXlLdD6Xzrj6HJIMmh0ttK7sp5aely-tgTETx4UZuJDwXtTGyfoopQwVKMOHvp4K6EkYeV824Ly_xzHsXA6KrwPIk2lxNxWvZuX4b9Ds4-ujtFnx_9sROhYsVx8B520M6AJm1k/s1600/imd.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="526" data-original-width="526" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzshFDRZCXlLdD6Xzrj6HJIMmh0ttK7sp5aely-tgTETx4UZuJDwXtTGyfoopQwVKMOHvp4K6EkYeV824Ly_xzHsXA6KrwPIk2lxNxWvZuX4b9Ds4-ujtFnx_9sROhYsVx8B520M6AJm1k/s320/imd.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Oxala, orixa (esprit/divinité) père de tous les autres orixas au sein du culte du candomblé au Brésil</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Oui. Tu as deviné. Et c’est de lui
que je tiens la peau-parchemin qui me permet d’obtenir obéissance de tou.te.s
les policier.e.s existant.e.s »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – C’est douloureux, non, de changer ainsi de peau ?
Regarde, elle n’arrête pas de se tortiller, et la peau est dans la peau qui est
dans la peau…ça a l’air d’un vrai calvaire.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Eh ! Mais elle y laisse quand
même la peau, dans l’histoire ! Ce n’est pas rien ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – C’est comme mourir, tu crois ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Je ne sais pas. Elle ne m’a jamais
dit. Moi, j’attends juste mon heure pour venir prendre l’ancienne peau au péril
de ma vie et de ses crocs à elle…avant cela, comme tu vois, il est difficile de
discuter, car elle a besoin de tranquillité. Et ensuite, je pars apporter mon
trophée pour que ma bravoure soit reconnue, et recevoir l’inscription sur ce
trophée, dans un commissariat, qui me donne droit et légitimité à commander à
tout policier présent. Donc une fois que la vipère a mué, en fait, je ne suis
plus auprès d’elle »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Moi j’ai déjà discuté avec elle, quand elle avait son
ancienne peau, et à la fin, elle était toute bizarre. Dans le doute, mais se
taisant, comme s’il fallait ne rien dire de la suite.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Et comment aurait-elle pu savoir
quelle allait être sa nouvelle identité ? Moi, j’ai besoin de sa peau pour
ma légitimité, mais elle, comme nous tou.te.s lorsque nous changeons de peau, ne
sait jamais ce qu’il adviendra d’elle avant de franchir le seuil du changement.</div>
<div class="MsoNormal">
Et même ensuite, après sa métamorphose, il lui faut quelques
temps pour comprendre qui elle est devenue…alors il faut aussi la laisser
tranquille un peu après sa mue, le temps qu’elle se retrouve elle-même »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – J’aimais bien discuter avec elle, quand elle avait
cette peau-là. Celle que tu convoites pour ta légitimité. Est-ce qu’elle voudra
toujours discuter avec moi, si elle se découvre avec une nouvelle peau trop
différente de la précédente ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « L’identité change mais ne change
pas. Changer de peau, c’est changer de peau, mais on reste soi-même, tout de
même… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Peut-être. Mais il est possible qu’elle ne le
comprenne pas, et disparaisse ailleurs ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, pensive : « Oui »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – C’est dommage. J’aimais bien pouvoir échanger avec
elle…j’espère qu’elle ne disparaîtra pas totalement ailleurs.</div>
<div class="MsoNormal">
On ne distingue pas encore bien la nouvelle peau. Tu crois
qu’elle aura des motifs semblables à l’ancienne, ou bien sera-t-elle
radicalement différente ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Dans mon expérience, souvent, les
motifs varient entre deux peaux. Mais ce sont des variations comme dans une
mélodie. Des variations autour d’un même motif. Les changements radicaux
existent, mais ils sont rares. </div>
<div class="MsoNormal">
Je te le répète : l’identité change, mais ne change
pas »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Avant qu’on soit dans l’amphi puis ici, elle m’a dit
qu’elle allait quitter plein de choses en changeant de peau ainsi. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Je pense qu’elle retrouvera ces
mêmes choses bientôt, parce qu’on revient toujours à sa vraie nature après
l’errance de l’interlude entre deux peaux »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Tiens, regarde, on dirait que sa peau est plus
distincte à présent !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Oui. Il va être temps pour mon
épreuve… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Tu risques ta peau, en faisant cela !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, narquoise : « Et je n’en ai pas de
rechange, quant à moi ! Mais combien de fois ai-je perdu la vie, prise
pour cible ou me substituant à un otage dans l’espoir de les sauver
tou.te.s ?</div>
<div class="MsoNormal">
C’est ma nature à moi, et il me faut régulièrement la
prouver pour mériter ma place… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 317.25pt;">
<span style="mso-tab-count: 1;"> </span></div>
<div class="MsoNormal">
L’anarchiste, revenant – Les poulets morts pour la bonne
cause, ça n’enlève pas tous ceux qui sont racistes, assassinent et violentent
indûment ! ACAB.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Je ne suis pas la police de la
France en 2018. Je suis l’orixa qu’ils devraient suivre, nuance. Et ils.elles le
suivraient plus facilement s’ils.elles n’avaient, tout comme moi, que leurs
crocs comme arme. Le faux-flic est aussi celui qui parle avec des armes, au
lieu de parler d’abord avec ses mots et son courage.<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/IAXASVs38Pc/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/IAXASVs38Pc?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
[Ici, l'hommage à Xavier Jugelé, par son compagnon, policier]<br />
<br />
Mais il suffit : il est l’heure »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Et, ce faisant, la panthère bondit,
prestement, et, un éclair, vipère, d’une rapidité ahurissante…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – L’as de la chasse avance puis recule, avance puis
recule, précautionneusement, face au serpent…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La vipère –
SHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – L’ancienne peau est bien gardée…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – L’as de la chasse avance puis recule, avance
puis recule, précautionneusement, face au serpent…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Elle l’a eue !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj14AIrF_IxE5bH_3Nlt8PV9mt3KZCv-Ta4wqHeKiaLTTRxaVFliJNCUsp_gk77WHKB_AmidsZyCC_vhJZcH1mchj9tzFBISJaGfzJz9E-RsSRekY1wCVgiMyzUFiQ1U1qQ7BqbVsPx5ieC/s1600/im13.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="800" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj14AIrF_IxE5bH_3Nlt8PV9mt3KZCv-Ta4wqHeKiaLTTRxaVFliJNCUsp_gk77WHKB_AmidsZyCC_vhJZcH1mchj9tzFBISJaGfzJz9E-RsSRekY1wCVgiMyzUFiQ1U1qQ7BqbVsPx5ieC/s320/im13.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
La vipère, triste et nostalgique : « Ô panthère,
prends soin de mon ancienne peau, tu l’as vaillamment gagnée au
combat ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Ô vipère, prends soin de ta
nouvelle peau, tu l’as vaillamment gagnée au combat ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La vipère : « Quel est le combat le plus
difficile ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Le tien, et non le mien, ô vipère,
car tu as eu à lutter pour te perdre toi-même, et dois lutter maintenant pour
te retrouver ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La vipère : « Quel est le combat le plus méritant,
ô panthère ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Le mien, et non le tien, car c’est
moi, qui risque ma peau, à quérir la tienne ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ce sont les paroles rituelles…j’avais jamais vu
encore…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Oui, ce sont les paroles rituelles, parce que
sans elles le moment serait trop difficile pour chacune. Normalement, personne
ne les entend, car la panthère va seule quérir la peau.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Et elle n’y va pas avec l’aide de Jonathan,
habituellement ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Habituellement, elle fait tout le trajet à
pied, depuis ses montagnes natales, sans vivres ni provisions, s’alimentant de
ce qu’elle trouve (généralement, du lichen, et de l’eau en léchant neige et
glace de sa langue car il n’existe pas d’eau liquide).</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Cela fait partie de l’épreuve n’est-ce pas ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Oui.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Alors pourquoi avoir tronqué l’épreuve cette
fois-ci ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Parce qu’il y avait urgence. Tu vois bien la
situation…</div>
<div class="MsoNormal">
On a donc appliqué la procédure dérogatoire.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Oui.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La vipère : « Que souhaite la panthère à la
vipère, ô panthère ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Je te souhaite, ô vipère, que ta
nouvelle peau te permette de retrouver ce qui compte pour toi, comme l’ancienne
te le permettait, mais de nouvelle façon.</div>
<div class="MsoNormal">
Je souhaite à ceux et celles pour qui tu comptais, que ta
nouvelle peau ne t’ôtes pas l’envie de continuer à compter pour eux et elles.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Que souhaite la vipère à la panthère, ô vipère ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La vipère : « Je te souhaite, ô panthère, bon
retour et festin, et que ma peau te permette de garantir la paix en mon nom,
partout où cela est permis »</div>
<h1>
<span style="font-size: 12pt; font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 24.0pt;">Et
la panthère dit : « með lögum skal land byggja »</span></h1>
<div class="MsoNormal">
Et la vipère répondit : « …en með olögum eyða »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Cher lecteur, chère lectrice, voici enfin la
traduction de l’inscription</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « L’inscription signifie « la
loi/la règle construit la communauté/le pays, mais son dévoiement la
ravage ». Venez, il est urgent de faire inscrire cette devise sur la
nouvelle peau. L’ancienne est usée et les policiers n’y lisent plus la moindre
inscription… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Par où rentre-t-on ? </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Par le plus court chemin. Celui
que nous avons suivi à l’aller »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Quoi ? Mais il nous mène dans l’amphi où il y a
les CRS ?!?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Oui. Mais avant, nous passons par
le commissariat… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Jonathan Livingston Le goéland : « Avant toute
chose, n’oubliez pas que vous n’avez aucune limite autre que celles que vous
fixez à votre imagination…<span class="citation">N’oubliez pas que nous sommes
libres d'aller où bon nous semble et d'être ce que nous sommes, et que rien ne
saurait nous en empêcher…</span>où
voulez-vous aller ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Concentre-toi sur le commissariat
où a été muté l’OPJ qui t’as interrogée en 2011. Il me reconnaîtra de
nouveau »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Ainsi, dans un commissariat qui n’est plus
celui de feu la commune libre de Bron, la nouvelle peau reçoit le tampon
officiel qui rappelle que le détenteur du parchemin n’agit qu’au service de la
loi, et les raisons pour lesquelles ce service est important à remplir.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Eh ? On change à nouveau de lieu ?!?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Oui, nous revoilà dans l’amphi. Mets
le parchemin entre nous et leurs matraques, vite. Ces abrutis ne savent même
plus lire tellement ils frappent. C’est bien là la (burk) police de l’empire
(soupir…). »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off - Les CRS, prenant la peau pour une
banderole renforcée, tentent de l’arracher de nos mains. Mais à cet instant, la
panthère fait les gros poils, et récite, sous forme non verbale, mais
gestuelle : </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « með lögum skal land byggja »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP6IKhOgqaBoJzMnWrB7SnwSBfumv8S34Pg3ENzm7ieL0956uXctEi5rR4U9wwp-SSG85EglJS1P-DbwAzriNURHj_fFSIhuGIjCxidKE_NqDKgm_tTSphHTzemX3dakmTxMMKKPWyi7c-/s1600/im14.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP6IKhOgqaBoJzMnWrB7SnwSBfumv8S34Pg3ENzm7ieL0956uXctEi5rR4U9wwp-SSG85EglJS1P-DbwAzriNURHj_fFSIhuGIjCxidKE_NqDKgm_tTSphHTzemX3dakmTxMMKKPWyi7c-/s200/im14.jpg" width="200" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
Les CRS, stoppant – Hein ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Obéissez à votre chef. Je mène
l’enquête. Que s’est-il passé ici ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Monsieur Haddad, président de l’université de Tolbiac –
La violence, la drogue, et même le sexe, Monsieur le policier ! Et des centaines de milliers d'euros de dégâts !!!<br />
<br />
André Tiran, ex-président de l'université Lyon 2 - J'ai dit <a href="https://rebellyon.info/Communique-de-la-FSE-Lyon-suite-au">le même style de choses en 2010</a>. Cela fait toujours son effet, n'est-il pas ? Nous partageons en tout cas la même capacité à expertiser avec précision des dégâts en moins d'une journée...nous sommes forts, non ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, agacée : « Madame le policier.
Pas Monsieur le policier »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Emmanuel Macron, intervenant – Que se passe-t-il ici ?
Pourquoi ces CRS cessent-ils l’assaut ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, sortant tranquillement : « Parce que
je suis là, Emmanuel, et que ton mépris est insupportable »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Emmanuel Macron – Gaaaaaaaarrrrrrrrrrrrdes ! Terminez
votre travail ! Je vous l’ordonne ! Nettoyez cette fac de ces infâmes
punk à chiens ! Ceux qui ne sont rien n’ont rien à faire ici !</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Marine Le Pen – Eh ! Voleur ! C’est moi qui parle
des crasseux et des punk à chiens, normalement !</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<br />
Emmanuel Macron - Je n'ai nullement employé ce vocabulaire : la France mérite mieux que ça, Madame Le Pen.<br />
J'ai juste expliqué qu'il y avait des cyniques, des extrémistes, des fainéants, et des punks à chien. Mais, nuance, je n'ai pas parlé de "crasseux" quant à moi.<br />
Et je demande aux Compagnies Républicaines de Sécurité de reprendre leur assaut !<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les CRS – Ben, on voudrait bien, Monsieur Macron, et même,
cela ferait plaisir à titre plus personnel à certains d’entre nous de pouvoir
taper sur du gauchiste et du punk à chiens. Mais on est obligés de lui obéir à
elle, parce qu’elle a la peau et l’inscription dessus…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Emmanuel Macron, ulcéré – C’est quoi, ça ?
Theresa ! Donald ! Venez voir ! Une fronde !</div>
<div class="MsoNormal">
Eh, ramenez vos missiles, aussi, je crois que ça peut
servir !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Et que feraient vos missiles sur
un peuple qui vous désavoue ?</div>
<div class="MsoNormal">
Car si votre objectif est de nous réduire à néant parce que
nous ne sommes rien, le nôtre est simplement de vous montrer que c’est vous,
qui sans nous, n’êtes rien »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Derrière la panthère des neiges, les
étudiant.e.s de Tolbiac, dont les blessé.e.s, réel.le.s, ou virtuel dans un autre cas
ici, se massent. Les rejoignent les cheminot.te.s, les agents hospitalier.e.s,
et d’autres professions encore, de plus en plus nombreuses…Les CRS, eux, se
contentent de rester neutres, restant en garde, bouclier devant, casques sur la
tête, mais ne pouvant intervenir. En effet : un haut gradé venu
d’Interpol, une véritable panthère, est venue leur intimer l’ordre de cesser
leur action afin de pouvoir mener l’enquête…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les identitaires et le GUD – T’inquiète Manu, te fais pas de bile, nous on peut encore
intervenir. Venez les gars, ce soir, on met les casques de moto et on amène les
chaînes et les tessons de bouteilles !</div><div class="MsoNormal"> </div><div class="MsoNormal"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/si_qQyfzdvU" width="320" youtube-src-id="si_qQyfzdvU"></iframe></div> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: center;">[La vidéo de l'attaque par des militant.e.s d'extrême droite envers les étudiant.e.s<br />
mobilisé.e.s contre la loi ORE à l'université de Montpellier.<br />
Ils étaient également munis de tasers.<br />
Précisons que quelques jours plus tard, leurs homologues parisien.ne.s sont venu.e.s<br />
dire "bonjour" à Tolbiac : <a href="https://www.facebook.com/taranisnews/videos/2050672308479613/">la violence à Tolbiac ? C'est surtout par ici semble-t-il</a>]</div><div class="MsoNormal" style="text-align: center;"> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: center;">[Actualisation 2022 : le doyen de la fac de droit de Montpellier, ainsi que les principaux participants au commando d'extrême droite, ont depuis été jugés et dûment reconnus coupables, et condamnés pénalement, ainsi que par procédure disciplinaire au sein de leur université, pour celles et ceux qui en relevaient : <a href="https://www.ouest-france.fr/region-occitanie/montpellier-34000/montpellier-des-peines-de-prison-requises-au-proces-du-commando-de-la-fac-de-droit-d2c4ec4a-77f7-11ed-8b33-be46011093e6">article de Ouest France</a> ]<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Mais en face, la foule, de plus en plus
nombreuse, s’organise en réplique.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – On a dépassé le format : ça fait 14 pages là…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off, sursautant – Oups…y’en a déjà 4 de trop par
rapport au format normal de la publication !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ouais mais les circonstances font que…</div>
<div class="MsoNormal">
Dis, tu crois qu’on reverra la vipère, ou bien elle va
vraiment partir radicalement ailleurs parce qu’elle a changé de peau ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – L’histoire ne le dit pas encore…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – J’ai peur qu’on ne la revoie jamais…j’aimais bien la
visiter et échanger avec elle…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Tu n’aurais pas un faible pour les animaux
dangereux, quelque part ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ah ? Pourquoi ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « je sais pas…entre moi et la
vipère, tu te sens en sécurité, en vrai ? T’as pas peur de nos
crocs ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Non. Par contre du faux flic, oui…vous, vous êtes
apprivoisées vis à vis de moi, on a une relation de confiance bien établie.
C’est différent. Puis vous n’avez pas peur des miens, de crocs, au fait ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère, dédaigneuse : « Peuh, moi, avoir peur
d’un humain ? Vous pourriez être mes proies si je voulais ! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Tu as à enquêter sur cette flaque de sang effacée,
déjà…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Oui »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Tu vas t’appuyer sur tes rêves et tes visions pour
cela ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Oui. Et sur mon flair, aussi, car
je perçois les odeurs bien avant vous autres. Et que l’expert psychiatre ne
vienne pas nous embêter avec sa Science : les odeurs et autres signes
qu’il ne perçoit pas lui, sont déjà là, et ce sont eux qui créent, si l’on est
suffisamment sensible, comme je le suis, les rêves et visions »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Emmanuel Macron et Georges Haddad – Et vous voyez une flaque
de sang qu’on efface, dans vos rêves délirants, Madame la bête ? C’est
ça ? Et vous appelez ça une preuve ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Eh bien justement, ce qui
m’intrigue, c’est que je ne sens pas de traces de sang à l’endroit décrit par
ces témoignages… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les mêmes, toujours en chœur – Comment cela ? Vous
seriez prête à dire que cette histoire d’étudiant entre la vie et la mort,
c’est un mytho ? <br />
Mais ce n’est pas votre intérêt pourtant !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Mon seul intérêt est de retrouver
la vérité, même si elle est contraire aux intérêts de ceux et celles du camp
dont je suis le plus proche. Ainsi le veut le métier d’enquêteur
impartial »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Georges Haddad, remastérisé par la voix off – Tu as vu
Manu ? Une étrangère !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Emmanuel Macron – Oui, en effet. Curieux us et coutumes que
ceux-là !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Reporterre, Libération, Marianne et Paris Luttes info – Ne prenez pas votre piètre cas pour une
généralité dans ce pays, Messieurs.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="EN-GB" style="mso-ansi-language: EN-GB;">Georges
Haddad – C…comment ? </span>On vient de nous traiter de menteurs ?!?
Giiiiiiilles ! Ramène ton surligneur !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Gilles M. – J’arrive, ô mon chef et maître…je suis tenu
d’obéir à vos ordres et consignes, sauf dans le cas où ils contreviendraient
gravement à un intérêt public. C’est la loi qui le dit. Alors qu'on ne vienne pas me traiter d'âme damnée !<br />
<br />
Emmanuel Macron - Car cela voudrait dire que Georges Haddad, moi-même, et l'institution que nous représentons (soit l'appareil d'Etat) est le diable.<br />
<br />
La voix off - Hem, hem, hem. Sans nous prononcer sur l'identité de l'institution ci-évoquée, je propose néanmoins de prénommer dorénavant celui qui intervient juridiquement pour le président "L'âme damnée, juriste". C'est un personnage important de l'histoire. Et il ne désigne pas une personne physique en particulier, mais ce mode d'intervention.<br />
<br />
L'ame damnée, juriste - Je vais vous faire un procès pour cela...<br />
<br />
La voix off - Oui, on sait. Sauf que vous, vous n'êtes qu'un personnage de mon histoire, donc vous ferez un procès si je décide que vous ferez un procès : c'est moi qui narre l'histoire, et qui décide de ce que font les personnages.<br />
<br />
Gilles M. - Vous parlez de moi, sous couvert de créer un nouveau personnage de votre histoire. Je vais vous faire un procès pour vos accusations graves envers moi !<br />
<br />
La voix off - Que nenni ! Vous, vous êtes <a href="https://www.change.org/p/lyon-2-halte-au-harc%C3%A8lement-judiciaire-contre-sophie-perrin-sophieperrin">cité juste ici</a>, et les seules accusations (en effet graves) faites à votre égard, se trouvent <a href="https://www.change.org/p/lyon-2-halte-au-harc%C3%A8lement-judiciaire-contre-sophie-perrin-sophieperrin">au sein de cette pétition </a>: nous en avons les preuves formelles (votre écriture dans le dossier). Nous n'accusons jamais sans preuves.<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – L’ambiance est effrayante…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM3izlAd3n8OB7TcDGVVcJMidu0t-V72Jt4vbrPSCDSsQSICtE5afT9ZoAqMBFF_S3KK1vIN_p-6bZR6fnJdQYgPQ6zoBj74Z7WvvHt_hUprXNNo5c-YvT1XTVW9W8aGwCkBOwa2kRjq5-/s1600/im16.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="639" data-original-width="960" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM3izlAd3n8OB7TcDGVVcJMidu0t-V72Jt4vbrPSCDSsQSICtE5afT9ZoAqMBFF_S3KK1vIN_p-6bZR6fnJdQYgPQ6zoBj74Z7WvvHt_hUprXNNo5c-YvT1XTVW9W8aGwCkBOwa2kRjq5-/s320/im16.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Poignée de fascistes venus de toute l'Europe (environ 100) <br />
pour bloquer le col de l'Echelle aux migrant.e.s <br />
afin de faire le buzz alors qu'ils sont groupusculaires...</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Un truc mortellement effrayant,
une broyeuse, mais en face, quelque chose qui se reconstruit et peut
triompher sur le moyen terme, mais la broyeuse peut faire subir de lourdes
pertes… dans la broyeuse, il y a toujours cette forte odeur de fascistes, et
d’autres voisines.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzIES6kzQrV7-D7JxIZirUpO5rjfavTmTQzuGB3UMyzyTMRmEW60XnvAni1icF4YzUp0_wNFpXfkjxKrl6BSLrdz-RGGn4MFHZ0IUsnb7h4g-URLx_N70nNoRT7MSed3SQQbrfyVc5E1m7/s1600/im15.jpeg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="432" data-original-width="768" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzIES6kzQrV7-D7JxIZirUpO5rjfavTmTQzuGB3UMyzyTMRmEW60XnvAni1icF4YzUp0_wNFpXfkjxKrl6BSLrdz-RGGn4MFHZ0IUsnb7h4g-URLx_N70nNoRT7MSed3SQQbrfyVc5E1m7/s320/im15.jpeg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
Depuis 2008, c’était la broyeuse qui montait en force
uniquement, mais aujourd’hui, quelque chose émerge peu à peu en face, dans ces
conditions très difficiles »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Eh, regarde, voilà ce qu’il y a, dans l’ambiance, en
plus des petits fachos !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Lecteur, lectrice, nous avons fini par trouver
qui était notre adversaire : le voici, face à son image dans la glace du
parlement européen.</div><div class="MsoNormal"> </div><div class="MsoNormal"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/zKIDv6UbMdc" width="320" youtube-src-id="zKIDv6UbMdc"></iframe></div> <br /></div><div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
Georges Haddad, en arrière fond – La violence, la
drogue, et même le sexe ! <i> </i></div><div class="MsoNormal"><i> </i></div><div class="MsoNormal"><i>[toute ressemblance avec des propos réellement tenus par l'intéressé ne serait pas fortuite, comme le montrent les <a href="https://www.bfmtv.com/societe/violence-drogue-sexe-le-president-de-la-fac-de-tolbiac-reclame-l-intervention-des-forces-de-l-ordre_AN-201804170008.html">articles de l'époque</a>. Raison pour laquelle Monsieur Haddad est présent dans ce billet de blog en version originale, et non en version "remasterisée".]</i><br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Daniel Cohn-Bendit, arrivant dans les environs – Ahhhhh,
mais cette description me rappelle mes bons souvenirs de jeunesse, lol !
Dites, vous savez que c’est bientôt l’anniversaire ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un hippie – Faites l’amour, pas la guerre, et puis avec un
p’tit rail de LSD, ça peut même décaper…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8OFMbb5ivOEd-0qQO9Q_ONdoCoGGj26A6CrXMsNfLRYG-tSHr__WIfF7TWLU_mzs01_V9mJvR7xdPZwDc_y-SpZJm2MWNjvmAXdZPc_qPKoIFi-cxijS2ANHTsl3ziYazj4EzhrR5JdGG/s1600/im17.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="403" data-original-width="480" height="268" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8OFMbb5ivOEd-0qQO9Q_ONdoCoGGj26A6CrXMsNfLRYG-tSHr__WIfF7TWLU_mzs01_V9mJvR7xdPZwDc_y-SpZJm2MWNjvmAXdZPc_qPKoIFi-cxijS2ANHTsl3ziYazj4EzhrR5JdGG/s320/im17.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Festival hippie de Woodstock, 1969 - aperçu</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Hem, lecteur, lectrice, ceci n’est pas un
éloge de la came : nous vous invitons à faire très attention avec les
choses illicites (le sexe n’est pas illicite, lui – sauf s’il est utilisé pour
conforter ou matérialiser un rapport d’oppression entre personnes).</div>
<div class="MsoNormal">
Allez Dany, range ton LSD, on ferme la boutique :</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>***RIDEAU***</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Gilles M., notant pour le dossier pénal à charge – Voyez,
Monsieur le Procureur, avec quelle familiarité totalement déplacée elle
s’adresse aux plus grandes sommités : rien ne l’arrête, dans le manque de
respect, l’outrance et l’indécence !</div>
<div class="MsoNormal">
En outre, ses textes sont pleins de sexe, de drogue et de
violence !</div>
<div class="MsoNormal">
(Et, prenant un surligneur, Gilles M. surligne des bouts de
phrases pour appuyer sa démonstration)</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Ah, non, la règle est la même pour tout le
monde : je ne ferai pas de passes-droit, surtout pour toi : lorsque
je dis « rideau », c’est pour tous les personnages :</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>***RIDEAU***</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nicolas Sarkozy, passant sa tête à travers le rideau –
Comment cela ? Gilles M. voudrait me faire de la concurrence dans
l’indiscipline lors de la fermeture du rideau ? C’est pas bien ça !
Je vais en parler à mon avocat…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Gilles M., sursautant – Hein ? Quoi ?!</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nicolas Sarkozy – J’te f’rais bien un petit procès, mec,
pour t’apprendre à passer la tête à travers le rideau après qu’il soit
fermé : c’est moi qui passe la tête à travers le rideau, ET UNIQUEMENT
MOI, tu l’apprendras.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Gilles M., d’un coup en sueur froide – Oulà, mais euh…fais
pas ça Nicolas…pitié ! Puis je ne suis pas censé être là, moi : le personnage, c'est "L'âme damnée, juriste". Moi, je suis déjà parti hein !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nicolas Sarkozy – Ah parce qu’il faudrait avoir pitié de
toi ? C’est l’hôpital qui se moque de la charité, ou quoi ? T’as eu
de la pitié toi, avec ton surligneur, pour le dossier de Sophie ? Non.</div>
<div class="MsoNormal">
Eh bien moi, je suis comme toi tu vois : sans pitié.<br />
Enfin presque comme toi, parce que toi, jamais t’auras la garde à vue spéciale
VIP comme moi…<br />
<br />
La voix off - On rappelle que Nicolas Sarkozy a été mis en garde à vue récemment, ce qui a bien fait rire tou.te.s ceux et celles qu'il a traité, jadis, de "racailles à passer au karcher". Mais ils.elles ont moins ri lorsque Monsieur Sarkozy a pu rentrer chez lui dormir, durant sa garde à vue : une inégalité de traitement qui détruit un peu plus les valeurs de la République inscrites aux frontons de nos édifices. En particulier le deuxième mot du tryptique : "égalité"... </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Gilles M. – Pitié Nicolas, pitié !!</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nicolas Sarkozy – Non.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Bon, eh bien moi non plus, je n’aurai pas de
pitié : </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>***RIDEAU***</b></div>
<div class="MsoNormal">
(métallique qui coupe tout ce qui dépasse façon guillotine,
donc garez vos têtes chers personnages, si vous tenez à pouvoir être présents
au prochain épisode…)</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
Les contrevenants, évitant de justesse le rideau,
s’éclipsent, tout tremblants – Ehhhhhh !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Bien. Le respect, il faut savoir le gagner,
avec certains.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>***RIDEAU***</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Post scriptum : <a href="https://reporterre.net/Tolbiac-le-point-sur-l-affaire">l'article de Reporterre</a>, l'un des articles qui mettent les choses au point par rapport au récit concernant un blessé entre la vie et la mort à l'occasion de l'évacuation de l'université de la rue de Tolbiac.On rappelle que selon les évacué.e.s, cette évacuation n'a nullement été "calme", mais au contraire, marquée comme toutes les autres effectuées durant ce mois, par une violence importante. En conséquence, 2 évacué.e.s auraient le crâne ouvert, et les évacué.e.s déplorent également des doigts cassés ainsi que des épaules cassées, cependant que la préfecture de police affirme et maintient qu'il n'y aurait eu aucun.e blessé.e.<br /><br />
<br />
<br /> </div>
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<br />
<div style="text-align: right;">
<b><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt;">
</span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><i>« le silence est (…) à la base de la subjugation. Le silence dont il est
question ici est celui des victimes qui ne parlent pas de l’abus, même si elles
en souffrent. La première cause de ce silence est simple : l’absence de
recours. Si un enfant est victime d’abus de la part d’un parent, vers qui
peut-il se tourner pour recevoir de l’aide ? Se taire signifie pour lui
survivre, mais à un prix incroyablement élevé. La deuxième cause est
l’entourage. Lorsque l’enfant demande de l’aide, son discours et son expérience
sont souvent niés par la famille immédiate qui évite de faire face à la
situation. Le silence n’est donc pas qu’une absence de paroles. C’est une
relation créée et maintenue par des individus selon des règles implicites. Or,
pour briser le silence, il faut non seulement raconter mais également être
écouté et cru par quelqu’un. Le silence existe lorsque l’enfant se tait, mais
il existe aussi lorsque la fille dit à sa mère que son père l’a violée et que
la mère refuse de la croire. » </i></span></b></div>
<div style="text-align: right;">
<b><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><i>(Stéphane La Branche, Mondialisation et terrorisme identitaire. Ou comment l'occident tente de transformer le monde, l'Harmattan, coll. logiques sociales, sociologie de la modernité, 2003, p. 28)</i></span> </b></div>
<br />
<br />
<br />
<b>La voix off - Cher lecteur, chère lectrice : avertissement.<br />Toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels seraient purement fortuite.</b><br />
<b><br /></b>
<b>La soeur - Y'a intérêt. Sinon, je te fracasse le crâne contre le mur du cimetière (propos tenu début avril 2016, au téléphone).</b><br />
<b><br /></b>
<b>L'expert psychiatre - Ne l'écoutez pas, elle est folle : tout son récit n'est que pur délire!</b><br />
<b><br /></b>
<b><br /></b>
<br />
<b>Moi - Ce blog est né le 11 juin 2012 au soir : un soir de verdict qui me jugeait coupable à tort. </b><br />
<b>Et toi, le coupable des actes qui m'ont fait aboutir là, laissé dans l'impunité par cette même "justice" qui n'a de cesse de me poursuivre pour mes mots, tu es mort le 11 juin, 2014.<br />Un hasard.</b><br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<b>Dans ton appartement, dont on a eu les clefs alors, j'ai été choquée, sidérée, de voir la crasse...de voir les endroits les plus crads : la salle de bains, ton lit, et, dans une moindre mesure, ton canapé.</b><br />
<b>Choquée. Sidérée : voilà la liste exacte et précise des lieux où tu m'avais, jadis, violentée sexuellement.<br />Le lit était vraiment crad : tu te salissais en dormant dans ces draps tels qu'ils étaient, tels que tu les laissais.<br />Ta serviette de bains était vraiment crad : tu te salissais, après la douche, en t'essuyant avec. Comment ne le voyais-tu pas ?</b><br />
<b>C'est pitié que cela.<br /><br />J'ai tout de suite regardé dans ton ordinateur pour voir si tu avais pu faire d'autres victimes, et laissé des traces là. Pour, au moins, pouvoir leur annoncer qu'avec toi, c'était fini, car tu n'existais plus.<br />C'est triste d'en arriver là.<br />C'est triste comme ce que tu as fait.<br />C'est triste comme la société qui t'as éduqué à nous prendre pour des putes. </b><br />
<b>C'est triste comme cette "justice" qui, en te laissant dans l'impunité, t'as poussé à te punir toi-même, perpétuellement, je m'en rends compte en regardant, encore et encore, cette putain de serviette de bain. Le drap je l'ai viré direct : il était trop horrible.</b><br />
<b>Dans l'ordinateur, rien de louche : nous avons manifestement été tes premières et dernières victimes. En revanche, tu as continué à fréquenter les putes, adultes. Sur les sites internet concernés, tu avais choisi comme pseudonyme : "Sarkophage".<br />Tu détestais Sarkozy. </b><br />
<b>Tout ceci ressemble tellement à "Sarcophage"...</b><br />
<b>Tout ceci ressemble tellement au produit d'une éducation où le sexe, c'est le mal. Comme chez ceux que Barbarin a couverts de son silence. </b><br />
<b><br /></b><b>Il y avait un autre endroit très, très, très, crad chez toi. Tout au fond. Une pièce. Dans laquelle tu entreposais certains objets. Beaucoup d'objets. Dans ma tête, je l'ai surnommée "la pièce qui pue". Même après que ma soeur soit passée fermer les textiles imbibés de pisse de chien dans un sac poubelle, elle continuait à puer, cette putain de pièce qui pue.<br />Pisse de chien ?<br />Le chien est mort à la fin des années 1990. Je ne comprends pas comment c'est possible que tu aies conservé un truc aussi puant jusqu'en 2014.</b><br />
<b><br /></b>
<b>Dans la pièce qui pue, je trouve : des photos du village à l'époque où tu n'existais pas encore, des cartes IGN d'état major datées de 1940. Je comprends que cette pièce, c'est un peu la pièce des vieilles choses non éludées de la famille.</b><br />
<b>Et puis au fond du placard à vêtements, bazardée-cachée là, je trouve, je retrouve, la lampe.</b><br />
<b>Je trouve, je retrouve, ma lampe.<br />Celle que vous m'aviez offerte avant.</b><br />
<b>La lampe en soie avec l'interrupteur - l'interrupteur venait de toi, la soie venait de maman. Et le tout donnait une lampe, une lampe de chevet.</b><br />
<b><br /></b>
<b>Dans ton appartement, il fallait tout regarder en détails pour retrouver les souvenirs importants : les négatifs de photos, au milieu de cette énième pile de papiers en tous genre...</b><br />
<b><br /></b>
<b>Une fois que j'ai tout eu regardé en détails, j'ai ouvert le placard de sous l'évier, dans ta cuisine.</b><br />
<b>Là, j'ai trouvé un appareil électroménager avec de vieux aliments dedans, qui puait pire que la pisse de chien. Tant qu'on n'y touchait pas, on ne remarquait, ni ne sentait, rien.<br />La crasse chez toi, c'était comme ça : elle était partout, mais on pouvait passer à trav', tant qu'on n'y touchait pas. Tu t'étais aménagé des coins propres et viables, au milieu d'elle, si bien que ton chez toi semblait accueillant, et qu'en entrant, on ne voyait comme signe suspect, qu'une couche de poussière épaisse de tes 4 ans d'occupation de cet appartement sur tous les meubles. Quatre ans durant lesquels la poussière, comptant sur ta tolérance, s'est déposée, recouvrant tout d'un voile floconneux. Comme de la neige, mais gris, plutôt que blanc.</b><br />
<b>Chez maman, la crasse était beaucoup plus ostentatoire.<br />Vous n'aviez pas la même crasse.</b><br />
<b>Elle, elle la crachait partout. Elle la recréait sans cesse. Toi, elle était à certains endroits, pas neutres, et souvent ancienne.</b><br />
<b>Votre crasse me fait peur. Je ne sais pas comment c'est possible d'avoir autant de crasse.<br />Quand vous êtes morts tous les deux, l'un après l'autre, je me suis occupée de votre crasse, de vos crasses respectives.</b><br />
<b>J'ai tout rangé. J'ai tout enlevé.<br />Ton appartement a été propre un jour : le matin où les videurs d'appartements sont passés emporter toutes tes affaires. Juste avant leur passage en fait. Je voulais prendre en photo, mais les videurs sont arrivés très tôt, et je n'ai pas eu le temps.</b><br />
<b>J'ai vécu dans votre crasse toute mon enfance, depuis la naissance de ma soeur et la dépression de maman qui l'a suivie. Elle ne faisait plus le ménage, ni rien. Tu ne faisais pas le ménage. Le ménage n'était donc pas fait...</b><br />
<b><br /></b>
<b>Je ne sais pas d'où vient cette crasse. D'où viennent vos crasses respectives.</b><br />
<b><br /></b>
<b>J'hérite d'une série d'énigmes associées aux choses que j'ai trouvées dans vos crasses respectives.</b><br />
<b><br /></b>
<b>Mais avant d'hériter, je t'ai enterré. C'était en juin 2014. Et ça c'est mal passé.</b><br />
<b><br /></b>
<b>Il me faut d'abord préciser que si j'ai participé à tes obsèques, c'est parce que je ne suis pas comme toi : toi, tu n'avais jamais d'argent pour moi. Tu ne remplissais pas tes devoirs envers moi.<br />Moi, je remplis mes devoirs envers toi : je ne te laisse pas aller dans la fosse commune.<br />Mais si je participe, je ne peux t'enterrer autrement qu'en vérité.</b><br />
<br />
<b>Avec ma soeur, nous choisissons en commun les choses pour ton enterrement : le cercueil, etc. Tout se passe bien. Au moment où il faut signer la facture, c'est l'aînée qui se dévoue, comme d'habitude. L'aînée, c'est moi.</b><br />
<b>Et puis on ne sait pas si tu voulais te faire inhumer ou incinérer. T'es chiant mec : t'as rien prévu. Rien.</b><br />
<b>Comme d'habitude...<br />Juste, sur ta table, un article de journal, découpé, sur l'incinération. Les souvenirs que j'ai de vos discussions, toi, pépé, mémée et tes frères, autour de la table, quand j'étais gône : vous ne vouliez pas être enterrés sans être brûlés. Vous aviez peur des vers qui rongent, et, plus encore, d'être enterrés vivants : "au moins si on est incinérés, on est sûrs d'être bien morts". Vous aviez les traquettes horribles de la plus horrible des morts : étouffé dans un cercueil enterré sous terre, sans rien pouvoir faire.</b><br />
<b>Enfin...juste aussi horrible que la mort dans une avalanche, en fait, si on y réfléchit bien. Ni plus, ni moins.</b><br />
<b>Et puis le papier de l'hôpital, plus récent que ces très vieux souvenirs : tu as désigné notre mère comme "personne de confiance".</b><br />
<b>Notre mère dit que tu voulais te faire inhumer, et non incinérer, et toi, tu n'es plus là pour parler, ta dépouille est au frigo, et il y a un délai légal pour t'enterrer, donc il faut prendre une décision.<br />De toute manière, personne d'autre ne sait ce que tu voulais.</b><br />
<b>Moi, je pense que tu voulais vivre longtemps, et que tu avais donc plein d'autres choses en tête que tes choix pour tes obsèques...</b><br />
<b><br /></b>
<b>L'inhumation fait scandale au village : certains vivants disent que cela risque de leur coûter leur place à eux dans la tombe...il me faut vérifier à la mairie, puis négocier avec tout le monde, ta place dans la tombe de famille au village, en cercueil et non en urne.</b><br />
<b>J'apprends qu'il y a en fait plein de place dans la tombe, et que seuls nos grands-parents sont incinérés : nos arrières grands-parents y sont, mais inhumés. C'est une tombe catholique, et je me souviens des discussions de nos grands parents sur le fait que désormais, l'Eglise autorisait la crémation.</b><br />
<b>Puis ma soeur clâme, comme une évidence, que la cérémonie ne doit pas être religieuse. Elle a raison, mais allez expliquer ça au village le plus catho à 200 km à la ronde...la branche familiale dont est issue notre grand-père proteste, en la personne de la mère de ma cousine germaine : elle veut une messe !</b><br />
<b>Les pompes funèbres, entendant ceci, me répondent qu'une cérémonie civile en ville, plus une messe au village, c'est IM-PO-SSIBLE : c'est trop long, car une messe "ça dure une heure !".</b><br />
<b>La durée d'une cérémonie civile est une demi-heure...si l'on veut avoir le temps de pleurer ses morts, mieux vaut une messe.</b><br />
<b>Les pompes funèbres sont habituées à gérer les situations d'enterrements inter-religieux, par exemple musulmans-catholiques. </b><br />
<b>Mais athées-catholiques, le concept semble plus inédit...</b><br />
<b>On obtient une cérémonie civile en ville, de 45 minutes, et le fait que les pompes funèbres mettent à disposition les ustensiles ad hoc pour les croyant/e/s, au village.</b><br />
<b><br /></b>
<b>Puis on nous explique que pour préparer le contenu de la cérémonie, il faut voir avec une association : ils travaillent avec elle, et on va nous fixer rendez-vous.</b><br />
<b>Il s'agit des pompes funèbres publiques : sur les papiers, il est marqué "service public". Mais l'association, c'est "L'autre Rive" : une association tenue par des catholiques qui veulent apprendre aux non croyant/e/s en manque de savoir faire comment faire une cérémonie.</b><br />
<br />
<b>Je rencontre une première fois, seule, ma soeur ne s'étant pas rendue disponible, l'individu de cette association.</b><br />
<b>Lorsqu'il apprend que je ne veux pas mettre ce que je viens de lui lire "juste dans une enveloppe fermée dans le cercueil", il explose, alors que juste avant, il était très gentil et compatissant...</b><br />
<br />
<b>Garder le secret. Chut.</b><br />
<br />
<b>Maintenir le mensonge. Faire un enterrement mensonger et falsificateur.</b><br />
<br />
<b>Deuxième chose qui le heurte : la musique choisie par la section syndicale de notre père, que j'ai contactée dans le même temps que je négociais sa place dans la tombe au village. "Potemkine", de Jean Ferrat.</b><br />
<br />
<b>Monsieur l'individu de l'Autre Rive est en effet un catholique, tout content lorsqu'il apprend que notre père a eu "une éducation religieuse", et aussi un russe blanc, dont la famille a fui la Russie.<br />D'un coup terrorisé, il me demande si on va mettre "un drapeau rouge sur le cercueil".</b><br />
<b>Je lui réponds qu'on n'est pas de l'armée blanche, et qu'on ne met donc pas de drapeaux...</b><br />
<br />
<b>Ma soeur, comprenant que j'ai l'intention de mentionner les actes sales de notre père durant la cérémonie, devient furax, m'accuse de n'avoir aucun respect pour elle : "as-tu pensé à moi là ?".</b><br />
<b>Et elle, a-t-elle pensé à moi, là ?</b><br />
<b><br /></b>
<b>J'obtiens, à grand peine, un second rendez-vous avec le Monsieur, où ma soeur sera présente.</b><br />
<b>Après une semaine de course non stop, j'y suis en retard de cinq minutes.</b><br />
<b>Monsieur me le fait remarquer, me parlant comme à une racaille, devant ma soeur.</b><br />
<b>Très rapidement, on en vient à ce qui pose problème : pas le silence et le mensonge, mais ma parole de sale pute de merde. Sale pute de merde ?</b><br />
<b>Ce n'est pas mon terme, il arrive dans trente secondes.</b><br />
<b>Voyant que je ne cède pas, ma soeur explose : "SALE PUTE DE MERDE !!!! TU TE REMETS JAMAIS EN CAUSE !!!!!!", suivie par le russe blanc qui est censé dirigé la cérémonie : "je vais appeler la police !" déclare-t-il tout d'abord à mon attention. Je lui réponds : "appeler la police pour me faire taire ? Ben allez-y, je leur expliquerai...". Alors il enchaîne : "votre cas relève de la médecine !". Ma soeur sort fumer dehors,hors d'elle. Je reste. Alors à son tour, il se lève : "je vais chercher Madame la directrice !".</b><br />
<b><br /></b>
<b>La directrice des pompes funèbres arrive, et c'est le seul moment où ma parole est respectée...nous sommes la veille de la cérémonie. Le russe blanc, qui menaçait de se retirer de cette cérémonie, nous laissant en plan sans logistique ni solution de repli, finit par concéder "je veux bien animer cette cérémonie, mais pour [votre soeur]". Pas pour tout le monde, et certainement pas pour moi : pour la petite chouchoute qui est un bon élément dans son ordre, parce qu'elle, a bien appris sa leçon de silence, est conforme, sait que quand on est une sale pute de merde, il faut se taire et subir, et faire comme si c'était normal, et dissimuler pudiquement le tout pour sauver l'honneur du père.</b><br />
<b>Il y a accord pour que je puisse parler : "bon, 4 pages pas plus", conclut-il. Ma soeur sort alors le papier qu'elle voulait, elle, glisser dans une enveloppe pour mettre dans le cercueil en silence : hormis ces deux interventions, dont l'une suscitée par celle dont le russe blanc ne voulait pas, et celle de la section syndicale que j'ai été chercher, il n'y aurait eu, sans ma participation tenace, que des musiques et du silence.</b><br />
<b><br /></b>
<b>Silence sur la vie d'un être humain qui s'était lui-même enfermé dans le Sarkophage ?</b><br />
<b><br /></b>
<b>Je termine la rédaction la plus difficile de ma vie tard, très tard dans la nuit : je sors de plusieurs nuits de trois, quatre heures de sommeil, maxi, et j'en ajoute encore une. Je vais chercher, tôt le matin, la voiture de location pour pouvoir me rendre au village ensuite.</b><br />
<b>Je la gare derrière les pompes funèbres, et m'endors dedans, sur la banquette arrière, jusqu'à l'heure prévue. Avec le souvenir des mots aimables reçus </b><b><b>de ma mère et ma soeur</b>, durant toute cette semaine où c'est moi qui ai quasiment tout porté. D'ailleurs, cela recommence : notre mère m'appelle, juste avant la cérémonie, et je reçois, encore, les mots habituels "tu es une vraie bécasse", "nigaude", "espèce de gourde".<br />Des mots qui ont aussi égayé, jadis, toute mon enfance, cependant que lui, c'était un pauvre être qui "était un peu paumé", "avait surtout besoin d'être soigné, plus que d'être puni", bref, limite, les choses là, il ne les avait pas faites exprès, ni volontairement.</b><br />
<b>Mais ma mère elle, était d'accord pour que je parle...</b><br />
<br />
<b>Cérémonie. </b><br />
<b>Lorsque j'arrive dans la salle, ma soeur a déjà posé, en plein centre, la pierre qu'elle a acheté : "à mon papa".</b><br />
<b>J'ajoute autour mes éléments : les cartes syndicales de ses différents syndicats successifs, le livre avec les psaumes, l'arc en ciel qu'il a peint jadis, lorsqu'il était enfant. </b><br />
<b><br /></b>
<b>Les gens arrivent. On commence par une brève biographie, lue par le russe blanc : le mariage avec notre mère, sa profession et ses qualités professionnelles. Puis on enchaîne par la lecture du texte de ma soeur, qu'elle lui a confié : elle y explique les qualités qu'elle trouve à notre père, et son regret d'avoir rompu, sous une mauvaise influence, toute relation avec lui durant des années, et donc, du fait de cette mauvaise influence, de l'avoir si peu revu.</b><br />
<br />
Première musique (choisie par ma soeur) :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/uLsjlOLNnJs/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/uLsjlOLNnJs?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<b><br /></b>
Puis lecture, par le russe blanc, du texte suivant :<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>Le châtiment.</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Une vision d'enfant.<br />
(écrit le 24 septembre 2004)</b></div>
<br />
Au collège, en fin de collège, je crois. Cette vision, cette croyance,
ancrée en moi.<br />
Qu'il faut que comme une sorte de Sisyphe, je subisse ce châtiment<br />
Le châtiment.<br />
<br />
[Ma soeur quitte alors, d'un coup, la cérémonie, furieuse, lançant des regards noirs] <br />
<br />
Il s'agit d'un parcours, éternel, comme une boucle sans fin.<br />
Il commence par un supplice, dont je ne me souviens plus : percée d'une flèche,
avoir mal, par exemple.<br />
Il se déroule dans un désert de sable et de pierre, un peu comme Mars. Mais le
rouge est teinté de gris. Un désert gris.<br />
Il continue par un autre supplice, puis encore un autre, et encore un autre.
C'est une suite de tortures, de souffrances sans nom et sans fin.<br />
C'est ce qui m'attend, c'est ce que je mérite, pense l'enfant du collège.
L'enfer.<br />
C'est la vie qui m'attend, et je ne sais si je veux de cette vie éternelle
après la mort, que je crois pareille à cette vision. Vision qui n'est autre que
la réalité que je vis alors, mais cela je ne le vois pas.<br />
Mais l'absence de vie éternelle après la mort, l'idée, donc, de la vraie mort,
m'effraie et me terrorise tout autant…<br />
Et ma traversée du désert de pierre étant achevée, je suis arrivée au rocher
qui est le but de cette traversée.<br />
Et aussi son point de départ…Comme Sisyphe, il me faut recommencer.<br />
Le même parcours. Les mêmes tortures. Jusqu'au rocher. Et ça ne finit pas, ça
recommence, tout le temps. Et c'est ça ma vie dans ces moments noirs : un
éternel retour au point de départ de la souffrance. Un éternel retour au
rocher.<br />
Et cette vie là ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est pourquoi quand je
touche à nouveau ce fond, je pense à en finir, oubliant tout ce qu'il y a eu,
depuis, dans ma vie réelle.<br />
Oubliant tout cela parce que dans ces moments-là, ne subsiste que la
souffrance, toujours de retour, cristallisée à l'état pur. Comme dans ma vision
d'enfance.<br />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;"><br clear="all" style="page-break-before: always;" />
</span>
Et je me souviens, encore, soudain, d'un autre détail : le nom PERRIN,
signifie "la pierre", le rocher.<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
[Fin du texte écrit en 2004]</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
[Je prends à mon tour le micro pour expliquer : ]<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ce nom, le nom de mon père, je ne supportais pas qu’il soit
le mien, je ne pouvais pas le porter, jusqu’au jour où j’ai rédigé, et soutenu,
en 2008, dans le cadre d’une reprise d’études à l’université, ce mémoire que
j’ai du signer de mon nom de famille : PERRIN, </div>
<div class="MsoNormal">
« l’inceste : anthropologie d’une entreprise de
démolition systématique de la personne » ; parce que c'était comme si j'avais redressé
ce nom et son honneur par ce travail. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
C’est lorsque je t’ai annoncé, au téléphone, mes excellents
résultats à ce mémoire « fait sur le mal qui a été fait comme toi tu
m’avais fait, à des enfants comme moi j’ai été », que, pour la première
fois de ta vie, tu as bredouillé, m’as répondu d’un ton hésitant.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
A partir de cet instant, ton regard n’eut plus aucun pouvoir
sur moi. Ce mémoire fut mon premier acte de guerre, et ma première victoire
contre les actes qui m’avaient démolie.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div align="center" style="text-align: center;">
<b>Enfance d'un criminel, enfance de
mon père.</b><br />
<br /></div>
Mon père n'a pas toujours été un criminel. Avant, car il y a eu un avant, il
était comme vous, ou comme moi qui vous parle pour que vous m'écoutiez. Il a
même été enfant.<br />
Oui, et quel enfant.<br />
Et quelle enfance ?<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmKiT34dfBxOs4SviZXfSF3e4SWuTpw0vmcqcInEFQ5noX8FKXLaQRO4lOMN2IaZDGJZ0082c6hCg1fShQeK6kXq2h-WMckEmXDTPyAzOC8qXQksYNfOsicxPvP6PdjI4pzWfBhyEkF-4F/s1600/negatifsFamille118+%2528Copier%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1069" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmKiT34dfBxOs4SviZXfSF3e4SWuTpw0vmcqcInEFQ5noX8FKXLaQRO4lOMN2IaZDGJZ0082c6hCg1fShQeK6kXq2h-WMckEmXDTPyAzOC8qXQksYNfOsicxPvP6PdjI4pzWfBhyEkF-4F/s320/negatifsFamille118+%2528Copier%2529.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
Je me souviens du jour où, enfant moi aussi, il m'a parlé de son enfance :
une époque dont il ne gardait aucun souvenir. Une époque noyée dans le
brouillard de l'oubli. Un brouillard qui fait agir en aveugle et en sourd.
Aveugle au mal fait, à soi ou à sa fille. Sourd aux questions, sourd aux
souffrances infligées, à soi ou à sa fille. Un brouillard qui perd. Un
brouillard qui est un terreau à criminel, un engrais de première classe.<br />
Je suis enfant, donc, et mon père m'explique qu'il ne se souvient de presque
rien de son enfance, et que c'est sans doute un peu normal, cet oubli des
premières années, cette amnésie des dix premières années de sa vie, pas une de
moins. Mais il me raconte tout de même ce dont il se souvient : l'origine de cette
cicatrice qu'il a sur le bas ventre. Il s'est brûlé avec une épingle à
nourrice, quelque chose comme cela, et on n'a pas appelé le médecin tout de
suite. Il m’évoque aussi ce décollement de rétine, qui le fit dispenser de
service militaire.<br />
Et, quand il me dit tout cela, je vois mon père. Dans ma tête, je vois mon
père dans une vision. Vision d'un mur de terre. Un mur de terre car on est en
Isère : mon père est originaire de là-bas, de ce pays où les maisons et les
murs sont en terre, ocre.<br />
Vision d'un mur de terre qui isole mon père. Et ce mur, il en est au pied. Et
ce mur, il est entre nous aujourd'hui. Il y a toujours été : mon père est un
inconnu pour moi.<br />
Mais à l'époque, l'enfant que je suis, l'enfant qui voit ce mur de terre, se
fait une promesse. L’enfant que je suis, entendant l'amnésie de son père, se
jure, fait serment de ne pas oublier ce que lui ont fait subir les adultes
durant son enfance, afin de pouvoir l'écrire plus tard.<br />
<br />
<div align="center" style="text-align: center;">
***</div>
Enfant, je lis tout ce que tu lis, je fouille tes affaires. Comme pour
percer le mur de terre. Pour comprendre, ce que tu veux, ce que tu attends de
moi, bien sûr, et aussi, qui tu es, qui est mon père.<br />
<br style="mso-special-character: line-break;" />
<br />
<div align="center" style="text-align: center;">
<b>Mon enfance. </b><br />
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjziG_OcMqD6FtCwjzDuafsSPmfSzEU9pYu4AoFCVQHM4vnUN1aajZuQ0oZgAtIiGveX9shGULD30aT9iPhhvdXoIvfRQ-_PRpSqUqgcz1fOe7ekK9KZHMdAxp5V90XU7gGLgDDn5-WJJw/s1600/negatifsFamille042.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="253" data-original-width="419" height="193" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjziG_OcMqD6FtCwjzDuafsSPmfSzEU9pYu4AoFCVQHM4vnUN1aajZuQ0oZgAtIiGveX9shGULD30aT9iPhhvdXoIvfRQ-_PRpSqUqgcz1fOe7ekK9KZHMdAxp5V90XU7gGLgDDn5-WJJw/s320/negatifsFamille042.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Mes souvenirs de lorsque j’étais enfant sont très
rares. Essentiellement nocturnes.<br />
Ceux des rêves et cauchemars que je faisais la nuit.</div>
<div style="text-align: justify;">
Toujours le même cauchemar : le Diable,
infiniment méchant, me poursuivait, pour me faire du mal.</div>
<div style="text-align: justify;">
Parfois, j’ai essayé de discuter avec lui. De le
convaincre qu’il ne fallait pas être méchant avec moi. Une fois, il s’y est
même engagé. J’étais soulagée. Mais, probablement dans un ricanement
diabolique, ce fut pour mieux fouler cet engagement au pied ensuite.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dans le cauchemar, le même toutes les nuits, au
début, les premières années, j’arrivais à gagner contre lui. Puis il devenait,
au fil du temps, des nuits, des années, de plus en plus fort contre mon monde.
Il gagnait et ma seule issue était de me réveiller. Puis elle fut d’oublier mes
rêves eux aussi.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mon enfance n’est ainsi, à son tour, qu’un
brouillard parsemé de fragments de souvenirs, et je me souviens mieux d’après.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je suis partie de chez mes parents à 18 ans, en
1994. Et, après des années de lutte contre ce qui était devenu ma destruction
par moi-même, par intériorisation du bourreau, j’ai engagé une guerre contre
lui.</div>
<div style="text-align: justify;">
Une guerre où mes armes étaient mes mots, contre
ses actes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Une guerre pour le respect.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cette guerre aujourd’hui, est à jamais
terminée : celui qui fut le diable de mon enfance, devenu grâce à ma
guerre, depuis 2008, mon adversaire et non plus mon bourreau, est mort, et en
dire plus maintenant, me ferait ici l’effet de frapper un homme à terre.<br />
<br /></div>
<div align="center" style="text-align: center;">
<b>La fin</b><br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai lu dimanche soir un mail qui m’a été envoyé
le vendredi.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il m’informait que mon père était à l’hôpital.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le lundi matin, j’ai appris par notre mère ce
qu’il avait, et compris que son pronostic vital, contrairement à ce qu’elle
pensait, était engagé, dans la semaine, et que c’était quitte ou double.<br />
<br /></div>
<div align="center" style="text-align: center;">
***<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
J’aurais pu aller te voir, papa, ce lundi en fin
d’après midi, alors que tu étais dans ta bulle stérile, devenu fragile à ce
point.</div>
<div style="text-align: justify;">
J’aurais voulu t’apporter ce que tu as refusé de
recevoir en me traitant comme tu l’as fait : ceci.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6-7WsjFs-QVMAzgGIYmqBBTuH_MieKhF6koYm7hAen3cfQWmCGmAegcyt14dL3_ZP_-XnlljA8bsxjWZf1XJRe4y3wLXp6rzSNFSZjO3UPz2x7y-tbzUy-ELn9gYNOMDJuGg8Nr1Vjr0i/s1600/SDC11961+%2528Copier%2529.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6-7WsjFs-QVMAzgGIYmqBBTuH_MieKhF6koYm7hAen3cfQWmCGmAegcyt14dL3_ZP_-XnlljA8bsxjWZf1XJRe4y3wLXp6rzSNFSZjO3UPz2x7y-tbzUy-ELn9gYNOMDJuGg8Nr1Vjr0i/s320/SDC11961+%2528Copier%2529.JPG" width="320" /></a></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Je l’aurais mis à côté de ton lit pour t’aider à
reprendre l’espoir qui fait vivre, et réconforte au moins celui qui est dans la
solitude face à sa mort trop prochaine.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais à chaque fois que je pensais à l’idée
d’aller te voir, la peur de trouver l’homme au sourire vicieux de mon enfance,
faisait barrage.</div>
<div style="text-align: justify;">
A chaque fois que je voulais t’apporter ceci, un
souvenir de moments, de propos, de mon enfance, issus de toi, revenait et
faisait barrage entre toi et moi.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le barrage est devenu définitif dans la soirée.
Je l’ai senti.</div>
<div style="text-align: justify;">
Puis le lendemain matin, notre mère, sous le
choc, m’a appelé pour me dire que tu étais mort à minuit et quart.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi est figé à jamais, par ta mort, un combat
sans vainqueur.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il n’y a ni justice, ni pardon, ni respect. Juste
le constat que tu es mort. Et que ta mort fige tout à jamais.</div>
<div style="text-align: justify;">
Puis la nouvelle de ta mort fut ensuite une forme
de … soulagement : le diable de mon enfance ne pourrait plus jamais agir.
Il avait disparu avec toi. Mais un soulagement infiniment triste : celui
qui me fait faire le constat d’un énorme gâchis. Tu aurais pu connaître tes
filles et les apprécier. Nous aurions pu échanger. Mais à la place, pour moi,
il y a le mur, et tes actes. Et dans ton appartement, ces papiers et autres
indices de ta vie inconnue de moi, seul lien subsistant avec l’humain disparu,
seule connaissance possible de ce qu’il était hors de mon monde. Comme jadis, je
ne peux que « lire tout ce que tu lis, fouiller tes affaires, pour espérer
percer le mur de terre. »</div>
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;"><br clear="all" style="page-break-before: always;" />
</span>
<br />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;">Deuxième musique de la cérémonie (choisie par moi) : </span><br />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;"><br /></span>
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/E62R1TnWmGI/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/E62R1TnWmGI?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;">Puis lecture <br clear="all" style="page-break-before: always;" />
</span>
<br />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;"><br clear="all" style="page-break-before: always;" />
</span>
<br />
<br clear="all" style="page-break-before: always;" />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;">
</span><br />
<h2>
Marc 1</h2>
<div class="MsoNormal">
1.1</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt;">
Commencement de l'Évangile de
Jésus Christ, Fils de Dieu. </div>
<div class="MsoNormal">
1.2</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt;">
Selon ce qui est écrit dans
Ésaïe, le prophète: Voici, j'envoie devant toi mon messager, Qui préparera ton
chemin; </div>
<div class="MsoNormal">
1.3</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt;">
C'est la voix de celui qui crie
dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers. </div>
<div class="MsoNormal">
1.4</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt;">
Jean parut, baptisant dans le
désert, et prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés. </div>
<div class="MsoNormal">
1.5</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt;">
Tout le pays de Judée et tous les
habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui; et, confessant leurs péchés,
ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain. </div>
<div class="MsoNormal">
1.6</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt;">
Jean avait un vêtement de poils
de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de
sauterelles et de miel sauvage. </div>
<div class="MsoNormal">
1.7</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt;">
Il prêchait, disant: Il vient
après moi celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de
délier, en me baissant, la courroie de ses souliers. </div>
<div class="MsoNormal">
1.8</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt;">
Moi, je vous ai baptisés d'eau;
lui, il vous baptisera du Saint Esprit. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
[Je reprends la parole : ]<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Jean le Baptiste : c’est le moment du
passage d’un culte religieux fondé sur le sacrifice, à un culte religieux fondé
sur le baptême. C’est l’arrivée prochaine de la Bonne Nouvelle, la promesse
d’un monde meilleur et d’une nouvelle alliance de paix.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
***</div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais tu n’as pas été que cela, sinon, personne ne
serait venu honorer ta mémoire aujourd’hui.<br />
<br />
Lorsque j'étais à l'école maternelle, tu m'as offert ceci :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcWRPM_lqxdwFe6k69zVNgiA2KtqG8vwA-BGeh0dt57yjTjJhk5rb75BS45svf-F4eUHQONQ9NyZhByJBjuIY0u3pgE1eUqLYwqo1vRDIRhbpXNfF8v_gP9-QkDs_DP32CwBFPfhmJO4do/s1600/220px-Nucleaire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="220" data-original-width="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcWRPM_lqxdwFe6k69zVNgiA2KtqG8vwA-BGeh0dt57yjTjJhk5rb75BS45svf-F4eUHQONQ9NyZhByJBjuIY0u3pgE1eUqLYwqo1vRDIRhbpXNfF8v_gP9-QkDs_DP32CwBFPfhmJO4do/s1600/220px-Nucleaire.jpg" /></a></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
C'était pour moi l'emblême annonciateur d'un
autre monde, meilleur, dans les années 1970.</div>
<div style="text-align: justify;">
Un monde qui avait l’air vachement chouette,
plein de couleurs. Un rêve, un imaginaire.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et parmi d’autres de cette génération, tu en
étais porteur, et parmi eux, pour moi, c’est toi qui m’as transmis ce rêve.<br />
<br />
Tu étais alors adhérent de la CFDT, dont voici les brochures qui m'ont été transmises, là, à côté du livre des psaumes aujourd'hui :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPfkxd78VMF4B7loKQwLZui08E_gCUaOHuM0I1623wdJQem2bDaf2rL0UlARoJhTPMIDLK0DcE9sJNJJvGo1I13SwTXWipt6HWvAn1FFAy4NVa0-XC65wA-WyFIjVECGO-E9SN3K_vcXqB/s1600/cfdt.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="328" data-original-width="475" height="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPfkxd78VMF4B7loKQwLZui08E_gCUaOHuM0I1623wdJQem2bDaf2rL0UlARoJhTPMIDLK0DcE9sJNJJvGo1I13SwTXWipt6HWvAn1FFAy4NVa0-XC65wA-WyFIjVECGO-E9SN3K_vcXqB/s320/cfdt.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
Puis tu as eu, avant moi, ta carte à la CGT. Sur tes premières cartes d'adhérent, il y a même la signature d'Henri Krasucki (retour vers les brochures CFDT et le livre de psaumes bibliques)<br />
<br />
Le russe blanc - Vous arrêtez là ! C'est trop long !<br />
<br />
Moi - Non, on avait dit 4 pages, il me reste la fin !<br />
<br />
Le russe blanc - Monsieur [le secrétaire de la section syndicale], veuillez vous lever et venir lire votre intervention s'il vous plaît.<br />
<br />
Le secrétaire de section, voyant que je dis non, reste à sa place.<br />
Le russe blanc s'énerve - Puisque c'est comme ça, on arrête la cérémonie ! Retirez le cercueil !<br />
<br />
Et, joignant le geste à la parole, il retire quant à lui ses bougies, décorations, haut parleurs, devant l'assistance sidérée. Puis le cercueil est embarqué fissa dans le camion funéraire, tel un vulgaire objet : respect tout catholique du russe blanc fana de textes religieux pour les enterrements, pour l'enterrement de l'adversaire de ses ancêtres ?<br />
<br />
Moi, à la section syndicale - vous n'avez pas pu lire votre texte. On n'a pas besoin de lui pour terminer l'enterrement.<br />
<br />
Eux, rassemblés dehors - termine d'abord...<br />
<br />
Moi - D'accord.<br />
<br />
Les employés des pompes funèbres, passant - Madame, faut pas que ça prenne trop longtemps hein, parce que sinon, on va être en retard !!<br />
<br />
Moi - Occupez vous de votre camion et laissez nous faire.<br />
<br />
J'en étais là.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et puis il y avait aussi le répartiteur et ses
fils, les bretelles, où je me sentais chez moi, en sécurité, quand j’étais
enfant. Tu y étais avec moi, mais le diable était resté à la porte : dans
ces moments, il y avait moi, et la grosse machine dans laquelle nous étions, et
ses bruits que seuls les techniciens, seuls nous, savons apprécier, comme une
musique.</div>
<div style="text-align: justify;">
J’éprouvais cette même sensation, exactement
celle-là, dans un autre lieu : l’atelier garage de mon grand-père, de ton
père, avec tous ses outils bien rangés, chacun à sa place, sur les murs.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais je laisse la parole à tes camarades, à nos
camarades.<br />
<br />
<br />
Le secrétaire de section - C'est avec stupeur que les
militants et adhérents de la section des retraités ont appris le décès
de notre camarade.<br />
Sa disparition est d'autant plus brutale qu'il
participait récemment à la manifestation nationale des retraités, à
Paris, le mardi 3 juin.<br />
(...) Dans l'entreprise, le contexte
social était très dur, nous étions en pleine privatisation. Les
suppressions d'emplois étaient massives, les conditions de travail très
fortement dégradées. L'entreprise, à cause d'un management brutal
connaissait une vague de suicides.<br />
Il participait à toutes les
réunions de sa section syndicale, intervenait dans les assemblées
générales, dans les manifestations, auprès des usagers, faisait signer
les pétitions.<br />
C'est dans cette période là que nous avons apprécié ses valeurs de solidarité et d'humanisme.<br />
Sur les sujets de société et des problèmes d'environnement, nous appréciions également sa culture et son ouverture d'esprit.<br />
Puis
vient l'heure de la retraite et c'est tout naturellement qu'il continua
son activité syndicale au sein de la section des retraités.<br />
Là
les revendications ne manquent pas car les retraités souffrent très
durement des programmes d'austérité imposés par les différents
gouvernements.<br />
Il n'acceptait pas l'injustice, il militait pour un monde plus juste.<br />
Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille.<br />
Il nous manquera.<br />
<br />
<br />
<br />
La voix off - Puis tout le monde part. Les un/e/s quittent la cérémonie, les autres se rendent au village, pour l'enterrement proprement dit.<br />
La soeur cadette retrouve le cousin, venu à l'enterrement, et se fait emmener en voiture gratuitement par ses soins au village, après avoir lancé un regard noir de plus. Elle ne participera pas pour un centime à financer le goûter prévu après l'enterrement au village : c'est le cousin qui proposera, poli, lui, de contribuer.<br />
<br />
Moi - Non, mais merci.<br />
<br />
Le secrétaire de section, revenant - Juste avant mon intervention, si on avait eu les haut parleurs, on aurait passé ceci :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/Gg8jcQ1vCkw/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/Gg8jcQ1vCkw?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br />
Le russe blanc - Arrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrgggggggggggggggggggggggggggggggggggggg !!!! Noooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!! Pas ça !!!! Je HAIS les rouges !!!<br />
<br />
Moi - Tu te dis chrétien, mais tu t'es montré incapable d'enterrer avec respect celui que tu haïssais. Je te souhaite d'en répondre devant ton Dieu après ta mort, et devant ta conscience auparavant. Moi, j'ai rempli mes devoirs envers celui qui y a manqué envers moi. Maintenant, toi, disparais de mon champ de vision, fissa. Traiter une dépouille de cette manière, c'est sacrilège.<br />
<br />
La soeur - TAIS-TOI ! SALE PUTE DE MERDE !!! TOUT EST DE TA FAUTE SALE CONNASSE !!! Tu salis mon père ! T'as sali mon père avec tes mensonges ! SALE PUTE DE MERDE !<br />
<br />
La panthère des neiges, s'interposant : "Cesse donc de te mentir à toi-même sur qui a fait quoi dans l'histoire, pour commencer"<br />
<br />
La soeur - NON ! C'EST TOUT LA FAUTE A MA SOEUR ! MON PERE ETAIT UN BON PAPA ET MOI JE L'AIME ET ELLE N'A PAS RESPECTE CA ! ELLE A POURRI L'ENTERREMENT DE MON PAPA !<br />
<br />
Et puis si elle avait pas foutu son bordel, on aurait terminé la cérémonie comme moi je voulais, en allant dire au revoir au défunt en touchant son cercueil sur l'air de cette musique :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/4L_yCwFD6Jo/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/4L_yCwFD6Jo?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
Le russe blanc - La musique, c'est le mal. C'est interdit, dans une vraie cérémonie d'enterrement qui respecte les rites chrétiens.<br />
<br />
Moi - Le voilà, le vrai responsable de l'interruption de la cérémonie...<br />
<br />
La soeur - SALE PUTE DE MERDE ! FERME TA GUEULE ! FERME LA ! T'es complètement tarée d'façon !<br />
<br />
Le père, contemplant la cérémonie depuis l'intérieur de son cercueil - Tu as bien agi, ma fille. Tu as bien fait de parler. Moi, je n'ai jamais parlé. J'ai agi. Ces mots ("sale pute de merde", "ferme ta gueule") sont les miens, car toute ma vie, j'ai regardé les femmes comme des putes. <br />
Sauf dans la chanson, là, lorsque j'ai failli perdre celle d'entre elles que j'aimais.<br />
<br />
Et puis cette cérémonie était pas mal, finalement : même mort, j'ai foutu le bordel dans le bon ordre catholique qui m'a toujours étouffé...<br />
<br />
N'oublie pas de reprendre le badge avec le soleil.<br />
<br />
Moi - Je n'oublie pas non plus l'irréparable...tu n'as jamais été capable de l'assumer.<br />
<br />
Lui - Ecoute, je suis mort, c'est trop tard.<br />
<br />
La soeur - Laisse mon papa tranquille, sale connasse, sinon je te fracasse le crâne contre le mur du cimetière.<br />
<br />
La panthère des neiges : "viens, laissons-là avec son deuil à elle...viens avec moi, qui suis le monstre le plus sanguinaire de cette histoire. Tu dormiras dans mon pelage et tu y trouveras chaleur et douceur..."<br />
<br />
Lui, pour terminer, en reconnaissance, avant de s'éteindre définitivement - tu portes le même sac que moi...<br />
<br />
Moi - C'est en effet ce qu'il a dit. Et en y réfléchissant, ce n'est pas faux.<br />
Me voir traitée de folle ou de tarée l'insupportait. Mais c'est une autre histoire, et on la racontera peut-être une autre fois...<br />
<br />
La soeur - J't'ai dit que j'avais imprimé tout ton blog et de NE PLUS Y RACONTER QUOI QUE CE SOIT SUR MOI MAMAN OU PAPA OK ?! Et tu m'as pas obéi ! Tu vas le payer t'entends ! TU VAS LE PAYER SALE PUTE DE MERDE !<br />
<br />
Le père, jadis, devant la télé, alors qu'il y est question de prostitution, parle d'un ton de commisération et sympathie pour les pauvres prostituées victimes - une pute, quand elle parle et s'enfuit, son mac la retrouve et la coule dans le béton vivante.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcKYXuK7eyRtq5wTPwGdK5ETIXWeH3gPmLtungsReNMW5lZiuMtoqEwpJ1aAzJUJ3P2dypohRfgYqt1XoU_sEixHJpCxvUIV7iJx2WcaxsT6SW7vVC4S6EMzsyMI4AjpREjp26rPMMN6Gb/s1600/pombagira.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1349" data-original-width="1080" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcKYXuK7eyRtq5wTPwGdK5ETIXWeH3gPmLtungsReNMW5lZiuMtoqEwpJ1aAzJUJ3P2dypohRfgYqt1XoU_sEixHJpCxvUIV7iJx2WcaxsT6SW7vVC4S6EMzsyMI4AjpREjp26rPMMN6Gb/s320/pombagira.jpg" width="256" /></a></div>
<br />
Moi, à la panthère des neiges - tu sais quoi ? Je réalise là en l'écrivant, que c'est exactement leur peur : être enterrés vivants, c'est comme être coulés dans le béton vivant, non ?<br />
<br />
La panthère des neiges : "c'est vrai. Mais les morts ne parlent plus, et ils ne le savaient probablement pas eux-mêmes : c'est la vacuité du vivant qui n'est jamais qu'ignorant de ses déterminants. Tiens, regarde-là, elle, qui rêve de t'éradiquer du monde, et le ferait si je n'étais à tes côtés pour lui faire peur ? Que sait-elle de ses raisons ?"<br />
<br />
La voix off - en arrière plan, la soeur, enragée, continue d'imprimer les textes du blog, dans l'espoir d'en faire quelque chose pour faire taire son auteure.<br />
<br />
Mais notre silence n'est que provisoire, et ne fait que conclure ce billet, de la manière usuelle :<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
***RIDEAU***</div>
<br />
<br /></div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-1392895342460168122017-09-24T20:23:00.000+02:002017-09-25T22:30:53.428+02:00Lyon 2, après une semi-victoire en appel, fait relancer la procédure retirée par le Parquet début 2016 !<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le 4 octobre 2017 :
tou.te.s à l’audience en soutien à Sophie !</span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
TGI, 67 Rue Servient,
Lyon 3<sup>e</sup>, 8<sup>e</sup> chambre correctionnelle, à partir de 14h</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText3" style="text-align: justify;">
Sophie Perrin, salariée, militante syndicaliste à la CGT
depuis 2001, libertaire, féministe, a repris des études à l’université Lyon 2
et soutenu un mémoire de master recherche anthropologie intitulé
« l’inceste : consistance du silence » (noté 18/20 et lauréat du
prix scientifique de la CNAF) en 2010. </div>
<div class="MsoBodyText3" style="text-align: justify;">
Depuis, pour avoir voulu y défendre, en
vain, sa possibilité d’accéder au doctorat, elle est l’objet d’un véritable
harcèlement judiciaire de la part de certains des membres (ou ex-membres) de
cette université.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b>Il s’agit ici de la troisième
procédure pénale intentée contre Sophie à l’initiative de ces personnes depuis
2011.</b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>Sommaire :</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l1 level1 lfo2; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<b>1)<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></b><b>Qui sont les plaignant.e.s ? </b></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l1 level1 lfo2; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<b>2)<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></b><b>C</b><b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">’est quoi cette plainte ?</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l1 level1 lfo2; tab-stops: list 36.0pt; text-indent: -18.0pt;">
<b>3)<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></b><b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">C’est
quoi ce verdict ?</span></b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>1) Qui sont les plaignant.e.s ? </b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText">
<b><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">MARIE-CARMEN
GARCIA</span></b>, professeure en sociologie, « féministe », qui a <b><u><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">notamment déclaré dans ses
PV de police comme élément à charge à propos de Sophie que</span></u></b><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> « <b>Je vous informe
qu’elle est très impliquée dans le mouvement syndicaliste et anarchiste. »</b></span>,
</div>
<div class="MsoBodyText">
et donc que « Elle adore contrer les règles. Par
exemple, elle est exclue des locaux et du coup elle ne fait que venir à
l’université d’où elle se fait raccompagner par les agents de sécurité se
faisant passer pour une pauvre étudiante que l’on empêche de poursuivre ses
études. »</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">André Tiran</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, professeur en économie, qui est <b>l’auteur de
l’interdiction, prise fin 2010, depuis reconnue comme abusive </b>et annulée
par la justice administrative, <b>de tout accès aux locaux de l’université Lyon
2 durant plus de 2 ans</b> subie par Sophie alors qu’il en était président.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Lionel Obadia</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, professeur en anthropologie, qui a interdit
abusivement à Sophie de concourir pour l’embauche en contrat doctoral
ministériel alors qu’il était directeur de l’école doctorale, en abusant de la
confiance que lui faisaient ses pairs.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Gilles Maletras</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, le juriste de l’université en charge de la
confection concrète du dossier falsificateur monté pour la traîner en justice.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’université Lyon 2 <i>est non plaignante ici</i>,
ce qui évite d’avoir à faire accepter cette plainte par son conseil
d’administration, instance toujours plus collégiale que son service
juridique…Elle n’est « que » sponsor financier des plaignant.e.s.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">2) C’est quoi cette plainte ?</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">C’est une plainte de septembre 2015, pour
« mails (soit-disant) malveillants », pour laquelle Sophie avait été
auditionnée par la police début janvier 2016. Après une discussion téléphonique
d’une demi-heure, pas moins, avec le Parquet, la policière revenait avec la
décision suivante : cette plainte serait jointe à celle faite en Chambre
de la presse et prévue pour audience prochaine, étant donné qu’il s’agissait en
partie des mêmes mails, ce qu’avait omis de préciser l’université.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Mais à l’audience, dix jours plus tard environ, le
Procureur avait eu le temps de lire les pièces annexées par Sophie à son
PV : gêné, il propose « non mais en fait…heu…on peut retirer ce
dossier hein ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">C’est pourtant le Procureur lui-même qui est
l’auteur de la citation directe qui, sur la base de ce même dossier, convoque
Sophie en audience correctionnelle pour le 4 octobre prochain. Pourquoi ce
revirement ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Rien de nouveau au dossier, sauf…la décision de la 4<sup>e</sup>
Cour d’appel correctionnelle du 22 juin dernier, qui a du être utilisée par les
plaignants et leur Conseil pour retourner le Parquet.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Sophie avait fait appel de l’ensemble du verdict de
première instance. L’université avait sollicité, en vain, le procureur pour
qu’il fasse appel, à l’issue de ce verdict de première instance. Et avait fait
appel de ce qu’elle pouvait : les « dispositions civiles », à
savoir les dommages et intérêts, malingres, obtenus en première instance.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">3) C’est quoi ce verdict ? Autopsie d’une
« sévérité » légendaire.</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: solid windowtext .5pt; padding: 1.0pt 1.0pt 1.0pt 1.0pt;">
<h1 style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 1.0pt 1.0pt 1.0pt; padding: 0cm;">
<i>60% des peines aggravées : <a href="http://www.rue89lyon.fr/2014/01/20/60-des-peines-aggravees-lyon-t-elle-la-cour-dappel-la-plus-severe-de-france/">Lyon
a-t-elle la Cour d’appel la plus sévère de France</a> ?</i></h1>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 1.0pt 1.0pt 1.0pt; padding: 0cm; tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<i>En
matière pénale, peut-on vraiment faire appel à Lyon ? La jurisprudence de la
quatrième chambre de la Cour d’appel de Lyon, célèbre pour sa sévérité, s’est
adoucie ces dernières années. Pourtant les avocats continuent de déconseiller à
leurs clients d’aller en appel. Ils ont bien raison : comme le montrent
six mois d’arrêts rendus par la « Quatrième » et analysés par
Rue89Lyon, le taux d’aggravation de la peine rendue en première instance est
énorme. Et les chances du condamné d’obtenir gain de cause, bien faibles.</i><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Les dommages et intérêts de
chacun des plaignants passent de 1 euro, voire 0 euros, sur les 2000 qu’ils
demandaient chacun, à 500 euros chacun, « toutes sources de préjudices
confondues ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 27.0pt; tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Pour les juristes :
bien que le Parquet n’ait pas fait appel, la 4<sup>e</sup> Cour correctionnelle
d’appel remet en cause le verdict pénal, puisqu’elle écrit que Sophie a tenu
des propos diffamatoires, et tient un raisonnement de droit pénal pour
l’affirmer ( !). En revanche, aucun raisonnement de type civil n’est
présent dans le jugement : la faute civile n’est pas montrée par un
raisonnement juridique tenu selon les critères du droit civil, aucun raisonnement
ne montre non plus comment cette supposée faute civile était bien la cause d’un
préjudice civil pour les plaignant.e.s.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Prenons l’exemple, bien
représentatif, d’André Tiran, qui avait 0 euros de dommages et intérêts en
première instance, et sur lequel Sophie avait relaxe complète.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Déjà en première instance,
malgré cette relaxe complète, étrangement, Sophie était condamnée à…payer 500
euros des frais d’avocat de ce Monsieur, ce qui est impossible en droit.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En appel, on ne fait plus
d’erreurs : on assume.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Monsieur Tiran n’a été
l’objet d’aucun « gros mot » de la part de la prévenue. En revanche,
elle l’a accusé d’avoir :</span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt left 92.25pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">tenté
de faire inculper pour avoir fumé dans les locaux un étudiant syndicaliste non
fumeur fin 2010,</span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt left 92.25pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">détourné
de l’argent alors qu’il était président de l’université Lyon 2,</span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dit l’accusateur.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Sur le premier point, était
présent au dossier le témoignage de l’étudiant, devenu depuis journaliste
parisien : </span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2">
<i>« Fin 2010, après le mouvement social sur la réforme
des retraites qui avait mobilisé les étudiants et le personnel de l’université
Lumière Lyon 2, j’ai reçu une convocation d’un commissariat de Lyon. Un
policier m’y informe qu’une plainte à mon encontre a été déposée par
l’université, m’accusant de fumer à l’intérieur des locaux de l’université et
que j’avais été vu fumer par le personnel de sécurité incendie.</i></div>
<i>
</i><br />
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Après avoir informé le
policier que j’étais non fumeur et que c’était impossible et que donc je
contestais ces accusations, le policier a mis un terme à l’audition. Je n’ai
ensuite plus jamais entendu parler de cette plainte et de ces accusations à mon
encontre.</span></i></div>
<i>
</i><br />
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Après l’audition j’ai
informé le syndicat étudiant FSE (Fédération Syndicale Etudiante). »</span></i></div>
<i>
</i><br />
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 92.25pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Sur le second point, il suffisait de lire
correctement le mail pour comprendre que Sophie citait pêle-mêle toutes les
actions indignes des présidents successifs de l’université Lyon 2 depuis Claude
Journès : </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« A Lyon 2, c’est normal de pourrir les
syndicalistes étudiants, c’est normal, quand on est président, de pratiquer
détournements de sous et autoritarisme, de faire re-voter le passage aux RCE
quand le premier vote sur ce sujet a été dans le « mauvais » sens et
d’accueillir les étudiants venus envahir le CA par des vigiles qui font usage
de lacrymo en espace clos dans une enceinte universitaire – ça s’appelle la
démocratie et l’apprentissage des valeurs civiques par l’exemple, si si. A
Lyon 2, c’est aussi normal, en tout cas l’impunité est garantie, de saccager
les locaux syndicaux (essentiellement FSE, quel hasard) et associatifs (…). »</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dzlw8lvyOc5UhzKfLaS9CAkAtOY7UXfAfVKqYcvwLbDoGay3131OvLCqJFtDgOsOBXWvcPFU_DD26sKyidsfg' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe> </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Claude Journès, président de l'université, et son adjoint, Alexis Schwetzoff, veulent "ranger l'université" en 2007, lors du mouvement contre la réforme Pécresse. Pour ce faire, ils viennent ici de vider totalement les locaux syndicaux du campus de Bron (fait découvert par les étudiant.e.s à 1min52 de la vidéo).</span> </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Si cela n’y suffisait pas, il suffisait de lire le
mail suivant (lui aussi cité à charge), qui expliquait, concernant les
détournements financiers : « j’écris cela en 2014, je ne l’aurais pas
écrit en 2010 ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Or, en 2014, c’est Monsieur Mayaud, qui préside Lyon
2, et son détournement d’argent est bien connu, puisqu’évoqué par la
presse : <a href="https://www.lyonmag.com/article/70512/le-president-de-l-8217-universite-lyon-2-et-sa-prime-annuelle-interdite">https://www.lyonmag.com/article/70512/le-president-de-l-8217-universite-lyon-2-et-sa-prime-annuelle-interdite</a>
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Il n’a cependant, malgré ces aveux, été quant à lui
l’objet d’aucune procédure pour ce détournement de plus de 26 000 euros
d’argent public.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le verdict de la cour d’appel est donc, en ayant eu
bonne connaissance de ces pièces : </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2" style="tab-stops: 35.4pt;">
« Il résulte à nouveau
suffisamment du dossier et des débats que les courriels adressés [aux
plaignants] contiennent en eux-mêmes des propos portant atteinte à l’honneur et
à la considération des personnes visées [c’est à dire leur font diffamation],
soit :</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-style: italic;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><i><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Pour André Tiran, l’allégation selon laquelle il est à l’origine de
« détournements de sous » (donc de poursuite pénale potentielles et
de condamnation de ce chef) ou bien selon laquelle il fait « inculper pour
fumette dans les couloirs de Bron un étudiant non fumeur » (donc
poursuivre l’intéressé de façon injuste ou factice »</span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Et donc que Sophie doit verser, non zéro, mais 500
euros de dommages et intérêts à André Tiran « toutes causes de préjudices
réunis ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Est-ce encore de la « sévérité »
excessive, ou bien sommes-nous ici passés à autre chose ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">C’est en s’appuyant sur ce verdict, qui fera foi
auprès des autres magistrat.e.s, que les plaignant.e.s reviennent à la charge
et convainquent le Parquet de produire une convocation par citation directe de
Sophie sur le dossier classé, pour le 4 octobre prochain</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">A ce jour, depuis 2012, avec un salaire d’agent de
catégorie B de la fonction publique, Sophie a eu à financer un total de
15 000 euros de frais d’avocat, amendes, dommages et intérêts et frais de
justice.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La collecte de solidarité, sur la même période, a
rapporté 2 200 euros.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En outre, il faut noter qu’après avoir soigneusement
occulté la situation professionnelle de Sophie dans leurs premières procédures
pour mieux pouvoir rendre crédible à son propos leur portrait de
« folle-marginale-délirante-véhémente-violente », les plaignants
insistent désormais, dans leurs écrits en justice, sur sa situation
professionnelle de fonctionnaire. Situation professionnelle qui détonne avec ce
portrait, désormais gravé dans le marbre par les premières erreurs judiciaires
obtenues la concernant. En somme, il est choquant que Sophie puisse encore
continuer à être fonctionnaire, soufflent les plaignant.e.s au tribunal.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "wingdings"; mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-char-type: symbol; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-symbol-font-family: Wingdings;"><span style="mso-char-type: symbol; mso-symbol-font-family: Wingdings;">--> </span></span>Soyons tou.te.s
présent.e.s en soutien le 4 octobre à partir de 14h, 8<sup>e</sup> Chambre
correctionnelle, 67 Rue Servient, Lyon 3<sup>e</sup></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
--> Soutien financier pour
aider Sophie à payer ses frais d’avocat : chèques à l’ordre de la CGT
éduc’action, Bourse du Travail, 69422 Cedex 03, mention : solidarité Sophie
Perrin, ou encore par virement sur le compte de la CGT éduc'action du Rhône :
n°10278 07390 00019010840 74 avec mention en objet « solidarité Sophie Perrin.
».</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
--> Préparons ensemble
l’action pour que Lyon 2 cesse de soutenir le harcèlement judiciaire à
l’encontre de Sophie : réunion le 4 octobre après l’audience.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border-bottom: solid #E3E3E3 .75pt; border: none; padding: 0cm 0cm 23.0pt 0cm;">
<h1 style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid #E3E3E3 .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 23.0pt 0cm; padding: 0cm;">
<span style="color: black; font-size: 11.0pt;">Le comité de soutien :</span><span style="color: black;"></span></h1>
<div class="MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"><b><span style="color: black; font-size: 11.0pt;">Fred</span></b><span style="color: black; font-size: 11.0pt;">, militant à la
CGT éduc’action, membre du collectif "troubles fête, malgré nous" de
lutte contre les violences sexuelles incestueuses ; <b>Françoise</b>,
anarchiste, ex-membre de la Fédération Anarchiste, enseignante en mathématiques
certifiée bi-admissible à l’agrégation (en retraite), bénévole associative
"chiens visiteurs", membre de l’AIVI (Association Internationale des
Victimes de l’Inceste) ; <b>Sam</b>, militant à la CGT éduc’action ; <b>Anita</b>,
syndicaliste CGT, membre du collectif "troubles fête, malgré nous" de
lutte contre les violences sexuelles incestueuses ; <b>Dominique</b>,
ancienne militante à Solidaire inspection du travail, militante CGT inspection
du travail, retraitée, membre du collectif "troubles fête, malgré
nous" de lutte contre les violences sexuelles incestueuses ; <b>Samy</b>,
ex-étudiant syndicaliste FSE à Lyon 2 ; </span><span style="color: black; font-size: 11.0pt;"><span><b>Sacha</b>, rédacteur
et dessinateur pour le journal satirique foutou’art</span></span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid #E3E3E3 .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 23.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<b><span style="color: black; font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;">Premières organisations et collectifs
signataires :</span></b><span style="color: black; font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;"> </span><span class="uficommentbody"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;">CGT Sanofi Pasteur Neuville, Groupe Graines d’Anar
de la Fédération Anarchiste, Organisation Communiste Futur Rouge</span></span>CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-87612598298146478102017-06-01T01:50:00.001+02:002017-06-30T19:59:13.632+02:00Affaire « Sophie Perrin » : les manips de la fac enfin mises au jour, durant l’audience d’appel du 13 avril 2017<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Quatre petits paragraphes en
italique pour re-situer le contexte, puis on passe au récit du déroulé de
l’audience.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<i>Lors du verdict de première
instance rendu en chambre de la presse à l’automne 2016, l’université Lyon 2 a
tenté d’obtenir du Parquet qu’il fasse appel des dispositions pénales. En vain,
car le Parquet a changé de positionnement depuis janvier 2016 (nouvelle
audition policière de Sophie). Il est, depuis, sur la position de chercher à
« comprendre ce qu’il y a vraiment au fond de ce dossier ». Il a par
suite refusé d’accéder à la demande de l’université.</i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2">
<i><span style="font-weight: normal;">L’université a donc
fait appel, seule, des dispositions civiles (dommages et intérêts) de ce
jugement, plutôt décevantes pour les plaignants - à savoir 1 euro de dommages
et intérêts versés à Gilles Maletras et Lionel Obadia pour injures (ils en
demandaient 2000 chacun), ainsi qu’à l’université Lyon 2 (qui demandait un
euro). Et rien pour André Tiran, l’ex-président de l’université, qui demandait
pourtant aussi 2000 euros…</span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2">
<i><span style="font-weight: normal;">Par ailleurs, ce
jugement en chambre de la presse relaxait Sophie concernant l’ensemble des
diffamations publiques alléguées, et la condamnait à 2000 euros d’amende pour
injures publiques (dispositions pénales). </span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<i>Sophie a quant à elle fait
appel de l’ensemble du jugement, incluant les dispositions pénales, car le
tribunal de première instance avait, purement et simplement, oublié ( !)
de statuer sur sa demande de dispense d’inscription au casier judiciaire B2.</i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C’est dans ce contexte que nous
nous retrouvons pour l’audience d’appel du 13 avril 2017, devant la 4<sup>e</sup>
Cour correctionnelle d’appel, encore une fois.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFsTc3tnFqN5cOnDs5X71l56nRBNhDFvJ5bRDsObbuUyd-xco12cuEJdDd3kmhwxbdNPY87AKsiMIiyeYjDFR4c34YMufMzM0NFew4knlrkA5fAak7QFgy25-JRQsY4lo_YolWCJz6B5Jq/s1600/pin0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="193" data-original-width="261" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFsTc3tnFqN5cOnDs5X71l56nRBNhDFvJ5bRDsObbuUyd-xco12cuEJdDd3kmhwxbdNPY87AKsiMIiyeYjDFR4c34YMufMzM0NFew4knlrkA5fAak7QFgy25-JRQsY4lo_YolWCJz6B5Jq/s1600/pin0.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="border: solid windowtext .5pt; padding: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;">
<h1 style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm;">
<i>60% des peines aggravées : <a href="http://www.rue89lyon.fr/2014/01/20/60-des-peines-aggravees-lyon-t-elle-la-cour-dappel-la-plus-severe-de-france/">Lyon a-t-elle la Cour d’appel la plus sévère de France</a> ?</i></h1>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm;">
<i>En matière pénale,
peut-on vraiment faire appel à Lyon ? La jurisprudence de la quatrième chambre
de la Cour d’appel de Lyon, célèbre pour sa sévérité, s’est adoucie ces
dernières années. Pourtant les avocats continuent de déconseiller à leurs
clients d’aller en appel. Ils ont bien raison : comme le montrent six mois
d’arrêts rendus par la « Quatrième » et analysés par Rue89Lyon, le
taux d’aggravation de la peine rendue en première instance est énorme. Et les
chances du condamné d’obtenir gain de cause, bien faibles.</i></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Sophie a décidé de faire, cette
fois, comme au commissariat en janvier 2016 : refuser de répondre aux
questions posées par le tribunal, et expliquer pourquoi. Au commissariat, cela
avait abouti au classement sans suite de la énième plainte de Lyon 2, alors
qu’au départ, était prévue par le Parquet une procédure manifestement très
rapide et sévère, type comparution immédiate dans la foulée.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En effet, à chaque audience,
depuis 2012, même scénario : les questions des magistrats sont biaisées
par le « background » créé par « les mails » cités par
l’université. Plus exactement, par l’utilisation mensongère de ces mails par
l’université.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Même quand il était question
d’appels téléphoniques malveillants, c’est sur « les mails », <i>tels
que décrits fallacieusement par l’université</i>, que les magistrats
interrogeaient Sophie !</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
***</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Dans la salle des pas perdus,
Gilles Maletras, le juriste de l’université, qui réclame 2000 euros de dommages
et intérêts pour lui personnellement dans cette procédure, est en train de discuter
très finement avec l’avocate de l’université de leur stratégie d’attaque
juridique pour cette audience…à leur grand étonnement, ils voient Sophie passer
devant eux en souhaitant à…Gilles Maletras « bon courage ».</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L’audience commence, devant une
assistance clairsemée mais constante en nombre par rapport à la première
instance, d’une quinzaine de personnes (dont un tiers est constitué de
personnes absentes lors de cette audience de première instance). Quasiment
aucun étudiant, malgré l’effort de diffusion, à souligner, des militants
étudiants de Lyon 2 cette fois. Aucune organisation politique ou syndicale
présente en tant que telle, malgré le fait que Sophie ait été visée à raison de
ses engagements syndicaux et politiques. Notamment, absence totale de la CGT en
tant qu’organisation, ce qui est une première (des camarades constituent
presque la moitié des présents, mais sont venus individuellement – et jusqu’à
l’audience précédente, il y avait présence d’une ou deux personnes représentant
explicitement la CGT éduc’action). Alors que Sophie y est syndicaliste depuis
17 ans…</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Absence totale des organisations
féministes, alors que Sophie subit depuis 6 ans un « blaming victim »
intensif, et est caricaturée comme « folle » et « hystérique »,
par l’université.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Absence totale, également, de
relai de la collecte de soutien auprès des réseaux de l’ensemble de ces
organisations. Résultat : une collecte qui réunit 1000 euros, alors que
les frais d’avocat de Sophie dépassent les 3000 euros pour cette dernière
affaire, appel inclus (à payer avec un salaire d’agent catégorie B de la
fonction publique).</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div style="border: solid windowtext .5pt; padding: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;">
<div align="center" class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm; text-align: center;">
<b>Participer
à la collecte de solidarité : comment faire ?</b></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
Vous pouvez le faire en <b>envoyant
un chèque à l’ordre de la <a href="http://www.educationcgtlyon.ouvaton.org/" rel="noopener noreferrer" target="_blank">CGT éduc’action</a></b>, Bourse
du Travail, 69422 Lyon Cedex 03, mention : solidarité Sophie Perrin, ou encore par
virement sur le compte de la CGT éduc'action du Rhône : n°10278 07390
00019010840 74 avec mention en objet « solidarité Sophie Perrin. »</div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
Autre solution : en
ligne, <a href="https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-sophie-lumiere-lyon2">via le compte leetchi ouvert pour cela</a> (mais leetchi prend une commission de 4% de vos dons – il reste
donc préférable tant que possible de passer par la collecte proprement militante
via la CGT éduc’action du Rhône, qui elle ne prend jamais de bénéfice financier !!!).</div>
</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
Absence totale des associations
d’aide et d’entraide entre victimes d’inceste et de leurs réseaux, car ce sont
des sphères où l’idée de « solidarité militante » n’est pas connue
(certaines associations accompagnent les victimes pour les soutenir durant
leurs procès, mais individuellement, et pas par une présence collective massive
dans la salle d’audience comme font les militants politiques et syndicaux).
Présence de l’ensemble des membres du collectif « troubles fête malgré
nous », de lutte contre l’inceste, auquel participe Sophie et dont le
noyau fondateur est lui issu du monde militant politique et syndical.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L’appel à présence à l’audience
avait été relayé par le collectif troubles fête malgré nous, ainsi que par le
web-zine satirique <a href="http://foutouart.fr/">foutou’art</a>, et par l’organisation maoïste <a href="http://futur-rouge.overblog.com/">OC-FR</a>, puis sur
les listes mail des <a href="https://www.facebook.com/lyon2enlutte/">étudiants mobilisés de l’université Lyon 2</a>. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Devant ce public clairsemé, mais
bien présent, Sophie demande à user de son droit à faire des déclarations.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La cour le lui accorde, tout en
l’interrompant régulièrement, durant les 5 premières minutes de lecture, par
des « mais c’est en rapport avec le sujet d’aujourd’hui ? ».
Réponse de Sophie : « ça nous y mène directement, comme vous allez
rapidement le voir ».</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Les interruptions par la cour
sont plus fréquentes encore lorsqu’elle lit le premier mail cité, et qu’il
s’avère très différent de ce que l’université en décrit : difficile, pour
un tribunal, de se rendre compte de comment ils ont été tous bernés jusque
là par des représentants au-dessus de tout soupçon, d’une université
lyonnaise ?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2">
Déclaration de Sophie :</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
« Il s’agit d’un retour sur
la première affaire.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En introduction, je voudrais
rappeler pour mémoire le propos tenu par votre prédécesseur, Monsieur Gérard
Burkel, ici même, en audience le 12 septembre 2013, pour expliquer le rôle du
juge de paix : </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<i>« je suis là pour
entendre tous les points de vue sur une affaire, c’est nécessaire de tous les
entendre pour prendre une décision qui fasse revenir la paix » (Gérard
Burkel, votre prédécesseur, ici même, en audience le 12 septembre 2013)</i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Or, j’affirme aujourd’hui que le
dossier tel qu’il a été monté, depuis le début, empêche cela, et je me propose
dans cette déclaration, de vous montrer comment, à partir de la pièce n°1 citée
par les parties civiles dans leurs citations directes.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il s’agit de la 1ere plainte
portée par l’université Lyon 2, en date du 21 décembre 2010</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il s’agissait d’une plainte pour
« intrusion non autorisée dans un établissement scolaire en vue de
troubler l’ordre public » – article 431-22 du CP</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Et pour « harcèlement
moral » par l’envoi de « plusieurs centaines de courriels
agressifs et injurieux »</div>
<div class="yiv1690832319msonormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Etant précisé que le motif pris
pour m’interdire l’accès aux campus par arrêté du président de Lyon 2 André
Tiran était ces mêmes mails (les deux arrêtés successifs citent comme
motivation : « les faits graves et inquiétants qui se reproduisent
depuis plusieurs mois (harcèlement, injures, menaces par l’envoi de centaines
de messages à des membres de la communauté universitaire) »).</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ces arrêtés ont tous deux été
annulés, suite à ma requête, par la cour d’appel administrative pour « non
respect du contradictoire », une motivation qui n’a, ici, rien d’anodin.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le respect du contradictoire,
c’est important. Important, mais pas évident, quand le dossier a été – et je
pèse ce mot, ici, en audience <u>publique</u> - truqué.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Voici ce qui est expliqué dans
cette plainte (pièce n°1 citée à charge dans la présente procédure) :
Sophie Perrin « se livre à un véritable harcèlement à l’encontre des
enseignants et étudiants en anthropologie et sociologie de l’Université Lumière
Lyon 2, par l’envoi de plusieurs centaines de courriels agressifs et
injurieux. »</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il s’agissait
d’ « envois groupés à plusieurs dizaines de destinataires, étudiants
ou enseignants, sans recueillir leur accord.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
(…)</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le ton de ces courriels et les
termes employés reflétaient une réelle volonté de harcèlement de la part de
cette étudiante qui se prétendait victime d’une injustice.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Les termes étaient ainsi d’une
extrême violence. »</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Suivent 4 pages d’extraits de ces
courriels, à titre illustratif de cette extrême violence, puis on arrive à la
fin de la plainte.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Parmi eux, je vais vous en lire
2, et je vous expliquerai ensuite pourquoi ces 2 là.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Premier courriel, le courriel du
4 novembre 2010 dont est cité l’extrait suivant : « <span style="background: yellow; color: black;">l'individu
"Tiran" qui serait coupable en somme par essence et de manière
indélébile (vu son nom) d'être un tyran, comme d'autres sont désigné.e.s comme
coupables par essence</span><span style="color: black;"> ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black;">Ce
courriel est donc</span> « un exemple représentatif de cette
« déferlante » de « centaine de courriels injurieux et/ou
menaçants », « d’une extrême violence », reflétant une « réelle
volonté de harcèlement », envoyés « par centaines » à « des
centaines de destinataires »… voici : pour commencer, l’objet du
courriel est déjà, lui-même, d’une extrême violence, jugez-en plutôt</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<b>De :</b>
Sophie Perrin <killlempireetvivelesescartons@gmail.com><br />
<b>À :</b> crea_tif@googlegroups.com; julienbonhomme@(…).fr;
Mouloud.Boukala@(…).fr; </div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Pascale-Marie.Milan@(…).fr;
patricia.mercader@(…).fr; Diego.Fernandez-Varas@(…).fr; samy.dichy@(…).fr;
santjor@(…).fr; serge.maury@(…).fr; tbytyqi@(…).fr; thierry.boissiere@(…).fr;
timbandor@(…).com; veilleopinion@(…).fr; versalice@(…).fr;
vincent.strobel@(…).fr; viviane.polsinelli@(…).fr; zoe.grange@(…).fr;
zouamille@(…).fr; A Aterianus <alice.aterianus@(…).fr>; A Bayon
<bayon.alexandre@(…).fr>; J-C Decourt <jean-claude.decourt@(…).fr>;
J-C Moretti <jean-charles.moretti@(…).fr>; J-C Rabier
<jean-claude.rabier@(…).fr>;<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Zancarini <jean-claude.zancarini@(…).fr>; JF Cottier
<jf.cottier@(…).ca>; J-H Dechaux <jean-hugues.dechaux@(…).fr>; J-L
Mayaud <jean-luc.mayaud@(…).fr>; J-L Pinol <jean-luc.pinol@(…).fr>;
J-Y Toussaint <jean-yves.toussaint@(…).fr>; L Bousquet
<luc.bousquet@(…).fr>; L Obadia <lionel.obadia@(…).fr>; M Brunet
<michele.brunet@(…).fr>; M Dufresne <martin@(…).net>; M Pucciarelli
<mimmo.pucciarelli@(…).net>; M Rautenberg
<michel.rautenberg@(…).fr>; Marie-Pierre GIBERT
<marie-pierre.gibert@(…).fr>; M-E Handman <handman@(…).fr>; N
Merley <nathalie.merley@(…).fr>; N Richer <nicolas.richer@(…).fr>;
O Leservoisier <olivier.leservoisier@(…).fr>; O perrier
<olivier.perrier@(…).fr>; P Arnould <paul.arnould@(…).fr>; P Bacot
<paul.bacot@(…).fr>; P Lombard <pierre.lombard@(…).fr>; P Somnolet
<psomnolet@(…).fr>; P Vandergrijp <paul.vandergrijp@(…).fr>; S
Angiboust <angiboust.sylvie@(…).fr>; T Nathan <tobinathan@(…).com>;
xavier Dautreppe <x.dautreppe@(…).com>; Y Callot
<yann.callot@(…).fr>; Y Perrin <yves.perrin@(…).fr>;
Sofiane.Ailane@(…).fr; dalmendros@(…).fr; Mohamed.Amara@(…).fr;
aram_lae@(…).fr; delphine.balvet@(…).fr; mhelenabarroso@(…).fr; Soraya.Behbahani-Guerittot@(…).fr;
Julien.Bondaz@(…).fr; ebbotea@(…).fr; cecile.bousquet7@(…).fr;
isabellebraz@(…).br; maureen.burnot@(…).fr; magali.demanget@(…).fr;
l.denizeau@(…).fr; chamaflor@(…).fr; Marcos.DeOliveira@(…).fr;
sandrine.dupeuble@(…).com; ybaakotgz@(…).com; v.gourhant@(…).com;
mariegoyon@(…).fr; evelyne.lasserre@(…).fr; ndemgeo@(…).fr;
Frederic.mougeot@(…).com; mvemebia@(…).fr; marianne.palisse@(…).fr;
arsa1982@(…).com; bertrand.r.b@(…).fr; celso.brito@(…).fr;
cecile.carbonnier@(…).fr; laurie.darroux@(…).fr; boris.grataloup@(…).fr;
Stephane.Marpot@(…).fr; meri.m@(…).fr; irma.novljanin@(…).fr;
florence.pelosato@(…).fr; anne-neige.rinaldi@(…).fr; Guedjpp@(…).com;
agnes.martial@(…).fr <br />
<b><span style="color: black; font-family: "arial"; font-size: 10.0pt;">Envoyé le :</span></b><span style="color: black; font-family: "arial"; font-size: 10.0pt;"> Jeudi 4 novembre 2010
16h06<span style="mso-tab-count: 1;"> </span><br />
<b><span style="background: lime; mso-highlight: lime;">Objet : [CREA'tif]
oups...et excuses</span></b></span><span style="color: black;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyTextIndent">
<span style="background: aqua; mso-highlight: aqua;">[Le
contenu du courriel est plus violent encore, reflétant la réelle volonté de
harcèlement de la prévenue, à savoir moi-même : ]</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">Pour le nom de la pièce jointe (qui comporte
"Tirannie").</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">C'est un nom donné hier au fichier qui était enregistré
entre les co-rédacteurs, et pour nous "défouler" (j'en assume
d'ailleurs la responsabilité première : c'est moi qui ait enregistré le
fichier).<br />
Je m'aperçois que j'ai oublié de le changer avant de mettre le fichier en PJ
sur cette liste.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">Je me permets donc de présenter ici mes (plates) excuses
pour mon oubli qui transforme un défoulement confidentiel en détournement de
nom (trop facile) fait publiquement. Détournement qui n'était pas un but ou un
moyen poursuivi par notre texte : c'est (notamment) l'attitude de la <b>présidence</b>
qui y est questionnée et dénoncée, et non simplement <span style="background: yellow; mso-highlight: yellow;">l'individu "Tiran" qui serait coupable
en somme par essence et de manière indélébile (vu son nom) d'être un tyran,
comme d'autres sont désigné.e.s comme coupables par essence</span>, depuis
toujours et pour toujours, d'être des "casseurs" (à croire que c'est
dans leurs gènes) ... d'autant que le communiqué n'était pas signé "le
président", mais "l'équipe présidentielle".</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">André Tiran voit donc ses actions dénoncées, par notre
communiqué, dans le contexte de son mandat présidentiel et dans le contexte
actuel qui entoure ces fonctions.<br />
Les psychologues sociaux présent.e.s sur cette liste confirmeraient sans
équivoque qu'une personne peut tendre à faire des choix comportementaux très
différents selon le tissu relationnel et fonctionnel qui l'entoure.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">Ceci rend la théorie de la "tirannie" inepte,
tout en n'enlevant en rien au président la responsabilité de ses choix ...
qu'il peut donc faire évoluer à sa guise.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">Cordialement,</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">Sophie Perrin</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Voici donc un
premier mail, bien représentatif de mon extrême violence et de ma volonté de
nuire à la communauté universitaire et à ses membres.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZ1gXrQzjTIwD0j6Zh5Cs1jZJphLtd90MnVxVZ9re6hguX-nz1CI-HO_9JloRXrc74ymahxXQlnLmYN-Lv00iRmzy59xr5fKB7rOTlJYXNz1EwS6eCaUgBqnbVhvzVWxkH8GLw2bVS2RqX/s1600/pin1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="170" data-original-width="229" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZ1gXrQzjTIwD0j6Zh5Cs1jZJphLtd90MnVxVZ9re6hguX-nz1CI-HO_9JloRXrc74ymahxXQlnLmYN-Lv00iRmzy59xr5fKB7rOTlJYXNz1EwS6eCaUgBqnbVhvzVWxkH8GLw2bVS2RqX/s1600/pin1.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Quel était ce
mystérieux doc « tirannie.doc », en passant ? </div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Il s’agissait
d’un communiqué intitulé « <b><span style="color: black; mso-bidi-font-size: 16.0pt;">Présidence = briseurs de grève</span></b><span style="color: black; mso-bidi-font-size: 16.0pt;"></span></div>
<div class="yiv1690832319msonormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<b><span style="color: black;">Une rhétorique imparable »</span></b></div>
<div class="yiv1690832319msonormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv1690832319msonormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<b><span style="color: black;">Une rhétorique imparable…</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
2<sup>e</sup>
mail réellement envoyé à plus d’un destinataire et cité dans la plainte comme
représentatif de mon extrême violence : mail daté par l’université au 22
septembre 2010, qui en cite l’extrait « <span style="background: yellow; color: black;">je continue mon action, parce que je
n'accepte toujours pas - et je n'accepterai jamais - la manière dont <b>l'institution
</b>m'a traitée là jusqu'à maintenant.</span><span style="color: black;"> »<br />
On tremble rien qu’au mot « je continue mon <i>action</i> »..</span>.
Encore un exemple clair<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de mon extrême
violence et de ma volonté de harcèlement moral envers l’université et ses
membres :</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Il s’agit en fait
de la présentation de ma situation que je mettais en fin de chaque nouvel
envoi. Voici.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
« </div>
<div class="yiv288451755msonormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">**********************<br />
Rappel pour les nouveaux/elles arrivant/e/s : les auditions pour les
allocations recherche doctorale de Lyon 2 ont eu lieu début juillet 2010. Mais
je n'ai pas été auditionnée. Pourtant, mon dossier était suffisamment excellent
et innovant (thèse proposée : "l'inceste : entre impunité et luttes pour
la reconnaissance", note obtenue au mémoire en master 1 : 18 et en master
2 : 18 aussi). <span style="mso-tab-count: 1;"> </span><br />
<br />
Cela, parce qu'il manquait un papier dans mon dossier : mon relevé de notes
définitif, indisponible avant la date limite de rendu de ce dossier de
candidature. Puis cerise sur le gâteau, mon directeur de thèse pressenti était
professeur émérite, et l'on m'a alors affirmé que les professeur/e/s émérites
ne peuvent absolument pas prendre sous leur direction de nouvelles thèses (les
textes ministériels disent l'inverse).</span></div>
<div class="yiv288451755msonormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">Donc depuis, partant du principe que 10 minutes d'oral et
d'échanges, plus une allocation recherche potentielle de perdue, le valent
bien, j'ai publicisé ma recherche, par petits bouts, à ceux et celles qui ont
ainsi fait le choix de refuser de l'auditionner.<br />
Et j'ai peu à peu élargi la liste de mes destinataires, au cours de l'été, car
quitte à faire, autant faire savoir largement pourquoi ma thèse ne pourra
probablement pas se réaliser, et quel contenu se retrouve ainsi interdit
d'existence, de facto, dans le champ de la recherche. <br />
<br />
A moins qu'il y ait des solutions proposées par ceux/celles qui sont en
position de le faire ?</span></div>
<div class="yiv288451755msonormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;"><br />
Pour l'instant, les solutions proposées ont été :</span></div>
<div class="yiv288451755msonormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv288451755msonormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">- un courriel de désapprobation de mes moyens d'action par
mon (ex ?) directeur de thèse pressenti, à son retour début septembre, me
reprochant en outre mon manque de confiance (sic) en lui et ses collègues. Il a
alors également préféré se solidariser avec son collègue le directeur de
l'école doctorale.</span></div>
<div class="yiv288451755msonormal" style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv288451755msonormal" style="margin-bottom: 14.15pt; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black;">-dans la foulée, l'entretien -enfin - obtenu avec le
président de l'université Lyon 2, du 10 septembre dernier, n'a eu d'entretien
que le nom, dans ce nouveau contexte. Auparavant, je l'avais contacté par mail
dès le 14 juin, mais sans aucune réponse ...</span></div>
<div class="yiv288451755msonormal" style="margin-bottom: 14.15pt; margin-left: 10.05pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black;">-la censure, fin septembre, par le serveur de l’université
Lyon 2, de mon adresse usuelle (sophieperrin.universite(at)</span><span lang="EN-US" style="color: black; mso-ansi-language: EN-US;"><a href="http://yahoo.fr/" target="_blank"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">yahoo.fr</span></a></span><span style="color: black;">) ainsi que des adresses google que j’utilisais pour
envoyer les présents courriels (j’en ai donc créé d’autres, pour passer outre
ce barrage). Ceci rend impossible, depuis lors, tout envoi de ces adresses là
de mails à destination d’adresses se terminant en @</span><span lang="EN-US" style="color: black; mso-ansi-language: EN-US;"><a href="http://univ-lyon2.fr/" target="_blank"><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">univ-lyon2.fr</span></a></span><span style="color: black;"> : le serveur me les renvoie avec la mention comme quoi ils
ont été classés comme « spam » … qui a pris cette décision et suite à quelles
délibérations collectives et pondérées ? Mystère.</span></div>
<div style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">Finalement,
ce que cette histoire montre, c'est la capacité d'une institution à produire
des situations caricaturales et d'une injustice insupportable, simplement parce
que face à un/e étudiant/e, et qu'il/elle ait raison ou tort, la
"coutume" semble être de faire corps avec les pairs, les collègues,
qui n'étaient pourtant ici pas attaqué/e/s en tant que personnes. Est-il à ce
point insupportable de reconnaître qu’un.e pair peut avoir fait une erreur ou
commis une faute, et de les réparer ?</span></div>
<div style="margin-left: 10.05pt; text-align: justify;">
<span style="color: black;">Aujourd'hui,
<span style="background: yellow; mso-highlight: yellow;">je continue mon action,
parce que je n'accepte toujours pas - et je n'accepterai jamais - la manière
dont <b>l'institution </b>m'a traitée là jusqu'à maintenant.</span><br />
Aujourd'hui, j'attends de l'institution et de ses représentant/e/s la
reconnaissance du mal qui m'a été fait en son nom, et ma réintégration. C'est à
dire la possibilité de faire mon doctorat dans ma discipline (l'anthropologie),
et dans mon université (Lyon 2), avec un choix réciproque et réel de ma
direction de thèse, le tout dans des conditions (matérielles et financières)
reconnaissant la qualité de mon travail à sa valeur réelle. »</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
C’est bien ici
un autre exemple représentatif de mon extrême violence, un exemple donc, des
courriels rédigés par moi, qui ont rendu nécessaire de m’interdire durablement
tout accès aux campus de l’université où je venais d’étudier 4 ans durant.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Rappel :
mon interdiction d’accès aux campus de Lyon 2 a duré plus de deux ans, et c’est
le tribunal administratif qui l’a fait cesser, pas Lyon 2 !</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Pourquoi avoir
choisi de lire ces 2 mails parmi les 4 pages d’extraits de mails cités comme
représentatifs de mon extrême violence ? </div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Parce que ce
sont les seuls qui sont réellement envoyés à « plusieurs centaines de
destinataires » comme prétendu par la fac.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Les autres mails
cités durant ces 4 pages d’extraits de mails représentatifs de mon extrême
violence ? Sauf un adressé à André Tiran, tous sont adressés à François
Laplantine (unique destinataire), et leur contenu ne relève, là, pas de la
liberté d’expression, mais de l’étudiante qu’on a poussé à bout de nerfs (je
prends le temps de le préciser car sinon l’avocate de la fac va s’en saisir de
manière faussée).</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Ce sont les
seuls courriels qui comportent alors parfois des injures, et auraient pu
justifier, pourquoi pas, une éventuelle mesure de protection envers leur cible.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Ils datent de
fin septembre à <u>début novembre 2010</u>.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
Or, le <u>16
novembre 2010</u>, soit après ce supposé « déferlement » de
« menaces » nécessitant de m’interdire l’accès aux campus, je suis
venue sur les campus, assister à une conférence donnée par François Laplantine,
cible réelle de mon « extrême violence » et de mes « menaces »,
comme on vient de le voir. Il en parle dans ses PV de police :</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
« Q : est-ce que Sophie
Perrin s’en est pris à vous physiquement ou verbalement (en dehors des
mails) ?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
R : « Non. Elle est
venue me voir au mois de novembre 2010 à l’issue d’un cours et me posant la
lettre que je lui avais écrite et dans laquelle je lui demandais d’arrêter
cette avalanche de mails et de trouver un directeur de thèse habilité. <span style="background: yellow; mso-highlight: yellow;">Elle m’a juste demandé si je
n’avais pas honte d’écrire cela, mais ne m’a aucunement menacé</span>. »</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
[Pour les lecteurs.trices :
il s’agit du courriel de la rentrée 2010, dans lequel François Laplantine
désavoue publiquement, auprès de tous ses réseaux à lui, son ex-future
doctorante, lui enjoignant de chercher un directeur de thèse habilité, mais
après avoir brossé d’elle un portrait propre à dissuader tout enseignant de
vouloir diriger sa thèse…on rappelle que l’éméritat de François Laplantine
dépend, pour son renouvellement, des décisions des professeurs titulaires de
l’établissement, au rang desquels Monsieur Obadia, initiateur de l’éviction de
Sophie du concours des allocations doctorales, notamment…]</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
C’est le 24
novembre, après cette venue, on le voit, empreinte d’une extrême violence
envers la cible principale de ma haine, que j’ai été interdite d’accès aux
campus pour l’ensemble des<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>courriels
que nous venons d’évoquer, et représentatifs de ma réelle volonté de
harcèlement.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
C’est comme cela
que commence l’affaire qui nous mène ici aujourd’hui.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;">Etait annexée à cette plainte une compilation de 200
pages de mes mails, pas moins !</span></div>
<div class="MsoBodyText" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;">La majorité étaient envoyés « à plusieurs
dizaines de destinataires », et constitués en réalité de courriels comme
les 2 lus ici : des commentaires sur l’actualité de la fac, des extraits
de mes travaux de recherches, et des saynètes satiriques : pourquoi les
avoir cités comme illustratifs de mon « extrême violence » ? </span></div>
<div class="MsoBodyText" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAcxL68MdSeYAM_WcC8HphgNPynBWpIJV1wXbhBVV41ATXku8q-4Y_2A2RcY5N8Dau4Fd2FjJugnNhoEOuedlcGWGMUYnMT4MkQN1O3DgxHTRo2tInVYP6QHwzij6wHSTqYiB6mgV_Mzi6/s1600/pin2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="184" data-original-width="274" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAcxL68MdSeYAM_WcC8HphgNPynBWpIJV1wXbhBVV41ATXku8q-4Y_2A2RcY5N8Dau4Fd2FjJugnNhoEOuedlcGWGMUYnMT4MkQN1O3DgxHTRo2tInVYP6QHwzij6wHSTqYiB6mgV_Mzi6/s1600/pin2.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="MsoBodyText" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;">La minorité restante était constituée de courriels
envoyés à un ou deux destinataires. Et sur ce restant, au total, dix mails
uniquement, d’une page environ chacun, tous <u>postérieurs</u> au blocage de
mes mails sur le serveur de l’université qui a débuté le 23 septembre 2010,
comportaient des invectives.</span></div>
<div class="MsoBodyText" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;">Mais l’université vous a présenté 200 pages pour
gonfler ces dix mails artificiellement, et créer la peur.</span></div>
<div class="MsoBodyText" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;">Du 24 novembre 2010 au 24 décembre 2010, un premier
arrêté pris par André Tiran m’interdit pour un mois tout accès aux campus, au
motif de l’extrême violence des mails qu’on vient de voir.</span></div>
<div class="MsoBodyText" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;">Peu avant le 24 décembre, la plainte pénale est
constituée, à partir de ce même matériau, on vient de voir brièvement comment.</span></div>
<div class="MsoBodyText" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;">L’arrêté suivant, qui m’interdit l’accès aux campus
pendant plus de deux ans, nécessitait l’existence de cette plainte pour pouvoir
exister, juridiquement : </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 6.7pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
« Article 7 du <b>Décret
n°85-827 du 31 juillet 1985 relatif à l'ordre dans les enceintes et locaux des
établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« En cas de désordre ou de menace de
désordre dans les enceintes et locaux définis à l'article 1er, les autorités
responsables désignées à cet article en informent immédiatement le recteur
chancelier.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans les cas mentionnés au premier alinéa :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
1. Les mêmes autorités peuvent interdire à toute
personne et, notamment, à des membres du personnel et à des usagers de
l'établissement ou des autres services ou organismes qui y sont installés
l'accès de ces enceintes et locaux.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette interdiction <b>ne peut être décidée pour
une durée supérieure à trente jours. Toutefois, au cas où des poursuites
disciplinaires ou judiciaires seraient engagées, elle peut être prolongée
jusqu'à la décision définitive de la juridiction saisie.</b> »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En juin 2011, soit un mois après mes auditions au
commissariat de Bron, j’ai été inculpée pour « intrusions non autorisées
dans les campus » uniquement. Or, ces intrusions étaient précisément
interdites par l’arrêté qui nécessitait cette plainte, pour pouvoir exister…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’arrête là sur cette pièce n°1. Quand on veut se
débarrasser d’un chien, on dit qu’il a la rage, et on essaie de le faire baver,
pour être davantage crédibles.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comment en arrive-t-on de là, à l’affaire
d’aujourd’hui ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Il suffit de relire n’importe lequel des mails
cité par l’accusation, pour le comprendre. </div>
<div style="text-align: justify;">
Exemple : mail du 25 mai
2015 « C’est comme ça depuis 2010, QUOI QUE JE FASSE ET QUOI QUE JE
DISE<i>.</i> ALORS AUTANT QUE JE FASSE ET DISE CE QUE VOUS M’AVEZ MIS SUR LA
FIGURE COMME ACTES ET PROPOS ;</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je suis un être vil et menaçant ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Méchant et malfaisant ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le mal incarné ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Un monstre de haine et de rancœur ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Une racaille injurieuse et monstrueuse ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Eh ben que vos prophéties autoréalisatrices
soient exaucées.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’AVAIS PRIS PERSONNE A PARTIE DURANT CES
AUDITIONS DE L’ECOLE DOCTORALE PUTAIN.</div>
<div style="text-align: justify;">
C’était pas faute d’avoir envie, croyez-moi,
parce qu’avoir un tel cynisme en face de soi (« votre parole, ce n’est que
du bruit, et aujourd'hui, seuls les <i>vrais</i> candidats passent... » [propos du directeur de l'école doctorale], etc), ça donne envie d’interrompre la mascarade en entrant
dans la salle des auditions et en prenant à partie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’AI RIEN FAIT DE CE QU’IL A DIT CE BATARD DE
DIRECTEUR DE L’ECOLE DOCTORALE. IL A MENTI TOUT LE LONG (…)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A quoi bon se comporter de manière correcte et
respectueuse des personnes, si c’est pour, en retour, être traitée comme une
merde et traînée en justice et encore traitée comme une merde par des acteurs
du système judiciaire lui-même (je ne parle pas, ici, de la police, qui m’a
traitée normalement et respectueusement, elle) ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Vous voulez une racaille incivile, injurieuse et
ordurière ? Pas de problème. On commence par les injures et les ordures.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La première ordure, c’est celui qui m’a fait
virer de l’accès en thèse au mépris du respect de l’égalité et du mérite
républicain. ».<br />
<br />
Etc.<br />
Je vous laisse relire les autres courriels tant que de besoin, pour maintenant comprendre comment nous arrivons ici aujourd'hui en vérité. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après cette déclaration, le tribunal pose ses
questions, bien différentes et plus pondérées que la leçon de morale de
première instance sur le thème « les gros mots, c’est mal ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sophie en profite pour caser une première chose
qu’elle n’avait pas pu caser dans sa déclaration : les mensonges de
Marie-Carmen Garcia.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« En effet, cette dernière, dans son
attestation, a elle aussi proféré au moins un mensonge par ligne (l’attestation
fait 2 pages…).</div>
<div style="text-align: justify;">
Dès la première ligne, on frise le ridicule,
puisqu’elle prétend me connaître depuis « 1990 », époque où j’étais
« une étudiante brillante », dit-elle.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais un rapide calcul suffit à comprendre qu’on
ne peut s’être connues en 1990 à l’Université, puisque, étant née en 1975, j’étais
alors en seconde de lycée !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzqeQg6_m6IxPMh2_Nqu8jQgUjwFbAJWZlhIhCzWz4Fc670CMeNwoJgjIkAB07zEq05MN2L63LW8O0Uc-Rz2LqjOapKVrtfwWFIVtxNxxZenH1HmibajcWoGPlSttcClCQkBdzh4l7OX3k/s1600/pin3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="159" data-original-width="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzqeQg6_m6IxPMh2_Nqu8jQgUjwFbAJWZlhIhCzWz4Fc670CMeNwoJgjIkAB07zEq05MN2L63LW8O0Uc-Rz2LqjOapKVrtfwWFIVtxNxxZenH1HmibajcWoGPlSttcClCQkBdzh4l7OX3k/s1600/pin3.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout est à l’avenant. Et concernant son numéro de
portable, alors qu’elle affirme dans cette même attestation que « comme je
le fais toujours avec les étudiants que j’ai en direction de mémoire de M2R,
elle avait mon numéro de portable pour que nous puissions prendre des
rendez-vous ou communiquer rapidement si nécessaire », il est intéressant
de regarder le courriel par lequel elle communique ce numéro de portable :
courriel du 23 juin 2009, 12h46</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« si vous voulez, on peut se voir jusqu’à
18h (à 18h30, il faut absolument que je récupère ma fille) : si le Ninkasi
(gerland) vous arrange (c’est sûr, c’est pas un lieu de travail, mais bon, là,
c’est plutôt pour discuter), je peux m’y rendre sans difficulté)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
mon numéro : 06 77 52 39 25 »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Donc un numéro communiqué, on le voit, à des fins
professionnelles comme elle le déclare dans son attestation produite en justice…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est sur la base du tissu de mensonges constitué
par cette attestation, que j’ai été déclarée coupable d’appels téléphoniques malveillants
qui n’existent en réalité pas, et condamnée à lui verser 1000 euros de dommages
et intérêts, en « récompense » de ses mensonges.</div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai été condamnée sur la seule base de sa
parole, puisque le Parquet n’a même pas pris la précaution, durant l’enquête,
de réclamer une copie des facturations détaillées afin d’avoir une preuve
objective de l’existence de ces appels – facturations détaillées qui m’auraient
innocentée, en l’espèce ! </div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai donc été reconnue coupable d’appels
téléphoniques malveillants sur la seule base de la parole d’une menteuse.
J’accuse Madame Garcia d’avoir menti en justice ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le tribunal n’a de cesse d’interrompre Sophie sur
ce chapitre, agacé : « ça a été jugé… ».</div>
<div style="text-align: justify;">
Puis de conclure, en désespoir de cause :
« on ne refera pas le procès ! »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà comment l’institution judiciaire gère,
traditionnellement, en France, ses erreurs : en refusant de les réparer.
Tant pis si des personnes sont salies à vie pour des actes qu’elles n’ont pas
effectué.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous en arrivons au cas de Monsieur Maletras,
gravement injurié par la prévenue qui l’a traité, par écrit, de « âme
damnée de la fac corrompue qui pue » (la fac n’a pas osé lister « fac
corrompue qui pue » parmi les propos de Sophie qu’elle présentait comme
diffamatoires…).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Monsieur Maletras est présent »,
précise l’avocate.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le magistrat saisit l’occasion :
« Monsieur Maletras ? », et lui fait signe de venir…à la barre.</div>
<div style="text-align: justify;">
Monsieur Maletras semble d’un coup stressé de
cette situation inattendue, qui fait suite pour lui, on le rappelle, à la surprise
du début d’audience (déclaration de Sophie démontant le dossier monté par le
service juridique de Lyon 2, dont Monsieur Maletras est un cadre de catégorie
A).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il lui demande pourquoi il a porté plainte dans
cette procédure.</div>
<div style="text-align: justify;">
Monsieur Maletras, en juriste chevronné, reprend
rapidement son assise, et, debout à la barre, explique que « ben c’était
redevenu comme en 2010 », « on a vraiment eu l’impression que sitôt
son sursis mise à l’épreuve terminé, ça recommençait ». « Il faut savoir
qu’en 2010, c’est au lendemain d’un mail évoquant ses désirs de meurtre envers
les bébés, envoyé à des enseignants de l’université, que nous avons du décider
de l’interdire d’accès aux campus ! ». « Et là, sitôt son sursis
terminé, ça reprend de plus belle ! ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Monsieur Maletras est invité à retourner
s’asseoir, et le magistrat demande à Sophie ce qu’elle a à dire sur la
plainte de Monsieur Maletras.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Ben moi j’ai écrit un texte en mai 2015,
où j’ai effectivement attribué à Monsieur Maletras des choses qu’il n’a pas
faites puisqu’il n’était pas encore là à ce moment-là. Quand il m’a signalé
cela, j’ai immédiatement rectifié les erreurs, en renvoyant dès le lendemain de
ce texte un nouveau courriel, aux mêmes destinataires, pour rectifier l’erreur.
Parce que moi quand je fais une erreur, Monsieur, je la rectifie, et le plus
rapidement possible.</div>
<div style="text-align: justify;">
Moi ce que je ne comprends pas, en fait, c’est
pourquoi il vient porter plainte fin juillet 2015, en réclamant 2000 euros pour
une erreur que j’ai rectifiée en mai : moi je ne pouvais rien faire de
plus que rectifier l’erreur, une fois qu’elle était faite. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sophie tient à ajouter un mot sur les courriels
cités par Gilles Maletras comme « envoyés la veille de son interdiction
d’accès aux campus », et « la justifiant » : « le mail
dont parle Monsieur Maletras, en réalité, c’est un mail qui parle de mon
enfance à moi. Rien à voir avec des menaces contre des profs de Lyon 2 et leur
jeune progéniture ! Le rapporteur public du TA l’a d’ailleurs bien
relevé : il a noté cette manip’ dans son rapport, qu’on vous a mis en
pièce jointe.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il en a noté d’autres, sur d’autres mails, tout
aussi grossières. Par exemple, l’université a versé au TA un mail, menaçant de
« broyer le crâne de l’enfant », en le présentant comme un mail de
menaces envers les universitaires et leur famille…en réalité, comme l’a bien
noté le rapporteur public en allant regarder ce mail en entier, il s’agissait
d’un poème que j’ai écrit en 1991, bien avant de connaître l’université Lyon 2
et ses membres, et qui parlait de tout autre chose !</div>
<div style="text-align: justify;">
Je m’en arrêterai là sur les mails, je vous
reporte au rapport de Monsieur le rapporteur public du TA pour le
restant ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après cela, l’avocate de l’université et des
plaignants individuels commence sa plaidoirie. On la sent en difficulté après la
déclaration, bien embarrassante pour le schmilblick, de Sophie…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Elle tente de faire comprendre au tribunal
combien c’est horrible, cette pléthore, cette avalanche de courriels, « au
contenu désagréable »…mais, déstabilisée, elle ressemble à une avocate
déstabilisée, qui fouille dans ses papiers et s’y perd, façon Marine Le Pen
avec ses fiches lors du grand débat de la présidentielle (le côté agressif en
moins) : « il y en a tellement, Monsieur le président, de ces mails,
que…d’ailleurs, voyez, moi-même, je m’y perds ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un regard vers les membres du tribunal à cet
instant donne la vision suivante : le président baille pour se tenir
éveillé et continuer d’écouter. L’un des assesseurs a la tête accoudée sur l’un
de ses bras, visiblement déjà embarqué par les bras de Morphée – il y a des
limites aux capacités humaines de résistance au sommeil. L’autre tient encore
le coup, mais avec autant de difficulté que le président, et pour combien de
temps encore ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’avocate de l’université termine de
s’embrouiller dans ses papiers, sa plaidoirie est confuse et inaudible, tente
des arguments juridiques que plus personne n’entend…bref, ce qu’elle dit, c’est
juste du bruit, tout le monde a décroché.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après la fin monocorde de cette plaidoirie
confuse et décousue (alors qu’elle devait être cinglante et sans appel, et
emporter le morceau), l’avocat de Sophie a un boulevard devant lui.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il rappelle brièvement les faits, enfonce
brièvement le clou sur les manipulations de l’université, puis enchaîne sur ses
arguties juridiques à lui, qui devraient aboutir à débouter tous les plaignants
pour prescription par vice de forme, sauf Gilles Maletras.</div>
<div style="text-align: justify;">
Puis il plaide concernant Gilles Maletras,
rappelant la rectification des diffamations ici réelles, dès le lendemain, et
auprès de tous ceux qui les avaient reçues.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le tribunal écoute avec attention, puis demande à
la prévenue si elle a quelque chose à ajouter pour finir.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sophie dit oui : pour revenir sur les
mensonges de Lionel Obadia, concernant les auditions de l’école doctorale du 7
et 8 juillet 2010.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Dans son attestation, produite en justice,
Lionel Obadia, directeur de l’école doctorale, affirme en parlant de moi que
« Elle est restée <u>les deux jours complets</u> (…) devant la porte de la salle
des auditions, prenant à partie les membres du jury, moi-même, les candidats à
l’audition, et les élus doctorants » [souligné par moi].</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans les pièces fournies pour la présente
audience, l’université nous a joint deux attestations qui disent la même
chose : l’une affirme que « les 7 et 8 juillet 2010, je peux témoigner
que <u>pendant les deux journées</u> durant lesquelles les auditions et les
délibérations se sont déroulées, une jeune femme non convoquée est <u>restée en
permanence</u> devant la porte du lieu de réunion, du matin au soir et malgré la
chaleur torride. » [souligné par moi], </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’autre explique que « <u>Lors des deux jours</u>
de réunion du jury de l’Ecole doctorale des sciences sociales (…), Mlle Sophie
Perrin (…) <u>est restée en permanence</u> devant la porte de la salle où se tenait la
réunion de l’ED » [souligné par moi].</div>
<div style="text-align: justify;">
Suivent des accusations allant dans le sens des
allégations du directeur de l’école doctorale : agressivité, prises à
parti, etc.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ces deux pièces sont non signées par leurs
rédacteurs (messieurs Jean-Claude Zancarini et Paul Bacot) : il s’agit de
simple mails, fournis tels quels, et dont on n’a aucune preuve réelle de qui
les a rédigés, de ce fait.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais le souci principal est ailleurs : en
effet, mon employeur, dans une attestation dûment signée,
atteste quant à lui que « Mme Sophie Perrin était présente sur son lieu de
travail [adresse et nom de l’employeur] le 7 juillet 2010 ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Qui croire ? Je ne pouvais être à la fois,
le 7 juillet, sur mon lieu de travail, et « en permanence » devant la
porte du jury en train de prendre ses membres à parti à Lyon 2 !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà pour cette journée.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_O9kbdsTLINzq5c5S6gSwZT9h08TXpKpeI26pVDEuvlDl8sNhdQc5pCagGU3YKdEcNQg2PuPE5wElbTDX-37n5HCaPP-Rf_hI62YagCdLoPO1TK8iJisJTKT8ksQTFk6B34r0x3hZV0WD/s1600/pin4.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="227" data-original-width="222" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_O9kbdsTLINzq5c5S6gSwZT9h08TXpKpeI26pVDEuvlDl8sNhdQc5pCagGU3YKdEcNQg2PuPE5wElbTDX-37n5HCaPP-Rf_hI62YagCdLoPO1TK8iJisJTKT8ksQTFk6B34r0x3hZV0WD/s1600/pin4.jpg" /></a></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quant au 8 juillet, oui, j’étais présente, en
permanence, sur les lieux. L’attestation d’A. L., doctorante candidate ce
jour-là, elle aussi dûment signée et authentifiée par l’intéressée, peut
utilement éclairer le tribunal sur mon attitude réelle ce jour-là. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais, embarrassé, le tribunal ne cesse de vouloir
en finir, et fait alors opportunément remarquer à Sophie « savez-vous
combien de temps nous avons passé sur cette audience ? Plus de
2h15 ». Afin de clore avant qu’elle n’en rajoute encore une couche, de
cette démonstration de comment la justice s’est fait berner comme de la
bleusaille par des menteurs, il faut le reconnaître, talentueux en cet art ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A. L., doctorante en sociologie explique, dans son attestation :
« J’étais présente l’espace de une heure trente – deux heures lors des
auditions pour les allocations doctorales de l’ED 483 en juillet 2010. Je ne
connaissais pas Sophie Perrin. Je l’ai rencontrée tandis qu’elle attendait à
l’extérieur de la salle des auditions en espérant, m’expliqua-t-elle, être
reçue pour présenter son projet. Elle m’a entretenue de la situation dans
laquelle elle se trouvait tandis que je patientais avant de pouvoir présenter
mon propre projet de thèse. Dans le laps de temps où j’étais présente, je n’ai
assisté à aucun heurt, dispute, éclat de voix, et je n’ai pas vu d’audition
interrompue en raison de la présence de Sophie Perrin à l’extérieur de la
salle ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-5356656125972039292017-05-14T00:33:00.002+02:002017-05-14T00:41:15.878+02:00La mue du serpent, prélude, 1<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Le fond est gris, d’un gris de plomb.</div>
<div class="MsoNormal">
Dans le ciel, des nuages noirs, d’où pleut une pluie sombre
et désespérante.</div>
<div class="MsoNormal">
Comme des larmes.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNLJSmUmYp54mE9UwtigLNpgEh6CJ0FgXjPB8Z4QMvH0B-NYNJBS44rzGcMERaKgwf5lJGLj1VQjSHLkQEkxzEh7h93dpg0mltO8A4WY4zEfqqWgo1UABckeUEoko9fHaHy4hPTBxoFSt2/s1600/cloud-458699_960_720.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="428" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNLJSmUmYp54mE9UwtigLNpgEh6CJ0FgXjPB8Z4QMvH0B-NYNJBS44rzGcMERaKgwf5lJGLj1VQjSHLkQEkxzEh7h93dpg0mltO8A4WY4zEfqqWgo1UABckeUEoko9fHaHy4hPTBxoFSt2/s640/cloud-458699_960_720.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Nous ne revenons pas : nous
ne sommes que de passage. Il ne fait, pour ainsi dire, pas un temps à mettre un
chat, fut-il de ma modeste taille, dehors… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Depuis 2015, nous avons disparu.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un lecteur – Etrange disparition.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Qui suit d’autres disparitions.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – On a un cauchemar dans la tête, et il ne veut pas
partir. Il est définitif.</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Sous le ciel gris de plomb, une chambre,
blanche. Cinq mois après. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Cinq mois après.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Cinq mois après la chute.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – J’ai compulsé ses appels au téléphone, ceux datant de
l’avant veille, les derniers. Il y avait au moins dix messages par jour. Les
derniers parlaient de solitude. Qu’y puis-je moi, à cette solitude-là ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off –Cinq mois après la chute. Elle mange un peu, et
ce qui suppure à travers le pansement n’est plus noir, mais d’un bon rouge vif.
Les infirmières disent que c’est mieux quand cela devient ainsi.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – En écoutant les messages de nouveau, sur mon portable,
pour avoir l’heure du dernier, je pense « mais ce pourraient être les
derniers ? ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Ironie d’une situation où les messages
indésirables car trop envahissants, étouffants, paralysants, nécrosants,
pourraient à leur tour disparaître…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 312.0pt;">
Messages incessants, accusants,
culpabilisants, éreintants. Envoyés par la mouche qui se débat dans une toile
d’araignée invisible.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Tarare, novembre 2015 : elle, un peu amochée par
la chute, dans une chambre d’hôpital à cinq lits. Des infirmières qui se
précipitent sur moi à la recherche d’une « personne de confiance ».
Elles veulent à tout prix une signature. Mais je m’en vais finalement sans
signer, après m’être engueulée avec elle, qui voulait « rentrer chez
elle » et soupçonnait les infirmières de cet hôpital de vouloir négliger
son traitement.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Cinq mois après. Elle n’est jamais rentrée
chez elle.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Je lui racontais, toutes les semaines, ce que j’avais
trouvé, chez elle, dans le vaste garage que nous avions convenu que je trierais
durant l’hiver, avec elle. Mais que je triais, sans elle, en rangeant les
affaires par catégorie dans l’espoir de finir, avec elle, après son retour.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Cinq mois après. Elle n’est jamais rentrée
chez elle.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – La première semaine, pendant qu’elle était à Tarare,
il fallait que je fasse réparer la vitre que les pompiers avaient du casser
pour pouvoir la récupérer et l’emmener à l’hôpital.</div>
<div class="MsoNormal">
L’assurance MATMUT : un labyrinthe administratif
malcommode. Téléphoner aux horaires de bureau, depuis le bureau, en m’isolant à
chaque fois de l’open space, pour passer ces appels qui pilonnent ma tête.</div>
<div class="MsoNormal">
Elle pilonne ma tête.<br />
Sa chute pilonne ma tête.<br />
Tout ce qu’il y a à faire pilonne ma tête.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Pilonne ma tête.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Cinq mois après, pilonnent ta tête…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Le dernier message parlait d’un bourdonnement dans le
salon, comme un bourdon, et d’elle, qui était seule avec le bourdon. C’était
très triste, mais je n’y pouvais rien.</div>
<div class="MsoNormal">
Connaît-elle, elle, le poids de ma solitude à moi ?</div>
<div class="MsoNormal">
Le message datait de la veille.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’accueil des urgences de l’hôpital pensait, pour des
raisons mystérieuses, qu’elle était restée plus de 12h par terre, sans pouvoir
se relever, seule, avant que n’arrive l’auxiliaire de vie qui l’a trouvée
ainsi.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « lui aussi, il était seul… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Il est mort dans la solitude qu’il s’est
créée. </div>
<div class="MsoNormal">
Lorsque l’assistante sociale de l’hôpital lui demande s’il a
de la famille, il répond qu’il a des filles, mais qu’elles « habitent
loin », et donc « qu’il est seul » : « je suis
seul ». Je meurs seul.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Je meurs seul. L’assistante sociale m’explique qu’il
était très angoissé, jusqu’à ses dernières heures, par sa situation financière,
qu’il voulait réparer, et payer ses dettes.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La mère – Jusqu’en 2012, ça allait, puis en 2013, il a
reviré.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ses comptes aussi, ont reviré comme ça…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Il était en colère contre le
verdict rendu le 11 juin 2012… »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Il est mort d’un infarctus, en réanimation, le 11 juin
2014.</div>
<div class="MsoNormal">
Je n’ai pas été le voir.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La sœur – Respecte mon papa !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Le dernier SMS sur son portable, c’est
l’échange avec la sœur cadette, celle qui habite réellement loin. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Si j’avais pu, j’aurais apporté quelque chose au
bourreau, pour le réconforter dans sa peine et sa solitude, dans la bulle
stérile où il était, en réanimation.</div>
<div class="MsoNormal">
Un truc de fillette, parce qu’après tout, il avait été père,
et il lui manquait sa fille, pour lui apporter réconfort et encouragements dans
ce moment difficile…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Moi, le voir là, l’imaginer là,
dans sa bulle stérile, affaibli ainsi, me donnait envie de le mordre jusqu’au
sang, pour me venger du mal qu’il m’avait fait…crever cette bulle avec mes
crocs, et lui dire « alors papa, ça fait quoi d’être à ma merci, après
avoir été le bourreau si longtemps ? Regarde comme tu es faible, ainsi,
comme moi jadis entre tes mains… » ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Je voulais apporter un petit poney comme ça, pour lui
tenir compagnie la nuit :</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPH6qUJRZ1cJl1i_3pmMqBbF38RzxEiZ9_HJbaDjwWa2iMxgvjuqGDc_ceEwHIP85VcrkN441PqMdt-Qd-K_q0rqxH8-xpvqBzU_MemHoUFCj1urheeSdBcBCz55OcOXiBXVaOLeEzuzWz/s1600/Mon-petit-poney-bientot-en-ebooks.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPH6qUJRZ1cJl1i_3pmMqBbF38RzxEiZ9_HJbaDjwWa2iMxgvjuqGDc_ceEwHIP85VcrkN441PqMdt-Qd-K_q0rqxH8-xpvqBzU_MemHoUFCj1urheeSdBcBCz55OcOXiBXVaOLeEzuzWz/s320/Mon-petit-poney-bientot-en-ebooks.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Moi, je lui en voulais, et
m’imaginais déjà dire ce qu’il fallait dire sur lui et ses actes, en
conclusion »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – J’ai hésité. Et puis dans mon hésitation, sont revenus
tous les affres du passé. Tout ce qu’il m’avait dit jadis, de mal, dressait une
barrière de plus en plus grande entre moi, et le chemin vers l’hôpital.</div>
<div class="MsoNormal">
Je me souviens des fouilles des buissons pour te retrouver,
mon chat, et de lui m’expliquant « c’est peut-être un laboratoire qui l’a
emporté ». Et du reste. Le reste s’accumule. Je n’irai pas le voir ce
soir. S’il survit à ce mal, je lui téléphonerai : c’est quitte ou double
maintenant, tant pis.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ce soir, je vais au centre commercial, et tâte les écrans,
avec le souvenir de l’écran tactile de 1984, qu’il me montre, lors d’une
exposition, en s’amusant, au crayon tactile, avec un collègue technicien. Je
tâte ces écrans qui étaient la seule chose saine qui nous unissait, en pensant,
stupéfaite : « c’est fini ? Mais cela aussi alors, a une
fin ? ». Cela : le partage à distance de la passion, très précise
techniquement, pour tout ce monde électronique, qui meurt avec toi.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Il meurt à minuit quinze, après un malentendu sur une
histoire d’oxygène qu’il ne supportait pas, et qui s’est produite vers 18h,
heure où je serais arrivée si je l’avais visité.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
En mars 2014, je me souviens, devant un autre écran, un
écran LCD : « ça pixellise, ce truc ». Et lui, que je n’aurais
pas du croiser mais ai croisé suite au retard pris, d’ajouter : « oui
mais avec un écran cathodique, il y aurait tel risque ». Toi, tu n’avais
pas oublié comment fonctionne un écran cathodique. Tu m’avais expliqué, jadis,
il y a<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>très longtemps, entre deux coups
de poignard dans ma tête, deux sévices physiques, le principe du point qui
balaie « très vite » tout l’écran, de sorte à former l’illusion pour
nous d’une image continue. Bien avant qu’en cours de physique, on m’explique ce
qu’était un « oscilloscope ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Mais tout cela est lourd…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – L’arrière fond est gris sombre, sous des
nuages noirs, qui laissent pleuvoir une pluie tout aussi sombre, sur un sol
désespérément gris, lui aussi…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Il avait des migraines.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Tous les dimanche.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Pas durant la période où il me martyrisait le dimanche
matin. Tous les dimanche, mais après ces dimanche-là…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Tous les dimanche, aussi…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Eux, c’est l’histoire d’une démolition au fil du
temps, toujours plus prononcée, toujours plus pire. Avant, c’étaient des
parents. Avant…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Démolition tous les dimanche matin, à l’heure
où commence, ailleurs, la messe…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Chez lui, quand je suis entrée, c’était un désordre
accueillant. Et une épaisse couche de poussière. On aurait dit un grenier.<br />
Et une crasse discrète, cachée dans les anfractuosités du lieu.</div>
<div class="MsoNormal">
A milieu de cette crasse, il s’était ménagé des espaces
vivables, accueillants, et il y vivait.<br />
Mais les endroits les plus sales…puis-je le dire ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – C’est moi qui le dis : les endroits très
sales, chez lui (la salle de bain, notamment la serviette, le lit, et, un peu
moins, le canapé), étaient très exactement ceux desquels il avait commis ses
exactions envers ses filles, dans un autre appartement, jadis.</div>
<div class="MsoNormal">
Exactions impunies par la justice, qui n’a jamais jugé
l’auteur des actes de bourreau. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi, contemplant, stupéfaite, les draps du lit et la
serviette de bain – Il eût été préférable que ce soit la justice, qui le
juge…quelle misère…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Ceci est l’histoire des parents tombés en
ruines. Ceci est l’histoire des parents désespérants, qui vivent seuls avec le
poids de ce qu’ils ont fait, ou laissé faire, et ne peuvent plus réparer…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La panthère : « Ceci est l’histoire des enfants
saccagés par l’enfer des parents, et qui vivent seuls, avec l’envie d’en finir
pour fuir cette douleur. La douleur du saccage subi, et avec lequel on est
seul.e parce que personne ne veut entendre, ni écouter, le mal que ça fait,
d’avoir mal ainsi »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – La pluie arrose la terre noire, sous les nuages noirs…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – On voit un arc en ciel, au loin, s’esquisser
dans le ciel d’un gris serein.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ils sont enterrés dans la terre noire. Mais pour moi,
ils étaient morts avant. Ils sont morts une première fois quand j’avais six
ans, et cette dernière mort a surtout rendu la première définitive et sans
retour.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – La pluie arrose la terre noire, parce que les
plantes qu’elle porte, ont besoin d’eau pour sortir et grandir sous l’arc en
ciel qu’eux ne verront pas, tristes qu’ils sont, triste que fut leur vie avec
le poids de leurs actes et refus de réagir…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Ton scénario est cruel. Je la vois sous la terre,
isolée dans son village, en train de vouloir voir l’arc en ciel et les plantes,
mais bloquée par la terre…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Ce n’est pas mon scénario. C’est
malheureusement juste la réalité, une réalité qui s’impose même à la fiction…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Je suis fatiguée…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Interrompons le récit. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – on n’en est qu’à cinq pages, le format, c’est 10…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
(Mais j’ai mal d’écrire, mal de penser, et je veux arrêter)</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off, calme – d’où ma proposition.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – On a un cauchemar dans la tête, et il ne veut pas
partir. Il est définitif.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Sous le ciel gris de plomb, une chambre,
blanche. Cinq mois après. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Cinq mois après.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Cinq mois après la chute.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – Les urgences de l’hôpital de Tarare, au téléphone, me
demandent « vous êtes qui ? » « je suis sa fille ».
Puis, d’un ton de reproche « Vous allez la voir souvent, votre
mère ? » « tous les deux mois ».</div>
<div class="MsoNormal">
Les urgences de l’hôpital de Tarare sont en colère, très en
colère, contre les filles négligentes de la pauvre vieille laissée dans sa
merde et sa crasse dans un petit village paumé à 20 minutes de là. Les pompiers
leur ont décrit l’état des lieux, choqués. Les urgences m’engueulent, et
ajoutent « on va la garder à l’hôpital le plus longtemps possible, afin de
pouvoir mettre les services sociaux dessus pour remettre l’appartement dans un
état viable pour y vivre ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Laissez la maison de ma mère tranquille, vous n’y comprenez
rien…si vous saviez.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Où était l’indignation de ces gens, quand des
enfants étaient contraints de vivre dans cette même crasse, déjà là, des années
auparavant ? </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – J’ai passé toute mon enfance, de 1981 lorsque j’avais
6 ans, à 1991 lorsque nous avons déménagé, dans cette même crasse. De 1991 à
1995, elle avait repris du poil de la bête, et entretenait de nouveau son
intérieur. Lui le ménage, c’était pas son truc.</div>
<div class="MsoNormal">
Nous, on vivait là : dans ce désordre et cette crasse
infâmes. Et c’était normal. Comme tout le reste.</div>
<div class="MsoNormal">
C’étaient les ruines. Et personne ne les voyait.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8Yldmyc8ohu9tk2rvsCVIA8Bs_HGRGMJi62oR7A_POtm1BEJZNSfWJTTKn7sQ2JlBSISVqXRn2yKMz9PKmmncU5ygMASGeO7KBypfMosdziq8nEmooWh63E2OT-WWW-O13E8QvCfpoy-F/s1600/crasse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="219" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8Yldmyc8ohu9tk2rvsCVIA8Bs_HGRGMJi62oR7A_POtm1BEJZNSfWJTTKn7sQ2JlBSISVqXRn2yKMz9PKmmncU5ygMASGeO7KBypfMosdziq8nEmooWh63E2OT-WWW-O13E8QvCfpoy-F/s320/crasse.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une photo de l'époque</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – Les urgences de l’hôpital de Tarare
raccrochent, et l’hôpital est ouvert aux visites.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Moi – C’est l’automne 2015, l’époque des feuilles mortes.
Pas moyen de savoir quel délai j’ai pour faire réparer la fameuse vitre…et pas
moyen de régler simplement la réparation côté MATMUT. J’explique à l’hôpital
que ma mère est malvoyante, et qu’il est donc impératif que la vitre soit
réparée et qu’il ne reste pas de bris de verre, à son retour…ils n’entendent
pas, et ne savent pas me dire quand elle est susceptible d’être renvoyée, hop,
du jour au lendemain, pour chez elle.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Lorsque je l’interroge elle sur sa chute, tout est
confus : le lieu, le temps…je lui demande si durant le temps
« interminable » où elle est restée par terre, il a fait nuit à un
moment. Non : ça, c’est clair, il faisait tout le temps jour.<br />
Donc sa chute date du jour-même. Elle est restée moins de 12h par terre.</div>
<div class="MsoNormal">
En passant chez elle avec les clefs pour m’occuper de la
vitre, plus tard, je trouverai sur la table un repas de midi près à être mangé,
dans son assiette. Elle a chuté vers midi, et les pompiers l’ont emmenée vers
4h : elle est restée par terre 4h, en réalité.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Bien plus tard, le médecin avec qui je discute après son
décès m’explique qu’on « n’a pas une intoxication du sang après juste 4h
sur un organisme en état de santé normal ». Et je comprends la méprise qui
a mené à la suite : les médecins, très durs à contacter, très distants,
dans cet univers hospitalier, voyant la résultante (intoxication du sang,
qu’ils ont traitée), pensent à une station par terre de plus de 12h pour
l’expliquer. Résultat : sous estimation de l’état très mauvais de santé de
la patiente.</div>
<div class="MsoNormal">
Lorsqu’enfin j’ai rendez-vous avec le médecin, on m’apprend
que ma mère part dès le lendemain en centre de soins et de réadaptation de
suite.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
J’ai réparé la vitre, et avec son accord on fait le
nettoyage en grand de toute la maison en ma présence pour qu’elle revienne dans
une maison propre à son retour.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Jusque là, depuis le décès de mon père en juin 2014, je
passais la voir tous les deux mois, et je passais ma journée à nettoyer une
pièce, puis l’autre…parfois juste un buffet, ou la table, suffisaient à occuper
toute la journée.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je ne pouvais passer plus souvent, tant cela me fracassait
le crâne de revoir cette crasse-là…de l’affronter.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Maintenant, cela me fracasse le crâne d’écrire. J’arrête
pour ce billet.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La mue du serpent, prélude, c’est une suite de décès et de
chocs, brutaux, qui se suivent ainsi…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La voix off – La pluie continue de tomber, grise, sur fond
gris, sur la terre noire, depuis les nuages noirs, et je tends un rideau gris
et lourd pour clôturer, provisoirement, la scène :</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>***RIDEAU***</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-39823391635537463452016-12-12T00:10:00.002+01:002016-12-13T00:15:03.196+01:00Verdict du procès intenté à Sophie Perrin par Lyon 2 en Chambre de la presse<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiM2QFMajIuBvDgLZxIW4o9bWnvRqpKpkMcuJ3jJkoKq8EeUXgttiQrpDyx1tCY-UCeGMHjdXWWlKnnygKa94vgyFwM5ULHPHuHAfsWsNOW2wDrE47EoLKK8eVMM5ESPoIZuedcQ_pJdumj/s1600/The-supreme-court-detail-4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="196" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiM2QFMajIuBvDgLZxIW4o9bWnvRqpKpkMcuJ3jJkoKq8EeUXgttiQrpDyx1tCY-UCeGMHjdXWWlKnnygKa94vgyFwM5ULHPHuHAfsWsNOW2wDrE47EoLKK8eVMM5ESPoIZuedcQ_pJdumj/s320/The-supreme-court-detail-4.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Propos sur la règle (voir plus bas)</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Par son jugement du 15 novembre 2016</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, la Chambre de la presse a
estimé qu’écrire</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">A propos de Monsieur Lionel Obadia, alors directeur de l’école
doctorale sciences sociales</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, que « la première ordure, c’est celui qui m’a fait virer de
l’accès en thèse au mépris du respect de l’égalité et du mérite
républicain »<br /><br />que « Je n’ai vu aucun pouvoir arrêter
celui du directeur de l’école doctorale (Lionel Obadia), lorsqu’il est devenu arbitraire
et injuste »</span></div>
<div class="MsoBodyTextIndent" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.4pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">et qu’évoquer ironiquement
le caractère « probe, innocent de toute pratique déloyale, franc et
intègre » de Monsieur Obadia dans l’exercice de ces fonctions à ce
moment-là</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.4pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ne constituaient nullement des propos diffamatoires</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> à son encontre.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuwy5EoupGoOcst0NR8TKFzEug-zVTp6jMzv_VWW256wO0Cr_F3l15lENbV3CSXO_GVUtJm0j_HASD6JvzcG0nsioULxRhajvhvAuLvhTjrGqBmdZ3ptikjMA-cXcGfCh4Q4WkJXLjnLYP/s1600/frostatinget-tingsted-2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuwy5EoupGoOcst0NR8TKFzEug-zVTp6jMzv_VWW256wO0Cr_F3l15lENbV3CSXO_GVUtJm0j_HASD6JvzcG0nsioULxRhajvhvAuLvhTjrGqBmdZ3ptikjMA-cXcGfCh4Q4WkJXLjnLYP/s400/frostatinget-tingsted-2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">"La loi/règle construit la communauté/le pays, mais son dévoiement la ravage"</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">A propos de Monsieur André Tiran, alors président </span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">de l’université Lumière
Lyon 2, écrire notamment que « le président d’alors (André Tiran)
[tente de faire] inculper pour fumette dans les couloirs de Bron un étudiant
[syndicaliste FSE] non fumeur »</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ne constituait nullement un propos diffamatoire</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">.<span style="mso-tab-count: 1;"> </span><br />
Il est d’ailleurs à souligner que <u>c’est à peu près au même moment (novembre
2010) qu’André Tiran décidait, seul, de prendre des arrêtés m’interdisant tout
accès aux campus</u>, qui ont été appliqués durant 2 ans et demi jusqu’à leur
annulation en justice pour – coïncidence ? - <u>« non respect du
contradictoire »</u>…Monsieur Tiran décide, et voilà le mal fait par ses
décisions non questionnées par les membres de son CA de l’époque.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<a name='more'></a><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJx_6KtqVnWXKRQros0AAzQrOTicvAQIoTbiKOPyihtO6pmjYzHYSP0pFYOL9cDPfzHjIwUl4-P1JPhzajzWQbUpUA9ETDOA8LeI5-nr02U_Pb-j6suA9w2JRUpS3JDO5OjlFdT18CfVQp/s1600/hjaltlandseyjar_skjaldarmerki_stor_021014.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="259" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJx_6KtqVnWXKRQros0AAzQrOTicvAQIoTbiKOPyihtO6pmjYzHYSP0pFYOL9cDPfzHjIwUl4-P1JPhzajzWQbUpUA9ETDOA8LeI5-nr02U_Pb-j6suA9w2JRUpS3JDO5OjlFdT18CfVQp/s320/hjaltlandseyjar_skjaldarmerki_stor_021014.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">"La loi/règle construit la communauté/le pays"</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">A propos de l’université Lyon 2</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, sur la période concernée, écrire que </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyTextIndent2" style="margin-left: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« Lyon 2 [est] une fac
avec de grosses grilles pour bien la fermer face aux ETRANGERS. Aux RACAILLES.
Aux DANGEREUX ELEMENTS EXTERIEURS présumés. Lyon 2, fac ouverte seulement aux
enfants de bourgeois, aux enfants d’intellos, aux enfants d’gens bien comme il
faut. Lyon 2, fac ouverte seulement aux héritiers. Lyon 2, fac où les enfants
mal classés dans la société (c’est à dire pas enfants de chercheurs ou d’autres
êtres de rang élevé socialement, pas déjà « in » dans un certain
réseau) ne termineront pas en doctorat, même s’ils avaient eu d’excellents
résultats »</span><br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijVn5RY0bPaTVWYgmHkakikMGA2aHF0uX06UoWJWLIaFWr15zUIZndQ7iglAxJdXoHbDi9QVnRd4vXnMlYzoYaa3hXbe5Wng40R63AOZf_dDfF5brhpHKhv3DqO0lKfIo6kfvig_mSJbNs/s1600/Affiche+Art+les+Murs.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="282" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijVn5RY0bPaTVWYgmHkakikMGA2aHF0uX06UoWJWLIaFWr15zUIZndQ7iglAxJdXoHbDi9QVnRd4vXnMlYzoYaa3hXbe5Wng40R63AOZf_dDfF5brhpHKhv3DqO0lKfIo6kfvig_mSJbNs/s400/Affiche+Art+les+Murs.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Clik sur l'image pour nous voir en grand et lire la bulle</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">et que les pratiques dures usitées pour la bonne
formation professionnelle des nouveaux membres du GIGN « ne constituent
donc pas un abus de pouvoir gratuit (contrairement à certaines pratiques que
j’ai subies dans l’université Lyon 2 en 2010 et ensuite, qui n’ont rien de
professionnelles quant à elles). Enfin, s’ils [au GIGN] ne recrutaient pas sur
critères de mérite [physique dans leur cas], mais sur critères de tête du
client comme vous vous faites en ce moment [cf mon exemple] et depuis quelques
années maintenant, cela mettrait la vie de chacun d’eux en danger », </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ne constituaient nullement des propos diffamatoires.</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b></b></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgujjZJJ1rp-AO3LSFvYiX1OA8QARqtzlQ3QRR9C8XHnhjN7Y1H-OlAd71pz14paBLu5XYlsgIi5lAYIIZxu596npnRB6amRk0XiS9dZ10LS5hU4waCasJ48i1OvwmyxsPx4nzJTc80aQ7w/s1600/g241.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="319" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgujjZJJ1rp-AO3LSFvYiX1OA8QARqtzlQ3QRR9C8XHnhjN7Y1H-OlAd71pz14paBLu5XYlsgIi5lAYIIZxu596npnRB6amRk0XiS9dZ10LS5hU4waCasJ48i1OvwmyxsPx4nzJTc80aQ7w/s320/g241.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="st"></span><br /></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Je rappelle qu’au départ, en 2011 – 2012, mes dires
étaient censés </span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">constituer un propos tenu par « une étudiante qui n'a plu toute sa
raison » (Obadia, 2010), illustrer mon « schéma psychotique »
(Garcia, 2010), puis, in fine, <b>être la preuve d’un « délire chronique
en secteur » de ma part </b>(mon expertise psychiatrique, 2012).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Depuis, grâce notamment à la dizaine de témoignages
réunis</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> par
mes soins pour cette nouvelle procédure initiée contre moi par Lyon 2 <b><u>en
2015-2016, la réalité factuelle a ainsi pu commencer à être rétablie</u></b><u> :
</u></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><i><u><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">le délire, n’est-ce pas plutôt ce qui m’est
arrivé depuis 2010 dans cette université ?</span></u></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Je
remercie donc tous ceux et celles qui ont eu le courage de témoigner dans cette
affaire.</span></div>
<div class="MsoBodyText">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">J’accuse par ailleurs ici, publiquement, Madame
<a href="http://cresco.univ-tlse3.fr/garcia-marie-carmen-517244.kjsp">Marie-Carmen Garcia</a>, sociologue, « féministe » spécialiste en études
de genre, d’avoir menti en justice et à ses pairs</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, tout comme <a href="http://crea.univ-lyon2.fr/lionel-obadia-607682.kjsp">Lionel Obadia</a>, <b>aboutissant
à ma condamnation à tort en 2013 pour des actes que je n’ai pas commis</b>
envers elle (« appels téléphoniques malveillants réitérés »
« terrorisant » Madame Garcia et sa fille). </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjtHHEna9axKss9Yv2WkQjpIutvHbADHbZcqjMRDhlbOisey13TNgm_Eya-i_b1tLNbqxALx1TN5Eh1z9sufaXl7V82ni0fdZdxqTGzL3_BvLzxJLW2SxSJt7p8JFYMR_YmxLICwBEFBn3/s1600/5756.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjtHHEna9axKss9Yv2WkQjpIutvHbADHbZcqjMRDhlbOisey13TNgm_Eya-i_b1tLNbqxALx1TN5Eh1z9sufaXl7V82ni0fdZdxqTGzL3_BvLzxJLW2SxSJt7p8JFYMR_YmxLICwBEFBn3/s320/5756.jpg" width="320" /></a>Pour information, ce jugement déboutait par ailleurs entièrement l’université pour le restant de sa première plainte – pour
« harcèlement moral » envers les responsables de mon éviction dont
Lionel Obadia, et intrusion dans l’université « en vue de troubler l’ordre
public » (toute cette boue mise sur moi, simplement pour avoir voulu faire
un doctorat en anthropologie à Lyon 2 lors d’un moment de règlements de comptes
entre profs dans une ambiance délétère de lutte des places, accentuée notamment
suite aux réformes Pécresse…)</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">J’accuse également publiquement</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> Messieurs Jean-Hugues
Déchaux, sociologue alors responsable du doctorat sociologie-anthropologie au
sein de l’école doctorale, Jorge Santiago, anthropologue et alors directeur de
mon ex-laboratoire, François Laplantine, anthropologue, d’avoir rédigé des
attestations tendancieuses, propres à suggérer à un lecteur rapide une idée
matériellement inexacte des faits.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">J’accuse</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> Messieurs Auriant, Perrossier, Djouder, et Madame
Bertier, alors <b>agents de sécurité incendie</b> sur le campus de Lyon 2 Bron,
d’avoir signé des attestations tendancieuses, voire partiellement fausses,
concernant le déroulé de leurs interventions du 3 février 2011 et du 17 juin
2011 pour la bonne application des arrêtés illégaux d’André Tiran à mon
encontre en attendant leur annulation.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVts2ex-i2qDwya2qzuz-hdeorMIIaHv09Fd0ji4hmwdyJkU0uQSHVFLutKtFpHuq5ohLY9C4_oU5K3SdnzSc8VPScwaJcFMImF3QKQ2SYFyVK4lmhLgLKmQ1nwYLq8LyiiJ5W2YGoA7CQ/s1600/thorskastid3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVts2ex-i2qDwya2qzuz-hdeorMIIaHv09Fd0ji4hmwdyJkU0uQSHVFLutKtFpHuq5ohLY9C4_oU5K3SdnzSc8VPScwaJcFMImF3QKQ2SYFyVK4lmhLgLKmQ1nwYLq8LyiiJ5W2YGoA7CQ/s320/thorskastid3.jpg" width="203" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Þorskastríðin : la lutte pour le respect</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">J’accuse publiquement </span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">le cadre du <b>service
juridique</b> de l’université en charge de la confection du dossier, d’avoir
annoté, surligné et utilisé <u>de manière ayant pour effet de tromper les
magistrats et la police</u>, les 200 pages de courriels (constitués
principalement d’extraits de mes travaux de recherche et de saynètes
satiriques), mises à charge contre moi pour me pourrir en justice. J’accuse
cette personne d’avoir ainsi induit, notamment chez les magistrat.e.s, une
vision fausse, dénigrante et salissante, du contenu de mes web-rédactions.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">J’accuse </span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Monsieur Leservoisier, anthropologue, d’avoir
employé dans son attestation le terme « harcèlement moral » pour
stigmatiser et salir ces mêmes mails (mis au dossier comme pièces à charge) qui
diffusaient en réalité des extraits de mes travaux de recherche ainsi que mes
saynètes. Ce, alors que leur existence relevait au contraire du domaine de la
liberté d’expression, à laquelle répond la légitime liberté de réception de
chacun.e. Le reste de son attestation en revanche, correspond à son vécu
personnel des événements du 9 novembre 2010, et n’a de ce fait rien de
mensonger, ce qui est à souligner. Il colporte par ailleurs, mais probablement
en y croyant de manière sincère, les ragots propagés sur mon compte, dans son
PV de police de 2011.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Je dispose des éléments probants à l’appui de mes
accusations, et suis à la disposition des intéressé.e.s pour en discuter en
justice s’ils/elles le souhaitent : qu’ils/elles n’hésitent pas à porter
plainte pour ce faire, si besoin.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwgVSu9IsSElS8DUnsHBWDbIN3rB3sK7sXIJczXfLKiZ7Qshk0y0bpbEtMd1a8jFEbMg29lsgS7SRnilw_JfD3xQDpeE37ixbDEpQTGcH6NpPjGQ_McXDAOfcbyYwOzf2VisDvwpztkIri/s1600/Zetland.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwgVSu9IsSElS8DUnsHBWDbIN3rB3sK7sXIJczXfLKiZ7Qshk0y0bpbEtMd1a8jFEbMg29lsgS7SRnilw_JfD3xQDpeE37ixbDEpQTGcH6NpPjGQ_McXDAOfcbyYwOzf2VisDvwpztkIri/s320/Zetland.jpg" width="254" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Concernant les injures, la Chambre de la presse m’a
condamnée à verser :</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";"> </span></span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">1
euro sur les 2000 euros de dommages et intérêts que réclamaient, chacun, Lionel
Obadia et Gilles Maletras.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";"> </span></span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">1
euro de dommages et intérêts à l’université Lyon 2 (qui réclamait un euro).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";"> </span></span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">0
euros à André Tiran sur les 2000 qu’il réclamait, puisqu’il se plaignait
uniquement de diffamations qui sont en réalité des faits avérés, et pas
d’injures.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">2000
euros d’amende à verser à l’Etat.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 36.0pt; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";"> </span></span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le
tribunal a omis de statuer sur ma demande de non inscription au B2 du casier
judiciaire, ce qui me contraint à priori à faire appel de cette condamnation.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Sur le fond, cette position me paraît juste</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> : il est en effet évident
que les boîtes mail professionnnelles des un.e.s et des autres n’ont pas
vocation à recevoir des messages comportant des gros mots, fussent-ils mérités
comme dans le cas présent. C’est, en outre, bien au bon ordre social, et non
aux personnes objet des gros mots, qu’il y a atteinte en premier lieu dans ce
cas précis, étant donné la liste exacte des destinataires, ce, qu’on juge qu’il
s’agit d’injures publiques ou privées. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY5IrmLM8JHK4DHwYWOxCfijDf3veZc6QyR_8kfFDPR0MpxHdo2Y7LDZp9SdYRt0-5eaGbSD25Ama7ZJCHMRrGbBbDrsHP59wOcPbGjFKbFIupu_bB48U83ciJ4gfb8N75JaZlypBU07pD/s1600/011.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY5IrmLM8JHK4DHwYWOxCfijDf3veZc6QyR_8kfFDPR0MpxHdo2Y7LDZp9SdYRt0-5eaGbSD25Ama7ZJCHMRrGbBbDrsHP59wOcPbGjFKbFIupu_bB48U83ciJ4gfb8N75JaZlypBU07pD/s320/011.jpg" width="320" /></a></div>
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Toutefois, je déplore une certaine disproportion des
décisions</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">.
Ainsi, <a href="http://www.centre-max-weber.fr/virginie-blum"><b>Virginie Blum</b></a>, doctorante en sociologie à Lyon 2 proche des
réseaux universitaires de Marie-Carmen Garcia, a fait l’objet, suite à ma
plainte, d’un rappel à la loi pour m’avoir envoyé fin 2011 des mails qui se
voulaient anonymes, depuis une adresse à l’intitulé explicite : « <b>antisophieperrin@gmail.com</b> ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Les mails « antisophieperrin »</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> envoyés par Madame V. Blum
ont consisté en : photo du dictateur nord coréen King Jong II, photo d’une
potence, photo d’un logo produit chimique « tête de mort » légendé
« élément toxique ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le rappel à la loi est une simple convocation sous
l’égide du Parquet, qui ne coûte rien financièrement, ni en frais d’avocat, ni
en amendes, ni en mention au casier judiciaire, à l’auteur/e des faits.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Il est aussi la sanction la plus sévère, et même
l’unique sanction, prononcée à ce jour à l’encontre des personnes de Lyon 2 qui
ont eu, à mon égard, des comportements malveillants depuis 2010.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">J’observe qu’aucun enseignant titulaire impliqué
dans ces comportements malveillants n’a eu, lui, la moindre sanction. Mes
plaintes visant à faire condamner leurs comportements ont toutes reçu une fin
de non recevoir à ce jour.</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZpGfW-w1k8mwLXxKaQgM_u-2oGf34pDEIhyphenhyphen7_sKrYh5S8U-lZoA2WKNOc9nMC1S6anR0ZI151gHj430uiHOWS1Dh-a3c6aHcpqgHD8hqzEKjuL7Zed7Ov2jVslij4Xc4iM3tLVudsKs_6/s1600/2015-09-04+10.55.01.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="192" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZpGfW-w1k8mwLXxKaQgM_u-2oGf34pDEIhyphenhyphen7_sKrYh5S8U-lZoA2WKNOc9nMC1S6anR0ZI151gHj430uiHOWS1Dh-a3c6aHcpqgHD8hqzEKjuL7Zed7Ov2jVslij4Xc4iM3tLVudsKs_6/s320/2015-09-04+10.55.01.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Pourtant, la volonté de nuire à une étudiante en
faisant obstruction à son entrée en doctorat malgré ses résultats (ici, mention
TB), puis en trompant l’institution judiciaire sur les faits, constitue
également une atteinte au bon ordre social, qui repose notamment, côté
universitaire, sur la reconnaissance du mérite comme seul critère de
distinction admis pour la poursuite d’études (cf Code de l’éducation).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le fait de censurer sur le serveur de Lyon 2, tout
envoi de mail</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">
de l’intéressée (peu avant d’interdire même sa présence physique sous de faux
prétextes !), constitue un acte pénalement répréhensible. Un acte d’autant
plus grave que la direction de l’université a trouvé normal de le revendiquer <u>par
écrit</u>, depuis son début le 23 septembre 2010. Sachant que l’un des deux
messages de non distribution reçus était explicite : « mail returned
to sender : <b>blacklist, non merci !</b> ». Cette pratique n’a,
pour l’instant, encore reçu aucune sanction.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeal52-NMdLJh3WIUiQSK-mcBlqVdMMSx4Qe33NwFH-qV6Z2pARv6PD2_IkY3QeCYla-fPJNwLMcecwAB9TW9w6ifrw0nkNQHuE1Gs02BhQsP6vntPUDtazEzFQVKG5vGhxDQJ8SRDI2ju/s1600/normal_shetland.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="248" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeal52-NMdLJh3WIUiQSK-mcBlqVdMMSx4Qe33NwFH-qV6Z2pARv6PD2_IkY3QeCYla-fPJNwLMcecwAB9TW9w6ifrw0nkNQHuE1Gs02BhQsP6vntPUDtazEzFQVKG5vGhxDQJ8SRDI2ju/s320/normal_shetland.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b>J’ai une pensée pour
<a href="http://rue89.nouvelobs.com/2008/11/19/une-agregee-de-philo-se-suicide-un-vieux-mal-universitaire-francais-74409">Marie-Claude Lorne</a></b>, qui s’est suicidée en 2008 en se jetant dans la Seine,
suite <span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">à une injustice
similaire à la mienne, mais commise lors de sa titularisation et non de son entrée
en doctorat. Son suicide lui a au moins évité d’être salie comme je l’ai été
depuis 6 ans...mais il est irréversible.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">J’ai une pensée pour X, étudiante à l’ENS-LSH</span></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, et victime des mêmes
procédés d’exclusion abusive que moi peu auparavant, sans que quiconque y
trouve à redire. Elle aussi a été diagnostiquée « folle » par
expertise psychiatrique. Elle s’est défendue sans avocat et a obtenu, en
Cassation, la jurisprudence sur laquelle j’ai pu m’appuyer moi pour faire
entièrement débouter Lyon 2 de sa plainte…merci, X, intelligemment
« folle ».<span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br />
C’est aussi en solidarité avec leur histoire que je me suis battue, pour que ce
ne soit plus possible. Mais sur ce volet, j’ai échoué, du fait de l’absence de
mobilisation réellement collective autour des questions soulevées par la
situation qui m’a été faite. Pourtant, que de témoignages reçus dans le silence
des couloirs…</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Je ne renonce néanmoins pas à me battre pour ma
propre situation : en ce sens, je demande toujours mon entière
réhabilitation, dans et en-dehors de l’université, et ma réintégration pleine
et entière en cursus de doctorat. Six ans de procédures judiciaires à mon
encontre n’enlèvent pas cette exigence, forte, de ma part.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFm8Ix_zA4W7BG1Ne0v7a2y0PEKlkwSvYEOOSn0e3dt3no6wF9ZDokT3U1h_TcTJlhFcvcg4SkWvkwpB3J-zLF5ynmxrAS6xJoCtynfHTMMThqjCOt2vP45WAGhefhOXDMUr-CAiJeXcND/s1600/910dc987ad420c92aa3e6346751b1f6d.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFm8Ix_zA4W7BG1Ne0v7a2y0PEKlkwSvYEOOSn0e3dt3no6wF9ZDokT3U1h_TcTJlhFcvcg4SkWvkwpB3J-zLF5ynmxrAS6xJoCtynfHTMMThqjCOt2vP45WAGhefhOXDMUr-CAiJeXcND/s200/910dc987ad420c92aa3e6346751b1f6d.jpg" width="200" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><i><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« Le droit est pour chacun la faculté
d’exiger des autres, le respect de la dignité humaine dans sa personne ;
le devoir, l’obligation pour chacun de respecter cette dignité en autrui »
</span></i></b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(Pierre-Joseph
Proudhon, <u>De la justice dans la Révolution et dans l’Eglise</u>, 1858)</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi78Q8hSJUIVJmKkCZ-21sTFuEsVK0YvjwlYFLZAeo_Q4IN12B96hQmMUbJxopbTAJ0mZDErlXG3rb0Z0zHwDRKW40fvp3iA6s7OJOYE4U6BY8VRrkOdZHE5_0t_9FFKboITivAskghyphenhyphen8Ox/s1600/51CbHayCpeL.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi78Q8hSJUIVJmKkCZ-21sTFuEsVK0YvjwlYFLZAeo_Q4IN12B96hQmMUbJxopbTAJ0mZDErlXG3rb0Z0zHwDRKW40fvp3iA6s7OJOYE4U6BY8VRrkOdZHE5_0t_9FFKboITivAskghyphenhyphen8Ox/s400/51CbHayCpeL.jpg" width="265" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaJq2b5j3jgWIWdzaYXFS5rjab9tCH1ArdmiFWKae-bQx9qxKvgto3EGdN9VDfCE4w_z3r34ypHX3SoTojHeN1FWrk0KlDPBk7MiuiTBuBj__WXXhPVDCBdsnqf-oP69NM56eB08_7vjNd/s1600/9781518664113-fr-300.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaJq2b5j3jgWIWdzaYXFS5rjab9tCH1ArdmiFWKae-bQx9qxKvgto3EGdN9VDfCE4w_z3r34ypHX3SoTojHeN1FWrk0KlDPBk7MiuiTBuBj__WXXhPVDCBdsnqf-oP69NM56eB08_7vjNd/s200/9781518664113-fr-300.jpg" width="133" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnNrJtOXM-4DhDGXIFVjVBGg6CZ3JT8pGzByJTqAxKbYNJThcltSxeceXVZDgtDPfgPJEYnk7AMtNxKQ-vnmabLvB-vYWrViU-kP5hZbKOIwN2F9fOHOdZbGfN4quvPkgZ5GRDtJxpQQhy/s1600/4146118009.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnNrJtOXM-4DhDGXIFVjVBGg6CZ3JT8pGzByJTqAxKbYNJThcltSxeceXVZDgtDPfgPJEYnk7AMtNxKQ-vnmabLvB-vYWrViU-kP5hZbKOIwN2F9fOHOdZbGfN4quvPkgZ5GRDtJxpQQhy/s200/4146118009.gif" width="131" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<i><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 36.0pt;">« Tout fait quelconque de
l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est
arrivé, à le réparer. » (Code civil)</span></i><i><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 36.0pt;"></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<i><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 36.0pt;">« Chacun est responsable du
dommage qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence
ou par son imprudence. » (Code civil)</span></i></div>
<h1>
</h1>
<h1>
Sophie Perrin</h1>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 15.0pt;">Ce texte sera affiché,
notamment, sur les arrêts de tram proches de Lyon 2, durant un mois au minimum.</span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 15.0pt;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_pdID6aYZRAPzIGaxpsHbWpuacy077SbxjmbVo-dCogysb1WbrCZn5q2kKxw22OewehkoYfJaoaTuELTU0uH6GnQ__UbiopIoHYF7TJdjwu9erOVmeIwNQVncM0HlEwRuCcEXKnOL5Thq/s1600/panthere.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="316" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_pdID6aYZRAPzIGaxpsHbWpuacy077SbxjmbVo-dCogysb1WbrCZn5q2kKxw22OewehkoYfJaoaTuELTU0uH6GnQ__UbiopIoHYF7TJdjwu9erOVmeIwNQVncM0HlEwRuCcEXKnOL5Thq/s320/panthere.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 15.0pt;"><br /></span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 15.0pt;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Nota : dans ce contexte, la collecte financière pour m'aider à financer mes frais d'avocat est plus que jamais d'actualité (or elle est très peu relayée actuellement) : <a href="https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-sophie-lumiere-lyon2">https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-sophie-lumiere-lyon2</a></span></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">***</span><br />
<br />
<br />
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
Bonus - Marie-Carmen Garcia : extraits choisis, illustrés et entrecoupés d'images.<br />
<br />
PV de police de 2011 :<br />
<br />
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<br />
<div class="MsoNormal">
Question : "avez vous été témoin de violences physiques ou
verbales de Sophie Perrin sur l’un de vos confrères ?"</div>
<div class="MsoNormal">
Réponse : « Je l’ai vue s’énerver sur l’un de mes
confrères mais ce n’étaient pas des insultes. Plus <b>des crises de
protestation ayant pour objet le pouvoir. Je vous informe qu’elle est très
impliquée dans le mouvement syndicaliste et anarchiste.</b></div>
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 12.0pt;">Elle est également dans les mouvances anti-spécistes. »</span></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqM4RK3uvbgxmcjEQKvSs3il2Pqm1yV5j5pV21bSWaStZfl81lqQNbspNR-v7LBinbrF9HZvPgYUbvgr4GMeTseN5XwBRoL4dE4xN4Z0x753WXr6vP4NTyWoEjcVwx55Qh6-6sqtqplLR5/s1600/214_charges_synd_2623-e0756.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="251" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqM4RK3uvbgxmcjEQKvSs3il2Pqm1yV5j5pV21bSWaStZfl81lqQNbspNR-v7LBinbrF9HZvPgYUbvgr4GMeTseN5XwBRoL4dE4xN4Z0x753WXr6vP4NTyWoEjcVwx55Qh6-6sqtqplLR5/s320/214_charges_synd_2623-e0756.jpg" width="320" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUXA1OdIVpVcUfXWolULrgXrtQ3FJjoMJdiZytNSOE7CCYbQRXg8HV_m_LLYe8ytZ5oYq3NC4SYVYtg9QxwqAey8yitveU6Molzk8lTDNnGf8IH2Yg1DqpDWpw7F8ZEX4YPsHkQFC7zvah/s1600/syndicalistes-pas-voyous.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="120" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUXA1OdIVpVcUfXWolULrgXrtQ3FJjoMJdiZytNSOE7CCYbQRXg8HV_m_LLYe8ytZ5oYq3NC4SYVYtg9QxwqAey8yitveU6Molzk8lTDNnGf8IH2Yg1DqpDWpw7F8ZEX4YPsHkQFC7zvah/s200/syndicalistes-pas-voyous.jpg" width="200" /></a></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyOunhWA9VLISk6d66574R-gF-_UDSwL0L1KaCVOSHaCtcwQCfKD_ZfxjCDfgCYXhyyTaz7x0HLIIp_zcxch5itYHSfZCG-lS1bYTv0Gg_lqMKsWFdhxLFymP31A5rk6OdDBETdpg3f2Bc/s1600/2013-10-25-criminaliser-activite-syndicale.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"> <img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyOunhWA9VLISk6d66574R-gF-_UDSwL0L1KaCVOSHaCtcwQCfKD_ZfxjCDfgCYXhyyTaz7x0HLIIp_zcxch5itYHSfZCG-lS1bYTv0Gg_lqMKsWFdhxLFymP31A5rk6OdDBETdpg3f2Bc/s1600/2013-10-25-criminaliser-activite-syndicale.jpg" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNPXlw1hgzT1jOKYW-T2_-l82E_YXfhdVV8r9C5XsvnS-oFViXenqAtf0Nlb76y1XraaA5sMXCW6kd7dhwo5sKdsgIuc4NX-WUjdmghgoBdnAQ1KfHurCnT1NauVifwCVWO0Cy210GDL7S/s1600/trams_collectivises.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"> <img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNPXlw1hgzT1jOKYW-T2_-l82E_YXfhdVV8r9C5XsvnS-oFViXenqAtf0Nlb76y1XraaA5sMXCW6kd7dhwo5sKdsgIuc4NX-WUjdmghgoBdnAQ1KfHurCnT1NauVifwCVWO0Cy210GDL7S/s320/trams_collectivises.jpg" width="225" /></a><br />
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<br />
<div class="MsoNormal">
<!--[if gte mso 9]><xml>
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</div>
<div class="MsoNormal">
« C’est une personne brillante, manipulatrice. Elle a
plusieurs personnalités. Beaucoup de mes collègues pensent qu’elle est capable
de faire du mal. (...)</div>
<div class="MsoNormal">
<b>Elle adore contrer les règles.</b> Par exemple, elle est exclue
des locaux et du coup elle ne fait que venir à l’université d’où <b>elle se fait
raccompagner par les agents de sécurité se faisant passer pour une pauvre
étudiante que l’on empêche de poursuivre ses études</b>. »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-A_rQH-mqZ38GgKT6c0zLuiJlHhzSDtZG7ll6c95jGGQZZptFgt1KkmZm1aodaCTGo-QlQVcTZy9RmWMwmyC52rXVl8gUzVIE8ZaiLjUhjZ1O-W9KKrlH5WVe6EFDVUcS_zgatPV1MnKf/s1600/36_bcgt.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="149" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-A_rQH-mqZ38GgKT6c0zLuiJlHhzSDtZG7ll6c95jGGQZZptFgt1KkmZm1aodaCTGo-QlQVcTZy9RmWMwmyC52rXVl8gUzVIE8ZaiLjUhjZ1O-W9KKrlH5WVe6EFDVUcS_zgatPV1MnKf/s200/36_bcgt.jpg" width="200" /></a><br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-14qcP6lz54ltat5k95jFeMsBJ1ip3EabKINeVLAMLkNDYXYTrkBl0iJYb48RCp_CU0JzbFGjhw1Mo3N8MvwHtixeNb22PyHQ_PfJA9xY3jP0eCyMqrdKIob6wrXbm3k4RLAXatJmCzAu/s1600/download+%25281%2529cgt.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="235" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-14qcP6lz54ltat5k95jFeMsBJ1ip3EabKINeVLAMLkNDYXYTrkBl0iJYb48RCp_CU0JzbFGjhw1Mo3N8MvwHtixeNb22PyHQ_PfJA9xY3jP0eCyMqrdKIob6wrXbm3k4RLAXatJmCzAu/s320/download+%25281%2529cgt.jpg" width="320" /></a><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdtYrc10oGR5L0seFBVOzrS79LICU3EvWXT_eqTrN6U47x4t_4_WNW8NjgaaUStYb1zMnFNTDFJMrC8EmcdKmShs0Jc1nS7ueVmopuCdIPKv-fbVAJHRDCGbgzbUuQw1PTI0FKQDYSBC87/s1600/ob_c00ecc_livre-1936.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_iGDwpaey9F3dyg21ebXlNIN4Am0PAPddjhrKYVyphsRaNDZwlPGky0bI4kwI7viwq1J-yeghUiHaczR9nGh94M_0FVm9bxSSc_d0nhPgG1E3Tp11oC75pe536koYdcRX9ted7Wp42gp2/s320/cgt-credits-bernard-blanc-licence-creative-commons.jpg" width="320" /></a><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdtYrc10oGR5L0seFBVOzrS79LICU3EvWXT_eqTrN6U47x4t_4_WNW8NjgaaUStYb1zMnFNTDFJMrC8EmcdKmShs0Jc1nS7ueVmopuCdIPKv-fbVAJHRDCGbgzbUuQw1PTI0FKQDYSBC87/s320/ob_c00ecc_livre-1936.jpg" width="225" /><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0xCvl92_dtec4GLKzBhAtgm2w-DioqF9Gj45v8HB9DHPKDZe7cOlVem_dMAj5xyCZEs_bpR63-nXl3QCTdakIDmlIXXogGHBLKCNj5ZE55pz2vs6tlvBiFt6lZP51bLFF28zKXQ6c0eKJ/s1600/carte-livre-1947cgt.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0xCvl92_dtec4GLKzBhAtgm2w-DioqF9Gj45v8HB9DHPKDZe7cOlVem_dMAj5xyCZEs_bpR63-nXl3QCTdakIDmlIXXogGHBLKCNj5ZE55pz2vs6tlvBiFt6lZP51bLFF28zKXQ6c0eKJ/s320/carte-livre-1947cgt.jpg" width="320" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmsWixV2oIpVfN_aUy63_1sqj-tPp6A16n1UUORzp_dGligSM_bpYsUEQsQpSP1DPpnjjSt00S5AokV9X4WG7O2ZMfq2vqeXB3Dk5SpEhpqoR29MtN23J8R4peddZHTbJaaRQuNKMu6pg-/s1600/affiche-1936-ballester-a-cnt-19-juillet-1936.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmsWixV2oIpVfN_aUy63_1sqj-tPp6A16n1UUORzp_dGligSM_bpYsUEQsQpSP1DPpnjjSt00S5AokV9X4WG7O2ZMfq2vqeXB3Dk5SpEhpqoR29MtN23J8R4peddZHTbJaaRQuNKMu6pg-/s200/affiche-1936-ballester-a-cnt-19-juillet-1936.jpg" width="127" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnNwLFDJDg7N9-zTGNujayd_AmLeDL-jwmnQPUkE5FfeA29lyAFw0YvQ8Sdj2TTwvoCAhQuH397NTUuclsQ4dY1DU-IaHQih4X8vFBccP02Z6XsnnhxdebE89CAgGvY7jMqb94u_l9Bfq8/s1600/ob_41b391_nuestra-obra.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="136" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnNwLFDJDg7N9-zTGNujayd_AmLeDL-jwmnQPUkE5FfeA29lyAFw0YvQ8Sdj2TTwvoCAhQuH397NTUuclsQ4dY1DU-IaHQih4X8vFBccP02Z6XsnnhxdebE89CAgGvY7jMqb94u_l9Bfq8/s200/ob_41b391_nuestra-obra.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1PofP-T4pFmoQFCW6gNj5OOfmHyc4QH4YWhNZLDQMznAGziC27I9SkJ4kMSoDCpQYU01FwlzKKEI6guKNbOA-RQEjXbHkYfp0kt2CBPecuXyLa_hbZ85P_rBPcX5uMAXeWdJr_VmfR_XU/s1600/2-9-17735285_tshirt-femme-cnt-ait-anti-fascismo-spanish-revolution-1936-civil-war-CNT-POUM-Buenaventura-Durruti-No-Pasaran.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1PofP-T4pFmoQFCW6gNj5OOfmHyc4QH4YWhNZLDQMznAGziC27I9SkJ4kMSoDCpQYU01FwlzKKEI6guKNbOA-RQEjXbHkYfp0kt2CBPecuXyLa_hbZ85P_rBPcX5uMAXeWdJr_VmfR_XU/s200/2-9-17735285_tshirt-femme-cnt-ait-anti-fascismo-spanish-revolution-1936-civil-war-CNT-POUM-Buenaventura-Durruti-No-Pasaran.png" width="200" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Des "crises de protestation ayant pour objet le pouvoir" ?<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjna1_AWKVc2oV8GUMZ5DBSIo3OXigpw7g8u9wGpuG4bbq3rE9noHyhSiLHQr3TkH_ZxzxJf4P8h-IaPXbjUBGAMKNZmAFDtTmKOkv7oNBZ3Mpn3df2yOHLoHu1eCFRHbmbpdURv89Ss4f/s1600/inc2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjna1_AWKVc2oV8GUMZ5DBSIo3OXigpw7g8u9wGpuG4bbq3rE9noHyhSiLHQr3TkH_ZxzxJf4P8h-IaPXbjUBGAMKNZmAFDtTmKOkv7oNBZ3Mpn3df2yOHLoHu1eCFRHbmbpdURv89Ss4f/s200/inc2.jpg" width="125" /> </a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
PV de police, suite : « Elle nous toujours fait comprendre qu’elle était
victime d’inceste sans vraiment le dire, mais j’ai des doutes sur la véracité
de ce qu’elle veut nous faire croire. »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIJE2GZ5eJCBTE1bg9UJAY_X8HBWbLaOUKLSbUCwxmHgxOTx5xat7597YBUC2rKaEu2s-d3pQQ0jum9jnH4l1jKvKPiHRzP55Ojkw11jT7FXfolS3hiajEleTiROaXYLqiKuLliOMZSBlo/s1600/imagesinc.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIJE2GZ5eJCBTE1bg9UJAY_X8HBWbLaOUKLSbUCwxmHgxOTx5xat7597YBUC2rKaEu2s-d3pQQ0jum9jnH4l1jKvKPiHRzP55Ojkw11jT7FXfolS3hiajEleTiROaXYLqiKuLliOMZSBlo/s1600/imagesinc.jpg" /></a></div>
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6KGC9n_eAwngEhTuQ0p9ow15WMFkvlSHO2hOpsktsvOdh0MEQLz6PUuKtn-J99lfPNsFh9p_HMyKcWB3BXeuXdqWnRWVMD4n7o-8QcOEHw21TKeSn-6bfJhvyn1khd0G51EijV65oMInU/s1600/monderegard.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6KGC9n_eAwngEhTuQ0p9ow15WMFkvlSHO2hOpsktsvOdh0MEQLz6PUuKtn-J99lfPNsFh9p_HMyKcWB3BXeuXdqWnRWVMD4n7o-8QcOEHw21TKeSn-6bfJhvyn1khd0G51EijV65oMInU/s320/monderegard.jpg" width="226" /></a><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5BypjiD4X0vxJIce9fwqAszKol1lUw_ITTeQ0ZgU83srAZfEiZRnMoVgccObB2q20uhyphenhyphenVQHQiIttz1IRfxm3TLRJcbbjwq_J1ElK-1yE2SB18YyLm93ya01j0dlW9BChtr80j_Qk-uJwE/s1600/inc3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5BypjiD4X0vxJIce9fwqAszKol1lUw_ITTeQ0ZgU83srAZfEiZRnMoVgccObB2q20uhyphenhyphenVQHQiIttz1IRfxm3TLRJcbbjwq_J1ElK-1yE2SB18YyLm93ya01j0dlW9BChtr80j_Qk-uJwE/s320/inc3.jpg" width="233" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirtlLGitHacWyOV13UhpWfKOFQ7CJskAS9Wtrbp-AqwpzgKrMSZmnmdTMv1HudfcqFUG-ZBiC7h26gLv2c43jdHB5BQtMOvuMqSVG-ORur-n2ufJwntouUrKtkblD8eWv8JlhlQvn3EXeT/s1600/inc.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="304" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirtlLGitHacWyOV13UhpWfKOFQ7CJskAS9Wtrbp-AqwpzgKrMSZmnmdTMv1HudfcqFUG-ZBiC7h26gLv2c43jdHB5BQtMOvuMqSVG-ORur-n2ufJwntouUrKtkblD8eWv8JlhlQvn3EXeT/s640/inc.png" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd_SkwcGM-LQIK7y3BlwUMF5MmJryr-uPHB9PwW7ITGsxuQOk56_RzCR2X77v4PMpxKfpCd61Is2bs4qlNjly3p575AefdYrdcdhvOzPmOgNUauU6YPVbk1UojhknADs_-wXuqMPqXK5cM/s1600/frl513870067.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="248" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd_SkwcGM-LQIK7y3BlwUMF5MmJryr-uPHB9PwW7ITGsxuQOk56_RzCR2X77v4PMpxKfpCd61Is2bs4qlNjly3p575AefdYrdcdhvOzPmOgNUauU6YPVbk1UojhknADs_-wXuqMPqXK5cM/s640/frl513870067.jpg" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;">
</div>
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 11.0pt;">
</span>
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-79512137391843866562016-10-24T01:45:00.004+02:002016-10-30T22:54:59.753+01:00Affaire « Sophie Perrin » : la justice refuse d’entendre témoins et preuves, devant une salle remplie à peine à moitié<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b><!--[if gte mso 9]><xml>
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</b></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;">Verdict le 15
novembre prochain</span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;">14h précises, chambre
de la presse, 67 rue Servient Lyon 3e</span></div>
<span style="font-size: small;">
</span>
<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;">(merci de votre présence) </span></div>
<span style="font-size: small;"> </span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><i><span style="font-size: small;">Aider Sophie à financer ses frais d'avocat : </span></i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><i><span style="font-size: small;"><a href="https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-sophie-lumiere-lyon2">https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-sophie-lumiere-lyon2</a></span></i></span></div>
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<span style="font-size: large;"><i></i></span>
<br />
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">15 personnes s’étaient mobilisées pour venir assister à
l’audience, remplissant la moitié de la petite salle de la chambre de la
presse. Il s’agit de la plus faible mobilisation hormis celle lors de
l’audience de première instance du tribunal administratif, qui s’était tenue
en 2012 devant une salle comportant 4 présents en soutien, débouchant ainsi sur un verdict
catastrophique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">
</span></div>
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Le Parquet adopte une attitude
modérée, qui tranche avec <a href="http://crea-tifs.blogspot.fr/2016/02/affaire-sophie-perrin-le-parquet.html">celle qui fut la sienne jusqu’en janvier 2016 dans cette affaire</a>. C’est le tribunal qui, en dépit des recommandations du Parquet, refusera d’entendre les éléments apportés
(témoins et vidéos) pour prouver la vérité des diffamations alléguées. Le tribunal s’est
appuyé pour cela sur un vice de forme mineur. Résultat : un interrogatoire
méprisant par un tribunal pressé. Un tribunal qui n’écoute pas les réponses, au
point de couper, à plusieurs reprises, la prévenue en plein milieu d’une
phrase. Un tribunal qui décrit l’obligation de « soins », comme un
remède miracle pour apaiser la populace victime d’injustices, et s’étonne que
le calmant ne marche pas si bien que cela…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">
</span></div>
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Un tribunal ignorant, qui ne sait même pas sur quoi
portait le travail de recherche de Sophie, pourtant sujet central de l'affaire. <br />
Un tribunal qui va être confronté à la défense sans concession d’une prévenue
excédée : dénonciation, posée et affirmée, de sa condamnation à tort dans la plainte précédente ("la vérité judiciaire est ici tout simplement contraire à la vérité factuelle, Madame le juge"). Dénonciation des mensonges des plaignants. De la piètre qualité de l'expertise psychiatrique faite alors...<br />Un tribunal qui revient sur les "injures" présentes au dossier, ignorant en revanche celles subies par Sophie de la part de certains des plaignants depuis maintenant 6 ans.<br />Puis le tournant de l'audience : « </span><span style="font-size: large;">mes injures, c'est grave, ça mérite un procès, mais mon
agresseur incestueux, vous ne l’avez même pas convoqué au commissariat lorsque
j’ai porté plainte contre lui en 2002 ! ».</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Silence, long, dans la salle côté tribune…qui décide alors de passer aux plaidoiries,
dont celle de l’avocat de Sophie, qui rappelle et ce qu’était Lyon 2, et
combien Sophie était un élément représentatif de cet univers progressiste,
univers militant rejeté depuis 2007 en-dehors de cette « fac de gôche qui
a viré vieux réac » (expression figurant parmi les propos cités comme </span><span style="font-size: large;"><span style="font-size: large;">injurieux </span>au dossier)...</span><br />
<div style="text-align: left;">
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXFAsOCB1btiQbSBeGVd-JrLiErUb0DuiTX00fI3JIJLclZN3XiV5qLSVs2LkgvSIXAC2bPvQbxA1HlYcqOGVMZmNMJa3gKmGM-VAytQ6l4pfDeME4IXeRzkArLHtrFCdGukph2ka3g1LQ/s1600/imgaffichedroitsjuilletavecsacs.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXFAsOCB1btiQbSBeGVd-JrLiErUb0DuiTX00fI3JIJLclZN3XiV5qLSVs2LkgvSIXAC2bPvQbxA1HlYcqOGVMZmNMJa3gKmGM-VAytQ6l4pfDeME4IXeRzkArLHtrFCdGukph2ka3g1LQ/s640/imgaffichedroitsjuilletavecsacs.jpg" width="499" /></a></div>
<br /></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<a name='more'></a><h1>
A cause d’une virgule mal placée, le tribunal refuse de débattre du fond</h1>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Premier point de l’audience : un vice de forme, soulevé
par l’avocate de l’université. </div>
<div class="MsoNormal">
L’offre de preuve, faite par Sophie durant les congés d’été
de son avocat pour pouvoir la rendre dans les délais, et contenant tous les
témoignages recueillis, comportait une élection de domicile « près le
tribunal administratif ». Cette élection de domicile était exigée par la
loi sur la presse, sous peine de rejet des témoignages et preuves apportés…la
formulation, peu claire, avait poussé Sophie, durant les 10 jours qu’elle avait
pour signifier son offre de preuve, à questionner le greffe de la Chambre de la
presse, puis, devant leur refus de répondre (« nous ne sommes pas
avocats »), Maître Sayn, avocat connu des militants progressistes lyonnais, présent en cette fin juillet (« je ne suis
pas compétent sur ces questions »)…avant de décider, en désespoir de cause,
de faire un copier coller de la formulation de la loi, en mettant son adresse,
celle du tribunal, celle de son avocat, et « près le tribunal
correctionnel »...</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
En fait, il aurait fallu qu’elle mette son adresse, en
précisant simplement qu’elle était bien située dans la zone géographique de ce
tribunal correctionnel.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le tribunal demande l’avis du Parquet sur la question :
faut-il retenir ou rejeter l’offre de preuve en raison de ce vice de
forme ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le Parquet, qui semble avoir changé de positionnement depuis
la dernière convocation de Sophie pour une audition policière en janvier
dernier, répond qu’il pense qu’il faudrait retenir l’offre de preuve, afin
« de pouvoir débattre sur le fond et enfin purger cette affaire ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>Le tribunal se retire pour en délibérer, et revient :
il décide de rejeter l’offre de preuve, privant ainsi Sophie de la possibilité
de prouver que ses propos ne sont pas diffamatoires, mais véridiques.
Matériellement, l’écran de projection vidéo est rangé : on ne verra
jamais, dans cette pièce, la vidéo du saccage des locaux syndicaux étudiants
par Monsieur le Président de Lyon 2 himself, accompagné de son adjoint :
cela aurait, pour une fois, intéressé le Parquet. Mais pas ce tribunal.</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dwty_Gt7M9UzbIDQjjA4LV__VlI2btQJWeRLTCAquyQEsstf6kLSq_utei_ES6QGCLWP1FZxrisj3_b2gApog' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div>
<br /></div>
<h1>
Un interrogatoire méprisant par un tribunal pressé<br /><span style="mso-tab-count: 1;"></span>Une
défense sans concessions par la prévenue</h1>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le tribunal rappelle la condamnation précédente de Sophie,
pour « appels téléphoniques malveillants »… « que je n’ai
pas effectués », répond Sophie. Le tribunal, agacé, rétorque :
« ça a été jugé ». Sophie, ferme, répond : « eh bien
j’informe le tribunal que dans ce cas précis, la vérité judiciaire est
contraire à la vérité factuelle, et que j’ai été jugée coupable sans preuves
(il n’y a pas eu de relevé des fadettes produits), sur la base de la seule
parole d’une personne qui a <u>menti</u> en justice, et de surcroît, j’ai été
condamnée sans avoir eu communication de l’intégralité du dossier à
charge ». Le tribunal a du mal à supporter d’entendre cela, mais il n’a
pas le choix.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Il va se focaliser ensuite sur ce qui l’intéresse
vraiment, et lui permet d'éviter de reconnaître le fond réel de l'affaire : les injures. Les gros mots, c’est grave, il faut que la
prévenue le comprenne. Surtout, ajoute le tribunal, qu’elle a commencé juste
après la fin de son sursis mise à l’épreuve : se croit-elle dans
l’impunité dès celui-ci –terminé ?</div>
<div class="MsoNormal">
Sophie répond que le tribunal a manifestement lu et cru la
prose de la fac, puisque c’est texto ce qu’ils ont écrit : mais comment
peuvent-ils prétendre lire ses motivations dans sa tête et les connaître mieux
qu’elle ? En réalité, les courriels en question n’ont pas attendu la fin
de cette peine injuste : ils ont commencé lorsque la plainte portée par
Sophie contre l’université pour ses actes illégaux à son encontre a été classée
sans suite par refus d’informer, sans aucune enquête, pour prescription (ce, à
tort, les faits n’étant pas prescrits alors). </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le tribunal, en fait, semble se ficher de la raison, en tout
cas ne l’entend pas, et lit des bribes de courriels en désordre, interrogeant
Sophie sur « mais enfin, est-ce vraiment la meilleure manière de vous en
sortir ? ». Il dira juste « on ne peut pas vous faire réintégrer
à l’université, nous, vous savez ». C’est vrai, mais la faute à qui, si
Sophie passe pour une harceleuse morale d’enseignants auprès des universitaires
qui pourraient eux œuvrer à cette réintégration ? Les magistrats qui l’ont fait inculper
de manière expéditive n’y sont pour rien ? Ni ceux qui l’ont jugée sans
s’attacher au respect entier du contradictoire, et parfois à la hâte ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
L’interrogatoire est fait en désordre, portant sur les
termes employés, sans lien ni interrogation sur leur contexte. On peut penser
qu’il s’agissait d’un interrogatoire ayant en fait pour but avant tout de faire
à Sophie une leçon de morale sur le thème « les gros mots, c’est
mal », « plus encore juste après un sursis mise à l’épreuve ».
Les questions s’enchaînent, quitte à interrompre la prévenue avant qu’elle ait
fini sa phrase – et ce sera le cas de manière répétée.<br />
<br />
En outre, "les gros mots, c'est mal", mais le tribunal ne relève pas ce courriel où le directeur de l'école doctorale écrit, <u>en tant que directeur de l'école doctorale</u>, en 2010, à 80 personnes, que les extraits de ses travaux de recherche que Sophie envoyait par courriel constituent un <span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« afflux de ces scories électroniques qu’une étudiante qui n’a plus toute
sa raison appelle « messages », sachez que cela fait quelques
semaines que j’ai depuis longtemps demandé qu’elle cesse mais rien ne l’arrête.
Ni la menace, ni la raison (qu’elle n’a plu) ». </span><br />
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Cet ex-directeur d'école doctorale réclame aujourd'hui 2000 euros de dommages et intérêt pour avoir été, notamment, traité de "salaud" en 2015...les gros mots, l'injure, l'offense, c'est permis quand on est haut placé ?</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikbvZMtf3PfkAN_R3VeNldgpaXLFq7Q2hAKj5mdPehV4XlLSGHJPqhmMg3uKduQL19jzd5Pip7-tcbtnLgoqmbe2V9awMWsfaR7Of_0OTWJG3MLCZKs5xx2abJrVBx-b1fwK0T5isdqVvP/s1600/dessinafficheSophie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="433" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikbvZMtf3PfkAN_R3VeNldgpaXLFq7Q2hAKj5mdPehV4XlLSGHJPqhmMg3uKduQL19jzd5Pip7-tcbtnLgoqmbe2V9awMWsfaR7Of_0OTWJG3MLCZKs5xx2abJrVBx-b1fwK0T5isdqVvP/s640/dessinafficheSophie.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<span style="font-size: x-large;"><b>« La vérité,
le tribunal s’en fiche »</b></span>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
A plusieurs reprises, Sophie répète, regardant l’avocate des
plaignants : « de toute manière, ce n’est pas important, puisque la
vérité, ici, on s’en fiche, et ce, pour une question d’adresse ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le tribunal évoquant l’expertise psychiatrique, Sophie
répond en la questionnant : comment peut-on diagnostiquer un délire chronique
en 2h de temps, et sans avoir eu accès à aucun dossier médical ? Délire,
c’est possible. Mais « chronique » ?!?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Dans un élan visant à retrouver un semblant de
ritualisation, le tribunal décide alors de passer à l’examen de la
« personnalité du prévenu » : « Sur la
personnalité » : « vous êtes célibataire, sans enfants »,
commence la présidente.</div>
<div class="MsoNormal">
A quoi Sophie répond : « pourquoi ? C’est mieux vu
d’être mariée et mère de famille ? ». Le tribunal passe à autre
chose…<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLiNexGiX1xLr9wdNabtdC6Jbs7kBMBJ-JJeskt6p0lvCz6ml0fnjK0i61LkNGX6oojoltgzHreMUI9krSyrLv54G1aGvKXRcuzPiZIQIFiN_RQo8PgVuLOs6JBFnzT-w9nVgqjOLwbsgt/s1600/pipe.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLiNexGiX1xLr9wdNabtdC6Jbs7kBMBJ-JJeskt6p0lvCz6ml0fnjK0i61LkNGX6oojoltgzHreMUI9krSyrLv54G1aGvKXRcuzPiZIQIFiN_RQo8PgVuLOs6JBFnzT-w9nVgqjOLwbsgt/s200/pipe.jpg" width="156" /></a></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-size: x-large;"><b>La liste des
destinataires des courriels.</b></span>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Des collègues à elle, magistrats, un psychiatre (qui c’est,
celui-là ?), un policier (que fait-il là ?), et même un collègue du
tribunal administratif, faits spectateurs des gros mots qualifiants certains
individus universitaires, également destinataires, constate le tribunal.<br />
S'agit-il d'un ensemble de destinataires qui est public, ou d'une liste privée ? Donc de diffamations et injures publiques, ou privées ? </div>
<div class="MsoNormal">
On précise, pour que le tribunal puisse répondre à cette question, plus exactement la liste précise des destinataires : une dizaine au total. Côté universitaire, il s’agit des principaux acteurs de l’éviction de Sophie,
ensuite plaignants venant demander des dommages et intérêts. Côté système
judiciaire, il s’avère que sont présents : le magistrat qui a ordonné
l’expertise psychiatrique, l’expert psychiatre, le policier ayant auditionné
Sophie mais dont personne n’a semble-t-il pris le temps de lire les PV (pour
une fois que la police n’était pas à charge …), la magistrate qui a, en tribunal
à juge unique, condamné Sophie après un interrogatoire à charge et tout aussi
désordonné que celui du jour, le rapporteur public du tribunal administratif
(destinataire d’un courriel où Sophie <u>le remercie</u> d’avoir fait l’effort,
lui, de lire le dossier…), et même, fichtre, le conseiller du SPIP en charge de
l’exécution de la peine de Sophie (une rencontre par mois avec à chaque fois un
thème différent : « vos problèmes avec l’autorité », « vos
problèmes relationnels », etc).</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Bref, uniquement des personnes actrices de la transformation
de Sophie d’ « étudiante brillante » en « racaille à mater
et remettre dans le droit chemin (c’est à dire celui de la soumission à une
autorité ici injuste et abusive) ». Ou, plus rarement et peine perdue,
ayant tenté de contrer cette transformation…<br />
<br />
Le contenu des mails ? Une dénonciation des faits dont Sophie a été la victime depuis 2010, émaillée en effet parfois de "gros mots" visant leurs auteurs. Le tribunal n'évoquera ni le contenu des mails, ni ne questionnera la prévenue sur la finalité de ces envois.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqaG8D2-OGOT3uCqBqix0-4WYjIr8NjmgY0M9cSTpTA5KCi5Pc3fHvLbHmDZAbidPOjeazu9pTz4mU9hd40RYt4REsU5TkocB828ZE40zTUiXSJ5w5xL1Ms1OclbaOcD0vTb8f2J2G6qgF/s1600/singes.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqaG8D2-OGOT3uCqBqix0-4WYjIr8NjmgY0M9cSTpTA5KCi5Pc3fHvLbHmDZAbidPOjeazu9pTz4mU9hd40RYt4REsU5TkocB828ZE40zTUiXSJ5w5xL1Ms1OclbaOcD0vTb8f2J2G6qgF/s320/singes.gif" width="320" /></a></div>
</div>
<h1>
L’obligation de soins, remède miracle pour « apaiser la
populace » ?</h1>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
A propos de mater, la présidente demande à la prévenue ce
que lui a « apporté son obligation de soins » ? Pourquoi, en
gros, cela n’a-t-il pas réussi à la calmer, à la rendre sereine et
apaisée ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Réponse de Sophie : « vous voulez dire réussi à me
faire accepter les injustices comme étant normales ? A m’y résigner sans
protester ? »</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Dialogue de sourds, devant une salle à moitié vide, où la
vérité, le tribunal a pu décider de s’en ficher parce que, grosso modo, la
virgule à côté de l’adresse n’était pas placée au bon endroit. Et peut-être
aussi parce que 15 personnes plus le Parquet, cela n’a pas suffi à le
convaincre de réagir un peu plus décemment que cela.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La présidente insiste, revient sur ce qui la tracasse,
elle : elle ne comprend pas les injures (celles de Sophie hein, pas celle du directeur de l'école doctorale dès 2010), « ces débordements »…la
prévenue, commençant à ruer dans les brancards, excédée, lui envoie « ben
venez à ma place : ça fait 6 ans que ça dure. Venez dans ma peau pour
comprendre, et voir comment vous réagiriez, vous, à force ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La présidente accuse le coup. A croire qu’on ne lui avait
jamais fait cette remarque : pour comprendre le comportement de quelqu’un,
il faut pouvoir se mettre dans sa peau…scoop.</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRL_eJbwbV5nHuN0oR-vmwt0PcWit6DKtBZWZLt2ZuhwMB-Ouw1fTPCTULOwLjCaZFicGeZT_9-1gKcYsEnzSuzYzFoCp4GcwFNZ5c5vUxrYrFu84hV_5IMkbTN8EFjwvJ0pUP0XeLGpSA/s1600/comprendreautrui.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="187" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRL_eJbwbV5nHuN0oR-vmwt0PcWit6DKtBZWZLt2ZuhwMB-Ouw1fTPCTULOwLjCaZFicGeZT_9-1gKcYsEnzSuzYzFoCp4GcwFNZ5c5vUxrYrFu84hV_5IMkbTN8EFjwvJ0pUP0XeLGpSA/s400/comprendreautrui.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br /></div>
<h1>
Les injures, c’est grave, mais les violences sexuelles, pas tant que
cela ?</h1>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Elle insiste encore sur « les injures, c’est
mal ». Façon disque rayé, et coupant toujours la parole à Sophie au milieu
des réponses que cette dernière tente en vain de faire.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Alors Sophie finit par exploser, façon quand elle donne du
coffre : « mes plaintes sont toutes classées sans suite, je vous ai
dit que ces mails, c’était suite au classement de ma plainte contre Lyon 2 sans
suites. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Puis vous me bassinez avec mes injures, ouais c’est grave,
j’ai traité un salaud de salaud, OK. Les injures, c’est vachement horriblement
graaaave.</div>
<div class="MsoNormal">
Mais ma plainte de 2002 contre mon parent agresseur pour les
violences sexuelles que j’ai subies de sa part <u>durant toute mon enfance</u>,
elle a été classée sans suites <u>sans même que mon père soit convoqué au
commissariat de police</u> ! Et je suis ici comme prévenue, alors que
l’impunité totale lui a été garantie à vie, <u>pas pour des injures, mais des
violences sexuelles répétées sur sa propre fille</u> ? Vous me parlez de
justice, quand moi ma seule place pour venir tenter de faire entendre la vérité
sur ce qui m’est arrivé à Lyon 2, c’est celle d’accusée, parce que là aussi, on
classe mes plaintes sans suite d’emblée ? Vous parlez de justice, quand in
fine, parce que je suis en fait coupable d’avoir parlé, je suis mise ici dans
le box des accusés ? Vous parlez d’actes graves qui méritent sanction
pénale ? C’est ça ?! »</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_xJqP_re85uV8vYZGPGoNzNx7BMUqX39dZg48GLj3ZrJmS-4rSbaTN9y8q8DU6nesAtsmMVXptYyC_jNLlHWKpk9mJIZQCgftrr4AqhhgETgNMncDERishyphenhyphenN2jeExCDZ9gYvFcfluSGvU/s1600/impunite.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_xJqP_re85uV8vYZGPGoNzNx7BMUqX39dZg48GLj3ZrJmS-4rSbaTN9y8q8DU6nesAtsmMVXptYyC_jNLlHWKpk9mJIZQCgftrr4AqhhgETgNMncDERishyphenhyphenN2jeExCDZ9gYvFcfluSGvU/s320/impunite.png" width="320" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le Procureur, le tribunal, et aussi l’avocate de
l’université, sont comme balayés par le propos. Un instant de silence sidéré. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h1>
Un tribunal ignorant</h1>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Dont sort la présidente, péniblement « et vous n’avez
pas trouvé d’issue après cela, relativement à ce vécu ? ».</div>
<div class="MsoNormal">
Et cette fois, la prévenue répond : « savez-vous
quel était le thème de mes recherches en anthropologie ? ». Non, il
s’avère que la magistrate ne sait même pas. C’est dire avec quelle célérité
sont jugées les affaires devant des salles trop vides, par des juges qui ont
trop de dossiers, préparés par des avocats eux mêmes en surbooking (on parle des
avocats de gens normaux, pas de ceux d’administrations qui peuvent les financer
grassement sur nos impôts ou ceux de gens plus riches que la moyenne, soit de
leur fait, soit du fait de la solidarité financière présente autour d’eux –
exemple la solidarité pour un universitaire permet de financer un avocat à 4000
euros par ses collègues <span style="font-family: "wingdings"; mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-char-type: symbol; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-symbol-font-family: Wingdings;"><span style="mso-char-type: symbol; mso-symbol-font-family: Wingdings;">à</span></span> <a href="https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/180216/relaxe-de-bernard-mezzadri-reaction-de-l-universitaire-et-analyse-de-plinio-prado">https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/180216/relaxe-de-bernard-mezzadri-reaction-de-l-universitaire-et-analyse-de-plinio-prado</a>
. Il y a à peine 1000 euros en caisse dans le cas de Sophie, et pour certains
étudiants et précaires militants inculpés, actuellement, c’est pire
encore !).</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La prévenue, en réponse, cite, posément, les titres de ses
mémoires de recherche : « l’inceste : anthropologie d’une
entreprise de démolition systématique de la personne », en master 1, noté
18/20, puis « l’inceste : consistance du silence », en master 2,
noté 18/20 également. « Et ensuite, on me barre AUSSI cette voie après
cela, et il faudrait que j’aille bien et que j’aie le sourire ? Que je me
soigne pour accepter ça ? ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix29XRn4tGCjrfBh44QAUwgm5vuCHh32CkSqbvOyImAXzQzIMtI5C4J0-6CmPXDBw4ZceolCdFBzlMuyQoD0Q2UzwkgzI-9UNB0P0Sg1kCeVfekOxxzES2eOKylTMPOo4gHAOqtpvH91GL/s1600/prixcnaf.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix29XRn4tGCjrfBh44QAUwgm5vuCHh32CkSqbvOyImAXzQzIMtI5C4J0-6CmPXDBw4ZceolCdFBzlMuyQoD0Q2UzwkgzI-9UNB0P0Sg1kCeVfekOxxzES2eOKylTMPOo4gHAOqtpvH91GL/s640/prixcnaf.jpg" width="449" /></a></div>
<br /></div>
<h1>
Le Parquet ne requiert pas,<br />l’avocate adverse « comprend la souffrance de Madame Perrin,
mais… »</h1>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Fin de l’interrogatoire. La présidente demande au Parquet la
peine qu’il requiert dans cette affaire.<br />
Le Parquet affirme qu’il ne fera pas de réquisitions, laissant ainsi le tribunal
assumer l’entière responsabilité de ses décisions dans cette nouvelle procédure
qu’il n’a nullement initiée en tant que Parquet.</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
<span style="mso-tab-count: 1;"> </span></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
L’avocate de l’université commence
par un laïus sur la souffrance « de Madame Perrin », qu’elle
« comprend très bien », puis enchaîne sur ce qu’elle avait prévu.</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
Les mails ? On nous accuse de
vous en avoir sélectionné des morceaux en les coupant ? Nous vous les
avons produits intégralement en pièces jointes, vous pouvez les lire !
[mais on sait que vous ne prendrez pas le temps de les lire, tout se joue
là-dessus, en fait, depuis le début]</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
Elle va jusqu’à relever l’heure
d’envoi des mails, « autour de minuit, voire plus », comme une preuve
de la malveillance de l’expéditrice. Ne comprend pas comment le directeur de
l’école doctorale, qui a proposé une solution à Sophie, peut être l’objet d’un
tel déchaînement de sa part. Rappelle que Marie-Carmen Garcia, à qui Sophie a
été condamnée à verser 1000 euros, avait « tellement peur » qu’elle a
du quitter Lyon pour Toulouse [en réalité, Marie-Carmen Garcia venait d’obtenir
son HDR, et un poste de professeur lui était ouvert peu après à Toulouse, ville
proche de la Catalogne dont elle est originaire…donc ici, un mensonge de
plus devant la justice]</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHi6aq4ei-BP5RA3rTXKEjzN1OlwQ6-yeoBuxmSi7c7b6DpwqhxfYmTHgUNVLBTSlLdf2f-gPIEQRX8zXwbQdVNy3OEV7ZLba5qUYlpVrqB8f9PR5fOp-ZGHty0mtBjpfqudOifR9YlhNc/s1600/pinocchio.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="168" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHi6aq4ei-BP5RA3rTXKEjzN1OlwQ6-yeoBuxmSi7c7b6DpwqhxfYmTHgUNVLBTSlLdf2f-gPIEQRX8zXwbQdVNy3OEV7ZLba5qUYlpVrqB8f9PR5fOp-ZGHty0mtBjpfqudOifR9YlhNc/s320/pinocchio.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<h1 style="tab-stops: 88.5pt;">
L’avocat de Sophie : une dénonciation sans
concessions des abus de Lyon 2<span style="font-size: x-large;"><b><br />Lyon
2, fac de gauche : rappels historiques</b></span>
</h1>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
Maître Forray défend pour la
première fois Sophie en étant totalement convaincu de son innocence, et cela se
sent – lui, il a lu les témoignages nouvellement apportés « grâce » à
cette nouvelle procédure où Sophie est encore l’accusée. Il les a lus d’un air
stupéfait, ce qui a fait comprendre à Sophie que jusque là, lui-même croyait au
boniment de la partie adverse et l'avait donc défendue en la pensant coupable.</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
Il rappelle l’histoire de
l’université Lyon 2, liée aux idées de gauche et d’extrême gauche. Il fait remarquer
que l’heure tardive des mails, « c’est peut-être tout simplement parce
qu’après tout ce qu’elle a subi de la part de Lyon 2, Sophie Perrin ne va pas
très bien ». Il évoque frontalement celui que Sophie a appelé « le
salaud » et « la première ordure » : qui réclame 2000 euros
de dommages et intérêts. Il montre ses rendez-vous bidons, ses
provocations, sa mauvaise foi, en guise de "solution". Le tribunal écoute.</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
Concernant le juriste de
l’université, il remarque que dans la phrase « l’âme damnée de la fac
corrompue qui pue », les plaignants n’ont pas estimé « fac corrompue
qui pue » diffamatoire…mais seulement "âme damnée".</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
Il est question de malveillance, de
démolition, mais « en matière de démolition des personnes, Sophie Perrin
en connaît un rayon ». </div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
<br /></div>
<h1 style="tab-stops: 88.5pt;">
Le mépris, c’est jusqu’au bout</h1>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix9D7ZCsozhmjb4YkH0Xfd07QHLeGAsCugz7SzYQ4APD6CQqdNou_vOMr8lBSx0d3tQlMfhJ5Qjz2_6KEWMpCw1lnkxrm4oUNzq_QkDGiv5Xr2VZfQvzY5FNkNa1rndY-0uFLJ7jRE57Lq/s1600/m%25C3%25A9pris.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix9D7ZCsozhmjb4YkH0Xfd07QHLeGAsCugz7SzYQ4APD6CQqdNou_vOMr8lBSx0d3tQlMfhJ5Qjz2_6KEWMpCw1lnkxrm4oUNzq_QkDGiv5Xr2VZfQvzY5FNkNa1rndY-0uFLJ7jRE57Lq/s400/m%25C3%25A9pris.png" width="400" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
Après les plaidoiries, la
présidente demande à Sophie si elle a quelque chose à ajouter.</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
Sophie répond que, comme précisé
durant son interrogatoire lorsque ce point-là avait été abordé, elle a une déclaration à lire et qu’elle avait bien dit
qu’elle aurait besoin d’entre dix minutes et un quart d’heure.<br />
Il s'agit de sa défense relativement au juriste de l'université, qui réclame 2000 euros de dommages et intérêts pour diffamation via la plainte effectuée fin juillet 2015, alors qu'il a reçu en mai le courriel rectifiant les diffamations effectivement commises à son égard la veille, courriel rectificatif que veut maintenant lire Sophie en audience publique. </div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
La présidente lui répond :
« je vous accorde cinq minutes, pas plus ».</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
Puis écoutera d’un air distrait
durant 5 minutes chronométrées, avant d’interrompre Sophie : « les 5
minutes sont écoulées »…</div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
<br /></div>
<div style="margin-right: 36.0pt;">
Sophie entreprend alors de passer, pour finir,
directement à la lecture des deux dernières phrases de son texte, à haute et
forte voix : </div>
<div style="margin-right: 36.0pt;">
<br /></div>
<div style="margin-right: 36.0pt;">
<i>« Tout fait quelconque de l'homme, qui
cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le
réparer. »</i></div>
<div style="margin-right: 36.0pt;">
<i> </i></div>
<div style="margin-right: 36.0pt;">
<i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« Chacun est responsable du dommage qu'il a causé non
seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence. »</i></div>
<div style="margin-right: 36.0pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 88.5pt;">
La présidente choisit alors de
battre en retraite en disant « bon nous allons faire dix minutes
d’interruption de séance », et en oubliant de donner la date du verdict…il
faudra aller chercher l’huissier appariteur dehors dans les couloirs, pour
l’avoir !!</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le texte interrompu a été scotché en entier, le lendemain, sur le mur extérieur du palais de justice, la prévenue, excédée de ces simulacres d'audiences contradictoires, ayant donné sa parole comme quoi "s'il n'y a pas de place pour entendre cela en audience, demain, ce sera sur les murs !".<br />
<br />
Photos et texte ici pour preuve :<a href="https://www.facebook.com/CREAtif-319847268151323/photos/?tab=album&album_id=843156919153686"> https://www.facebook.com/CREAtif-319847268151323/photos/?tab=album&album_id=843156919153686</a><br />
<br />
Nota : le texte revient largement sur l'historique des répressions anti-mouvements étudiants à Lyon 2 et sur leur traitement universitaire, policier et judiciaire. </div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-59686190492344133222016-09-07T00:45:00.000+02:002016-09-07T23:38:25.875+02:00Affaire « Sophie Perrin » : à Lyon 2, on demande des dommages et intérêts à l’étudiante qu’on a empêché d’entrer en doctorat <!--[if !mso]>
<style>
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o\:* {behavior:url(#default#VML);}
w\:* {behavior:url(#default#VML);}
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<![endif]--><br />
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<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
audience du 15 mars
reportée au 20 septembre 2016<br />
14h, Chambre de la presse, TGI, 67 Rue Servient, Lyon 3<sup>e</sup></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText3">
Sophie, salariée en reprise d’études et élue syndicale en
Conseil d’UFR, a obtenu un master recherche mention très bien en anthropologie,
et 18/20 à son mémoire, soutenu lors de la session de juin 2010. Mais sa
candidature aux contrats doctoraux ministériels, puis à l’accès en doctorat,
s’est vue refusée d’examen. En lieu et place d’un accès en thèse, elle vit
depuis six ans maintenant, un véritable harcèlement judiciaire, mené au nom de
l’université Lyon 2. La réputation qui lui a été faite au sein du monde
universitaire lui interdit, en outre, aujourd’hui tout espoir de pouvoir
poursuivre son cursus.</div>
<div class="MsoBodyText">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dernier
acte de ce harcèlement : une plainte pour « diffamation et injures
publiques », portée durant l’été 2015 par l’université, son juriste, son
ex-président, et l’ex-directeur de l’école doctorale sciences sociales.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h1 align="center" style="text-align: center;">
<span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Comment en arrive-t-on là ?</span></h1>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></div>
<a name='more'></a><br />
<br />
<div class="MsoBodyText">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le
jour de sa soutenance de mémoire (et pas avant) on apprend à Sophie que
« les professeurs émérites ne peuvent diriger de nouvelles thèses ».
Son directeur de thèse pressenti est émérite. Il reste alors quelques jours
seulement pour rendre le dossier de candidature au concours pour les contrats
doctoraux ministériels : comment trouver sérieusement un autre directeur
de thèse en moins d’une semaine ?</span></div>
<div class="MsoBodyText">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’unique
souci du directeur de l’école doctorale de l’époque, par ailleurs professeur en
anthropologie à </span>Lyon 2<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, n’est pas cela : c’est d’appliquer les textes, affirme-t-il. Une
application clairement erronée (confère la jurisprudence en droit
administratif), dont il ne démordra pas. Il ajoute, illico, qu’aucun dossier ne
sera accepté « incomplet ou en retard ». Or, il est bien placé pour
savoir que ceci est impossible à Sophie, puisqu’elle attend le résultat de la
double correction qu’elle a demandé concernant la note, précisément, attribuée
par lui-même à sa copie : le relevé de notes définitif est nécessaire pour
que le dossier soit complet…</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le dossier ayant donc été rendu en retard, il sera
refusé d’examen sous l’égide de ce même directeur de l’école doctorale. Ce
dernier refusera également toute demande de rendez-vous avec l’étudiante, sauf
le lendemain du délibéré définitif du jury d’attribution des contrats doctoraux
ministériels. Rendez-vous qu’il choisira de ne même pas honorer…</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h1 align="center" style="text-align: center;">
<span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Devoir payer 2000 euros de dommages et intérêt <br />pour avoir dénoncé des comportements
inadmissibles ?</span></h1>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Après cinq ans de harcèlement judiciaire et
d’injustice, Sophie écrira, <u>dans un mail privé</u>, que « la première ordure,
c’est celui qui m’a fait virer de l’accès en thèse au mépris de l’égalité et du
mérite républicain », et que « Je n’ai vu aucun pouvoir arrêter celui
du directeur de l’école doctorale, lorsqu’il est devenu arbitraire et
injuste ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText3">
Ces phrases motivent la plainte de cet ex directeur
d’école doctorale pour « diffamation et injure publique », et sa demande
de dommages et intérêts : il estime son honneur et sa dignité atteints par
ces dénonciations, à une hauteur valant 2000 euros de dédommagement.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ce, alors que dès juillet 2010, dans un mail <u>envoyé
par ses soins à plus de 70 destinataires</u>, et qu’il signait <u>en tant que
directeur de l’école doctorale</u>, il qualifiait les courriels de Sophie d’
« afflux de ces scories électroniques qu’une étudiante qui n’a plus toute
sa raison appelle « messages », sachez que cela fait quelques
semaines que j’ai depuis longtemps demandé qu’elle cesse mais rien ne l’arrête.
Ni la menace, ni la raison (qu’elle n’a plu) ». </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Les courriels de Sophie consistaient essentiellement
en des extraits de ses travaux de recherche, qu’elle a commencé à diffuser
ainsi, dans la suite du RDV non-honoré par ce responsable, pour en montrer la
qualité. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-left: 18.0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le terme « scories électroniques » servait
donc ici, de la part d’un haut responsable universitaire, qui a devoir
d’exemplarité dans les fonctions qui lui ont été confiées, à désigner à un large
public, les travaux de recherche de l’étudiante ! </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Des travaux sur un sujet passé sous silence dans les
sciences sociales : les violences sexuelles incestueuses. Est-ce le sujet
de recherche qui a dérangé ? </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText3">
Toujours est-il que l’université n’a défendu ni
l’honneur, ni la dignité de l’étudiante. Pis : elle a réagi, par
l’intermédiaire de son président, en la traînant en justice et en lui
interdisant, par des arrêtés unilatéraux de ce dernier, tout accès aux campus
où elle venait d’étudier quatre ans. Ces arrêtés seront annulés après plus de
deux ans d’application, pour non respect du contradictoire. Aujourd’hui,
l’université choisit encore de soutenir la demande de dommages et intérêts de
Lionel Obadia, qui était le directeur de l’école doctorale à l’époque, et a usé
ainsi des responsabilités que la communauté universitaire lui avait alors
confiées.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOUCOf_6uWAx83ngiWbYZNW2EiV9VvSc7RLCbMlSMwhyv5Vs4R3fHByxmMLUtAY4w_E4axR8WTa9LVN0f9olilxsPsxvnZkSD-TxkVsLSrQbYKtNiImZyiUM62rEWCXiOrxrHEuEbAUUG4/s1600/Image1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOUCOf_6uWAx83ngiWbYZNW2EiV9VvSc7RLCbMlSMwhyv5Vs4R3fHByxmMLUtAY4w_E4axR8WTa9LVN0f9olilxsPsxvnZkSD-TxkVsLSrQbYKtNiImZyiUM62rEWCXiOrxrHEuEbAUUG4/s1600/Image1.jpg" /></a></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br /></div>
<h1 align="center" style="text-align: center;">
<span style="font-size: 13.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Lyon 2 : une zone de non droit pour les
étudiant.e.s et les jeunes ?</span></h1>
<h1>
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></h1>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le président de Lyon 2 qui avait signé ces arrêtés
demande lui aussi des dommages et intérêts, à hauteur de 2000 euros, car Sophie
a relaté par exemple le fait qu’au moment même où il prenait ces arrêtés contre
elle, il faisait également convoquer au commissariat de Bron un étudiant
syndicaliste pour avoir fumé dans le campus, alors que cet étudiant était non
fumeur !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’université Lyon 2 demande quant à elle des
dommages et intérêts, notamment car écrire « Lyon 2, la fac de gauche qui
a viré vieux réac (…) la fac où qui conteste, rencontrera le marteau »
constitue aux yeux de ses représentants une injure notoire…</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Au total, l’université, Lionel Obadia, André Tiran,
et son juriste, Gilles Maletras, réclament 12 000 euros de dommages et
intérêts et frais d’avocat à Sophie, parce qu’elle a dit la vérité.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">A Lyon 2 aujourd’hui, mieux vaut donc accepter son
sort, fut-il le plus injuste, et surtout, se taire, si l’on ne veut pas
rencontrer le marteau judiciaire ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-shadow: yes; padding: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;">
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext 1.0pt; mso-border-shadow: yes; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Parce que nous n’acceptons
pas un tel ordre des choses, nous vous invitons à venir à l’audience <u>publique</u>,
du 20 septembre prochain, à 14h, Chambre de la presse, en soutien à Sophie.<span style="mso-tab-count: 1;"> </span><br style="mso-special-character: line-break;" />
<br style="mso-special-character: line-break;" />
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext 1.0pt; mso-border-shadow: yes; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Vidéos, témoignages…seront là
pour aider chacun.e à se faire une idée plus exacte sur où sont la vérité et le
mensonge dans cette université et dans cette affaire.</span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 11.0pt;">Vous pouvez également contribuer au financement des
frais d’avocat de Sophie en <b>e</b><b><span style="font-weight: normal;">nvoyant
un chèque à l’ordre de la </span>CGT éduc’action</b>, Bourse du Travail,
69422 Cedex 03, mention : solidarité Sophie Perrin, ou encore par virement sur
le compte de la CGT éduc'action du Rhône : n°10278 07390 00019010840 74 avec
mention en objet « solidarité Sophie Perrin. »</span><br />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 11.0pt;">ou bien en participant à la collecte en ligne : <a href="https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-sophie-lumiere-lyon2">https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-sophie-lumiere-lyon2</a> </span><br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 11.0pt;"><b>Premiers signataires :</b> CGT éduc'action, OC-FR, groupe graines d'anars de la fédération anarchiste, collectif troubles fête malgré nous (collectif contre l'inceste), foutou'art (collectif satirique et artistique)</span>CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-78009641995752961832016-05-11T03:42:00.000+02:002016-05-19T03:45:24.041+02:00Les violences sexuelles incestueuses : leurs conséquences et leur prise en charge<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="MsoNormal">
Le samedi 4 juin 2016, 18h, à l'Atelier des Canulars, 91 rue Montesquieu, Lyon 7e (métro Saxe Gambetta)</div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: x-small;">(Entrée à prix libre - chacun.e donne ce qu'il veut/peut) </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCx8imrzXAwRNrgCJlOGUBWpX14ffNQ2v6KwgI-b8i692BBFSlYrjSp6v0B07JVZR0VL1xpg0FVOPRAJjwDqyamoT9UidCoqEmwIWJNbvyFAAOBIKzRrTZt_gTgU-3GCiWy0bLAN5Jnjec/s1600/consequences.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCx8imrzXAwRNrgCJlOGUBWpX14ffNQ2v6KwgI-b8i692BBFSlYrjSp6v0B07JVZR0VL1xpg0FVOPRAJjwDqyamoT9UidCoqEmwIWJNbvyFAAOBIKzRrTZt_gTgU-3GCiWy0bLAN5Jnjec/s640/consequences.jpg" width="496" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Nous vous invitons à en discuter à partir d’un film et d’une
intervention :</div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<ul style="margin-top: 0cm;" type="disc">
<li class="MsoNormal" style="mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><b>Film :
Longtemps après– le témoignage de Lydia (durée 30 min).</b> </li>
</ul>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Réalisatrice Brigitte Lemaine, sociologue et
documentariste.</span></div>
<div class="MsoBodyText">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ce
court-métrage développe la stratégie de l’agresseur, et les conséquences
induites par ses actes, immédiates et longtemps après, ainsi que les réactions
des institutions (famille, médecine, police, école) aux révélations de cette
jeune ado.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2">
Nous utiliserons ici ce court-métrage pour débattre sur
la question des conséquences des violences sexuelles incestueuses.</div>
<div class="MsoBodyText2">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<ul style="margin-top: 0cm;" type="disc">
<li class="MsoNormal" style="mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;"><b>Intervention :
« La prise en charge telle que la décrivent des victimes :
points forts et améliorations » (durée 15 min).</b> </li>
</ul>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Présentation par Sophie Perrin, membre du collectif
et ancienne victime.</span></div>
<div class="MsoBodyText2">
Dans le cadre d’une reprise d’études, Sophie a mené une
recherche en sciences sociales sur les parcours de vie des ex-victimes. Que
disent ces victimes devenues adultes sur leur accueil et leurs relations avec
les psychothérapeutes, la police et la justice ? </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Grâce à Paulette, Lydia, Danielle, Aurélie et Agnès,
qui ont bien voulu lui décrire leurs parcours, Sophie peut nous dresser un état
des lieux. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Il s’agit de la première recherche en sciences
humaines abordant ces questions sous l’angle du vécu des victimes relativement
aux professionnel.le.s qu’elles ont pour interlocuteurs/trices.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div style="border: solid windowtext .5pt; padding: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt;">
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 1.0pt 4.0pt 1.0pt 4.0pt; padding: 0cm;">
A partir de ces supports,
nous vous proposons de discuter des améliorations à apporter à la prise en
charge des victimes et d’élaborer ensemble des moyens collectifs pour y
parvenir.</div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h1 align="right" style="text-align: right;">
Le collectif Troubles-fête, malgré
nous</h1>
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
Collectif lyonnais de
lutte contre les violences sexuelles incestueuses</div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-7804402720509175212016-03-03T01:57:00.000+01:002016-03-03T01:59:01.557+01:00Le 15 mars 2016 : Lyon 2, opération vérité !<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div align="center" class="MsoBodyText" style="text-align: center;">
<span style="font-size: 20.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Affaire « Sophie
Perrin » : le Parquet abandonne </span></div>
<div align="center" class="MsoBodyText" style="text-align: center;">
<span style="font-size: 20.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">ses poursuites, la fac
persiste</span></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAEd6Gey974dvZPNomSgl7uN-5copfsgjo4-3mysTwxEBp92Ir416YWnAJ1zTaPysyuvvQMGIboGlqm3vK7AdfsjUgsznVazUy3ChyElKlszIkcjQdo6Ii9pY97V4Y6PIkJyQ4OkTft-tl/s1600/dessinafficheSophie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="433" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAEd6Gey974dvZPNomSgl7uN-5copfsgjo4-3mysTwxEBp92Ir416YWnAJ1zTaPysyuvvQMGIboGlqm3vK7AdfsjUgsznVazUy3ChyElKlszIkcjQdo6Ii9pY97V4Y6PIkJyQ4OkTft-tl/s640/dessinafficheSophie.jpg" width="640" /></a></div>
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<br />
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b><u>Collecte de soutien financier organisée pour Sophie</u> : </b><a href="https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-sophie-lumiere-lyon2">Pour participer au soutien financier pour Sophie, cliquez ici et vous aurez le mode d'emploi</a></span></div>
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">********************************************************************************** </span> </div>
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText2" style="text-align: justify;">
Sophie, salariée en reprise
d’études, a obtenu un master recherche mention très bien en anthropologie,
session juin 2010. Mais sa candidature aux contrats doctoraux ministériels,
puis à l’accès en doctorat, s’est vue refusée d’examen sous des motifs inexacts
par Monsieur Lionel Obadia, professeur en anthropologie, alors directeur de
l’école doctorale.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Aucune solution réelle n’a été recherchée pour
l’étudiante, qui a alors mis en place des réactions pacifiques : envoi
d’une lettre type pour demander un entretien au président pour la rentrée 2010,
création d’une liste mail visant à montrer la qualité de ses travaux, en en
transmettant des extraits sous forme de « feuilleton ».</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Les réactions de l’université ont été : le
blocage (illégal) des courriels de Sophie sur l’ensemble des serveurs de Lyon
2, à l’insu de leurs destinataires, dès fin septembre 2010. Motifs contenus
dans les messages de non délivrance ? « Spam », et, très
explicite : « blacklist : non merci »…</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Son interdiction totale d’accès aux campus à partir
de fin novembre 2010 (annulée en justice deux ans et demi plus tard). Puis, fin
décembre 2010, une lettre au maire de Lyon lui suggérant d’user de ses
prérogatives d’internement psychiatrique. Et une plainte pénale (dont Lyon 2
sera déboutée fin 2013).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Sophie était syndicaliste, féministe, libertaire, et
travaillait sur un sujet difficile et peu étudié : les violences sexuelles
incestueuses. Dans un climat de lutte des places exacerbé, et au sein d’une
université de gauche devenue dure aux personnes engagées dans les luttes
progressistes, et douce aux abus de pouvoir, elle n’avait plus de place.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En plein été 2015, Lyon 2 dépose deux nouvelles
plaintes. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’audition policière de Sophie début janvier 2016
devait déboucher sur une procédure rapide. Après les preuves de mensonges de
l’université apportées par Sophie durant cette audition et 30 minutes de
discussion téléphonique police – Parquet, le Parquet joint les deux dossiers.
Puis quelques jours plus tard, abandonne ses poursuites. Reste la citation
directe en Chambre de la Presse pour « diffamation et injures
publiques » (où le Parquet n’est pas partie).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Quelles diffamations ? Quelles injures ?
Sophie a notamment relaté l’historique des répressions des mouvements étudiants
contre les réformes de l’université. Ainsi,</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Injure notoire : « Lyon 2, la fac de
gauche qui a viré vieux réac (…) la fac où qui conteste, rencontrera le marteau »
</span><span style="font-family: "Arial Unicode MS"; font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: white; font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">a</span><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></div>
<div class="MsoBodyText3">
Diffamation, selon les plaignants : « Lyon 2,
la fac avec des grosses grilles pour bien la fermer face aux ETRANGERS. Aux
RACAILLES. Aux DANGEREUX ELEMENTS EXTERIEURS présumés. »</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Et où « c’est normal, quand on est président,
de pratiquer détournements de sous et autoritarisme » (affaire de la prime
indue de plus de 6000 euros annuels de Mr Mayaud)</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Pour tout cela, André Tiran (ex-président), Lionel
Obadia, Gilles Maletras (juriste de la DAJIM), et Lyon 2 personne morale,
réclament un total de 12 000 euros de dommages et intérêts et frais
d’avocats à Sophie</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText3">
C’est pourquoi nous vous invitons à venir à l’audience <u>publique</u>,
où vidéos, témoignages…seront là pour aider chacun.e à se faire une idée sur où
sont la vérité et le mensonge dans cette université.</div>
<div class="MsoBodyText3">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La vérité sur les pratiques
répressives de Lyon 2,</span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">toute la vérité, rien que la
vérité, c’est le 15 mars prochain !</span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
14h, au TGI, 67 Rue
Servient, 69003 Lyon, Chambre de la presse </div>
<br />
<div class="MsoBodyText3">
<br /></div>
<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></div>
<b><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></b>
<h1>
<span style="font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le comité de
soutien :</span><span style="font-size: 11.0pt; font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></h1>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 8.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Fred</span></b><span style="font-size: 8.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, militant à la CGT éduc’action, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; <b>Françoise</b>, anarchiste, ex-membre de la Fédération
Anarchiste, enseignante en mathématiques certifiée bi-admissible à l’agrégation
(en retraite), bénévole associative "chiens visiteurs", membre de l’AIVI
(Association Internationale des Victimes de l’Inceste) ; <b>Sacha</b>, rédacteur
et dessinateur pour le journal satirique foutou’art ; <b>Sam</b>, militant
à la CGT éduc’action ; <b>Anita</b>, syndicaliste CGT, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; <b>Dominique</b>, ancienne militante à Solidaire inspection
du travail, militante CGT inspection du travail, retraitée, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; <b>Fernando</b>, photographe amateur</span></div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-60413617378816286242016-02-08T00:04:00.001+01:002016-02-28T03:25:58.591+01:00Affaire « Sophie Perrin » : le Parquet abandonne ses poursuites, la fac persiste<!--[if gte mso 9]><xml>
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</xml><![endif]-->
<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>audience le 15
mars 2016</b><b><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText">
Le mardi 19 janvier, devait avoir lieu l’audience en
chambre de la presse pour « diffamation et injures publiques » suite
à la citation directe de Sophie par Lyon 2 (personne morale), Gilles Maletras
(juriste de l’université), André Tiran (ex-président de l’université), et
Lionel Obadia (directeur de l’école doctorale qui a décidé que le dossier de
candidature aux contrats doctoraux ministériels de Sophie en 2010 n’était pas
recevable).</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Cette audience fut le plus
étrange moment judiciaire observable depuis longtemps.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Un très volumineux dossier une
fois déposé devant la présidente, la cause est appelée : « Sophie
Perrin… ».</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le (volumineux) dossier est
composé de la citation directe, et d’un second dossier, ultérieur, avec grosso
modo les mêmes plaignants, et…en partie les mêmes courriels, mais…sous un
second intitulé pénal : « mails malveillants ». </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<a name='more'></a><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L’avocate de l’université ne
comprend pas, vraiment pas, ce que fait ce second dossier ici : elle a
rédigé cette seconde plainte, mais ça n’a rien à voir avec la chambre de la
presse, pourquoi l’avoir jointe à l’affaire présentée ici en chambre de la
presse ???</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L’avocat de Sophie demande le
report de l’audience, au motif qu’il n’a pu accéder au dossier concernant cette
seconde plainte, dont on devrait pourtant discuter aussi aujourd’hui…</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Afin de lever la difficulté (et,
ajoute l’avocate de l’université : « qu’on puisse au moins entendre
Monsieur le Procureur sur notre citation en chambre de la presse »),
quelqu’un propose, justement, au Procureur de réagir.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le Procureur, mi-gêné mi-soulagé
de l’opportunité, répond tout de go qu’il retire (volontiers) totalement ce
second dossier ( !), en mode « euh, si on pouvait cacher cette
poussière gênante sous le tapis, ce serait mieux hein »,.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ainsi, une plainte en récidive
légale, faisant risquer à Sophie jusqu’à 2 ans de prison ferme, une privation
de droits civiques emportant révocation automatique de son emploi dans la
fonction publique, et, pourquoi pas, une nouvelle obligation de
« soins » ; une procédure que le Parquet voulait célère, au
point de donner comme consigne à la police de le contacter très vite, avant
même que notre camarade soit sortie du commissariat, début janvier, disparaît
sous nos yeux ébahis le 19 du même mois ! « POUF ! »</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Les éléments apportés par Sophie
concernant l’affaire initiale (2010- 2013 – notamment, des preuves matérielles
des mensonges des plaignants), lors de son audition policière de début janvier,
avaient conduit, après une demi-heure d’entretien téléphonique entre le Parquet
et l’agent de police, à cette décision de jonction des deux dossiers.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La longue durée de cette
conversation téléphonique tend à montrer que cette décision était très éloignée
de celle initialement prévue par le Parquet pour l’issue de cette audition
policière.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ce même Parquet, après quelques
jours supplémentaires de réflexion, retire donc finalement, en pleine audience,
<u>entièrement</u> le dossier pour « mails malveillants » : <u>il
abandonne ses poursuites</u> !!!</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Seule reste la citation directe
pour « injure et diffamation publique » (où ce n’est pas le Parquet
qui poursuit, mais uniquement les plaignants). </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Dans ce climat de confusion et
d’hésitations générales, l’avocat de Sophie répétant qu’il n’avait pas eu accès
aux « quatre côtes bleues du dossier ici présent », la
présidente de la chambre de la presse décidait d’accorder, même dans ces
nouvelles conditions, le report de l’audience au 15 mars prochain.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b>Le 15 mars 2016, 14h, 67 Rue
Servient, Lyon, cette audience en Chambre de la presse reviendra donc sur les
faits dénoncés par Sophie, et qui concernent principalement l’historique des
répressions et abus de pouvoirs vis à vis des étudiants mobilisés dans Lyon 2 depuis
2007 jusqu’à aujourd’hui.</b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Si vous pensez important de
soutenir Sophie, mobilisez-vous pour remplir la salle : Lyon 2 n’a qu’une
possibilité de triomphe, faire valider comme centraux des vices de forme
empêchant de reconnaître à Sophie le droit de prouver la vérité, la procédure
dite d’exception de vérité (loi sur la presse) étant très exigeante sur ce
chapitre. Comment refuser à un public nombreux le débat sur la vérité des
faits ? Le refuser à une salle vide serait moins grave, et c’est une raison
pour laquelle votre présence est importante.</div>
<div class="MsoBodyText">
<br /></div>
<div class="MsoBodyText">
Si vous doutez de l’innocence de Sophie, et ne savez pas
bien qui est qui dans cette sombre histoire, ne ratez pas davantage l’audience
du 15 mars prochain : les témoignages et vidéos devraient être éloquents
pour vous permettre de sortir – enfin… - du brouillard.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 22.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Soyons massivement présents,
</span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 22.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">et invitons nos amis, nos
camarades, à venir </span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 22.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">le 15 mars 2016, pour</span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 22.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">l’audience en Chambre de la
presse</span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 22.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">qui débutera à 14h, au TGI
de Lyon, </span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 22.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">67 Rue Servient</span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
(tram T1 arrêt « palais
de justice »).</div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La vérité sur les pratiques
répressives de Lyon 2,</span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: 16.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">toute la vérité, rien que la
vérité, c’est le 15 mars prochain ! </span></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Pour soutenir Sophie financièrement (d'un centime d'euros à 77000 euros) :</b></span><b> <span style="font-size: large;"><a href="https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-sophie-lumiere-lyon2">c'est ici</a></span></b></div>
</div>
<h1>
Le comité de soutien :<span style="font-weight: normal;"></span></h1>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Fred</span></b><span style="font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, militant à la CGT éduc’action, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; <b>Françoise</b>, anarchiste, ex-membre de la Fédération
Anarchiste, enseignante en mathématiques certifiée bi-admissible à l’agrégation
(en retraite), bénévole associative "chiens visiteurs", membre de l’AIVI
(Association Internationale des Victimes de l’Inceste) ; <b>Sacha</b>, rédacteur
et dessinateur pour le journal satirique foutou’art ; <b>Sam</b>, militant
à la CGT éduc’action ; <b>Anita</b>, syndicaliste CGT, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; <b>Dominique</b>, ancienne militante à Solidaire inspection
du travail, militante CGT inspection du travail, retraitée, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses</span><br />
<h4>
<b></b></h4>
<br />
<br />
<span style="font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Nota : les communiqués précédents en lien avec ce nouveau volet</span><br />
<br />
<a href="http://foutouart.fr/affaire-sophie-perrin-le-19-janvier-2015-encore-une-audience-penale-a-linitiative-de-lyon-2/"><span style="font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Affaire "Sophie Perrin" : le 19 janvier 2016, encore une audience pénale à l'initiative de Lyon 2</span></a><br />
<br />
<span style="font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><a href="http://foutouart.fr/communique-affaire-sophie-perrin-lyon-2-recidive-et-amplifie-son-harcelement-judiciaire/">Affaire "Sophie Perrin" : Lyon 2 récidive et amplifie son harcèlement judiciaire</a> </span><br />
<span style="font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span>
<span style="font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span><br />
<span style="font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span>
<span style="font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">...et le lien vers les anciens volets : <a href="http://crea-tifs.blogspot.fr/search/label/plain'tif%20%3A%20la%20plainte%20de%20Lyon%202">la plainte de Lyon 2</a> et la<a href="http://sophia.perrin.free.fr/situationsophie.htm"> revue de presse autour de l'affaire</a></span></div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-40174497586280247442015-11-13T16:57:00.001+01:002015-12-13T00:27:35.067+01:00Vendredi 4 décembre, 18h30, projection débat, à Lyon, sur les violences sexuelles incestueuses<br />
<div class="crayon article-chapo-15429 chapo crayon-init crayon-autorise">
A l’<a href="https://latelierdescanulars.wordpress.com/">Atelier des Canulars</a>, <br />
91 Rue Montesquieu, Lyon 7e, métro Saxe Gambetta<br />
</div><br />
<div class="crayon article-texte-15429 texte-principal text crayon-init crayon-autorise crayon-hover">
<span class="crayon-icones"><i class="crayon-crayon" style="display: block;" title="Éditer (texte)"></i></span>Nous discuterons à partir de deux documentaires :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDTwY6aLhuWIZ2xl8BLcxieFF1ouiFpGpiD0ja5S8FGDQY3q9v9oK4IkwWN_YPM0v9ykaVZv4sKxpr7Dh3qmCwhjbniuVBH7j9F6RwRtYMF-vawiWP7f73cXDoUbLKuHh8NmCMq4SGBR1w/s1600/survivante_propre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDTwY6aLhuWIZ2xl8BLcxieFF1ouiFpGpiD0ja5S8FGDQY3q9v9oK4IkwWN_YPM0v9ykaVZv4sKxpr7Dh3qmCwhjbniuVBH7j9F6RwRtYMF-vawiWP7f73cXDoUbLKuHh8NmCMq4SGBR1w/s640/survivante_propre.jpg" width="432" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://rebellyon.info/local/cache-vignettes/L500xH740/survivante_propre-d6936.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<a name='more'></a><br />
<b>La conspiration des oreilles bouchées, 1989,</b>
réalisé par Carole Roussopoulos, documentariste engagée issue du
mouvement féministe des années 1970, pour le CFCV (Collectif Féministe
Contre le Viol).<br />
Dans ce documentaire aujourd’hui
d’époque, sont filmées des femmes de plusieurs générations qui,
ensemble, nous partagent ce qu’elles ont vécu. La fin des années 1980
est le premier moment de prise de parole publique, par d’anciennes
victimes en lien avec le mouvement féministe, sur le sujet. Ce moment
suit, à environ dix ans d’écart, l’émergence d’une prise de conscience
collective et de parole publique féministe sur le viol comme phénomène
social patriarcal.<br />
<span class="spip_document_19192 spip_documents spip_documents_center">
</span>
<b><br class="autobr" />Longtemps après, 2013,</b>
réalisé par Brigitte Lemaine, documentariste, sociologue, dont les
recherches et films portent sur « ceux qui sont privés de paroles ou
rendus muets par la loi du silence ». Avec l’aide, notamment, du
ministère des droits des femmes.<br />
Dans ce documentaire,
des anciennes victimes témoignent, longtemps après, des conséquences
toujours importantes des violences subies jadis, dans leur vie. Nous
avons choisi de vous montrer « Martine et Bérénice » : témoignage d’une
mère, jadis victime de violences incestueuses, et de sa fille, autour
des non-dits, du silence imposé, et de leurs conséquences y compris
plusieurs générations après.</div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-61290396588273956102015-07-30T07:39:00.002+02:002015-07-30T07:40:35.292+02:00André Tiran, la confiance, et notre imaginaire du mal...<div style="font-family: 'Times New Roman', Times, FreeSerif, serif; font-size: 14px; line-height: 19px; margin: 0cm 12pt 0pt;">
<i><span style="background-color: white; font-family: Times;">Le courriel ci-dessous reproduit a été mis comme pièce à charge dans le<a href="http://sophia.perrin.free.fr/situationsophie.htm" style="color: #cc6700; text-decoration: none;" target="_blank"><span style="color: #e38601;"> dossier pénal constitué contre son auteure, Sophie Perrin</span></a>.
Il est censé y illustrer sa violence, sa virulence, sa volonté de
harcèlement moral envers l’université Lyon 2 et/ou ses membres, etc, par
l’envoi « de centaines de messages électroniques à une liste mail
constituée de centaines de destinataires ». Il constitue ainsi les pages </span></i><i><span style="background-color: white; font-family: Times;"><!--[if gte mso 9]><xml>
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</xml><![endif]--><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">126 à 152</span> d’un dossier de 200 pages de ces insupportables courriels
qu’il faut à tout prix faire cesser, soit 13,0% de ce dossier, ce qui,
cumulé avec les <a href="http://crea-tifs.blogspot.fr/search/label/plain%27tif%20%3A%20la%20plainte%20de%20Lyon%202" style="color: #cc6700; text-decoration: none;" target="_blank"><span style="color: #e38601;">pièces précédentes</span></a>, nous mène à 37,5% de ce volume.</span></i></div>
<i style="font-family: 'Times New Roman', Times, FreeSerif, serif; font-size: 14px; line-height: 19px;"><span style="background-color: white; font-family: Times;"> Ca, une pièce à charge ? Des propos condamnables pénalement ?<br /> Que mon public juge, sur pièce, encore une fois.</span></i><br />
<i style="font-family: 'Times New Roman', Times, FreeSerif, serif; font-size: 14px; line-height: 19px;"><span style="background-color: white; font-family: Times;"><br /></span></i><div id="yui_3_13_0_21_1382843145806_266" style="font-family: 'bookman old style', 'new york', times, serif; font-size: 18.88888931274414px;">
</div>
<div class="yahoo_quoted" id="yui_3_13_0_21_1382843145806_274" style="font-family: 'bookman old style', 'new york', times, serif; font-size: 18.88888931274414px;">
<br />
<div class="yui_3_13_0_1_1382843145806_60836" style="font-size: 14pt;">
<div class="yui_3_13_0_1_1382843145806_60837" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt;">
<div dir="ltr">
<span style="font-family: Arial; font-size: x-small;">Courriel du lundi 15 novembre 2010, 16h16</span></div>
<div class="y_msg_container">
<div id="yiv8807355809">
<br />
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Bonjour,</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Aujourd’hui, nous accueillons plusieurs nouvelles personnes ici.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Il sera également beaucoup question d’une personne déjà membre du groupe depuis quelques temps : André Tiran.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En effet, il fut ajouté discrètement, incognito, le 11 septembre 2010.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"><br />De mauvaises langues pourraient y voir un signe, mais à cet instant, je fais remarquer que</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;">1)</span> <span style="font-size: small;">il s’agit de 2010, à ne pas confondre avec 2001 : nous sommes dans un système numéral de position (légué par les arabes, merci à eux.elles pour ce don inestimable), donc « 10 » n’a rien à voir avec « 01 », sauf pour les mauvaises langues, qui sont priées de se taire, merci.</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;">2)</span> <span style="font-size: small;">Le 11 septembre, c’est non pas une date en soi, comme cela l’a été, sinistrement, en 2001, mais une date qui est un lendemain. Ici, en l’occurrence, lendemain d’une non rencontre, puisqu’un « entretien » était censé avoir lieu pour tenter de solutionner une situation (ma situation), mais il n’a eu d’entretien que le nom. Par suite, j’ai décidé de convier André Tiran dans un espace plus collectif, pour plus d’échanges peut-être, dès le lendemain donc : dans le présent groupe, qui depuis a même acquis un nom, le CREA'tif.</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Les mauvaises langues se tenant désormais coites, je peux ajouter que si elles ont pu si longtemps parler, c’est parce que la coutume, qui veut qu’on présente les nouveaux arrivant.e.s, n’avait, dans ce cas précis, pas été respectée.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"></span><br />
<a name='more'></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"><br />Et qu’on les présente non par une réputation telle celle faite par les mauvaises langues autour d’une date par exemple (voir exemple ci-dessus), mais de façon nuancée et respectueuse. Même si parfois le respect s’accomode de petites piques parce qu’entrer dans le groupe CREA’tif, c’est toujours un peu rude, n’est-il pas ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Bah, chacun.e y est passé.e à son tour, alors un peu d'indulgence pour les nouveaux.elles, par delà le ton rude d'aspect, s'il vous plait.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Avant de passer, donc, à cette présentation manquante, voici déjà celles, volontairement succintes (les RG rodent, paraît-il, alors chut), des nouveaux.elles arrivant.e.s du jour.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Nous avons tout d’abord L. et M., toutes deux étudiantes de Lyon 2, et syndicalistes ou proches du syndicat FSE.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Toutes les deux, vous remarquerez qu’il y a déjà A. et S., notamment, ici.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Pour les plus vieux.vieilles membres de ce groupe (de mon âge ou au-dessus, en gros), qui n’auraient pas suivi l’actualité syndicale étudiante au-delà des années 1990, j’explique ce que c’est que la FSE.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Durant les années 1990, nous avions l’UNEF (plutôt extrême gauche et notamment communiste) et l’UNEF-ID (plutôt PS, et avec un fonctionnement en tendances).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Vers la fin des années 1990, ces deux organisations ont fusionné, ce qui a donné « l’UNEF : <b>le</b> syndicat étudiant ».</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Avec un fonctionnement en tendances, et une majo(rité) proche du PS.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"><br />Bref, <b>le </b>syndicat étudiant, pour certain.e.s situé.e.s « trop à gauche rosâtre », pouvait déplaire. Par conséquent, en gros, celles et ceux qui ne se retrouvaient pas dans le résultat de cette fusion ont finalement créé la FSE, qui ressemble peu ou prou à l’ancienne UNEF des années 1990, sans lui être tout à fait semblable pour autant…</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Cela n’empêche pas l’UNEF de continuer à avoir pour slogan « l’UNEF, <b>le</b> syndicat étudiant », comme s’il devait n’y en avoir qu’un. Hérésie à mon sens, et d’autant plus grande s’agissant de syndicalisme étudiant, qui se construit sur des bases d’emblée plus « politisées » que le syndicalisme salarié. Les vélléités de monopartisme, c’est agaçant. En tout cas, moi, la prétention à l’hégémonie m’a toujours déplue.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Fait cocasse, aux élections de 2008, à Lyon 2, <b>le</b> syndicat étudiant est devenu <b>le</b> deuxième syndicat étudiant, derrière la FSE…</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Mais avec <a href="http://www.psrhonealpes.fr/defense-de-la-sante-et-des-droits-des-femmes-3-questions-a-juliette-bergamini">Juliette Bergamini</a>, secrétaire de l’UNEF Lyon, nous arrivons, précisément, au cœur du syndicat étudiant, j’ai nommé : l’UNEF.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Juliette fait partie de la majo, c’est à dire la tendance majoritaire, sinon, elle ne serait pas secrétaire.<br />L’UNEF a un côté très structuré, et très structurant : quand des listes sont faites pour les élections, on veille à panacher les tendances, en gros selon leur audience interne. Il existe des formations syndicales, etc. Enfin je dis ça mais c’est parce que je connais de l’intérieur. Etant peut-être en voie de changer de crémerie (syndicale), je pourrai sans doute en dire plus sur d’autres syndicats dans quelques temps. En tout cas, l’UNEF, ça sent la structure syndicale bien rôdée, ce n’est pas du bricolage, ou bien du tâtonnement permanent comme pourrait l’être une structure nouvelle. Et c’est plutôt une qualité.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Moi, j’étais adhérente via une tendance minoritaire qui s’appelait la TUUD, née essentiellement d’adhérent.e.s issu.e.s du CPE, qui au fil des mois ne se sont pas retrouvé.e.s dans la majo. A vrai dire, j’ai connu la TUUD par les médisances qui s’en disaient lors d’une manif, juste après sa création, autour de moi, de la part de gens de l’UNEF majo.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En cinq minutes à peine, la TUUD était noyée par une benne de boue, c'était impressionnant.<br />Là, je me suis dit : « tiens, pour qu’ils.elles en disent tant de mal, il faudrait que j’aille y jeter un œil… ». J’ai jeté un œil, et j’ai adhéré.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Juliette, à cet instant, je te précise qu’ici se trouve depuis longtemps déjà <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Tendance_pour_une_Unef_unitaire_et_d%C3%A9mocratique">Martin Crouzet</a> (TUUD), en soutien duquel nous avons refusé maintes fois d’entrer en réunion plénière avec vous, puisque vous prétendiez l’avoir exclu, et donc refusiez sa présence dans la salle de réunion.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Martin était un leader de la TUUD sur Lyon. Quant à l’UNEF, franchement Juliette, lorsque j’y ai participé, je trouve ça dommage, mais on aurait dit un remake permanent du dernier congrès du PS (celui de novembre 2008). Du gâchis, quoi. Du gâchis monumental. Piteux.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ceci étant dit, tu pourras observer que se trouve également ici Emmanuel G., membre de la tendance majoritaire. Il est arrivé en même temps que Martin sur cette liste.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Depuis début 2009, j’étais en effet élue suppléante au conseil d’UFR sociologie-anthropologie avec Martin, Emmanuel et … une prénommée Juliette, secrétaire de l’UNEF.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Début 2009, je me suis rapidement dit que ce n’était pas le meilleur moment pour prendre dans les faits mes fonctions : le mouvement en cours, ses vicissitudes, sa durée, l’ambiance qu’il y avait…m’ont fait choisir de ne pas venir tout de suite. Puis j’avais un mémoire à faire, un vieux chat à la santé trop précaire à m’occuper… j’ai laissé tomber.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">A l’issue de ce semestre de mouvement, la TUUD, dans les faits, n’existait plus sur Lyon, et moi, j’étais toujours élue suppléante sur liste UNEF…jusqu’à début 2011.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En septembre, j’ai donc recontacté Martin pour tenir mon mandat avec les autres élu.e.s.<br />Brièvement, nous avons pris contact, échangé, entre Martin, moi, et Emmanuel, pour un travail syndical concret qui passe un peu par-delà les (grosses) tranchées tracées entre les tendances.<br />Ca a duré un conseil d’UFR.<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En effet, mystérieusement, alors que notre doyen m’avait, à ma demande, ajoutée à la liste des convoqué.e.s à ces conseils, par la suite, je n’ai plus reçu aucune convocation de l’année.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">J’ai eu par Martin Crouzet la date du conseil de janvier, mais n’ai pas pu venir pour cause de fiche de lecture à finir d’urgence…ensuite, j’ai laissé tomber, parce que rédiger un mémoire en n’ayant que les week end plus les vendredi, rendait irréaliste tout autre engagement, même minime. Et puis que personne ne m'informait des dates des conseils, dans les faits, depuis ma disparition inexpliquée de la liste des convocs faites via notre doyen.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">J’ai été coupée de pas mal de choses cette année-là.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Pourtant, c’était intéressant, comme mandat. Comme disait Emmanuel, on n’en fera pas la révolution, mais il y a des petits trucs à faire là tout de même.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Raté.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Et nous arrivons maintenant à Zombifex.<br />Alors je précise tout de suite que Zombifex n’est pas un zombie.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Zombifex ressemble plutôt à un proche du MAAL, si toutefois je ne me trompe pas (c’est qu’il est difficile de cerner Zombifex).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Le MAAL, à ne pas confondre avec le MAL, bien sûr.<br />Dans le MAAL, il y a en gros un ou deux A pour dire que c’est des anarchistes.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Vous allez me dire, pourquoi moi, une libertaire, j’ai été à l’UNEF et ne suis pas au MAAL ? C’est complètement incompréhensible !</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Eh bien disons que j’aime bien aller voir à l’étranger. Voilà.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Comme cela, je connais et comprends plein de monde qui me serait radicalement étranger si je restais entre libertaires. C’est que les puristes, les duristes, j’ai déjà donné, merci, mais je n’en dirai pas plus ici sur ce chapitre.<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Donc Zombifex n’est pas un zombie. Zombifex est celui qui, vers la fin du mouvement LRU 1 (soit début décembre 2007) a hérité d’un mandat : celui de gestionnaire de la toute nouvelle liste mail <b>enfin </b>créée à partir de toutes les adresses recueillies durant le mouvement.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ca faisait un mois qu’on l’attendait, mais c’est pas grave, tout mouvement a ses lacunes (celui-là a eu pour qualité de mener une occupation jour et nuit du batiment K qui tenait la route, les toilettes n’ont jamais été aussi briquées qu’à ce moment-là, je crois. Et si des profs de psycho n’ont pas apprécié qu’on pique leurs arbustes artificiels pour la déco de l’entrée de l’amphi D, tant pis, nous, on les a bien kiffés pendant tout le mouv’. On les aurait presque taillés si c’étaient des vrais. Manque de pot, c’étaient des faux.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Mais tout cela, c’était avant l’entrée des CRS sur le campus…).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Nous sommes aujourd’hui en 2010, et Zombifex est toujours gestionnaire de la liste. Il a donc le pouvoir de censurer à sa convenance n’importe quel message, n’importe comment, sur la base d’un mandat jamais renouvelé (et il l'a fait une fois ou deux, je l'affirme ici).<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Bref, Zombifex est anarchiste, mais il gère au quotidien un maouss chèque en blanc, tout le contraire du mandat impératif et renouvelable à chaque instant qui nous est cher, à nous les libertaires.<br />Que voulez-vous, la contradiction fait partie de l’humanité, nul gestionnaire n’est parfait mais, plus encore, nul mouvement et surtout nulle AG mandatante n’est parfaite...<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Accessoirement, la liste en question est la principale liste de circulation d’infos utilisée à Lyon 2 en cas de mouvements étudiants.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Pour finir, avant d’en venir à André Tiran, voici un membre du collectif jeunes chercheurs : <a href="http://www.injep.fr/article/emmanuel-porte-6030.html">Emmanuel Porte</a>.<br />Alors mon problème actuel (résumé tout en bas du présent courriel) est trop compliqué et hors du commun pour tout ce monde, remarquez-le. Je veux bien qu’on ne soit jamais mieux servi.e que par soi-même, mais tout de même, les syndicats et collectifs étudiants, sont un peu légers concernant les revendications sur les conditions d’entrée en doctorat. Je ne vais pas jeter la pierre au collectif jeunes chercheurs, parce qu’il a pour mérite précisément de chercher à combler ce manque syndical (sûr que s’il faut attendre le lendemain du grand soir, ou de 2012 selon les cas, on en a encore pour longtemps avant d’améliorer des choses concrètes ici et maintenant…). Mais tout de même, là, y’a un gros vide, que nul SOS examens ou assimilé ne vient combler.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">C’est un peu la jungle, le maquis, en vérité.<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Qui permet que lors d’une soutenance en juin dernier, un directeur lâche une étudiante qu’il n’avait jamais réellement assumée. C’est pas moi. Elle, elle a eu 14, moi 18. Message : « tu peux aller chercher un directeur de thèse où tu le souhaites ».</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Et combien d’autres comme cela, qui passent aux oubliettes de l’université ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Et qu’est-ce que ça coûte à un.e enseignant.e, de dire « non » ou « oui » au départ, mais pas « voooooouuuuuuuuuuui » ? Et d’assumer ensuite l’engagement qu’il.elle a pris ? Et si ça s’avère ne pas marcher, de ne pas laisser totalement dans la nature l’étudiant.e, de lui donner des pistes pour trouver quelqu’un d’autre ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Mais non, on dirait que les étudiant.e.s, pour certain.e.s (pas pour tou.te.s), c’est la piétaille de l’université, des moins que rien, des klennex jetables.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Le collectif jeunes chercheurs arrive au milieu de tout cela…il ne s’est même pas encore attaqué à cela. Il en est à lutter pour que les doctorant.e.s qui enseignent comme vacataires soient payé.e.s en lieu et en heure, et non avec des mois de retard (inimaginable dans le privé !). Il en est à lutter pour le respect le plus basique et minimal vis à vis des doctorant.e.s.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Peut-être qu’un jour, nous serons autre chose que la piétaille insignifiante dans ce monde …</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Peut-être qu’un jour, ce monde sera ainsi mieux défendable par la solidarité extérieure.<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Allez défendre le monde de la recherche, quand votre enfant est étudiant.e et ainsi considéré.e par ces personnes qui vous demandent, en plus, de les aider à « sauver la recherche » ! Cela fait envie de les soutenir, n’est-ce pas ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Allez, j’en ai fini de vous présenter mes petit.e.s camarades.<br />Passons à André Tiran.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Comme nous sommes ici, je ne peux présenter les gens qu’en tant que ce qu’ils produisent, et non par leurs grades.<br />Par conséquent, je vais présenter André Tiran l’économiste, et non « Monsieur le président », même si peut-être il sera épisodiquement question du président, quand ce sera incontournable.<br /><br />C’est à dire maintenant.<br />André Tiran, c’était ce chercheur à la réputation terrible, lorsqu’Olivier Christin était président : André Tiran était un des vices présidents, et partout dans le mouvement de 2009, il se disait « brrrr, pourvu qu’Olivier Christin ne démissionne pas, parce que sinon, on va avoir Tiran comme président, et Tiran, c’est la droite de chez droite ».<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ben ces gens-là, ils ne connaissent pas Paul Boino, alias le candidat adverse de Tiran lorsque Christin a finalement démissionné car il n’a pas apprécié l’humour des hackers qui, durant le mouvement, envoyaient des messsages parodiant les siens, aux 20000 étudiant.e.s de Lyon 2 – Trop forts, trop bons, nos hackers masqués.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Mais je crois qu’ils ne connaissent pas grand monde, tout court, ceux et celles qui disent ça, et qu’André Tiran pourrait avoir été jugé par oui-dires.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En effet, André Tiran, si l’on regarde ses auteurs fétiches, semble au premier abord un affreux économiste comme il s’en fait tant : Jean-Baptiste Say, la monnaie, les banques. N’en jetez plus, l’ensemble des militant.e.s du bâtiment K (sociologie et anthropologie) hérisse le poil devant tant de théories économiques libérales.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Même au second abord, André Tiran semble un affreux économiste comme il s’en fait tant : d’ailleurs, ils sont tous faits pareils, ils ne jurent que par les équations (l’étudiant.e moyen.ne du bâtiment K – sociologie et anthropologie – de Lyon 2 ne sait déjà plus bien ce que veut dire %, alors cela n’aide pas à communiquer entre ces mondes différents, il faut le dire).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Les équations, c’est pour faire de l’économie, c’est à dire servir l’OMC et compagnie.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Comme si l’anthropologie, c’était à l’inverse pour servir la populace, et la sociologie, pour former l’esprit critique de la populace. Ben voyons.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La populace, en vérité, si elle dépasse la troisième année de licence, c’est l’exception qui confirme la règle. Dura lex, sed lex !</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Alors servir la populace, excusez-moi, mais je me permets ici d’entonner : « ni sauveur suprême, ni César ni tribun, producteurs sauvons-nous nous-mêmes ! ».</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Puis si vous voulez aider vraiment la populace, baissez le montant des droits d'inscription en thèse, luttez pour le maintien des bourses sur critères sociaux à l'entrée en thèse (eh oui, les boursier.e.s n'ont plus rien s'ils.elles entâment une thèse !), etc.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Il faut gratouiller un peu plus pour remarquer des p’tites choses louches, pour un économiste standard, mainstream quoi, ou encore adepte de la pensée unique.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En effet, si on se limite aux « titres universitaires français », on apprend juste qu’il y a un très vieux diplôme d’études supérieures de sciences politiques (1972, plus vieux que moi, fichtre).<br />Puis un CAPES de sciences économiques et sociales (1974, toujours plus vieux que moi…).<br />Ensuite, nous avons un saut dans le temps de 13 ans.<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Monsieur Tiran, vous avez mis plus longtemps que moi à reprendre des études : moi le saut dans le temps, ça a juste été entre 1999 et 2006, le temps d’avoir droit à un congé formation rémunéré, voyez.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Donc vous entreprenez (attention on se hérisse dans le bâtiment K) un DEA de « monnaie, finances et banque », à Lyon 2. Dans les jolis bâtiments des quais que tout le bâtiment K réuni vous envie. (P’tite pique en passant, de bon aloi, sur les inégalités entre filières dans l’université Lyon 2).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Une fois le bac + 5 nécessaire ainsi obtenu, hop, vous passez votre agrégation (1990). Et puis il s’écoule à peine 4 ans jusqu’à l’obtention du doctorat en science économique.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Il pourrait y avoir des titres universitaires non français, puisque l’intitulé « titres universitaires français » le laisse entendre, mais je crois qu’on se contentera des titres français.<br />En fait, le bon endroit pour gratouiller, c’est de lire plus bas dans votre page de présentation.<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Là, on trouve encore un titre universitaire : un DESS, intercalé en 1973, en sciences politiques, avec … un premier truc intrigant, un mémoire sur le groupe et journal italien « Il manifesto ». Si si si. L’horrible Tiran de la liste RED (dite "de droite de la droite", dans la rumeur étudiante, pour l'élection de la présidence à Lyon 2) a commencé comme ça (là, je sens de jeunes camarades frémir : « comment, il serait possible que dans quelques décennies, on me surnomme Tyran dans l’université que je présiderais alors ? ». Boh… j’ai rien dit, moi, hein).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ensuite, on trouve plein de travaux sur Jean-Baptiste Say, et, tout petit au milieu, ce « Mémoire de DEA, "Lénine la valeur et la monnaie dans les Oeuvres de 1894 à 1924." » en 1989.<br />On se souvient, là, du DEA de « monnaie, finances et banque », qui vient de hérisser tout le bâtiment K ? Bon, eh bien c’est celui-là, et toc.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En fait, Monsieur Tiran, votre parcours est plein de cachettes comme celle-là, et seules quelques unes sont visibles, n’est-ce pas ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Tenez, regardez ce que je pioche, par exemple, un peu plus loin, toujours noyé au milieu des écrits sur ce libéral de Jean-Baptiste Say : « 1997 La Modernité de Karl Polanyi , recueil de contributions sous la direction de et A. Tiran, J.M.Servet, J.Maucourant. ».</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Alors, du bâtiment K, qui était Karl Polanyi ?<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Hmmhmm ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Bon, eh bien je vous laisse regarder dans wikipedia, si vous ne savez pas.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Mais là, à ce stade, moi, je suis la piste…</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">… qui, lors d’un de ses détours, passe par « 1999 « L'économie mutuelliste de PJ Proudhon » in actes du Colloque 1998 La tradition française en économie , édités par P. Dockès, JP Potier, G. Klotz, L. Frobert et A. Tiran. ».<br />Même le MAAL va nous en faire un malaise, pfff …</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">On peut alors se demander "mais pourquoi Jean-Baptiste Say revient-il si souvent dans les travaux d'André Tiran, si dans le fond, il n'est pas du tout un économiste libéral, mais kiffe Lénine, Marx, il manifesto et compagnie ?".<br />Eh bien faut-il rappeler aux jeunes marxistes-léninistes qui ne le sauraient pas, tout simplement, la théorie de la valeur (économique) reprise par Karl Marx, est celle d'économistes libéraux, "classiques", comme Jean-Baptiste Say.<br />Et toc.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Donc André Tiran est simplement très logique. Il nous met du Jean-Baptiste Say partout, il fait même une thèse d'économie sur lui, mais maintenant, on voit bien que c'est une bonne cachette pour un économiste dissident…</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Et finalement, via Karl Polanyi, la piste me mène à me demander si André Tiran n’a pas tout simplement fait partie de ce petit labo d’économie un peu dissident, justement, noté C par l’AERES (dont le rôle est de noter les "performances" des labos) parce que forcément, il ne publie pas beaucoup dans les revues de rang dit « A », vu qu'en économie, les revues de rang "A", sont des revues d'économistes "standard".</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Eh bien il semble que j’aie bon flair, puisque ce labo est le descendant du « centre Walras », précisément mentionné en en tête des travaux listés sur la présentation d’André Tiran.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ainsi, Monsieur Tiran, vous connaissez un peu ce qu’est la vie d’un tout petit labo par les temps qui courent …[nota : mais de loin seulement, car André Tiran n'a pas suivi ladite dissidence vers le petit labo sympa]</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Voilà comment ce labo est décrit dans le rapport de l'AERES :</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: 11pt;">"</span><span style="font-size: 11pt;"> Le LEFI a été créé en 2005, à la suite d’une restructuration du Centre Walras. Une partie de cette UMR, dont les thèmes de recherche relevaient de l’histoire de la pensée économique, a rejoint l’UMR pluridisciplinaire Triangle, la partie restante devenant le LEFI, localisé à l’Institut des Sciences de l’Homme. Son domaine de recherche est l’économie des institutions, avec une spécificité fortement revendiquée, celle d’une approche institutionnaliste de l’économie, en rupture avec le courant dominant de la science économique et animée par une vocation pluridisciplinaire. Les thèmes de recherche s’organisent autour de deux axes, le premier portant sur la construction sociale des marchés et sur la monnaie et le financement, le second sur l’entreprise, en mettant l’accent sur l’innovation, la relation d’emploi et la responsabilité sociale de l’entreprise."</span><span style="font-size: 11pt;"></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans la série "points forts", il est noté par l'AERES :</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">"Forte identité de groupe, fondée sur un positionnement thématique et méthodologique tranché (dans le courant institutionnaliste de la théorie de l’entreprise) et <b>entretenant un bon climat relationnel interne </b>ainsi qu’une certaine attractivité en direction de jeunes chercheurs. [caractères mis en gras par moi]</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span class="yui_3_13_0_1_1382843145806_60952" style="font-family: SymbolMT; font-size: 11pt;">-</span><span style="font-size: 11pt;"> </span><b><span style="font-size: 11pt;">Disponibilité des directeurs de recherche envers les doctorants</span></b><span style="font-size: 11pt;">, accompagnée d’incitations à établir des contacts avec des chercheurs seniors étrangers. [idem]"</span><span style="font-size: 11pt;"></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ce labo a eu C (ce qui, traduit pour les personnes extérieures au monde de la recherche, est une mauvaise note).<br />A croire que les notations de l’AERES, c’est aussi éloigné du vécu des gens, que le PIB l’est des « indicateurs de bonheur humain »…</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Bref.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">C'était la pique du jour sur l'AERES, et je la crois juidicieusement placée.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En 1997, dans vos publications, Monsieur Tiran, il y a aussi cet article quasiment sociologique, autour de la confiance : « La confiance chez G.Simmel, participation à un ouvrage collectif sous la direction de PH. Bernoux et JM Servet »</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Là, vous dites des choses très intéressantes, et qui me parlent beaucoup en ce moment, comme</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">« La foi en Dieu, l’estime de soi procèdent de la même conscience d’être un objet digne d’être aimé. Cette foi, ou cette estime de soi, peut s’incarner dans la référence à des principes supérieurs (valeur de l’acte créateur en art ou en science, conduite morale qui donne un sens à la vie individuelle par rapport à des valeurs qui prennent un sens transcendant). » (Tiran, 1997, p 1 sur le doc Hal SHS).</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Oui oui, c’est bien la même personne qui a écrit cela, que celle qui a rédigé ces communiqués terribles parus sur le site internet de la fac ces derniers temps.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: 11pt;">« </span><span style="font-size: 11pt;">Si la confiance sociale échappe à la rationalisation de la théorie économique standard cela tient au fait que, dans toute relation de confiance, chacun fait au préalable ( mais d’une façon presque instantanée) un pari. Ce pari n’est pas de l’ordre du jeu de dés, car chacun sait certaines choses et ne peut pas mesurer ce qu’il ne sait pas.(…)</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans le cas où nous confions les clés de notre maison à notre voisin, pour les donner à un ami qui doit loger chez nous par exemple, nous établissons un lien de confiance dans son honnêteté. Nous lui faisons crédit. ».</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Monsieur Tiran, n’y aurait-il pas un manque de crédit, au sein de la communauté universitaire, depuis environ 2007 ?<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Notons qu’on ne vous a pas non plus fait grand crédit, lorsqu’on vous a attribué la réputation que j’ai décrite le plus fidèlement possible plus haut, sans même regarder plus loin que les ragots du coin.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Deux chercheurs, deux chefs d'entreprise, deux responsables d'administration savent, sur leur partenaire, à peu près tout ce qu'ils ont besoin de savoir pour établir entre eux une relation. Ce savoir leur est donné par les traditions, les institutions, les organisations, l'opinion publique. Les positions, des uns et des autres, sont tout à fait circonscrites, de sorte que, l'ensemble préjuge inéluctablement de l'individu auquel on a affaire. Il suffit de quelques données supplémentaires extérieures pour que, la confiance requise à l'action en commun, puisse avoir lieu. »</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Mais comment faire confiance à des personnes lorsqu’on les imagine, comme l’a fait la présidence de Lyon 2, comme des éléments « notoirement connus pour être extérieurs à l’université », c’est à dire, en filigrane, imprévisibles et parasites destructeurs ??</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Et lorsque, d’autre part, l’on nomme une personne (moi par exemple) en la désignant exclusivement par le terme « le problème », et jamais par son nom, comment circonscrit-on, implicitement, sa position « de sorte que l’ensemble préjuge inéluctablement de l’individu auquel on a affaire » ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ensuite, Monsieur Tiran, vous nous donnez une définition de la confiance :</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: 11pt;">« Simmel va nous donner, à partir de toutes ces considérations sur savoir et non-savoir, une double définition de la confiance : "<i>elle est une hypothèse sur une conduite future, assez sûre pour qu'on fonde sur elle l'action pratique</i>", il ajoute ensuite que : "la <i>confiance est aussi un état intermédiaire entre le savoir et le non-savoir</i>"</span><span style="font-size: 11pt;"> ».</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Et moi, comme à mon habitude, je vais embrayer sur mes travaux, qui évoquent aussi cette question de la confiance. Ou, plutôt, des circonstances où elle est attaquée, ébranlée, voire brisée.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Il sera aussi question de ce que j’appelerais notre « imaginaire du mal », qui se révèle dans mon travail sur l’inceste, mais ne me semble pas bien différent dans les discours tenus sur « les casseurs » issus d’univers sociaux éloignés des nôtres bien sûr, du mois d’octobre 2010. Le mal, pour nous, ça vient toujours de loin :</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Dans l’imaginaire des professionnel/le/s rencontré/e/s, l’inceste [c'est à dire, dans notre société, le mal ultime] se situe : dans les campagnes et les montagnes, dans les DOM-TOM, chez des gens pas trop cultivés.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans l’imaginaire des incestées, la diversité semble plus grande, (…) pour elles, le danger est toujours situé près, et les vise ou visera des proches auxquels elles tiennent. »</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Voilà le propos auquel mène le développement qui suit. Auparavant, l’on passe par les effets délétères du mal « situé près », fait par un.e proche, sur le tissu des relations confiantes nécessaires à la vie en société … parce que ce mal ruine toutes les hypothèses faites auparavant sur une conduite future du proche, assez sûres pour qu’on fonde sur elles l’action pratique (pour reprendre la citation de Simmel rapportée par vos soins, Monsieur Tiran).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">J'ai une critique à faire envers mon écrit ci-dessous, et je la mets tout à la fin.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">« </span></div>
<h1 style="margin: 0cm 0cm 0pt 35.85pt; padding: 0px;">
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" name="_Toc271884904" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;">5)</span> <span style="font-size: small;">La mise à distance ébranlée : inquiétante proximité, effroyable réalité</span></span></a></h1>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Quelque angoisse</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Hier, discussion avec deux jeunes profs de fac [un couple, dans les couloirs d’un colloque pluridisciplinaire]. Ils me demandent sur quoi je travaille. Je leur explique : « l’inceste », en anthropologie.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Leur réponse : « ah ouais, c’est intéressant, ça, comme sujet ». On en discute, ils (il et elle) me posent des questions, j’y réponds, jusqu’au moment où il me demande s’il y a un lien avec des milieux sociaux, et est-ce qu’on a des chiffres.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je lui réponds : en France on n’a pas de chiffres, au Québec, il y a eu des stats de faites, et ça touche tous les milieux sociaux.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">[Puis] Je fais : « oui, on préférerait que ce soit dans des petits villages, chez les ploucs, etc, enfin en tout cas, pas dans notre milieu ? » sur un ton plaisantin.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Puis j’enchaîne en disant que par exemple, parmi mes entretiens, j’ai une mère victime d’inceste, qui est issue de milieu ouvrier et prof de fac. Eh bien son mari, prof de fac aussi, a incesté leur fille.<br />Là, mes interlocuteurs ont soif, il est d’un coup urgent de chercher de l’eau et d’en trouver.<br />(Ouf) on en trouve. Ils boivent, m’en proposent (« non merci, moi ça va »). De fait, ensuite, à leur initiative, on change de sujet de conversation (notes du 01/03/2008)</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La question du milieu social apparaît très peu dans mes entretiens. Hormis avec Christine, qui pense que les familles bourgeoises sont probablement moins touchées car plus stables. L’instabilité, pour elle, étant causée notamment par la « dissociation », c’est à dire le divorce. Delphine Serre relate quant à elle que « Face à un public armé culturellement, « capable d’argumenter » et maîtrisant la hiérarchie symbolique des institutions d’encadrement (…) la mise en valeur des obstacles rencontrés aboutit finalement à un retournement complet du rapport de forces au sein de la relation assistantielle : il s’agit de conquérir « le <i>droit</i> de travailler » avec ces familles. » (Serre, 2009, p 92). Francis, lui, évoque ce qu’il imagine de ces milieux sociaux qui échappent à son action.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francis, éducateur en service enfance - Sauf que c’est, alors peut-être … euh … que c'est moins su dans les familles beaucoup plus insérées (…). Traité en tout cas en priorité par, par la famille qui va assurer un moyen de protection. Ensuite après, ça veut pas dire que celui qui a été victime va pas porter plainte à un moment donné. (…)Et puis, il y a peut-être, euh, voilà, tout le poids de l'environnement social et familial, qui fait que, avant qu'il y ait un passage à l'acte, il y a, il y a la, voilà, cette mesure un peu de protection qui intervient.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue - mesure de protection ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francis - En tout cas de l'extérieur, qui va venir protéger l'enfant, euh, l’extérieur, surtout, enfin essentiellement familial, mais, voilà, qui va, qui va venir protéger l’enfant de, de ses parents, ou de son parent qui pourrait être potentiellement ... parce que, parce que … (silence) … je pense qu'il y a moins, dans des familles beaucoup plus défavorisées, au sens large ... elles sont aussi défavorisées sur le plan de l'environnement familial.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoHeading9" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - c'est à dire ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francis – C’est à dire qu’elles sont beaucoup plus isolées, ou les contacts avec la famille [élargie] sont beaucoup plus complexes.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoFooter" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoFooter" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Comme Patricia plus haut, qui tentait de conjurer son impuissance en pensant que l’enfant victime allait être repérable à l’école, Francis imagine que là où il n’a pas accès en tant qu’éducateur de la protection de l’enfance, d’autres remparts, intra-familiaux, seront mis.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoFooter" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">A cet instant, Danielle, dont l’incesteur est médecin à la sécurité sociale, notable d’une petite ville de province, nous rappelle qu’un de ses cousins avait parlé à ses parents des abus qu’il subissait de son grand-père. Les parents avaient réagi en gardant cela entre eux. L’incesteur a donc continué, dans l’impunité, à abuser Danielle et huit autres enfants de la famille, sans que ces parents ne le réalisent ni ne l’apprennent. Des années plus tard, Danielle parle à sa grand-mère, elle-même victime d’abus sexuels lorsqu’elle était jeune sans qu’on l’ait crue, des abus qu’elle a subis de la part de ce médecin de la sécurité sociale. C’est la réaction de cette grand-mère : téléphoner illico à tou/te/s les apparenté/e/s de l’incesteur pour les informer, qui permet la mise au jour, en bloc, de l’ensemble de ces exactions. La famille de Danielle n’était pourtant ni stable (nombreux divorces et recompositions), ni unie.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">L’inceste est donc imaginé aujourd’hui, majoritairement, comme concernant tous les milieux sociaux. Même si quand c’est dans sa propre profession, cela peut donner soif : l’inceste, c’est avant tout loin de soi. Physiquement.<br />Par exemple, Francis est un urbain.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoFooter" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francis, éducateur en service enfance - Alors ... on sait très bien, hein, des situations d'inceste, il y en a encore, hein, dans les campagnes, dans les montagnes, moins maintenant, mais il y a 50 ans, hein, dans les campagnes, dans les montagnes, il y en avait, hein.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue - hmmhmm. Et en ville, quelques fois, ou ... ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francis - En ville c’est, c’est beaucoup plus, ça se voit moins, peut-être, et puis il y a plus d'interactions avec l'extérieur : à l'époque en campagne et en montagne, ils étaient beaucoup plus isolés, donc ils se reproduisaient entre eux. Alors la consanguinité, c'est bien connu, et ça se voit encore maintenant. Ca se voit hein : vous allez en montagne et en campagne, enfin voilà, enfin des anciennes générations, quoi, pas des nouvelles, mais les anciennes. Vous regardez dans les cimetières, en montagne, il y a trois familles. Donc il y a eu (…) aussi, sûrement des passages à l'acte, avec de la consanguinité, des cousins plus ou moins éloignés, et puis voilà, c'étaient, ben, les fameux idiots du village hein.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - les idiots du village ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francis - La consanguinité, souvent, ça donne pas non plus euh, ça c'est connu, ça donne pas (…). enfin je fais beaucoup, je fais un peu de montagne, donc je me suis assez intéressé à ça et, voilà, enfin. (…) Et puis vous avez sûrement du le voir, il y a des auteurs qui l'ont repéré par rapport à ça.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - hmmhmm. Et donc sur les situations urbaines, c'est celles que vous retrouvez chez le juge dont vous me parliez ?</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">L’inceste est éloigné géographiquement, socialement (ce ne sont pas des gens comme lui), mais aussi temporellement (c’était il y a 50 ans, c’est dans le cimetière), et la violence sexuelle y est occultée par le passage de « l’inceste viol » à « l’inceste consanguinité entre cousins », sanctionné, par la biologie, de dégénérescences dans la descendance des fautifs.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Il est intéressant de préciser à quel moment de l’entretien ce propos surgit : Francis vient de se remémorer l’insupportable situation rencontrée durant son stage. Puis d’exprimer son scepticisme sur la viabilité, dans ce cas, des solutions habituelles d’aide à la parentalité. Puis de chercher recours auprès des experts psychiatres pour, quand même, pouvoir aider à la parentalité et reconstruire la famille dans ce cas. Et c’est ici, précisément, que s’insère le périple qu’il vient de nous faire effectuer en montagne et dans les campagnes</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Dans son ouvrage,<i><u> De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement</u></i>, Georges Devereux relate son expérience qui a consisté à observer les réactions de groupes, d’ethnologues puis de psychanalystes, à la projection d’un film montrant des rites de circoncision et de subincision en Australie. Il a également collecté les réactions individuelles et même des rêves analysés avec certains des psychanalystes, après la projection.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Devant les ethnologues « Le film (…) n’était accompagné d’aucun commentaire, vu que toute l’assistance connaissait par ses études le rite australien de subincision, dans lequel la peau du pénis est entaillée petit à petit avec un éclat de silex, l’urètre étant progressivement ouvert du méat jusqu’au scrotum. Les réactions féminines et masculines au film différaient nettement. (…) La familiarité <i>intellectuelle</i> des étudiants avec les rites de subincision australiens, en même temps que le fait qu’ils se définissaient comme des ethnologues professionnellement intéressés à ces faits, atténua quelque peu l’impact traumatique du film. » (Devereux, 1980, p 87).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En revanche, le groupe de psychiatres assiste à une projection du film commentée par Devereux : « Commentateur du film, je faisais face, la plupart du temps, à l’assistance ; ce qui me permettait d’observer une quantité surprenante d’agitation nerveuse, de chuchotements et autres signes évidents de malaise. Je vis aussi que, durant la scène culminante de subincision et immédiatement après, un certain nombre de jeunes psychiatres et de candidats psychanalystes quittèrent la salle, individuellement ou par groupes de personnes du <i>même</i> sexe. (…) La plupart de ceux qui partaient étaient des hommes, dont plusieurs candidats analystes (…).Après le film, (…) la discussion fut étonnamment courte pour un public qui, comme je l’appris par la suite, était habituellement curieux et animé. » (Devereux, 1980, p 89-90). Ceci motive Devereux à rester un jour de plus, pour demander à plusieurs de ces personnes de lui communiquer les rêves qu’elles ont pu avoir fait durant la nuit suivant cette projection.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Il commente, à propos de l’un d’eux : « Le lieu du rêve était habilement choisi ; il accroissait la distance entre le dormeur et l’Australie et l’éloignait aussi de la ville où il avait vu le film. » (Devereux, 1980, p 93). Cette défense par éloignement géographique est présente dans la majorité des rêves qu’il commente.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Elle est bien présente parmi mes interlocutrices/teurs également. Et il ne s’agit pas de n’importe quel éloignement. Les campagnes, les montagnes, mais aussi les DOM-TOM, sont des territoires dominés, soit dans le rapport urbain moderne / rural « archaïque », soit dans le rapport issu du colonialisme. Les habitant/e/s de ces territoires constituent comme des étranger/e/s à « notre » monde, urbain et métropolitain.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Et cet éloignement permet de parler, entre femmes blanches, de l’inceste chez ces « autres » :</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue - (Long silence. Je cherche une question) et quand vous me disiez, vous parliez de l’île de la Réunion, je reviens en arrière, ça se, ça se produit plus, il y a plus de cas, tout ça etcaetera … ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Micheline, assistante sociale en lycée professionnel – Ben l’époque où j’y étais, c’était quand même il y a un bon bout de temps, hein.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - Ouais, c’était quelle période à peu près ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Micheline - 80-83, donc ouais ça va faire 30 ans … (…). Euh, ben ça se produisait beaucoup plus en intrafamilial (…). Mais là c’était plus les assistantes sociales de secteur en fait qui s’occupaient de ça . Moi c’était plus des discussions avec des collègues de secteur, en fait, qui m’expliquaient ça. (…)</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - Mais en tout cas, enfin y avait, y avait des cas visibles, et qui, et qui arrivaient à en parler, quoi ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Micheline - Ben c’est ce qu’elles me disaient, en tout cas, hein. Ouais ouais ouais ouais ouais.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - Hmmhmm. Ce que vous retrouvez pas forcément en métropole … ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Micheline - Comment ça, c’est à dire ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - ben les collègues de secteur par exemple, qui en parlent, comme vous me disiez.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Micheline - Non. Non. Non non non non non, y’a pas, y’a pas, en fait, je les ai pas entendu dire « oh ben dans les familles réunionnaises … ». (…) Ou, il y en a aussi, il y a des situations aussi, quand je pense euh, les maorais, les antillais et tout, qui arrivent en métropole, et du coup qui parlent de ce qui s’est passé dans leur pays.</span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Remarquons que ma dernière question n’est même pas audible : alors que je demande à Micheline si en métropole aussi, ses collègues de secteur parlent souvent entre elles de situations d’abus sexuels incestueux, elle comprend que je lui demande si elles parlent souvent entre elles d’abus <u>dans les familles réunionnaises présentes en métropole</u>.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ce phénomène de visibilisation plus facile de l’inceste chez « les autres » se retrouve y compris, bien sûr, parmi les sociologues et anthropologues : par exemple, dans l’ouvrage de Maryse Jaspard qui exploite l’enquête ENVEFF (sur les violences faites aux femmes), la seule allusion aux abus sexuels intra familiaux se trouve ici : « Selon un mode d’interrogation particulier à base de dessins, utilisé dans les enquêtes de la zone pacifique, il a pu être estimé que 15% des femmes [kanak] avaient été victimes d’inceste avant 15 ans. » (Jaspard, 2005, p 60-61). En revanche, pour la métropole, aucun chiffre n’est donné, alors même que des questions posées dans l’enquête l’auraient permis.</span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Mais « loin », cela peut aussi être à la télé … ou dans les livres. </span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine, enseignante en lycée professionnel – Quand on le sait de façon livresque, on le lit dans les statistiques, ou dans des bouquins de sociologie ou de psycho, quand on est face à un humain qui explique ça (…) je me suis dit après la discussion avec lui que c’était le, connaître les cas personnellement, c’était quand même beaucoup plus dur que de les voir dans les journaux. Parce que même si on sait qu’une partie de l’humanité se comporte de façon peu humaine, euh, c’est, c’est quelque chose qui est, qui est de l’ordre du choc, le fait d’y être confronté. Parce que quand c’est livresque et quand c’est vécu, même si c’était pas un élève que je connaissais depuis longtemps …</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue - Dans les livres, c’est un peu loin en fait ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine - Hein ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - Dans les livres, c’est un peu loin, c’est … ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine - C’est loin, c’est un peu irréel, donc là tout d’un coup, ça devient … quelque chose de réel. Par la suite, je me suis souvent dit, je crois n’avoir jamais refait le texte de Bettelheim, ça c’est pas très courageux.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Francine me permet de repenser aux renvois, récurrents, qui m’étaient faits en direction des témoignages livresques, lors de mon mémoire de master 1, lorsque je souhaitais avoir des entretiens avec des incesté/e/s « en chair et en os ». Et comment comprendre, également, à la lumière des propos de Francine, ce que constate Dorothée Dussy concernant les anthropologues et l’inceste ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Prenant pour exemples des ouvrages classiques et majeurs de la discipline sur le sujet, elle s’intéresse par exemple à <i><u>Les deux sœurs et leur mère</u></i>, de Françoise Héritier, et relève alors : « Ce qu’il est utile ici de souligner, c’est qu’à l’exception de deux, tous les cas d’inceste relevés et décortiqués dans <i><u>Les deux sœurs et leur mère</u></i> sont fictifs, soit qu’ils relèvent de constructions théoriques, soit qu’ils soient des créations littéraires » (Dussy, 2004, p 7).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Enfin, voire un abuseur « en chair et en os » s’avère une épreuve à laquelle je n’avais pas pensé. Mais mes interlocuteurs/trices m’y conduisent.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francis, éducateur en service enfance - J'avais un papa, un papa qui avait fait des attouchements sur sa fille. La première fois que je l'avais vu, c'était au tribunal, c’était dans le cadre du renouvellement du placement.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et, euh, ben voilà, entre ce qu'on entend, ce qu'on lit, ce qu'on perçoit dans les média, et voir quelqu'un qui est identifié comme tel : "abuseur". Eh ben, faut prendre sur soi quand même hein.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">A cet instant de l’entretien, pendant qu’il me parlait ainsi, j’ai réalisé que pour moi, voir un abuseur était d’une banalité quotidienne, et pour cause. Donc jamais je n’aurais pensé, si Francis ne me l’avait dit, que cela pouvait faire un tel choc. Pourtant, c’est bien sur le registre du choc que se passe la proximité avec l’agresseur, pour les incesté/e/s également. Et du choc quotidien, qui laisse des marques ensuite, mais n’est même plus pensé comme choc par les principales intéressées : Danielle est malade à la simple idée de remettre les pieds dans la ville de son agresseur, Lydia fait des cauchemars durant lesquels il salit de son regard l’enfant dont elle est enceinte. Aurélie me raconte que si toute la fratrie s’est confiée au petit frère en lui demandant de ne rien répéter, alors qu’ils/elles sont adultes, c’est parce que tou/te/s avaient <u>peur</u> que le grand frère abuseur sache que cela s’était dit. Enfin, le père incesteur d’Agnès et le plus marquant pour Paulette de ses abuseurs sont, tout simplement, décédés. Mais Paulette n’aime pas les villages, qu’elle nomme « ce magma », où elle a été abusée …</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<h1 style="margin: 0cm 0cm 0pt 35.85pt; padding: 0px;">
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" name="_Toc271884905" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;">6)</span> <span style="font-size: small;">Toujours plus près de soi : aperçu sur l’inceste communiqué hors contexte professionnel</span></span></a></h1>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify; text-indent: 1cm;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Enfin, l’abus sexuel incestueux, cela peut devenir encore plus proche que par la rencontre dans un tribunal : deux de mes interlocutrices me relatent avoir eu affaire à cela dans leur entourage personnel. En l’occurrence, à chaque fois, l’incesteur était un ami à elles. Il s’agit de Francine, enseignante en lycée professionnel, et de Laurence, assistante sociale en planning familial</span><a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftn1" name="_ftnref1" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" title=""><span class="yiv8807355809MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">[1]</span></span></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">. Pour cette dernière, je me suis d’ailleurs demandé si cette expérience n’entrait pas pour beaucoup dans son choix de répondre à ma demande d’entretien, tant, durant cet entretien, elle y revenait tout le temps, là où d’autres interlocutrices fuyaient plutôt vers les abus extra-familiaux et les maltraitances non sexuelles …</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Laissons, pour commencer, la parole à Francine, qui relate ce qui lui est arrivé quelques temps après sa rencontre avec l’élève incesté.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine - Bon, par la suite, j’ai juste eu le cas d’une amie, qui vit, bon, assez loin maintenant, (…) que je vois peu, et mais qui me donne des nouvelles de temps en temps de ses enfants. Elle s’est mariée plusieurs fois, et qui, euh, me donnant des nouvelles, si on peut dire, de son ancien mari, que j’ai très bien connu, m’a dit qu’il avait donc pris dix ans de prison (…), puisque, après sa séparation (elle avait eu une fille avec lui, il a eu une autre fille très rapidement avec une autre femme). Et que des années après, plus tard, cette deuxième fille a porté plainte euh, donc, euh, pour inceste, et … que le procès avait été très éprouvant mon amie était revenue, puisque sa fille voulait aider sa demi sœur dans cette épreuve.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ici, l’ami a été quasiment perdu de vue. Il est devenu lointain : ce n’est pas un ami contemporain, toujours assidûment fréquenté. Contrairement au cas de Laurence.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence - Et puis j’y ai été confrontée moi par le biais d’une, d’une amie, donc là ça a été un peu plus compliqué. Un ami à moi hein.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue – Hmmhmm.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence – Ca, ça a été chaud . (…) Un ami, le papa, euh, qui a tripoté sa fille pendant euh, pendant trois ans, quatre ans. Et on l’a su ça euh, trois ans en arrière. (…) Là c’est chaud, là. (…) Enfin ça c’est pas professionnel, donc. Mais c’est, c’est compliqué. Je voulais vous le signaler, surtout quand c’est des gens qu’on connaît, et puis vraiment, on a fait des, on s’invitait … ce qui est compliqué, c’est de, pffff, je sais pas comment vous expliquer ça.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ce qui est compliqué à m’expliquer, c’est qu’à la différence de Francine qui, heureusement, avait presque perdu de vue l’incesteur, le fait que cet ami soit toujours un proche induit la nécessité, dramatique, de faire des choix. Laurence poursuit immédiatement :</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence - De toute façon on fait des choix. C’est dramatique mais on fait des choix. Et on, qu’on le veuille ou non, on prend fait et cause pour la victime. Hein, c’est ce que j’ai fait, mon mari c’est ce qu’il a [inaudible]. Euh, ma copine, donc la maman en question, elle elle s’est séparée du papa. Donc ça vous fout en l’air toute la famille. Et, surtout, euh. Je l’ai envoyé voir un thérapeute, encore ça ça va, (…) mais il n’a toujours pas compris.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue – Euh, qui il ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence - Il a pas, il pense pas que c’est grave, ce qu’il a fait (…) et ça quelque part, euh, je, il me dit « ouais mais je l’ai fait une ou deux fois ». Je lui dis « j’en ai rien à foutre, (…) les mains tu, tu, tu les laisse dans tes poches » (…). Et ça, ça, il a pas pu évaluer. C’est compliqué, ça, c’est très très compliqué. Quand c’est, c’est un ami, c’est ...</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Les choix mettent cependant quelques temps à se faire : Laurence nous dit l’avoir d’abord envoyé voir un thérapeute, et puis ajoute, le terme d’usage professionnel « le papa » désignant bien ici son ex-ami</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence - Et là, moi au début, il me téléphonait, le papa, parce bon, je lui ai dit « je te laisserai pas tomber », mais, heu, en tant qu’assistante sociale.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Cette étape préalable à la prise de parti claire en faveur de l’incestée et au détriment de l’ex-ami est-elle devenue difficile à dire au point de devoir se réfugier ainsi derrière son statut professionnel, qui n’a pourtant rien à voir dans l’affaire ? Elle montre en tout cas la difficulté à se résigner à ce que l’incesteur soit, décidément, infréquentable car n’éprouvant ni l’ombre d’un remord, ni l’ombre d’un sentiment de culpabilité, puisqu’il a juste, dit-il, « un peu » tripoté sa fille. Toutefois, encore aujourd’hui, Laurence oscille entre le souhait que l’incestée porte plainte, et l’idée que non, quand même, la police le garderait en garde à vue, mais ne l’enverrait pas en prison …</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence - Je pense que même pour, pour le papa, c’aurait été bien au moins qu’il aille euh, être confronté aux flics. Je pense pas qu’ils lui auraient fait quelque chose [inaudible].</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue – Qu’ils lui auraient fait quelque chose ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence – Oh ils l’auraient pas mis en taule, je pense pas.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Idée qui alterne chez elle avec le sentiment que lui, finalement, ou les abuseurs de façon plus générale, auraient été prêt à y aller, en « taule ». Idée qui montre l’ambivalence, persistante, du positionnement dans ce cas.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence, assistante sociale en planning familial - Et ce qui m’a le plus troublé, enfin, nous a troublées, ma collègue, c’est que le, le père, ce monsieur, [inaudible] a demandé à nous voir.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue – Ah ouais ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence – Alors il y avait donc, toujours la fille en question, la femme, et le mari. [inaudible : « je lui ai fait un bon sermon » ?]. Ah mais avec ma collègue on a cru qu’on virait. Et on s’est retrouvées, donc, face à un agresseur.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue – Hmmhmm.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence – Mais alors, on lui aurait donné [inaudible] le bon dieu sans confession, hein, et simplement, vous savez pas ce qu’il nous a dit ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue – Non.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence – « Merci ». Merci beaucoup, peut-être de, de l’avoir arrêté quoi. De lui avoir mis une limite dans l’acte. Vous voyez ce que je veux dire ?</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Pendant ce temps, Francine nous explique un peu plus qui a été son ami, pour elle, dans le passé.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine - Et là ça m’a aussi ouvert les yeux sur ce problème de l’inceste, parce que, là, c’était un copain de fac, quelqu’un avec qui j’ai passé beaucoup d’heures à militer, plaisanté, ri, rencontré très souvent quand il vivait euh, avec elle, donc avec sa première femme. Il était, bon, au niveau des mœurs, c’est vrai que c’était, en plus c’était un séducteur, il avait beaucoup de conquêtes, il était très recherché par les femmes. Et jamais, jamais, jamais, il me serait venu à l’esprit qu’un gars comme ça si cultivé entre guillemets, qui d’autre part avait beaucoup de conquêtes féminines, et puis beaucoup d’occasions qui se présentaient, était à même de s’en prendre à sa propre fille.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">J’aurais peut-être pu me dire que s’il avait autant de libido, il avait un problème, mais je m’étais jamais posée les questions dans ce sens. Et c’est là qu’après j’ai fini par me dire que c’était vraiment vrai ce que j’ai lu je sais pas où, c’est que le degré de, comment dire, de culture d’un individu, il a pas forcément à voir avec son degré d’humanité, quoi (…) comme on l’a vu avec les nazis qui pouvaient apprécier beaucoup la musique classique et, et l’art moderne.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Est-ce l’éloignement, dans l’espace et dans le temps, de cette relation, qui lui permet cette prise de position plus tranchée ? Elle n’a en tout cas pas à faire le choix actif de rompre une relation, puisque déjà auparavant, elle n’avait de ses nouvelles que par intermédiaire. Elle me précise, de plus (au cas où je l’aurais oublié de sa part) être d’habitude plutôt contre la prison et le « sécuritaire », mais que là, les dix ans de prison, ma foi, semblent adéquats à la situation.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Le malaise qui filtre néanmoins, sur le thème « je n’aurais jamais cru, un homme si cultivé », cultivé comme elle, se retrouve exprimé plus clairement encore par Laurence.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence - Je sais pas, ça me met, très très mal à l’aise, ces histoires. (…) Ca me fait pas la même chose que, ces histoires de viols. Pourtant c’est hard, hein, les viols.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">(…)</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Donc là, qu’est-ce qui se met, dans ces histoires-là ? C’est « j’ai pas pu protéger mon enfant, j’ai honte, j’ai rien vu », et puis la déception de, que son conjoint ait une double vie.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue – Une double vie ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence – Ben, euh, dans le cas de ma copine, (…) alors je sais pas, vous partagez la vie avec quelqu’un, vous … Vous allez pas mettre, vous mettez pas une balise argos hein. Vous lui faites confiance.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - Oui.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence - Bon eh ben au niveau de la perte de confiance, c’est inimaginable. J’appelle ça une double vie</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Francine m’explique de son côté le déroulement du procès : l’ex-femme de l’incesteur et sa fille étaient revenues exprès du pays où elles s’étaient installées, car elles ne voulaient pas y laisser la demi-sœur, l’incestée, seule. Francine me relate le caractère éprouvant, pour elles toutes, de ce procès, qui a fait dire à cette amie qu’elle avait eu raison d’y venir soutenir l’incestée moralement.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine - elle avait toujours gardé des liens même si son mari était parti avec une autre femme et avait eu cette fille [ : la demi sœur]. Les demi sœurs étaient toujours restées un peu en contact. (…)</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Puis c’est dur aussi dans la mesure où j’imagine quand on a vécu avec quelqu’un, on a eu un enfant avec … voir ce qu’il a pu être capable de faire … par contre ça ne s’était pas produit avec sa, sa première fille, mais, enfin quand ils s’étaient séparés elle était assez petite.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Laurence imagine cette situation d’un peu plus près encore …</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence – De toute façon ces histoires, ça se passe comme ça, personne ne voit rien.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue – Hmmhmm. Par rapport à la question du secret, aussi.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence – Du secret, ouais.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anthropologue - … ce que vous me disiez sur la double vie euh … ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence - Ah moi personnellement, il me fait un coup comme ça mon mari il calte hein. Et c’est même pas en rêve.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est ainsi que les actes, insoupçonnés, de l’ami, créent pour elle le soupçon sur son propre mari : qui sait s’il n’en fait pas partie, lui aussi, de manière invisible, indiscernable ?</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Philippe Liotard, dans un article sur l’étranger vu par la science fiction, évoque notre imaginaire du mal : le mal y vient d’extraterrestres, d’aliens, qui veulent nous envahir et détruire l’humanité. La monstruosité (synonyme d’hostilité) de ces extraterrestres est, dans un certain nombre de cas, visible : ils ressemblent à des cosses de haricots géantes, à des reptiles, à des bonshommes verts … bref, pas à nous. Dans ces cas-là, « Au fond, qu’ils soient vraiment différents rassure. Ils peuvent faire peur, être monstrueux, rusés, s’avancer silencieusement ou se tapir dans l’ombre, dès qu’ils sont repérés, ils sont identifiés comme étrangers. » (Liotard, 2000, p 65). En effet, « Repérables immédiatement, les petits hommes verts, petits-gris et autres <i>aliens</i>, peuvent aisément être désignés comme ennemis à abattre dans le cadre d’un affrontement classique. Il en va bien autrement avec des envahisseurs à forme humaine qui cachent leur altérité. On sait (ou on croit savoir ou quelques initiés savent) qu’ils sont là, mais on ne les reconnaît pas. » (Liotard, 2000, p 66). Comme c’est le cas, par exemple, pour David Vincent dans la série bien connue <i>Les envahisseurs</i>. Mais ici, il existe encore un indice : le petit doigt, différent chez eux. « Parfois, pourtant, il n’existe rien de tangible pour repérer l’autre, si ce n’est l’intuition. (…) Cette capacité [l’intuition] permet de répondre à la volonté de repérer l’autre à tout prix. Car combattre un ennemi que l’on ne voit pas constitue une situation hautement anxiogène. » (Liotard, 2000, p 67).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Et c’est exactement la situation dans laquelle se retrouvent Francine et Laurence</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine, enseignante en lycée professionnel - c’est vrai que pour beaucoup de personnes, c’est quelque chose qui se passe loin, qu’on voit dans les journaux, entendu parler à la télé. Mais, euh … c’est pas, c’est des gens bizarres, qui vont pas bien, ou des familles à problèmes, et puis quand on s’aperçoit que c’est dans une famille où il y a pas de … [inaudible] niveau d’études, niveau de revenus financiers, ça n’a rien à voir. Et, on n’arrive pas à s’enlever quand même cette chose là de la tête : « un monsieur si gentil ».</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue - Ouais. Un ami de fac …</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine - Oui … Oui. Ben, j’avais bien trouvé qu’il avait beaucoup de libido, qu’il était vraiment un peu, mais bon, c’était après les années 68, donc il y avait une de ces grandes libertés. (…)</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Moi – (rire : ) il dort toujours [le chat, derrière elle, sur le canapé, malgré les secousses]</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine - … ouais, je fais le rapprochement avec les nazis, mais finalement, euh, quand je me suis sentie mal auprès de lui, j’ai vraiment eu cette sensation, qu’on pouvait tuer des gens physiquement, comme les nazis, donc être cultivés comme certains, hein, les nazis ils étaient très cultivés, hein (…). Mais qu’on pouvait aussi tuer ou, ou risquer de tuer psychiquement quelqu’un. Je crois que c’est ça qui m’a … c’est dur. Parce qu’il faut arriver à intégrer que, bien sûr, pour des histoires qui leur sont propres de leur enfance, ou propres maltraitances sur eux, mais que finalement ça change rien : comment est-ce qu’un être humain peut faire ça ?</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Le fait que le mal soit apporté et commis par des personnes indiscernables des humains provoque, continue Liotard, la suspicion généralisée. Par exemple, dans le roman <i><u>Les maîtres du monde</u></i>, où des larves colonisent des corps humains qu’elles transforment en leurs marionnettes, « Chaque corps devient suspect. Dans le roman, un parasite s’est échappé. Les membres de la réunion appartiennent aux services secrets, et sont au-dessus de tout soupçon. Pourtant : « L’un d’entre nous, bien qu’il ait gardé son apparence humaine, n’est plus qu’un automate qui agit suivant le bon plaisir de notre plus redoutable ennemi » proclame le Patron. Cette annonce crée la suspicion de chacun contre tous. « Quelques secondes plus tôt nous formions une équipe ; nous n’étions plus maintenant qu’une foule où chacun se méfiait de tout le monde. » (Liotard, 2000, p 69). Ainsi, les incesteurs (et également les autres pédophiles), qui ne sont pas les marionnettes de larves extraterrestres, mais simplement d’eux-mêmes, une fois leur existence reconnue, génèrent une dislocation du lien social. Combien de fois l’ai-je entendu dans la bouche des professionnelles(els) interviewées(és) « ça vous fout en l’air une famille », « ça fait exploser la famille », « ça a été l’horreur dans la famille » ? Uniquement dans la famille, vraiment ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ainsi, leur crime n’est pas uniquement dirigé contre leurs victimes, mais porte également gravement atteinte à la société humaine, au tissu des liens sociaux, y compris les plus intimes comme le relatait Laurence.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Francine continue …</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine - C’est assez désagréable de, de, d’arriver à intégrer, de vivre dans une société où … j’ai rencontré des femmes qui ont subi des violences, après, (…) de leur mari ou autre, qui ont le même type de réflexes que moi parfois face à une classe, c’est à dire « sur les 24 ou 30, il y en a bien un ou deux qui a du subir cette situation » (…). Et elles elles me disent que c’est dans les espaces clos justement, comme le métro, où elles se disent très souvent « il y en a combien, d’hommes violents ? ». (…)</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Donc on a un certain moment où ça nous fait un basculement dans notre vie, on n’est pas forcément pour l’angélisme, pour penser que tout le monde est beau et gentil, mais tout d’un coup les menaces sont plus proches, quand ça touche un problème familial comme l’inceste, que ça soit un inceste direct ou les violences conjugales. C’est de, l’univers est beaucoup plus menaçant.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue - Très proches : juste à côté</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Francine - Ouais. Ouais. C’est, c’est perturbant un peu. Mais après, bon, je pense qu’une fois qu’après qu’on a intériorisé ça, ça donne d’abord euh, comme on croit toujours que c’est loin, on se croit un peu préservé dans notre vie et dans nos relations à nos proches, mais, bon, peut-être qu’après on l’intègre. Mais il y a une phase où moi j’ai trouvé ça désagréable, de constater que il pouvait y avoir des gens euh, ou qui détruisent physiquement, ou qui sont capables de, de, par leur comportement de détruire en partie ou de risquer d’entraver le développement d’un, d’un jeune.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et non, ce n’est pas marqué sur leur figure. C’est ainsi que je comprends, par ces descriptions de ce nouveau monde, de suspicion, de méfiance, où Francine et Laurence sont tombées, et qui est la description du monde dans lequel je suis moi depuis toujours, ce qu’est le monde des personnes qui n’ont pas vécu cela. Un monde où l’on n’imagine pas sans cesse que derrière tout homme, mais lequel, se cache peut-être un abuseur odieux comme papa, tonton, frangin … ou même maman. Un monde où l’on ne pense même pas à ça !</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est ainsi que les abus sexuels incestueux, finalement, créent, par cette suspicion généralisée induite, pour les victimes et les proches, une rupture du tissu des liens sociaux confiants. Et c’est sans doute là un mal aussi grand que les abus eux-mêmes : rendre le monde humain ainsi invivable par l'omniprésence du soupçon.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">La réaction de fuite de Francine, et non d’intégration de cette réalité, est à re-situer dans ce cadre-là (rappelons-nous qu’elle n’a pas réutilisé le texte de Bettelheim).</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">En outre, la tension peut être encore accrue quand il n’y a pas eu de reconnaissance officielle du crime commis, comme le raconte Laurence :</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’anthropologue – Donc euh, il avait abusé de Mathilde ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Laurence – Quand elle était petite. Elle, et toutes les cousines. Je vous dis pas, ma copine, elle était, elle était morte. C’est fou hein. (…)</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Elle [Mathilde], elle a voulu le, que la famille, sa famille à elle le sache, (…) mais elle en n’a pas reparlé avec ses cousines, voyez, et elle ne veut pas porter plainte. (…) Donc maintenant on est sur un truc totalement suspendu, donc elle a bien, comme je dis, elle a bien, elle a bien foutu … elle a fait exploser la chose, mais, la maman donc a changé d’appartement. Elle, Mathilde (…), elle s’est séparée de son mec, elle est en errance, elle est mal dans sa peau … et qu’est-ce qu’on fait de tout ça ?</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt 90pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En effet, qu’est-ce qu’on fait de tout ça ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Je constate simplement, pendant que Mathilde, comme moi, ou encore Laurence, fait comme elle peut avec « ça », que je retrouve là les mêmes dynamiques que lorsque l’inceste est rencontré dans un cadre professionnel, mais en encore plus éprouvant et angoissant. Car ici, la trahison de confiance vient d’un proche, d’un ami.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<h1 style="margin: 0cm 0cm 0pt 35.85pt; padding: 0px;">
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" name="_Toc271884906" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;">7)</span> <span style="font-size: small;">Toujours plus près de soi : quand c’est soi, la victime</span></span></a></h1>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify; text-indent: 1cm;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Et ceci nous mène aux premières personnes à avoir vécu le choc de cette trahison : les incesté/e/s eux/elles-même.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Liotard nous a donné la piste des différences corporelles, comme marqueurs couramment utilisés, dans la société française notamment, pour identifier l’être hostile. Aurélie y ajoute d’autres pistes, lorsque sa fille, enceinte, va se faire tirer les cartes et lui annonce, donc, que selon ce tirage de cartes, Aurélie va avoir un petit garçon comme petit-enfant …</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Aurélie – Ca a été une annonce euh, terrible. Mais pas dans le bon sens du terme hein, dans le mauvais sens.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Moi – Ouais.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">A – J’ai commencé à pleurer et à me sentir angoissée euh …</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M – Ca allait être euh ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">A – Ca allait être un grand frère.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M – Hmm.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">A – Parce que je me fiais à ce qu’on lui avait dit, tu vois.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M – Ouais.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">A – [Inaudible] c’est pas possible, euh, bon, ‘fin, ‘fin il allait être euh, lion, ben, comme mon ex-mari, et … il était juste pas noir.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M – (rires) « lion comme ton ex-mari et, juste pas noir » : ton ex-mari était pas noir ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">A – Non. Ah ben non, parce que là …</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">[rires] </span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ainsi, les craintes, réelles, viscérales et incontrôlables d’Aurélie, se focalisent sur ceux qui ressemblent à son incesteur (et à son ex-mari, violent et destructeur vis à vis d’elle). Que ce soit corporellement (« noir »), ou par le signe astrologique, ou encore par la position généalogique (« grand-frère »). C’est à dire pas du tout sur des étranger/e/s ou des extraterrestres.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Pour Lydia, qui au collège était surnommée « la castreuse », la focalisation s’est faite sur un groupe social plus vaste.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Moi - On allait te violer parce que ? ‘Fin y’avait une raison ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Lydia - Non. Peut être, peut être parce que j’étais bonne qu’à être violée, peut-être qu’à ce qu’on m’utilise, à ce que euh … je saurais pas dire, mais j’ai toujours eu ce sentiment. Là maintenant, c’est vrai que, je m’en rappelle là, mais ça fait quand même quelques mois que j’y ai pas repensé à ça.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">(…) le fait que d’être avec [un conjoint gentil et respectueux] maintenant ben c’est un peu passé quand même</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M-Hmmhmm</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L-mais euh, c’est vrai que j’ai quand même pas mal changé depuis que je suis avec lui, mais euh … Parce que pendant des années, (…) les hommes pour moi c’était de la merde.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M-Hmm.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L-C’est, je haïssais les hommes, les hommes c’était bon qu’à, c’étaient que, que des violeurs euh éventuels hein euh, et donc pendant des années, j’ai crié ma haine alors que Martin, en fait sans le savoir, c’est lui aussi que j’agressais. Alors que lui c’est un homme merveilleux,</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M-Euh, Martin, c’est le, ton ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L-Le gendre de ma marraine. (…) Lui c’est un homme merveilleux, que, ben que j’adore hein (…), mais heu, sans, sans me rendre compte que quand je criais ma haine des hommes, (…) à chaque fois je me rendais pas compte que lui il en prenait pour son grade aussi malheureusement, parce que lui aussi c’était un homme.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M-Hmm. Oui oui.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L-Et, bon ben, bon ben, et maintenant, il rigole. Alors, alors quand il voit [mon conjoint], [inaudible], qu’il me voit collée contre lui : « alors rappelle-moi, c’est quoi les hommes ? C’est quoi ? C’est de la merde ? »</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M-(rire)</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Danielle a beaucoup de mal à trouver ses mots pour me décrire sa peur, qui est plus étendue encore, puisqu’elle concerne une situation d’interlocution, et non simplement des catégories de personnes « marquées » comme agresseurs potentiels.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="border: 0.5pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Danielle – sur, ma façon de, de, de, d’avoir peur de, de, d’un quelconque contact avec qui que ce soit, euh, de, de très mal gérer le, le, la discussion euh justement avec une seule personne</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M – Hmmhmm.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">D – de … de, de fffh, de ne pas gérer du tout … les rapports de séduction, je, je les fuis euh</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoHeading8" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M – Hmmhmm</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">D – Et voilà, et c’est ça, je les fuis, et à la fois je les recherche, c’est, c’est, y’a, y’a un truc qui me, et donc ce genre de choses, que, je réfléchis, euh, justement, sur lesquelles je me dis ben, ça doit être lié à ça parce que euh, euh, parce que, parce que du coup le, le contact est devenu quelque chose de, de, ‘fin, le contact et la discussion sont devenus quelque chose que, que, qui implique forcément euh, ‘fin euh, (silence) euh, (silence) que l’autre cherche quelque chose en fait. (…)</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M – Quand tu dis « quelque chose », ça serait … ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">D – Fffhou … Ca serait, ben, ben, euh, (long silence). Ce serait … heu que … fffhou, ce serait qu’on cherche à, à me séduire pour pouvoir euh, pour pouvoir avoir des relations sexuelles [inaudible] avec moi en fait. C’est, c’est systématiquement ce que, ce que … ce dont j’ai peur et je sais très bien que c’est pas le cas, je sais très bien que, que, la plupart des gens, ce … c’est pas du tout le cas en fait, c’est, c’est, juste ils font ça, voilà en fait quoi, enfin je veux dire euh, on va pouvoir mettre la main sur l’épaule à quelqu’un sans que ce soit euh, ‘fin je sais pas.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M – Et … hommes comme femmes ?</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">D – Ouais.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">M – Ouais.</span></span></i></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="border: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0cm;">
<i><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">D – Ouais. Euh … voire même depuis quelques temps je suis plus intimidée par les femmes que par les hommes. [C’est autour de la période où elle sort avec des femmes]</span></i></div>
</div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">A travers ces trois exemples, nous pouvons constater que les incesté/e/s vivent dans un monde où le danger n’est pas projeté au loin, sur des groupes inférieurs socialement et/ou géographiquement, mais ramené au plus près, contrairement aux catégorisations dominantes chez les professionnelles(els) interviewées(és).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Alors que chez les professionnelles(els), il est possible d’identifier assez clairement trois directions existantes où sont comme projetés, de façon défensive, les incestes (toujours « loin »), chez les incestées, ce n’est pas le cas.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Dans l’imaginaire des professionnel/le/s rencontré/e/s, l’inceste se situe : dans les campagnes et les montagnes, dans les DOM-TOM, chez des gens pas trop cultivés.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Dans l’imaginaire des incestées, la diversité semble plus grande, commandée avant tout par les caractéristiques de l’incesteur ou des incesteurs, et aussi, pour Danielle, par le fait que les menaces sexuelles peuvent provenir également des femmes peut-être du fait qu’elle a eu des relations (désirées celles-là) aussi bien avec des femmes qu’avec des hommes. Néanmoins, pour elles, le danger est toujours situé près, et les vise ou visera des proches auxquels elles tiennent.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Il y a donc bien, dans ce dernier cas, intégration du fait qu’il peut exister, dans son environnement proche, des êtres doubles. Tout comme c’était le cas pour les enfants ayant subi ou été témoins d’actes de torture, dont nous parle Sironi : « Aux yeux de l'enfant [en question], tout adulte est potentiellement un être clivé, quelqu'un qui, à tout moment, peut devenir un assassin, un massacreur, un violeur, un tortionnaire. Ces enfants ont tôt appris qu'en psychologie humaine, une chose et son contraire peuvent co-exister. Expliciter avec lui l'intention des systèmes tortionnaires, par l'intermédiaire des jeux interactifs avec l'enfant par exemple, va permettre de remettre le monde à l'endroit. Il faut aussi dire à l'enfant qu'il pourra encore rencontrer des êtres doubles. (…) Nous devons nous placer à leur niveau de maturation, en les "réparant" à l'endroit même de leur blessure : avoir eu accès trop tôt à la face sombre de l'humain. » (Sironi, <i>« Les enfants victimes de tortures et leurs bourreaux », </i>texte disponible sur internet). Certainement, des nuances pourraient être trouvées dans ces situations aussi : peut-être, ce sont certains adultes plus que d’autres, en fonction par exemple de ressemblances (physiques, sociales …) avec le(s) tortionnaire(s), qui seront perçu/e/s comme potentiellement dangereux.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ainsi, une transformation de l’enfant victime a été effectuée par l’agression. Une transformation de sa vision des autres. Vinar ajoute alors que le trauma induit par la torture ou d’autres actes monstrueux intentionnels est, précisément, bien spécifique, et se distingue également de celui induit par une catastrophe naturelle, aussi effroyable soit-elle : alors que la catastrophe naturelle, tout comme l’expérience de la maladie, promeut normalement la solidarité, celle causée par un autre humain induit un cercle de haine et de rancœur sans fin. Comme c’est le cas pour Lydia vis à vis de l’ensemble des hommes, d’Aurélie vis à vis des noirs, « lions », « grands frères » potentiels, ou de Danielle vis à vis de l’ensemble des humains, qu’elle a en outre envie de frapper ou de rejeter avec répulsion, à chaque fois qu’elle a eu quelques mois de relations sexuelles avec ...</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ce cercle infernal s’explique, nous dit Vinar, par le fait que l’autre destructeur, contrairement à la catastrophe naturelle ou à la maladie, s’attaque à un pilier de l’humanisation : celui de l’identification de soi à l’humain, effectuée à travers le visage accueillant du parent alors qu’il soutient la fragilité de la dépendance originelle du bébé humain. Il développe : « C’est ce pilier fondamental qui se craquelle ou s’effondre dans l’expérience de la torture et du camp de concentration, où l’autre démissionne de sa condition de semblable et se transforme en monstre souriant qui se délecte de l’anéantissement de la victime. » (Vinar, 2005, p 1212). Le monstre souriant qui se délecte de l’anéantissement de sa victime est également une image familière aux incestées : comme le dit Lydia, les hommes (c’est à dire « les gens comme lui ») sont tous des violeurs potentiels. Mais également, et c’est tellement logique, elle n’est « bonne qu’à ça », qu’à être violée : Vinar ajoute alors qu’ainsi, se crée un noyau traumatique d’une redoutable spécificité, puisqu’il disloque l’appartenance à l’humanité, transforme sa victime, en un « déchet », un « morceau », aux yeux du/de la tortionnaire (ou de l’incesteur) et parfois aux yeux de la victime elle-même.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Vinar effectue alors, immédiatement, une critique très dure de la médicalisation et de la victimologie, qui, pensant (et prônant) la torture comme maladie du/de la torturé/e, « séparent et aliènent [ainsi] le torturé de sa condition de citoyen, de sa condition de semblable et d’<i>alter ego</i> » (Vinar, 2007, p 51), une nouvelle fois et d’une autre manière. De même, peut-on « guérir » de l’inceste, comme cela se dit et s’écrit parfois ?</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il explique alors qu’il n’existe pas de description objective, puisque décrire/percevoir, c’est en fait déjà interpréter, d’où l’importance de la manière dont on nomme les faits, puisqu’elle « étaye la façon de voir les choses et organise la nature des faits ainsi que les objectifs du processus thérapeutique. » (Vinar, 2007, p 56).</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Par exemple, la « névrose traumatique », ou encore la « névrose de guerre », désigne bien une névrose, même si « traumatique » ajoute qu’elle vient de l’extérieur, du social violent (ou, j’ajoute, du social violent <i>via</i> un familier violent), et non de nos conflits psychiques internes.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Cette terminologie, poursuit-il, ou celle, plus récente, de Post Traumatic Syndrom Disorder (PTSD), se veut description objective et objectivante du réel. Mais en réalité, elle organise ce réel d’une manière plaisante : il y a des malades, qui souffrent, et des thérapeutes bien intentionné/e/s, indemnes de cette maladie, qui sont là pour les aider.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Cette césure est fantoche, pour Vinar. Il l’analyse comme constituant un processus de défense qui nous évite l’idée, pénible, que la société entière est en réalité impliquée et concernée. Comme nous avons pu le constater pour l’inceste, les incesteurs n’étant pas seulement des pères, oncles, frères, mères, mais également des ami/e/s, des médecins de la sécurité sociale ou autres personnes « cultivées comme soi ». Voire des collègues. Or l’impact de l’inceste n’est jamais pensé « hors de la famille » : c’est la famille, que sa révélation fait éclater, exploser. C’est la famille, qui est « incestueuse » comme le relate la littérature sur le sujet (voir par exemple Nisse-Gruyer-Sabourin, 2004, p 81 et suivantes). Ou encore « incestuelle » (Racamier, 1995). La famille se voit ainsi isolée, dans les analyses, du reste du social, telle un kyste ou autre tumeur, indiscernable et, surtout, bien distincte de soi. Vinar me relaie alors pour ajouter qu’il existe même « une certaine complaisance réciproque entre la victime et son thérapeute selon laquelle, du fait qu’il y a un indemne, le lieu de l’indemnité devient le fétiche qui exorcise la possibilité de ce cancer du lien social. » (Vinar, 2007, p 57).</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Kyste, tumeur, cancer : nous ne quittons pas le domaine de la métaphore médicale, qu’il peut être intéressant, alors, de filer.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">François Laplantine nous fait remarquer que « Déjà au XVIIe siècle, Thomas Paynell écrivait : « un cancer est une tumeur causée par une humeur mélancolique qui ronge les parties du corps ». Et l’<i>Oxford English Dictionnary</i> précise : « cancer, tout ce qui ronge , corrode, corrompt et consume lentement et secrètement ». » (Laplantine, 1997, p 92). Oui, mais voilà : le cancer, précisément, ce sont bien ces cellules déviantes, <u>issues de soi</u> et qui ont proliféré de façon trop importante, essaimant dans tout le corps ?</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Alors retenons l’idée de cancer du lien social.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En outre, Laplantine s’intéresse aux modèles étiologiques de la maladie. Il raisonne, systématiquement, par couples d’oppositions, ce qui est une des manières possibles de diviser le réel pour en obtenir une compréhension</span><a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftn2" name="_ftnref2" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" title=""><span class="yiv8807355809MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">[2]</span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">. Je propose de partir de cette classification-ci.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il distingue le modèle ontologique, qu’il oppose au modèle relationnel, de la maladie.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans le modèle ontologique, il existe un « être », une essence de la maladie, « <i>Les maladies sont</i> [alors] <i>isolables</i>. L’anatomie, au moyen d’observations instrumentales puis de la dissection, détermine l’endroit exact du mal tout entier concentré sur un organe, et la chirurgie – pratique localisatrice s’il en est – est alors en mesure d’opérer. De plus, la cause de la lésion est souvent appréhendée comme un agent matériel lui-même parfaitement cernable. Ainsi, la médecine devient-elle <i>objective</i> au sens où elle procède à une <i>objectivation</i>, et le praticien, qui peut désigner l’adversaire par son nom, est mieux à même de lui tirer dessus ou de le faire déguerpir. Les représentations localisatrices rassurent. Il est rassurant en effet de savoir que ce qui ne va pas, c’est un organe qui est en moi, mais qui n’est pas réellement moi-même. » (Laplantine, 1997, p 59). Un peu comme une « famille incestueuse » pourrait être un organe qui est dans notre société, mais ne fait pas réellement partie de notre société …</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">S’intéresser au « fonctionnement inconscient des familles incestueuses », titre d’une conférence du CRIAVS</span><a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftn3" name="_ftnref3" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" title=""><span class="yiv8807355809MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">[3]</span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Rhône-Alpes en 2010, n’est-ce pas aussi se désintéresser des relations existantes entre ces familles et le reste de la société ?</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Dans son témoignage, Isabelle Aubry (2008), fondatrice de l’association AIVI</span><a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftn4" name="_ftnref4" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" title=""><span class="yiv8807355809MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">[4]</span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">, nous apprend dès les premières pages que son père incesteur l’emmenait régulièrement dehors, dans des « partouzes » où il la « prêtait » à des dizaines d’hommes, alors qu’elle était adolescente. Dorothée Dussy fait remarquer que « Dans la mesure où les enfants impliqués dans la pédopornographie le sont la plupart du temps par un parent, il est intéressant de jeter un œil au chiffre d’affaire de l’industrie internationale de pédopornographie. Il atteint aux Etats-Unis entre deux et trois milliards de dollars américains par an. Plus d’un million d’images pornographiques impliquant des enfants circulent sur internet. » (Dussy, 2009, p 135-136).</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et, on pouvait entendre, il n’y a pas si longtemps que cela, « Au cours des années 1970, le discours sur ce que l’on commence à appeler la pédophilie [qui] pren[ait] ici et là une dimension politique (…). Pour beaucoup de nouveaux pédophiles, comme ils se nomment eux-même, la pédophilie est une culture au sens où elle relève d’un ars erotica qui, <i>via</i> l’initiation des plus jeunes, romprait avec la scientia sexualis triomphante depuis le XIXe siècle. » (Ambroise-Rendu, 2008, p 74-75). Ceci, en France métropolitaine, et, on le voit au vocabulaire, dans des milieux loin de l’inculture …</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Toutefois, c’est à la même époque, durant les années 1970, donc, que Christiane Rochefort, s’inscrivant dans le mouvement féministe alors renaissant, par son texte « Définition de l’opprimé » en introduction du SCUM manifesto, retournait à ces « initiateurs » potentiels que « Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez-vous à sa place. Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme un langage mais comme un bruit. C’est dans la définition de l’oppression. (…) Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes. C’est ainsi que de nombreux mots ont <u>pour l’oppresseur une connotation-jouissance et pour l’opprimé une connotation-souffrance</u>. [souligné par moi] Ou : divertissement-corvée. Ou : loisir-travail. Etc. Allez donc causer sur ces bases. » (Rochefort, 1967).</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">(…)</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Vinar (…) continue son exposé, pour nous dire que parler de la torture, ou des génocides, ce n’est donc pas parler de victimes et de leurs séquelles, mais dénoncer, via leurs témoignages, un ordre de vie en commun qui fonde son existence sur la destruction du semblable. Les actes monstrueux (torture, disparitions, génocides, liste-t-il) ne sont donc pas une maladie de la victime, mais un mal civilisationnel. Et l’utilisation sexuelle d’un/e mineur/e par un/e apparenté/e ?</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Une tentative de réponse à cette dernière question pourrait se trouver dans un dictionnaire de psychologie réédité tel quel en 2003. A « inceste », nous pouvons lire, après une évocation du fantasme incestueux des enfants théorisé par Freud, que néanmoins « l’inceste semble répandu dans tous les milieux. Par ailleurs, certains auteurs estiment que les conséquences sociales et judiciaires de la divulgation de l’inceste (…) sont aussi traumatiques que la séduction incestueuse elle-même. Ces résultats semblent corroborés par une étude comparative récente : on trouve dans les deux groupes de femmes victimes d’inceste trois fois plus de troubles de la sexualité (frigidité) que dans le groupe témoin ; mais les victimes d’inceste ayant dénoncé leur séducteur semblent plus perturbées psychologiquement, tandis que celles qui ne l’ont pas dénoncé ne présentent aux <i>tests de personnalité</i> pas plus de trait névrotiques que les sujets du groupe témoin. » (Doron et Parot, 2003, p 372)</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Que doit en conclure le ou la psychologue en formation ?</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Vinar, psychanalyste, et ex-victime de tortures, conclue pour nous, en rappelant opportunément « l’affirmation de Ferenczi selon laquelle le plus traumatique n’est pas le trauma lui-même, mais le démenti du fait traumatique. » (Vinar, 2005, p 1212), et en questionnant le fait de « superpos[er] la notion de « guérison » et celle de silence symptomatique » (Vinar, 2005, p 1214). » (Perrin, 2010, pp 132-147)</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pour finir, voici ma critique sur cette analyse que j'ai rédigée il y a quelques mois maintenant : cette analyse ne sort pas assez explicitement du "criminel par essence". On pourrait croire qu'il existe des hommes par exemple malfaisants depuis leur plus tendre enfance, presque génétiquement, finalement. Et que simplement, ils resteraient simplement des "traîtres invisibles" des années durant, avant d'être démasqués dans leur monstruosité si bien dissimulée.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Or, à moins de croire comme Nicolas Sarkozy et quelques autres qu'il existe un "gène de la pédophilie" (transmissible à sa progéniture ? Cela signifie donc quoi, si je suis victime d'un père incestueux ? Que je peux à mon tour devenir pédophile car on a les mêmes gènes ?). A moins de croire ça, force est de constater que les "traîtres invisibles" commencent par être des enfants humains comme les autres, et non des "monstres", donc que l'entrée dans une "carrière" d'agresseur sexuel (ici incestueux) n'a rien de non social, de biologique, et, par suite, que la société joue un rôle, qui nous reste à comprendre, dans la génèse de la démolition de certains de ses membres par d'autres.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ceci est certes bien plus déplaisant que de penser qu'il existe des monstres et qu'ils ont toute leur vie été ainsi. Mais ceci me semble également bien plus constructif pour commencer à lutter réellement contre la démolition de certains membres de la société humaine par d'autres. Et pas uniquement pour ce mal ultime qu'est l'inceste (le sniper, le hutu, ou, plus proche de nous, le préfet qui ordonne le guet apens policier place bellecour le 21 octobre dernier … sont d'autres exemples).</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Bref, mon analyse avait selon moi le mérite de déconstruire la croyance rassurante selon laquelle il y aurait des "familles incestueuses", hors social, dont nous ne croiserions finalement jamais les membres tant elles sont isolées de tout. Et comme manque de ne pas assez introduire la dimension historique, temporelle, du mal commis.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">**********************<br />Rappel pour les nouveaux/elles arrivant/e/s : les auditions pour les allocations recherche doctorale de Lyon 2 ont eu lieu début juillet 2010. Mais je n'ai pas été auditionnée. Pourtant, mon dossier était suffisamment « excellent et innovant » (thèse proposée : "l'inceste : entre impunité et luttes pour la reconnaissance", note obtenue au mémoire en master 1 : 18 et en master 2 : 18 aussi).<br /><br />Cela, parce qu'il manquait un papier dans mon dossier : mon relevé de notes définitif, indisponible avant la date limite de rendu de ce dossier de candidature. Puis cerise sur le gâteau, mon directeur de thèse pressenti était professeur émérite, et l'on m'a alors affirmé que les professeur/e/s émérites ne peuvent absolument pas prendre sous leur direction de nouvelles thèses (les textes ministériels disent l'inverse).</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Donc depuis, partant du principe que 10 minutes d'oral et d'échanges, plus une allocation recherche potentielle de perdue, le valent bien, j'ai publicisé ma recherche, par petits bouts, à ceux et celles qui ont ainsi fait le choix de refuser de l'auditionner.<br />Et j'ai peu à peu élargi la liste de mes destinataires, au cours de l'été, car quitte à faire, autant faire savoir largement pourquoi ma thèse ne pourra probablement pas se réaliser, et quel contenu se retrouve ainsi interdit d'existence, de facto, dans le champ de la recherche.<br /><br />A moins qu'il y ait des solutions proposées par ceux/celles qui sont en position de le faire ?<br />Pour l'instant, les solutions proposées ont été :</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">- un courriel de désapprobation de mes moyens d'action par mon (ex ?) directeur de thèse pressenti, à son retour début septembre, me reprochant en outre mon manque de confiance (sic) en lui et ses collègues. Il a alors également préféré se solidariser avec son collègue le directeur de l'école doctorale.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 14.15pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">-dans la foulée, l'entretien - enfin - obtenu avec le président de l'université Lyon 2, du 10 septembre dernier, n'a eu d'entretien que le nom, dans ce nouveau contexte. Auparavant, je l'avais contacté par mail dès le 14 juin, mais sans aucune réponse ...</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 14.15pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">-la censure, fin septembre, par le serveur de l’université Lyon 2, de mon adresse usuelle (sophieperrin.universite(at)<a href="http://yahoo.fr/" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank">yahoo.fr</a>) ainsi que des adresses google que j’utilisais pour envoyer les présents courriels (j’en ai donc créé d’autres, pour passer outre ce barrage). Ceci rend impossible, depuis lors, tout envoi de ces adresses là de mails à destination d’adresses se terminant en @<a href="http://univ-lyon2.fr/" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank">univ-lyon2.fr</a> : le serveur me les renvoie avec la mention comme quoi ils ont été classés comme « spam » … qui a pris cette décision et suite à quelles délibérations collectives et pondérées ? Mystère.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 14.15pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">-les incidents du mardi 9 novembre, pas ceux qui ont fait la une des média, mais ceux qui se sont déroulés de l’autre côté de l’université à Bron, sur le parking devant le bâtiment K. Il a été considéré comme légitime et naturel, par trois étudiants de ma promotion, de m’immobiliser physiquement afin de « protéger » le responsable du master d’une potentielle attaque physique de ma part. Je voulais simplement un interlocuteur, et le responsable du master fuyait (physiquement et par son indifférence), donc je l’ai suivi jusqu’à l’entrée du bâtiment, puis du bureau où il est entré, en lui disant à haute (et verte) voix, excédée, ce que je pensais.</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 14.15pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Le seul interlocuteur que j’aie rencontré ce jour-là, pendant 30 secondes, le temps d’une évacuation de bâtiment, c’est le président qui venait de se faire lui aussi molester, à la même heure, ayant suscité d’autres craintes auprès d’autres étudiant.e.s …</span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Finalement, ce que cette histoire montre, c'est la capacité d'une institution à produire des situations caricaturales et d'une injustice insupportable, simplement parce que face à un/e étudiant/e, et qu'il/elle ait raison ou tort, la "coutume" semble être de faire corps avec les pairs, les collègues, qui n'étaient pourtant ici pas attaqué/e/s en tant que personnes. Est-il à ce point insupportable de reconnaître qu’un.e pair peut avoir fait une erreur ou commis une faute, et de les réparer ?</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Aujourd'hui, je continue mon action, parce que je n'accepte toujours pas - et je n'accepterai jamais - la manière dont <b>l'institution</b> m'a traitée là jusqu'à maintenant.<br /><br />Aujourd'hui, j'attends de l'institution et de ses représentant/e/s la reconnaissance du mal qui m'a été fait en son nom, et ma réintégration. C'est à dire la possibilité de faire mon doctorat dans ma discipline (l'anthropologie), et dans mon université (Lyon 2), avec un choix réciproque et réel de ma direction de thèse, le tout dans des conditions (matérielles et financières) reconnaissant la qualité de mon travail à sa valeur réelle.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="color: windowtext;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Cette demande de reconnaissance de la qualité de mon travail à sa valeur réelle s’applique également pour la correction de certains de mes travaux de master 2.</span></span></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span lang="EN-GB" style="color: windowtext;"><br /><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">**********************<br /><br /><br />Please consider the environment - do you really need to print this email?</span></span><span lang="EN-GB"></span></div>
<div class="yiv8807355809MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv8807355809MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div>
<br clear="all" />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"></span><br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">
</span>
<br />
<div id="yiv8807355809ftn1">
<div class="yiv8807355809MsoFootnoteText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftnref1" name="_ftn1" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" title=""><span class="yiv8807355809MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman;">[1]</span></span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> Comme dans ce chapitre, il s’agit de situations rencontrées hors contexte professionnel, mes interlocutrices seront, e xceptionnellement, désignées uniquement par leur prénom (fictif), sans leur titre professionnel.</span></div>
</div>
<div id="yiv8807355809ftn2">
<div class="yiv8807355809MsoFootnoteText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftnref2" name="_ftn2" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" title=""><span class="yiv8807355809MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman;">[2]</span></span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> Au lieu de diviser en deux à chaque fois, il aurait pu diviser en 3, en 4, etc … ou bien refuser tout simplement d’entrer dans une démarche catégorisante .</span></div>
</div>
<div id="yiv8807355809ftn3">
<div class="yiv8807355809MsoFootnoteText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftnref3" name="_ftn3" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" title=""><span class="yiv8807355809MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman;">[3]</span></span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> Centre Ressource pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles</span></div>
</div>
<div id="yiv8807355809ftn4">
<div class="yiv8807355809MsoFootnoteText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftnref4" name="_ftn4" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" title=""><span class="yiv8807355809MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman;">[4]</span></span></a><span style="font-family: Times New Roman;"> Association Internationale des Victimes d’Inceste</span></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-28999796254312002872015-05-22T01:44:00.002+02:002015-05-22T01:47:21.512+02:00Lettre ouverte d’anciens étudiants de l’Université Lyon 2 sur les pratiques répressives des présidences successives<br />
<header class="entry-header">
<div class="entry-meta">
<time class="entry-date" datetime="2014-06-20T06:38:41+00:00">A Lyon, le 20/06/2014</time><span class="byline"><span class="author vcard"><a class="url fn n" href="https://fselyon.wordpress.com/author/fselyon/" rel="author" title="Voir tous les articles par lyonsesl"></a></span></span> </div>
</header><header class="entry-header">
<div class="entry-meta">
<a href="https://fselyon.wordpress.com/2014/06/20/lettre-ouverte-danciens-etudiants-de-luniversite-lyon-2-sur-les-pratiques-repressives-des-presidences-successives/" rel="bookmark" title="06:38"><time class="entry-date" datetime="2014-06-20T06:38:41+00:00"><br /></time></a><span class="byline"><span class="author vcard"><a class="url fn n" href="https://fselyon.wordpress.com/author/fselyon/" rel="author" title="Voir tous les articles par lyonsesl"></a></span></span> </div>
<div class="entry-meta">
<a href="https://fselyon.wordpress.com/2014/06/20/lettre-ouverte-danciens-etudiants-de-luniversite-lyon-2-sur-les-pratiques-repressives-des-presidences-successives/" rel="bookmark" title="06:38"><time class="entry-date" datetime="2014-06-20T06:38:41+00:00"><br /></time></a><span class="byline"><span class="author vcard"><a class="url fn n" href="https://fselyon.wordpress.com/author/fselyon/" rel="author" title="Voir tous les articles par lyonsesl"></a></span></span> </div>
</header>
<br />
<div class="champ contenu_chapo">
<div class="crayon article-chapo-13559 chapo" dir="ltr">
<div style="text-align: justify;">
Ancien-ne-s étudiant-e-s de l’Université
Lyon 2, nous avons eu à connaître, dans le cadre d’activités militantes,
plusieurs des équipes présidentielles qui se sont succédé dans la
période des dix dernières années à la tête de l’institution. Nous avons
eu à subir, à des moments différents, et à l’initiative de responsables
différents, des méthodes de surveillance et de répression qui se sont, à
chaque fois, soldées par un nouveau discrédit pour les dirigeants du
moment.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
</div>
<div class="champ contenu_texte">
<div class="crayon article-texte-13559 texte" dir="ltr">
<div style="text-align: justify;">
Vidéos, articles de presse, jugements des
tribunaux relaxant des personnes mises en cause injustement et divers
autres documents en attestent : ni la destruction de locaux associatifs
et syndicaux, ni la destruction du matériel d’autrui, ni le fichage
illégal, ni la prise d’arrêtés visant à proscrire l’entrée du campus à
une étudiante sans respecter le principe du contradictoire, ni l’emploi
brutal de la force par des agents de sécurité privés lourdement armés,
ni le signalement aux services de police sur la base de faits imputés
calomnieusement à telle ou tel militant-e connu-e n’ont par le passé
fait reculer les présidences successives. Ces faits répétés, qui
témoignent du climat très particulier de l’Université Lyon 2, ne doivent
pas être passées sous silence. Nous sommes prêts à en constituer
l’historique, documents à l’appui. Car <b>ce climat, cet historique, éclairent d’une lumière toute différente les allégations de la Présidence en matière de répression.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Il est primordial que ces pièces soient
consultées par toute autorité, qu’elle soit judiciaire ou administrative
qui aurait à traiter de « plaintes » émanant de cette Université, ainsi
que par tout journaliste qui aurait à en relater les suites : Leur
dévoilement, ne laissant aucune place pour le doute, a en effet conduit à
la crise chacune des présidences successives. L’ancienne se voyant
toujours évincé par une nouvelle, a promis la main sur le cœur d’être à
l’écoute du mouvement social et d’abandonner les pratiques illégales –
pour renouer quelques mois plus tard avec celles-ci.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><img alt="non a la criminalisation du mvt syndicale" class="aligncenter size-full wp-image-1265" src="https://fselyon.files.wordpress.com/2014/06/non-a-la-criminalisation-du-mvt-syndicale.jpeg?w=700" />Il
y a visiblement, de ce point de vue, un problème structurel au sein de
cette Université – allant bien au-delà de la personnalité changeante du
président du moment.</b> Nous apprenons maintenant que trois
militant-e-s syndicalistes sont à nouveau mis en cause pour une action
collective visant à dénoncer l’application de la réforme Fioraso,
s’étant déroulé le 21 novembre 2013. Ces dernier-e-s sont accusées des
habituels faits de « violence » qu’on reproche usuellement aux
syndicalistes investis, auxquels s’ajoutent parfois l’incrimination pour
« rébellion » dont les études statistiques et de nombreuses enquêtes
journalistiques montrent qu’elle est devenue récurrente chez certains
agents de police sur la base de motivations très discutables, et, bien
souvent, arbitraire.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous souhaitons indiquer par cette
tribune ouverte que nous nous tenons à disposition pour apporter les
précisions utiles sur chacune des affaires mentionnées ci-dessus, au
cours desquelles<b> les représentants de l’institution se sont non
seulement départis en toute occasion de la probité normalement attachée à
leur fonction, mais encore ont contrevenu à de nombreuses reprises à la
loi. Nous pensons quoi qu’il en soit utile à l’autorité judiciaire de
connaître ces éléments, de sorte à ce qu’elle traite des plaintes
formulées par l’Université Lyon 2 à l’égard d’étudiant-e-s avec toute la
circonspection nécessaire s’agissant d’une situation institutionnelle
de récidive dans le mensonge, la violence et la répression des libertés
syndicales.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Signataires :</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alexandre Maupin militant FSE, ancien élu
au conseil de faculté de droit et science politique, poursuivi en 2009
par l’université à l’occasion de la mobilisation étudiante contre la
LRU. Relaxé. Syndicaliste CGT.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tayeb Tounsi : militant FSE, poursuivi
par l’université en 2009 à l’occasion de la mobilisation étudiante
contre la LRU. Relaxé. Syndicaliste CGT.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Florent Pénicaut : militant FSE, ancien
porte-parole à l’international pour la Fédération, ancien élu suppléant
au Conseil d’Administration de l’Université, convoqué au commissariat en
2013 sur la base d’un dossier fournie par les services juridiques de
l’université. Jamais poursuivi.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Rémi Pages : militant et ancien président
de la FSE, ancien élu au Conseil d’Administration de Lyon 2, convoqué
au commissariat en 2010 sur plainte du Directeur Général des Services de
l’Université et témoignages des agents de sécurité incendie pour avoir
« fumé dans l’enceinte de l’université ». Interrogé pour ses activités
syndicales. Non fumeur. Classé sans suite.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Samy Dichy : ancien élu FSE au Conseil
d’Administration de Lyon 2, convoqué en 2007 devant le Conseil de
Discipline en raison de ses activités syndicales. « Avertissement ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Florian Marcellin : militant FSE, inculpé en 2007 à l’occasion de la première mobilisation étudiante contre la LRU. Relaxé.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sophie Perrin : salariée en reprise d'études, élue en conseil d'UFR sociologie-anthropologie sur liste UNEF (pour la tendance TUUD) de 2008 à 2010, interdite d'accès aux campus de Lyon 2 par arrêté présidentiel du 29 novembre 2010 au 7 mai 2013, poursuivie par l'université Lyon 2 de décembre 2010 à octobre 2013, pour avoir voulu défendre le droit d'accès au doctorat atteint pour tou.te.s à travers son exemple. Résultat : Lyon 2 totalement déboutée en appel, mais condamnation à verser 1000 euros de dommages et intérêts à Marie-Carmen Garcia, sociologue "féministe", pour "appels téléphoniques malveillants" (un unique appel pour lui demander si elle trouvait normal que les vigiles profèrent des menaces de violences physiques à l'encontre de Sophie en cas de nouvelle venue sur les campus...).<br />
Syndicaliste CGT depuis fin 2000. Militante libertaire depuis 1991.<br />
<br />
Lettre ouverte <a href="https://fselyon.wordpress.com/2014/06/20/lettre-ouverte-danciens-etudiants-de-luniversite-lyon-2-sur-les-pratiques-repressives-des-presidences-successives/">tirée du site de Solidaires étudiants (ex-FSE)</a>, avec la dernière signature en moins (ajoutée ce jour). </div>
</div>
</div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-20771422827339500182015-04-21T03:30:00.002+02:002015-04-22T23:27:50.272+02:00Saint-Jean, Vieux Lyon<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="MsoNormal">
C’est en 1978, par là.<br />
Dans mon quartier,</div>
<div class="MsoNormal">
Y’a des pavés</div>
<div class="MsoNormal">
Pas encore scellés</div>
<div class="MsoNormal">
On s’y prend les pieds.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Dans mon quartier,</div>
<div class="MsoNormal">
Y’a le livreur de charbon, qui passe et pose sa cargaison en
bas, dans un grand coffre, dans lequel mes parents vont puiser pour se
chauffer, nous chauffer, avec le poële à charbon.</div>
<div class="MsoNormal">
Il amène sur lui, avec lui et après lui, des traces de suie.</div>
<div class="MsoNormal">
Mon quartier est un quartier noir.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmoJZHxWayEJR_gRosqmr_LeRYVt08H2PGhpM7s0YKx4sFKMelGVK3HkXK0k5lUU_w1I5GnTdFZDQZtRmVOPLrQWaTd2oyr_oqeVn_sJ2qX5xMIA6RDqOE7hWShhvfWW0souNVU_86N9rc/s1600/gouguillon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmoJZHxWayEJR_gRosqmr_LeRYVt08H2PGhpM7s0YKx4sFKMelGVK3HkXK0k5lUU_w1I5GnTdFZDQZtRmVOPLrQWaTd2oyr_oqeVn_sJ2qX5xMIA6RDqOE7hWShhvfWW0souNVU_86N9rc/s1600/gouguillon.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
C’est en 1978, par là.<br />
Dans mon quartier,</div>
<div class="MsoNormal">
Y’a des pavés</div>
<div class="MsoNormal">
Pas encore scellés</div>
<div class="MsoNormal">
On s’y prend les pieds.</div>
<div class="MsoNormal">
Dans mon quartier,</div>
<div class="MsoNormal">
Y’a des murs</div>
<div class="MsoNormal">
Ils sont pas blancs comme maintenant. Ils sont noirs. D’un
noir de suie.</div>
<div class="MsoNormal">
Comme le charbonnier qui vient d’passer.</div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Place Neuve Saint-Jean : le resto aux murs en vitrail,
la boulangerie, la fontaine de la place, autour de laquelle jouent des enfants
du quartier…oui, à l’époque, y’avait pas une terrasse de resto. Non, pas une
terrasse de resto :<br />
Place Neuve Saint-Jean, c’était la Cour des Miracles.<br />
C’était la cour des enfants.</div>
<div class="MsoNormal">
Pas celle des restaurants ronflants.</div>
<div class="MsoNormal">
C’était notre tiéquart,</div>
<div class="MsoNormal">
On n’y était pas triquarts.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQSrgU4H7b7xOUg7qbrYbkfmMAhUVnuRGgnBad2fE67aKfHf9ZLds6Kh5iQzjp0R4Fr4UfCN86zXrJGY33ZMQV59SdSNrSyB83kKzdoSozSmBuuKak2ArH3cg2TM_uLSiBnkM4KxIp7ZA8/s1600/orgue.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQSrgU4H7b7xOUg7qbrYbkfmMAhUVnuRGgnBad2fE67aKfHf9ZLds6Kh5iQzjp0R4Fr4UfCN86zXrJGY33ZMQV59SdSNrSyB83kKzdoSozSmBuuKak2ArH3cg2TM_uLSiBnkM4KxIp7ZA8/s1600/orgue.jpg" height="400" width="265" /></a></div>
Et moi l’enfant j’aimais</div>
<div class="MsoNormal">
Les bruits du quartier</div>
<div class="MsoNormal">
Ses sonorités</div>
<div class="MsoNormal">
Le réveil d’un matin</div>
<div class="MsoNormal">
Au son de l’orgue de barbarie qui passait</div>
<div class="MsoNormal">
Le long des murs sombres, couleur suie, qui jouxtaient la
fontaine…</div>
<div class="MsoNormal">
En plus du resto aux murs vitraux, toujours là aujourd’hui,
y’avait déjà le magasin de bonsaï.</div>
<div class="MsoNormal">
Un commerce durable : si tu veux un arbre, tu peux y
aller, c’est 100% assuré.</div>
<div class="MsoNormal">
Production d’qualité.<br />
Y’avait un magasin qui vendait des trains et autres jouets en bois.</div>
<div class="MsoNormal">
Y’avait plein de magasins qu’il n’y a plus maintenant.<br />
Ils étaient plus intéressants…pour un enfant.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWNXNyLgpFVLZlzWPOweuVSMp8ycRBUW1pNZp3gNvUIdZmdeAz7efbVAQvGQT5TTdbDIdpcFrnVNG_8xmoORzJ0wKiwqSgDhl4TAbQT3eZtgS9wZlznOViKED0WmJqDdWPM54R_y2ZRe-3/s1600/panierduchef.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWNXNyLgpFVLZlzWPOweuVSMp8ycRBUW1pNZp3gNvUIdZmdeAz7efbVAQvGQT5TTdbDIdpcFrnVNG_8xmoORzJ0wKiwqSgDhl4TAbQT3eZtgS9wZlznOViKED0WmJqDdWPM54R_y2ZRe-3/s1600/panierduchef.jpg" height="179" width="320" /></a></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
C’est en 1978, par là.<br />
Dans mon quartier,</div>
<div class="MsoNormal">
Y’a des pavés</div>
<div class="MsoNormal">
Pas encore scellés</div>
<div class="MsoNormal">
On s’y prend les pieds.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Dans mon quartier,</div>
<div class="MsoNormal">
J’y parle avec l’accent du coin.</div>
<div class="MsoNormal">
Celui qui rend les « eu » de feuille, DEUG, œil,
particuliers.</div>
<div class="MsoNormal">
Celui où on dit encore facilement « gône » pour
enfant.<br />
D’ailleurs, au bout du quartier, là où mes parents m’achètent des glaces,</div>
<div class="MsoNormal">
Y’a des marionnettes dans leur castelet.<br />
Mes parents m’y emmènent souvent,</div>
<div class="MsoNormal">
J’y vois Guignol et Gnafron.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est près de la montée du Change qu’il est, le castelet, et
Guignol, il y va dur de la trique…<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFPLJrYwvBOvHT_4xutC-KF0hRIR5hha8kQJFqh8BHVX0lsfI31-pREmGgEAiRXZ3a4UPWL4EBszDMUZDoqysdo-e1Fn3PrGZnomZs2y9qIjyZURctShmDUwk3FUDBNIGmFYi33FbWMcTx/s1600/guignolflageolet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFPLJrYwvBOvHT_4xutC-KF0hRIR5hha8kQJFqh8BHVX0lsfI31-pREmGgEAiRXZ3a4UPWL4EBszDMUZDoqysdo-e1Fn3PrGZnomZs2y9qIjyZURctShmDUwk3FUDBNIGmFYi33FbWMcTx/s1600/guignolflageolet.jpg" height="240" width="320" /></a></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
A l’école, je fais ami-ami avec le fils du notaire qu’a ma
foi de jolies boucles blondes, et avec le gône d’immigré qu’a ma foi une jolie
frimousse d’arabe.</div>
<div class="MsoNormal">
Dans l’école, il y a beaucoup d’arabes.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est juste à côté de l’église Saint Georges, c’est l’école
Fulchiron.</div>
<div class="MsoNormal">
Sa cour est triste et grise, sans arbres, cernée de hauts
murs qui nous enferment.</div>
<div class="MsoNormal">
Des adultes entre eux, se disent qu’il y a vraiment beaucoup
d’arabes dans cette école, et que c’est pour ça que le niveau, ma bonne dame…</div>
<div class="MsoNormal">
Mais moi, j’y suis bien dans cette école, parce que les
maîtresses s’occupent bien de nous et sont gentilles : elles nous font
jouer pendant les récréations et discutent avec nous. Pas comme dans les écoles
que j’ai fréquentées ensuite, où il n’y avait quasiment pas d’arabes, et où
j’ai eu plein d’ennuis parce que je suis devenue le jouet des garçons blancs de
l’école, parce qu’on était laissés à nous-mêmes et à la loi du plus fort. Du
plus con, souvent...</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
C’est en 1978, par là.<br />
Dans mon quartier,</div>
<div class="MsoNormal">
Y’a des pavés</div>
<div class="MsoNormal">
Pas encore scellés</div>
<div class="MsoNormal">
On s’y prend les pieds.</div>
<div class="MsoNormal">
Dans mon quartier,</div>
<div class="MsoNormal">
Y’a du peuple, y’a le peuple.<br />
C’est un quartier cosmopolite, le cœur lyonnais y bat, scandé par les coups
d’trique de Guignol.</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm8SrdwGGlxkbQgBOdZ5XAKm0a8fN_ibp_QvTjp5k7ob0r0ibeKXeqdphEgJZhWRinTQ6VGMLvZYdROlmWVStWTrKiFLnfubT8RxpF9IGKlxK32ehupFjNCoBHKZb78VnC3CJfkXVjqs_q/s1600/guignolprison.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm8SrdwGGlxkbQgBOdZ5XAKm0a8fN_ibp_QvTjp5k7ob0r0ibeKXeqdphEgJZhWRinTQ6VGMLvZYdROlmWVStWTrKiFLnfubT8RxpF9IGKlxK32ehupFjNCoBHKZb78VnC3CJfkXVjqs_q/s1600/guignolprison.jpg" height="227" width="320" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les gargouilles de pierre</div>
<div class="MsoNormal">
Y veillent, monstres impressionnants et fabuleux</div>
<div class="MsoNormal">
Moyenâgeux</div>
<div class="MsoNormal">
Sur paradis et enfer.<br />
Leurs contorsions et allures, m’imprègnent de fantastique.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les maisons de pierre</div>
<div class="MsoNormal">
Leur p’tit côté rital</div>
<div class="MsoNormal">
Comme un coin d’Italie<br />
Qu’aurait poussé ici…</div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjilr4k3mFG-zQ2Lx1ppadbuI6MhnUdUaGMtIqxufo0n8AAlRXdRXsbzzCrkXToXidRRFuBHYNipMD51HsWcTqsYg72XzloZLWV9cV4Kj8xVX1Q4P97MwCxqf8C4YSDpAo3rQ2AX5zH3HgB/s1600/gargouille.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjilr4k3mFG-zQ2Lx1ppadbuI6MhnUdUaGMtIqxufo0n8AAlRXdRXsbzzCrkXToXidRRFuBHYNipMD51HsWcTqsYg72XzloZLWV9cV4Kj8xVX1Q4P97MwCxqf8C4YSDpAo3rQ2AX5zH3HgB/s1600/gargouille.jpg" height="213" width="320" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Tout ce monde de pierre,</div>
<div class="MsoNormal">
Mon monde de pierres,</div>
<div class="MsoNormal">
Je l’appris bien plus tard,</div>
<div class="MsoNormal">
Failli être démoli, rasé.<br />
Parce qu’on puait trop d’la gueule.<br />
Parce qu’on était trop la Cour des Miracles.<br />
Parce que nos murs étaient noirs, et nos bébêtes de pierre aussi.</div>
<div class="MsoNormal">
Parce qu’on était ainsi, une sorte de « verrue sur la
ville ». Vous savez, comme on dit aujourd’hui de ces grands immeubles de
béton, qu’on fait tomber à coups d’mortier ?<br />
</div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiv9s7KYC_oIrvL_oHeTtNjexDyWEV1UV0_Wv3sPUltQl1aO_WTBZg3_c7pCDOGZ_JN7sV-sspzLndmQ-6TZ_qKAbYd2tOJtDRsVjWtBHyD2PZGTyNdRRHGakQuwo4oiOkAPwbBZ_O3FGQy/s1600/vieuxlyon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiv9s7KYC_oIrvL_oHeTtNjexDyWEV1UV0_Wv3sPUltQl1aO_WTBZg3_c7pCDOGZ_JN7sV-sspzLndmQ-6TZ_qKAbYd2tOJtDRsVjWtBHyD2PZGTyNdRRHGakQuwo4oiOkAPwbBZ_O3FGQy/s1600/vieuxlyon.jpg" height="260" width="400" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Puis on changea d’avis…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
***</div>
<h1 style="text-align: center;">
Rénovation</h1>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Alors est venue la rénovation.<br />
J’en ai vu le début, puis on est partis.</div>
<div class="MsoNormal">
Les façades ont commencé à être lavées de leur suie. C’était
joli, ces façades blanches, certes.</div>
<div class="MsoNormal">
Ma mère m’a expliqué alors, que le noir était la pollution
accumulée sur les murs au fil des ans.</div>
<div class="MsoNormal">
Les pavés ont commencé à être scellés entre eux avec un
ciment, pour être moins casse-gueule pour le touriste, qui n’était pas encore
là, pendant que moi, l’enfant du quartier, je savais par où il fallait
passer : par la rigole du milieu de la rue, pour ne pas se vautrer.</div>
<div class="MsoNormal">
On est partis de Saint-Jean là, en 1981.<br />
</div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiratXNIQZ7UUDVe_yUCPwtakrxCrhXCXUM6WmEMfwwjhdbBWVvGslTC_X7HHBM6JI-QsaT3V8nkAtndKNRAy8RaXHa3G5phjROkcdVhqm-6uSOTEYqmtptQsR8hvwWzTq6AVYKUryieIBM/s1600/vieuxlyon2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiratXNIQZ7UUDVe_yUCPwtakrxCrhXCXUM6WmEMfwwjhdbBWVvGslTC_X7HHBM6JI-QsaT3V8nkAtndKNRAy8RaXHa3G5phjROkcdVhqm-6uSOTEYqmtptQsR8hvwWzTq6AVYKUryieIBM/s1600/vieuxlyon2.jpg" height="267" width="400" /></a></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
Quand je suis revenue plus tard, bien plus tard, en 1990 –
1991, voir mon quartier, le quartier de mon enfance, celui de l’orgue de
barbarie, de Guignol et des gônes, j’ai vu qu’on l’avait tué.</div>
<div class="MsoNormal">
Les façades étaient d’un joli blanc, certes.</div>
<div class="MsoNormal">
Mais la fontaine de la Place Neuve était sans enfants.<br />
Y’avait plus que des terrasses de restaurants.</div>
<div class="MsoNormal">
Des touristes.</div>
<div class="MsoNormal">
Des blancs.</div>
<div class="MsoNormal">
Et on appelle ça un quartier lyonnais ?</div>
<div class="MsoNormal">
J’ai vu aussi que le grand appartement qu’on occupait, Place
Neuve, avait été rénové et divisé en trois appartements différents.<br />
J’ai vu qu’il n’y avait plus un seul arabe dans le quartier.</div>
<div class="MsoNormal">
J’ai vu que ce n’était plus mon quartier.</div>
<div class="MsoNormal">
Je suis née à Lyon, en 1975, j’ai vécu mon enfance là, une
enfance lyonnaise.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un peu plus tard encore, années 2000, on m’informe que dans
le coin de la montée du change, c’est plus Guignol qui joue de la trique sur
les proprios, les flics et les patrons.</div>
<div class="MsoNormal">
Ou plutôt, que des pièces rapportées gentrifiées, se proclamant
chantres de l’identité, ont récup’ le Gnaf’ et les autres marionnettes du
castelet de mon enfance, pour en faire des monstruosités.</div>
<div class="MsoNormal">
Les monstruosités ?</div>
<div class="MsoNormal">
Ces autocollants, qui parsèment partout le quartier :
« zone anti-racaille ». Avec Guignol et sa trique, pour taper sur…la
racaille.</div>
<div class="MsoNormal">
Pour ces gens, c’est ça l’identité lyonnaise. C’est ça
Guignol.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXfNCon7t1T97l5oFpYB2zGgEjb8zSnvXZI1AzsugobF9qHP6zCqjtFfd7J6DKG0hv4Z5nbI4bRhG1SsqqZT6wYrDgsU4QRv8e52iwBLrsICOh2KPXTVpBNOCkWUNYsubf-A-SRnM3YU1Y/s1600/zar.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXfNCon7t1T97l5oFpYB2zGgEjb8zSnvXZI1AzsugobF9qHP6zCqjtFfd7J6DKG0hv4Z5nbI4bRhG1SsqqZT6wYrDgsU4QRv8e52iwBLrsICOh2KPXTVpBNOCkWUNYsubf-A-SRnM3YU1Y/s1600/zar.jpg" height="320" width="225" /></a></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
Ils ont du être mal renseignés.</div>
<div class="MsoNormal">
L’Office du tourisme, c’était, mazette, décidément pas la
panacée…<br />
Moi qui y suis presque née, dans ce quartier, j’ai pas oublié.<br />
On m’a bien éduquée,</div>
<div class="MsoNormal">
J’y ai été,</div>
<div class="MsoNormal">
Montée du Gourguillon,</div>
<div class="MsoNormal">
Et Guignol, et Gnafron,</div>
<div class="MsoNormal">
Jamais n’auraient latté,</div>
<div class="MsoNormal">
A coups d’trique</div>
<div class="MsoNormal">
Des gens qu’auraient pas eu d’fric.</div>
<div class="MsoNormal">
J’en suis témoin, </div>
<div class="MsoNormal">
Je peux en attester</div>
<div class="MsoNormal">
En des années</div>
<div class="MsoNormal">
De pièces vues dans le castelet</div>
<div class="MsoNormal">
JA-MAIS</div>
<div class="MsoNormal">
Guignol n’a tapé un pauvre, un malfrat, un vagabond, une
racaille !</div>
<div class="MsoNormal">
Guignol, il défendait la racaille.<br />
Guignol, c’était le hérault de la Cour des Miracles.</div>
<div class="MsoNormal">
C’était notre défenseur, avec son bâton et sa verve,
redoutés des puissants.<br />
C’était ça, c’était lui, ainsi, notre identité.<br />
</div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3bKMYjTfJoOw5wDRbAdKDMocYLMd-GBuWs5NW6MLWM1moiSPucgekYwQfA-bqn-dh8gCDTSFPhYR-uPlg2T8RQeMBHWxMOWp5kjlV1kaAxq0y9K4rvkXokFnJz-V5-983v1ry_HDXW_0s/s1600/guignolaulas.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3bKMYjTfJoOw5wDRbAdKDMocYLMd-GBuWs5NW6MLWM1moiSPucgekYwQfA-bqn-dh8gCDTSFPhYR-uPlg2T8RQeMBHWxMOWp5kjlV1kaAxq0y9K4rvkXokFnJz-V5-983v1ry_HDXW_0s/s1600/guignolaulas.jpg" height="211" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdJvklWmqipMK2lSZPQZ7CEB-FiDxPq4gbAcdQPh6Bl8BBjzkCe6yPL1I2x_IMXbeCp6bv7_VD5wP_9pSjJfS-QAZsilhSF67_TvcXBWOQGNy_w6V7xKpo43RWQ7_w_HR56eU9B5apSzMz/s1600/guignolcollomb.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdJvklWmqipMK2lSZPQZ7CEB-FiDxPq4gbAcdQPh6Bl8BBjzkCe6yPL1I2x_IMXbeCp6bv7_VD5wP_9pSjJfS-QAZsilhSF67_TvcXBWOQGNy_w6V7xKpo43RWQ7_w_HR56eU9B5apSzMz/s1600/guignolcollomb.jpeg" height="205" width="400" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ces gusses,</div>
<div class="MsoNormal">
J’ai habité ici avant même qu’ils ne soient nés.<br />
L’identité lyonnaise,</div>
<div class="MsoNormal">
J’pourrais leur enseigner.<br />
Et j’vais d’ailleurs vous dire, en vérité</div>
<div class="MsoNormal">
L’identité lyonnaise,</div>
<div class="MsoNormal">
C’est d’être cosmopolite, parce que Lyon est un carrefour
avant d’être un lieu.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est d’être contradictoire, parce que c’est ça d’être un
carrefour : Lyon, ville de la Résistance, et ville de la collaboration à la
fois.<br />
Lyon, ville des premières révoltes ouvrières, et des catholiques de Fourvière.<br />
Lyon, ville de Guignol, le porte-voix prolétaire, et des identitaires, des
intégristes de Saint-Georges et de toute la p’tite smala qui va avec…<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNw2qspBNt2MPUAV1rIjhTfYXeWPlvaPrXOFfUcEikjcn_zf8m0klFG6QL39MT2fbM9RMKAfcvDnqT3wOsxGvLUFEZjN3LynXAiNcYaFcP5hjp32R-xVFap9b3klDcVLuFXzMM2GkIpYpM/s1600/jeanmoulin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNw2qspBNt2MPUAV1rIjhTfYXeWPlvaPrXOFfUcEikjcn_zf8m0klFG6QL39MT2fbM9RMKAfcvDnqT3wOsxGvLUFEZjN3LynXAiNcYaFcP5hjp32R-xVFap9b3klDcVLuFXzMM2GkIpYpM/s1600/jeanmoulin.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiusgjTupFXArAgKe5cMFd47WzJ4m4gs63O1acJ8YbdTGcruxs3uvR6nLaN_XdTA-pIISXWSsA0nn2lYNWPZnHbOZCNX0GDMRYGFbK-qE6deMjW8ejQ7AbdvT0nQtKtNy75K6CmL_4cfBDG/s1600/barbie_ouverture.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiusgjTupFXArAgKe5cMFd47WzJ4m4gs63O1acJ8YbdTGcruxs3uvR6nLaN_XdTA-pIISXWSsA0nn2lYNWPZnHbOZCNX0GDMRYGFbK-qE6deMjW8ejQ7AbdvT0nQtKtNy75K6CmL_4cfBDG/s1600/barbie_ouverture.jpg" height="155" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik2jhXh22ehCSzJiDyElnGxIc9eAo0pN7KHP_lgIlBSnNsYCbuDO68i-3VqQIQx1eWUanlipCdLe2E12mhVfwC7K6mc57UuIld4THjB4Ud0LHvfBLurV-_tX4wE8GRK2Fcs0FoAilvXmyQ/s1600/canuts.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik2jhXh22ehCSzJiDyElnGxIc9eAo0pN7KHP_lgIlBSnNsYCbuDO68i-3VqQIQx1eWUanlipCdLe2E12mhVfwC7K6mc57UuIld4THjB4Ud0LHvfBLurV-_tX4wE8GRK2Fcs0FoAilvXmyQ/s1600/canuts.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik2jhXh22ehCSzJiDyElnGxIc9eAo0pN7KHP_lgIlBSnNsYCbuDO68i-3VqQIQx1eWUanlipCdLe2E12mhVfwC7K6mc57UuIld4THjB4Ud0LHvfBLurV-_tX4wE8GRK2Fcs0FoAilvXmyQ/s1600/canuts.jpg" height="229" width="320" /></a></div>
<br style="mso-special-character: line-break;" /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0Okxi_Arui5Y0S3vGHnErjR_y4HGHjaw-CyByetsjITiX_q4k7XP9qlV_y5eUEZTvEbSQpbia7SDO0K-6ggoMlm4MtgV26zY32HIEQ0yJx_9eWuWN_ua-N7sKlbIXVqg7g9mi-0QzFYw2/s1600/Voeu-des-echevins-2012-1024x683.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0Okxi_Arui5Y0S3vGHnErjR_y4HGHjaw-CyByetsjITiX_q4k7XP9qlV_y5eUEZTvEbSQpbia7SDO0K-6ggoMlm4MtgV26zY32HIEQ0yJx_9eWuWN_ua-N7sKlbIXVqg7g9mi-0QzFYw2/s1600/Voeu-des-echevins-2012-1024x683.jpg" height="213" width="320" /></a></div>
Et mon quartier,</div>
<div class="MsoNormal">
Reste mon quartier.</div>
<div class="MsoNormal">
Sous ses vieilles pierres trop blanchies,</div>
<div class="MsoNormal">
Enfouies sous des couches de daube lyonnaise digérée, en
terrasse, par des touristes mal informés,</div>
<div class="MsoNormal">
Résonnent les chansons prolétaires</div>
<div class="MsoNormal">
Trépide la Cour des Miracles.<br />
Trépide mon enfance.<br />
Une enfance lyonnaise</div>
<div class="MsoNormal">
Aux sons de l’orgue de barbarie</div>
<div class="MsoNormal">
Avec la suie du charbonnier, qui fait des ronds d’fumée, sur
les murs…une enfance cosmopolite.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est mon identité.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNkQcVzNH-CuUhtvVIsZ7SS2vFr6xHoK4_KwrgfKWDAKsARN1vBkoysuGWPR9q5oCAXyK2nybGVUzvl5gx-AZk_jxdBoyDg7uHRW8MKXc3vqU1MMDNKv5zOjzTwwpvDImHXRwIp2o836g_/s1600/ahmed.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNkQcVzNH-CuUhtvVIsZ7SS2vFr6xHoK4_KwrgfKWDAKsARN1vBkoysuGWPR9q5oCAXyK2nybGVUzvl5gx-AZk_jxdBoyDg7uHRW8MKXc3vqU1MMDNKv5zOjzTwwpvDImHXRwIp2o836g_/s1600/ahmed.jpg" height="211" width="320" /></a></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Un soir j’irai repeindre les murs en noir, et mon enfance
reviendra…</div>
<div class="MsoNormal">
Un soir, j’irai repeindre les murs en noir, et Guignol
reviendra.<br />
<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmoJZHxWayEJR_gRosqmr_LeRYVt08H2PGhpM7s0YKx4sFKMelGVK3HkXK0k5lUU_w1I5GnTdFZDQZtRmVOPLrQWaTd2oyr_oqeVn_sJ2qX5xMIA6RDqOE7hWShhvfWW0souNVU_86N9rc/s1600/gouguillon.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmoJZHxWayEJR_gRosqmr_LeRYVt08H2PGhpM7s0YKx4sFKMelGVK3HkXK0k5lUU_w1I5GnTdFZDQZtRmVOPLrQWaTd2oyr_oqeVn_sJ2qX5xMIA6RDqOE7hWShhvfWW0souNVU_86N9rc/s1600/gouguillon.jpg" /></a> </div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-14031685309679903212015-03-24T22:51:00.000+01:002015-05-16T00:25:28.657+02:00Lettre ouverte à Madame le Procureur de la République<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="MsoTitle">
Merci à chacun.e de relayer et diffuser autant qu'il.elle le souhaitera cette lettre sur les espaces où il.elle a accès : elle nécessite ce concours de votre part, pour être efficace ainsi. Les like ne la diffuseront pas à eux seuls...<br />
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br />
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<div class="MsoNormal">
Chère Madame (1),</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Vous m’avez fait inculper un 11 juin 2011, parce que la
veille, j’avais scotché des affiches faisant l’historique des mouvements
étudiants et de leurs répressions sur Lyon 2 depuis 2007 sur un mur situé dans
l’enceinte de l'université Lyon 2.<br />
Lyon 2 vous a alors vraisemblablement téléphoné pour se plaindre, et vous avez
décidé d’agir...</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
J’ai pris connaissance de cette inculpation et j’ai signé ce papier le 24 juin
2011. Un vendredi.</div>
<div class="MsoNormal">
Sur le papier, j’étais qualifiée, notamment, de
« malveillante ».<br />
<br />
Je suis sortie du commissariat et là, le monde est devenu une douleur
sidérante, une morsure : celle de l’accusation injuste. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_Milw93NK-yTjDCYUpsN-XPMMASI2b9GNI9_MJG264qnTL4Q7wNeUPq8Z9QB0lusNPgmG0M9FO1J6LtJhhHSBL2ujHIwEQflTvAZel9sAU-KGi9cGGogpKe4mzDdrt8_7jPBPMrzxwxPz/s1600/luther+king1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_Milw93NK-yTjDCYUpsN-XPMMASI2b9GNI9_MJG264qnTL4Q7wNeUPq8Z9QB0lusNPgmG0M9FO1J6LtJhhHSBL2ujHIwEQflTvAZel9sAU-KGi9cGGogpKe4mzDdrt8_7jPBPMrzxwxPz/s1600/luther+king1.jpg" /></a></div>
<br />
J’étais la victime et vous avez fait, par vos mots, de moi
une coupable.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Vous avez été suivie par un tribunal à un juge dont
l’huissier appariteur nous a dit, en discutant avec mon avocat :
« vous n’avez pas de chance »…avant même le début de l’audience.<br />
Je ne savais pas que la justice avait à voir avec la chance, plutôt qu’avec le
juste.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Vous ne connaissez pas, Madame le Procureur, les nuits
blanches de l’été 2011. Celles passées dans la rage impuissante face à
l’inculpation qui vous cloue.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal">
Chaque week end de cet été, je l’ai passé en nuits blanches,
en journées noires.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Vous ne connaissez pas, Madame le Procureur, les années de
vie transformées en supplice par votre inculpation. Parce qu’une inculpation,
ce n’est pas seulement une peine après un verdict. C’est aussi tout ce qu’il y
a avant : l’audience et sa solennité non pour rendre le juste, mais pour
vous écraser, vous coller bien à la glu l’étiquette de sale racaille sur la
figure, sans chercher à savoir. Sans être capable d’entendre la vérité parce
qu’elle est trop inaudible. </div>
<div class="MsoNormal">
Vous étiez une étudiante brillante, prometteuse, on vous voyait
déjà prof de fac, collègue : vous êtes maintenant, pour tous, une sale
racaille incivile, vos résultats on les a ensevelis sous cette boue infâmante,
amplifiée par votre initiative, Madame le Procureur. Gravée dans le marbre par le
verdict de vos collègues qui écrivent, quasiment noir sur blanc, dans le jugement
d’appel, que la culpabilité se déduit de l’inculpation <!--[if gte mso 9]><xml>
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</xml><![endif]--><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">...</span><br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU17BAEMHERdnmXq5JYJ1AB-g6auzzHOl3v4KDjLZDrDurzxElVzffq60vM9pTtuDqH_akS3Uh1o7-D-7H5G7hykbQA83HoPOgCPubx-w86kHtSo2pfvv5U_ULB6BHqoHJ8_UHFA9YtXLo/s1600/images.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU17BAEMHERdnmXq5JYJ1AB-g6auzzHOl3v4KDjLZDrDurzxElVzffq60vM9pTtuDqH_akS3Uh1o7-D-7H5G7hykbQA83HoPOgCPubx-w86kHtSo2pfvv5U_ULB6BHqoHJ8_UHFA9YtXLo/s1600/images.jpg" height="272" width="400" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Une inculpation, ce n’est pas seulement une peine après un
verdict.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est aussi la honte du « comment expliquer ce qui
m’arrive à mes amis, à ma famille ».</div>
<div class="MsoNormal">
Parce que même si vous n’êtes pas coupable, une fois qu’on
vous a clouée avec le papier rose, vous avez honte comme si vous aviez fait
quelque chose de mal.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Une inculpation, ce n’est pas seulement une peine après un
verdict.</div>
<div class="MsoNormal">
<br />
C’est donc aussi éviter, durant toutes ces années, de voir des gens pour éviter
d’avoir à leur donner de vos nouvelles, parce que leur donner de vos nouvelles
impliquerait de parler de ça.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est, dans mon cas, suspendre les reprises de contact avec
des membres de ma famille d’origine que j’avais prévu de faire, une fois mon
mémoire de recherche rédigé.</div>
<div class="MsoNormal">
Suspension aux conséquences tragiques : il y a ceux qui
meurent entre temps…ceux pas revus depuis mes 18 ans, depuis que j’ai fui cette
famille pour fuir la violence de mes parents, de mon père, envers moi.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ces personnes que je n’avais pas revues depuis 20 ans, je
voulais leur apporter la vérité sur mon histoire : je voulais sonner à
leur porte avec le mémoire en mains. Le mémoire qui parlait d’histoires
semblables à la mienne. Le mémoire qui avait eu 18/20.</div>
<div class="MsoNormal">
Je voulais leur dire la vérité sur mon père. J’hésitais à
sonner à leur porte…il est dur de venir ainsi, 20 ans plus tard, expliquer une
absence, parler mal du frère, du parent par alliance, pas du fils car eux, les
parents, ils étaient déjà morts et quelque part…c’est peut-être tant mieux,
qu’ils n’entendent jamais cet outrage commis par leur fils. Je ne voulais
briser personne et c’était cela qui me faisait hésiter. J’avais peur, aussi,
qu’on ne me croie pas et qu’on me rejette…<br />
Il m’aurait fallu du temps pour mettre un pied devant l’autre jusqu’à leurs
portes.<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilI11Md_JSA_ep1W0oQ7V_jsmh0rbx5AdFBHETWLYVydI7yZl8Hbu-BR9TLmsZpmZh_-j135dj1_9iLa6s9FP0Ka0iE1uVS0A-pl1wnKGJIBerRpl114z2zD-3Xa0YUhltu18UawUUoV3a/s1600/millicent-fenwick.33868-meme-gens-sentiment-faim-pauvre-injustice-justice-pauvrete-froid-supportable-supportent.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilI11Md_JSA_ep1W0oQ7V_jsmh0rbx5AdFBHETWLYVydI7yZl8Hbu-BR9TLmsZpmZh_-j135dj1_9iLa6s9FP0Ka0iE1uVS0A-pl1wnKGJIBerRpl114z2zD-3Xa0YUhltu18UawUUoV3a/s1600/millicent-fenwick.33868-meme-gens-sentiment-faim-pauvre-injustice-justice-pauvrete-froid-supportable-supportent.png" height="255" width="400" /></a></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
J’avais commencé à le faire avec certain.e.s.</div>
<div class="MsoNormal">
Mais vous êtes arrivée, avec votre papier rose accusateur,
et j’ai renoncé à me présenter ainsi : comment aurais-je parlé de mon
mémoire, s’il ne pouvait être poursuivi ? </div>
<div class="MsoNormal">
Comment aurais-je expliqué qu’avec 18/20, je n’étais pas en
thèse ?<br />
Il aurait fallu parler du papier rose, à des gens du peuple. Des gens qui
croient en vous. Qui croient en votre justesse.</div>
<div class="MsoNormal">
Qui croient que vous n’accusez pas à tort, à la va vite.<br />
Qui croient, comme je le croyais moi-même avant de vous connaître, que les vies
sont jugées avec sérieux. Alors qu'en réalité, les stéréotypes ont aujourd'hui plus d'influence sur votre jugement, que les preuves.</div>
<br />
<div class="MsoNormal">
J’ai laissé mon mémoire de recherche sur une étagère
poussiéreuse. La couche de poussière s’est accrue au fil du temps de procédure
infâmante qui passait…</div>
<div class="MsoNormal">
Fin octobre 2013, verdict pénal d’appel : l’université
est entièrement déboutée de sa plainte, enfin. Mais je reste une sale personne
« malveillante » et suis condamnée à ce titre…sans avoir eu communication de la principale pièce d'accusation versée à charge au dossier sur ce chef, malgré plusieurs demandes à cet égard.</div>
<div class="MsoNormal">
Début novembre 2013, mon oncle et parrain meurt d’une crise
cardiaque.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je ne l’ai pas revu depuis mes 14 ans.</div>
<div class="MsoNormal">
J’étais en train, avant que le papier rose guillotine ma
vie, d’avancer un pied, puis l’autre…jusqu’à sa porte, au village.</div>
<div class="MsoNormal">
La porte est aujourd’hui celle d’une tombe.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Une inculpation, ce n’est pas seulement une peine après un
verdict.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est aussi, avant l’audience, le temps d’attente. Les mois
d’attente. </div>
<div class="MsoNormal">
La rencontre avec un expert psychiatre qui réduit votre
passé et votre vie en charpie, la dissèque façon boucher, l’exhibe façon
brutalité. </div>
<div class="MsoNormal">
L’absence totale d’empathie pour vous, parce que si vous
êtes inculpée, c’est que vous êtes coupable, n’est-ce pas ? Aussi vrai
qu’il n’y a pas de fumée sans feu…</div>
<div class="MsoNormal">
Votre assurance juridique qui vous répond : « ah
ben si vous harcelez, non on prend pas hein… ».</div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnJL_KtYoX-4obQ_5xpNlhTkz-nfL8TzCp2aNcfMVpwT7gw_Fpory5_EUvHC_WoQ8KTZnTgV4UaWy27rjrzS0yWBe-QNS8Hber1rP2UfGx6k6sQ7UAnNj70wXX9qVaNYlq-2COShdswgMc/s1600/kingjail.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnJL_KtYoX-4obQ_5xpNlhTkz-nfL8TzCp2aNcfMVpwT7gw_Fpory5_EUvHC_WoQ8KTZnTgV4UaWy27rjrzS0yWBe-QNS8Hber1rP2UfGx6k6sQ7UAnNj70wXX9qVaNYlq-2COShdswgMc/s1600/kingjail.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilI11Md_JSA_ep1W0oQ7V_jsmh0rbx5AdFBHETWLYVydI7yZl8Hbu-BR9TLmsZpmZh_-j135dj1_9iLa6s9FP0Ka0iE1uVS0A-pl1wnKGJIBerRpl114z2zD-3Xa0YUhltu18UawUUoV3a/s1600/millicent-fenwick.33868-meme-gens-sentiment-faim-pauvre-injustice-justice-pauvrete-froid-supportable-supportent.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Une inculpation, ce n’est pas seulement une peine après un
verdict.</div>
<div class="MsoNormal">
Ce sont aussi les amis et relations communes avec votre
enseignante.<br />
Pour qui vous devenez le monstre décrit par le papier rose : un être
malveillant envers elle.<br />
C’est perdre, un à un, ces amis et relations, car la présomption d’innocence
n’existe que pour ceux qui y croient.<br />
C’est aussi perdre, une à une, toutes les relations amicales que j’avais
construite à la fac.</div>
<div class="MsoNormal">
Rentrée à Lyon en 2006, après deux ans et demi d’exil et
d’isolement, deux ans et demi passés sous le contre coup du rejet de ma plainte
de 2002 contre mon père…<br />
Lorsque je suis rentrée à Lyon, j’ai (re)construit, peu à peu, mon monde à la
fac. <br />
<br />
Quatre ans plus tard, à partir de mon éviction de juin - juillet 2010, j’ai perdu tout cela.<br />
L’expert psychiatre écrira, dans son rapport en 2012, comme une tare, que
j’apparais « isolée socialement et familialement »…</div>
<div class="MsoNormal">
J’ai en effet perdu là tout ce que j’avais construit comme
relations : je vais donc mal. Verdict de l’expert psychiatre : il
faut donc, puisque je vais mal, m’obliger à « me soigner »…</div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIu5ErJpazNDXaR7cpqpk4gRwToFI3PQrlZoO4ELJBHnyGXZs4WgDpx0hYEpI7DXfAp6kbjeZqXf-qhflqNAbihEMK19107PBQF8abFupFWKbHepf7syBFyX-N4gdMrkC2XkiBEkOi2yI6/s1600/romain-rolland.74086-injustice-justice-ordre-commencement-desordre.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIu5ErJpazNDXaR7cpqpk4gRwToFI3PQrlZoO4ELJBHnyGXZs4WgDpx0hYEpI7DXfAp6kbjeZqXf-qhflqNAbihEMK19107PBQF8abFupFWKbHepf7syBFyX-N4gdMrkC2XkiBEkOi2yI6/s1600/romain-rolland.74086-injustice-justice-ordre-commencement-desordre.png" height="255" width="400" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais, Madame le Procureur, pour votre injustice
profonde.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je hais les magistrats qui jugent à l’emporte pièce. Je hais
ceux qui inculpent sans prendre le temps de lire les dossiers non seulement à
charge, mais aussi à décharge.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais vous, nommément, personnellement, pour le mal
que vous m’avez fait, pour les années de ma vie que vous avez bouffé avec votre
procédure injuste. Pour tout ce que votre action a détruit dans ma vie.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais pour m’avoir définitivement ôté tout espoir de
poursuivre ma reprise d’études, car c’est, en effet, votre sale procédure qui
m’a définitivement mise en-dehors de l’Université.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais pour votre mépris à mon égard, pour m’avoir
considérée comme une quantité négligeable et non un être humain, un alter ego qui mérite égard,
comme vous.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je hais vos collègues du début des années 2000 car ils vous
ressemblent dans leur mentalité.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je les hais pour n’avoir pas même convoqué mon père au
commissariat pour lui donner une chance de passer aux aveux sur le mal qu’il
m’a fait.</div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisqlB3NZNSwJTLxRchN6zHR_YGq-1yCU6vMO1heHG6itg5fdjTqUCtLofN9me4oNtNfe-55qfWpwoNqD-KWn1_hWWXl4NSFfDsobT_SN82MVIZU_0N3lDHjOmh6mqI0ly2ApFB6bav5VrU/s1600/montesquieu.5586-seul-injustice-justice-tous-faite-menace.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisqlB3NZNSwJTLxRchN6zHR_YGq-1yCU6vMO1heHG6itg5fdjTqUCtLofN9me4oNtNfe-55qfWpwoNqD-KWn1_hWWXl4NSFfDsobT_SN82MVIZU_0N3lDHjOmh6mqI0ly2ApFB6bav5VrU/s1600/montesquieu.5586-seul-injustice-justice-tous-faite-menace.png" height="408" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je les hais pour avoir traité comme quantité négligeable les
30 premières années de ma vie, détruites par ses actes d’agressions sexuelles
commis durant toute mon enfance, et même pas jugés graves au point de mériter,
oh, non, pas une garde à vue comme vous aviez prévu pour moi. Non. Juste une
audition à la police. Juste ça, Madame le Procureur.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais vous pour avoir demandé ma mise en garde à vue
alors que je n’avais rien fait de mal, je vous hais vous pour m’avoir inculpée
pour des choses que je n’ai pas faites.</div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais pour m’avoir traitée, à cet égard, comme vous auriez du
traiter mon père.</div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais pour avoir garanti l’impunité sans souci à ce
dernier, sa vie durant.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais pour votre profonde injustice. Je vous hais
pour votre servilité, qui n’a rien à voir avec un esprit de justice.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais pour m’avoir transformée en coupable. Je vous
hais pour le mal que vous m’avez fait. Je vous hais pour votre injustice.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je vous hais pour avoir participé à démolir ma place dans le
monde.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Au nom de la justice, vous n’avez su que faire, ici, œuvre
destructrice.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je vous condamne, simplement, à en assumer la
responsabilité. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFg6XybXAF2Kk_n08cQ3iwd4X4ntnoHq5fcSgSbLuvASJoeXALQjj38qZaxnPOEvxFj8oH6RqX2haAPnjOmCgyXu08vZVOtU07Mixnb-Uh_6UnQ2fciBfzfi_CpDymqbXrsJYsIgE9I_jx/s1600/Martin-Luther-King-jr.-Quotes-3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFg6XybXAF2Kk_n08cQ3iwd4X4ntnoHq5fcSgSbLuvASJoeXALQjj38qZaxnPOEvxFj8oH6RqX2haAPnjOmCgyXu08vZVOtU07Mixnb-Uh_6UnQ2fciBfzfi_CpDymqbXrsJYsIgE9I_jx/s1600/Martin-Luther-King-jr.-Quotes-3.jpg" height="360" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<br />
<span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sophie Perrin, évincée de l’accès en thèse avec un master 2 recherche en
anthropologie mention très bien, parce que l’accès au doctorat, ce n’est pas au
mérite, c’est à la ressemblance avec une serpillière (= capacité de soumission et de souffrance en silence), aujourd’hui, et parce que
vous avez cautionné cela.</span><br />
<br />
<span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">PS : ici mes <a href="http://sophia.perrin.free.fr/entree.htm">travaux de recherche sur l'inceste</a> sont accessibles. </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(1) Habituellement, on s'adresse à "Monsieur" le Procureur.<br />Mais ici, c'est <u>une</u> vice-procureur qui est, concrètement, responsable du traitement un chouilla baclé du dossier. Afin de marquer cette présence concrète, tout en renvoyant au collectif (le "Parquet un et indivisible"), la présente lettre est adressée à Madame. Et pas à "Madame le vice procureur", mais bien au Procureur en tant que collectif un et indivisible.</span><br />
<br />
<i><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">"</span>La responsabilité est l'obligation de répondre de ses actes.</i><br />
<i>Elle est une condition essentielle de la liberté : un pouvoir irresponsable est tyrannique et décadent, un individu irresponsable est un facteur de troubles et un être humainement diminué. L'homme libre est celui qui a conscience des conséquences de ses actes et en répond : Nietzsche a pu parler du "privilège extraordinaire de la responsabilité".</i><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><i>" </i></span>CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-81230318050866963712015-03-08T21:41:00.001+01:002015-03-20T23:12:58.843+01:00Arts les murs présentent... "Violence ordinaire de l’université contemporaine"<div class="time">
<time datetime="2015-03-05T18:01:59Z" pubdate="pubdate"><br /></time>
<br />
<div class="ville">
</div>
</div>
<div class="time">
<time datetime="2015-03-05T18:01:59Z" pubdate="pubdate"><b>Le samedi 21 mars 2015, à l'Atelier des Canulars, 91 Rue Montesquieu (métro station Saxe-Gambetta), 69007 Lyon.</b></time></div>
<div class="time">
<br />
<div class="ville">
</div>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib4SSHFdf2bWJ2jYTtrEaRLDRqw7I8mBN6oi0kIqlwxhwbHhwoyQFun1Pq2xCPUecwuAIaT0Eb1E9EoBkWewVQFgRqB7GL7VcEsbOE6KIfv6ORYfLWQ2Mn-WBGzcTWwU6qnoBWRF3SN8EC/s1600/Affiche+Art+les+Murs.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib4SSHFdf2bWJ2jYTtrEaRLDRqw7I8mBN6oi0kIqlwxhwbHhwoyQFun1Pq2xCPUecwuAIaT0Eb1E9EoBkWewVQFgRqB7GL7VcEsbOE6KIfv6ORYfLWQ2Mn-WBGzcTWwU6qnoBWRF3SN8EC/s1600/Affiche+Art+les+Murs.jpg" height="451" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="time">
<span class="spip_document_18139 spip_documents spip_documents_center"><a class="cboxElement hasbox" href="http://rebellyon.info/IMG/jpg/artslesmurstravaille.jpg" type="image/jpeg"><br /></a></span>
<br />
<div class="ville">
</div>
</div>
<div class="rubrique-tag">
<span class="tags">
</span></div>
<div class="crayon article-chapo-14620 chapo">
<br />
Deux
créations qui projettent un peu de lumière sur un angle mort de la
société française : l’exploitation du travail de l’étudiant-e
chercheur/euse par les directeur/trice-s de recherche et l’institution ;
le mépris de ce travail car il n’est pas l’œuvre d’un pair. <br />
L’étudiant-e
chercheur/euse est soumis-e à l’arbitraire discrétionnaire de son/sa
directeur/trice de recherche qui lui fait miroiter des perspectives
ambitieuses avant de l’exclure (ou de le laisser exclure)
impitoyablement du système universitaire. <br />
L’étudiant-e
chercheur/euse exclu-e se trouve confronté-e à un mur de silence :
l’institution exclut, mais elle ne dit jamais pourquoi.<br />
<br />
<a name='more'></a></div>
<div class="crayon article-texte-14620 texte-principal text">
<h3 class="spip">
17 h - Pour des Figues de Barbarie</h3>
<b>Un film de Hind Dadssi</b><br />
<br />
Mon père ne travaille plus depuis que j’ai 7 ans.<br />
<br />
Marocain
venu en France pour ses études, il passe en 1988 un Doctorat D’Etat ès
Sciences en Biochimie à l’Université Lyon 1. Tout s’arrête ou tout
commence là. J’ai assisté à sa transformation, résultat de la violence
qui lui a été faite, à lui, et à toute la famille. Son histoire c’est
aussi celle que nous portons tous comme un échec amer. Il fallait cadre
après cadre, donner une profondeur à la réalité humaine qui pourrit
derrière le mot "chômage longue durée".<br />
<br />
<i>En présence de la réalisatrice</i><br />
<br class="autobr" />
<span class="spip_document_18147 spip_documents spip_documents_center">
<img alt="" src="http://rebellyon.info/local/cache-vignettes/L500xH313/coupe_de_cheveux_3-95861.jpg" height="313" width="500" /></span><br />
<h3 class="spip">
18h30 - L’Arrivée de l’Apothicaire</h3>
<br />
<b>Une saynète de Sophie Perrin</b></div>
<br />
<div class="crayon article-texte-14620 texte-principal text">
C’est
l’histoire d’un gros chat qui rentre tranquillou chez lui : c’est le
chat du labo, sis à Lyon 2 Bron, quelque part entre l’autoroute, le
parc, et le centre commercial.<br />
Le gros chat - la panthère -
revient de Sibérie, avec un trophée en cadeau pour son humain associé :
l’apothicaire. Mais une mystérieuse odeur plane sur la ville, sur sa
banlieue, sur l’ensemble des lieux...que s’est-il passé ?<br />
Cette
histoire, c’est peut-être comme un putain de scénario pourri qui se
multiplie, se diffracte, se réfracte, se reproduit à l’infini :
fractale, on la retrouve partout, en France, aujourd’hui. Il fallait la
condenser, la rassembler en une saynète. Pour la raconter. La montrer,
peut-être. L’expliciter.</div>
<div class="crayon article-texte-14620 texte-principal text">
<br />
<i>En présence de l’auteure</i>
<br />
<span class="spip_document_18148 spip_documents spip_documents_center">
</span>
<span class="spip_document_18148 spip_documents spip_documents_center"></span><br />
<span class="spip_document_18148 spip_documents spip_documents_center"><img alt="" src="http://rebellyon.info/local/cache-vignettes/L254xH320/jemanja-8d1e1.jpg" height="320" width="254" /></span><br />
<h3 class="spip">
</h3>
<h3 class="spip">
19H - Discussion libre, collective et autogérée</h3>
A partir du film et de la saynète…et de ce qu’ils vous donneront envie de mettre en discussion autour du thème de la soirée.<br />
<br />
<h3 class="spip">
20H – Dans la maison des hommes,
récit modeste des aventures d’un garçon perdu en territoire scolaire</h3>
<b>par Ashraf</b>, suivi de chants et poèmes (open mic’ ouvert à tou.te.s !)<br />
<br />
<br />
[ici, illustration d'Ashraf censurée pour cause de risques de susciter la paranoïa d'Etat sur le terrorisme en herbe, et d'attirer de trop grosses foudres sur le présent blog...<br />
<br />
#liberté d'expression sans blague<br />
<br />
#"je suis (prétendument) charlie" a convoqué Ahmed, 8 ans, au commissariat, pour apologie du terrorisme...<br />
<br />
#c'est quoi ce délire ?<br />
<br />
#solidarité avec les victimes de la paranoïa d'Etat actuelle<br />
<br />
#respect pour l'enfance et sa liberté de parole<br />
<br />
#la censure, c'est de la m... <br />
<br />
#désolée pour la vulgarité de cette dernière phrase, mais il n'y avait pas d'autre mot.<br />
]<br />
<br />
<span class="spip_document_18152 spip_documents spip_documents_center">
</span>
<br />
<h3 class="spip">
Glou-glou et miam-miam (végétarien) sur place</h3>
<br />
<h3 class="spip">
Affiches de Duck et d’Ashraf en vente<br /> </h3>
<br />
<h3 class="spip">
PAF libre en soutien à Sophie Perrin</h3>
<br />
<br />
<i>Sophie
Perrin a réalisé, dans le cadre d’une reprise d’études en tant que
salariée, une recherche de master (DEA) sur l’inceste en partant du
point de vue des victimes. Malgré des résultats prometteurs et ce, sur
un sujet très mal connu alors qu’il concerne 2 millions de personnes
victimes directes de tels actes en France, elle n’a pu accéder au
doctorat…en lieu et place, elle a été traînée en justice par
l’université Lyon 2 où elle avait repris ses études, pour avoir mené une
protestation pacifique contre son éviction.<br class="autobr" />Les fonds récoltés serviront à payer une partie de ses frais de justice, qui se montent aujourd’hui à plus de 2000 euros.</i><br />
<b><br class="autobr" />Cette
soirée, placée sous le signe de la lutte contre toutes les dominations,
est aussi dédicacée à Lucie, violée par un fasciste, qui a besoin de
l’affirmation publique de notre solidarité militante.</b><br />
<span class="spip_document_18139 spip_documents spip_documents_center"><a class="cboxElement hasbox" href="http://rebellyon.info/IMG/jpg/artslesmurstravaille.jpg" type="image/jpeg"><br /></a></span></div>
<a href="http://rebellyon.info/Arts-les-murs-presentent-Violence.html#forum" id="forum" name="forum"></a>
<a href="http://rebellyon.info/Arts-les-murs-presentent-Violence.html#formulaire_forum" name="formulaire_forum"></a>CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-62841698765435215552015-02-16T01:07:00.000+01:002015-02-16T01:20:19.344+01:00"La misère des voix vulgaires"C'est l'histoire de Mickaëlle, qui rejoint les marches de l'empire pour fuir la misère des voix vulgaires<br />
Et des bris d'verres<br />
Faits par son père<br />
Et par sa mère<br />
<br />
Pendant ce temps-là, la panthère, et tous les personnages de l'histoire, ont quitté, on le rappelle, le CREA'tif, devenu dès lors sans âme, car il a perdu son "'tif".<br />
Pour celles et ceux qui seraient un chouilla perdu.e.s dans le côté labyrinthique de l'histoire, l'épisode qui narre ce départ, et le franchissement de la porte des Alpes, ainsi que du rideau de branches de saule, <a href="http://crea-tifs.blogspot.fr/2013/02/le-reniement-panthera-uncia-suite.html">c'est par ici, et ça s'intitule "le reniement"</a>.<br />
Comme j'ai mis moi même quelques temps à retrouver le fil (ténu !) de la narration, je vous conseille de relire cet épisode du reniement, avant de passer à l'écrit ci-dessous.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJn4GNmraETSSx6ApRLzecC9n24blwtuzz6HIy5z-Wuk2ZQSiBLE_vY7rVJf7cviDVqbyOpodzjTzltwnlIlUCWRIL7k7EO4SVczBsAfeBiDR2u4YTCBYAOE9b0mzfT9io2lxO8WzVQmhQ/s1600/Leviathan_by_Thomas_Hobbes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJn4GNmraETSSx6ApRLzecC9n24blwtuzz6HIy5z-Wuk2ZQSiBLE_vY7rVJf7cviDVqbyOpodzjTzltwnlIlUCWRIL7k7EO4SVczBsAfeBiDR2u4YTCBYAOE9b0mzfT9io2lxO8WzVQmhQ/s1600/Leviathan_by_Thomas_Hobbes.jpg" height="320" width="208" /></a></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
<div class="yahoo_quoted" id="yui_3_13_0_8_1382843145806_220">
<div class="yui_3_13_0_1_1382843145806_14871" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15172">
<div class="yui_3_13_0_1_1382843145806_14872" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15171">
<div dir="ltr" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15170">
<div style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif;">
<span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15173" style="font-family: Arial; font-size: x-small;"><b>Envoyé le : Mercredi 6 octobre 2010 12h27</b></span></div>
<b><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Arial;">Objet : </span><span style="font-family: Arial;">"La misère des voix vulgaires"</span></span></b><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div class="y_msg_container" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15183">
<div id="yiv5998078476">
<div class="yiv5998078476MsoNormal" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15182" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15181"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15180" style="font-size: small;"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15179" style="font-family: Times New Roman;">Chant du jeudi 30 septembre 2010</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15184" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">(Fafnir chanta :)</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Un heaume de terreur</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15192" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15191"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15190" style="font-size: small;"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15189" style="font-family: Times New Roman;">Je portais contre les fils des hommes</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quand je gisais sur le trésor ;</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15211" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15210"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15209" style="font-size: small;"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15208" style="font-family: Times New Roman;">Plus fort à moi seul</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je me croyais, que tous,</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Insoucieux du nombre de mes ennemis »</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15207" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://cdn.theatlantic.com/static/mt/assets/jamesfallows/soleil.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://cdn.theatlantic.com/static/mt/assets/jamesfallows/soleil.jpg" height="320" width="320" /></a></div>
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">(Sigurd chanta :)</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Le heaume de terreur</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15206" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15205"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15204" style="font-size: small;"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15203" style="font-family: Times New Roman;">Ne protège personne</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quand il faut en fureur frapper ;</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Alors se révèle</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15202" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15201"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15200" style="font-size: small;"><span id="yui_3_13_0_1_1382843145806_15199" style="font-family: Times New Roman;">Quand vient foule nombreuse</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Que nul n’est à lui seul le plus fort. »</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">(Fafnir chanta :)</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Je soufflais du venin</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quand gisais sur l’héritage</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Immense de mon père. »</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">(Sigurd chanta :)</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Ô puissant serpent !</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Tu fis grands crachements</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et sifflas d’un rude cœur ;</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Haine monte d’autant</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Parmi les fils des hommes</span></span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<i><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Quand on a ce heaume en tête. »</span></i></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/Boetie_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/Boetie_1.jpg" height="320" width="302" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<h1 style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Bas d’immeuble, 1, ou « la misère des voix vulgaires »</span></h1>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Au bas de l’immeuble de béton rose, sous la fenêtre du rez-de-chaussée, une gamine, accroupie dans la pelouse, cachée ainsi, à côté de l’allée, entre le mur de béton et le buisson densément feuillu.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mickaëlle doit avoir 6, 7 ou 8 ans. Et, donc, Mickaëlle pleure le plus discrètement possible, tentant de se faire invisible derrière le buisson.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Au-dessus du buisson, un peu plus haut dans le mur rose, la fenêtre du rez-de chaussée.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Qui s’ouvre.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">La voisine a entendu le bruit et sort la tête pour voir ce qui se passe : « qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce que tu fais là toute seule à pleurer ?</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;">-</span> <span style="font-size: small;">…</span></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;">-</span> <span style="font-size: small;">Tu ne veux rien me dire ? C’est à cause de tes parents ? Qu’est-ce qu’il y a ? Et d’abord, pourquoi ils t’ont laissée là, toute seule à pleurer, sans te consoler ? Ils ne te cherchent même pas ?</span></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;">-</span> <span style="font-size: small;">…</span></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;">-</span> <span style="font-size: small;">Tu es la fille de ceux qui habitent au 2<sup>e</sup> étage ? ».</span></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Oui, je suis la fille de ceux qui habitent au 2<sup>e</sup> étage, et je pars finir de pleurer ailleurs. Pas moyen d’avoir un endroit à soi, rien qu’à soi, pour pleurer sans que personne ne voie et ne vienne tenter de me consoler avec ses mots à la noix.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Cette voisine ne peut pas me laisser tranquille, comme elle le fait habituellement ?</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://pmcdn.priceminister.com/photo/familles-je-vous-hais-dossier-presse-bruno-bontzolakis-caroline-ducey-yvan-kolnik-denis-cacheux-969731339_ML.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://pmcdn.priceminister.com/photo/familles-je-vous-hais-dossier-presse-bruno-bontzolakis-caroline-ducey-yvan-kolnik-denis-cacheux-969731339_ML.jpg" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Habituellement : car comme d’habitude, le couple d’Adultes qui habite au 2<sup>e</sup> étage s’est retrouvé le soir (Adultes, avec un grand A, parce que on leur doit honneur et respect, attention : on n’est pas du même rang).</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est ainsi qu’après le boulot, comme tous les soirs, ces humains de haut rang se retrouvent au logis.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Et tous les soirs, c’est la fête. Leur fête. Mutuelle.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Tous les soirs, les petit.e.s de ce monde, de ce logis, sont contraint.e.s de participer</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Aux festivités.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ainsi commencent les festivités : Madame l’Adulte (grand A, à cause du haut niveau de responsabilité au foyer) demande à Monsieur l’Adulte (grand A toujours, à cause du haut niveau de responsabilité au foyer) un peu d’argent pour acheter telle chose.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Réponse. Cinglante. Fulgurante. Hurlante. Vociférante comme un sale teckel qu’aboie plus fort que son ombre. La même tous les soirs : « Nan, j’ai pas d’argent ! J’ai plus d’argent ! T’as encore tout dépensé à t’acheter des babioles ! Tu pourrais participer aux frais du ménage ! C’est moi qui paie tout ici : les impôts, le loyer, la bouffe des gosses, j’en ai marre ! »</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et elle de répondre, d’un ton mi-plaintif mi gémissant, affligeant, un peu comme la Castafiore dans Tintin lorsqu’il lui arrive malheur :</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">« Mais y’a pas que « la bouffe » dans la vie ! Un être humain, ça a aussi besoin de nourritures culturelles ! Puis tu pourrais aider un peu pour le ménage, et t’occuper des gosses, c’est aussi les tiens, non ? J’en ai marre, c’est moi qui fais tout dans cette baraque !</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Dans le fond, c’est normal, après tout, que tu le paies, ce travail, puisque tu ne le fais pas !</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTpww5GID160Os5qp7ektqhc6MTAn6dLLVM6qSGpe6FuYv_fWyNAoZBs6gdcoBGBQyLdhMRwnj3Uuv3-uPhS6tYZm0AwREvC6gIMVWX1SEO12TJYubE17kEV2UraF-EmFw_5TIxJpoQ9g/s320/3750_3973904107079_1895177587_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTpww5GID160Os5qp7ektqhc6MTAn6dLLVM6qSGpe6FuYv_fWyNAoZBs6gdcoBGBQyLdhMRwnj3Uuv3-uPhS6tYZm0AwREvC6gIMVWX1SEO12TJYubE17kEV2UraF-EmFw_5TIxJpoQ9g/s320/3750_3973904107079_1895177587_n.jpg" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">- (Ton rageur, regard noir, terrifiant de violence, de fureur) Ouais c’est ça ! De toute manière en travaillant à mi-temps, tu peux bien t’en occuper, de la baraque !</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est quand, que tu reprends ton travail à plein temps ? J’en ai marre, tu me coûtes du fric, en étant à mi-temps, et t’es même pas foutue de bosser assez pour en rapporter à la maison ! ».</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ainsi se déroule la misère des voix vulgaires, tous les soirs ou presque, à l’occasion d’une demande d’argent de poche de Madame l’Adulte à Monsieur l’Adulte, ou bien, plus simplement, de l’arrivée d’une bête facture EDF, ou téléphone, ou eau, ou loyer, ou impôts, dans la boîte aux lettres où un seul nom est inscrit : le nom de famille de Monsieur le père, assorti de l’initiale de son prénom. Et c’est tout.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Comme s’il n’y avait que lui ici.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://media.paperblog.fr/i/695/6956814/manif-nouvelles-affiches-parodiees-L-FVO8aY.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://media.paperblog.fr/i/695/6956814/manif-nouvelles-affiches-parodiees-L-FVO8aY.jpeg" height="282" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">La misère des voix vulgaires, pas tous les soirs, mais fréquemment, se termine par un verre brisé par terre par celle que Mickaëlle doit appeler « maman ». A force de verres brisés, il faut périodiquement en racheter … c’est triste, ces verres brisés.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Il suffit d’un instant pour briser un verre. C’est fragile un verre.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est tellement plus rapide, plus facile, constate Mickaëlle, de détruire quelque chose que de le bâtir.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Longtemps, Mickaëlle a été travaillée par cette idée : détruire, il suffit d’un instant. Construire, il faut parfois des années et des années, d’effort laborieux. Détruire, il suffit de lâcher. Le verre. Par terre.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Pauvre verre. Il est mort.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Sacrifié pour s’interposer entre « maman » et « papa », quand « papa » devient vraiment trop nerveux.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mais avant le verre, il y a eu Mickaëlle.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ils.elles sont marrant.e.s, ces Adultes des années 2000, qui commencent à se questionner sur l’effet que cela peut avoir, pour « l’Enfant » (E majuscule, à cause de son rang si bas : si l’Adulte était de rang A, l’Enfant serait, pour le moins, de rang E).</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">L’effet ?</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">L’effet que ça peut avoir, pour l’Enfant, d’être témoin de ce genre de scènes conjugales, de violences en train de se faire, délétères.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ces Adultes (A majuscule, à cause du haut rang) s’imaginent, en effet, que Mickaëlle, qui n’est pas l’Enfant de leurs modèles psychologiques, mais un enfant vivant la vie que cette société l’a condamnée à vivre là, pourrait être simplement témoin, neutre en somme, simplement réceptacle, de ce qui se passe là ?</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://img.tvmag.lefigaro.fr/ImCon/Arti/73353/Une-famille-en-Or-350.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://img.tvmag.lefigaro.fr/ImCon/Arti/73353/Une-famille-en-Or-350.jpg" height="228" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ce qui se passe là, lecteur, lectrice, afin que tu comprennes mieux, il me faut te le préciser : « maman » est dépressive depuis que Mickaëlle n’est plus fille unique. Un post-partum qui a tourné à la perpétuité, on dirait.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mickaëlle, avant d’être « témoin » des scènes ci-dessus décrites, a donc été « témoin » de la plongée de « maman » dans les affres.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mickaëlle se souvient, d’ailleurs : avant qu’elle soit comme ça, ici, c’était bien.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Maman était omniprésente, méticuleuse, perfectionniste, s’occupait de tout dans la maison, en plus de son travail à plein temps, où elle allait à mobylette, cheveux au vent derrière le casque.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Maman faisait des gâteaux, et Mickaëlle aimait s’asseoir sur la chaise d’en face, et regarder le gâteau en train de se faire, et chiper un peu de pâte, voire être autorisée, rêve, à lécher le plat.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Maman passait, avec légèreté et naturel, le balai, l’aspirateur, faisait la vaisselle, tout.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Maman, c’était une vraie fée du logis, tous les soirs en rentrant du taf. Il n’y paraissait rien.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Bien sûr, c’était elle qui tenait les comptes, et « papa » n’avait plus qu’à lui donner l’argent qu’il fallait pour payer factures, nourriture, etc.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.granvelle-avocats.fr/medias/famille.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.granvelle-avocats.fr/medias/famille.jpg" height="238" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">« Papa » arrivait donc dans un appartement briqué, n’avait pas à s’occuper de Mickaëlle qui, quant à elle, avait pour ultime plaisir, depuis qu’elle savait parler, de le montrer aux Adultes disponibles en leur parlant le plus possible, en un flot quasi-ininterrompu, de questions, de chantonnements (faire des vocalises avec les mots nouvellement assimilés, c’est top), d’histoires racontées à l’Adulte, dont le principal fil conducteur était de lui montrer « regarde maman comme je sais parler bien et longtemps avec plein plein plein de mots ».</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Bref, papa arrivait pour lire tranquille son journal, cependant que maman s’occupait du foyer, suivie par Mickaëlle avec ses multiples mots, phrases, vocalises et chants, tous adressés à maman puisque c’était elle l’unique Adulte présent dans les faits pour Mickaëlle.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Plus tard, l’histoire raconte d’ailleurs que Mickaëlle a appris à écrire, à l’école, et que ce qu’elle faisait enfant avec les mots parlés, elle le fera en bien pire encore, avec l’écriture, et ce avec un auditoire bien plus vaste, car des gens ont eu le malheur, un jour, de lui montrer un ordinateur et d’inventer internet, et puis surtout de mettre un trop gros et trop injuste, voire inique, obstacle devant elle.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://pleinsfeux.org/wp-content/uploads/2012/07/David-et-Goliath-une-vision-de-la-Fin-des-Temps.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://pleinsfeux.org/wp-content/uploads/2012/07/David-et-Goliath-une-vision-de-la-Fin-des-Temps.png" height="180" width="320" /></a></div>
</div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Or, Mickaëlle n'accepte jamais qu'on la traite mal. En ce cas, elle réplique.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mais ceci est une autre histoire, qui sera contée une autre fois : lecteur, lectrice, ne nous égarons pas – telle la brebis – et revenons très vite à nos moutons.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ah, les moutons ! Ces bestioles qui ne s’égarent jamais</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Car elles font « bêêêêêê ! »</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et, surtout, surtout, surtout, ne se posent pas de questions, et suivent le berger – toujours bon, même quand il les tond.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Sauf, bien sûr, s’il s’agit de moutons noirs.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Les moutons noirs, les chats noirs, les chauves souris noires, les noir.e.s noir.e.s … enfin bref, il fait pas bon être noir.e, sous ce soleil-là, on dirait. Allez, fin de l'intermède impromptu.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://blog.bessora.fr/wp-content/uploads/2010/11/affiche-udc-mouton-noir.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://blog.bessora.fr/wp-content/uploads/2010/11/affiche-udc-mouton-noir.jpg" height="320" width="235" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Donc Mickaëlle, pour les expert.e.s ès familles où sévit de la violence conjugale, est censée être affligée de séquelles car elle est témoin.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mais Mickaëlle aime ses parents, et les voit se faire du mal. Témoin ?</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Un cri strident glace le sang des Adultes, fige leurs gestes, interrompt leurs mots : Mickaëlle vient de stopper la spirale infernale.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Pour un soir.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mais demain, demain soir, il faudra recommencer …</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ces gens qui lui ont appris les mots, lui apprennent maintenant leur vacuité, leur inutilité, face à la violence : face à la violence, il est vain de parler. Il faut crier plus fort que l’autre, c’est tout ce qui compte. Le cri, ce n'est pas un mot, pas du langage, c'est un cri.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Alors Mickaëlle crie très fort, très longtemps, sans s’arrêter, jusqu’à couvrir la misère des voix vulgaires, jusqu’à ce que les voix vulgaires s’arrêtent.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais maman fait alors : « mais de quoi tu te mêles ? Laisse nous parler entre Adultes ! » (A majuscule, à cause de leur haut rang). C’est ainsi que, peu à peu, la méthode de Mickaëlle se voit contestée par ceux qu’elle force à revenir à la raison : ils y tiennent, à se détruire, à détruire leur valeur à ses yeux, à se faire du mal sous ses yeux.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">A ne pas mériter leur rang.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Dans un grand tiroir du grand meuble du salon, appelé « living », posé par terre, l’on aperçoit un énorme tas de papiers.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Parenthèse : on dit « le living », et au départ, c’était un beau meuble moderne, mais il est devenu une ruine, par manque d’attention de la part des Adultes du foyer. Simplement.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://www.blog.axiopole.info/wp-content/uploads/2011/08/hierarchie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://www.blog.axiopole.info/wp-content/uploads/2011/08/hierarchie.jpg" height="400" width="282" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Du rang A au rang M...un mode relationnel intéressant</td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"> ?</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est ainsi que dorénavant, « le living » désigne un meuble aux tiroirs démantelés, l’un par terre, posé devant, car il ne tient plus, trop branlant, dans son logement, l’autre je ne sais où, coincé, à l’inverse ; les portes vitrées sont soit d’une saleté repoussante, soit ôtées.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et en-dessous du living, la moquette gris sombre du salon.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Enfin ce qu’il en reste : non entretenue, non remplacée, non nettoyée, elle est devenue gris clair, à cause de la couche de poussière, de crasse, bien épaisse, dont elle est imprégnée. Et à certains endroits de forts passages, tels l’entrée de la cuisine, elle a carrément disparu, laissant visible, à nu, par endroits, le carrelage.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est dans cette porcherie que les Adultes (rang A) font vivre les Enfants (rang E, voire pire), en plus de s’y faire vivre eux.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Dans le grand tiroir par terre, donc, pêle mêle, un énorme tas de papiers, en vrac : des factures, des impôts, des loyers … posés là, le plus souvent tels quels, par Monsieur l’Adulte, qui ne sait pas, à son âge, qu’il faut ouvrir l’enveloppe, signer le TIP, timbrer et aller à la poste avec, tout simplement.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Forcément, ce n’est pas ainsi que les finances du ménage vont s’améliorer … les impôts, dans le tas de papier, attendent d’être payés. Ils sont majorés. Encore majorés. Toujours plus majorés.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Monsieur l’Adulte a pourtant, je vous le certifie, des revenus tout à fait conséquents, il n’est pas SMICard, et le mi-temps de Madame l’Adulte ne serait pas un drame, s’il y avait encore un.e trésorier.e dans le foyer … Las, à force de majorations et de pénalités, le foyer autrefois prospère devient un foyer endetté.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">C’est parce que Madame l’Adulte n’est plus en état de s’occuper du tas.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Pis. Je n’ai point encore décrit la cuisine, et les disputes du soir qu’elle occasionne, elle aussi : « Putain ! Mais t’es vraiment conne ou quoi ! Surveille tes plats ! ». Dit d’un ton colérique, furax, effrayant, menaçant, monsieur l’Adulte.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Une odeur de crâmé a envahi toute la maisonnée : maman a encore oublié le plat du soir sur le gaz.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">On va manger, avec une odeur et une saveur de grillé … tout ça pourquoi ? Parce que maman est coupable de ne plus faire son taf correctement ? Ou bien parce que papa est trop stupide, trop flemmard, trop ignard, trop inhumain aussi, pour comprendre que sa chérie (sa chérie ??? Bof) va mal.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et qu’il faudrait qu’il mette la main à la pâte et l’encourage de la voix, au lieu de se comporter en petit patron acariâtre, inspecteur des travaux mal finis.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mais le revoilà dans la cuisine, au bord de l’évier, affligé.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">« Putain mais tu fais chier à la fin ! Combien de fois je t’ai dit qu’il fallait pas laisser mon opinel au bord de l’évier parce que l’acier de la lame rouille ! Combien de fois faut que j’te l’répète !!! ».</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.histoire-fr.com/images/francisque_vichy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.histoire-fr.com/images/francisque_vichy.jpg" height="320" width="296" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Au bord de l’évier, et dans l’évier, aussi, une montagne impressionnante de vaisselle, non faite, attend preneur.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">L’opinel en fait partie. Monsieur l’Adulte n’est même pas capable de laver son couteau, et reproche à sa domestique personnelle de l’avoir laissé là où il l’a mis ?</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ainsi, tous les soirs, Mickaëlle assiste au ping pong mortifère entre les Adultes, ces personnes de haut rang dans le foyer, qui doivent lui servir de modèle pour s’insérer dans la société, lui apprendre les règles du savoir vivre et de la vie en commun, l’aimer et s’aimer entre elles …</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Heureusement, un jour, arrive Plume, le chat.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Plume, lui, est civilisé.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Alors Mickaëlle achèvera de quitter le monde des humains, la misère des voix vulgaires, pour suivre l’exemple de Plume, le silencieux, le grâcieux, au milieu de cette porcherie innommable.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://auto.img.v4.skyrock.net/6292/90686292/pics/3211340723_1_2_EoiQOzBL.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://auto.img.v4.skyrock.net/6292/90686292/pics/3211340723_1_2_EoiQOzBL.jpg" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais revenons à la dispute du soir.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Les verres y sont tous passés, à force. Et les cris de Mickaëlle, aussi : au fil du temps, ils s’avèrent, en effet, de plus en plus, vains. Voire elle se fait tancer, puis punir, par Madame l’Adulte, lorsqu’elle tente de faire, ainsi, cesser les hostilités. C’est qu’ils y tiennent, ces Adultes, à leur guerre mortifère …</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">A détruire leur foyer.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Quelle stupidité.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Non.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est encore en-deçà de la stupidité.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Il n’y a même pas de mots, pour décrire ce que c’est.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mickaëlle, malgré tous les mots qu’elle connaît, est en train, je crois, de sécher …</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Plus tard, quand elle sera au lycée, le jeteur d’objets ce sera lui : lui, l’Adulte honorable, respectable et responsable de par son rang. « Papa ».</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.delitdimages.org/wp-content/uploads/2014/01/Unknown6.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.delitdimages.org/wp-content/uploads/2014/01/Unknown6.jpeg" /></a></div>
</div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais ce seront d’autres objets.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Un peu comme dans ce film, dont j’ai retrouvé le nom : Lucien Lacombe.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Moi, Mickaëlle, j’ai vu ce film, quand j’étais enfant. Et je me souviens très bien.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est ce moment, anecdotique peut-être, mais inoubliable pour moi, qui passais mon temps à construire les maquettes d’avions de guerre fournies en kit au bureau de tabac, quand il y avait un peu d’argent pour, tout de même, m’en offrir une. Ce moment où Lucien Lacombe, le collabo sadique, voit la splendide maquette de bateau, qu’il a du falloir des heures à son bâtisseur pour construire. C’est minutieux, une maquette de bateau grande comme cela, avec tous les mats, toutes les voiles, tous les ponts. Vous ne vous rendez pas compte. Bien plus complexe que l’avion de guerre en plastique à coller et peindre du bureau de tabac (colle pour maquettes, peinture pour maquettes).</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Lucien Lacombe prend la maquette dans ses mains, et la regarde, sous le regard mi-inquiet de son constructeur.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Il lui dit que c’est une bien jolie maquette.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Puis il la brise par terre, et il part.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est toujours plus facile de détruire que de bâtir. Des heures et des heures pour construire cette maquette. Une seconde pour la réduire en miettes.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Gratuitement.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.cinema-francais.fr/images/affiches/affiches_m/affiches_malle_louis/lacombe_lucien02.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.cinema-francais.fr/images/affiches/affiches_m/affiches_malle_louis/lacombe_lucien02.jpg" height="276" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Et l’Adulte prénommé « papa », là, a un objet dans les mains, qui va finir par terre, de la même manière, mais en plus spectaculaire, sans la surprise : il faut faire durer l’instant, l’éternel instant où l’objet est en l’air, avant de toucher terre.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Durant cet instant, la propriétaire de l’objet crie, supplie.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mais l’objet touchera terre, et s’y brisera.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">A chaque fois, c’était un objet important, pour elle. Pas un verre remplaçable. Un objet important.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Un jour, l’Adulte prénommé « papa » s’est même attaqué à un objet de Mickaëlle.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mais Mickaëlle affectionnait, à cette époque, allez savoir pourquoi, les objets résistants.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
<div style="text-align: justify;">
L’objet a eu quelques plaies et bosses, en l’occurrence, un pare choc un peu tordu par ci, un aileron arrière un peu abîmé par là. Mais les autocollants-hologrammes lui firent un look d’enfer, et lorsque la manette « high speed » de la radio-commande était actionnée, aileron arrière tordu ou non, le bolide fonçait toujours aussi bien sur l’asphalte, en bas de l’immeuble de béton rose. Bon, pas longtemps, parce qu’à cette époque, les piles des voitures radio-commandées, elles s’usaient hypervite. Surtout quand on utilisait « high speed »…</div>
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Après, c’était reparti pour 8h de rechargement des accus, avant de pouvoir recommencer …</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Le - bref -intermède ludique au milieu de l’enfer étant terminé, il me faut préciser que la misère des voix vulgaires ne fit que s’aggraver au fil de ces années.</span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://i.f1g.fr/media/ext/x/www.lefigaro.fr/medias/2013/05/26/PHO31797aa2-c60b-11e2-be34-fd837bd8f0e8-805x453.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://i.f1g.fr/media/ext/x/www.lefigaro.fr/medias/2013/05/26/PHO31797aa2-c60b-11e2-be34-fd837bd8f0e8-805x453.jpg" height="360" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est ainsi qu’en plus des objets, lorsque Mickaëlle était au lycée, les humains pouvaient être visés. En l’occurrence, l’humain prénommé « maman » l’était.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Alors, tout comme jadis je m’interposais par mes cris, je m’interposais, ici, par un acte : au moment où monsieur l’Adulte levait le bras pour frapper madame l’Adulte, moi, l’Enfant (car même à 16 ou 17 ans, on reste de rang E, subalterne, incapable), je frappais ce bras levé.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ainsi, la fureur du connard qui était censé m’apprendre les bonnes manières et comment m’insérer dans le monde humain Adulte, changeait de cible : <b>je</b> devenais sa cible.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Alors illico, c’était une question de rapidité.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">J’étais déjà dans l’entrée.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
<div style="text-align: justify;">
J’avais déjà pris mon manteau. Ouvert la porte. Fermé la porte (en fait, claqué, car dans ce foyer, la coutume était de claquer les portes, longue habitude bien incrustée, tant et si bien qu’aujourd’hui encore, mes voisin.e.s me font la gueule parce que je claque, machinalement, la porte lorsque je pars de mon domicile …).</div>
<div style="text-align: justify;">
Le temps de tout cela, j’avais senti l’homme du foyer à ma poursuite dans l’appartement.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et entendu le, terrible, « ‘riiiiii !!!!! Rattrape-là !!!!! » de celle que j’avais ainsi protégée : « maman ».</div>
<div style="text-align: justify;">
En guise de tout remerciement.</div>
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.lmptcollectif-oise.fr/wp-content/uploads/papa-maman-naturel.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.lmptcollectif-oise.fr/wp-content/uploads/papa-maman-naturel.jpg" height="213" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Alors la nouvelle cible de la fureur – moi – s’étant éclipsée de la sorte, il ne leur restait qu’à se calmer et se réconcilier sur mon dos. Cependant que je passais une heure, deux heures, trois heures, à marcher dehors, dans la nuit, froide, ou tiède selon les saisons, jusqu’à me rendre au constat, une fois de plus, que je n’avais pas d’autre endroit où aller dormir que là : là, chez ces gens-là.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Alors, vers minuit passé, je me décidais à rentrer. Je les retrouvais installés devant la télé, ou bien seulement lui. Et je les laissais dans leur monde enfin pacifié, provisoirement pacifié : je passais dans le couloir, jusqu’à ma chambre, et, comme d’habitude, poussais soigneusement mon étendage de linge en colonne contre la porte, pour rendre, le plus possible, l’entrée du lieu difficile.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Le week end, sûrement, j’entendrais encore “maman” m’expliquer, de son ton le plus ulcérant: « mais voyons, mon poussin, tu n’es pas encore Adulte ! C’est nous, les parents, c’est quand même nous, qui savons ce qui est bon pour toi ! ».</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Oui maman.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Sûrement.</span><br />
<br /></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.lefigaro.fr/medias/2013/01/16/b2ad43f8-6006-11e2-b51c-40bcb524a972-493x328.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.lefigaro.fr/medias/2013/01/16/b2ad43f8-6006-11e2-b51c-40bcb524a972-493x328.jpg" height="265" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">***</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">En bas de l’immeuble, Mickaëlle, cachée entre le buisson et le mur de béton rose, pleure dans son coin.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La voisine du rez-de-chaussée a renoncé à s’intéresser à elle, enfin.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Enfin tranquille.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La voisine du rez-de-chaussée, de toute manière, elle est comme les autres voisin.e.s.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Parfois, je les croise dans l’immeuble, dans les escaliers, dans le hall, etc, au fil des années que j’y passe.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Nous nous croisons, sans un mot.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">C’est bien plus tard, lorsque nous déménagerons, qu’une étrange coutume me frappera, dans notre nouvel immeuble : à chaque croisement de la sorte, les gens m’y disaient « bonjour », ou bien « bonjour Mickaëlle ».</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ayant passé toute mon enfance à croiser des gens qui ne me disaient rien, j’étais étonnée : ici, on se dit « bonjour », juste parce qu’on se croise dans l’escalier ? Vraiment étrange, ce nouvel immeuble.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Au bout de quelques mois, je compris ce qui fut le fin mot de l’histoire : les gens qui prononçaient « bonjour » lorsque je les croisais dans l’escalier, s’étaient raréfiés. Un à un, inexorablement, ils se transformaient en gens comme dans mon ancien immeuble : muets.</span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/2013/03/27/932871/images/ressource/manif%20pour%20tous1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/2013/03/27/932871/images/ressource/manif%20pour%20tous1.jpg" height="245" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Alors d’un coup, je compris tout : dans mon ancien immeuble, ils disaient bonjour à tout le monde, sauf à « nous ». « Nous » : les gens de ma famille, de l’appartement où j’étais forcée de revenir, les soirs, à minuit, pour dormir.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Les gens de l’appartement où monsieur l’Adulte, tous les soirs, vociférait et hurlait : tout l’immeuble (de carton pâte) l’entendait.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Dans le premier immeuble, celui de mon enfance, j’appris alors par l’Adulte nommé « maman », qu’il y avait même eu des pétitions faites par les voisin.e.s pour demander … demander quoi ? Qu’on pense à Mickaëlle ou à ses frères et sœurs ?</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="font-size: 12pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Non.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="font-size: 12pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Demander qu’on les débarrasse de cette famille, à laquelle j’étais assimilée, quel que soit mon âge et ma position dans l’affaire.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
<span style="font-size: 12pt;"></span></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 12pt;">Allez : spéciale dédicace aux voisin.e.s, en passant. Ils.elles le méritent bien.</span></span></span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: 12pt;"><br /></span></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: 12pt;"><a href="http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSQqYRbTF4NrOC-iq6QyJMNfqBXSA8lhu8gM97Xtla2dpklBTJk21BQqXgGTA" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSQqYRbTF4NrOC-iq6QyJMNfqBXSA8lhu8gM97Xtla2dpklBTJk21BQqXgGTA" /></a></span></span></div>
</div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="font-size: 12pt;">
</span></span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">***</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Pendant ce temps, durant les années 1980, sortie d’un livre, voilà la panthère des neiges, qui, tel un gros chat angora, civilisée, gentiment, vient voir l’enfant derrière son buisson.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et ne lui dit rien, mais commence par se lover contre elle et ronronner, tranquillement.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Alors Mickaëlle, petit à petit, cesse de pleurer, et la panthère lui dit : « tu peux venir avec moi, si tu veux. J’habite dans la montagne, porte des Alpes, l’entrée est sous le pont de l’autoroute. Tu vivrais parmi nous, je t’apprendrais nos manières. Tu pourrais devenir toi, au lieu de devenir comme eux sont devenus. C’est triste, n’est-ce pas, une telle ruine ? ».</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mickaëlle acquiesce de la tête, sans mot dire, car il n’y a pas de mots pour dire cela de toute façon.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Dans le salon, le tiroir délabré du living contient les papiers des factures impayées, la moquette la poussière non nettoyée. C’est la gabegie du foyer, tout ça parce qu’un Adulte n’a pas été capable de faire preuve de bienveillance envers la fée du logis alors qu’elle n’en pouvait plus, ni de prendre soin d’elle et du logis.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Tout ça parce qu’il n’avait pas appris à être à son tour la fée du logis. Tout ça parce qu’il ne savait pas prendre soin d’autrui, mais juste percer les trous dans le mur en béton à la perceuse (« un travail d’homme ») ou entretenir la voiture.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Tout ça parce qu’il ne concevait pas de passer le balai, de laver la vaisselle. Mais il faut dire que déjà, sa mère était choquée qu’il repasse lui-même ses chemises …</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Il devait être de rang A+, alors.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.cf-network.com/cfan/local/cache-vignettes/L500xH328/screen1-79-77297.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.cf-network.com/cfan/local/cache-vignettes/L500xH328/screen1-79-77297.jpg" height="209" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">La panthère, d’un pas soyeux et silencieux, se glisse hors du buisson, suivie par l’enfant Mickaëlle, qui a alors environ 8 ans.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">A travers le livre, elle arrive porte des Alpes, et nous rejoint, ici, dans la grotte d’où je vous écris, dans mon bureau avec sa plume noire trempée dans l’encre, noire, son éclairage à la bougie pour l’instant (en attendant le retour du renard), dans la salle située au fond, en un endroit retiré, pas loin de la salle aux chauves souris, et juste à côté de celle aux peintures rupestres.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">D’aucuns diront que cela manque de fenêtres, mais la grotte, en haut de la montagne de Nulle Part où nous sommes, est à température constante (19°), et bien sèche, cependant que dehors, c’est un peu le blizzard et la tempête de neige, à cette altitude, en cet instant.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">« Comment t’appelles-tu ?</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">-Mickaëlle.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">-C’est un drôle de nom, pour une petite fille comme toi, ça. D’où le tiens-tu ?</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">-C’est le nom qu’on ne m’a pas donné.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">-Ah. Je vois. Mickaëlle sans nom, dans la grotte de la montagne de Nulle Part, dont l’accès se fait par la porte des Alpes …</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">-Non, c’est pas sans nom, c’est le nom qu’on ne m’a pas donné, et je le prends pour cette histoire, c’est tout. »</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mickaëlle, a l’heure où j’achève d’écrire le récit qu’elle m’a alors fait, dort tranquillement dans la grotte où nous avons élu domicile.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et moi, cependant que tout le monde dort, et que les chauves-souris sont sorties dehors en passant, tout à l’heure, devant mon bureau, comme elles font chaque soir au crépuscule (le vol est très effrayant, tout en zig zag, mais elles ne frôlent jamais ni moi, ni le bureau, ni les bougies, grâce à leur vision high tech par émission d’ultra-sons), j’écris, dans la nuit.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">La panthère, qui est un chasseur diurne, digère le bouillon du soir : viande de bouquetin aux herbes de montagne. Un peu monotone, à force. Mais ici, ce sont les seules proies qu’elle parvient à ramener, et pour le supermarché, il faut redescendre tout en bas, et franchir la porte, et, surtout, avoir des sous, c’est un peu compliqué. Enfin, le renard est en train de s’en occuper, à sa manière, mais ceci est une autre histoire, qui sera peut-être contée une prochaine fois.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://idata.over-blog.com/2/80/11/49/photos-films/image-bog-6/article-la-grotte-des-reves-perdus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://idata.over-blog.com/2/80/11/49/photos-films/image-bog-6/article-la-grotte-des-reves-perdus.jpg" height="209" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Au mur, pas loin, est étendue la peau de vipère de Sibérie, et le venin, dans sa fiole, repose sur une table de pierre naturelle, en attendant que l’apothicaire redevienne un apothicaire digne de ce nom, et, pour la peine, monte ici afin de conclure le marché.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Pour venir là, nous avions donc franchi le brouillard, derrière la porte des Alpes, dessinée par Exu et Shiva avec des craies piquées dans le campus (par le renard). Mais j’ai oublié de préciser un détail important : avant le brouillard, près d’Albertville, pas loin au-dessus de Frontenex, nous sommes passé.e.s devant un petit village à flanc de pente.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Dans ce petit village bucolique,</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">A la vue magnifique,</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">a vécu au début du 20<sup>e</sup> siècle un homme prénommé Alfred S., photographe.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Il habitait un hameau de 40 personnes, et personne ne l’a empêché là de se comporter en homme violent envers sa femme. Alors l’histoire a tourné à la tragédie, sans mort.e.s, mais avec des mortes vivantes sous sa coupe peut-être.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Longtemps, je me suis demandée comment cela était possible, de telles violences, dans un hameau de 40 personnes …</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">… et puis je me suis rappelée des qualités des témoins de naissance, vus dans le registre d’Etat Civil de la commune : Alfred S., et ses ascendants, prenaient pour témoins un « cultivateur », ce qui est ordinaire pour un village de l’époque, et, tantôt « l’instituteur », tantôt « Monsieur X, clerc de notaire ».</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Alors j’ai compris : Alfred S., devenu photographe à une époque où c’était un investissement horriblement cher, et issu d’une lignée traditionnellement liée aux notables du village (hors curé ..).</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Intouchable.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Pourtant, il n’y a pas de tombe, au village … intouchable le temps de la tragédie, alors.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Quel gâchis.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Entrant dans le brouillard, nous avons laissé ce gâchis derrière nous, pour aboutir en haut, dans la montagne enneigée et inhospitalière où seule la panthère des neiges parvient à survivre en cette saison.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://idata.over-blog.com/0/22/69/98/tableaux-aditi/hp-scands-6328175533.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://idata.over-blog.com/0/22/69/98/tableaux-aditi/hp-scands-6328175533.jpg" height="247" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Là, une fois le brouillard franchi, j’ai rangé la corde sur mon épaule, et nous avons avancé jusqu’à la vieille grotte. Le repaire de brigands, comme ils disent, les gens du bas.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Cela faisait longtemps, qu’elle n’avait pas servi, celle-là.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Depuis la préhistoire, ce lieu fut habité, utilisé, par intermittence, par les gens qui avaient à franchir la porte des Alpes pour garder leur indépendance.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C’est ainsi qu’il contient ces peintures rupestres, qui participent présentement à mon encre, par leur présence proche. Mais aussi ces bougies, et, mais cela, c’est moi qui l’y avais amené jadis, mon bureau, ainsi que les tentures au mur de la pièce.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et, cependant que la neige tombe au-dehors, accompagnée d’une des pires bises qui soit, je vais reprendre un peu de bouillon de bouquetin aux herbes, avant d’aller, à mon tour, dormir.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">En bas, <a href="http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/">dans la plaine</a>, à la délectation du renard qui n’aime pas le bouquetin, mais seulement les chiffres et graphiques statistiques je le rappelle, une grande entreprise de normalisation chiffrée est en cours.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Il y est question de rangs, A B C etc, et de notes, échelonnées de A+ à C.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">L’autre jour, dans le tram, l’on m’a reproché d’être « complètement en-dehors de la réalité », en ne tenant pas compte, dans mes présents écrits, de ces éléments qui s’imposent à tou.te.s.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">A tou.te.s ?</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mouais. J’ai bien l’impression que l’Empire n’a pu franchir ni la porte des Alpes, ni le rideau de branches de saule, ni, pis encore, le brouillard au flanc de la montagne.</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Si l’empereur veut nous noter, qu’il monte, pour voir !</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Une seule adresse : « la grotte de la montagne de Nulle Part, Porte des Alpes, entrée sous le pont de l’autoroute, tirez la chevillette et la bobinette cherra, bouillon de bouquetin aux herbes de montagne pour tou.te.s à volonté ».</span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Que demande l’AERES ? Tout de même pas des frais de déplacement pour venir ?</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Allez, à demain si vous le voulez bien.</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Sophie Perrin</span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.resistance-en-isere.fr/uploads/Externe/59/PUB_VIGNETTE_568_1267107365.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.resistance-en-isere.fr/uploads/Externe/59/PUB_VIGNETTE_568_1267107365.jpg" height="400" width="308" /></a></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="yiv5998078476MsoNormal" style="font-size: 12pt; margin: 0cm 0cm 0pt; padding: 0px;">
<br /></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-15074276568208584352015-02-01T03:55:00.001+01:002015-02-07T17:12:22.888+01:00A Lyon 2, on reste Charlie ? Chronique d'une falsification annoncée.<h2 style="text-align: center;">
<b>"Aujourd'hui, se taire, c'est une trahison" </b></h2>
<br />
La bande audio ci-dessous est un extrait des questions posées suite à la conférence annoncée par le président de Lyon 2 dans le cadre de la journée "rester Charlie" du 28 janvier 2015.<br />
<br />
Le début de cette conférence avait été investi par les étudiant.e.s en lutte pour y lire ceci :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjykc6tpRi9xLCl1VAY8SWtKugu5AWwmIZBCX4e1YLra53KqRM3drO9aIRD7wfnzHqIVgA8K_XMa-kH_SR8avy_nPVnFS_gP-EpMLlATlsGSHLyPlzlQjxrN3K_9AY3gyIzWryJL4LnvF5R/s1600/restonscharlie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjykc6tpRi9xLCl1VAY8SWtKugu5AWwmIZBCX4e1YLra53KqRM3drO9aIRD7wfnzHqIVgA8K_XMa-kH_SR8avy_nPVnFS_gP-EpMLlATlsGSHLyPlzlQjxrN3K_9AY3gyIzWryJL4LnvF5R/s1600/restonscharlie.jpg" height="640" width="457" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
L'action s'était bien passée...la conférence put commencer, et était presque finie, quand...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dz9Qs79VX4Y2rtDA91KVL_k3WHqzVerNh1fu91h4E8XtaDSEtmfdbw8lajbwr9WbCh6Rb4FU3mMs2UcfwZh0A' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
(Après la reprise en main et l'éviction des interrogations gênantes, aller jusqu'à la minute 20, et reprendre la lecture à partir de là : il y a un rebondissement dans le processus, très intéressant.<br />
<br />
Enfin, à partir de la minute 33, on reprend l'enregistrement, après une pause, par la réaction virulente, et très franche, à la sortie, d'un des participants des premiers rangs de l'amphi : un de ceux qui avaient tenté d'interrompre la question gênante du début. Extrêmement virulent, il explique que, ô crime, les étudiant.e.s du début de la conf' "ne savaient même pas lire leur texte correctement" !).<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDBo6n9Tdsm4kBc66Bt_cvH0wMBfDhF8e7f36heDObdmD1ScoPj9EFPd8ibroo4v3YUwqw-1Vb_nFiluQ7SBcpF8RXMKLOHIWy9R4Mp2CcXu7OFvANdOs2Tv-EAf_BTt143NYwU1Ue-Y_3/s1600/jesuischarlieL21.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDBo6n9Tdsm4kBc66Bt_cvH0wMBfDhF8e7f36heDObdmD1ScoPj9EFPd8ibroo4v3YUwqw-1Vb_nFiluQ7SBcpF8RXMKLOHIWy9R4Mp2CcXu7OFvANdOs2Tv-EAf_BTt143NYwU1Ue-Y_3/s1600/jesuischarlieL21.jpg" height="300" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La liberté d'expression, ici, c'est la censure (l'autocensure) ?</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Rappels légaux aux fonctionnaires qui, intervenant à la tribune, répondent "je suis fonctionnaire", puis éludent, lorsqu'on leur pose une question "dérangeante", comme celle sur vigipirate tel qu'appliqué à Lyon 2 mi-janvier 2015 :</b></span><br />
<br />
<br />
1) La <b>loi n° 83-634 du 13 juillet 1983</b> portant droits et obligations des fonctionnaires affirme :
<br />
<img alt="-" class="puce" src="http://sgen_cfdt.vjf.cnrs.fr/squelettes-dist/puce.gif" height="11" width="8" /> Art. 6. : La liberté d’opinion est garantie aux fonctionnaires.<br />
<br />
Le devoir de réserve, invoqué parfois par des instances
administratives, est une notion floue. Aucun texte ne le prévoit ni ne
le définit - c'est la jurisprudence des tribunaux administratifs qui en trace les contours. La loi de 1983 précitée n’en fait en revanche aucune mention.
<br />
<br />
<br />
2) Les enseignant.e.s-chercheurs.euses et les chercheurs.euses, parce qu'ils doivent pouvoir discourir publiquement et dans le cadre de leurs fonctions, en gardant leur indépendance vis à vis du pouvoir, bénéficient d'une protection spéciale :<br />
<br />
Le <b>code de l’éducation</b> prévoit ainsi que<br />
<br />
<img alt="-" class="puce" src="http://sgen_cfdt.vjf.cnrs.fr/squelettes-dist/puce.gif" height="11" width="8" /> Art.
952-2. : Les enseignants-chercheurs, les enseignants et les chercheurs
jouissent d’une pleine indépendance et d’une entière liberté
d’expression dans l’exercice de leurs fonctions d’enseignement et de
leurs activités de recherche, sous les réserves que leur imposent,
conformément aux traditions universitaires et aux dispositions du
présent code, les principes de tolérance et d’objectivité.<br />
<br />
En clair, ce qui est interdit, c'est le prosélytisme. Pas l'argumentation et l'expression.<br />
<br />
Le <b>Conseil Constitutionnel</b> dans une décision
n° 93-322 du 28 juillet 1993 rappelle d'ailleurs la protection particulière des
chercheurs : « 7° Considérant d’autre part que le statut des
établissements d’enseignement supérieur ne saurait limiter le droit à la
libre communication des pensées et des opinions garanti par l’article
11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen que dans la
seule mesure des exigences du service public en cause ; que par leur
nature, les fonctions d’enseignement et de recherche exigent, dans
l’intérêt même du service, que la libre expression et l’indépendance des
enseignants-chercheurs soient garanties ; qu’en ce qui concerne les
professeurs, la garantie de l’indépendance résulte en outre d’un
principe fondamental reconnu par les lois de la République ».<br />
<br />
Bref, dans une université normale, il doit être possible au chercheur/à la chercheuse de répondre aux questions "dérangeantes" sur vigipirate, sans éluder, sans fuir, sans finir par expliciter un "je suis fonctionnaire...en somme, cela m'empêche de répondre".<br />
Le/la chercheur.euse est indépendant.e du Préfet. <br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQwn0Rlpmnx_rPA8WhO-UwKOEOJp5L4zDkCC2zmMQxQgNNWbTnGr2o1GpkyDz0aEgs56AkPWZNGJ7pExO8BtGvHcVs-leESnYcC0S4F1FE16jBj7MTeUj04FelMAvH1w3IBEKqQzpnizRZ/s1600/JesuischarlieL22.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQwn0Rlpmnx_rPA8WhO-UwKOEOJp5L4zDkCC2zmMQxQgNNWbTnGr2o1GpkyDz0aEgs56AkPWZNGJ7pExO8BtGvHcVs-leESnYcC0S4F1FE16jBj7MTeUj04FelMAvH1w3IBEKqQzpnizRZ/s1600/JesuischarlieL22.jpg" height="320" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Liberté d'expression ? Chiche...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
Ci dessous, l'appel présidentiel à cette journée et soirée :<br />
<h1>
Université Lumière Lyon 2 - "Rester Charlie"
</h1>
<div id="date_lieu">
</div>
Chers collègues, Chers étudiants, <br />
<br />
<div>
Le
défi lancé par un certain nombre de groupes terroristes aux sociétés
démocratiques est de les engager dans un combat sans fin avec les armes
qu'eux-mêmes ont choisies, c'est-à-dire celles de l'intimidation et de
la destruction. Certes, il appartient aux États concernés de mobiliser
les ressources nécessaires pour protéger leurs populations. Mais il
importe plus encore de répondre à la menace symbolique que font peser
les auteurs de ces actes, qui vise ce qui constitue le cœur même de la
démocratie : la parole libre, l'échange respectueux, la suspension du
jugement dans la pratique du dialogue et la recherche d'un bien commun
supérieur à l'expression brute des intérêts individuels.<br />
<br />
Il est
donc impératif que la communauté universitaire, qui a pour mission
principale de nourrir par la recherche et par la transmission des
savoirs le débat démocratique, se mobilise contre ce défi majeur, en
associant tous ceux qui la constituent - personnels et étudiants - dans
un mouvement de réaffirmation des vertus de la culture, de l'esprit
critique, de la tolérance. Quels sont les instruments de cette réponse?<br />
<br />
L'argumentation
sera fondée sur les faits, la capitalisation de l'expérience et le
débat contradictoire. C'est pourquoi nous proposons à tous les membres
de la communauté Lyon 2 de se rencontrer, dans et hors les murs, en
situation pédagogique comme dans les laboratoires ou dans les lieux de
convivialité de l'établissement, pour produire ensemble, sous forme de
contributions écrites ou visuelles appelées à être agrégées et mises à
disposition au sein de l'établissement, la réponse de l'intelligence au
défi de la terreur. <br />
Sous quelle forme? A l'appréciation et selon la créativité de chacun, mais à partir des quelques principes suivants:</div>
<ul>
<li>S'appuyer sur les sciences, les humanités, les arts et lettres pour penser une réponse à la menace contre l'espace démocratique;</li>
<li>Privilégier les contributions collectives avec signature de tous les intéressés ;</li>
<li>Produire un texte ou un visuel susceptible d'être affiché ou projeté;</li>
<li>Proposer éventuellement une ou des citations (texte ou image), mais libre(s) de droit(s);</li>
<li>Ne mentionner aucune appartenance à une organisation quelconque;</li>
<li>Ne pas faire d'exclusive ou de hiérarchie dans l'évocation des victimes des attaques terroristes des 7, 8 et 9 janvier 2015.</li>
</ul>
<br />
<b>Ainsi, toutes vos contributions peuvent être envoyées à l'adresse: </b><a href="mailto:vivrensemble@univ-lyon2.fr"><b>vivrensemble@univ-lyon2.fr</b></a><br />
Nous organiserons le <b>28
janvier 2015 dès 14h, un affichage des contributions en salle
d’exposition du bâtiment C, Campus Porte des Alpes, qui donnera lieu à
un échange avec les contributeurs de 17h à 18h</b>. En outre, une <b>table ronde aura lieu dans l’amphithéâtre culturel de ce même campus de 18h à 20h</b>, avec les contributions de différents membres de la communauté scientifique de l’Université Lumière Lyon 2.<br />
<br />
Merci à toutes et tous pour votre participation à cette mobilisation collective de notre établissement.<br />
<br />
Jean-Luc MAYAUD<br />
Président de l’Université Lumière Lyon 2CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-8676858719494050392015-01-12T04:05:00.002+01:002015-01-13T01:48:36.239+01:00Suite au massacre des 7 - 8 janvier 2015 : "Oussama et Osama, partie 2"<div class="yiv3775688824MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4788" style="margin: 0cm 0cm 0pt 11.35pt; text-align: justify; text-indent: 0cm;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSqbFZoxEeyW7EFflNfYKAGdnAYd1yXdc3SC8AcaUBxYFG_tQkBc-YrMoIB2PClmYiC1EgI3yFrZvNbHj5G8TEG61IR9A6gg4JsBMFNf3wxOlaB48qZkaFndY2lgLOodEQLgv1SSNVuuCV/s1600/2003_osama_003.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSqbFZoxEeyW7EFflNfYKAGdnAYd1yXdc3SC8AcaUBxYFG_tQkBc-YrMoIB2PClmYiC1EgI3yFrZvNbHj5G8TEG61IR9A6gg4JsBMFNf3wxOlaB48qZkaFndY2lgLOodEQLgv1SSNVuuCV/s1600/2003_osama_003.jpg" height="157" width="320" /></a></div>
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4788" style="margin: 0cm 0cm 0pt 11.35pt; text-align: justify; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4788" style="margin: 0cm 0cm 0pt 11.35pt; text-align: justify; text-indent: 0cm;">
<span style="background-color: white; font-family: Times;">Ce courriel/billet est la suite du billet évoquant <a href="http://crea-tifs.blogspot.fr/2015/01/a-loccasion-du-massacre-des-7-et-8.html">l'action et les motivations d'Oussama Ben Laden et de ses partisans</a>,
telles qu'ils les voient eux, ainsi que la généalogie de leur
terrorisme, qui remonte jusqu'à la CIA. Parce que c'est important de
comprendre ce qui se passe, lorsque cela nous tombe sur la gueule, un
matin d'hiver à Paris. Et parce que c'est important aussi de dénoncer ce qui se passe.</span><br />
<br />
<br />
<a name='more'></a></div>
<div class="yiv3775688824MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4788" style="margin: 0cm 0cm 0pt 11.35pt; text-align: justify; text-indent: 0cm;">
<i><b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ce courriel, daté du 12 juillet 2011, fait partie, selon l'université Lyon 2, aussi étrange que cela puisse paraître, de mon "harcèlement" envers ses membres, constitutif "d'injures, de menaces", </span></span></b>prouvant <span style="font-family: Times;">m</span><span style="background-color: white; font-family: Times;">a
violence, ma virulence, ma volonté de harcèlement (moral ou immoral, on ne sait...) envers
l’université Lyon 2 et/ou ses membres, etc, par l’envoi « de centaines
de messages électroniques à une liste mail constituée de centaines de
destinataires ». Il n'a pas été cité comme pièce à charge dans le dossier de
200 pages de ces insupportables courriels qu’il faut à tout prix faire
cesser, monté par le service juridique de Lyon 2, mais il leur ressemble, comme c'est possible de le voir en consultant ceux <a href="http://crea-tifs.blogspot.fr/search/label/Les%20mails%20mis%20dans%20le%20dossier%20p%C3%A9nal%20par%20Lyon%202%20comme%20pi%C3%A8ces%20%C3%A0%20charge%20!">cités explicitement à charge au nom de l'université, ici</a>.</span></i><br />
<br />
<i><span style="background-color: white; font-family: Times;">Il contient tout d'abord l'encadré introductif de la conclusion de mon mémoire de master 2 recherche en anthropologie, où est évoqué, après plusieurs autres points importants, le film "Osama", premier filme tourné en Afghanistan après la fin de la dictature des talebans.<br />Puis il revient sur le film, avec des propos de son réalisateur, et sur le prénom "Osama", qui nous réserve des surprises.</span></i><br />
<i><span style="background-color: white; font-family: Times;">Enfin, nous revenons eu Europe pour évoquer l'histoire ordinaire et effroyable de "l'enfant héroïque", qui n'est pas afghane, mais bien française.</span></i><br />
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4788" style="margin: 0cm 0cm 0pt 11.35pt; text-align: justify; text-indent: 0cm;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<i><span style="background-color: white; font-family: Times;">Sophie Perrin, brillante étudiante en anthropologie transformée en racaille par un dossier pénal calomnieux monté au nom de l'université Lyon 2.</span></i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9D9Ne5JtQUM4zHZw3KRRC879K5XfvEfnYE9p7QDKvu1Y533WWWZL-y2RkajR0THinrfPBIey3FmvBcWiaHoRqByTsXo0yTvyhX8OQFs67k7Wp9i-AI22nyZq8S8xoC8bLLAghNIVwvOs1/s1600/osama6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9D9Ne5JtQUM4zHZw3KRRC879K5XfvEfnYE9p7QDKvu1Y533WWWZL-y2RkajR0THinrfPBIey3FmvBcWiaHoRqByTsXo0yTvyhX8OQFs67k7Wp9i-AI22nyZq8S8xoC8bLLAghNIVwvOs1/s1600/osama6.jpg" /></a></div>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4893" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt 11.35pt; text-align: justify; text-indent: 0cm;">
<div style="text-align: center;">
<b>Conclusion</b></div>
<br /></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4905" style="border-bottom: windowtext 0.5pt solid; border-left: windowtext 0.5pt solid; border-right: windowtext 0.5pt solid; border-top: windowtext 0.5pt solid; padding-bottom: 1pt; padding-left: 4pt; padding-right: 4pt; padding-top: 1pt;">
<div class="yiv3775688824MsoBodyTextIndent" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4904" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4903"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4902" style="font-size: small;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4907" style="font-family: Times New Roman;">Une
semi-obscurité recouvre la table, que l’on devine ovale, de confection
robuste. Capable de supporter les objets les plus variés, de résister
aux échauffements des esprits … Autour de la table, mais on distingue
mal, des sièges. De couleurs et marques diverses, hétéroclites. Aussi
hétéroclites, sans doute, que leurs occupant/e/s.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyTextIndent" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4912" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4911"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4910" style="font-size: small;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4914" style="font-family: Times New Roman;">L’éclairage
évoluant, on commence à pouvoir lire les noms de quelques un/e/s
d’entre eux/elles : Jean-Pierre Rosencveig, juge pour enfants et
président de tribunal, Lydia, violée des années durant par son géniteur,
Christine Delphy, sociologue et féministe, Didier Fassin et Richard
Rechtman, qui viennent du monde universitaire et médical parisien, Eva
Thomas, psychopédagogue qui a rencontré la petite Aline (juste à côté,
sur la petite chaise), et a également été violée par son père.
Christine, pédopsychologue en CMP, Agnès, « tripotée » par son père et
violée par l’un de ses frères, Irène, pédopsychiatre libérale, François
Laplantine, anthropologue, Pierre Bourdieu, ethnologue puis sociologue,
Fabrice et Francis, employés au service enfance d’une maison du Rhône,
Florence Rush, assistante sociale qui a été parler aux féministes
américaines, Danielle, abusée par Monsieur Tromosh, Paulette, qui aurait
préféré retourner en ville sous les bombes, durant la guerre, que
rester auprès de son premier abuseur, Gérard Neyrand, sociologue révolté
par « l’aliénation parentale », Laurence Gavarini, sociologue, Aurélie,
« tripotée » par le demi-frère durant des années, Gérard Noiriel,
historien, Francine, enseignante en lettres-histoire dans un lycée
professionnel, David Bisson, assisté d’Evangéline de Schonen pour nous
raconter sa sinistre enfance, Micheline, assistante sociale en lycée
professionnel, Georges Devereux, anthropologue, Hélène et Françoise,
assistantes sociales de secteur en maison du Rhône, Claude Couderc et
Anne Poiret, journalistes, Patricia, bénévole associative, Delphine
Serre, sociologue, Cécile, conseillère conjugale en planning familial,
Marcelo Vinar, psychanalyste et rescapé de la torture, Georges
Vigarello, historien, Laurence, assistante sociale en planning familial … </span></span></i><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwHw4Z4QYumx7EwmFoqiNGRe8WyKW6iQJIKn-AUpoALcO4MWuALaAHZB-cKiBKkjzd8of7WTe-kuvV5mD4lYbO7FZe6pyzHPH5dHeNurAjz6F0qAbAPR4yEY6wf9fNO8iekI5JmetTj0me/s1600/osama4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwHw4Z4QYumx7EwmFoqiNGRe8WyKW6iQJIKn-AUpoALcO4MWuALaAHZB-cKiBKkjzd8of7WTe-kuvV5mD4lYbO7FZe6pyzHPH5dHeNurAjz6F0qAbAPR4yEY6wf9fNO8iekI5JmetTj0me/s1600/osama4.jpg" /></a></div>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyTextIndent" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">La liste est encore longue des intervenant/e/s. D’ailleurs, tou/te/s n’ont pas encore parlé. </span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyTextIndent" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Sur la table, divers objets, posés au fil des débats par différentes personnes, pour appuyer leur propos.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyTextIndent" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Au fil de la lumière
croissante, ils se regardent, se découvrent les un/e/s les autres avec
surprise. Certain/e/s ne s’attendaient pas du tout à se trouver
attablé/e/s ainsi avec des personnes que, jamais, jamais, ils/elles
n’auraient rencontrées ailleurs ! Qui plus est pour débattre autour de
la même table ! « C’est une farce ? », s’exclame même quelqu’un.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyTextIndent" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais, encore sous le coup
des débats et de leur tournure inattendue, la plupart sont
silencieux/euses. Moi-même, qui tiens la plume qui écris ces lignes, je
reste sous le coup. J’accuse le choc, qui s’est fait à mesure. Je ne
sais pas si mon amertume, comme un nœud à l’estomac, une nausée, est
partagée et par qui. Certain/e/s ont l’air un peu blêmes, d’autres
plutôt rouges … mais qu’expriment ces colorations ?</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyTextIndent" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">La table, qui nous réunit
et nous sépare tou/te/s, elle, a tenu bon. Elle est toutefois marquée
de traces : ici, on devine un coup rageur (« taper du poing sur la
table »), là, une pile de livres apportés par un sociologue, ici,
d’autres livres, apportés par des incestées, sans oublier le
magnétophone et ses récits, et puis les présentoirs sur lesquels sont
écrits les noms et titres des différent/e/s intervenant/e/s. </span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyTextIndent" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’une d’eux/elles demande
alors à parler : il s’agit de Pascale Molinier, qui veut nous expliquer
les problèmes rencontrés, autour d’une autre table, alors qu’elle
réfléchissait, avec les membres de son équipe de recherche, autour du
travail domestique.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyTextIndent" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Travaillant les
questions théoriques et cliniques soulevées par la condition de bonne à
tout faire, plus largement le travail domestique, dans le cadre d’un
séminaire restreint aux membres de l’équipe de psychodynamique et
prsychopathologie du travail, nous avons fait la découverte désagréable
mais instructive de nos propres résistances et censures. Nous nous
sommes rendus compte que nous étions tous concernés par ce que Dominique
Memmi appelle la « domination rapprochée » ; une domination qui ne se
joue pas entre classes ou dans l’espace public, mais dans la maison,
dans l’intimité, et qui redéfinit donc la topologie du politique clivé
en privé/public (…) La « domination rapprochée » ne peut être
appréhendée avec les outils conceptuels et méthodologiques classiques
pour traiter des rapports sociaux.</span></span></i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitxeZ8HC5ZkBbgZqIfNZqBLkOWAWaScTzKH_Zkx5IwNSTgKIpvTJw1UBdW82JGv8d2z-pVjdunpW-L1nO83h5He6RSTGfvL3mretc0AHbyTsp69O2geVa3CIS7_lWLC1Ecy0259eEypXyl/s1600/osama5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitxeZ8HC5ZkBbgZqIfNZqBLkOWAWaScTzKH_Zkx5IwNSTgKIpvTJw1UBdW82JGv8d2z-pVjdunpW-L1nO83h5He6RSTGfvL3mretc0AHbyTsp69O2geVa3CIS7_lWLC1Ecy0259eEypXyl/s1600/osama5.jpg" height="200" width="175" /></a></div>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<br />
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il est apparu que nous
adoptions des points de vue très différents non seulement en fonction de
notre sexe (homme ou femme) et de notre position de genre plus ou moins
conformiste vis à vis du service domestique, mais aussi en fonction de
nos origines sociales, c’est à dire de la classe d’appartenance de nos
parents. Fils et filles de maîtres ou fils et filles de serviteurs (ou
assimilés), nous ne réfléchissions pas tous et toutes à partir du même
point de vue, et cela générait, autour de la table, beaucoup
d’irritation et de ressentiment. Bref, les chercheurs aussi sont situés.
(…) L’épistémologie du point de vue ou des savoirs situés a mis en
évidence que les sciences sociales ont été construites à partir du point
de vue « homme, blanc, bourgeois, du Nord occidental » et que ce point
de vue étant le seul considéré comme objectif, les points de vue
minoritaires étaient considérés comme « subjectifs » ou « particuliers »
et finalement rejetés comme non scientifiques. (…) Aujourd’hui, plus
clairement qu’hier, nous savons que traiter de l’être humain en
situation, c’est aussi rendre visible et interrogeable la situation de
qui produit des connaissances sur qui. Ainsi que le soulignent Danielle
Chabaud-Rychter et Delphine Gardey, « c’est le point de vue adopté qui
permet de faire science (...). L’idée est bien que si le regard est
multiple, si on opère une ‘’diffraction’’, le monde qui se dessine est
alors différent : il y a un déplacement conjoint des objets de
l’investigation, de ce qui est regardé et de la façon de produire de la
connaissance ».</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4918" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4917"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4916" style="font-size: small;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4920" style="font-family: Times New Roman;">(…)
Ce qui manque aux catégories dominées, quelles qu’elles soient, c’est
la possibilité de se reconnaître dans les façons dont les discours
savants les représentent. Ce qui pose problème est d’y être représenté
seulement comme un objet dont on parle, un objet fascinant et pourtant
inférieur, et jamais comme un sujet qui parle et théorise en son nom
propre à partir de son expérience propre. » (Pascale Molinier, 2006,
p. 45-46). </span></span></i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiftkErOSuRbmSSvDcJoL_R0IgCjA4u6nsM7tp1K2J0rZKNPPas4AMgcYKE0L8mx0XBcMxPHklLq5Y40_ylbc3-TUqakmxrIbIQcdsk8cI-R0Ix-qdH2EiODjCMFwu3y-gLAT6bNBpBbD1h/s1600/osama2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiftkErOSuRbmSSvDcJoL_R0IgCjA4u6nsM7tp1K2J0rZKNPPas4AMgcYKE0L8mx0XBcMxPHklLq5Y40_ylbc3-TUqakmxrIbIQcdsk8cI-R0Ix-qdH2EiODjCMFwu3y-gLAT6bNBpBbD1h/s1600/osama2.jpg" height="179" width="320" /></a></div>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<br />
<i><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">C’est alors que, d’un coin
resté dans l’ombre, on entend le bruit d’une personne qui se lève de sa
chaise. Sur l’écriteau, que vient alors frapper la lumière, on peut
lire : « Osama ». Et rien d’autre. Osama est une fille de 9 ou 10 ans,
vêtue d’une très jolie robe manifestement orientale. Une robe de noces. A
mesure qu’elle s’avance, je me sens d’un coup honteuse : comment ? J’ai
passé 200 pages à me pencher sur ces histoires d’inceste en Occident,
pendant qu’elle, voyait sa vie sauve au prix de son mariage à 9 ans avec
un riche taleban</span><a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftn1" name="_ftnref1" rel="nofollow" target="_blank" title=""><span class="yiv3775688824MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">[1]</span></span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> ?</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Autour de la table, tout
le monde, en se regardant, constate d’un coup que, hormis Osama, il y a
là uniquement des européen/ne/s et américain/e/s blanc/he/s.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Osama arrive vers moi,
qui étais chargée de donner la parole aux différent/e/s intervenant/e/s
tour à tour, tout en tirant les conclusions qui me semblaient adéquates.
Sans un mot, elle me tend le stylo qu’elle tient à la main : une belle
plume. Et me fait signe d’écrire le débat qui vient d’avoir lieu.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Mais, et toi ? Et ton
histoire à toi ? Qui l’écrira ? Tu ne sais pas écrire ? ». Je lui tends
la plume qu’elle vient de me donner.</span></span></i><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKmhXKnjz_SBszsbI6FRJAeVTxKM8hEKAxevTPOUXlo__qT2jv1Ucrg9sT06ekYOS7E4Iei-d9QLj5UncYKeGeghHH7jkqUcneVEQId-1HoHU_sBscyuZN4j28WyHXRdb6NA_sInvosrOD/s1600/osama1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKmhXKnjz_SBszsbI6FRJAeVTxKM8hEKAxevTPOUXlo__qT2jv1Ucrg9sT06ekYOS7E4Iei-d9QLj5UncYKeGeghHH7jkqUcneVEQId-1HoHU_sBscyuZN4j28WyHXRdb6NA_sInvosrOD/s1600/osama1.jpg" /></a></span></span></i></div>
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Elle me répond alors,
dans un arabe parfait, tout droit sorti de l’école coranique où elle a
été, alors qu’elle était travestie en garçon : « J’ai appris à écrire à
l’école coranique, mais ils/elles ne comprendraient pas ma langue, ici.
C’est un alphabet plus ancien que le leur, mais ils/elles ont oublié. Il
faut traduire d’abord. Et ton histoire traduit la mienne. Si tu écris
la mienne, ils/elles vont encore croire que ça ne les concerne pas,
qu’il faut juste nous civiliser nous pour que la barbarie s’arrête. Ton
histoire d’occidentales dit que la barbarie peut exister au cœur de leur
civilisation aussi. Alors écris l’histoire de ces enfants blanc/he/s de
France pour qu’un jour, je puisse moi écrire la mienne ».</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Sur ces mots, Osama
retourne dans l’ombre, me laissant la plume. J’ai juste le temps de lui
demander : « et toi, que vas-tu devenir alors ? Tu vas rester séquestrée
dans ce château où tu es à la fin du film, toute ta vie ? », quand
j’entends le bruit de la porte, lourde, qui se referme sur le silence,
dans le coin d’ombre. </span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’homme-propriétaire a aussi emporté l’écriteau où il y avait écrit « Osama ».</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le stylo qu’Osama m’a laissé écrit d’une belle encre, de belles lettres : un stylo de calligraphe. L’homme-propriétaire n’a pu l’emporter dans l’ombre et le silence. </span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Il me reste alors à être à la hauteur de la, lourde, tâche de scribe qui m’est ainsi confiée, et à conclure.</span></i></div>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4940" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">(Sophie
Perrin, 2010, pp 192 – 194, encadré introductif à la conclusion du mémoire mis aux oubliettes de l’Histoire
par l’institution universitaire avec le concours de chacun.e de ses
membres-rouages, mais néanmoins disponible ici : </span><a href="http://sophia.perrin.free.fr/entree.htm" rel="nofollow" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">http://sophia.perrin.free.fr/entree.htm</span></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> ).</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4938" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4936" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYI8YD6HBujPa1EVgNsKX21t6s6sNvMyN8ZP1vX-upgVwpCwv6gYM_fSxUFS4-cE4JTtHVOTZNLxXKOdi-cfUvVDjGKK1vI1x47PVcsFXJ-36hFyazeajBKIzwV-4Ek9oWbO7wyRAFvd6C/s1600/reza-gul-a-droite-et-sa-belle-fille-a-gauche_tuent25talibansle24nov2014.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYI8YD6HBujPa1EVgNsKX21t6s6sNvMyN8ZP1vX-upgVwpCwv6gYM_fSxUFS4-cE4JTtHVOTZNLxXKOdi-cfUvVDjGKK1vI1x47PVcsFXJ-36hFyazeajBKIzwV-4Ek9oWbO7wyRAFvd6C/s1600/reza-gul-a-droite-et-sa-belle-fille-a-gauche_tuent25talibansle24nov2014.jpg" height="160" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Cette mère a tué 25 talebans, durant l'été 2014, le jour<br />
où son fils, qui gardait un check point, a été tué par eux</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<br />
<div id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4921" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4924" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4923" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La
voix off – Je vous répète la note de bas de page contenue dans le
mémoire de Sophie, mais en plus gros caractères pour que vous puissiez
tou.te.s bien la lire :</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoFootnoteText" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4955" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4954" style="font-size: 12pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4953" style="font-family: Times New Roman;">« Osama,
réalisateur Sedigh Barmak, Afghanistan, 2003, durée 1h23,
distributeur : haut et court, raconte l’histoire d’Osama, déguisée en
garçon car sa mère doit être accompagnée d’un homme pour pouvoir sortir
dans la rue et aller faire ses courses, travailler, etc. Découverte,
elle est condamnée à mort par le tribunal taleban, mais celui qui l’a
dénoncée rachète sa vie en la prenant comme épouse. Il l’emmène alors
rejoindre ses autres épouses dans sa maison, à la campagne, fermée et
isolée du reste du monde. Le film est resté peu de temps à l’affiche, en
France. »</span></span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1HBmrP-aKF2KtG1Aog527XrISnJOor-YH3cgILYKb2_ehpdO0CcItBx8VMbV9w4LF54AlPOK0t1kKwMeiIzFs0QoLswLbt7Fv3ChecA7X3vdwQRaqPTjte1bylZbyZrFy56XXC6kjsiCb/s1600/jesuischarlie3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1HBmrP-aKF2KtG1Aog527XrISnJOor-YH3cgILYKb2_ehpdO0CcItBx8VMbV9w4LF54AlPOK0t1kKwMeiIzFs0QoLswLbt7Fv3ChecA7X3vdwQRaqPTjte1bylZbyZrFy56XXC6kjsiCb/s1600/jesuischarlie3.jpg" height="217" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Unité nationale suite au massacre du comité de rédaction de Charlie Hebdo ?</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4957" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Moi – Qui est Sedigh Barmak ?</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4959" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4962" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La voix off – Ici : </span><a href="http://www.asso-chc.net/article.php3?id_article=364" rel="nofollow" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">http://www.asso-chc.net/article.php3?id_article=364</span></a><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4961" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">, on peut lire que</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4964" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4969" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4968"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4967" style="font-size: small;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4966" style="font-family: Times New Roman;">« Après
des années d'exil Siddiq Barmak est revenu en Afghanistan. Par ce film
il a voulu décrire le sort réservé aux femmes par ces " fous de Dieu ". <br />
Le visage d'Osama nous dit avec une intensité extrême , la peur, la
panique qu'elle ressent à chaque nouvelle épreuve. Son air traqué, son
mutisme sonnent vrai car elle a vécu cette violence. »</span></span></span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4973" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">Moi – Osama dans le film, et l’actrice qui la jouent … Je ne comprends pas.</span></span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4975" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4979" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4978" style="font-size: small;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4977"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4981" style="font-family: Times New Roman;">La
voix off – On nous dit que Marina, la petite qui joue le rôle d’Osama
dans le film, n’avait pas besoin de « jouer » son rôle, car elle avait
elle-même vécu, dans la réalité, cette violence. Marina, l’actrice,
était afghane. Le réalisateur l’a trouvée « mendiant dans une rue de
Kaboul. " J'ai été fasciné " dit-il " par son regard. A travers ses yeux
on lisait la tragédie, la mélancolie et une immense tristesse. »,
lit-on sur le même site internet (lecteur, lectrice, tu devrais cliquer
sur le lien pour tout lire, ce n’est pas long, et c’est édifiant </span></span><span style="font-family: Wingdings;">à</span><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span><a href="http://www.asso-chc.net/article.php3?id_article=364" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4984" rel="nofollow" target="_blank"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4983" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">http://www.asso-chc.net/article.php3?id_article=364</span></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">).</span></span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4987" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4986" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Moi – Il faut ajouter qu’apparemment, ce film a été le premier film afghan à être tourné, juste après la chute des talebans.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs_F0BRTHsbc166jvuGhbgZkc89Iswy_e9GmVCa2t1LnoCLq7ju0e02vZwzx5bFkbfLJJAv2Vt4N2OAQ2_QsG8AiIOnfRdW3-AqGDuCs0RX5-OqIaOY2VHrqQLE1SvjjMRhY7U0Y7dvC-F/s1600/kurdes.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs_F0BRTHsbc166jvuGhbgZkc89Iswy_e9GmVCa2t1LnoCLq7ju0e02vZwzx5bFkbfLJJAv2Vt4N2OAQ2_QsG8AiIOnfRdW3-AqGDuCs0RX5-OqIaOY2VHrqQLE1SvjjMRhY7U0Y7dvC-F/s1600/kurdes.png" height="212" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Femmes kurdes combattant contre Daesh avec<br />
le matériel qu'elles peuvent (pas fourni par la Turquie, pour sûr...)</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4991" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4990" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La
voix off – Oui. Et il est joli, ce film, qui nous montre la résistance
des afghan.e.s à la dictature talebane. Les cerfs-volants qui ne volent
plus sur Kaboul, la musique qui ne joue plus …</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4993" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4996" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4995" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Moi – Les cerfs volants qui volent quand même, en cachette, la musique qu’on joue quand même, en cachette …</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La
panthère des neiges : « Avec moi qui guette à la fenêtre, et avertis
tout le monde de tout cesser, lorsque je vois un taleban passer ».</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Albert Camus – Sedigh, bonjour.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4999" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_4998" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Sedigh – Bonjour.<br /><br />Albert
Camus – Je me présente. Je suis Albert Camus, journaliste à « Combat »,
et intéressé à tout ce qui a trait à des formes de résistance. Je
souhaite faire un reportage sur votre film pour mon journal. Puis-je
vous poser quelques questions ?</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Sedigh – Volontiers.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Albert – Votre fiction, elle raconte du réel, n’est-ce pas ?</span><br />
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La voix off – Petite note : les propos de Sedigh sont principalement issus, ici, de cette source : </span><a href="http://www.universcine.com/articles/siddiq-barmak-osama-un-prenom-qui-charrie-la-terreur" rel="nofollow" target="_blank"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">http://www.universcine.com/articles/siddiq-barmak-osama-un-prenom-qui-charrie-la-terreur</span></a><br />
</div>
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Sedigh – Eh bien, en fait,
L'idée d'Osama m’est en effet venue d'une histoire vraie : celle d'une
petite fille qui s'était déguisée en garçon, sous le régime des
talibans, pour pouvoir aller à l'école... J’ai lu cette histoire dans un
journal après avoir fui mon pays, l’Afghanistan, tombé sous la coupe
des talibans. Au départ, je voulais en faire un court-métrage : le
destin d’une toute jeune fille qui se transforme en garçon pour pouvoir
travailler et nourrir les femmes de sa famille. Et puis, au fur et à
mesure, je récoltais des histoires qui venaient enrichir ce qui est
devenu mon premier long-métrage. Celles que me racontaient les réfugiés
qui arrivaient, comme moi, au Pakistan, celles qui peuplaient les
lettres de mes amis restés au pays.</span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"></span><br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy-IKGTSaAKeod3dF_8nozuY8gDQ8KUhj99WEBXKBitGAPLeBmHdz4iuchqwQ3NsiZgw2uNSkN_-n5X5B_L94Qdfoi_IOyFTsONc75cCEOg7-lCcsh5g7HB-tU5j9yydmtTBrh7GIzSqB-/s1600/science+arabe.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy-IKGTSaAKeod3dF_8nozuY8gDQ8KUhj99WEBXKBitGAPLeBmHdz4iuchqwQ3NsiZgw2uNSkN_-n5X5B_L94Qdfoi_IOyFTsONc75cCEOg7-lCcsh5g7HB-tU5j9yydmtTBrh7GIzSqB-/s1600/science+arabe.gif" height="320" width="190" /></a></div>
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"><br />
Ainsi, la scène du hammam où un mollah enseigne aux petits garçons le
rituel des ablutions me vient d’un proche qui travaillait à la radio,
contrôlée à l’époque par les talibans. Il me disait que chaque jour,
pendant trois heures, ils arrêtaient tous de travailler pour qu’un
taliban leur montre comment se laver le sexe en cas de pensée impure !</span><br />
<br />
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Albert – Le titre de votre film, « Osama » : cela ressemble tant à « Oussama » ?</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Sedigh – C’est le même prénom, en effet. Il est issu du substantif usâma, le lion. <br />Ce
fut le prénom du fils de Zaïd, l'esclave affranchi de Mahomet pour
lequel le Prophète avait une profonde amitié. La tradition affirme qu'il
considérait Oussama comme son propre fils. Oussama est un prénom
apprécié dans les pays arabes et, en France, on le rencontre très
fréquemment dans les familles d'origine maghrébine. La triste notoriété
d'Oussama Ben Laden change la donne … Dans mon film, « Osama », c’est le
prénom qui est donné à la petite fille pour tenter d’impressionner les
autres enfants qui doutent de sa virilité. Derrière la peur, qui est au
cœur du film, il y a toujours eu Oussama Ben Laden. C’est un prénom qui
charrie la terreur et qui cristallise les souffrances des Afghans. Les
autres personnages n’ont pas de nom parce qu’ils n’ont pas d’identité.
Ils l’ont perdue sous le régime des talibans.</span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioC5fpbg3OiBL4anLI9-_Lvs0gUGazFZF8_gvXIo69BALB2LqJqIBI7JDTlLEGnpQrn8IfbFlbFJS8pQ1g9qFZxNiAgfDilQspL-nh8aIgSjtEINrutGKZCzNlJt2_Lc4cpr1hWyM_cjCu/s1600/charlie_hebdo_cabu_aplati.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioC5fpbg3OiBL4anLI9-_Lvs0gUGazFZF8_gvXIo69BALB2LqJqIBI7JDTlLEGnpQrn8IfbFlbFJS8pQ1g9qFZxNiAgfDilQspL-nh8aIgSjtEINrutGKZCzNlJt2_Lc4cpr1hWyM_cjCu/s1600/charlie_hebdo_cabu_aplati.jpg" height="320" width="257" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">En arrière plan, en 2015, on est par là...</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Albert
– Si je me souviens bien, la grand-mère d’Osama dit aussi que c’est un
prénom mixte, un prénom que peuvent porter les filles aussi bien que les
garçons ?</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Sedigh
– Oui. Mais il faudrait que vous regardiez de nouveau le film, pour
plus de précision. Il n’est plus disponible en salle, mais il est sorti
en DVD, vous savez.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Albert – Lorsque vous êtes rentré en Afghanistan, c’était comment ?</span><br />
</div>
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Sedigh - Les gens avaient perdu
tout espoir. Ils n’avaient plus foi en rien, et j’avais parfois
l’impression qu’ils pensaient que mourir était une façon de vivre. <br />Devant
tout cela, je ne pouvais m’empêcher de penser : « Quelle honte pour
l’humanité toute entière de ne pas avoir pris conscience plus tôt de
cette souffrance ! »</span><br />
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Albert – Votre film n’a pas été un franc succès, en France. Il est resté, il me semble, très peu de temps à l’affiche ?</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Sedigh – En effet. Peut-être montrer le désespoir laisse-t-il trop peu d’espoir. Pourtant, c’est là la réalité.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La
voix off – Le film se termine sur la scène d’Osama, dans le château,
réfugiée dans le puit pour se mettre hors d’atteinte de
l’homme-propriétaire, lors de sa nuit de noce.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5000" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5003" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5002" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La
panthère des neiges : « C’était le puit de la cour de récréation de
l’école coranique, qui avait coûté à Osama sa place parmi les garçons :
elle y avait été enfermée en guise de punition par le mollah ».</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5006" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5008" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Sedigh
- Elle a eu tellement peur, dans le puit de la cour de récréation,
qu’elle en a eu ses premières règles. C’est ainsi que le mollah,
lorsqu’il la re-sort du puit, comprend qu’il a été dupé, et qu’il s’agit
là d’une fille travestie en garçon.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5010" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5012" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La
panthère des neiges : « Enfermée dans le château, pour échapper à
l’homme-propriétaire, c’est elle-même qui se réfugie dans le puit du
lieu. Une peur plus effroyable en a alors chassé une autre »</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5015" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5014" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Moi
– Mais cela, la France ne veut l’entendre. Le film n’est passé sur les
écrans qu’en un coup éclair. La France n’a pas voulu voir Osama. Sa vie
était trop dure à entendre.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9VmtH3I5TwDMEA81CszL2d85ZZKTMhj5L76o6d3aO20fhV5hfnsXN2wIQLCAnuPOfSnH14GSrEPk_5oIZNcixL5I4YjlHveYybKyLcUDsUIx_iFoFpLdb3ulHoERE4JITrgYkbMRC6RyN/s1600/kurdes2.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9VmtH3I5TwDMEA81CszL2d85ZZKTMhj5L76o6d3aO20fhV5hfnsXN2wIQLCAnuPOfSnH14GSrEPk_5oIZNcixL5I4YjlHveYybKyLcUDsUIx_iFoFpLdb3ulHoERE4JITrgYkbMRC6RyN/s1600/kurdes2.png" height="320" width="284" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Nalin Afrin, chef de guerre contre Daesh à Kobane, Kurdistan</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5018" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5017" style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La
panthère des neiges : « La France est dure d’oreille. Pendant que nous
discutons, j’entends qu’on cause de lutte des classes, à ma gauche, et
de sécurité, à ma droite. Osama n’existe pas ».</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5020" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Moi
– La France est dure d’oreille. Pendant que nous discutons, j’entends
qu’on cause de niquer les méchants decks, à ma gauche, chantonnant
« hécatombe » et « les enfants d’Cayenne », et qu’on parle de « zone
anti-racaille », à ma droite.<br />
Mais qui, au milieu de tout cela, lira ma conclusion avec attention ?</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyaNiuT-z_kW148LqodMXb3GI4pDD9Ozd-aRKyH2puQBGOxKxoRseVVi2Ek-CfyBE5x-XuOyOjmlg0yGZyAO11-zf2tPR5n3LUg1LA4kWXWHaZhrA3DUqxBXGgVVMdzDTupwQ-YymFMCnF/s1600/charlie+hebdo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyaNiuT-z_kW148LqodMXb3GI4pDD9Ozd-aRKyH2puQBGOxKxoRseVVi2Ek-CfyBE5x-XuOyOjmlg0yGZyAO11-zf2tPR5n3LUg1LA4kWXWHaZhrA3DUqxBXGgVVMdzDTupwQ-YymFMCnF/s1600/charlie+hebdo.jpg" height="453" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">En France, en arrière-plan, en 2015, on en est là...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La voix off – En France aussi, Osama existe. Différemment, mais elle existe. </span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">En
France, l’homme-propriétaire, c’est le père, c’est le frère, c’est
l’oncle, dans l’impunité que permet le silence et l’aveuglement social.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Moi – Oui. Mais en France, on est quand même plus libres qu’en Afghanistan sous les talebans.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La
voix off – N’est-ce pas toi qui écrivais ta compréhension trop intime
du vécu des femmes afghanes par l’enfance invisiblement séquestrée que
tu as eue, sans issue ni espoir durant les 18 ans de ta minorité ?</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Moi
– Oui. La nuance, c’est l’espace public. En Afghanistan, c’était dans
l’espace public, que les talebans régnaient par leur pouvoir sans
limites. Ici, c’est dans l’espace privé, que s’exerce le pouvoir sans
limite que personne ne nomme.</span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOc4doC52KuwzAqkENP9Kw9cgKcg1wOmus8pS7LBl7ZQYrMAGTW5yRKRFYGN8oJCAgpGnCl48eG3hyphenhyphen2U3IEuxiikgw0MlHqxM4bKEU6JhAsB18MhOb4poOscahM4prONeb9YnN_TtjzKBf/s1600/charlie3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOc4doC52KuwzAqkENP9Kw9cgKcg1wOmus8pS7LBl7ZQYrMAGTW5yRKRFYGN8oJCAgpGnCl48eG3hyphenhyphen2U3IEuxiikgw0MlHqxM4bKEU6JhAsB18MhOb4poOscahM4prONeb9YnN_TtjzKBf/s1600/charlie3.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Charlie Hebdo, un dessin parmi d'autres...</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La
voix off – Lecteur, lectrice, nous voici arrivé.e.s au bout du présent
récit : à sa conclusion. Nous vous la livrons en intégralité dans le
prochain mail.<br />
En attendant : </span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div align="center" class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;">
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">*** RIDEAU ***</span></span></b></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">L’enfant
héroïque, s’opposant physiquement à la fermeture du rideau – Non. Pas
encore. Avant la conclusion entière, rappelons l’histoire ordinaire d’un
enfant en France, qui fut la mienne.</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La voix off – La revoilà donc. Tu as le même âge qu’Osama dans le film…</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">Ensuite, je ferme le rideau :</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5022" style="border-bottom: windowtext 0.5pt solid; border-left: windowtext 0.5pt solid; border-right: windowtext 0.5pt solid; border-top: windowtext 0.5pt solid; padding-bottom: 1pt; padding-left: 4pt; padding-right: 4pt; padding-top: 1pt;">
<div align="center" class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: center;">
<b><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’enfant héroïque</span></span></b></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
</div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyText" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est un matin comme tous les matins.<br />Gris.<br />Il
faut se lever, vivre hélas. Vivre : se lever est si lourd. Le réel, le
poids du réel, le poids d’une vie. Une vie de quoi ? huit ans d’âge,
peut-être, ou neuf.</span></span></i></div>
<div align="left" class="yiv3775688824MsoBodyText2" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; text-align: left;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><br /><span style="font-family: Times New Roman;">L’enfant héroïque prend son courage à deux mains et, puisqu’il le faut bien, se lève.<br />Puisqu’il
le faut bien, va jusqu’à la cuisine et fait ses tartines. Mais Dieu,
que les tartines sont lourdes à faire ! Le moindre effort est un poids
incommensurable. Si encore les tartines étaient là, toutes prêtes … mais
en ce lieu lugubre où est condamnée à vie l’enfant héroïque, il faut
faire ses tartines. Puis y aller. Y aller comme tous les jours, dans le
lieu où vont les enfants : l’école. C’est bien l’école, on y apprend des
choses.</span></span></i><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhly6_fncVGrhxtqD6YKSYRX4SkhBQtHmaEkJQUOsVqmq_PO5G82x2DRbtAWlwD29GT9QACql-HHn3Y2VHWLrnwFL1nDze1p-LF70yWQBa3kxeYjmWrHGoUq5EVQXkshrEWkdfTahl0tMpp/s1600/charlie6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhly6_fncVGrhxtqD6YKSYRX4SkhBQtHmaEkJQUOsVqmq_PO5G82x2DRbtAWlwD29GT9QACql-HHn3Y2VHWLrnwFL1nDze1p-LF70yWQBa3kxeYjmWrHGoUq5EVQXkshrEWkdfTahl0tMpp/s1600/charlie6.jpg" height="320" width="252" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un lieu qui pue, à cause des sièges...en arrière plan, en 2015, on en est là.</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyText" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’école. Un lieu aussi lourdingue que le reste. Un lieu qui pue.<br />Sur le chemin de l’école, le saule pleureur, qui jouxte l’immeuble de huit étages peint en rose.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Sur le
chemin de l’école, l’enfant héroïque passe toujours sous les branches du
saule pleureur, qui tombent si bas par terre, formant comme un rideau
entre ce monde et un autre : franchir les branches, c’est changer de
monde. Entrer dans un monde fabuleux, l’espace d’un instant, où aucun de
ces méchants qui peuplent le monde quotidien ne peut gagner, parce que
l’enfant héroïque y est le héros des livres qu’elle lit. Dans les
livres, le héros est toujours plus fort que les méchants qui lui veulent
du mal. Dans les livres, le héros gagne le combat.<br />
Le combat. L’espace du saule franchit, le rideau de branches se referme
derrière elle sur le monde du rêve, et il faut, de nouveau, marcher dans
le monde du cauchemar. Quotidien. A vie. Mener le combat. En espérant
quoi ? Peut-être un jour retrouver le monde d’avant, d’avant le
cauchemar ? L’enfant héroïque a oublié que le cauchemar a toujours été
là dans sa vie, et, peut-être, cette mythification lui permet de tenir
sans avaler la ciguë fatale.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOR5zB4ggCt9UDkJqsdX2ZOaDH39lLmSnQ5bI4eAWc2UJMmYsxJdRpNWIvZrd4ZDom3dVkl04mekiR0ZVoD4Jaw9TKV2alA7H4Hhxp9hBgmeLOOyWMCvtpHJZX2-oKNzBkeFVe4AiDokBE/s1600/giordanobruno.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOR5zB4ggCt9UDkJqsdX2ZOaDH39lLmSnQ5bI4eAWc2UJMmYsxJdRpNWIvZrd4ZDom3dVkl04mekiR0ZVoD4Jaw9TKV2alA7H4Hhxp9hBgmeLOOyWMCvtpHJZX2-oKNzBkeFVe4AiDokBE/s1600/giordanobruno.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Giordano Bruno, homme d'Eglise italien, qui, avant Galilée, <br />
imagina qu'il pouvait y avoir d'innombrables soleils,<br />
autour desquels tournaient d'innombrables Terres,<br />
sur lesquelles vivraient d'innombrables êtres vivants...</td></tr>
</tbody></table>
<i><span style="font-size: 11pt;"><br /><span style="font-family: Times New Roman;">Mais, n’empêche, que ces matins sont lourds, chaque matin, lourds comme la vie qui m’est promise, ne pense même pas l’enfant.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les tartines sont de plomb, à porter pour les faire …</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5021" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5026"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5025" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5024" style="font-family: Times New Roman;">Et
l’enfant héroïque, ses tartines calées dans le ventre, s’en va au
combat, comme tous les matins. Bizarrement, depuis quelques temps, les
matins sont tellement lourds qu’elle arrive à l’école après les autres.
Pas fait exprès. Ils sont déjà tous montés : il est 8h30 bien passé, de
dix minutes au moins. De cette époque datent les retards, pas faits
exprès : juste le poids des pieds à traîner jusqu’au lieu du combat
quotidien, après le poids des tartines à faire et le poids de l’éveil du
matin. Le retour quotidien au monde réel est si lourd …</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5032" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5031"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5030" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5029" style="font-family: Times New Roman;">8h40,
tous les matins : dix minutes quotidiennes gagnées, involontairement,
sur le combat, par la grâce des pieds qui traînent. Le combat, dont la
première manche commence véritablement à la récréation de 10h :
crachats, insultes, parfois coups. L’enfant héroïque est la délectation
de cette bande de garçons qui l’encercle à chaque fois, dans la cour,
malgré la présence des maîtresses juste à côté. Elles ont beau les
punir, ils s’en fichent, ils recommencent toujours. Telle est la place
de l’enfant héroïque dans la cour : la sorcière à stigmatiser, à marquer
de ses crachats. Pourquoi ? Juste parce qu’elle est l’enfant héroïque,
on dirait.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5036" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5040"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5039" style="font-size: 11pt;"><br /><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5038" style="font-family: Times New Roman;">C’est
à tel point problématique que maman a dû emmener l’enfant héroïque voir
une psychiatre, qu’elle voit depuis toutes les semaines, pour l’aider
dans ses « problèmes relationnels avec les autres ». Pour l’enfant
héroïque, c’est un stigmate de plus, dont elle ne parle à personne :
le/la psychiatre, c’est l’endroit où l’on emmène les fous, non ?</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5043" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais elle y
va, par devoir puisque maman veut, comme elle va à l’école par devoir
puisque les adultes veulent, puisque c’est là sa place dans le monde. Au
milieu des crachats.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">La récréation autour du repas est plus longue …</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5045" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> <table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib7D3KydaEES4zFQW4hn6U687UpPhhLAPsJ1vXTnyDBHwNRnLBJMU1tXe4ue783Do4EkEkWlTCR-AXlM0zFh5rBYS9QOUUmYE8U1EtDB37DZG5tFWJpBSTCiypS9sARu9G_3qqkXztrQcA/s1600/omayachefdeguerremorte22juinocombat.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib7D3KydaEES4zFQW4hn6U687UpPhhLAPsJ1vXTnyDBHwNRnLBJMU1tXe4ue783Do4EkEkWlTCR-AXlM0zFh5rBYS9QOUUmYE8U1EtDB37DZG5tFWJpBSTCiypS9sARu9G_3qqkXztrQcA/s1600/omayachefdeguerremorte22juinocombat.jpg" height="160" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Omaya, chef de guerre en Irak contre Daesh, morte au combat durant l'été 2014<br />En arrière plan, en 2015, on en est là.</i></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><br /></i></td></tr>
</tbody></table>
</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5047" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<br />
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et puis arrive 16h30 : fin de la journée pour l’enfant héroïque ?</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5049" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Elle ne fait pourtant que commencer.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5051" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5055"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5054" style="font-size: 11pt;"><br /><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5053" style="font-family: Times New Roman;">Avant
de rentrer, l’enfant héroïque s’attarde en chemin, si ce n’est pas le
même chemin, ce soir-là, que les garçons méchants, auquel cas elle
devient leur proie jusqu’au pied de son immeuble.. </span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5060" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5059"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5058" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5057" style="font-family: Times New Roman;">Sur
le chemin, il y a Titounette, la vieille chatte de 15 ans. Et peut-être
d’autres encore. L’enfant héroïque a appris à parler à Titounette et
aux autres, en s’approchant petit à petit. Un peu plus chaque jour,
précautionneusement, sans entrer dans l’espace qui fera fuir le chat.
Elle se maintient à la distance où le dilemme entre la peur et la
curiosité se fait le plus aigu pour l’animal. Juste là. Au-delà, il
fuirait et il faudrait tout recommencer à zéro… Alors, petit à petit,
sur le chemin du retour, l’enfant héroïque construit des amitiés sans
paroles, sans langage, avec ces êtres doux que sont les chats du
quartier. Le langage lui sert pour partir ailleurs, lorsqu’elle franchit
le rideau du saule pleureur. Le langage lui sert pour fuir le monde des
humains réels.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5067" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5066"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5065" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5064" style="font-family: Times New Roman;">Mais
il faut rentrer et, comme tous les soirs, quitter Titounette. Monter
les escaliers de l’immeuble rose qui est après le saule. Ouvrir la porte
où il est marqué « Mr Dupont », comme s’il n’y avait que lui qui
comptait, « Monsieur ». Et rentrer dans un autre enfer, pour un autre
combat, plus désespérant encore.<br />
Le combat du soir, c’est de supporter la guerre entre eux. Les insultes
de l’un envers l’autre. La violence qui ne laisse pas de traces. La
violence omniprésente mais qui ne sera jamais nommée comme telle.
Parfois un verre cassé, une assiette, un objet cher à l’autre, substitut
de la chair et des os qu’on ne cassera pas … violence sans traces.
Guerre patricide et matricide.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5074" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5073"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5072" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5071" style="font-family: Times New Roman;">Il
n’est pas question de divorce, pourtant : il y a « les enfants », ce ne
serait pas bien pour « les enfants », pense maman. Elle le dit parfois.
Mais tout est mort pourtant.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5077" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et la mort
continue au quotidien, d’instiller son poison. Tous les matins, Dieu,
que ces tartines sont lourdes à faire … Dieu, qu’il est lourd de vivre.
Où trouve-t-on cette satanée ciguë ?</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5079" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> <table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQvkdOCypP4P3qNXRj1jjBjdH2pziz-AWzxYEl45WneegwDMz4OoEeBhA0EdIiQSz85BckgWZ7B_wK2kIiLH-Oue4eYLCQzgW4jVi3Pno8Mf34k5n4d-NjRSFd_ziVCc-kWMnJlzLjJf5v/s1600/giordano.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQvkdOCypP4P3qNXRj1jjBjdH2pziz-AWzxYEl45WneegwDMz4OoEeBhA0EdIiQSz85BckgWZ7B_wK2kIiLH-Oue4eYLCQzgW4jVi3Pno8Mf34k5n4d-NjRSFd_ziVCc-kWMnJlzLjJf5v/s1600/giordano.jpg" height="176" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Avec Giordano Bruno, le monde était plus vaste, mais l'Inquisition catholique n'était pas d'accord : <br />Giordano Bruno fut condamné à être brûlé vif pour avoir trop imaginé,<br />pour avoir trop vu juste.</i></td></tr>
</tbody></table>
</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5084" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<br />
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5083"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5082" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5081" style="font-family: Times New Roman;">Je voudrais arrêter là l’histoire, mais l’enfant héroïque prend la plume et veut écrire elle-même la suite, plus noire encore. </span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5090" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5089"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5088" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5087" style="font-family: Times New Roman;">Je
me souviens, le soir parfois, c’est sur le canapé, ce sont ces moments
que commente maman : « oh, tu vis ton complexe d’Œdipe ! ». Je me
souviens de quoi ? De rien. Trou noir de la mémoire, de ma mémoire, à
chaque fois. Seule la nuit se souvient pour moi.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5096" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5095"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5094" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5093" style="font-family: Times New Roman;">La
nuit : à la lueur de la lampe d’au-dessus du lit, s’évader sous le
saule, franchir le rideau. Prendre la matière des rêves du lendemain,
dans les livres d’histoires écrits par les humains.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5098" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5102"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5101" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5100" style="font-family: Times New Roman;">Jusqu’à ne plus voir les lettres sur le livre, tant les yeux se ferment. Dormir.<br />Seule
la nuit se souvient pour moi … d’un combat contre un être sans forme et
sans nom, qui ne me veut que du mal, infiniment du mal, rend gris et
désespéré le monde dans lequel je vis. Et mon cauchemar nocturne,
toujours, consiste en ce combat contre lui.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Combat désespéré, inégal. Il me veut tant de mal, il veut tant me détruire, pourquoi, et je veux juste vivre …</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoBodyText3" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5106" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5105" style="font-size: 11pt;"><i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5104"><span style="font-family: Times New Roman;">Je
me souviens, les week-end souvent, c’est sur son lit. Ce sont ces
moments qu’il commente lui, avec ses mots-couteaux qui me plantent. J’ai
oublié les mots, j’ai oublié les lames. A chaque fois, chaque week-end,
pour continuer à supporter de vivre, la mémoire du moment juste passé,
là, de sa violence, disparaissait dans le trou noir de ma mémoire.
Laissant comme unique trace la grisaille du désespoir.</span></i></span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5110" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5109"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5108" style="font-size: 11pt;"><span id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5107" style="font-family: Times New Roman;">Parfois
pourtant, il était gentil. Parfois pourtant, il m’expliquait ce qu’il
savait : comment luisent les lucioles, comment marche une voiture,
qu’est-ce que la force centrifuge, comment retenir la table de 11,
comment tenir sur un vélo, comment marcher, d’abord … et puis le tout,
entrecoupé des paroles-lames, des mots couteaux qui me plantent, à
chaque fois. Comme des pièges tendus en travers de ma vie, comme des
pièges pour que je tombe dans le gouffre, comme un châtiment pour une
faute dont je ne sais rien.</span></span></i></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<i><span style="font-size: 11pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les
paroles-lames me disent, m’expliquent, ce qu’est une femme pour un
homme, quelle sera ma place dans ce monde, à travers son regard à lui.
Son regard est un couteau qui me plante. Et tous les jours, le combat
reprend entre son intention mortifère, et ma volonté de le changer et ma
haine de lui et ma haine de moi et maman qui ne fera rien parce que
c’est le même que le sien.</span></span></i></div>
</div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5112" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">(Sophie Perrin, <a href="http://sophia.perrin.free.fr/telechargement2.htm">L’inceste : consistance du silence</a>, 2010, pp 4 – 5)</span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br />
<br />
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">La voix off – Nous ne sommes pas en Afghanistan. Nous sommes en France, ici et maintenant. Je le rappelle. Et maintenant : </span></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<br /></div>
<div align="center" class="yiv3775688824MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;">
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">*** RIDEAU***</span></span></b><br />
<br clear="all" />
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;">
</span></span></b></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5115">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDHkOmsgmcK1s7uhdT4a-cyMTIBuA0VkPBLhn1xQoCr1-2S3xIAJ81XS9H0B-qHnurogkcs_lHuN1JWckdVR_-zdQacJfBgPUYVXxuchhswAabEmFWm80Gld9VICylwkoPdp4um5P_VaeZ/s1600/lafilledomaya.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDHkOmsgmcK1s7uhdT4a-cyMTIBuA0VkPBLhn1xQoCr1-2S3xIAJ81XS9H0B-qHnurogkcs_lHuN1JWckdVR_-zdQacJfBgPUYVXxuchhswAabEmFWm80Gld9VICylwkoPdp4um5P_VaeZ/s1600/lafilledomaya.jpg" height="213" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La fille d'Omaya, faisant le V de la victoire lorsqu'on lui montre la photo de sa mère décédée.<br />
Ici et là-bas, aidons la à gagner son combat.<br />
L'enfant héroïque, c'est elle aussi, aujourd'hui, parmi d'autres.</td></tr>
</tbody></table>
<br clear="all" />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">
</span>
<br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">
</span>
<br />
<div id="yiv3775688824ftn1">
<div class="yiv3775688824MsoFootnoteText" id="yui_3_16_0_1_1421024648255_5114" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<a href="https://mail.google.com/mail/html/compose/static_files/blank_quirks.html#_ftnref1" name="_ftn1" rel="nofollow" target="_blank" title=""><span class="yiv3775688824MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Times New Roman;">[1]</span></span></a><span style="font-family: Times New Roman;">
Osama réalisateur Sedigh Barmak, Afghanistan, 2003, durée 1h23,
distributeur : haut et court, raconte l’histoire d’Osama, déguisée en
garçon car sa mère doit être accompagnée d’un homme pour pouvoir sortir
dans la rue et aller faire ses courses, travailler, etc. Découverte,
elle est condamnée à mort par le tribunal taleban, mais celui qui l’a
dénoncée rachète sa vie en la prenant comme épouse. Il l’emmène alors
rejoindre ses autres épouses dans sa maison, à la campagne, fermée et
isolée du reste du monde. Le film est resté peu de temps à l’affiche, en
France.</span></div>
</div>
</div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-58812996083201704252015-01-10T22:32:00.000+01:002015-01-15T03:29:02.961+01:00A l'occasion du massacre des 7 et 8 janvier 2015 : retour sur la mort d'Oussama Ben Laden, 2011RIP<br />
<br />
Cabu, dessinateur<br />
Wolinski, dessinateur un peu machiste à mon goût, mais bon...je ne pourrai plus cracher sur ses nouveaux dessins puisqu'il est mort...<br />
Charb, dessinateur<br />
Tignous, dessinateur<br />
Honoré, dessinateur<br />
Oncle Bernard, chroniqueur économiste<br />
Elsa Cayat, chroniqueuse<br />
Mustapha Ourrad, correcteur<br />
Michel Renaud, invité de Charlie Hebdo<br />
Frédéric Boisseau, agent de maintenance et d'accueil<br />
Franck Brinsolaro, policier, chargé de la protection de Charb<br />
Ahmed Merabet, policier du commissariat du 11e arrondissement de Paris<br />
<br />
Tou.te.s morts pour avoir fait leur travail.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiwi0ucBLilttfoelJX_tHYZOYuzwJKtPWddexkudTHJhkfGoG30abwJU7-yWBJdazIwfLIBx4RlP75wkmEs1hmSxtHb6jtWkNryEOugahAq5Vvl1hZ31yH4JflgRxMtBiu9XdEIuAlgrJ/s1600/charlie5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiwi0ucBLilttfoelJX_tHYZOYuzwJKtPWddexkudTHJhkfGoG30abwJU7-yWBJdazIwfLIBx4RlP75wkmEs1hmSxtHb6jtWkNryEOugahAq5Vvl1hZ31yH4JflgRxMtBiu9XdEIuAlgrJ/s1600/charlie5.jpg" height="400" width="313" /></a></div>
<br />
<br />
RIP<br />
<br />
Leurs jeunes assassins, qui n'accordaient plus valeur ni à la vie de leurs victimes, ni même à la leur, face à la défense d'une Cause qu'ils estimaient juste.<br />
<br />
Que Dieu, Allah, encore nommé Jéhovah dans le Livre duquel ils se réclamaient contre d'autres alors que Mahomet leur expliquait que c'était, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gens_du_Livre">justement, un seul Livre</a>, leur pardonne cette erreur aux conséquences atroces, s'il veut bien exister un instant pour ce faire...<br />
<br />
RIP<br />
<h2>
</h2>
Clarissa Jean-Philippe, policière décédée lors de la fusillade de Montrouge<br />
Les otages du magasin kasher de Vincennes<br />
Yoav HATTAB<br />
Philippe BRAHAM<br />
Yohan COHEN<br />
François-Michel SAADA
<br />
présumés juifs, et décédés dans la fusillade qui a eu lieu au début de la prise d'otages.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvWJ7R9TLfG_HC-7x1TbWgC38BFvvrbS164uE_TtbOgX5J37LWxtFAwSWshDu85t0t5l2ldxFcLVwNtVFr-f-FXijsaqRu28nLcj-gZZfzWXOmliBeC58ogewr3UsadDNCR1gvM-B6ZpyB/s1600/45588_al-andalus_440x260.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvWJ7R9TLfG_HC-7x1TbWgC38BFvvrbS164uE_TtbOgX5J37LWxtFAwSWshDu85t0t5l2ldxFcLVwNtVFr-f-FXijsaqRu28nLcj-gZZfzWXOmliBeC58ogewr3UsadDNCR1gvM-B6ZpyB/s1600/45588_al-andalus_440x260.jpg" height="189" width="320" /></a></div>
<br />
RIP<br />
<br />
Leurs jeunes assassins, qui n'accordaient plus valeur ni à la vie de leurs victimes, ni
même à la leur, face à la défense d'une Cause qu'ils estimaient juste.<br />
<br />
Que Dieu, Allah, encore nommé Jéhovah dans le Livre duquel ils se réclamaient contre d'autres alors que Mahomet leur expliquait que c'était, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gens_du_Livre">justement, un seul Livre</a>, leur pardonne cette erreur, s'il veut bien exister un instant pour ce faire...<br />
<br />
RIP<br />
<br />
Clément Méric, étudiant, antifasciste, tué par Esteban Morillo, skinhead, agent de sécurité.<br />
Rémi Fraisse, botaniste écolo, tué par la violence d'Etat qui a remplacé, en France par exemple, aujourd'hui, le débat démocratique sur les grands projets.<br />
<br />
Vous n'avez pas eu de deuil national, mais de la boue sur vos dépouilles en guise d'obsèques, à la télé et dans les journaux.<br />
La honte soit sur ceux et celles qui ont sali vos noms alors que vous ne pouviez plus vous défendre, étant morts.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQtUtwMlTA-mxC40f6pdFfiym06dpgowGzmE5PXHTEz6QdkEAApXPSkpNVb08ogubWOFXNMj7cC9YGebFd_8A6ZlzydPBXuZInVLZedqHFvzhyphenhyphenG5WB5yI4fOggJZIB_bZwgS1gVhi65sVB/s1600/Charlie+Hebdo.+MLP+on+Trojan+Horse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQtUtwMlTA-mxC40f6pdFfiym06dpgowGzmE5PXHTEz6QdkEAApXPSkpNVb08ogubWOFXNMj7cC9YGebFd_8A6ZlzydPBXuZInVLZedqHFvzhyphenhyphenG5WB5yI4fOggJZIB_bZwgS1gVhi65sVB/s1600/Charlie+Hebdo.+MLP+on+Trojan+Horse.jpg" height="320" width="252" /></a></div>
<br />
<br />
RIP<br />
<br />
Wissam, décédé début 2012 à Clermont Ferrand, après neuf jours de coma faisant suite à son interpellation policière "musclée". Des muscles policiers, et une technique physique dite du "pliage", qui lui ont été fatals... le "pliage" est la cause de la majorité des décès lors d'interpellations policières. Ceci devrait poser question, à moins qu'on estime que certaines vies sont dénuées de valeur au point de ne pas s'en soucier dans ce pays ?<br />
<br />
Zyed et Bouna,<br />
<br />
Morts dans un transformateur électrique en 2005 parce que la police leur faisait peur pour la raison que trop souvent, dès qu'elle voyait leurs tronches, elle les regardait comme beaucoup d'autres français.es, pas policiers mais parfois propriétaires, employeurs, etc, le font aussi : en les cataloguant "racaille incivile" et "voleur" simplement parce qu'ils avaient une tronche d'arabe résidant dans une banlieue pauvre.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiovJgwNwEouwMZ8Tp1ByOX-npUElDszpd9ut2t9cu4bLbeKOcCn26lz-GjyZH5vtEcxitAJBdgRHMv_Kn9BcWFbt5zCzB1tIfQ0A20k6hhpfd5PTM8BYnzP5rHphlhyphenhyphenvLmQpl3ntLaXe1F/s1600/charlie4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiovJgwNwEouwMZ8Tp1ByOX-npUElDszpd9ut2t9cu4bLbeKOcCn26lz-GjyZH5vtEcxitAJBdgRHMv_Kn9BcWFbt5zCzB1tIfQ0A20k6hhpfd5PTM8BYnzP5rHphlhyphenhyphenvLmQpl3ntLaXe1F/s1600/charlie4.jpg" height="132" width="320" /></a></div>
<br />
Et tous les autres, morts pour rien parce que des fonctionnaires - mais aussi des propriétaires, des employeurs, etc - n'ont accordé aucune valeur, ou une valeur négligeable, à leur vie.<br />
<br />
Vous n'avez pas eu de deuil national, mais de la boue sur vos dépouilles en guise d'obsèques, à la télé et dans les journaux.<br />
La honte soit sur ceux et celles qui ont sali vos noms alors que vous ne pouviez plus vous défendre, étant morts.<br />
<br />
<br />
<br />
Les derniers noms cités dans cette liste ne sont pas les moins importants...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidGP5eLi-QORorNd5-NrwGHt4UMGlQzz3d3whfSLhdEg4hIiSFSCSretWlhyRF-hgLzuNNOQff9xg6dGvIsf4nukoouBt7gj3TJT_a0K2oenB51Q3ePZ1o1mmd4E5pN4a56GDFcnPDrpHZ/s1600/mosquee.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidGP5eLi-QORorNd5-NrwGHt4UMGlQzz3d3whfSLhdEg4hIiSFSCSretWlhyRF-hgLzuNNOQff9xg6dGvIsf4nukoouBt7gj3TJT_a0K2oenB51Q3ePZ1o1mmd4E5pN4a56GDFcnPDrpHZ/s1600/mosquee.jpg" height="150" width="200" /></a></div>
<br />
Ci-dessous, un extrait du courriel du 10 juillet 2011, ayant pour objet :<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<h3 id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66927" role="presentation">
<span class="subject" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66926" title="[CREAtif:219] La conclusion : Oussama et Osama, partie 1"> Oussama et Osama, partie 1</span></h3>
<h3 id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66927" role="presentation">
<span class="subject" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66926" title="[CREAtif:219] La conclusion : Oussama et Osama, partie 1"> </span></h3>
Préambule au courriel : <i>le CREA'tif évite de prendre position, à chaud, sur le fond d'événements en cours. C'est pourquoi nous nous limitons, pour l'instant, à l'édition de ce courriel ancien, dont certains éléments éclairent, malheureusement, les événements actuels, sans pour autant valoir position ou jugement sur ce qui est en train de se dérouler aujourd'hui, en ce début 2015 - ces positions et jugements étant voués à arriver plus tard.</i><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY2OdnSkzmEfKUo4tQGSOcY_ChacP9hcVtyt3iOgQlHoXmzLE2hWq_KRJBXsxYGXKgSkXRyJ-ceTsXjDAIJmpd2Mag1TqzZQYXSnryR6CvFMHfMuUU1ljGZKJmVtRr1kBUdQL5hAKvcFeh/s1600/musica-andalus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY2OdnSkzmEfKUo4tQGSOcY_ChacP9hcVtyt3iOgQlHoXmzLE2hWq_KRJBXsxYGXKgSkXRyJ-ceTsXjDAIJmpd2Mag1TqzZQYXSnryR6CvFMHfMuUU1ljGZKJmVtRr1kBUdQL5hAKvcFeh/s1600/musica-andalus.jpg" height="137" width="320" /></a></i></div>
<br />
<br />
Le courriel : <br />
<br />
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66661" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66660" style="font-weight: normal;">La voix off – Lecteur,
lectrice, bonjour. En préambule de l’historiette du jour, je tiens à rappeler
un article important.<br />
C’est issu de la
Convention Européenne des Droits de l’Homme. Article 10, et
d’une décision de Justice européenne en lien avec cet article. Décision qui
précise que la liberté d’expression</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66667" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoNormal" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66671" style="text-align: justify;">
<i><span style="font-size: 11pt;">« </span></i><i id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66670"><span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66669" style="font-size: 11pt;">vaut non seulement pour les
« informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou
considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui
heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance
et l'esprit d'ouverture sans lesquels il n'est pas de « société
démocratique ». » (CEDH, arrêt n°59/1997/843/1049, Hertel c. Suisse,
25.08.1998).</span></i></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66673" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDBPC-HnzY9DIELMC2qasXoOndcW_PVTBGA7N8DbQT9HKwD49e8Do71wbUAb4jovJP-YiQdIa3XJJhMY2HiOnEPHHkZUrquLBGN85M-Q0dF0qdE-_JPabFcCJlqtjta19ddPrDQJLeEeYe/s1600/rushdie.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDBPC-HnzY9DIELMC2qasXoOndcW_PVTBGA7N8DbQT9HKwD49e8Do71wbUAb4jovJP-YiQdIa3XJJhMY2HiOnEPHHkZUrquLBGN85M-Q0dF0qdE-_JPabFcCJlqtjta19ddPrDQJLeEeYe/s1600/rushdie.gif" height="320" width="199" /></a></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Ceci étant précisé, nous
pouvons commencer le récit du jour, qui pourrait choquer, heurter ou inquiéter,
mais c’est fait exprès.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66675" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66651" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66677" style="font-weight: normal;">Il y a quelques semaines de
cela, mourrait enfin ce hérault du mal absolu nommé Oussama Ben Laden.<br />
Oussama Ben Laden : un nom qui fit trembler le monde. Le mal incarné.
L’ennemi de la civilisation, à abattre bien sûr, cela est indiscutable.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66649" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66647" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Barack Obama – Justice est
enfin faite !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66645" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Lecteur,
lectrice, me revoici donc. Je reprends ici le crachoir, le micro, enfin bref,
la parole, pour vous narrer l’histoire d’Osama et Oussama.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66679" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66682" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66681" style="font-weight: normal;">Barack Obama – Y’a pas b’soin
d’narrer : elle est très simple, l’histoire. On lui a enfin fait COUIC, à
ce MONSTRE, et donc, je répète : Justice est faite, <i>and in god we trust</i>.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span lang="EN-GB" style="font-weight: normal;">La voix off – Oh yeah, in god they trust !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – Tu te moques, là ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Je parodie.
Nuance.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le général de Gaulle – Eh
beh ! Le monde libre, ça devient vraiment n’importe quoi ! </span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">De mon temps, il y avait certes
la chienlit, mais on n’avait pas encore le mal absolu qu’il faut exterminer
coûte que coûte.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Un gône de Bellecour, détenu sur cette place <a href="http://www.collectif21octobre.fr/">tout l'après-midi du 21 octobre 2010 parce qu'il était venu manifester</a> – Peuh, à
t’écouter, de ton temps, tout était mieux !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">T’oublies qu’en plus de la
chienlit, y’a eu la guerre d’Algérie. Mon père et ma mère sont algériens, et
nous, on n’a pas oublié.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLRfZwzOGWblNeGuxP-8g1wjnZzIEo8npqRlf6D5Ui1j74kBHv9kSV8YvjXKWaSLRUtvv54uzwnYFPTkb8emQGm5lMuciizf0BDpZjhJnIDoNczemQ_L7CKbxGSLWPj1hRsisTmfQFqNZD/s1600/couteaujmlepen.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLRfZwzOGWblNeGuxP-8g1wjnZzIEo8npqRlf6D5Ui1j74kBHv9kSV8YvjXKWaSLRUtvv54uzwnYFPTkb8emQGm5lMuciizf0BDpZjhJnIDoNczemQ_L7CKbxGSLWPj1hRsisTmfQFqNZD/s1600/couteaujmlepen.png" height="251" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le poignard utilisé par Jean-Marie Le Pen lorsqu'il était tortionnaire durant la guerre d'Algérie.<br />
Il s'agit d'un couteau des Jeunesses Hitlériennes, fabriqué dans la Ruhr dans les années 1930. </td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Ali Cheiban, enseignant en sociologie de l'université Lyon 2, remasterisé par la
voix off – Oui, parlons de la guerre d’Algérie, Monsieur de Gaulle … un grand
moment de votre histoire, n’est-ce pas ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le général de Gaulle – Euh …
quelle guerre ? Il n’y a pas eu de guerre voyons !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Ali Cheiban – Le goulag, au
moins, c’était réglo. Mais votre sale guerre contre les bougnoules … les
melons, les bicots, enfin, vous connaissez mieux que moi les noms, c’était
quoi ? Même pas une guerre, dites-vous ! Ah oui, c’est vrai, on ne
fait la guerre qu’avec des gens qu’on reconnaît tout d’abord comme
adversaires !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – Waw, dis donc, tu l’as
fait péchu et résolu, notre Ali Cheiban national, dis-donc !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Que veux-tu,
après ce qu’il a fait dans un épisode précédent, il faut bien essayer de le
faire un peu remonter dans les sondages… si on ne veut pas lui ressembler dans
nos méthodes.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le gône – Et, heu, Monsieur de
Gaulle, tant que j’vous tiens, votre époque, c’était le top du top, mais quand
même, les centrales nucléaires genre Fukushima version française, c’est un peu
vot’faute, non ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le général de Gaulle, bombant
le torse – Le nucléaire est une énergie propre et sûre, nous ne sommes pas au
Japon, ici. Nos centrales sont bien entretenues, elles, et cette énergie, j’en
suis fier, car c’est elle qui a permis l’indépendance de la France !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Nicolas Sarkozy, lui aussi remasterisé par la voix off – Aaaah… c’est
à cause de toi, que j’ai été obligé de faire croire, en 1986, que le nuage
s’était arrêté à la frontière ?!</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Claude Guéant, également remasterisé par la voix off – C’est qu’il
n’avait pas de passeport pour la passer, le bougre !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh80zXHbkbnnBTXjQZuMe_O4uzmlFR5cZ3xcCB3Jx7TX3AYf2umUxIB9FP5qjgVWylcEwtpJBjzucVnyzDsKsApHs6bwETDm4VsXPIzLQ5fqPhPTPyiEFlPsSiH71vmr-MDczqLld3hcNP1/s1600/charlie1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh80zXHbkbnnBTXjQZuMe_O4uzmlFR5cZ3xcCB3Jx7TX3AYf2umUxIB9FP5qjgVWylcEwtpJBjzucVnyzDsKsApHs6bwETDm4VsXPIzLQ5fqPhPTPyiEFlPsSiH71vmr-MDczqLld3hcNP1/s1600/charlie1.jpg" height="320" width="252" /></a></div>
<span style="font-weight: normal;">Nicolas Sarkozy – Toi, tu vas
finir comme Hortefeux, si tu continues comme tu viens de commencer… les sans
papiers, on les fabrique et on les vire pis que des bêtes nuisibles, mais il ne
faut pas le dire ni le montrer : il faut parler « d’immigration
choisie ». Ca fait plus marketing.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le général de Gaulle, contre
attaquant – Tu veux peut-être dire : c’est à cause de toi, que la droite
est devenue bling-bling comme un boss du FMI ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges, l’air
agacée : « Casse-toi pov’con… »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Valérie Pécresse, remasterisée par la voix off –
Gardes ! Emmenez-là ! Elle vient d’outrager encore une fois le
président !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Mais voici ce que
répondent les gardes…</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Les gusses – Ben … oui,
peut-être, mais en ce moment, on est sous ses ordres dans le cadre d’un mandat
d’enquête d’interpol pour lequel elle nous a réquisitionnés !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Valérie Pécresse
fulmine, mais doit néanmoins céder la place à Wauquiez sur la scène, après ces
dernières paroles de ministre de l’enseignement auto-proclamé supérieur.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – Comme s’il y avait un
enseignement <i>inférieur</i>…</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges,
toujours agacée : « vous ne trouvez pas qu’on se disperse,
là ? »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Ah ? Heu …
oui … bon. Alan, peux-tu nous appeler Oussama s’il te plait ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Alan Kardec – C’est que … c’est
que … c’est compliqué. Il erre dans l’océan où il a été jeté, et je ne sais où
le situer.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaBKONUVkTrIdT509UAYeo9TvITHu0cjIf3fZl4CMpJF0SMVgCsmcdLt8ReKNwz8WCoefmMSxNhslZXRJtzQ_Q0xE262RjZ_CfDUKMejvDbS8z1ztetQ8JA7oEMIIhZ62wCD2k9Vd-5iIv/s1600/taslima_nasreen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaBKONUVkTrIdT509UAYeo9TvITHu0cjIf3fZl4CMpJF0SMVgCsmcdLt8ReKNwz8WCoefmMSxNhslZXRJtzQ_Q0xE262RjZ_CfDUKMejvDbS8z1ztetQ8JA7oEMIIhZ62wCD2k9Vd-5iIv/s1600/taslima_nasreen.jpg" height="320" width="218" /></a></div>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le gône – L’Amérique souille la
mémoire des morts de chez nous. Oussama, c’était pas bien ce qu’il a fait, mais
Obama, il a manqué de respect en le jetant à la mer comme il a fait.<br />
Oussama, c’est notre héros pour déconner, comme Tony Montana un peu, mais
franchement, là j’déconne pas, sur la
Mecque et l’coran, vous avez aucun respect et ça nous met la
haine.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Barack Obama – Justice est
faite !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le chœur – Ils appellent
Justice ce qui est injustice.<br />
Ils appellent sentence ce qui est assassinat</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Au nom de la raison d’Etat.<br />
Ils ont jeté à la mer</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">L’ancien suppot d’la CIA</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Sans procès ni rien</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Proclament Justice est faite</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Mais la Justice se meure</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">D’être ainsi défaite.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Oxala a disparu… Justice ne peut être rendue ».</span><br />
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2tjuT73dW6MTcUzbQkx2N02jRgjItGybYDvQtUeHhffXRNRC1_YBXe-ED68ESbwrHjmgNwUk4dMR0eSCNzjWn8j9YY_gwmf1m46Cr5i7k0AnYT4PCYy8NhLujgjPZKgJRc4VX2-53Yg2C/s1600/oxalacolombe.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2tjuT73dW6MTcUzbQkx2N02jRgjItGybYDvQtUeHhffXRNRC1_YBXe-ED68ESbwrHjmgNwUk4dMR0eSCNzjWn8j9YY_gwmf1m46Cr5i7k0AnYT4PCYy8NhLujgjPZKgJRc4VX2-53Yg2C/s1600/oxalacolombe.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Oxala, esprit présent dans le culte du candomblé brésilien</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<span style="font-weight: normal;">Moi – Oui, dans notre monde à
nous. Mais dans le leur, c’est leur Oxala à eux, qui a disparu ce jour-là.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le gône – Qui c’est,
Oxala ?<br />
<br />
La panthère des neiges : « C’est un orixa dans une religion
brésilienne proche du vaudou. Tape son nom dans google ou yahoo, et tu auras
toutes les explications sur lui »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy20aEtChEOG7VIHThc45dcqzw73OF6x-YounU1qDWAgcFM9-NLGLl_QkY0lB2vZPJWkKrUn7yKk5UnzdJGYt5nTq7p9Y_YMG9o-Pbyw8FfbphUxla6sn0LXZjTIqxEdyVoEAwCCllFR8r/s1600/oxalajesus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy20aEtChEOG7VIHThc45dcqzw73OF6x-YounU1qDWAgcFM9-NLGLl_QkY0lB2vZPJWkKrUn7yKk5UnzdJGYt5nTq7p9Y_YMG9o-Pbyw8FfbphUxla6sn0LXZjTIqxEdyVoEAwCCllFR8r/s1600/oxalajesus.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Oxala, syncrétisme entre une divinité africaine yoruba et le Christ chrétien, créé par les esclaves noirs ayant survécu au voyage transatlantique, a pour couleur le blanc, car il a pour charge de faire régner la paix</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Alan Kardec – J’ai réussi à
envoyer un esprit à la recherche d’Oussama … c’est l’esprit d’un dauphin
défunt. Peut-être pourra-t-il nous le ramener ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – A la recherche
d’Oussama, qui longtemps terrorisa l’Occident, messire dauphin vogue à travers
les vagues, bravement.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« A la recherche de la
Justice, longtemps, je fus, en vain »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Messire dauphin,
sauveur des marins égarés dans l’océan, aide les humains à retrouver leur
chemin. Aide Oussama à retrouver les siens et le dernier rivage.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiODxGz49foV4_k05tcNS4378z2pr-bXt0lBVMKKlu9ChaGcLy3DJGHit10dlSPERoVmtGu_s3lvy6wmWvQwudlstjthy5n7j283S36LQ2Qvl7FTtUrnLyzy5RoXHsd7mJzBMCDkqOlirVf/s1600/dauphins.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiODxGz49foV4_k05tcNS4378z2pr-bXt0lBVMKKlu9ChaGcLy3DJGHit10dlSPERoVmtGu_s3lvy6wmWvQwudlstjthy5n7j283S36LQ2Qvl7FTtUrnLyzy5RoXHsd7mJzBMCDkqOlirVf/s1600/dauphins.jpg" height="196" width="320" /></a></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Que la terreur de l’Occident repose en paix. Justice n’a pas été rendue,
vengeance n’est pas Justice et l’âme d’Oussama crie vengeance du fond de
l’océan. Qui, dès lors, vaut le mieux, si la loi n’est que celle du plus
fort ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Qui, dès lors, vaut le mieux,
si Justice n’est que celle des balles de la CIA qui créa Oussama ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Barack, que répondras-tu à ton
procès pour cela ? »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe0LDbsDCneQERDHmpiL6V3YngRyGW6-poaMQbNKHVed3km0xXD7kFMO6m5uCflxKUWh4NsdEYNtgaHfsB6_zc8OAprv3FwsTotZcY8twomb2N5Oh-q2vg2cL2_URLyqMj8BahoL9ZNVAf/s1600/poissonchrist.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe0LDbsDCneQERDHmpiL6V3YngRyGW6-poaMQbNKHVed3km0xXD7kFMO6m5uCflxKUWh4NsdEYNtgaHfsB6_zc8OAprv3FwsTotZcY8twomb2N5Oh-q2vg2cL2_URLyqMj8BahoL9ZNVAf/s1600/poissonchrist.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Barack Obama – Je suis
président. Aucun procès ne me sera fait. Justice est faite, puisque c’est moi
qui le dis !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Justice est détruite, par ton arbitraire souverain. Le criminel, c’est
toi, qui te dis Parti du bien ».</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – Qui sera l’avocat du parti du mal ?
Dis, il manque un personnage, pour dire tout cela, mais tu n’arrives pas à le
créer n’est-ce pas ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Oui. Je ne sais
qui il est. Une forme de juge, mais quel juge pourrait venir ? </span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Je ne suis pas juge, et dis ce que le juge dirait s’il venait … »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – Appelle Salomon. Il fut
le meilleur des juges en un temps.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbfzF_UPsbmWcOeMr36J1tDiE28YOD-YRn463E49-qkysPm5ZcR0dkbMVH-W6hzT9Zs3OwA8YaILoS5s22hQNtIGSpB1RCruaPL1HyPfjFOT8cplK52tVuH1zcHM_z1nZCvLFwpNtTvzgi/s1600/mosquee.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbfzF_UPsbmWcOeMr36J1tDiE28YOD-YRn463E49-qkysPm5ZcR0dkbMVH-W6hzT9Zs3OwA8YaILoS5s22hQNtIGSpB1RCruaPL1HyPfjFOT8cplK52tVuH1zcHM_z1nZCvLFwpNtTvzgi/s1600/mosquee.jpg" height="240" width="320" /></a></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br />
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Mes jugements
sont relatés dans la
Bible, au sein de l'Ancien Testament, aussi, je suis reconnu comme légitime par tous les gens du Livre : juifs, chrétiens et musulmans.<br /> Quel est celui qui confond, ici, Justice et
vengeance ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br />
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama Ben Laden, livide tel
un mort, aux côtés de son fils, accusateur – C’est lui.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Barack Obama – Justice est
faite, cela ne se discute pas.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Ô puissant président,
toi qui te crois</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le juge des juges.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Sache que pour moi</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Justice est service de vérité</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Et non fatuité.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Tu as fauté.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Barack Obama, tremblant – Je
n’ai pas fauté !! Il l’a mérité ! Après tout ce qu’il nous a fait !
Ce type est un terroriste meurtrier, un monstre d’inhumanité ! Mes hommes
ont retrouvé, à côté de lui, ses carnets où il passait son temps à fomenter de
nouveaux plans pour des attentats !!!!</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – J’entends ta version
des faits. Mais la sienne, pourquoi ne puis-je l’entendre ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Les gusses – Parce qu’il est
mort.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Parce qu’il est mort »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Messire renard :
« Parce qu’il est mort »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Tou.te.s les autres :
« Parce qu’il est mort »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Shiva – Parce qu’il est
mort.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – Les morts ne parlent
plus…</span><br />
<br />
<span style="font-weight: normal;"></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXMoAbakxQe1aG4rgSKKcCUO_s_JRWVTeOe5iLQmZIlJfZmsaEqPOZSEZUIsLvwcHpie7XTNGa6rLSeGvJ3_UhRj1m1cZqIvrQruNbIgc1yU3r0TQmT20LqCKagy9z64JF5vgYBl2gMLo-/s1600/femmesmanifcontrebokoharammai2014nigeria.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXMoAbakxQe1aG4rgSKKcCUO_s_JRWVTeOe5iLQmZIlJfZmsaEqPOZSEZUIsLvwcHpie7XTNGa6rLSeGvJ3_UhRj1m1cZqIvrQruNbIgc1yU3r0TQmT20LqCKagy9z64JF5vgYBl2gMLo-/s1600/femmesmanifcontrebokoharammai2014nigeria.jpg" height="170" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">En 2014, manifestation au Nigéria contre le groupe Boko Haram, <br />
auteur d'actes de terrorisme et d'enlèvements de centaines de femmes et fillettes </td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Allan Kardec – Les morts jetés à
l’océan sont difficiles à retrouver même pour moi … on aurait voulu l’éliminer
pour le faire taire à jamais, que l’on n’aurait fait autrement. Mais mon
dauphin l’a ramené, et le voilà parmi nous pour exposer sa version de
l’histoire.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Amnesty international,
remasterisé par la voix off – Tout être humain a droit à un procès équitable.
Nous n’aimons certes pas Oussama, mais ce droit lui a été ôté par les balles de
la CIA.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Hannah Arendt – De mon temps,
nous avons su faire le procès des faiseurs de mal. C’était à Nuremberg, et ils
tuèrent plus en 5 ans, que Ben Laden en dix.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – De mon temps, nous avons
su faire le procès des faiseurs de mal. C’était à Lyon, c’était Klaus Barbie.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Du temps de Barack
Obama, on tire l’humain à bout portant comme un chien, et l’on appelle cela
Justice.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Allan Kardec – On l’enterre dans
la mer, afin que nul.le ne puisse suivre son âme. Quel crime méritait tel
supplice ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2Id0HRgACAiyJaTMm8o8Ww6zfLv_LhB_EiZGmOLt98To4iydPwze2XdS-JsykObckDgFtezhfEJBAl0evv2wUUQZKoYKoK0_dIIUePLN-HkKuvYZT4GSR_b1UkijAM5GpQufi-bJcZ894/s1600/dicoarabe.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2Id0HRgACAiyJaTMm8o8Ww6zfLv_LhB_EiZGmOLt98To4iydPwze2XdS-JsykObckDgFtezhfEJBAl0evv2wUUQZKoYKoK0_dIIUePLN-HkKuvYZT4GSR_b1UkijAM5GpQufi-bJcZ894/s1600/dicoarabe.jpg" height="320" width="201" /></a></div>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Barack Obama, enfin, le
président, quoi – Le crime d’être un terroriste ! Le crime d’avoir envoyé
des avions sur le world trade center en 2001 ! Seul un monstre, peut
préparer et commanditer un acte pareil ! Un être humain n’en serait pas
capable !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Hannah Arendt – Ce sont des
êtres humains comme toi et moi, que nous avions jugés, à Nuremberg.
L’inhumanité fait hélas partie de l’humanité.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – C’est un être humain
comme toi et moi, que nous avons jugé à Lyon. L’inhumanité fait hélas partie de
l’humanité.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Qu’a à répondre le
président des Etats Unis d’Amérique pour sa défense ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – C’était un
monstre, il fallait l’abattre !</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu30ol5LfFtNwdyevZhNU5S0yYZ6Tb05S_fW_Hr23avdJAGa0whsFMKEUdAFRQWmzlP-xk7mVObwoNsKCQ_FgersTYUdFJIgzANMmzfzv_g5NsYyvResr9I9LQOMsNqXB80DPh3JbVnYiy/s1600/alandalous.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu30ol5LfFtNwdyevZhNU5S0yYZ6Tb05S_fW_Hr23avdJAGa0whsFMKEUdAFRQWmzlP-xk7mVObwoNsKCQ_FgersTYUdFJIgzANMmzfzv_g5NsYyvResr9I9LQOMsNqXB80DPh3JbVnYiy/s1600/alandalous.jpg" /></a></div>
</div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Moi aussi, au sens de certain.e.s, je suis un monstre, et il faut
m’abattre ».</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Julien Coupat – Il est facile,
d’être jugé coupable de terrorisme, dans l’Empire…</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – C’était un
monstre, il fallait l’abattre !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges,
agacée : « votre défense est bien faible, sieur président.<br />
Parlons de monstruosité.<br />
Telle Frankenstein, la CIA
votre organe d’Etat, créa Oussama en cette époque chérie du général de Gaulle.
Vous savez, celle où c’était mieux que maintenant. <br />
La CIA créa
Oussama pour contrer le communisme en Orient. C’est la vérité.<br />
La CIA tua Oussama pour quoi ? Dites moi. »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – C’était un
monstre, il fallait l’abattre !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – C’est déjà plus franc
et moins malhonnête que « Justice est faite »…</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuBcNZktxFYex98RZTKCqHvT7cj5saCQoBUK8vgwXbGnbersU9U6Md9n1THZNY0ZqU0exyXbvK6qe1WWE5MRSt3yF8fQ0baVBlcNdLwSIcep968KJ1ewH1kQJ6_ECnVC3ji-wtn26fixtX/s1600/alhambra2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuBcNZktxFYex98RZTKCqHvT7cj5saCQoBUK8vgwXbGnbersU9U6Md9n1THZNY0ZqU0exyXbvK6qe1WWE5MRSt3yF8fQ0baVBlcNdLwSIcep968KJ1ewH1kQJ6_ECnVC3ji-wtn26fixtX/s1600/alhambra2.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'Alhambra de Grenade, chef d'oeuvre datant de l'époque d'Al-Andalus</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama Ben Laden – C’était un
monstre, il fallait l’abattre ! Voilà pourquoi j’ai attaqué l’Empire avec
mes bombes. Pour l’abattre.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Oulà, vous dites
la même chose ?!?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Alan Kardec – Oui. Mais ce qui
est compliqué, c’est qu’il y a plusieurs versions d’Oussama. Celle-ci n’est que
la première.</span><br />
<br />
<span style="font-weight: normal;">Oussama – Bien sûr que je dis
la même chose, puisque nous pensons la même chose !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Nous avons été formés à la même
école, ne l’oubliez pas. Et s’il n’était président, c’est moi qui le serais.</span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil9oeqw_P0EpGdhMtIPC35ords5shrAq3zVA9nFiYH7n4NQ0DqTM8q-lv3LA27LHvLHWkD8J2sOiYPDUtJaI6LUbJcML6JoSp5_wxHyRPwEYgz3gPFmjJKRi_I0anPjEBK61fxHj3eaj3Y/s1600/n-BOKO-HARAM-large570.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil9oeqw_P0EpGdhMtIPC35ords5shrAq3zVA9nFiYH7n4NQ0DqTM8q-lv3LA27LHvLHWkD8J2sOiYPDUtJaI6LUbJcML6JoSp5_wxHyRPwEYgz3gPFmjJKRi_I0anPjEBK61fxHj3eaj3Y/s1600/n-BOKO-HARAM-large570.jpg" height="133" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les fillettes et jeunes femmes aux mains du groupe intégriste Boko Haram, au Nigéria</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
En outre, pour expliciter plus avant mon point de vue, injustement écrasé
par les USA, je tiens ici à rappeler mes propos précis sur les attentats du 11
septembre 2001. J’ai expliqué ainsi mon action, et vous laisse juger de la
légitimité de mon indignation et de mes moyens. J’ai dit :<br />
<br />
« <i>Je vous le dis, Allah sait qu'il ne nous était pas venu à l'esprit de
frapper les tours. Mais après qu'il fut devenu insupportable de voir
l'oppression et la tyrannie de la coalition américano-israélienne contre notre
peuple de Palestine et du Liban, j'ai alors eu cette idée</i>. <i>Les
événements qui m'ont affectés de manière directe ont commencé en 1982, lorsque
l'Amérique a permis aux Israéliens d'envahir le Liban et que la sixième
division aérienne américaine les a aidés. Ce bombardement a commencé et a fait
de nombreux morts et blessés, ainsi que des personnes terrorisées et réfugiées.
Je ne pourrai pas oublier ces scènes, le sang, les membres déchiquetés, des
femmes et des enfants gisant partout. Les maisons détruites ainsi que leurs
occupants, des amoncellements de gravats sur leurs corps, des bombes qui
pleuvaient sur nos maisons sans pitié. »<br />
« Cette situation était comme un crocodile rencontrant un enfant sans
défense. Est-ce que le crocodile peut comprendre une conversation qui
n'inclurait pas une arme ? Et le monde entier a vu, et entendu, </i><br />
<i>mais il
n'a pas répondu. »</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglEnLJoCRUpFQLBeAUcVJFhoYb4fwBw8GyF34gin1TWqelAQNvsCPhY8T28vPTSe73R5AIfw1CZecDL4BSgi2dYC427cD2ncBf72AZ9CA8mF_RwmODKumH8MHHL_Hb9crRpU6ZkNmJO9Vh/s1600/palestine.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglEnLJoCRUpFQLBeAUcVJFhoYb4fwBw8GyF34gin1TWqelAQNvsCPhY8T28vPTSe73R5AIfw1CZecDL4BSgi2dYC427cD2ncBf72AZ9CA8mF_RwmODKumH8MHHL_Hb9crRpU6ZkNmJO9Vh/s1600/palestine.jpg" /></a></div>
<i> </i><br />
<i>Il y eut ensuite l’Irak : « </i> <i>Plus de 600 000 enfants
irakiens sont morts à cause du manque de nourriture et de médicaments et à la
suite d'une injustifiable agression imposée à l'Irak et sa nation. Les enfants
de l'Irak sont nos enfants. Vous, les États-Unis, unis avec le régime Saoudien
êtes responsable de l'effusion du sang de ces enfants innocents. »<br />
« peut-on accuser de terrorisme un être humain qui se défend et qui
punit son bourreau en usant des mêmes armes ? »</i><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWDQT1mIJbnzVjsXw1jvKvApxcE1KNTLy7Ie1Hun9bysaJVI8nQsCgAXkOalwGwuljkcwG-dJK1l1v1T-Twk77BPRub3tdskXmUXS4QaSZeNKqQ90gO2uWwe8fHRPJy5IGA9XAOxDJxtqO/s1600/badgeprevert.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWDQT1mIJbnzVjsXw1jvKvApxcE1KNTLy7Ie1Hun9bysaJVI8nQsCgAXkOalwGwuljkcwG-dJK1l1v1T-Twk77BPRub3tdskXmUXS4QaSZeNKqQ90gO2uWwe8fHRPJy5IGA9XAOxDJxtqO/s1600/badgeprevert.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le badge porté par les opposant.e.s à l'intervention en Irak de 1991, en France</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Ainsi, contrairement à ce que l’on vous dit sur moi, je ne suis pas un
barbare qui frappe au hasard. Je ne fais que répliquer aux exactions commises
contre des membres de la Oumma
par l’Occident, USA en tête. Savez-vous le calvaire vécu par les nôtres en
Palestine ? Je mène la guerre à ma manière, par des frappes chirurgicales
aux effets puissants et terrorisants.<br />
<br />
J’ajoute que j’ai été réglo, dans mes propositions. Exemple en 2006 :
Le 19 janvier 2006, après un an de silence, Al-Jezira diffuse un nouvel
enregistrement audio où j’annonce la préparation de nouvelles opérations
terroristes et propose une « trêve » en échange d'un retrait des
troupes américaines en Iraq et en Afghanistan. Je dis que : <i>« Nous
n'avons pas d'objection à vous offrir une trêve (hudna) de longue durée dans
des conditions justes que nous respecterons, parce que nous sommes une nation à
laquelle Dieu interdit la traîtrise et le mensonge »</i>. Mais cette trêve
fut aussitôt refusée par la Maison Blanche.<br />
<br />
Mes raisons d’agir étaient pourtant, vous le voyez
maintenant, aussi valables que les leurs. Et mes attentats firent moins de
morts civiles que leurs frappes en Irak.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdi0Y00aXjXOqjUX2zB0S0M5S6rKniwikfPSecCYWhuG2fGQIgTgvF8nfPLI8gZfyu7SIKuUDWSOcmcXQuwV1N3z2KEq53c4nzVeES0U40JH10XYWniLyhF7O61qo3BlHFj_zg85pWAhxL/s1600/palestine2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdi0Y00aXjXOqjUX2zB0S0M5S6rKniwikfPSecCYWhuG2fGQIgTgvF8nfPLI8gZfyu7SIKuUDWSOcmcXQuwV1N3z2KEq53c4nzVeES0U40JH10XYWniLyhF7O61qo3BlHFj_zg85pWAhxL/s1600/palestine2.jpg" height="240" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Manifestation, à Paris, contre les massacres commis en Palestine par l'Etat israélien, durant l'été 2014</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Salomon – Ainsi, dois-je comprendre que, révolté par « <i>ces scènes, le
sang, les membres déchiquetés, des femmes et des enfants gisant partout. Les
maisons détruites ainsi que leurs occupants, des amoncellements de gravats sur
leurs corps (…) »</i>, tu n’hésitas pas à employer les mêmes méthodes,
productrices de « <i>ces scènes, le sang, les membres déchiquetés, des
femmes et des enfants gisant partout. Les maisons détruites ainsi que leurs
occupants, des amoncellements de gravats sur leurs corps (…) » </i> pour protester ?<br />
<br />
Oussama – Œil pour œil, dent pour dent. Ainsi dit notre talion.<br />
<br />
Le gône de la place bellecour – Ton talion à toi est trop cruel. Je suis
musulman moi aussi, mais ne puis l’approuver. La Oumma n’est pas ta
propriété.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLMVQYbXWLdFLSxhoFLdM2WzPSzu2eOZ-FLy-cktyrxDeg6gXfbFj_h7IeS9cgq3bdFjcDq9oUxmwWlc3T4wBqi1vkpNTXz0xM8YUtS1tkaWftRanGhvxUfq1fdbwMD6P_8tuaK1dcKuve/s1600/alhambra3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLMVQYbXWLdFLSxhoFLdM2WzPSzu2eOZ-FLy-cktyrxDeg6gXfbFj_h7IeS9cgq3bdFjcDq9oUxmwWlc3T4wBqi1vkpNTXz0xM8YUtS1tkaWftRanGhvxUfq1fdbwMD6P_8tuaK1dcKuve/s1600/alhambra3.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'Alhambra, intérieur</td></tr>
</tbody></table>
<br />
La voix off – Notons que le gône en question est celui qui, à la merci de ses geôliers dans cette prison à ciel ouvert que fut la place bellecour le 21 octobre 2010 durant un après-midi entier, alla
inscrire un « nique les decks » sur le véhicule effrayant des
éléments encagoulés de la police, alias le GIPN, présent le 21 octobre
2010 sur la place où ils l’emprisonnaient. Acte qui vu les circonstances, était une réplique légitime et proportionnée à l'agression subie. Un courage qui manqua à Oussama Ben
Laden.<br />
<br />
Rose-Marie – Mais ? Vous caricaturez tout ! Tous les gens bloqués
place bellecour n’étaient ni forcément musulmans, ni forcément issus de la
banlieue, ni forcément …<br />
<br />
La voix off – Merci de cette précision. Oui, mon personnage « le gône
de la place bellecour » est en effet une caricature. Je rappelle qu’ici,
en effet, nous nous inspirons <b>librement</b> des personnages réels, et la
caricature fait partie de nos possibilités pour cela. Mais si vous réagissez,
c’est tant mieux : cela fait longtemps que le CREA’tif manque quelque peu
d’interactivité. Il suffit d’envoyer un message au groupe, et tout le monde
lira vos objections.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPSXzQwyNgIPj__ByaGoU179m_mavFCRQPUbeDWW0DNfhhSBxrTFjR5MgCzMy2EIMnqLHGHFvzr4i47I7JerPl1Rmgo-C277Faw38lkL_l4KDffGvCmxXCPRwl-gckn9rCa9fwH40kGYnM/s1600/charlie7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPSXzQwyNgIPj__ByaGoU179m_mavFCRQPUbeDWW0DNfhhSBxrTFjR5MgCzMy2EIMnqLHGHFvzr4i47I7JerPl1Rmgo-C277Faw38lkL_l4KDffGvCmxXCPRwl-gckn9rCa9fwH40kGYnM/s1600/charlie7.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Alan Kardec – Donc ça, pour en
revenir à lui, c’est la première version d’Oussama : celle où il considère
comme monstre celui qui le considère comme monstre, mais sa voix à lui est plus
difficile à prendre en compte pour nous, car nous sommes sous l’empire du
« monstre » adverse… et non d’Oussama.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Voici donc la
deuxième version d’Oussama.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama – J’étais un monstre
gênant pour la CIA
… il fallait m’abattre.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Ne l’écoutez
pas : il dit n’importe quoi. </span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama – Depuis 2001, j’ai
vécu l’enfer jusqu’à mon trépas, et traîné dans la boue je fus, toujours au
combat.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Gaaaaardes !
Qui l’a retrouvé dans l’océan et ramené ici ? Je veux que quiconque
collabore à une entreprise pour retrouver Oussama soit sévèrement puni !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Les gardes – Oui Monsieur le
président.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Tttttt-ttttttt-tttttttt. Vous êtes réquisitionnés dans le cadre de
l’enquête menée par interpol, et pour laquelle j’ai mandat ».</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Et nous allons
écouter la version des faits d’Oussama, avant de juger, tout président que vous
êtes, Barack.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJhts2MHBEsp-AAEvnUhvrYZ2Cnurxx-o3dNqrZov6lyBpnM8vq1HRXqIOEyc038dWJD9_Nuha9Zh_Tapy3CzHlCa-n5q3zNxZS_t0wBlh7NpDg7CZ3ZPIHQ9YGZy6HWCt0EDIpeWMnbGa/s1600/alhambra.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJhts2MHBEsp-AAEvnUhvrYZ2Cnurxx-o3dNqrZov6lyBpnM8vq1HRXqIOEyc038dWJD9_Nuha9Zh_Tapy3CzHlCa-n5q3zNxZS_t0wBlh7NpDg7CZ3ZPIHQ9YGZy6HWCt0EDIpeWMnbGa/s1600/alhambra.jpg" /></a></div>
</div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama – Mes photos furent
utilisées et montées, pour revendiquer des actes que jamais je n’ai commis.
L’on me fit dire que le 11 septembre 2001, c’était moi qui l’avais revendiqué.
Mais comment démentir des vidéos qui vous montrent en train de dire « je
revendique ces attentats », quand vous n’avez même pas accès aux
média ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Je n’ai jamais fomenté le
moindre attentat. Tous ces attentats, c’est la CIA qui les a réalisés, et pour me nuire, elle y
a associé mon image. Facile, pour la
CIA, de faire des montages vidéos + voix !!!</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Ne l’écoutez pas.
Il dit n’importe quoi : ça fait des années qu’il me harcèle, et de
surcroît, il est atteint de graves troubles psychiques.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Un peu de respect
pour les fous, Monsieur le président, s’il vous plaît.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – E…euh… oui
Monsieur le juge.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama – Vous vous demandez
pourquoi j’ai subi tout cela ? Eh bien parce qu’au sein de la CIA, j’ai dénoncé des usages
malhonnêtes et déloyaux. Ca n’a pas plu.</span><br />
<br />
<span style="font-weight: normal;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHGZ8D1pDif9RCRWNt7sck1LM3DjGzdNUJjMLnK6JD4nY0eIpmuzkVmgkei8gbI9tMdWavHLH8HZ2oWUVNJTzasEnVkBk1eMHjoqP6SKY5Ro30mnIjhslLQ-v944ckd0V58II3A7Cd3OPo/s1600/kurdes3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHGZ8D1pDif9RCRWNt7sck1LM3DjGzdNUJjMLnK6JD4nY0eIpmuzkVmgkei8gbI9tMdWavHLH8HZ2oWUVNJTzasEnVkBk1eMHjoqP6SKY5Ro30mnIjhslLQ-v944ckd0V58II3A7Cd3OPo/s1600/kurdes3.jpg" height="212" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Femmes kurdes allant au combat contre Daesh...c'est ce peuple,<br />
qui est actuellement le seul à parvenir à tenir Daesh en respect</td></tr>
</tbody></table>
</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Mais c’est dans
la définition de la CIA,
que d’être malhonnêtes et déloyaux, voyons !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Les dictatures d’Amérique
Latine pour contrer le communisme, c’est nous !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le merdier en Afghanistan pour
« contenir » le communisme, c’est nous !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Tes potes les wahhabites au
pouvoir depuis des lustres en Arabie Saoudite, ce qui fait que les femmes n’ont
même pas le droit de conduire, c’est nous !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Toi, en vrai, t’es qu’un
artisan, à côté de notre industrie !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Et puis dis donc, on t’as bien
retrouvé avec un carnet à côté de toi, où tu notais tous tes futurs projets
d’attentats, tel un artiste cherchant son inspiration, quand on a enfin eu ta
peau. Ce sont mes hommes qui me l’ont dit, et j’ai foi en leur parole.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama – Ce carnet a été mis à
côté de moi une fois que j’ai été mort. Ce sont tes hommes, qui le bâtissaient.
Je n’ai rien à voir avec cette entreprise de mort. Mon tort, c’est juste
d’avoir voulu quitter la CIA.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Eh oui ! La CIA, c’est comme la
mafia : on n’en sort jamais, sauf les pieds devant.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Mais toi, ton tort, n’est pas
là. Ton tort, c’est d’avoir été un terroriste infâme.</span><br />
<br />
<span style="font-weight: normal;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwSR4lrzu-7CE9fb1ZV5XNsMBaszRNojCRsP69TjGd4b7RHvCq88YtOGDpQxdHlPaI4vzLHH5bHFpdQceqGUYu2xUqMRBUc9HQiVs-Giec1gk9v0StnEfBh9y_ub8F2wg8vIpJ2kCG5YOZ/s1600/alhambra4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwSR4lrzu-7CE9fb1ZV5XNsMBaszRNojCRsP69TjGd4b7RHvCq88YtOGDpQxdHlPaI4vzLHH5bHFpdQceqGUYu2xUqMRBUc9HQiVs-Giec1gk9v0StnEfBh9y_ub8F2wg8vIpJ2kCG5YOZ/s1600/alhambra4.jpg" height="212" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'Alhambra : détail (travail du bois en marquetterie)</td></tr>
</tbody></table>
</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama – N’est-il pas un
terroriste infâme, celui qui institue des dictatures en Amérique Latine pour
contenir le communisme ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">N’est-il pas un terroriste
infâme, celui qui, de concert avec Winston Churchill, arrête la libération, en
1945, à un seul côté des Pyrénées, laissant perdurer jusqu’en 1975 une
dictature horrible en Espagne ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Même les crimes que tu me fais
imputer, ne sont rien à côté des tiens.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Oui. Mais moi,
je suis le plus fort, et la raison du plus fort est toujours la meilleure,
comme Sophie l’apprend depuis un an avec la complicité passive de pas mal de
profs envers celles et ceux qui lui veulent et font du mal.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – Et la « présomption
d’innocence », dont on nous rebat les oreilles pour Dominique
Strauss-Kahn, pourquoi n’a-t-elle pas été valable pour Oussama ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Mais il est
coupable ! C’est évident ! C’est pour cela que nous l’avons abattu
sans sommations !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgynFuU31zJ_0ONVZBhlKxKmjUTALMZ0juTy6a3yMJPd3JcChHaLi146lYnO8tFmvM4hbwhsCRhpxTdQky00Yq3lKoXtUeCGH4OwG_hyphenhyphenB0aGI1s42Rj52gELe6zi6ABqyWEeAB3yP0NCdfS/s1600/milicecontrebokoharam.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgynFuU31zJ_0ONVZBhlKxKmjUTALMZ0juTy6a3yMJPd3JcChHaLi146lYnO8tFmvM4hbwhsCRhpxTdQky00Yq3lKoXtUeCGH4OwG_hyphenhyphenB0aGI1s42Rj52gELe6zi6ABqyWEeAB3yP0NCdfS/s1600/milicecontrebokoharam.jpg" height="180" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au Nigéria, chasseurs traditionnels s'organisant en milices pour la défense des villages contre Boko Haram</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Vous avez oublié
qu’on ne se fait pas justice soi-même…et qu’il aurait fallu m’appeler avant.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Peut-être. Mais
il n’empêche : le comparer à DSK, c’est hallucinant ! Ca n’a rien à
voir ! Lui, on l’a vu en vidéos revendiquer ses attentats !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama – Je n’ai jamais rien
revendiqué. Vous avez construit de toutes pièces un personnage portant mon nom,
et mes traits, et vous lui avez mis dans la bouche les mots dont vous aviez
besoin.<br />
Si j’étais encore là pour un procès, je vous le prouverais, et c’est pour ça
d’ailleurs, que j’ai été tué sans sommations.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Peuh. Même si t’avais
eu un procès, crois-moi, on se serait arrangés pour que ta parole n’y ait pas
de place ! On t’aurait fait un jury à un seul juge, pour bien avoir le
dessus sur les débats et qu’il ne puisse discuter avec des collègues en
collégial sur ton cas.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Et on n’y aurait pas passé
trois quart d’heure, crois-moi !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Quelle est cette
justice ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – La seule qu’un
monstre tel Oussama puisse espérer de notre part.</span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXavyLIc5FAOHCeWqvlPDWwthWoB9OMEkqr5bo7egMqL4Mxm5skLF13jtLWY9gTYrHzg1wfVmYkQXk7_RROUR814F6ccOWcvd4LEMQxbwOZynzozPZ45PO02cmSldq3wEpL1Lamha01sbO/s1600/kobane.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXavyLIc5FAOHCeWqvlPDWwthWoB9OMEkqr5bo7egMqL4Mxm5skLF13jtLWY9gTYrHzg1wfVmYkQXk7_RROUR814F6ccOWcvd4LEMQxbwOZynzozPZ45PO02cmSldq3wEpL1Lamha01sbO/s1600/kobane.jpg" height="198" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Kobane, Kurdistan : tient bon depuis des mois face à Daesh</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
</div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br />
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Pourquoi l’hypothèse
de son innocence n’est-elle pas envisageable ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama, opinant du chef – J’ai
été victime d’un complot de la CIA,
car je savais trop de choses, et ils voulaient me garder à leur merci !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Ce n’est pas plus
ridicule, dans l’absolu, que l’hypothèse du complot contre DSK pour l’empêcher
de se présenter aux présidentielles…</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Oui. Sauf que, alors que pour DSK,
plein de monde croit spontanément à cette hypothèse, pour Oussama, personne n’y
croira même si c’est vrai.<br />
C’est ainsi. Et comme il est mort, il ne parlera plus… donc on a raison.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama – Mais par la grâce d’Allan Kardec, je suis
revenu ici du monde des morts, pour parler, et dire, et t’accuser d’avoir
bousillé ma vie avant de m’abattre en sus.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal;">
<span style="font-weight: normal;">Ce en quoi, président, tu es un lâche et un
assassin.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal;">
<span style="font-weight: normal;">Tout cela pour quoi ? Pour protéger les
« petites magouilles » de ta CIA, que je commençais à
dénoncer !!</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWcsIx4VzbJtiw7k0GvejykGPIRdCJGeIv4Xe_pzzB6F92czqDElipDCqwYuJzlA_ZmCX_3DVQ3zcBq4J_FOEEJKjvhB0H3ynVygcey4Dew-PzFzsJhdwMrlkewtyy0leCsgm1Gy3M2xfV/s1600/kurdescontredaesh.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWcsIx4VzbJtiw7k0GvejykGPIRdCJGeIv4Xe_pzzB6F92czqDElipDCqwYuJzlA_ZmCX_3DVQ3zcBq4J_FOEEJKjvhB0H3ynVygcey4Dew-PzFzsJhdwMrlkewtyy0leCsgm1Gy3M2xfV/s1600/kurdescontredaesh.jpg" height="240" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Femmes kurdes se battant contre Daesh (pas armées par la Turquie, cela se voit...)</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Oh, tu peux parler tant que tu veux …
personne ne croira ce que tu dis-là, parce que c’est moi, le plus fort, en
Occident, et que c’est l’Occident qui décide de ton statut.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – A propos de CIA, Monsieur
le président, pourquoi avez-vous choisi de faire disparaître Oussama dans la <i>mer</i> ?
Jemanja en est encore furax, vous savez !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Eh bien, c’était
pour éviter que sa sépulture devienne un lieu de culte ou de ralliement.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon, horrifié –
Sacrilège ! </span><span lang="EN-GB" style="font-weight: normal;">And<i> in god you trust</i> ?! </span><span style="font-weight: normal;">Quelles sont ces manières barbares ? Depuis quand
nie-t-on à un être humain le droit à une sépulture ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La CIA</span><span style="font-weight: normal;"> – Depuis que nous avons inventé la disparition.<br />
<br />
Moi – Qu’est-ce que la disparition ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Alice Verstraeten, remasterisée
par la voix off – La disparition, en Argentine notamment, sous la dictature,
c’était enlever les opposant.e.s au nouveau régime. Les torturer, puis les
emmener, endormi.e.s, et les jeter ainsi à la mer. Ensuite, leurs noms étaient
rayés de l’Etat Civil : ces personnes, ainsi, étaient sensées n’avoir
jamais existé.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – A mon grand
regret, nous n’avons pu parvenir à une telle perfection pour Oussama.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;"><a href="http://www.theses.fr/2010LYO20021">Alice Verstraeten</a> – Oui. Mais
ce n’était pas du tout le même type d’opposant, tout de même ! Je tiens à
le souligner !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – En effet. Peu de
rapports entre les opposant.e.s de gauche argentin.e.s, et l’islamisme
intégriste d’un Ben Laden. On n’est pas en train de faire l’avocat de ses
idées : pour nous, elles puent. Mais on est en train de faire l’avocat
d’une certaine intégrité en réponse à l’ennemi.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihsuzZc1sGG4ZxpBldA81oA6cO_2X9xbc2PC37YNs6PyjB0t2V7ZWI7JLeljiRVLoi3X20SJsi6d5rasDQmZKUaLDirc9jlndB0x2TFYWPeyNI0pIBRFjyYNrwhe5Ji7iSmM2uFLLMQk4r/s1600/kurdes4.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihsuzZc1sGG4ZxpBldA81oA6cO_2X9xbc2PC37YNs6PyjB0t2V7ZWI7JLeljiRVLoi3X20SJsi6d5rasDQmZKUaLDirc9jlndB0x2TFYWPeyNI0pIBRFjyYNrwhe5Ji7iSmM2uFLLMQk4r/s1600/kurdes4.png" height="320" width="303" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">"Une jeune femme kurde de 19 ans a préféré utiliser sa dernière cartouche<br />
pour se tuer. Elle savait ce qui lui arriverait, si Daesh (ISIS) l'attrapait"</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Mes cousin.e.s les shuars, avaient plus de respect pour leurs
ennemi.e.s. Ils.elles gardaient traces d’eux.elles dans leur mémoire, via leurs
têtes qu’ils.elles conservaient réduites ».</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Mon Dieu !
Quelle horreur barbare !</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Leur coutume te répugne, mais remarque que la réduction de tête ne fait
point souffrir, puisqu’elle se fait post-mortem. Et qu’elle rend hommage à la
force adverse, cherchant à l’enfermer dans l’espace de sa tête ainsi traitée,
car elle reste une force adverse redoutable ».</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Eh bien nous,
nous avons cherché à enfermer la force restée redoutable d’Oussama dans
l’océan.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Vu comme cela, je comprends. Mais vous avez néanmoins manqué d’égards
envers la dépouille de votre ennemi, après l’avoir abattu arbitrairement, actes
tous contraires à vos coutumes. La peur est mauvaise conseillère, durant la
guerre, et vous l’avez suivie avec aveuglement, ce qui fut cause de vos
manquements ».</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Je …</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Salomon – Il semble que la
panthère des neiges ait donné un bon résumé de l’affaire.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9Z8rQTppLOhoY4XV0uGc6eJVrHauP_gwTeAhJCUXxF_N9O4buwVoufGnJJbm4DKfO9Hu1sEWT3twpCiz79dT8LFyh0ztzADygcx4G1z7gluf5v9RL3G5nFAJnZiZtDSmmhHo88Xg9z7jT/s1600/charlie2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9Z8rQTppLOhoY4XV0uGc6eJVrHauP_gwTeAhJCUXxF_N9O4buwVoufGnJJbm4DKfO9Hu1sEWT3twpCiz79dT8LFyh0ztzADygcx4G1z7gluf5v9RL3G5nFAJnZiZtDSmmhHo88Xg9z7jT/s1600/charlie2.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une une de Charlie Hebdo, parmi bien d'autres...</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – La peur est venue
jusqu’ici, ensuite : exemple à Lyon. Des semaines durant, pour la
conjurer, les vigiles du lieu où je travaille, furent
sommés de nous faire ouvrir nos sacs à l’entrée tous les matins. Tous les
matins, 1000 sacs à faire ouvrir (car il y a 1000 employé.e.s, là où je travaille) !
Ils en avaient ras le bol, et nous aussi. Et puis c’était d’un ridicule :
ouvre ton sac. Voilà. Ben t’as rien vu de ce que je transporte, mais c’est pas
grave.<br />
Voilà la lutte anti-terroriste en France : rassurer les gens en imposant des
corvées stériles aux vigiles.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Et ça fait depuis 1995 que ça
dure ! Vigipirate, en permanence ! Et quand la menace, ou plutôt la
peur, monte d’un cran, du coup, c’est « vigipirate renforcé », comme
là.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Il est curieux, le monde des humains d’Occident, terré.e.s dans leur
peur »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – Oui. Il est curieux notre
monde. Nous avons toujours peur des « autres ».</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Comme moi par exemple … ne suis-je pas
« autre » ? ».</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Géronimo – Comme moi par exemple.
Ne suis-je pas toi ?</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig7g04gRyHb5nI4hDss_EbrYKKRiD6RMCGeCSt4yvHYysdIUH2NAUrVEXQIRJndrTS-tHQZcrSfYhzfaZk7Q3UoJHrDOZ3XkPnhNR7t7jDZA6-eufLvWZa6Bi2tO1nuCZ6iTWlmVEPj1UB/s1600/ciel-rouage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig7g04gRyHb5nI4hDss_EbrYKKRiD6RMCGeCSt4yvHYysdIUH2NAUrVEXQIRJndrTS-tHQZcrSfYhzfaZk7Q3UoJHrDOZ3XkPnhNR7t7jDZA6-eufLvWZa6Bi2tO1nuCZ6iTWlmVEPj1UB/s1600/ciel-rouage.jpg" height="247" width="320" /></a></div>
</div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Bonjour, cousin. Bonjour, ô valeureux guerrier que j’aspire à
égaler. Ton courage espéré, est mon exemple préféré »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Oussama – Je ne comprends pas.
Quel rapport entre moi et cet apache ?</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66685" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66684" style="font-weight: normal;">Geronimo – Certes pas la
fortune. Je n’ai jamais été fils d’un magnat d’Arabie Saoudite, contrairement à
toi. Moi, j’étais chasseur pour les miens, ma seule fortune venait ainsi de mes
mains.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66688" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66687" style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Opération Geronimo, tel fut le nom donné à l’opération destinée à avoir
ta peau. Voilà le lien entre vous ».</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66691" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66690" style="font-weight: normal;">Moi – Curieuse analogie. Bâtie
par un pays construit sur la peur.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Le président – Un bon indien
est un indien mort. </span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66693" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66695" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La panthère des neiges :
« Mes cousin.e.s, descendant.e.s des tribus liguées autour de Geronimo,
ont réagit fortement en apprenant ceci : Le message
"Geronimo-EKIA", contraction de "Geronimo, Enemy Killed in
Action" ("Geronimo, ennemi tué au combat") a servi au commando
des forces spéciales américaines de la Marine pour aviser la Maison Blanche du
succès de l'opération. »</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66699" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66698" style="font-weight: normal;">La voix off – C’est dit dans un
article du monde (disponible là <a href="http://www.lemonde.fr/mort-de-ben-laden/article/2011/05/04/ben-laden-le-nom-de-code-geronimo-offense-les-indiens-d-amerique_1517043_1515627.html" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66697" rel="nofollow" target="_blank">http://www.lemonde.fr/mort-de-ben-laden/article/2011/05/04/ben-laden-le-nom-de-code-geronimo-offense-les-indiens-d-amerique_1517043_1515627.html</a>) :
<i>"L'utilisation déplacée d'icônes de la culture indienne est trop
répandue dans notre société. Ses conséquences sur l'esprit des enfants indiens
et non-indiens est dévastatrice"</i>, explique Loretta Tuell. Des
initiatives de protestation sont en cours.</span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY8zzjLh73SxVOY_7LNqw4tvTefJSgiJf8H9FiQ_RtqU1P4o4a4rNJC-b-dmDx93KE70kDd16BeQHsi_JDewmPjuWmrrb7fefaAgKuf226oeUNlvDiyNhheDLO-Lq8FUSnlq4QM5SSiSL0/s1600/reza-gul-a-droite-et-sa-belle-fille-a-gauche_tuent25talibansle24nov2014.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY8zzjLh73SxVOY_7LNqw4tvTefJSgiJf8H9FiQ_RtqU1P4o4a4rNJC-b-dmDx93KE70kDd16BeQHsi_JDewmPjuWmrrb7fefaAgKuf226oeUNlvDiyNhheDLO-Lq8FUSnlq4QM5SSiSL0/s1600/reza-gul-a-droite-et-sa-belle-fille-a-gauche_tuent25talibansle24nov2014.jpg" height="160" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">En juillet 2014, cette mère de famille tue 25 talebans lorsqu'elle se rend compte que ceux-ci viennent<br />
de tuer son fils, policier, alors qu'il gardait un check point qu'ils attaquaient</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66701" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">Moi – Mais on n’en a pas fini,
avec les USA. Regarde ce que je lis, là :</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66703">
<i>« Leon Panetta a admis que la torture par l’eau autorisée par
George W. Bush et appliquée en particulier à Khalid Cheikh Mohammed, à 183
reprises pendant le mois de mars 2003, a permis de récupérer des informations
qui ont conduit à la cache de Ben Laden, en particulier le nom d'Abu Ahmed
Al-Kuwaiti. »</i></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66703">
<br /></div>
A 183 reprises … et ils justifient cela par les informations récupérées sur
la cache de Ben Laden ? Mais ce sont des … monstres !<br />
<br />
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66705">
Salomon – Ainsi, chacun.e est le monstre de l’autre. Pourtant, tou.te.s ont
commis des actes inqualifiables. Aucune raison ne peut justifier la torture.
Aucune raison ne peut justifier le massacre de civils, en Irak ou dans les
tours du World Trade Center. Aucune raison ne peut justifier de tuer un humain
comme un chien, qu’il s’appelle Oussama ou non.</div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66705">
<br /></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66707">
Moi – Et curieusement, en fait, on peut voir que c’est du côté de
« l’Occident », que sévit la loi du talion : lorsque Barack dit
« Justice est faite », n’a-t-il pas une conception vindicatoire de la
justice ?</div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66707">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfItNRZuZ1h4jjOg5Pc_PcKwhNWVAt1ppRYOFWCg4yrHEmBhWDZMd4lXNjepAVutrJ2_VvbZrygLDopIV6hpYOt0bREAhOoY2f7mGhGBcG-UVpakLZ15hd157Cd7Hg0JdyTskWXog1EMak/s1600/abou-ghraib-prisonnier-2004_sn635.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfItNRZuZ1h4jjOg5Pc_PcKwhNWVAt1ppRYOFWCg4yrHEmBhWDZMd4lXNjepAVutrJ2_VvbZrygLDopIV6hpYOt0bREAhOoY2f7mGhGBcG-UVpakLZ15hd157Cd7Hg0JdyTskWXog1EMak/s1600/abou-ghraib-prisonnier-2004_sn635.jpg" height="179" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La prison irakienne d'Abou Ghraib : construite sous Saddam Hussein et lui ayant servi notamment à torturer des centaines de kurdes, elle est reprise par les USA qui, en 2003 - 2004, y torturent leurs prisonniers de guerre : blessures sanguinolentes, actes sexuels forcés, coups et exactions, usage de l'électricité, de chiens, etc. Des photos prises sont communiquées par des soldats devant participer à ces tortures aux journalistes, et cela deviendra le "scandale d'Abou Ghraib".</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br /></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66709">
La voix off – Conception commune avec celle des islamistes d’Al
Queida : le cercle infâme de la vengeance n’a plus qu’à continuer à
travers eux. Lisons :</div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66709">
<br /></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66711">
<i>« Al-Qaida a confirmé, le vendredi 6 mai 2011, la mort d’Oussama Ben
Laden dans un communiqué diffusé sur les sites islamistes. Le Tehrik-e-Taliban
Palistan avait promis dès le 2 mai de venger la mort du dirigeant d'Al-Qaida.
Le mouvement revendique l'attentat du 13 mai 2011 à Shabqadar au nord-ouest du
Pakistan qui tue plus de 91 personnes, surtout de jeunes recrues d'un groupe
paramilitaire de police, et précise que l'attaque constitue une vengeance pour
la mort de ben Laden ».</i></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66711">
<br /></div>
La panthère des neiges, soupirant : « Personne n’aura donc la
baraka pour faire cesser cela ? »<br />
<br />
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66713">
La voix off – On dirait que non. Mais
après avoir parlé d’Oussama, nous allons vous parler d’Osama.<br />
Elle, c’est l’oubliée de la grande histoire. Rendez-vous au prochain mail pour
évoquer son parcours.</div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66713">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66718" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66717" style="font-weight: normal;">Moi – Mais avant le prochain
mail, nous vous laissons quelques liens, ici et maintenant, autour de Geronimo
l’apache (Oussama, lui, n’est que trop connu) :</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66715" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
- sa vie et son
œuvre par wikipedia : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Geronimo" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66721" rel="nofollow" target="_blank">http://fr.wikipedia.org/wiki/Geronimo</a><br />
<span style="font-weight: normal;">-<span style="font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;"> </span></span><span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66725" style="font-weight: normal;">un site qui lui
est spécifiquement consacré : <a href="http://www.kayakif.on-web.fr/geronimo/" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66724" rel="nofollow" target="_blank">http://www.kayakif.on-web.fr/geronimo/#</a></span>
<br />
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66727" style="line-height: normal; margin-left: 18pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66730" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66729" style="font-weight: normal;">La voix off – Nous vous
laissons aussi la présentation des travaux d’Ali Cheiban, qui connaît bien
l’Iran, et probablement son voisinage (dont l’Afghanistan fait partie), pour y
avoir consacré sa thèse.</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH2sS9snPqYNoxIPxcbBNVAJgskPX4x-s3K_oStV99xEaGCwSoRUXLBFl3f2Ah53sMNkDi1sJKoDDA-LoHdH5WLz5oRuz0_wpFcvMfbN6hUp607wZbXGlSJbwXb_wTIOSEmR4YmlsyP0sj/s1600/omayachefdeguerremorte22juinocombatcontredaesh.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH2sS9snPqYNoxIPxcbBNVAJgskPX4x-s3K_oStV99xEaGCwSoRUXLBFl3f2Ah53sMNkDi1sJKoDDA-LoHdH5WLz5oRuz0_wpFcvMfbN6hUp607wZbXGlSJbwXb_wTIOSEmR4YmlsyP0sj/s1600/omayachefdeguerremorte22juinocombatcontredaesh.jpg" height="320" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Omaya, irakienne, chef de guerre contre Daesh, morte en 2014 au combat.<br />
Elle était une stratège et une combattante redoutée de Daesh.</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66735" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66734" style="font-weight: normal;">Ali Cheiban – Ma thèse, c’était
en 1993. Elle s’intitulait<i> </i>« <i id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66733">Comprendre la révolution islamique
en Iran. Rapports problématiques entre la conscience religieuse, la conscience
politique et la conscience de classe »</i><i id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66744"><span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66743" style="font-style: normal;">. Je pourrais vous donner des cours, mademoiselle, sur les dynamiques
que vous avez si </span></i></span><i><u><span style="font-style: normal;">grossièrement</span></u></i><i><span style="font-style: normal; font-weight: normal;"> approchées au cours de toutes les
pages ci-dessus rédigées.</span></i><i><span style="font-weight: normal;"></span></i></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66741" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66739" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66738" style="font-weight: normal;">Moi – Non vous ne pourriez pas,
parce que vos cours, ils sont à Lyon 2, et que je suis interdite d’accès aux
campus de Lyon 2. Ou alors, il faut me les podcaster …</span></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66747" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66749" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<span style="font-weight: normal;">La voix off – Bon. Les choses
qui fâchent étant ainsi rappelées, je termine en vous laissant quelques
articles en lien, également rédigés par Ali :</span><br />
<br /></div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66751">
« <a href="http://www.gremmo.mom.fr/cahie_gremmo/cahier08.html" rel="nofollow" target="_blank">Du discours des modernes au discours de la modernité 1. Sur la
thématique légitime des débats intellectuels en Iran</a> »,<i> Les
Cahiers du Gremmo</i>, n° 8/2003, p. 19-36
(<a href="http://www.gremmo.mom.fr/cahie_gremmo/cahier08.html" rel="nofollow" target="_blank">http://www.gremmo.mom.fr/cahie_gremmo/cahier08.html</a>).</div>
<div id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66753">
« <a href="http://www.regards-sociologiques.com/wp-content/uploads/2009/05/rs_07_1994_1_cheiban.pdf" rel="nofollow" target="_blank">A
propos de la question du <i>sens</i> dans l’analyse sociologique de la
révolution islamique en Iran</a> », <i>Regards Sociologiques</i>,
n° 6/1995, p. 1-12
(<a href="http://www.regards-sociologiques.com/wp-content/uploads/2009/05/rs_07_1994_1_cheiban.pdf" rel="nofollow" target="_blank">http://www.regards-sociologiques.com/wp-content/uploads/2009/05/rs_07_1994_1_cheiban.pdf</a>).</div>
« <a href="http://www.gremmo.mom.fr/cahie_gremmo/cahier04.html" rel="nofollow" target="_blank">La question des rapports entre le clergé chiite et la politique
dans la révolution islamique en Iran. Esquisse d’une analyse du champ religieux</a> »,
<i>Les Cahiers du Gremmo</i>, n° 4/1995, p. 41-55
(<a href="http://www.gremmo.mom.fr/cahie_gremmo/cahier04.html" rel="nofollow" target="_blank">http://www.gremmo.mom.fr/cahie_gremmo/cahier04.html</a>).<br />
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66756" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<span id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66755" style="font-weight: normal;">Et vous souhaitant bonne
lecture si ses thématiques vous intéressent (après vous avoir asséné –chose
terrible pour un lectorat composé majoritairement d’intellectuel.le.s, que
dis-je, de véritables rats de bibliothèque- une quinzaine de pages nous-mêmes),
je conclue la présente mise en scène, comme l’exige la coutume :</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCN5lJqd2reGFHPVXcsy5b80L8rzSWKZVC0nxzJaLKGt9TspfHfXvowjFYVBG7wxxSzKzauS1mqduTwP-Lu_wcnkc7hcJ5DjvlilgIH3d-tEsfMnCTso-YEBDC-tewBx4XeIoCGoKqcpJr/s1600/Charlie-Hebdo-Mohamed-Merah.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCN5lJqd2reGFHPVXcsy5b80L8rzSWKZVC0nxzJaLKGt9TspfHfXvowjFYVBG7wxxSzKzauS1mqduTwP-Lu_wcnkc7hcJ5DjvlilgIH3d-tEsfMnCTso-YEBDC-tewBx4XeIoCGoKqcpJr/s1600/Charlie-Hebdo-Mohamed-Merah.jpg" height="320" width="251" /></a></div>
</div>
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66758" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<div align="center" class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66764" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; text-align: center; text-indent: 0cm;">
<b>*** RIDEAU***</b></div>
<b>
</b><br />
<div class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66762" style="line-height: normal; margin-left: 11.35pt; text-indent: 0cm;">
<br /></div>
<b>
</b><br />
<div align="center" class="yiv4100043238MsoTitle" id="yui_3_16_0_1_1420675247774_66760" style="margin-left: 11.35pt; text-align: center; text-indent: 0cm;">
<b>A bientôt pour le prochain numéro</b><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgx0lfUohif-wQa8i03XcRUlPK3pFF40dXiYiZfUx9FBgXiYnKxiYi7vXEOSMwx2cYYw8oPgoO0pYevK8UYtkGuGnxAYbDa77UKXxxZ3jVAfxzkvfCDm85cm2afMFmvmelD5APCKtuQdq7d/s1600/lafilledomaya.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgx0lfUohif-wQa8i03XcRUlPK3pFF40dXiYiZfUx9FBgXiYnKxiYi7vXEOSMwx2cYYw8oPgoO0pYevK8UYtkGuGnxAYbDa77UKXxxZ3jVAfxzkvfCDm85cm2afMFmvmelD5APCKtuQdq7d/s1600/lafilledomaya.jpg" height="213" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La fille d'Omaya : quand on lui montre la photo de sa mère décédée :<br />
Elle fait le V de la victoire.<br />
Mais a-t-elle le droit, pour sa propre vie, de perdre ?</td></tr>
</tbody></table>
<b>Pas d'unité nationale : contre Daesh, le fascisme vert, contre la vague bleue Marine - le fascisme brun, et ses multiples relais (notamment gouvernementaux), contre le manichéisme du "Patriot Act", unité mondiale. <br />Solidarité concrète avec celles et ceux qui luttent contre ces fléaux, en France et ailleurs.</b><br />
<br /></div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-20737559027066739012014-12-07T20:18:00.001+01:002015-02-16T01:08:03.144+01:00Le "vivre ensemble" au travail, et sa trahison... <div class="yahoo_quoted" id="yui_3_13_0_10_1382843145806_125" style="font-family: 'bookman old style', 'new york', times, serif; font-size: 18.88888931274414px;">
<div style="text-align: justify;">
<b><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">« Alors
que les directions d’entreprise persistent à ne voir que des drames
individuels, le psychiatre Christophe Dejours souligne le rôle délétère
des organisations du travail qui ont déstructuré le « vivre ensemble ».<br />Comment
en vient-on à tolérer l’intolérable, le sort des chômeurs, des nouveaux
pauvres, mais aussi des conditions de travail qui mettent en danger
notre santé mentale ? », c’est la question qui sert de fil conducteur
aux travaux de Christophe Dejours.<br /><br />Un fil conducteur qui m’intéresse. Comment en vient-on à tolérer des situations intolérables, sur son lieu de travail ?</span></span></i></b></div>
<b><i><br /></i></b>
<b><i>(...)</i></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsDieNLTVkFrKCUna_KAm4inwMBHM9x_hqfATLR1W8Uu5rWIFiF-3Jn44UY_VVLTgsybsFmXFpeK7xH8-fjXjYvTdbiG-Zv0TxtKro1XfVyLuvrrMMSqR26gGxWKAc2YCD9PkJUslX-Ig3/s1600/silence.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsDieNLTVkFrKCUna_KAm4inwMBHM9x_hqfATLR1W8Uu5rWIFiF-3Jn44UY_VVLTgsybsFmXFpeK7xH8-fjXjYvTdbiG-Zv0TxtKro1XfVyLuvrrMMSqR26gGxWKAc2YCD9PkJUslX-Ig3/s1600/silence.jpg" height="320" width="320" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq-PORmlTfa5k9gAH9KaJaTaWGVj9C2pwYvf8n1n4p4HF3avsIQiz6aLv6YQrwNb0Pbjj_V-adhByZiV4LJcSGADYWRB9FlQ6MKEsoZ9tI37fCpBM6tCunK4lkUnckXCfc4-kNLq4QXBCB/s1600/suicid1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFHoe-8PkNktkWGSV_a6-vESms6nSjCsReam-9m-QXZGsC98MY1Bt3NUNCkmTsSzwUmlb5ub1sfAdikmNhHJOHPOmDf9P9pZ_zqxSgDQnMZEmMsS5htGo0CcDm6mbqltw7RT9rAjpZZaz0/s1600/suicid2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFHoe-8PkNktkWGSV_a6-vESms6nSjCsReam-9m-QXZGsC98MY1Bt3NUNCkmTsSzwUmlb5ub1sfAdikmNhHJOHPOmDf9P9pZ_zqxSgDQnMZEmMsS5htGo0CcDm6mbqltw7RT9rAjpZZaz0/s1600/suicid2.jpg" height="192" width="400" /></a> </div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<div class="yui_3_13_0_1_1382843145806_23843" style="font-size: 14pt;">
<div class="yui_3_13_0_1_1382843145806_23844" style="font-family: HelveticaNeue, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, 'Lucida Grande', sans-serif; font-size: 12pt;">
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Courriel envoyé le Samedi 9 octobre 2010 1h32</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Ajouts au groupe : <span style="color: #35557c;"><a href="mailto:dejours@cnam.fr" rel="nofollow" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0); color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" ymailto="mailto:dejours@cnam.fr">dejours@cnam.fr</a></span>; <span style="color: #35557c;"><a href="mailto:molinier@cnam.fr" rel="nofollow" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0); color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px;" target="_blank" ymailto="mailto:molinier@cnam.fr">molinier@cnam.fr</a></span></span></span></div>
<div class="y_msg_container">
<div id="yiv1206631994">
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
</span></span></h2>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Bonsoir,</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Ce soir, nous accueillons Christophe Dejours et Pascale Molinier.</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Ils travaillent tous deux au CNAM, en psychodynamique du travail, un nom long et d’aspect compliqué mais en fait c’est très simple.</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">J’ai déjà un peu présenté Pascale Molinier en son absence, donc je n’y reviens pas. Je ne la cite par ailleurs pas ce soir, mais c’est parce que c’est dans la conclusion qu’elle est citée.</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Eh oui, il y a une conclusion un jour, même si, lecteur, lectrice, ce jour m’est aussi inconnu qu’à toi, qu’à vous, et même, je crois, s’il dépend un peu de vous (juste un – gros - chouilla). Attention, conclusion de cette histoire-là qui se déroule et s’écrit depuis début juillet. Pas fin de l’histoire. Nuance.</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Aujourd’hui, en fait, je suis tombée sur un article pas mal, en cherchant les adresses mail de Christophe Dejours et Pascale Molinier.<br />C’est un article qui parle de réalités qu’on peut vivre, de ci, de là, en ce moment.<br /><br /> </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Hier, [maintenant avant-hier, quoi ... par la faute de la multinationale gmail qui plafonne rapidement le nombre de destinataires d'un courriel] n’était-il pas question ici-même de France Télécom, cette boîte maintenant sinistrement célèbre ?</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUxobCoqJEzpMquSkvPEUgu_IHLi9rkT5FSiHH4fie55JX__-QvKmn1XTc_pfK3hW7kUG-jPm6WASNgevmXh5fps4xaxTOg7bTIexJE_6d-u2Sd0k_svO2rp8ukieNUMQRlyf0e_HXC7UN/s1600/suicid0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUxobCoqJEzpMquSkvPEUgu_IHLi9rkT5FSiHH4fie55JX__-QvKmn1XTc_pfK3hW7kUG-jPm6WASNgevmXh5fps4xaxTOg7bTIexJE_6d-u2Sd0k_svO2rp8ukieNUMQRlyf0e_HXC7UN/s1600/suicid0.jpg" height="320" width="320" /></a></div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Bien. Mais nous allons revenir un peu à l’université, tout de même.<br /> </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">L’article dit</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"></span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">« Alors que les directions d’entreprise persistent à ne voir que des drames individuels, le psychiatre Christophe Dejours souligne le rôle délétère des organisations du travail qui ont déstructuré le « vivre ensemble ».<br />Comment en vient-on à tolérer l’intolérable, le sort des chômeurs, des nouveaux pauvres, mais aussi des conditions de travail qui mettent en danger notre santé mentale ? », c’est la question qui sert de fil conducteur aux travaux de Christophe Dejours.<br /><br />Un fil conducteur qui m’intéresse. Comment en vient-on à tolérer des situations intolérables, sur son lieu de travail ?<br />Comment en vient-on à tolérer, par exemple la situation décrite tout en bas de ce courriel. Mais aussi d’autres, peut-être moins caricaturales mais tout aussi abjectes, et restées dans le silence et l’indifférence (au lieu de seulement l’indifférence).</span></span></div>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Le vivre ensemble au travail et sa déstructuration, cela ne concerne pas les universitaires et l’ensemble des chercheurs.euses, à l’heure où l’on va pouvoir faire du « benchmarking » entre labos grâce aux notes fournies par l’AERES (ouh, ils ont eu C) ?</span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Le suicide au travail, c’est un peu le stade ultime d’une dégradation du vivre ensemble, nous laisse entendre Christophe Dejours. On n’est pas obligé.e.s d’en arriver là. Néanmoins, ce qu’il décrit peut nous concerner sans en arriver là.</span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
</span></span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq-PORmlTfa5k9gAH9KaJaTaWGVj9C2pwYvf8n1n4p4HF3avsIQiz6aLv6YQrwNb0Pbjj_V-adhByZiV4LJcSGADYWRB9FlQ6MKEsoZ9tI37fCpBM6tCunK4lkUnckXCfc4-kNLq4QXBCB/s1600/suicid1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq-PORmlTfa5k9gAH9KaJaTaWGVj9C2pwYvf8n1n4p4HF3avsIQiz6aLv6YQrwNb0Pbjj_V-adhByZiV4LJcSGADYWRB9FlQ6MKEsoZ9tI37fCpBM6tCunK4lkUnckXCfc4-kNLq4QXBCB/s1600/suicid1.jpg" height="320" width="320" /></a></div>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"> </span></span></h2>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>« Les suicides au travail défrayent la chronique depuis quelques années. S’agit-il vraiment d’un phénomène nouveau ?</b></span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Christophe Dejours</b>. C’est un phénomène qui n’existait pas, à ma connaissance, sauf dans un milieu particulier, l’agriculture, qui est à la fois lieu de travail et lieu de vie. Les salariés agricoles étaient la catégorie socioprofessionnelle la plus touchée par le suicide. C’est d’ailleurs intéressant parce que l’une des raisons pour lesquelles les salariés agricoles se suicidaient, c’était l’isolement. Or, c’est le même problème qu’on retrouve aujourd’hui dans les autres sphères de l’activité productive : la solitude.</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Ces suicides au travail sont apparus à la fin des années 1990, et depuis ils sont en augmentation, semble-t-il, assez continue. Certes, le travail pouvait être en cause par le passé dans l’apparition d’un certain nombre de suicides. Mais ils ne se passaient jamais sur le lieu de travail. Quand quelqu’un va se pendre dans la forêt, commence une argumentation compliquée sur les raisons qui l’ont conduit au suicide. En revanche, quand quelqu’un va se suicider sur son lieu de travail, il n’y a plus de discussion possible : c’est évident que le travail est en cause. »</span></span></div>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Pardon. Le suicide ne nous concerne pas sauf que j’oublie l’hypothèse selon laquelle un doctorant, à Lyon, se serait jeté par la fenêtre car « victime d’une guerre de laboratoires ».</span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"><br />Donc peut-être il nous concerne, peut-être pas. Peut-être que c’est la bonne hypothèse concernant le suicide de ce doctorant, peut-être pas. Il est parti sans rien dire, on ne saura pas.</span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"><br />Le doctorant s’appelait Léo Thiers-Vidal. J’en ai déjà parlé ici durant l’été.</span></span></span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqROq1rcEjNqJgW7QY8keCI8xx7YkCJs8G3AndRJFLvYIn_1yMaCszauus-vqdGqQHW1E5q-bLpdSKenz0QRua_BsH4-ZiWUnuyN47GJ6M0NvujNVy6O78rDQgYmvA2JAvqPzKq0isBVYN/s1600/cover250x312.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqROq1rcEjNqJgW7QY8keCI8xx7YkCJs8G3AndRJFLvYIn_1yMaCszauus-vqdGqQHW1E5q-bLpdSKenz0QRua_BsH4-ZiWUnuyN47GJ6M0NvujNVy6O78rDQgYmvA2JAvqPzKq0isBVYN/s1600/cover250x312.jpeg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkcI_ZBQjuGrDVqOUARaywlhFsjiQFKdt5UZ7K6LivaJpSsfbdMR0LXE4kbmvnPmWOe8y1lPI6M5qJ6v1KIfpINYHPULTNVdGCFyGWpT_oREUraqR1CpoTTbqwEsanXKlUubSvKZev9hqr/s1600/vidal2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEyBxuMhTlGmAfI_yaB0sJDvMwZi4yrPFkMS38vfD1OVqQVvSlmL4PUsyjAHD1NIb2g5hMbP8SEZniDasEl6sPQFT7iXgCNTTEPU-BdSa4NuU_t_pWdOEZONs6avkwaEgkvFwK4NZXF7VC/s1600/leo3.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEyBxuMhTlGmAfI_yaB0sJDvMwZi4yrPFkMS38vfD1OVqQVvSlmL4PUsyjAHD1NIb2g5hMbP8SEZniDasEl6sPQFT7iXgCNTTEPU-BdSa4NuU_t_pWdOEZONs6avkwaEgkvFwK4NZXF7VC/s1600/leo3.jpg" height="320" width="240" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwui485LbYARwbc151JinA6ItelWf1ZB1gLPRMsFHOdxc8eDQJoJI2ns5-8CLJhfm_7YK_ArZu6_6C3ttvyC6QzRUkwuCjJN8nGAf1MUW8Ox7IX0XQtEZYedEuv1VFeWQXGhv871n0k6Mr/s1600/vidal1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwui485LbYARwbc151JinA6ItelWf1ZB1gLPRMsFHOdxc8eDQJoJI2ns5-8CLJhfm_7YK_ArZu6_6C3ttvyC6QzRUkwuCjJN8nGAf1MUW8Ox7IX0XQtEZYedEuv1VFeWQXGhv871n0k6Mr/s1600/vidal1.jpg" height="320" width="226" /></a></div>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Mais Christophe Dejours continue</span></span></span></h2>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>« On est frappé aujourd’hui par la vague de suicides chez France Télécom. Toutefois, pour vous, ce n’est pas le nombre qui compte, un seul suicide dans une entreprise révèle une situation alarmante</b>.</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Christophe Dejours</b>. Une seule mort, c’est déjà une tragédie du point de vue du fonctionnement de l’entreprise. Les suicides ne survenaient pas autrefois sur le lieu de travail. Quand un suicide de ce type se produit, c’est que quelque chose a changé. Ce que cela révèle, c’est une déstructuration en profondeur de tout le tissu social du travail, tout le vivre ensemble dans le travail, sous la forme de l’attention à l’autre, le respect de l’autre, la camaraderie. Les gens sont très nombreux quelquefois, y compris sur un plateau clientèle, dans des open spaces, et en même temps, chacun est seul. Quand quelqu’un commence à présenter des signes de souffrance, de dépression, de tristesse, d’irritabilité, personne ne bouge. Autrefois, vous ne laissiez pas, dans un collectif de travail, un collègue s’enfoncer sans intervenir au bout de deux ou trois jours : « Qu’est-ce qui se passe ? » Il y avait des solidarités très fortes. Les gens se regardaient, se parlaient. La prévention du suicide était faite par tout le monde, les copains, les collègues. Le vivre ensemble, c’est une prévention du suicide. La solitude est un élément déterminant du suicide sur le lieu de travail. »</span></span><br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0iqv1e5tO__IyyylfFVkLRBUDQLnue5GsHiYzsh1R2g_XWkMeQQuW1ByYrkX-veKx3UonF6Duykj7qSFr-VFEFD_u9uJxoRPl8CjKNico3klsGDoK9A0ucP25Z6yB7G6LZ6FNyqpvXf5g/s1600/solit.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0iqv1e5tO__IyyylfFVkLRBUDQLnue5GsHiYzsh1R2g_XWkMeQQuW1ByYrkX-veKx3UonF6Duykj7qSFr-VFEFD_u9uJxoRPl8CjKNico3klsGDoK9A0ucP25Z6yB7G6LZ6FNyqpvXf5g/s1600/solit.jpg" height="140" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'employée de bureau lambda - l'ouvrier.e en bleu de travail n'existe plus, lui.elle, en photos sur internet...pourtant, son isolement n'est pas moindre.</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Je me permets une nuance : à France Télécom, pour reprendre cet exemple (quasi-paradigmatique, pour le dire en vocabulaire d’universitaire), on voit bien qu’il n’y a pas seulement eu de la solitude. Il y a eu une intentionnalité de démolition systématique d’un « être ensemble », d’un « mode d’être ensemble » des salarié.e.s. Intentionnalité pilotée par une haine très agressive envers la fonction publique et les valeurs (de service public) portées par ses agents. Michel Bon et ceux qui l’ont commandité détestaient nos valeurs.</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Exemple parmi d’autres : j’ai eu des CDD « d’été » car j’étais enfant d’agent. Or, entre 1996 et 1997 environ, cette pratique de recrutement a totalement cessée, d’un coup : l’objectif, selon les ouïes dires rapportés par mes collègues titulaires syndicalistes, était de « changer la culture de l’entreprise ». Les fonctionnaires et les enfants de ces fonctionnaires, il fallait casser cela. Dans ces années, ont été mis en place des plans de départ en préretraite en interne à nous faire saliver aujourd’hui … quand on voit la moyenne d’âge des fonctionnaires de la boîte à l’époque, on comprend bien que cela entrait dans le même objectif, rendu par suite crédible plus qu’un simple ouïe dire : nous, la mémoire et la manière d’être ensemble au travail que nous portions, quelles que soient ses qualités et ses défauts d’ailleurs, il fallait que cela disparaisse. Parce que ce qui était bien, c’était « le commercial », et pas le service public (ni les infrastructures techniques, non commerciales – il est frappant d’entendre qu’aujourd’hui, un manager de FT peut nommer les techniciens les « égoutiers de France Télécom », sans aucun respect d’ailleurs pour les égoutiers, en passant).</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Dans l’intentionnalité de démolition de ce mode d’être ensemble, perçu comme mauvais par le groupe social ici représenté par Michel Bon, entraient et entrent, on en a vu un ou deux échantillons, des pratiques nommables comme « harcèlement », « mises au placard », etc.</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBI31fAQFdktJ1cA_45yVXy24sDnz1hyphenhyphen5t4wWGnP-s-cyAft05_QxMnkcirtci1rH1P1eua0o9aG5TKSeEJS7oOQFwU8MuL3-zI7Eok_spwmZUOEKoVm6VXheDNSuTxiNj8qChXIeq1WnQ/s1600/suicid3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBI31fAQFdktJ1cA_45yVXy24sDnz1hyphenhyphen5t4wWGnP-s-cyAft05_QxMnkcirtci1rH1P1eua0o9aG5TKSeEJS7oOQFwU8MuL3-zI7Eok_spwmZUOEKoVm6VXheDNSuTxiNj8qChXIeq1WnQ/s1600/suicid3.jpg" height="119" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Mais Christophe Dejours n’a pas passé tout cela à la trappe, puisqu’il ajoute alors</span></span></div>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 12pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">« Quand quelqu’un est pris tout à coup sous le feu d’un harcèlement, de quelqu’un qui commet contre lui des actes manifestement injustes, des discriminations, qui le place dans les postes les plus difficiles, cela n’a rien de nouveau dans le monde du travail. En revanche, ce qui est neuf, c’est que, lorsque vous êtes pris comme cible d’un tel comportement, personne ne bouge. À ce moment-là, vous faites l’expérience de la trahison du collectif. Ce n’est pas une simple solitude, c’est une trahison. »</span></span></div>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Il fallait le dire, merci Christophe Dejours.</span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">C’est une trahison, et non une simple solitude.<br /> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Le pire, et au moins une personne hormis moi peut ici en témoigner, c’est quand ses propres camarades en viennent à ne pas bouger, voire à vous délaisser, dans une telle situation.</span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
</span></span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJugNZ_6nmujozZF_4MWLXktIwB8DYQCjnOhnkUVQET4gx3dr6cntnJhqzbsBPVbTAlRJJ5m-kOo1gsrqTgTz4FmKfKMfSALDQkCD8UluikM23rUCdsRw2SZ0bZnJhXmEZQVkPr7U5bcN_/s1600/suicid4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJugNZ_6nmujozZF_4MWLXktIwB8DYQCjnOhnkUVQET4gx3dr6cntnJhqzbsBPVbTAlRJJ5m-kOo1gsrqTgTz4FmKfKMfSALDQkCD8UluikM23rUCdsRw2SZ0bZnJhXmEZQVkPr7U5bcN_/s1600/suicid4.jpg" /></a></div>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"> </span></span></h2>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Or, tout cela n’a rien d’inéluctable : « lorsqu’on modifie l’organisation du travail selon un certain nombre de principes, curieusement, les gens vont beaucoup mieux. » (Christophe Dejours cite, à l’appui, une intervention réalisée dans ce sens dans une boîte).</span></span></div>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"> </span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Mais venons-en à la concurrence, vous savez, ce fait que si nous sommes mis.es en compétition les un.e.s avec les autres, ça va améliorer notre rendement, du.de la doctorant.e au prof émérite, en passant par l’agent de catégorie B d’une administration quelconque.</span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Notamment, les évaluations de l’AERES où l’on peut lire des commentaires visant, de manière à peine masquée, des individus ciblés dans le labo évalué – exemple : « La cohérence (et/ou l’orientation) théorique sur certains thèmes de recherche (le travail, l’urbain) est à améliorer (et/ou revoir) » (on est au MODYS, laboratoire de sociologie lyonnais fusionné depuis l'époque de rédaction initiale de ce courriel, au sein du centre Max Weber).</span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;"></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br />Ce qui dans le monde de la recherche se traduit par des évaluations chiffrées (pour l’instant, officiellement du moins, par labos), est bien connu ailleurs depuis quelques (ravageuses) années déjà. Soit on y adhère et on s’y fait détruire, soit on se met en recul et on tente de s’en distancer comme c’est possible de le faire, et de lutter contre, à sa mesure.</span></span></span></h2>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>« Les organisations du travail jouent, selon vous, un rôle essentiel dans la dégradation de la santé mentale. Vous mettez en cause tout particulièrement l’évaluation individuelle des salariés. En quoi est-ce dangereux ?</b></span></span></div>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b> </b></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Christophe Dejours. L’élément principal dans les transformations de l’organisation, c’est l’introduction des méthodes d’évaluation individualisée, fondées prétendument sur des bases scientifiques, qui passeraient par une mesure quantitative et objective des performances. Ces méthodes mettent en concurrence les individus entre eux. Si, à l’évaluation, vous ajoutez des sanctions, ne serait-ce qu’une prime, en quelque temps, les gens commencent à avoir des conduites qui cassent le vivre ensemble : concurrence déloyale, coups bas, tuyaux pourris, dénonciation du voisin. (…) L’évaluation individualisée monte les gens les uns contre les autres, elle ne fait pas l’émulation. (…) la méfiance fait son entrée, la déloyauté remplace la loyauté… »</span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b><span style="font-weight: normal;">Allons, toute ressemblance avec une certaine ambiance, de plus en plus présente à l’université par exemple, ces dernières années</span></b>. En particulier peut-être, depuis 2008, étrangement. Toute ressemblance serait, vraiment, fortuite.<br /> </span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"> </span></span></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi29BOfWQVj_ofVt94aH8KUNqiUAzIiylciv36vbeshlEmVuhMQprRmm5ZLL4ZNPTNJqy6jpETqePFBxcRfIPcBxbM9cnHUqVbmr2JLmxLf07hxqrhTlqXwXjxcuDX96BNos8vOEgBuo2ha/s1600/univ2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi29BOfWQVj_ofVt94aH8KUNqiUAzIiylciv36vbeshlEmVuhMQprRmm5ZLL4ZNPTNJqy6jpETqePFBxcRfIPcBxbM9cnHUqVbmr2JLmxLf07hxqrhTlqXwXjxcuDX96BNos8vOEgBuo2ha/s1600/univ2.jpg" height="320" width="226" /></a></div>
<br />
<br />
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"> </span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Et de tout cela, qu’est-ce qu’on fera ?<br /> </span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Je dis « on », alors que "vous" avez accepté si facilement que je sois exclue de ce « on » …</span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b><span style="font-weight: normal;"> </span></b></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b><span style="font-weight: normal;">Comment on en sort ?</span></b> La recette de Christophe Dejours, couchée là sur le papier, semble si succinte. Mais cela peut-il être moins complexe ? Je ne crois pas.</span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt 18pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
</span></span></h2>
<div style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>« Il est essentiel, après un suicide au travail [ou lorsqu’une certaine ambiance se fait de plus en plus présente et oppressante], que les salariés prennent la parole, dites-vous. Pourquoi ?</b></span></span></div>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b> </b></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Christophe Dejours</b>. C’est à partir de l’expérience que les uns et les autres ont du travail qu’on va pouvoir comprendre quelque chose sur ce qui a conduit au geste suicidaire d’un collègue [ou à une ambiance aussi pourrie]. Pour avoir accès à cette expérience, on ne peut faire autrement que passer par la parole. Mais il ne s’agit pas d’une espèce de catharsis, où les gens parlent, et voilà, ça va mieux. Il s’agit de mettre en place un espace de délibération sur la question du travail qui permet de comprendre ce qui ne va pas dans le travail et débouche sur la possibilité de le transformer. Le simple fait de s’engager dans ce processus modifie le rapport : on reprend la main sur les événements. »</span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicavJ6pun5ZpAhxAUcxVbvn9l4jMTSVDzSWAyKPvP2W9NUnQTKbBSQAITSZXCd9ULx_GDZ_TzMPQ5jC0OXG_v_H7TatSP0NFIhBxgr3CFuJaaSZVVMWBqKD7fI5WQULBa2lg3d9ixR2DSJ/s1600/univ1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicavJ6pun5ZpAhxAUcxVbvn9l4jMTSVDzSWAyKPvP2W9NUnQTKbBSQAITSZXCd9ULx_GDZ_TzMPQ5jC0OXG_v_H7TatSP0NFIhBxgr3CFuJaaSZVVMWBqKD7fI5WQULBa2lg3d9ixR2DSJ/s1600/univ1.jpg" height="320" width="208" /></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Et là, en conclusion, vous allez me dire, oui, d’accord, pour une fois, <a href="http://crea-tifs.blogspot.fr/2014/01/memoire-histoire-france-telecom.html#more">la doctorante croisée dans le tram</a>, ne pourra plus me reprocher d’être passée à côté du réel nommé « bibliométrie », « AERES » et compagnie.<br /> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Mais je suis un peu hors sujet par rapport à mon sujet de recherche, en revanche ?</span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Ah oui ?<br /> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">On dirait la voix off qu’essaie de m’coincer, tiens.<br />Ben voilà ce que je réponds.<br />Il est pas encore né,<br />Que la voix off se l’tienne bien pour dit<br />C’lui qu’arriv’ra à m’coincer.<br />Et toc.<br />La voix off, comme le veut la coutume,<br />Elle est off.</span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></h2>
<h2 style="background-attachment: scroll; background-color: white; background-image: none; background-position: 0% 0%; background-repeat: repeat repeat; margin: 5pt 7.35pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-weight: normal;">Passons à mes travaux, pendant qu’elle se tait.</span></span></span></h2>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">« Et finalement, les ex de Danielle deviennent pour certain/e/s ses ami/e/s : elle a beaucoup d’ami/e/s, qui sont aussi des confident/e/s important/e/s pour elle.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="border: 1pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>« Et … le monde parallèle, ça se produit aussi avec les filles, ou c’est différent ?</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>D-Ben ce qui est différent, c’est que, j’y suis plus beaucoup, en fait. (…) je pense pas que ce soit une question de fille ou de garçon, c’est que j’y suis de moins en moins depuis justement qu’on a vachement discuté avec Fabrice [un de ses ex] »</i></span></span></div>
</div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify; text-indent: 27pt;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Ainsi, au-delà des hommes, avec qui les incestées ont souvent appris qu’il fallait « tenir le coup », nous débouchons sur l’importance plus globale de l’entourage affectif des incesté/e/s, et sur les autres aspects de leur vie. Parmi eux, un aspect important également : le travail.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<h1 style="margin: 0.67em 0px; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">3) Le rôle du travail</span></span></h1>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify; text-indent: 27.15pt;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">En effet, alors que la plupart des mères étaient mères au foyer (sauf celle de Danielle), leurs filles travaillent.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Or, ce n’est pas parce que les abus incestueux se produisent dans l’espace domestique, qu’ils n’ont aucun impact en-dehors. Au contraire, ici aussi, les incestées peuvent se sentir nulles :</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="border: 1pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>« Lydia-au boulot j’ai, même si les gens me disent que je suis une bonne gardienne, moi je me sens la pire des gardiennes, heum, on a beau me faire des compliments, ben non, pour moi c’est normal, tous les services que je rends c’est normal je suis bonne qu’à ça. (…)</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>M-Et t’es toujours nulle malgré ça ? (…)</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>L-Ah oui oui. (…) Là euh, Marc m’a dit ben oui mais tu vois [inaudible] mais regarde les étrennes que t’as eues. Ca prouve bien que les gens t’estiment et … c’est vrai que j’ai eu des belles étrennes quand même. (…) J’ai toujours eu de belles étrennes, mais malgré ça, je me dis c’est pas parce qu’ils m’aiment bien, c’est parce que dans l’année, je leur ai rendu des</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>services. (…) Et les services que je rends, des fois je vais très loin dans les services hein. (…) et je, je quémande aussi de rendre des services. »</i></span></span></div>
</div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Le travail peut constituer un moyen de choisir sa vie soi, de « mener sa guerre »</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="border: 1pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>« Paulette-La deuxième chose que ça [les viols] m’a fait c’est : il m’est arrivé des trucs affreux, mais mes petites copines juives dont la famille a disparu dans les camps de concentration, ça aussi, ça leur est arrivé, il leur est arrivé quelque chose d’affreux. C’est la guerre. Leur guerre, c’est les camps de concentration, qui ont tué une partie de leur famille. Ma guerre, c’est ce mec-là, eh bien je vais me débrouiller toute seule et je vais construire ma vie. Et, la troisième chose c’est : ma mère ne m’écoute pas, elle ne m’entend pas, elle ne me comprend pas : c’est moi qui déciderai ce que je fais. » (fin de face de cassette).</i></span></span></div>
</div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Pour Paulette, la décision, c’est de faire des études qui lui permettent de partir loin de sa mère et du « magma » tout autour.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="border: 1pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>« Paulette-quand je bossais pas bien ou quand j’avais pas de bonnes notes, je me disais « ma belle, il faut que tu bosses hein, parce que pour t’en tirer, pour te sortir de tout ce magma, c’est uniquement en travaillant. »</i></span></span></div>
</div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Elle devient enseignante-chercheuse, alors qu’elle est issue de milieu populaire. Elle se croit bien sûr, pour reprendre les mots de Lydia, « la pire des » … enseignant/e/s-chercheurs/euses. Mais ses étudiant/e/s trouvent ses cours remarquables, et à force, il faut bien qu’elle l’entende :</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="border: 1pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>« Moi-Donc finalement, le fait d’être prof de fac et de, d’avoir des étudiants qui te disent « vos cours, ils étaient bien et tout », euh, ça a contribué à diminuer cette dévalorisation ou ?</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>Paulette-Ah oui, oui. Oui, quand même. C’est à dire que, maintenant, j’oserais plus dire à voix haute que, que je valais rien, que je savais pas de quoi je parlais, parce que j’aurais peur que les gens se fichent de moi.</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>M-(rire, puis dit sur le ton du clin d’œil :) Mais ça t’arrive de le penser ?</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>P-Heu, pas tout à fait, mais ça m’arrive de penser que quelques fois euh, j’avais pas tout à fait assez travaillé un aspect du problème.</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>M-Hmmhmm. Ouais. Des petits restes comme ça.</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>P-Ouais. Non c’est à dire le côté perfectionniste en fait »</i></span></span></div>
</div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">En effet, « Lorsque la qualité de mon travail est reconnue, ce sont aussi mes efforts, mes angoisses, mes doutes, mes déceptions, mes découragements qui prennent sens. Toute cette souffrance n’a donc pas été vaine, elle a non seulement produit une contribution à l’organisation du travail mais elle a fait, en retour, de moi un sujet différent de celui que j’étais avant la reconnaissance. La reconnaissance du travail, voire de l’œuvre, le sujet peut la rapatrier ensuite dans le registre de la construction de son identité. (…) Alors le travail s’inscrit dans la dynamique de l’accomplissement de soi. » (Christophe Dejours, 2000, p. 41).</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Ici avec les limites explicitées par Paulette : au fil des décennies, son travail et surtout le regard de ses étudiant/e/s lui ont permis d’évoluer de ce sentiment de ne rien valoir à ces restes : le côté un peu perfectionniste.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify; text-indent: 27pt;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Mais le travail peut aussi détruire, et c’est à mon grand étonnement que je réalise, au travers des expériences vécues par Agnès et Aurélie, son rôle dans le désenfouissement des abus subis enfant. Rôle impensé à ce jour concernant les incesté/e/s, les ouvrages citant comme source de résurgence du trauma uniquement des événements ayant trait à la vie familiale et privée, comme le moment de donner naissance à un enfant, ou encore le moment où l’enfant atteint l’âge de sa mère lors des premiers abus qu’elle a subis<a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" name="12b8d9e2c0206d29__ftnref1" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;"></a><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;" title="">[1]</a>.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Agnès avait cherché à travailler dans l’équitation, activité qui lui avait beaucoup apporté</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify; text-indent: 27pt;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="border: 1pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>« Agnès-Mais j’ai jamais connu avant tard. Donc, à travers l’activité scolaire. Et là malgré mes trouilles qu’il fallait monter sur un truc qu’était haaaannnn !</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>M-(rire)</i></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>A- C’était immense, je voyais ça comme une montagne, monter dessus, se faire trimballer, mon Dieu on peut diriger ça ? Mon Dieu j’ai, j’ai les capacités de prendre les choses en main, en charge ? [pendant ce temps-là, je continue de rire] De m’affirmer ? Pfou, c’était le Pérou ! (rire) C’était extraordinaire ! »</i></span></span></div>
</div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Elle exerce finalement en tant que secrétaire, dans plusieurs entreprises successives. Dans la dernière, elle prend des responsabilités syndicales, ce qui lui vaut des ennuis de la part de la direction : elle subira des pratiques de harcèlement, de mise à l’écart, et une tentative, à laquelle elle a brillamment fait tourner court, de supprimer son poste pour la licencier.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">De plus, à cette époque, sont mises en place de nouvelles méthodes de gestion du personnel de l’entreprise, notamment via une formation en « psychologie »<a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" name="12b8d9e2c0206d29__ftnref2" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;"></a><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;" title="">[2]</a> durant cinq ans, dont voici un aperçu des résultantes</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="border: 1pt solid windowtext; padding: 1pt 4pt;">
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="border: medium none; padding: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>« Agnès-Et après, si tu veux, les gens se rendaient compte que, quand t’avais des blessures, tu pouvais pas forcément parler de tout, et tu pouvais être arrêtée dans certaines discussions et avoir des limites. Comme ça. Et les gens provoquaient des discussions sur tout et rien pour voir où tu en étais (…) pour savoir jusqu’où tu pouvais aller et savoir si t’avais des limites et si t’avais une limite forcément t’avais une souffrance et du coup t’étais euh reléguée au placard, on te regardait plus (…), on te regardait, « oh ben celle-là elle a des problèmes », etcaetera, t’étais cataloguée. [inaudible] (…) donc pas performant pas rentable, mais c’est marrant parce que les mêmes personnes qui se plaignaient ou qui se battaient pour avoir des augmentations de salaires et qui se battaient contre l’injustice, sont devenus des bourreaux, en dénigrant l’autre, en, si tu veux en, et en détectant, en allant rapporter à … n+1, bien souvent »</i></span></span></div>
</div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Un collègue apprécié d’Agnès se suicide, et de façon plus globale, ces méthodes provoquent beaucoup de souffrances chez les employé/e/s de cette entreprise.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Agnès fait partie des personnes plus particulièrement ciblées, et du fait qu’elle est divorcée depuis récemment, subit aussi du harcèlement sexuel. Suite à une série d’arrêts de travail longs, elle est aujourd’hui en train de perdre son emploi.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">C’est en 2004 que, lors de son premier arrêt de travail, ses premiers souvenirs concernant son enfance remontent, sous forme de cauchemars qui la démolissent.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Elle m’explique qu’au travail, c’était pareil que dans sa famille puisque là aussi, « personne n’était à sa place ».</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">J’ajoute, après avoir décrit plus haut ce fonctionnement familial, que les ressemblances me semblent frappantes : contrôle (et autocontrôle réciproque) sur les relations entre les salarié/e/s, avec un système où tout est rapporté à la direction, qui se sert des informations ainsi obtenues sur la vie privée des employé/e/s pour les classer, les stigmatiser, les démolir. On se souvient du contrôle des relations par le père dans la famille d’Agnès, et de ses effets : l’isolement et le silence.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Cela peut d’ailleurs poser la question des similitudes entre les situations de harcèlement (moral et sexuel) rencontrées au travail, et celles de violences intra-familiales (dont les violences sexuelles), qui rencontrent le même type de difficultés à être prouvées et reconnues devant les tribunaux en France.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">C’est dans un contexte différent, non pas induit par des méthodes de management pensées et préméditées à l’échelle d’une entreprise, mais par des relations interpersonnelles discriminatoires vis à vis d’Aurélie, que cette dernière se retrouve en arrêt maladie puis perd son emploi.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">A cette époque (2002), elle avait divorcé et travaillait dans l’immobilier. Elle y réussissait bien, mais sa cheffe d’agence avait une « petite préférée », s’ensuivent diverses pratiques peu correctes envers Aurélie, et au bout d’un an, son envoi en stage … de débutant, alors qu’elle est expérimentée. Cette humiliation conduit Aurélie directement en arrêt maladie car elle en fait des chutes de tension importantes. Et lorsqu’elle reprend le travail, faisant une chute de tension à chaque fois qu’elle voit sa cheffe d’agence, elle finit par être contrainte à démissionner, n’arrivant plus, physiquement, à marcher jusqu’à son lieu de travail. Depuis, elle n’a pas retrouvé d’emploi stable.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">En fait, cette cheffe d’agence, par son nom, ses manières, ses attitudes…et ses chiens, ressemblait à la mère d’Aurélie, me précise-t-elle. Elle lui ressemble peut-être également par le fait d’avoir une « petite préférée » et les pratiques discriminatoires associées envers Aurélie.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Finalement, le travail apparaît dans ces deux cas comme un lieu de rencontre avec des situations destructrices qui ressemblent à celles vécues jadis dans la famille. Rencontre qui conduit à la remémoration, douloureuse et coûteuse, de ce passé, et à devoir recourir à l’aide de psychothérapies. » (Perrin, 2008, pp 49-52).</span></span></div>
<div style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br clear="all" /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="text-align: justify;">
<hr size="1" style="margin-left: 0px; margin-right: 0px;" width="33%" />
</div>
<div style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" name="12b8d9e2c0206d29__ftn1" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;"></a><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;" title="">[1]</a> Pour les incestés, il n’existe pas d’études équivalentes semble-t-il.</span></span></div>
<div style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" name="12b8d9e2c0206d29__ftn2" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;"></a><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7228938304170297170" rel="nofollow" style="color: blue; cursor: text !important; margin: 0px; outline: none; padding: 0px; text-decoration: underline;" title="">[2]</a> Entre guillemets, car il s’agit ici d’une utilisation perverse de la théorie psychologique concernée (ici l’analyse transactionnelle). Un peu comme si l’on utilisait une clef anglaise de 20 pour frapper quelqu’un, alors que l’usage normal des clefs anglaises est de servir à assembler des objets en serrant des boulons.</span></span></div>
<div style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span lang="NL">--<br />**********************<br />Rappel pour les nouveaux/elles arrivant/e/s : les auditions pour les allocations recherche doctorale de Lyon 2 ont eu lieu début juillet 2010. Mais je n'ai pas été auditionnée. Pourtant, mon dossier était suffisamment excellent et innovant (thèse proposée : "l'inceste : entre impunité et luttes pour la reconnaissance", note obtenue au mémoire en master 1 : 18 et en master 2 : 18 aussi).<br /><br />Cela, parce qu'il manquait un papier dans mon dossier : mon relevé de notes définitif, indisponible avant la date limite de rendu de ce dossier de candidature. Puis cerise sur le gâteau, mon directeur de thèse pressenti était professeur émérite, et l'on m'a alors affirmé que les professeur/e/s émérites ne peuvent absolument pas prendre sous leur direction de nouvelles thèses (les textes ministériels disent l'inverse).</span></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Donc depuis, partant du principe que 10 minutes d'oral et d'échanges, plus une allocation recherche potentielle de perdue, le valent bien, j'ai publicisé ma recherche, par petits bouts, à ceux et celles qui ont ainsi fait le choix de refuser de l'auditionner.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Et j'ai peu à peu élargi la liste de mes destinataires, au cours de l'été, car quitte à faire, autant faire savoir largement pourquoi ma thèse ne pourra probablement pas se réaliser, et quel contenu se retrouve ainsi interdit d'existence, de facto, dans le champ de la recherche.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">A moins qu'il y ait des solutions proposées par ceux/celles qui sont en position de le faire ?</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Pour l'instant, les solutions proposées ont été :</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">- un courriel de désapprobation de mes moyens d'action par mon (ex ?) directeur de thèse pressenti, à son retour début septembre, me reprochant en outre mon manque de confiance (sic) en lui et ses collègues. Il a alors également préféré se solidariser avec son collègue le directeur de l'école doctorale.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="margin-bottom: 14.15pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">-dans la foulée, l'entretien - enfin - obtenu avec le président de l'université Lyon 2, du 10 septembre dernier, n'a eu d'entretien que le nom, dans ce nouveau contexte. Auparavant, je l'avais contacté par mail dès le 14 juin, mais sans aucune réponse ...</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="margin-bottom: 14.15pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">-la censure, fin septembre, par le serveur de l’université Lyon 2, de mon adresse usuelle (sophieperrin.universite(at)yahoo.fr) ainsi que des adresses google que j’utilisais pour envoyer les présents courriels (j’en ai donc créé d’autres, pour passer outre ce barrage). Ceci rend impossible, depuis lors, tout envoi de ces adresses là de mails à destination d’adresses se terminant en @univ-lyon2.fr : le serveur me les renvoie avec la mention comme quoi ils ont été classés comme « spam » … qui a pris cette décision et suite à quelles délibérations collectives et pondérées ? Mystère.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoBodyText" style="padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Finalement, ce que cette histoire montre, c'est la capacité d'une institution à produire des situations caricaturales et d'une injustice insupportable, simplement parce que face à un/e étudiant/e, et qu'il/elle ait raison ou tort, la "coutume" semble être de faire corps avec les pairs, les collègues, qui n'étaient pourtant ici pas attaqué/e/s en tant que personnes. Est-il à ce point insupportable de reconnaître qu’un.e pair peut avoir fait une erreur ou commis une faute, et de les réparer ?</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoBodyText" style="margin-bottom: 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Aujourd'hui, je continue mon action, parce que je n'accepte toujours pas - et je n'accepterai jamais - la manière dont <b>l'institution</b> m'a traitée là jusqu'à maintenant.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Aujourd'hui, j'attends de l'institution et de ses représentant/e/s la reconnaissance du mal qui m'a été fait en son nom, et ma réintégration. C'est à dire la possibilité de faire mon doctorat dans ma discipline (l'anthropologie), et dans mon université (Lyon 2), avec un choix réciproque et réel de ma direction de thèse, le tout dans des conditions (matérielles et financières) reconnaissant la qualité de mon travail à sa valeur réelle.</span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoBodyText" style="margin-bottom: 0.0001pt; padding: 0px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span lang="EN-GB"><br />**********************<br /><br /><br />Please consider the environment - do you really need to print this email?</span></span></span></div>
<div class="yiv1206631994MsoNormal" style="padding: 0px;">
<br /></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-50525194575362859862014-12-04T02:05:00.000+01:002014-12-25T02:17:18.830+01:00Parrêsia<br />
I - Le discours dominant<br />
<br />
Extrait d'une expertise psychiatrique :<br />
<br />
<i>"<a href="http://sophia.perrin.free.fr/situationsophie.htm">Sophie PERRIN</a> présente manifestement une pathologie [...termes savants expliquant que l'auteure des présentes lignes est complètement délirante, et que tout ce qui lui a été infligé au nom de l'université Lyon 2, c'est dans sa tête que ça se passe...], une psychorigidité, une tendance à l'obstination, à l'orgueil et au mépris."</i> (<a href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/01/29/01016-20100129ARTFIG00018-l-orgueil-de-musulinpointe-par-les-experts-.php">Marc Lavie</a>, expert psychiatre à Lyon)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwUKZSHHAl4gDL3KvzjepzrSIB7uQ7_Ffc-LHLHZDV4Wxs79zilUHNgaGXj46UOQ9pTZhsIyyAEU4OtV8-AsG3r1ZMmFQ05uoulir3lo3dBl1NdQoV-IY7Gigb0fMKbZstpPr42Xz_uTTx/s1600/savant-fou-crayon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwUKZSHHAl4gDL3KvzjepzrSIB7uQ7_Ffc-LHLHZDV4Wxs79zilUHNgaGXj46UOQ9pTZhsIyyAEU4OtV8-AsG3r1ZMmFQ05uoulir3lo3dBl1NdQoV-IY7Gigb0fMKbZstpPr42Xz_uTTx/s1600/savant-fou-crayon.jpg" height="320" width="243" /></a></div>
<br />
<br />
Extrait d'un article sur la situation à Lyon 2, en novembre 2007 :<br />
<br />
<i>"La présidence de l'Université Lumière (Lyon II) a annoncé jeudi 15
novembre qu'elle avait décidé "de fermer temporairement" ses deux campus
jusqu'à lundi 12h. Le campus de la Porte des Alpes, bloqué depuis lundi
par une centaine d'étudiants qui protestent contre la loi Pécresse sur
l'autonomie des universités, a été fermé dans la matinée de jeudi pour
permettre aux personnels administratifs qui s'efforçaient de demeurer à
leur poste "dans des conditions de travail et de sécurité difficilement
admissibles" de rentrer chez eux, explique la présidence de
l'université. (...) De surcroît les dégradations s'accroissent. Ce blocage et cette violence
faite au personnel sont intolérables", peut-on encore lire dans le
communiqué."</i> (Source : <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/le-mouvement-etudiant/20071115.OBS5019/fermeture-administrative-de-lyon-2-jusqu-a-lundi.html">nouvel Obs</a>).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMZq-rvcBcpIYwIE_MoO-zj_sWia-7iXQZZbp3BBgUnRTzfoP1tGUMd1yeGsmfvCmctAjIXCJZnSBu9zrIV7UZyK952mCKMpvp1apZmJNffirgeSrvo9ErcLHRLnMLNPrYiVOWy9h61Lrs/s1600/Leviathan_by_Thomas_Hobbes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMZq-rvcBcpIYwIE_MoO-zj_sWia-7iXQZZbp3BBgUnRTzfoP1tGUMd1yeGsmfvCmctAjIXCJZnSBu9zrIV7UZyK952mCKMpvp1apZmJNffirgeSrvo9ErcLHRLnMLNPrYiVOWy9h61Lrs/s1600/Leviathan_by_Thomas_Hobbes.jpg" height="320" width="208" /></a></div>
<br />
Extrait du discours de Brice Hortefeux du 20 octobre 2010 :<br />
<br />
<i>"J'en appelle d'abord à la responsabilité des parents afin de mettre
en garde leurs enfants contre les risques physiques et pénaux qu'ils
encourent en les laissant entraînés dans de tels mouvements.</i><br />
<i>J'en
appelle à la responsabilité de tous. Il est temps de mettre fin aux
blocages de dépôts de carburant. Il est temps de mettre un terme aux
violences et à des débordements inacceptables.</i><br />
<i>Chacun doit bien en être convaincu :</i><br />
<i>nous ne laisserons pas bloquer le pays ;</i><br />
<i>nous ne laisserons pas les voyous impunis." (source : <a href="http://discours.vie-publique.fr/notices/103002255.html">http://discours.vie-publique.fr/notices/103002255.html</a> )</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTxAFBhhm8CCmzXZf_3Hqj0qQkIWdWU6GbsmPQSk8dtmsvxdRokLiWXRqoBCv9jTN5ir1Y7FQLyI-CKx_lNXwYd68Qrpvw3reqSftsk2mwOUNs9WyMwPyOPFTi0PaMH4FT8FMS2Hmg_S8e/s1600/syndpasvoy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTxAFBhhm8CCmzXZf_3Hqj0qQkIWdWU6GbsmPQSk8dtmsvxdRokLiWXRqoBCv9jTN5ir1Y7FQLyI-CKx_lNXwYd68Qrpvw3reqSftsk2mwOUNs9WyMwPyOPFTi0PaMH4FT8FMS2Hmg_S8e/s1600/syndpasvoy.jpg" height="265" width="400" /></a></div>
<br />
II - Le discours de Michel Foucault<br />
<br />
<div style="padding-left: 60px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;">« La parrêsia est donc, en deux mots, le
courage de la vérité chez celui qui parle et prend le risque de dire, en
dépit de tout, toute la vérité qu’il pense, mais c’est aussi le courage
de l’interlocuteur qui accepte de recevoir comme vraie la vérité
blessante qu’il entend » </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"></span></span><br />
<a name='more'></a></div>
<div style="padding-left: 60px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKVuMbDfv-5Cx8hY0Zg5NoEYj0hZcaiZHG0t3zh_5jd-stH4Dl28OyuzPLiof6Hwc0sL7ntKAPBnSRGXloPYISzGm8ckEPxqScd3UHYsLqtunHUpKO_ghOzflXKvIMULMxjkOTKrY8EBbb/s1600/chouette.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKVuMbDfv-5Cx8hY0Zg5NoEYj0hZcaiZHG0t3zh_5jd-stH4Dl28OyuzPLiof6Hwc0sL7ntKAPBnSRGXloPYISzGm8ckEPxqScd3UHYsLqtunHUpKO_ghOzflXKvIMULMxjkOTKrY8EBbb/s1600/chouette.jpg" /></a></div>
<div style="padding-left: 60px; text-align: justify;">
<br />
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;">"A partir du moment où on n'a pas la parrêsia on est [.<span style="font-style: normal;">..]</span>
obligé de supporter la sottise des maîtres. Et rien de plus dur que
d'être fou avec les fous, d'être sot avec les sots. Cette mention du
fait que, sans parrêsia, on est en quelque sorte soumis à la folie des maîtres, cela veut dire quoi et montre quoi ? Eh bien, cela montre que la parrêsia a pour fonction justement de pouvoir limiter le pouvoir des maîtres. Quand il y a de la parrêsia,
et que le maître est là – le maître qui est fou et qui veut imposer sa
folie, que fait le parrèsiaste, que fait celui qui pratique la parrêsia
? Eh bien justement, il se lève, il se dresse, il prend la parole, il
dit la vérité. Et contre la sottise, contre la folie, contre
l'aveuglement du maître, il va dire le vrai, et par conséquent limiter
par là la folie du maître. A partir du moment où il n'y a pas de parrêsia, alors les hommes, les citoyens, tout le monde est voué à cette folie du maître." </span></span></div>
<div style="padding-left: 60px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="padding-left: 60px; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;">Michel Foucault, Le courage de la vérité. Le gouvernement de soi et des autres II, Cours au collège de France 1984, Paris, Gallimard Seuil.</span></span><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhxH4k_wM1WKn4lbW_mnzesAnIPh5gKrAHVj_cuPy57c1KEq3dyb_I2Wek3TArPIRYJdiHOTKZ_U65L0hCU-X5usULhYxXVS3smBSTej8jzTD0DNsgZIJ6Q9n_l5KQvRE7xokSFKVJwurE/s1600/livr.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhxH4k_wM1WKn4lbW_mnzesAnIPh5gKrAHVj_cuPy57c1KEq3dyb_I2Wek3TArPIRYJdiHOTKZ_U65L0hCU-X5usULhYxXVS3smBSTej8jzTD0DNsgZIJ6Q9n_l5KQvRE7xokSFKVJwurE/s1600/livr.jpg" height="200" width="129" /></a></div>
</div>
<div justify="" text-align:="">
<br />
III - Extraits infimes.<br />
<br />
“Il y avait des CRS devant nous, d’autres derrière avec des chiens,
explique une étudiante. La BAC était sur le côté. Ils ont fait des
percées à grands coups de matraque pour interpeller ceux qu’ils
voulaient. Ils les attrapaient, les mettaient à terre puis les
traînaient. J’ai même vu une fille se prendre un coup de taser dans le
ventre.<br />
<br />
Parmi les personnes arrêtées figurent deux militants du syndicat FSE
(majoritaire à Lyon 2), très actifs depuis le début du mouvement.
L’enseignante poursuit : <br />
<blockquote>
“Ces arrestations sont clairement politiques puisque ces
deux étudiants étaient présents à la réunion d’information. Ils n’ont
donc pas pu participer à l’action ! En tant que membre de la liste ‘Pour
une Autre Université’, j’étais favorable au boycott du vote de la
présidence en estimant qu’il y avait d’autres questions à poser que
celle portant sur le blocage et que cette consultation ne faisait que
casser le mouvement et attiser les tensions. Les problèmes étaient
courus d’avance.”</blockquote>
Dans un communiqué, plusieurs organisations dont l’Unef, la FSE, SUD
et le PCF condamnent “les violences auxquels se sont livrés le vigiles,
en perdant leur sang froid, et les violences policières ainsi que les
arrestations préméditées”." (autour de Lyon 2, avril 2009 - <a href="http://rue89.nouvelobs.com/2009/04/28/affrontements-entre-police-vigiles-et-etudiants-a-lyon-2">article de Rue 89</a>)<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkf0yl6ZEQtOHpmZaSB0cO42ySmxQsRaOzv7EouhtQH3lgR6P4ffznQyNqcET84cAO5t_y78bQRn553XsOqnUVpJ3ZOrq1IUrsPJiX9DqPerLuyhopg6T9SXTIhYIq-qiuyR4IXfOj-1mh/s1600/psypol.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkf0yl6ZEQtOHpmZaSB0cO42ySmxQsRaOzv7EouhtQH3lgR6P4ffznQyNqcET84cAO5t_y78bQRn553XsOqnUVpJ3ZOrq1IUrsPJiX9DqPerLuyhopg6T9SXTIhYIq-qiuyR4IXfOj-1mh/s1600/psypol.jpg" /></a></div>
<br />
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<br />
<div class="MsoNormal">
Des appels téléphoniques malveillants réitérés ? Ou bien... </div>
<div class="MsoNormal">
Un unique appel téléphonique adressé à Madame Garcia, enseignante à Lyon 2, dans des circonstances bien particulières ? </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
« C’est exact. Cela doit dater du 4 février 2011. Juste
après la conclusion d’un colloque où je me suis présentée. Je savais que
j’étais interdite d’entrée à l’université. Je voulais juste que mon éviction
soit visible car dans ces colloques il y a beaucoup de personnes que je connais
(étudiants et professeurs).</div>
<div class="MsoNormal">
Lors de cette éviction, j’ai été menacée par un vigile en
ces termes « ne revenez surtout pas car cela pourrait très mal se
passer pour vous mademoiselle ». Le ton employé m’a choquée et c’est sous
le coup de ce choc émotionnel que j’ai téléphoné à Mme Garcia. » (PV de police de Sophie Perrin)</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
IV - Du juste.<br />
<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;">Justice force.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 14.2pt;">
<span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;">Il est juste que ce qui est juste soit suivi. Il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 14.2pt;">
<span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;">La justice sans la force est impuissante. La force sans la justice est tyrannique.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 14.2pt;">
<span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;">La
justice sans force est contredite parce qu’il y a toujours des
méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre
ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est
juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 14.2pt;">
<span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;">La
justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et
sans dispute. Ainsi on n’a pu donner la force à la justice, parce que
la force a contredit la justice, et a dit qu’elle était injuste, et a
dit que c’était elle qui était juste.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-indent: 14.2pt;">
<span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;">Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<i><span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;">Blaise Pascal, Les pensées.</span></i></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNG9dyxI9Te9Tw5bais-pZ-Fx_abKr5ORTFHh6AEOGAXyxK5f7UMDn8blE_6eBWGk5PNOXZWEAtE6LmaKkrL3EsxNkZFbjY9eEo77eRdEnHQo400ibwYBW0JkEx6ZE7rT5gMc35FWr6ZNV/s1600/athena.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNG9dyxI9Te9Tw5bais-pZ-Fx_abKr5ORTFHh6AEOGAXyxK5f7UMDn8blE_6eBWGk5PNOXZWEAtE6LmaKkrL3EsxNkZFbjY9eEo77eRdEnHQo400ibwYBW0JkEx6ZE7rT5gMc35FWr6ZNV/s1600/athena.jpg" height="213" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;">La justice est « le respect, spontanément éprouvé et
réciproquement garanti, de la dignité humaine, en quelque
personne et dans quelque circonstance qu’elle se trouve
compromise, et à quelque risque que nous expose sa défense. » <br class="manualbr" />« Le
droit est pour chacun la faculté d’exiger des autres, le respect de
la dignité humaine dans sa personne ; le devoir, l’obligation pour
chacun de respecter cette dignité en autrui » </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #4d4d4d; font-family: Arial; font-size: 10.0pt;"><i><br class="manualbr" />Pierre-Joseph Proudhon, De la Justice dans la Révolution et dans l’Eglise.</i></span></div>
<br />
<br />
IV - La conclusion, en mots et en vidéo : obstination, vous avez dit obstination ? Pathologique, le fait de ne jamais renoncer, pour Monsieur Lavie ?<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dxlPBgsQN1JWmos2MegXKbbVjTtpFf6knAjVvnoCsOPBhBO2OIVSds0GAS1KpcHL0-Os8hodJBWC0EC4XEBCA' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
"Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à ceux qui ne se rendent jamais" (Devise du journal clandestin <i>Combat</i>, durant les années 1940)<br />
<br /></div>
CREA'tifhttp://www.blogger.com/profile/07407180816598533406noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7228938304170297170.post-8858368806636484252014-11-29T19:00:00.001+01:002014-12-03T02:14:15.064+01:00Manifestation contre le FN du 29 novembre 2014, à Lyon : un compte renduLa voix off - Lecteur, lectrice, le 29 et 30 novembre 2014, à Lyon, avait lieu le 15e congrès du Front National, à la Cité Internationale, à Lyon.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtdEMD9816hHC1O1uYI1NxTrqcQG47UD80JnW5PaGJ_WQoGhlxOZDU5fybhK99wY-M498dvKV1aiK5VRZvJ4hC0z_5N5pLe4Qf_dARJdSL25D2FVBOckvKigJX6y1b3bHBtZyy1a8HwjOI/s1600/index.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtdEMD9816hHC1O1uYI1NxTrqcQG47UD80JnW5PaGJ_WQoGhlxOZDU5fybhK99wY-M498dvKV1aiK5VRZvJ4hC0z_5N5pLe4Qf_dARJdSL25D2FVBOckvKigJX6y1b3bHBtZyy1a8HwjOI/s1600/index.jpg" height="266" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La cité internationale, à Lyon</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<br />
Un manifestant - C'est pour ça que nous, on a appelé à une manif "offensive contre le FN", le 29 novembre (un samedi) à Lyon.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjBexf6DwlV9Ie4BzBRMyjFly6XG94pSveacKli_5QbYav_B2qPtyXlp5L9l0UnTWtMSuDlIq5lenIwfNY5qq1FBA6QULfq_XqpFfYzqnLRoSPSGGTHaK0eLu4rBj102ZB_YBuwfWXI-ff/s1600/29_nov_affiche1-5baa5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjBexf6DwlV9Ie4BzBRMyjFly6XG94pSveacKli_5QbYav_B2qPtyXlp5L9l0UnTWtMSuDlIq5lenIwfNY5qq1FBA6QULfq_XqpFfYzqnLRoSPSGGTHaK0eLu4rBj102ZB_YBuwfWXI-ff/s1600/29_nov_affiche1-5baa5.jpg" height="400" width="286" /></a></div>
<br />
<br />
Un RG - C'est pour ça que nous, on a bien préparé les choses.<br />
<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgC8pXDYtf_GFArXAJ07HAtlW9l9NloCfMqNQEiRhwp3PwTURn9NcLJFtw9ONRNKOOnmR5S9jyL5Zr28-50oEizA-08ifCPxb-N-FneM0kEbqSHqJ8YlH8AfUrfjekUkj_I6KwYv846PY5J/s1600/7222100-11086715.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgC8pXDYtf_GFArXAJ07HAtlW9l9NloCfMqNQEiRhwp3PwTURn9NcLJFtw9ONRNKOOnmR5S9jyL5Zr28-50oEizA-08ifCPxb-N-FneM0kEbqSHqJ8YlH8AfUrfjekUkj_I6KwYv846PY5J/s1600/7222100-11086715.jpg" height="200" width="150" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWxYwqQT9I3j2EkO0yRL5OXI3kgXZvhpJNPq4kibmFIGjVeiN-cEc1GJjifTSa2VL66dsy_AgG_YD3U23HfYyBruAo-HxFONgpiVQD5qBsicBk0-JJEYuck7i2-t6u2P0_fEjXXOOSEc3Z/s1600/7222100-11086673.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWxYwqQT9I3j2EkO0yRL5OXI3kgXZvhpJNPq4kibmFIGjVeiN-cEc1GJjifTSa2VL66dsy_AgG_YD3U23HfYyBruAo-HxFONgpiVQD5qBsicBk0-JJEYuck7i2-t6u2P0_fEjXXOOSEc3Z/s1600/7222100-11086673.jpg" height="200" width="173" /></a>La commissaire responsable du maintien de l'ordre dans la ville de Lyon, remasterisée par la voix off - Oui. On y a mis le paquet. Parce que bon, les anarcho-autonomes terroristes et les blacks blocs qui ne respectent ni les biens ni les personnes, on va les calmer vite fait.<br />
<br />
<br />
<br />
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<br />
<br />
Un autre manifestant - Nous, on a appelé à une grande manif pacifique et unitaire et nationale, à Lyon, contre le FN.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu4Yu1NAW9dYKeAfzAKd3AIrpmGvq3WhNLou5mLzEpEMiCaA3QUadJYN-OZ6QYLr2xdj3v9T9TwZHP7Jng6Fk3eeY9EHyU_TMDVTZmw2QoFg1mOqIYByAMtBsxp7gyMiHbMbzfrH0AzZsi/s1600/ob_91cd91_affiche-fn-lyon-web.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgu4Yu1NAW9dYKeAfzAKd3AIrpmGvq3WhNLou5mLzEpEMiCaA3QUadJYN-OZ6QYLr2xdj3v9T9TwZHP7Jng6Fk3eeY9EHyU_TMDVTZmw2QoFg1mOqIYByAMtBsxp7gyMiHbMbzfrH0AzZsi/s1600/ob_91cd91_affiche-fn-lyon-web.jpg" height="320" width="213" /></a></div>
<br />
<br />
Le RG - Précisons qu'un seul et unique parcours a été déposé à la Préfecture...<br />
<br />
Moi - J'arrive à la manif vers 15h30 (son départ était prévu de Jean Macé à 14h).<br />
Je sors du métro à Saxe Gambetta, et vois au loin, direction Jean Macé, les gyrophares des camionnettes de gendarmerie mises devant la manif : c'est bon, je les attends là.<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
Une manifestante, habillée avec une veste et des chaussures de sport, un sac à dos sur le dos - Moi je suis arrivée à 14h passées, à Jean Macé. A la sortie du métro, des policiers étaient postés et m'ont demandé de leur montrer le contenu de mon sac, pour me laisser sortir de la station puis rejoindre la manif.<br />
<br />
Une manifestante, habillée "en fille" - Moi je suis arrivée en même temps que toi, et ces policiers ne m'ont pas demandé d'ouvrir mon sac (à main féminin...). <br />
<br />
Moi - Je rallie la manif dix minutes après mon arrivée environ, quand la tête de cortège arrive à hauteur de Saxe.<br />
<br />
Là, je discute pour commencer avec les gens que je connais autour de la banderole de tête. Puis peu avant Guillotière, leur explique que je les laisse pour remonter la manif et voir qui il y a comme cortèges derrière.<br />
<br />
Je suis d'abord accompagnée par une nana du SGEN CFDT qui vient de parvenir à se faire remplacer à la tenue de la banderole de tête.<br />
<br />
La nana du SGEN - J'avais moi aussi envie de voir les cortèges.<br />
<br />
Moi - On voit un cortège de l'UNEF, un de la LDH, un de Ras le Front, un de la CFDT...<br />
<br />
La nana du SGEN - La CGT n'est pas là...<br />
<br />
Moi - Ouais. Y'a carence en ce moment, mais c'est sur tout donc je pense que ça doit être des répercussions de la crise confédérale interne. J'irai dire à mes camarades que la CFDT était bien présente, ça pourrait les aider à se remettre debout...<br />
<br />
Un cégétiste - Ou alors c'est qu'on est trop occupé.e.s par les élections, en ce moment...<br />
<br />
Un anarchiste - "Elections, piège à cons. L'urne, cercueil de tes illusions."<br />
<br />
La voix off - Sur ces entrefaites un camarade stalinien vient taper la bise et la conversation...<br />
<br />
Le RG - Nan mais elle fricote avec tout le monde celle-là ??? On n'y comprend plus rien !!!<br />
<br />
Rebellyon - Nous, on a compris. On l'a virée. Son compte de rédactrice, exit !<br />
<br />
Moi - Je me suis longtemps demandée comment on pouvait porter des pin's de Staline aujourd'hui...m'enfin maintenant je sais.<br />
<br />
Le maoiste stalinien - Et comment elle peut être à la CFDT, elle, hein ? Comment on peut être à la CFDT, c'est pas un syndicat, c'est une association confessionnelle ce truc-là !<br />
<br />
Moi - Chacun me pose ce genre de questions sur les autres...mais dans cinq minutes, on va tou.te.s être, plus ou moins, dans la même galère...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLeqUwAsj7AJAAXReeKrM1u2gSAYAUBLEPQx23n4SqN7oVsihhhTsd98qptYL59n2cT4G4uVZj_W0SvVICO-8UkYfy9RRxVKPl0z18IKbbQihWSFos_AfnaGUija5Y6TIBy-BHyZrSbUQy/s1600/photo-joel-philippon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLeqUwAsj7AJAAXReeKrM1u2gSAYAUBLEPQx23n4SqN7oVsihhhTsd98qptYL59n2cT4G4uVZj_W0SvVICO-8UkYfy9RRxVKPl0z18IKbbQihWSFos_AfnaGUija5Y6TIBy-BHyZrSbUQy/s1600/photo-joel-philippon.jpg" height="265" width="400" /></a></div>
<br />
La voix off - La nana du SGEN s'est éclipsée pendant que tu discutes actualité avec le camarade maoïste-stalinien-punk-à-chien-etc.<br />
<br />
Moi - La tête du cortège de SUD est pas loin quand une personne qui remonte vers la tête de la manif nous informe que "ça commence à se taper, derrière".<br />
On ne voit pas encore l'arrière, tout semble en bon ordre comme dans une manif normale.<br />
Puis, peu après, en effet des signes deviennent suspects avec cette info : des groupes de gens remontent rapidement avec leurs drapeaux, sur les bords de manifs, pour aller plus vers l'avant de la manif. Genre ils pourraient bien fuir quelque chose qui se passe derrière...<br />
<br />
<br />
La panthère des neiges : "C'est là que j'interviens.<br />
Parce que je mène l'enquête.<br />
Rapidement, on voit des gens sans drapeaux ni badges ni slogans, plutôt athlétiques de gabarits, genre la trentaine dynamique, et vêtus de noir sans signes distinctifs autres qu'une cagoule ou support ayant la même fonction, de couleur noire aussi."<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZevqbskeOs0k3YdS8byDAEEb2S9fm9t_KE6fMSJkq94N4-0cNR_MVCscTl6oMeOWw5AwXcSo9Gmz4gstSP3zvI035e0d8NH0-AZ_IizpEEZUTw32JM1qmZ8or8AO5Ewg5wCepK_gtWdgw/s1600/des-personnes-portant-des-cagoules-lors-d-affrontements-avec_1849629.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZevqbskeOs0k3YdS8byDAEEb2S9fm9t_KE6fMSJkq94N4-0cNR_MVCscTl6oMeOWw5AwXcSo9Gmz4gstSP3zvI035e0d8NH0-AZ_IizpEEZUTw32JM1qmZ8or8AO5Ewg5wCepK_gtWdgw/s1600/des-personnes-portant-des-cagoules-lors-d-affrontements-avec_1849629.jpeg" height="267" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les gens sans drapeaux ni badges ni slogans (hormis ceux qu'ils ont graffé sur les banques croisées en chemin bien sûr, en plus d'avoir étoilé les vitrines au marteau)</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
Moi - Là ça y est je visualise la fin de la manif : après le cortège SUD, je vois que ceux qui ferment la manif, ce sont mes camarades anarchistes, et qu'après, il n'y a plus rien hormis les gyrophares de police de l'arrière.<br />
<br />
La panthère des neiges : "Pendant que tu regardes ça, sur les bords des cortèges SUD et anars de l'arrière, les jeunes hommes dynamiques vêtus de noir tapent sur les commerces présents dans la rue".<br />
<br />
Moi - Putain, c'est des provos ciblés sur les cortèges de l'arrière !!<br />
C'est pas des antifa, c'est pas des anars, y'en a aucun de chez nous, qui ressemble à ce gabarit ! C'est qui ces gens ?!?<br />
<br />
La panthère des neiges : "Regarde. Leur action est structurée. Ils agissent en groupe, de concert"<br />
<br />
Moi - Quand je vois l'un d'eux taper avec un marteau sur un rideau de fer d'un pauvre magasin miteux, je comprends qu'il s'agit d'une forme de guet apens ciblé sur deux cortèges dans la manif : SUD et les libertaires, les anarchistes.<br />
Et je me remémore ce qui a été dit sur nous dans les journaux les jours précédents...<br />
<br />
Marine Le Pen - Gaaaaaaaarrrrrrrrrdes !!! Emmenez-les !!!<br />
<br />
Les gardes - Vous nuisez aux biens et aux personnes, nous allons intervenir et vous bloquer.<br />
<br />
Moi - Le cortège de SUD tente de s'arrêter pour laisser les provocateurs aller dans le vide ainsi créé entre eux et les cortèges de devant.<br />
<br />
La panthère des neiges : "Tu ne peux pas rester là, ça craint pour toi"<br />
<br />
Moi - J'aimerais participer à l'action pour contraindre ces provos à respecter notre manif. C'est ce que j'aurais fait en temps normal.<br />
<br />
La panthère des neiges : "Viens, il faut partir".<br />
<br />
Les provos - Nous aussi, nous voulons vous contraindre à nous respecter ! <br />
<br />
Moi - je pars rejoindre les cortèges sur l'avant (CFDT LDH etc), laissant les camarades de SUD et, plus encore cela me désole, mes propres camarades seuls au milieu de cette provo, sans pouvoir les aider contre.<br />
<br />
La panthère des neiges : "Viens, si tu restes au milieu, tu risques de te trouver avec une situation judiciaire aggravée alors que tu n'as rien à voir avec ça"<br />
<br />
Moi - Mais les camarades non plus !<br />
<br />
La panthère des neiges : "Mais ils n'ont pas rendez-vous au SPIP dans trois jours à cause de la plainte montéer contre toi par Lyon 2, eux..."<br />
<br />
La voix off - On remonte pour se réfugier autour de la camionnette CFDT...<br />
<br />
Moi - Là, j'ai un doute...je vois la bouche du métro Guillotière, pas encore fermé.<br />
<br />
La panthère des neiges : "Entrons, on rejoindra la banderole de tête à Bellecour, ce sera plus sûr : d'une manière ou d'une autre, l'incident aura eu le temps d'être réglé et sera fini. On ne peut rien faire vu ta situation, là".<br />
<br />
Moi - Les provos sont en effet pas loin, et au niveau de la police, ça commence à devenir interventionniste...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/7rkFh1H1nMQ?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />
(Sur la vidéo : tentative de membres du cortège de fond de freiner la charge de CRS dont ils sont victimes, en utilisant des barrières puis d'autres obstacles pour les mettre entre eux et les CRS, afin de s'en protéger - ce ne sont pas les mêmes personnes que celles ayant agi précédemment avec des marteaux pour briser des vitrines. C'est visible notamment par le temps "d'essais et erreurs" existant avant de (re)trouver ensemble une méthode efficace pour cette protection)<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_QR5x54YJpodIcyZez08Uurq9ZT_v_Ih6jpwV3JEJ1smNaZ4j5oTCKerMgVSwdyB92KixZGv_mvLafJTIq8Y-AnWTNbAs-A9HgOVUE8kzhKkUZeYXEnJjIZUXKqT49sKDSZWZPe_UMDyO/s1600/B3nkLd4CcAAOw9L.jpg+large.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_QR5x54YJpodIcyZez08Uurq9ZT_v_Ih6jpwV3JEJ1smNaZ4j5oTCKerMgVSwdyB92KixZGv_mvLafJTIq8Y-AnWTNbAs-A9HgOVUE8kzhKkUZeYXEnJjIZUXKqT49sKDSZWZPe_UMDyO/s1600/B3nkLd4CcAAOw9L.jpg+large.jpg" height="320" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les camarades d'Alternative Libertaire protègent leur cortège de la charge policière. Les cortèges anarchistes étaient placés en fond de manif, la place la plus difficile et risquée dans une manif...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
La voix off - On sort à Bellecour, direction le pont qui relie la place à la Guillotière.<br />
<br />
Moi - On a été précédés...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-0C7jtbWmAOH7K6IELib_re9aiFe_ugNvCgo6Mx06BIHezJyqU8ixMN7xJ1gC0PULBVHqg2K_0ey9IFFCln7t_lCWIaMOAHUwKyrcYkV1tTBEzp7YM_wPpS7zrT1sgg4njgJIMTZhKyHP/s1600/photo-joel-philippon2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-0C7jtbWmAOH7K6IELib_re9aiFe_ugNvCgo6Mx06BIHezJyqU8ixMN7xJ1gC0PULBVHqg2K_0ey9IFFCln7t_lCWIaMOAHUwKyrcYkV1tTBEzp7YM_wPpS7zrT1sgg4njgJIMTZhKyHP/s1600/photo-joel-philippon2.jpg" height="424" width="640" /></a></div>
<br />
La voix off - Entre nous et le pont, une barrière de CRS, et un canon à eau. Vus de face sur la photo, prise côté pont, mais nous on les voyait de dos, parce qu'on est arrivé.e.s par l'autre côté, par la place.<br />
<br />
Moi - Après deux minutes, tout en discutant avec des gens devant un magasin, je vois les fusées de sommation partir depuis le pont ou l'autre côté du pont.<br />
<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXMeIb6ljWHJDFvSrG5HgiDqmqZiL9Y2r1Zwr1M7rHyXdIgPuAip26JL-eyiFJjs3AbHO9AJ3ehtiVnoKjiw-U_eKAGtrb3hMdbAxi0QaQfrruWdx58tnDunFAUKjuK4dwe3qV09qiNvwZ/s1600/photo-joel-philippon3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXMeIb6ljWHJDFvSrG5HgiDqmqZiL9Y2r1Zwr1M7rHyXdIgPuAip26JL-eyiFJjs3AbHO9AJ3ehtiVnoKjiw-U_eKAGtrb3hMdbAxi0QaQfrruWdx58tnDunFAUKjuK4dwe3qV09qiNvwZ/s1600/photo-joel-philippon3.jpg" height="212" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">De l'autre côté du pont, ça se passe comme ça en fait...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHnwAb9nkcOASQ20lD-_PB3180zoHb26wUdMxYdXjtipfMTDahX4i-Xw-VBgnMCjb5Q11F6EAgS0yIka5NhsE-nAWC9JsKZSMGhH7tsZ882fzB1pDqYdq5i-AoA0tAAvdC6r9BygpslJ5_/s1600/photo-joel-philippon4.jpg" height="212" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="320" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Et sur le pont - sachant que tout le monde est donc poussé vers les autres CRS et leur canon à eau, situés au bout du pont !</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
La panthère des neiges : "C'est pire que ce que je pensais. On ne rejoindra pas la banderole de tête..."<br />
<br />
Moi - A peine ceci dit, on voit le canon à eau s'actionner en direction du pont. On ne voit pas sur qui. Mais la tête de la manif est forcément entre là et la guillotière qu'on vient de quitter...<br />
<br />
La panthère des neiges : "Viens, allons voir plus loin, le long du Rhône, l'étendue du truc"<br />
<br />
Moi - On remonte une rue parallèle au quai du Rhône en compagnie d'un type venu pour participer à la manif avec ses deux petites gamines : l'une est haute comme trois pommes, l'autre est dans sa poussette.<br />
Le voyant se diriger vers le pont au moment où partent les sommations, je lui avais dit "n'allez pas par là, ça va sentir la lacrymo, vous avez une poussette". Il m'avait alors répondu qu'il cherchait la manif...il était parisien, il était très surpris de ce déroulement violent à Lyon : "nous à Paris, on fait des manifs tranquillement".<br />
<br />
Un manifestant parisien - Ca dépend lesquelles...<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiotHMGfHxfIu0gvVy2aCKsgJz_5m4OK7PcU8mVerzsc7DET8XrzZfjoOjPCXfaLBkDTTfBNVMgLarl8ic9doCGwN78B03Ycsv-_afRq_FulS9bflrMElPkEpVQU2sBp6-kk-gl40iOLvGR/s1600/7545696.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiotHMGfHxfIu0gvVy2aCKsgJz_5m4OK7PcU8mVerzsc7DET8XrzZfjoOjPCXfaLBkDTTfBNVMgLarl8ic9doCGwN78B03Ycsv-_afRq_FulS9bflrMElPkEpVQU2sBp6-kk-gl40iOLvGR/s1600/7545696.jpg" height="239" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une manifestation à Paris, en 2014...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
Moi - En remontant la rue, on discute des groupuscules fafs lyonnais, pour conclure que "ben Lyon, c'est un peu comme si la Porte d'Orléans à Paris, ça s'étendait à toute la ville". Il est au courant des agressions récurrentes par les fafs à Lyon.<br />
<br />
La voix off - On se quitte parce que nous, là, on bifurque à droite, direction le quai au niveau des jacobins.<br />
<br />
La panthère des neiges, humant l'air : "hmmmm...jolie vue panoramique..."<br />
<br />
Moi - Concentration de fumée de lacrymo au niveau du pont Morand (celui entre la place des terreaux et la place Lyautey du 6e arrondissement). Des lacrymos ont du être jetées tout le long entre la guillotière et là, parce que y'a de la fumée de partout tout le long du quai.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJzp_Sspy8sqxv-zlCeRqHMPvXxS2K3vPCsdCmJMLEA_r4mKgTM_7QL4WLqRCKePv_b35irP5rCVDyjbxHJC2j3ae7F56lLYa7M-Z2eJ1tpuyiVP1aoFWUtB39_YiQFxOZ2NrMCcVPrM76/s1600/lyon-manifestation-contre-le-congres-du-fn_5161203.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJzp_Sspy8sqxv-zlCeRqHMPvXxS2K3vPCsdCmJMLEA_r4mKgTM_7QL4WLqRCKePv_b35irP5rCVDyjbxHJC2j3ae7F56lLYa7M-Z2eJ1tpuyiVP1aoFWUtB39_YiQFxOZ2NrMCcVPrM76/s1600/lyon-manifestation-contre-le-congres-du-fn_5161203.jpg" height="142" width="320" /></a></div>
<br />
La panthère des neiges : "Burk, ça pique aux yeux jusque de ce côté du Rhône..."<br />
<br />
Moi - C'est normal, le vent en emporte une partie sur nous...on va pas rester longtemps.<br />
Le temps de voir un bout de cortège regroupé entre le pont et la barrière de CRS de Bellecour. Les gyrophares présents sur tout le trajet des lacrymos, de l'autre côté du pont...<br />
<br />
La panthère des neiges : "donc une partie des manifestant.e.s a du être chargée jusqu'au pont Morand, et une autre se trouve coincée entre le canon à eau et le pont de la guillotière".<br />
<br />
Moi - entre la guillotière et Bellecour, dans le métro, j'avais entendu le message "pour des raisons de sécurité, station Saxe Gambetta fermée". Est-ce qu'il y a eu aussi un encerclement policier par là ?<br />
<br />
La panthère des neiges : "On n'a pas les infos sur cette partie"<br />
<br />
Une camarade de SUD, encore sous le choc de la réception - Il y a eu des tirs de lacrymo à hauteur du visage. J'en ai reçue une en pleine figure, ça fait un sacré choc.<br />
<span class="_5yl5" data-reactid=".2z.$mid=11417285337949=2405ad39d0a31ad6482.2:0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417285337949=2405ad39d0a31ad6482.2:0.0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417285337949=2405ad39d0a31ad6482.2:0.0.0.0.0.0.$end:0:$0:0">Un
camarade m'a dit après coup avoir vu des groupes coordonnés frapper les
vitrines. Un autre m'a dit qu'il avait vu </span></span></span><span class="_5yl5" data-reactid=".2z.$mid=11417285337949=2405ad39d0a31ad6482.2:0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417285337949=2405ad39d0a31ad6482.2:0.0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417285337949=2405ad39d0a31ad6482.2:0.0.0.0.0.0.$end:0:$0:0"><span class="_5yl5" data-reactid=".2z.$mid=11417287688017=2307c73a8e6bd1e9728.2:0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417287688017=2307c73a8e6bd1e9728.2:0.0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417287688017=2307c73a8e6bd1e9728.2:0.0.0.0.0.0.$end:0:$0:0"><span class="_5yl5" data-reactid=".2z.$mid=11417287872959=2a1f5d3157b592b2633.2:0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417287872959=2a1f5d3157b592b2633.2:0.0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417287872959=2a1f5d3157b592b2633.2:0.0.0.0.0.0.$end:0:$0:0">rentrer ces groupes dans la
manif d'une façon bizarre quasi militaire. </span></span></span></span></span></span>Moi je n'ai pas vu car j'étais occupée à differ les tracts. </span></span></span><br />
<span class="_5yl5" data-reactid=".2z.$mid=11417285337949=2405ad39d0a31ad6482.2:0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417285337949=2405ad39d0a31ad6482.2:0.0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417285337949=2405ad39d0a31ad6482.2:0.0.0.0.0.0.$end:0:$0:0"><span class="_5yl5" data-reactid=".2z.$mid=11417287688017=2307c73a8e6bd1e9728.2:0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417287688017=2307c73a8e6bd1e9728.2:0.0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417287688017=2307c73a8e6bd1e9728.2:0.0.0.0.0.0.$end:0:$0:0">J'ai
entendu un grand bruit et vu les flics débouler des rues sûr le côté,
un peu avant saxe. Panique dans le cortège : tout le monde essayait de
monter sur les trottoirs. Et arrivée à côté de la bouche de métro
Saxe grenades lacrymogènes tirées dans tous les sens :</span></span></span> nous
avons été chargés à hauteur de saxe par les CRS des deux côtés (on n'a
rien compris ) qui visaient notre cortège et celui d'alternative libertaire avec ces tirs de lacrymos à
hauteur de visage.</span></span></span><br />
<br />
Sophia, en commentaire sur le site rebellyon.info - En réponse à : 15h50 : Des vitrines de banques attaquées. Les flics gazent cours gambetta.<br />
<div class="comment-content forum-texte">
<div class="crayon forum-texte-43844 comment-texte">
<div style="word-wrap: break-word;">
A
ce moment-là j’étais dans le métro, je changeais de métro à
Saxe-Gambetta. Mais lorsqu’on est sorti du métro et qu’il a quitté le
quai, on s’est rendu compte qu’on était arrivé au mauvais moment : une
odeur bizarre s’est faite sentir (mon expérience à reconnu immédiatement
le trop familier gaz laxrymo), et des dizaines de flics ont envahi la
station. Toute la station était gazée, une femme asthmatique s’étouffait
et pleurait, les métros ne s’arrêtaient plus à Saxe-Gambetta et les
flics refusaient de nous laisser sortir de la station.<br />
Après
environ 10 minutes, ils nous ont laissé sortir mais j’ai eu la gorge
très douloureuse pendant + de 30 minutes après ça. J’avoue qu’il est
possible que ce soit surtout le stress puisque je me demande si être
enfermée et gazée dans une station métro peut avoir des conséquences sur
la santé du bébé que j’ai dans le ventre.<br />
Il n’y avait pas un
seul manifestant parmi toutes ces personnes bloquées dans le métro !
Pour ma part, je suis secrètement contente que les personnes qui évitent
les manifestations se voient forcées d’y porter leur regard, mais
encore une fois, j’aurais préféré éviter de le voir de mes yeux, pour la
santé de mon bébé, c’est bien pour lui (ou elle) que j’évite (essaye
d’éviter) les manifestations pendant 9 mois.<br />
(source : <a href="http://rebellyon.info/suivi-direct-manif-fn-racisme.html#forum">http://rebellyon.info/suivi-direct-manif-fn-racisme.html#forum</a>) </div>
</div>
</div>
<br />
La presse - La casse a commencé peu après le départ de Jean-Macé. Selon Doutre, le responsable du dispositif policier du jour, il y aurait des allemands et des italiens parmi ces casseurs.<br />
<br />
Albert Doutre, remasterisé par la voix off - De dangereux anarcho-autonomes habillés en noir, la plupart encagoulés, et pourvus pour beaucoup de drapeaux noirs avec des manches de pioche ! Ils étaient des centaines !! <br />
<span class="_5yl5" data-reactid=".2z.$mid=11417287688017=2307c73a8e6bd1e9728.2:0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417287688017=2307c73a8e6bd1e9728.2:0.0.0.0.0.0"><span data-reactid=".2z.$mid=11417287688017=2307c73a8e6bd1e9728.2:0.0.0.0.0.0.$end:0:$0:0"></span></span></span><br />
La presse - Deux cent à huit cent casseurs cagoulés et vêtus de noirs, armés de marteaux, ont cassé moult vitrines.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3Hq-oTE6M-zQtKVGSVyDNPENd124kskg4jjQ01SgnDEdlXbHgldIWD4jFZ7EzvTak5tybtX8iXv4gc-i_DJRQla83wpjiPUD_6qL-G-0NaUSPm4UaBt6-65NaalYmcw6qEqmCccNGWC5m/s1600/B3n1t14CIAAlq0K.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3Hq-oTE6M-zQtKVGSVyDNPENd124kskg4jjQ01SgnDEdlXbHgldIWD4jFZ7EzvTak5tybtX8iXv4gc-i_DJRQla83wpjiPUD_6qL-G-0NaUSPm4UaBt6-65NaalYmcw6qEqmCccNGWC5m/s1600/B3n1t14CIAAlq0K.jpg" height="320" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ceci n'est pas une vitrine de Mac Do raciste, on dirait...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
Moi - Les provocateurs agissaient de manière très rapide, ils étaient là pour ça, ce n'était pas de l'impro.<br />
C'était ciblé autour des cortèges SUD et anarchistes.<br />
<br />
<br />
Un camarade - Ils n'étaient pas des centaines. S'ils étaient cinquante, c'était déjà beaucoup.<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0dhyrHv7ot17TmKg567Cpm1Sj_KV6-nrlsQkKPt5voaU8MQLtXAfcjaf-RKQsQM-fPdhEgRHlLJzr48vkIPleWVJeS2I4zh2tQTP9fDZNckk0TzHUXoL4gu0OSlzSd1Fsn8t_Dpipwlyz/s1600/index2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0dhyrHv7ot17TmKg567Cpm1Sj_KV6-nrlsQkKPt5voaU8MQLtXAfcjaf-RKQsQM-fPdhEgRHlLJzr48vkIPleWVJeS2I4zh2tQTP9fDZNckk0TzHUXoL4gu0OSlzSd1Fsn8t_Dpipwlyz/s1600/index2.jpg" height="320" width="213" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ceci n'est pas une vitrine de banque</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Moi - Je suis d'accord, c'étaient des petits groupes sur les trottoirs, pas un gros cortège de provocateurs cagoulés. Doutre et la presse doivent amalgamer avec le cortège anar, tellement ils sont niais. <br />
<br />
Un camarade - Tu crois qu'ils ne le font pas exprès ?<br />
<br />
Moi - Je crois que Doutre n'y connaît rien en extrême gauche, et que ce n'est pas un facho...juste un chef de police attaché à l'ordre quel qu'en soit le prix. On doit lui reconnaître une certaine sincérité, y compris dans sa gestion d'octobre 2010, et c'est bien là le drame et l'effrayant de l'histoire : quand il parle d'anarcho-autonomes venus pour tout casser, il y croit ! Quand il parle de jeunes casseurs venus des cités, il y croit ! En dépit du réel !<br />
<br />
Albert Doutre, haussant les épaules - Peuh, c'est vous qui croyez en l'inexistence des anarcho-autonomes et des jeunes venus des cités pour tout casser, en dépit du réel ! <br />
<br />
La voix off - On retourne à Bellecour voyant que ça craint plus aux Terreaux. Le quai est accessible.<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEis_5RUm5tq73MHqYqrAwAAptFcVEECnVLUl06Z_r0HLvyUx28-SXvaxM9Dpukcmv_6ZWv0IDGaFzUyn5AeT_6yoQ_XDvnMHyEkH_Jr0HgSvS6z-KCgTC9WSFyF4bcPshoZSXDyNl5dLgrp/s1600/B3nsvFIIEAEgkvF.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEis_5RUm5tq73MHqYqrAwAAptFcVEECnVLUl06Z_r0HLvyUx28-SXvaxM9Dpukcmv_6ZWv0IDGaFzUyn5AeT_6yoQ_XDvnMHyEkH_Jr0HgSvS6z-KCgTC9WSFyF4bcPshoZSXDyNl5dLgrp/s1600/B3nsvFIIEAEgkvF.jpg" height="240" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
Moi - Là, je discute avec trois nanas de SUD, qui me confirment que les provos étaient des gens qui agissaient de concert, très rapides, coordonnés pour cela.<br />
<br />
Comme elles étaient plus sur l'arrière, elles n'étaient pas au courant que ces provos ont agi exclusivement autour de certains cortèges comme moi je l'ai vu, aboutissant à scinder la manif. <br />
<br />
Les nanas de SUD - Ah par contre, ça, on a vu la fin : à l'entrée du pont de la guillotière, ils ont amené des barrières pour nous séparer, pour séparer la manif en deux. Mais heureusement ça n'a pas marché.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe0FH7HUygpdJlA9pM32Vz4BCp4IQs3cuPMfv8fGiK3CshX6APD87EYrMt5t4mvQMQRkq-w0tYrsOaa_Ut6m3CPMnhEKNhMzZX9XCh-51QQRjsYFiw_ML7h9eX9kygwIROV4EBiXbgTa3V/s1600/xwhweoM.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe0FH7HUygpdJlA9pM32Vz4BCp4IQs3cuPMfv8fGiK3CshX6APD87EYrMt5t4mvQMQRkq-w0tYrsOaa_Ut6m3CPMnhEKNhMzZX9XCh-51QQRjsYFiw_ML7h9eX9kygwIROV4EBiXbgTa3V/s1600/xwhweoM.jpg" height="208" width="320" /></a></div>
<br />
Moi - Des barrières comment ?<br />
<br />
La voix off - La description est celle de barrières de chantier.<br />
Il me semble qu'elles disent aussi qu'ils ont fait barrage sur le pont pour appuyer cette séparation, mais je ne suis plus bien sûre.<br />
<br />
Moi - C'est pour cela qu'on écrit à chaud, maintenant, avant d'oublier.<br />
<br />
La voix off - Le canon à eau se déplace, ainsi qu'un certain nombre de policiers.<br />
<br />
Moi - Eh ??? Mais c'est le cortège, là !<br />
<br />
La voix off - Sur le quai, totalement encerclée de gendarmes mobiles casqués et armés, une partie de la manif remonte le quai, scandant des slogans.<br />
<br />
Moi - Je vois principalement des drapeaux SUD, NPA et quelques drapeaux alternative libertaire et CNT.<br />
<br />
Putain, je n'ai plus de batterie...il faudrait prendre des photos de ça. Est-ce que vous avez un portable en état ?<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlycrpMB5C63sztiHyxW9HdcnuBpQaO_JtnuLHPtD3p6JaLfB3TNlNxqQ3oERTt2VUlPuyMaBAqwo3kgnIT-4BhmN6eDqKUtK_qMovWaWVHefAxFtxQ9GtKfvFLToDCXZGzx2lCsR6UqKl/s1600/photo-joel-philippon5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlycrpMB5C63sztiHyxW9HdcnuBpQaO_JtnuLHPtD3p6JaLfB3TNlNxqQ3oERTt2VUlPuyMaBAqwo3kgnIT-4BhmN6eDqKUtK_qMovWaWVHefAxFtxQ9GtKfvFLToDCXZGzx2lCsR6UqKl/s1600/photo-joel-philippon5.jpg" height="243" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
La voix off - Une des nanas de SUD a un portable en état de prendre des photos, on échange des coordonnées pour qu'elle puisse les envoyer, et on la laisse là avec cette mission.<br />
<br />
Moi - J'ai appris que "la CFDT et les soc dém ont lâché la manif", ils seraient déjà aux Terreaux, du coup. Je veux aller voir de ce côté ce qui se passe réellement. <br />
<br />
La voix off - Sur le quai du métro Bellecour, annonce : le trafic ligne B est toujours interrompu station saxe gambetta. Le trafic ligne A se déroule exclusivement entre Lyon 6e et le carré de soie près de Vaulx en Velin.<br />
<br />
Moi - Bref, tout ça pour dire qu'il n'y a plus de métro entre Bellecour et les Terreaux.<br />
<br />
La voix off - On y va en vélo'v.<br />
<br />
Moi - Barrage de CRS, prêts à charger, sur rien, pas loin des terreaux, rue de la république.<br />
Je bifurque pour éviter l'espace devant eux.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_7tKKiOrwQPNaEhxFmnNVHviH4VQtTEan9ntOwrK0jETfR7R4X-CD0hq1Zag0JGD-j-UTGi7l_Ggwhwzh98Z9eQLTk7MtoyWSn0zta64gQDd10caAvo-IxLol6-YRiWnZ7qNRN9dJkz9x/s1600/photo-joel-philippon7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_7tKKiOrwQPNaEhxFmnNVHviH4VQtTEan9ntOwrK0jETfR7R4X-CD0hq1Zag0JGD-j-UTGi7l_Ggwhwzh98Z9eQLTk7MtoyWSn0zta64gQDd10caAvo-IxLol6-YRiWnZ7qNRN9dJkz9x/s1600/photo-joel-philippon7.jpg" height="212" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
Arrivée aux Terreaux, pas de trace des "soc dém déjà là". Par contre je croise des jeunes manifestant.e.s qui reviennent soit du quai, soit carrément du 6e (place Lyautey). Je leur demande : vous avez réussi à vous en tirer ? Puis les interroge sur les provos.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiweo97GLYwxyn_ezekoLNyyjcNNrCZKzCB7eEht-rbRGrn5F7tEoaYNb4McBMKubn26iPzAmxv7UIfbemFAvL5NVcB53Dnb-G-VeCZs1Gz_JkQjRYfRu4JRhagaR_qmlpKq8eTkTcMgOy0/s1600/photo-joel-philippon6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiweo97GLYwxyn_ezekoLNyyjcNNrCZKzCB7eEht-rbRGrn5F7tEoaYNb4McBMKubn26iPzAmxv7UIfbemFAvL5NVcB53Dnb-G-VeCZs1Gz_JkQjRYfRu4JRhagaR_qmlpKq8eTkTcMgOy0/s1600/photo-joel-philippon6.jpg" height="266" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le cortège, pacifique, et son traitement policier</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Les jeunes - Nous, on était à l'arrière de la manif. Il y a eu semble-t-il des tirs de flash ball, puis ces gens cagoulés qui sont passés à l'action.<br />
<br />
Moi - Ils ont bien vu la même chose que moi : des gens organisés pour faire cela.<br />
<br />
Bon sang, je sais même plus si c'est eux ou l'une des nanas de SUD qui m'a parlé de l'épisode des barrières de chantier.<br />
<br />
La panthère des neiges : "continues à écrire avant d'oublier plus. Vite"<br />
<br />
Moi - Je les questionne. Avaient-ils l'air d'être en lien avec la police ? Avec des composantes de la manif ?<br />
<br />
Eux - A chaque fois, on te répond non. Ils étaient organisés entre eux, très organisés, très rapides à agir. A aucun moment on n'a vu de lien se faire entre eux et la police ou la manif.<br />
Côté police, ils ont même balancé une lacrymo directement sur les flics et y'a plein de flics qui ont chialé à cause de cette lacrymo tellement elle les visait et les a atteints.<br />
<br />
Moi - Ouais la lacrymo sur les flics par des flics, ça peut arriver...ce n'est pas ça qui me convainc le plus. C'est le reste.<br />
C'est bien vous qui m'avez expliqué l'histoire des barrières de chantier pont de la guille pour isoler une partie de la manif de l'autre.<br />
<br />
La panthère des neiges : "c'est là qu'on décide de venir rapidement écrire ce billet de blog"<br />
<br />
Les jeunes - A ta demande, on te décrit leur habillement : noir, avec cagoules noires aussi, et sans aucun signe distinctif.<br />
<br />
Moi - Ouais. Des imitations de black bloc quoi (ou des vrais blacks blocs).<br />
<br />
Je vous demande si vous êtes membres d'une orga ou d'une autre, et si vous êtes lyonnais ou d'ailleurs.<br />
<br />
Eux - On n'est d'aucune orga en particulier, on est de Lyon.<br />
<br />
Moi - Tous trois portent collé sur eux simplement l'autocollant de l'appel unitaire à la manif.<br />
<br />
La panthère des neiges : "pas de liens avec la police ni avec des composantes de la manif...très structurés, avec des gabarits de jeunes trentenaires entretenus physiquement..."<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiBDkfoT6RsWP1aARRFNxkIpyctLwRNctGWgTu1Cqd-1gWfdOlWJdjul-UkMI0xdxS0u9m1qvYxOr5-baoE5R0t0mhBeo8YqBSy0qvo3MgigNd1Q3q78VB9rGEdmYoqW10neazc0Ui4Qgz/s1600/photo-joel-philippon8.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiBDkfoT6RsWP1aARRFNxkIpyctLwRNctGWgTu1Cqd-1gWfdOlWJdjul-UkMI0xdxS0u9m1qvYxOr5-baoE5R0t0mhBeo8YqBSy0qvo3MgigNd1Q3q78VB9rGEdmYoqW10neazc0Ui4Qgz/s1600/photo-joel-philippon8.jpg" height="265" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un suppôt du Grand Capital sévèrement puni par la justice révolutionnaire d'extrême gauche ? Ou bien une victime, parmi d'autres, de personnes aux mobiles qui posent question ?</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Moi - Ben le plus probable c'est une provo par un sous groupe faf. Ca me semble être ni les totos, ni la police, ni des djeuns venus pour piller des magasins qui font trop envie.<br />
<br />
Les identitaires - Ouais c'est ça, c'est toujours notre faute ici ! Nous, on a au contraire monté des milices pour protéger les petits commerces, en ce samedi 29 novembre, de la racaille des casseurs gauchistes !<br />
<br />
Moi - Ben c'est comme la lacrymo de flic sur des flics : ça ne me convainc pas. Vous pouvez très bien avoir joué les pompiers pyromanes, et je vois pas qui d'autre que vous peut avoir un gabarit et un savoir faire physique d'équipe comme ça dans cette ville, en vrai...<br />
<br />
Les identitaires - Ah ouais ? Et comment ça se fait, alors, que LES ANARCHISTES eux-mêmes revendiquent la casse du jour : <a href="https://rebellyon.info/suivi-direct-manif-fn-racisme.html">sur rebellyon, là</a>, c'est bien écrit noir sur blanc "15h57 : Le Mac Do de la guill qui avait proposer à la mairie de lyon de
débarrasser la place du pont des Rroms n’as plus de vitrine"<br />
<br />
Rebellyon - On a dit que ça nous déplaisait pas. On n'a pas dit que c'était nous...<br />
<br />
Les identitaires - Trop facile !<br />
<br />
Moi - Trop facile vous aussi.<br />
Ce billet de rebellyon montre une fois de plus les désaccords entre moi et eux (comme Louise Michel, je ne prône aucunement la casse urbaine, tout le contraire).<br />
Il montre aussi que : "15h49 : La police à tiré (flashball ? lacrymo ?) sur l’arrière du cortège. <br />
15h43 : Un bus en provenance d’allemagne Bloquer à l’exterieur de lyon<br />
15h28 :
"Chasse aux immigrés, guerre aux ouvriers, c’est le programme des
fascistes mais aussi du parti socialiste" un slogan parmi d’autres."<br />
<br />
Donc on a là un complément utile sur le "ça se tape à l'arrière" par lequel tout commence.<br />
<br />
Autre complément utile, sur ce qui se passe en dehors de Lyon : "15h19 : Des bus italiens bloqués sur le périph. <br />
15h18 : Un bus de Berne a subi un contrôle d’identité systématique, les gens sont maintenant empêchés d’aller à la manif.<br />
15h14 : Un mini-bus de grenoblois bloqué pour un controle sur la route entre lyon et grenoble."<br />
<br />
La police, fière - On a fait comme le 3 décembre 2012 pour le No TAV à Lyon...pourquoi arrêter avec les méthodes qui marchent ?<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgv_V9j6vvBYTBCrA1wkRQQ_DeGIYFixUWEZ6rIVJ4GCQoamJ93ajavfRGPBO8PT4OYwGAUr8HHxijtLX1QkfUg9RIcaJ89rZ02f9cMccveX6Ldggb1fXTYKjgC3kWxZpzVEHrD1YQs56oT/s1600/ij5aea.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgv_V9j6vvBYTBCrA1wkRQQ_DeGIYFixUWEZ6rIVJ4GCQoamJ93ajavfRGPBO8PT4OYwGAUr8HHxijtLX1QkfUg9RIcaJ89rZ02f9cMccveX6Ldggb1fXTYKjgC3kWxZpzVEHrD1YQs56oT/s1600/ij5aea.jpg" height="240" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Rassemblement No TAV à Lyon, 3 décembre 2012 : cars italiens empêchés de venir jusqu'à Lyon, encerclement total et prémédité d'un rassemblement pacifique et déclaré en Préfecture, par un dispositif policier jamais égalé auparavant. Le tout pour mater de dangereux anarcho-autonomes qui faisaient de la soupe sur la place des Brotteaux...Sacré Doutre, au discernement lui aussi inégalé !!!</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Moi - on apprend aussi que : "15h53 : Hélico au dessus du cortège, la Bac serre l’arrière de la manif. <br />
15h50 : Des vitrines de banques attaquées. Les flics gazes cours gambetta."<br />
<br />
Oui l'hélico est apparu là effectivement, je me souviens moi aussi. <br />
<br />
<br />
Rebellyon, de concert avec les blacks blocs du monde entier - On kiffe les vitrines de banques qui morflent ! Les banques, c'est les responsables de la crise de 2008 ! Les banques, c'est l'adversaire !<br />
<br />
Moi - Les banques, la police, etc, voilà l'ennemi pour les rebellyonnesques.<br />
<br />
Pierre-Joseph Proudhon, revenant d'outre-tombe - Hem...c'est un peu primitif, comme analyse du capitalisme et du pouvoir, non ?<br />
<br />
Karl Marx - Ca reste un peu, peut-être, à la surface des choses...<br />
<br />
Alain Soral - C'est la finance judéo-maçonnique, l'ennemi !<br />
<br />
Les identitaires - Ouaich, cousin ! Après les musulmans, on s'occupera des juifs et des francs-macs avec toi !<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrDGPw_QqvcZkzNG6u-1ZaIlf_n4KCtf9gP0Uke-8ThIlBNTqK3HeQvsOyG5MamQF0DSkBQfajOsN6-x0fAS_YMzm5J3gQf8p_sVJ7aez1vCPwfPzvMAalUJZNXfiRTbaLEZy3zJ3F7-_w/s1600/auschwitz_entree.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrDGPw_QqvcZkzNG6u-1ZaIlf_n4KCtf9gP0Uke-8ThIlBNTqK3HeQvsOyG5MamQF0DSkBQfajOsN6-x0fAS_YMzm5J3gQf8p_sVJ7aez1vCPwfPzvMAalUJZNXfiRTbaLEZy3zJ3F7-_w/s1600/auschwitz_entree.jpg" height="184" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'entrée d'Auschwitz, années 1940</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimRP0ICsSEk6WEOVI4F8zSmGhInyotYzMf9Otiu3C-S0fJN6QQ-fyINSRIXbZPS1Bz1rbUunprq4Ehlf7ID_-UTMjeZd0gelDCVUcgCs9dd3phmbK0Gg81ZKpFKFpF5g4lilr6W3L5qCHV/s1600/index3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimRP0ICsSEk6WEOVI4F8zSmGhInyotYzMf9Otiu3C-S0fJN6QQ-fyINSRIXbZPS1Bz1rbUunprq4Ehlf7ID_-UTMjeZd0gelDCVUcgCs9dd3phmbK0Gg81ZKpFKFpF5g4lilr6W3L5qCHV/s1600/index3.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Que dire ?</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Rebellyon - Ah mais nous, on est contre la police, alors que les identitaires et leurs potes, ils la soutiennent !<br />
<br />
Le GUD Lyon, défilant en cortège - ACAB !<br />
<br />
Rebellyon - Pfff...que des voleurs, ces fafs. C'est abusé.<br />
<br />
Pierre-Joseph Proudhon - En même temps, vous tendez la perche...<br />
<br />
Rebellyon - QUOI ?!?<br />
<br />
Pierre-Joseph Proudhon - Eh, mais ? Mais ? Mais ? C'est sur ma tombe que ces connards viennent se recueillir ?!?<br />
<br />
Les identitaires - Ouais, nous, on kiffe Pierre-Joseph Proudhon...<br />
<br />
Moi - Bon, eh bien on n'est pas sorti.e.s des confusions-récupérations idéologiques, et surtout, du vide idéologique à gauche et à l'extrême gauche. Facile pour l'extrême droite, de recycler des coquilles devenues vides...on ne construit pas un projet social libertaire sur la haine des banques ou des flics. On le construit sur une affirmation collective de soi et de sa volonté de changement social, comme cela avait été le cas par exemple avec le syndicalisme révolutionnaire anarchiste.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2_PBikusvpRBq3hZv6OcwEeylK3Ts_CzTy1W9d_kBahtjvP_gWP0nm4Yg_CHIfj-FiPSg1JnN6DFbJa_QR9YnT3Eh9DWGZHll0VHhuAtiSupRv-eUQ_JZeDHQQKKG3ZO7OnIhWG2PnF2p/s1600/images.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2_PBikusvpRBq3hZv6OcwEeylK3Ts_CzTy1W9d_kBahtjvP_gWP0nm4Yg_CHIfj-FiPSg1JnN6DFbJa_QR9YnT3Eh9DWGZHll0VHhuAtiSupRv-eUQ_JZeDHQQKKG3ZO7OnIhWG2PnF2p/s1600/images.jpg" height="400" width="292" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Services de transport de Barcelone, autogérés durant la guerre anti-franquiste de 1936-1939</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Le but, ça n'est pas de mettre le feu partout, c'est la justice sociale. Le but, ça n'est pas de cultiver sa haine. <br />
Même si il peut y avoir de quoi, avoir la haine...<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6hxWJZ_bZvK6WOym3U8FQPU4-porYK2ahyiEmu7_9oIDuoSG622PqeKA4Ey9NIMuWLpLhYBCAc_lKNZU31yStS8WNw-N6bCK-MN6zXusCtFooSG2YDD8uthHyFYZhDDqlRKcmafPo8k4y/s1600/libe1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6hxWJZ_bZvK6WOym3U8FQPU4-porYK2ahyiEmu7_9oIDuoSG622PqeKA4Ey9NIMuWLpLhYBCAc_lKNZU31yStS8WNw-N6bCK-MN6zXusCtFooSG2YDD8uthHyFYZhDDqlRKcmafPo8k4y/s1600/libe1.jpg" height="320" width="244" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Julien Coupat, présumé coupable parce que proche des "anarchistes et des autonomes", incarcéré dans des conditions "spéciales" entre 2008 et 2009, mais qui n'a pas eu droit au même soutien indigné que DSK, de la part des politiques de gôche...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<br />
La panthère des neiges : "sur le post rebellyonnesque, on trouve aussi : "16h31 : Une partie du cortège est arrivé à hotel de ville avant de se disperser. Pour l’instant au moins 7 arrestation.<br />
16h20 : une femme sévèrement blesser couchée sur le pont Lafayette.""<br />
<br />
Moi - L'avant veille, j'étais passée lire des commentaires sous les articles de presse avertissant de cette manif "dangereuse".<br />
<br />
Un commentaire - Il pourrait y avoir des morts...<br />
<br />
Moi - Le commentaire était manifestement le fait d'un frontiste. Il déplorait, juste avant, le droit de manifester de la racaille casseuse d'extrême gauche, et leur manque de respect du droit d'un "parti démocratique" à tenir son congrès...<br />
<br />
La panthère des neiges : "on ne sait pas qui étaient ces provos, mais ils ont pu agir comme ça parce que ni les anars, ni SUD, ni les autres d'ailleurs, n'avaient la capacité là, de faire un réel SO dissuasif"<br />
<br />
Moi - Oui. C'est un problème important. Il faut le poser en amont de la prochaine manif dans ce type de configuration : comment intervenir face à des gens très organisés, et armés (le marteau peut servir à autre chose qu'à taper sur le rideau de fer du magasin pauvre...).<br />
<br />
Les encagoulés - A bas, à bas le service d'ordre ! Flics, porcs, assassins ! CREA'tif, collabo ! <br />
<br />
La panthère des neiges : "l'enquête du CREA'tif n'est pas close. On juge important de savoir d'où vient la provo, parce que ça n'est pas exactement pareil si elle vient des fafs, de composantes policières ou de voisins de nous adeptes du black bloc"<br />
<br />
Moi - Il n'y a jamais eu de blacks blocs à Lyon...<br />
<br />
Le RG - La manif était nationale !<br />
<br />
Moi - C'est vous le RG...vous devriez être au courant, non ?<br />
<br />
Le RG - Euh...euh...euh...des hordes de dangereux anarcho-autonomes-terroristes ont foutu le bordel dans la ville de Lyon le 29 novembre 2014, des abribus, des vitrines notamment, ont été cassés.<br />
<br />
Le préfet - des hordes de dangereux anarcho-autonomes-terroristes ont foutu le
bordel dans la ville de Lyon le 29 novembre 2014, des abribus, des
vitrines notamment, ont été cassés.<br />
<br />
La presse (dont France 3 Région) - des hordes de dangereux anarcho-autonomes-terroristes ont foutu le
bordel dans la ville de Lyon le 29 novembre 2014, des abribus, des
vitrines notamment, ont été cassés.<br />
<br />
Marine Le Pen - des hordes de dangereux anarcho-autonomes-terroristes (ainsi que le Front de Gauche, bien sûr) ont foutu le
bordel dans la ville de Lyon le 29 novembre 2014, des abribus, des
vitrines notamment, ont été cassés.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxp5RUXGrg8si0wZAFfPIa5viHaKDl7f2BZeilg4c66l7MF5AwcgEvDWMjygPc4R1k1misA6XI8DbuTMwSgqR8hu5b2oCOzth0_mouQwX-Tq2RsYjUu2E3B4qJ0zDnTumhLlxb5E1pncTY/s1600/86172946_p.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxp5RUXGrg8si0wZAFfPIa5viHaKDl7f2BZeilg4c66l7MF5AwcgEvDWMjygPc4R1k1misA6XI8DbuTMwSgqR8hu5b2oCOzth0_mouQwX-Tq2RsYjUu2E3B4qJ0zDnTumhLlxb5E1pncTY/s1600/86172946_p.jpg" height="320" width="230" /></a></div>
<br />
<br />
Rebellyon - Nous on kiffe les vitrines de banques et le Mac-Do cassés ! Vive l'anarchie !<br />
<br />
Louise Michel - Cette casse, pour moi, n'est pas l'anarchie.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgguhZfgUS_Q6mb3LNv797dJgoR16Dt08N6jyLGV9-IaUaCxUP3V9Zdf_a_o05t9kf0Nzz3HX2ZMDkTwhbDpIXaaiQYTaSTtgky3aelWaJQjS_lgpXDPZGGGeqs5IV29G6XKXvh-upLZPXL/s1600/arton1241.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgguhZfgUS_Q6mb3LNv797dJgoR16Dt08N6jyLGV9-IaUaCxUP3V9Zdf_a_o05t9kf0Nzz3HX2ZMDkTwhbDpIXaaiQYTaSTtgky3aelWaJQjS_lgpXDPZGGGeqs5IV29G6XKXvh-upLZPXL/s1600/arton1241.jpg" height="266" width="400" /></a></div>
<br />
Rebellyon - Sauf pendant la Commune de Paris. Là, t'étais pour les émeutes et l'insurrection, comme nous !<br />
<br />
Louise Michel - J'étais pour la résistance et la construction d'une commune socialiste. Pas pour casser les vitrines des commerçants et les abris bus. Je n'ai jamais cassé non plus de banque ni d'agence d'interim, entre parenthèses...pourtant, ce ne sont pas mes amis.<br />
<br />
Les identitaires - Nous aussi, on kiffe casser les dirigeants des banques et des mac do...mais pas pour les mêmes raisons que vous (finance judéo-maçonnique et lutte contre la mondialisation amerloque, pour nous). On kiffe aussi aider les bars à chicha de notre quartier à se fermer, mais ceci est une autre histoire, qui sera contée une autre fois...<br />
<br />
Pierre-Joseph Proudhon - Je n'ai jamais prôné ça.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4mfiUDaKJ0c9WpPkamJ-08rRgQTeIwma9TyxufhSjKg0k8Z1EwvEucMuEDryFFJlGZOwumtUUhrVs2cKgzWtx4ZC8zX3bvQMJ9P4e0orCXhF1YpQeoE0PFBrkDDW1YKvl3tQ3JsEKD0RG/s1600/6a00d83451dfcc69e20120a55040a1970c.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4mfiUDaKJ0c9WpPkamJ-08rRgQTeIwma9TyxufhSjKg0k8Z1EwvEucMuEDryFFJlGZOwumtUUhrVs2cKgzWtx4ZC8zX3bvQMJ9P4e0orCXhF1YpQeoE0PFBrkDDW1YKvl3tQ3JsEKD0RG/s1600/6a00d83451dfcc69e20120a55040a1970c.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
Moi - Si en face du FN, il n'y a que ça comme réflexion de fond (je parle pas pour les identitaire, je parle pour mon camp), on est dans la merde...<br />
<br />
Rebellyon - Suppôt de la police ! Tu condamnes la casse ? On va te dénoncer !<br />
<br />
Moi - Même dans rebellyon, les positions sont plus diverses que ça.<br />
<br />
La panthère des neiges : "mais on ne sait toujours pas qui étaient ces provos..."<br />
<br />
Moi - C'étaient pas ces andouilles de rebellyonnesques...non plus. C'était pas leur gabarit, sous les cagoules.<br />
<br />
Les rebellyonnesques - Et toi t'es pas une andouille, de donner comme ça sur un site lisible par les RG tes suspicions et connaissances des uns et des autres parmi nous ? Non mais quelle tête à tartes celle-là ! On a bien fait de virer son compte : c'est un danger public, pas une indic de police, mais pire encore !!! Bien pire.<br />
Quant au fond, nous on pense qu'une manif contre le FN, c'était naze : il fallait aussi qu'elle soit contre la mise en pratique des idées du FN par les socialistes et, auparavant, Sarkozy ! D'où l'appel à une manif offensive contre le FN mais aussi "contre le racisme d'Etat et les crimes policiers". Pas comme les soc-dém de la tête de manif, quoi. <br />
<br />
Un membre d'ATTAC - Nous, on a appelé non "contre", mais "pour" : "pour la justice sociale et l'égalité des droits".<br />
Un peu plus ambitieux que vous, non, l'air de ne pas y toucher ?<br />
<br />
Rebellyon - Bande de social-traîtres !!!<br />
<br />
La voix off - Hem. On termine, provisoirement, ce billet express ici, en signalant que "moi" n'est pas forcément physionomiste, en matière de gabarits...sait-on jamais ? Peut-être après tout, les identitaires sont innocents, et les provos venaient de rebellyonnesques encagoulés ?<br />
<br />
Les rebellyonnesques - On ajoute qu'il y a encore eu presque vingt interpellé.e.s parmi les manifestant.e.s contre le FN, aujourd'hui, et que vous pouvez vous tenir au courant de leur sort et du soutien éventuellement nécessaire envers eux pour la suite, sur notre site : rebellyon.info.<br />
<br />
Un membre du NPA - Via le site de la tendance CLAIRE du NPA, j'ajoute que "à l’occasion du congrès du Front National à Lyon une importante
manifestation a eu lieu. Les arrestations ont commencées avant le début
du rassemblement : plusieurs personnes ont été arrêtées après que la
police ait fouillé leurs affaires, un bus de paris et un autre
d’Allemagne ont été bloqué à l’entrée de la ville. La manifestation a
démarré en scandant "Chasse aux immigrés, guerre aux ouvriers, c’est le
programme des fascistes mais aussi du Parti Socialiste" Les vitres d’un
MacDonald qui avait proposé à la ville de "débarasser la place des
Rroms" ont été brisées. Un service d’ordre qui démontait les barricades a
dû précipitamment quitté la manifestation et des affrontements ont
rapidement éclaté entre les manifestants et la police qui attaquait
l’arrière du cortège. La police s’est servie à plusieurs reprises
d’auto-pompes, de gaz lacrymogènes et de flashballs, plusieurs
manifestants ont été blessés et au moins 17 personnes ont été arrêtées." (source :<a href="http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=10786"> http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=10786</a>).<br />
<br />
Et je vous rappelle l'existence de notre site "secours rouge" international : <a href="http://www.secoursrouge.org/France-Au-moins-17-arrestations-a">http://www.secoursrouge.org/France-Au-moins-17-arrestations-a</a><br />
<br />
La voix off - J'ai pas l'impression qu'il y ait eu beaucoup de gens vêtus de noirs, encagoulés, et pourvus de marteaux, parmi les interpelé.e.s...ni parmi les réprimé.e.s, globalement.<br />
<br />
Albert Doutre - Vous insinuez que mon dispositif policier ciblait les manifestant.e.s plus que les "casseurs" proprement dit ???<br />
<br />
La voix off - Peut-être...en attendant, <br />
<br />
<br />
*** RIDEAU ***<br />
<br />
Albert Doutre et ses hommes, passant la tête à travers le rideau - Il faudrait vous plaindre, à vous écouter. Mais vous n'avez pas un instant cité le nombre de policiers blessés au cours de cette manif, ni le fait que s'il y a des inculpés, c'est parce qu'il y a eu des jets de projectiles et des violences sur la police !! 11 policiers blessés, pas moins ! Ce sont nos chiffres !<br />
<br />
Rebellyon, passant à son tour la tête à travers le rideau - Il faudrait vous plaindre, à vous écouter. Mais vous n'avez pas un instant cité le nombre de manifestants blessés par vos hommes munis de flash-ball, sans compter Zyed, Bouna et les autres.<br />
Pour le jet de projectiles, on est désolé.e.s, mais que ce soit nous ou pas les méchants provos du jour, on ne vous arrive pas à la cheville : la grenade offensive sur la tronche de Rémi Fraisse, ce sont "vos hommes" suivant "vos" consignes. Les camarades éborgné.e.s parce qu'ils.elles sont venus manifester, ce sont aussi les projectiles de la police.<br />
On n'a pas les mêmes blessures...<br />
<br />
Un flic - Mais c'est quoi ce slogan, "flic suicidé, flic à moitié pardonné" ?<br />
<br />
La voix off - Bon, pour des policiers, vous n'êtes pas très disciplinés. J'ai dit<br />
<br />
***RIDEAU***<br />
<br />
et vous enfreignez tous, de manière éhontée, ma consigne ?<br />
<br />
Albert Doutre - Mais...c'est que...<br />
<br />
Le flic - Ah ? Y'avait un rideau ? Pour quoi faire ?<br />
<br />
La voix off - Bien. Faut que je fasse les sommations avant dispersion, ou bien toute la smala policière respecte l'ordre du blog comme tout le monde (c'est valable pour rebellyon aussi) ?<br />
<br />
Le flic - Et vous allez me faire quoi ? M'envoyer un pavé dans la gueule ?<br />
<br />
Albert Doutre - C'est MOI qui disperse, et moi seul !<br />
<br />
La panthère des neiges : "Ce blog ne fait pas partie de votre territoire, mais du mien. Je vous demande instamment de sortir de la scène, maintenant, sans quoi c'est moi qui m'occuperait de vous : ici, c'est moi, la police"<br />
<br />
La voix off - Cependant que la panthère montre les crocs, nous voyons nos braves hommes (et rebellyon), devenus un peu tremblants, déserter la scène de manière rapide.<br />
Dorénavant, gageons que la police de l'Empire respectera mes prérogatives sur ce blog, ah mais !<br />
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Quand je dis<br />
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***RIDEAU***<br />
<br />
C'est<br />
<br />
***RIDEAU***<br />
<br />
Le flic - Ahhhhh...c'est comme quand mes collègues de la CRS, ils envoient les fusées en l'air ? Ca veut dire qu'il faut partir ?<br />
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Albert Doutre, conscient des risques, prend son subordonné par le col et le tire hors de la scène - Oui, c'est ça. Et ils ont une panthère offensive, on dirait, en plus...<br />
<br />
La panthère des neiges, baillant : "Tiens ? On dirait que des humains ont encore eu peur de moi. Ca arrive à chaque fois que je baille. Etrange, non ?"<br />
<br />
La voix off - La lumière décline sur la scène, et cette fois-ci, tout le monde ayant bien compris les us et coutume du lieu, je dis, pour de bon,<br />
<br />
***RIDEAU***<br />
<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIBoCQIoXl9xCyIPZGP8P9WXSATwkzGUG5SSTWQZ0gjSEByfy5ftjkDXCzbCipDUfamgXaDhDMlP4tqOIOzTwMXfpgd7rk_-HsvJh3ZjyWRQawV_ry8g6njprvO0lGOcPqg6uyVx5DwoHu/s1600/photo-joel-philippon9.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIBoCQIoXl9xCyIPZGP8P9WXSATwkzGUG5SSTWQZ0gjSEByfy5ftjkDXCzbCipDUfamgXaDhDMlP4tqOIOzTwMXfpgd7rk_-HsvJh3ZjyWRQawV_ry8g6njprvO0lGOcPqg6uyVx5DwoHu/s1600/photo-joel-philippon9.jpg" height="212" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un autre bout de manif, bloqué et encerclé par la police en direction de Perrache, apparemment jusque vers 18h. Le projecteur de l'hélico est sur eux pour bien les cibler en vidéo, comme des criminels de films américains...manifester contre le FN, c'est être un.e criminel.le, aujourd'hui ?</td></tr>
</tbody></table>
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