Verdict le 15
novembre prochain
14h précises, chambre
de la presse, 67 rue Servient Lyon 3e
(merci de votre présence)
Aider Sophie à financer ses frais d'avocat :
15 personnes s’étaient mobilisées pour venir assister à
l’audience, remplissant la moitié de la petite salle de la chambre de la
presse. Il s’agit de la plus faible mobilisation hormis celle lors de
l’audience de première instance du tribunal administratif, qui s’était tenue
en 2012 devant une salle comportant 4 présents en soutien, débouchant ainsi sur un verdict
catastrophique.
Le Parquet adopte une attitude
modérée, qui tranche avec celle qui fut la sienne jusqu’en janvier 2016 dans cette affaire. C’est le tribunal qui, en dépit des recommandations du Parquet, refusera d’entendre les éléments apportés
(témoins et vidéos) pour prouver la vérité des diffamations alléguées. Le tribunal s’est
appuyé pour cela sur un vice de forme mineur. Résultat : un interrogatoire
méprisant par un tribunal pressé. Un tribunal qui n’écoute pas les réponses, au
point de couper, à plusieurs reprises, la prévenue en plein milieu d’une
phrase. Un tribunal qui décrit l’obligation de « soins », comme un
remède miracle pour apaiser la populace victime d’injustices, et s’étonne que
le calmant ne marche pas si bien que cela…
Un tribunal ignorant, qui ne sait même pas sur quoi
portait le travail de recherche de Sophie, pourtant sujet central de l'affaire.
Un tribunal qui va être confronté à la défense sans concession d’une prévenue
excédée : dénonciation, posée et affirmée, de sa condamnation à tort dans la plainte précédente ("la vérité judiciaire est ici tout simplement contraire à la vérité factuelle, Madame le juge"). Dénonciation des mensonges des plaignants. De la piètre qualité de l'expertise psychiatrique faite alors...
Un tribunal qui revient sur les "injures" présentes au dossier, ignorant en revanche celles subies par Sophie de la part de certains des plaignants depuis maintenant 6 ans.
Puis le tournant de l'audience : « mes injures, c'est grave, ça mérite un procès, mais mon
agresseur incestueux, vous ne l’avez même pas convoqué au commissariat lorsque
j’ai porté plainte contre lui en 2002 ! ».
Silence, long, dans la salle côté tribune…qui décide alors de passer aux plaidoiries,
dont celle de l’avocat de Sophie, qui rappelle et ce qu’était Lyon 2, et
combien Sophie était un élément représentatif de cet univers progressiste,
univers militant rejeté depuis 2007 en-dehors de cette « fac de gôche qui
a viré vieux réac » (expression figurant parmi les propos cités comme injurieux au dossier)...