« le silence est (…) à la base de la subjugation. Le silence dont il est
question ici est celui des victimes qui ne parlent pas de l’abus, même si elles
en souffrent. La première cause de ce silence est simple : l’absence de
recours. Si un enfant est victime d’abus de la part d’un parent, vers qui
peut-il se tourner pour recevoir de l’aide ? Se taire signifie pour lui
survivre, mais à un prix incroyablement élevé. La deuxième cause est
l’entourage. Lorsque l’enfant demande de l’aide, son discours et son expérience
sont souvent niés par la famille immédiate qui évite de faire face à la
situation. Le silence n’est donc pas qu’une absence de paroles. C’est une
relation créée et maintenue par des individus selon des règles implicites. Or,
pour briser le silence, il faut non seulement raconter mais également être
écouté et cru par quelqu’un. Le silence existe lorsque l’enfant se tait, mais
il existe aussi lorsque la fille dit à sa mère que son père l’a violée et que
la mère refuse de la croire. »
(Stéphane La Branche, Mondialisation et terrorisme identitaire. Ou comment l'occident tente de transformer le monde, l'Harmattan, coll. logiques sociales, sociologie de la modernité, 2003, p. 28)
La voix off - Cher lecteur, chère lectrice : avertissement.
Toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels seraient purement fortuite.
La soeur - Y'a intérêt. Sinon, je te fracasse le crâne contre le mur du cimetière (propos tenu début avril 2016, au téléphone).
L'expert psychiatre - Ne l'écoutez pas, elle est folle : tout son récit n'est que pur délire!
Moi - Ce blog est né le 11 juin 2012 au soir : un soir de verdict qui me jugeait coupable à tort.
Et toi, le coupable des actes qui m'ont fait aboutir là, laissé dans l'impunité par cette même "justice" qui n'a de cesse de me poursuivre pour mes mots, tu es mort le 11 juin, 2014.
Un hasard.