Bienvenue sur ce blog. Pour suivre le fil de l'histoire si vous n'êtes jamais venu.e, le mieux est de cliquer sur le libellé « Présentation et entrée en scène des personnages importants de l'histoire ». Vous pouvez ensuite bifurquer par exemple vers « la Geste de Lyon 2 », « 22 les v'là - tonfa company story », « Autofiction », ou encore feuilleter les saynètes de votre choix dans « Les saynètes du crea'tif ».

Ou bien aller fureter, selon vos goûts et envies, dans les libellés thématiques : « Anthropologie », « Réflexions théoriques », « Micro-histoire (microstoria) », « Plaint'if : la plainte de Lyon 2 », « Revendica'tif », « Féminisme », ou encore « Etre victime ? Débat sur "l'être victime" et ses parcours - à partir de l'exemple de l'inceste ».

Tous les libellés sont visibles plus bas dans la page, colonne située sur votre droite.
Bien sûr, n'oubliez pas de commencer par les billets du bas de l'écran.


Bonne lecture à vous, espérant qu'elle vous sera plaisante.

vendredi 8 juin 2018

En hommage - en homenaje a nuestro compañero Bernard Pensiot, y a tod@s l@s otr@s

Bernard, du groupe Déjacque, durant les années 1990

- En introduction -
- Une présentation possible de celui qui donna son nom au groupe -

Eléments présents au dossier judiciaire de Joseph Déjacque au lendemain de la Révolution de 1848, France :

 "Il apparaît que le jeune Déjacque était apprécié de la plupart de ses patrons : il « se recommandait de lui-même par son application et sa bonne tenue » ; il « était fort aimé » ; il s’est « toujours bien comporté ». D’autres lui reprochent cependant de s’être heurté à eux : Maigret, négociant en papiers peints boulevard des Capucines, qui l’a employé entre 1839 et 1841, rapporte que son commis de vente « manifestait déjà des idées d’indépendance » avant son enrôlement dans la marine de guerre entre 1841 et 1843 ; Dessauces, négociant en papiers peints rue Louis-le-Grand, a « dû le congédier à cause de son orgueil et de sa susceptibilité » en 1846.

« Il faisait, ajoute Dessauces, beaucoup de lectures et de mauvaises lectures, il faisait quelques vers ». Messener confirme : avant son entrée en apprentissage Déjacque a été inscrit dans une école de la rue Lenoir par les soins de sa mère lingère, « son goût pour l’étude s’est toujours plus développé et il a fait des progrès surprenants, il compose, et prend sur son sommeil pour satisfaire cette passion de littérature qui semble le dominer ».  

Un esprit d’indépendance, de l’instruction, « beaucoup d’intelligence » (deux de ses employeurs insistent sur ce point) : le « Poète socialiste Déjacque » intrigue ceux qui ne peuvent concevoir la réalité d’une culture ouvrière autonome.

Incarcéré à Sainte-Pélagie, il participe en septembre à un banquet de détenus organisé pour commémorer la République de 1792 où il prononce un toast « aux révolutionnaires de 1792 et de 1793 »." (source : https://www.contretemps.eu/a-lire-un-extrait-de-a-bas-les-chefs-de-joseph-dejacque/ ).

jeudi 26 avril 2018

La mue du serpent, 3 : la peau de la vipère de Sibérie, ou la lutte pour la reconnaissance (répétition).



La voix off – Cher lecteur, chère lectrice, bonjour.
Me revoici aujourd’hui, après quelques temps d’absence sur le réseau et ses ondes.
Nous avons eu, il y a un an environ, « La mue du serpent, prélude », puis, durant ce mois d’avril 2018, « La mue du serpent, prélude, 2 ».
Il était temps d’aboutir, et nous y voici.

Moi – Ca fait un an que ce texte est en gestation…

La voix off – L’idée a germé lorsque le départ de quelqu’un est devenu plus réel. C’était fin mars 2017, à l’occasion de formations à Paris…

Moi – C’étaient les premières où il n’était plus là pour les valider lui.

La voix off – On n’en dira guère plus, le personnage se reconnaîtra, ou pas.
Mais justement, à propos de personnages, vous savez quoi ?
(ton plein de plaisir et de délectation)
Ben j’en ai plein de nouveaux depuis le temps !

La panthère des neiges, baillant, sort de son somme, se lève et s’étire : « bigre, ça sent des drôles d’odeurs là…burk… c’est de la mauvaise carne on dirait »

Nicolas Sarkozy – Ah, d’mon temps, c’était mieux, finalement, non ?

samedi 31 mars 2018

La mue du serpent, prélude, 2 : la mort du père


« le silence est (…) à la base de la subjugation. Le silence dont il est question ici est celui des victimes qui ne parlent pas de l’abus, même si elles en souffrent. La première cause de ce silence est simple : l’absence de recours. Si un enfant est victime d’abus de la part d’un parent, vers qui peut-il se tourner pour recevoir de l’aide ? Se taire signifie pour lui survivre, mais à un prix incroyablement élevé. La deuxième cause est l’entourage. Lorsque l’enfant demande de l’aide, son discours et son expérience sont souvent niés par la famille immédiate qui évite de faire face à la situation. Le silence n’est donc pas qu’une absence de paroles. C’est une relation créée et maintenue par des individus selon des règles implicites. Or, pour briser le silence, il faut non seulement raconter mais également être écouté et cru par quelqu’un. Le silence existe lorsque l’enfant se tait, mais il existe aussi lorsque la fille dit à sa mère que son père l’a violée et que la mère refuse de la croire. » 
(Stéphane La Branche, Mondialisation et terrorisme identitaire. Ou comment l'occident tente de transformer le monde, l'Harmattan, coll. logiques sociales, sociologie de la modernité, 2003, p. 28)



La voix off - Cher lecteur, chère lectrice : avertissement.
Toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels seraient purement fortuite.


La soeur - Y'a intérêt. Sinon, je te fracasse le crâne contre le mur du cimetière (propos tenu début avril 2016, au téléphone).

L'expert psychiatre - Ne l'écoutez pas, elle est folle : tout son récit n'est que pur délire!



Moi - Ce blog est né le 11 juin 2012 au soir : un soir de verdict qui me jugeait coupable à tort. 
Et toi, le coupable des actes qui m'ont fait aboutir là, laissé dans l'impunité par cette même "justice" qui n'a de cesse de me poursuivre pour mes mots, tu es mort le 11 juin, 2014.
Un hasard.


dimanche 24 septembre 2017

Lyon 2, après une semi-victoire en appel, fait relancer la procédure retirée par le Parquet début 2016 !



Le 4 octobre 2017 : tou.te.s à l’audience en soutien à Sophie !
TGI, 67 Rue Servient, Lyon 3e, 8e chambre correctionnelle, à partir de 14h


Sophie Perrin, salariée, militante syndicaliste à la CGT depuis 2001, libertaire, féministe, a repris des études à l’université Lyon 2 et soutenu un mémoire de master recherche anthropologie intitulé « l’inceste : consistance du silence » (noté 18/20 et lauréat du prix scientifique de la CNAF) en 2010. 
Depuis, pour avoir voulu y défendre, en vain, sa possibilité d’accéder au doctorat, elle est l’objet d’un véritable harcèlement judiciaire de la part de certains des membres (ou ex-membres) de cette université.
Il s’agit ici de la troisième procédure pénale intentée contre Sophie à l’initiative de ces personnes depuis 2011.

Sommaire :

1)      Qui sont les plaignant.e.s ?
2)      C’est quoi cette plainte ?
3)      C’est quoi ce verdict ?



1) Qui sont les plaignant.e.s ?

MARIE-CARMEN GARCIA, professeure en sociologie, « féministe », qui a notamment déclaré dans ses PV de police comme élément à charge à propos de Sophie que « Je vous informe qu’elle est très impliquée dans le mouvement syndicaliste et anarchiste. »,
et donc que « Elle adore contrer les règles. Par exemple, elle est exclue des locaux et du coup elle ne fait que venir à l’université d’où elle se fait raccompagner par les agents de sécurité se faisant passer pour une pauvre étudiante que l’on empêche de poursuivre ses études. »

André Tiran, professeur en économie, qui est l’auteur de l’interdiction, prise fin 2010, depuis reconnue comme abusive et annulée par la justice administrative, de tout accès aux locaux de l’université Lyon 2 durant plus de 2 ans subie par Sophie alors qu’il en était président.

Lionel Obadia, professeur en anthropologie, qui a interdit abusivement à Sophie de concourir pour l’embauche en contrat doctoral ministériel alors qu’il était directeur de l’école doctorale, en abusant de la confiance que lui faisaient ses pairs.

Gilles Maletras, le juriste de l’université en charge de la confection concrète du dossier falsificateur monté pour la traîner en justice.

jeudi 1 juin 2017

Affaire « Sophie Perrin » : les manips de la fac enfin mises au jour, durant l’audience d’appel du 13 avril 2017



Quatre petits paragraphes en italique pour re-situer le contexte, puis on passe au récit du déroulé de l’audience.

Lors du verdict de première instance rendu en chambre de la presse à l’automne 2016, l’université Lyon 2 a tenté d’obtenir du Parquet qu’il fasse appel des dispositions pénales. En vain, car le Parquet a changé de positionnement depuis janvier 2016 (nouvelle audition policière de Sophie). Il est, depuis, sur la position de chercher à « comprendre ce qu’il y a vraiment au fond de ce dossier ». Il a par suite refusé d’accéder à la demande de l’université.

L’université a donc fait appel, seule, des dispositions civiles (dommages et intérêts) de ce jugement, plutôt décevantes pour les plaignants - à savoir 1 euro de dommages et intérêts versés à Gilles Maletras et Lionel Obadia pour injures (ils en demandaient 2000 chacun), ainsi qu’à l’université Lyon 2 (qui demandait un euro). Et rien pour André Tiran, l’ex-président de l’université, qui demandait pourtant aussi 2000 euros…

Par ailleurs, ce jugement en chambre de la presse relaxait Sophie concernant l’ensemble des diffamations publiques alléguées, et la condamnait à 2000 euros d’amende pour injures publiques (dispositions pénales).

Sophie a quant à elle fait appel de l’ensemble du jugement, incluant les dispositions pénales, car le tribunal de première instance avait, purement et simplement, oublié ( !) de statuer sur sa demande de dispense d’inscription au casier judiciaire B2.


C’est dans ce contexte que nous nous retrouvons pour l’audience d’appel du 13 avril 2017, devant la 4e Cour correctionnelle d’appel, encore une fois.


dimanche 14 mai 2017

La mue du serpent, prélude, 1




La voix off – Le fond est gris, d’un gris de plomb.
Dans le ciel, des nuages noirs, d’où pleut une pluie sombre et désespérante.
Comme des larmes.

La panthère : « Nous ne revenons pas : nous ne sommes que de passage. Il ne fait, pour ainsi dire, pas un temps à mettre un chat, fut-il de ma modeste taille, dehors… »

La voix off – Depuis 2015, nous avons disparu.

Un lecteur – Etrange disparition.

La voix off – Qui suit d’autres disparitions.

Moi – On a un cauchemar dans la tête, et il ne veut pas partir. Il est définitif.

lundi 12 décembre 2016

Verdict du procès intenté à Sophie Perrin par Lyon 2 en Chambre de la presse


Propos sur la règle (voir plus bas)

Par son jugement du 15 novembre 2016, la Chambre de la presse a estimé qu’écrire

-          A propos de Monsieur Lionel Obadia, alors directeur de l’école doctorale sciences sociales, que « la première ordure, c’est celui qui m’a fait virer de l’accès en thèse au mépris du respect de l’égalité et du mérite républicain »

que « Je n’ai vu aucun pouvoir arrêter celui du directeur de l’école doctorale (Lionel Obadia), lorsqu’il est devenu arbitraire et injuste »

et qu’évoquer ironiquement le caractère « probe, innocent de toute pratique déloyale, franc et intègre » de Monsieur Obadia dans l’exercice de ces fonctions à ce moment-là

Ne constituaient nullement des propos diffamatoires à son encontre.
"La loi/règle construit la communauté/le pays, mais son dévoiement la ravage"

-          A propos de Monsieur André Tiran, alors président de l’université Lumière Lyon 2, écrire notamment que « le président d’alors (André Tiran) [tente de faire] inculper pour fumette dans les couloirs de Bron un étudiant [syndicaliste FSE] non fumeur »

Ne constituait nullement un propos diffamatoire.  
Il est d’ailleurs à souligner que c’est à peu près au même moment (novembre 2010) qu’André Tiran décidait, seul, de prendre des arrêtés m’interdisant tout accès aux campus, qui ont été appliqués durant 2 ans et demi jusqu’à leur annulation en justice pour – coïncidence ? - « non respect du contradictoire »…Monsieur Tiran décide, et voilà le mal fait par ses décisions non questionnées par les membres de son CA de l’époque.

lundi 24 octobre 2016

Affaire « Sophie Perrin » : la justice refuse d’entendre témoins et preuves, devant une salle remplie à peine à moitié


Verdict le 15 novembre prochain
14h précises, chambre de la presse, 67 rue Servient Lyon 3e

(merci de votre présence)
 
Aider Sophie à financer ses frais d'avocat : 




15 personnes s’étaient mobilisées pour venir assister à l’audience, remplissant la moitié de la petite salle de la chambre de la presse. Il s’agit de la plus faible mobilisation hormis celle lors de l’audience de première instance du tribunal administratif, qui s’était tenue en 2012 devant une salle comportant 4 présents en soutien, débouchant ainsi sur un verdict catastrophique.

Le Parquet adopte une attitude modérée, qui tranche avec celle qui fut la sienne jusqu’en janvier 2016 dans cette affaire. C’est le tribunal qui, en dépit des recommandations du Parquet, refusera d’entendre les éléments apportés (témoins et vidéos) pour prouver la vérité des diffamations alléguées. Le tribunal s’est appuyé pour cela sur un vice de forme mineur. Résultat : un interrogatoire méprisant par un tribunal pressé. Un tribunal qui n’écoute pas les réponses, au point de couper, à plusieurs reprises, la prévenue en plein milieu d’une phrase. Un tribunal qui décrit l’obligation de « soins », comme un remède miracle pour apaiser la populace victime d’injustices, et s’étonne que le calmant ne marche pas si bien que cela…
Un tribunal ignorant, qui ne sait même pas sur quoi portait le travail de recherche de Sophie, pourtant sujet central de l'affaire.
Un tribunal qui va être confronté à la défense sans concession d’une prévenue excédée : dénonciation, posée et affirmée, de sa condamnation à tort dans la plainte précédente ("la vérité judiciaire est ici tout simplement contraire à la vérité factuelle, Madame le juge"). Dénonciation des mensonges des plaignants. De la piètre qualité de l'expertise psychiatrique faite alors...
Un tribunal qui revient sur les "injures" présentes au dossier, ignorant en revanche celles subies par Sophie de la part de certains des plaignants depuis maintenant 6 ans.
Puis le tournant de l'audience : «
mes injures, c'est grave, ça mérite un procès, mais mon agresseur incestueux, vous ne l’avez même pas convoqué au commissariat lorsque j’ai porté plainte contre lui en 2002 ! ».
Silence, long, dans la salle côté tribune…qui décide alors de passer aux plaidoiries, dont celle de l’avocat de Sophie, qui rappelle et ce qu’était Lyon 2, et combien Sophie était un élément représentatif de cet univers progressiste, univers militant rejeté depuis 2007 en-dehors de cette « fac de gôche qui a viré vieux réac » (expression figurant parmi les propos cités comme injurieux au dossier)...



mercredi 7 septembre 2016

Affaire « Sophie Perrin » : à Lyon 2, on demande des dommages et intérêts à l’étudiante qu’on a empêché d’entrer en doctorat



audience du 15 mars reportée au 20 septembre 2016
14h, Chambre de la presse, TGI, 67 Rue Servient, Lyon 3e


Sophie, salariée en reprise d’études et élue syndicale en Conseil d’UFR, a obtenu un master recherche mention très bien en anthropologie, et 18/20 à son mémoire, soutenu lors de la session de juin 2010. Mais sa candidature aux contrats doctoraux ministériels, puis à l’accès en doctorat, s’est vue refusée d’examen. En lieu et place d’un accès en thèse, elle vit depuis six ans maintenant, un véritable harcèlement judiciaire, mené au nom de l’université Lyon 2. La réputation qui lui a été faite au sein du monde universitaire lui interdit, en outre, aujourd’hui tout espoir de pouvoir poursuivre son cursus.
Dernier acte de ce harcèlement : une plainte pour « diffamation et injures publiques », portée durant l’été 2015 par l’université, son juriste, son ex-président, et l’ex-directeur de l’école doctorale sciences sociales.

Comment en arrive-t-on là ?

mercredi 11 mai 2016

Les violences sexuelles incestueuses : leurs conséquences et leur prise en charge


Le samedi 4 juin 2016, 18h, à l'Atelier des Canulars, 91 rue Montesquieu, Lyon 7e (métro Saxe Gambetta)
(Entrée à prix libre - chacun.e donne ce qu'il veut/peut)


Nous vous invitons à en discuter à partir d’un film et d’une intervention :


  • Film : Longtemps après– le témoignage de Lydia (durée 30 min).

Réalisatrice Brigitte Lemaine, sociologue et documentariste.
Ce court-métrage développe la stratégie de l’agresseur, et les conséquences induites par ses actes, immédiates et longtemps après, ainsi que les réactions des institutions (famille, médecine, police, école) aux révélations de cette jeune ado.

Nous utiliserons ici ce court-métrage pour débattre sur la question des conséquences des violences sexuelles incestueuses.


  • Intervention : « La prise en charge telle que la décrivent des victimes : points forts et améliorations » (durée 15 min).

Présentation par Sophie Perrin, membre du collectif et ancienne victime.
Dans le cadre d’une reprise d’études, Sophie a mené une recherche en sciences sociales sur les parcours de vie des ex-victimes. Que disent ces victimes devenues adultes sur leur accueil et leurs relations avec les psychothérapeutes, la police et la justice ?

Grâce à Paulette, Lydia, Danielle, Aurélie et Agnès, qui ont bien voulu lui décrire leurs parcours, Sophie peut nous dresser un état des lieux.
Il s’agit de la première recherche en sciences humaines abordant ces questions sous l’angle du vécu des victimes relativement aux professionnel.le.s qu’elles ont pour interlocuteurs/trices.


A partir de ces supports, nous vous proposons de discuter des améliorations à apporter à la prise en charge des victimes et d’élaborer ensemble des moyens collectifs pour y parvenir.

Le collectif Troubles-fête, malgré nous

Collectif lyonnais de lutte contre les violences sexuelles incestueuses