Ce courriel a été posté en juillet 2011, et montre l'état concret du féminisme institutionnalisé aujourd'hui. On saute quelques étapes dans le scénario des saynètes, si bien que les personnages n'ont pas tous été présentés, et que d'autres ont beaucoup évolué (comme la voix off). Le billet sera remis à une autre place plus tard, quand ces personnages auront été présentés via la retranscription ici des courriels ad hoc.
La sororité en actes, la voici donc !
La
voix off – Aujourd’hui, nous allons relater un concert. Un
concert bien particulier.
Un concert de protestations. Je précise
que c’est tout « remasterisé par la voix off », et que
l’ordre chronologique des messages est fidèlement retranscrit. Les
caractères gras sont des citations texto des propos réels qui sont
venus dans ma boîte mail, principalement dans l’après-midi qui a
suivi l’intervention de X. Le reste, ce sont les ajouts et
précisions que je crois utiles, ainsi que mes interprétations des
silences (parce que hormis "ME DESINSCRIRE", ces personnes
n'explicitent pas grand chose du fond de leur aversion pour mes
messages).
X,
très anciennement inscrit, et qui depuis le 2 septembre 2010, me
serine que mes courriels, c’est du « spam », et que
comme je « ne suis plus étudiante », je n’ai qu’à
accepter le sort qui m’est fait (dites amen) – ME
DESABONNER .
La
secrétaire du directeur de l’école doctorale - ME
DESABONNER .
Le
doyen de la faculté de sociologie-anthropologie – (Ah,
c’est le moment d’enfoncer le clou) ME DESABONNER SVP .
Une
biologiste spécialiste de cellules au nom compliqué pour moi, et
très récemment inscrite sur cette liste – je vous
envoie un mail titré « me désinscrire au plus vite »,
et je vous fais l’honneur d’y glisser du texte, contrairement à
mes prédécesseurs. En l’occurrence, je vous écris que « Je
me retrouve inscrite contre mon gré sur un groupe dont je ne veux
pas. Je n’ai pas des heures à perdre pour suivre un mode d’emploi
incompréhensible et fait pour lasser le volontaire à la
desinscription. Donc vous avez su faire la manœuvre dans un sens
faites là dans l’autre SVP »
La
voix off – Cette biologiste n’est pas uniquement une biologiste
lambda. Elle intervenait lors de la biennale pour l’égalité
hommes – femmes de Lyon 1, car elle est responsable chargée
d’améliorer le sort des femmes dans l’université, pour aller
vers une parité hommes – femmes dans ce milieu encore très
masculin.
Moi –
Et lorsqu’elle lit le récit de ma situation, elle le reçoit comme
ceci.
La
voix off – Continuons le déroulement de l’après-midi.
Une
collègue et amie de mon ex-codirectrice de mémoire, enseignante en
sociologie (indice : elles se connaissent depuis 1995) –
Titre : « Re : me désinscrire au plus vite »,
contenu du message : « ME DESABONNER S’IL
VOUS PLAIT, MERCI. »
La
voix off – Envoyé à tout le groupe, et je précise que c’est la
syntaxe exacte : avec les majuscules, qui, en typographie
écrite, signifient « je parle fort, voire je te hurle
dessus », ce, quelles que soient les raisons de ces hurlements.
(Pendant
ce temps, cachée derrière un buisson, au bas d’un immeuble peint
d’un rose moche, situé à Sainte Foy lès Lyon, 12 Bd des
Provinces, une gamine pleure en silence. Je ne sais pourquoi. Et
comme personne ne le lui demande, personne ne sait pourquoi).
Une
autre collègue et copine de mon ex-codirectrice de mémoire,
enseignante, elle, en sciences politiques (cf le nombre de leurs
collaborations) – Moi aussi, j’envoie ça à tout le groupe, en
répondant au même message : « Re : me
désinscrire au plus vite ». Et je vous dis ce qui me
démange depuis des lustres : « Je souhaiterais
également être désabonnée. Merci. »
La
voix off – Mais ? Vous êtes syndicaliste, dans cette
université ! C’est pour cela, que vous êtes sur cette
liste ! Votre rôle, n’est-ce pas la défense des personnels
contre les abus de pouvoir de leur hiérarchie, quelle que soit cette
hiérarchie ?
L’autre
collègue – Sophie Perrin, ce n’est pas mon affaire. Elle a
proféré des menaces de mort envers ma collègue et copine, et je
crois ma collègue et copine, parce que je la connais bien :
elle ne me mentirait pas ! En revanche, Sophie Perrin, je ne la
connais ni d’Eve ni d’Adam, et vu sa réputation dans Lyon 2, il
ne peut y avoir de fumée sans feu !
C’est pour cela, que
ni moi, ni mon syndicat, ne nous sommes mêlés de cette
affaire.
Qu’elle voie avec la présidence.
Moi –
La présidence ? Mais vous croyez qu’elle me considère
comment ? C’est elle, qui a monté cette plainte et ce dossier
contre moi, parce que mes mails la gênaient !
L’autre
collègue – Eh bien, d’après ce qui circule sur vous dans mon
université, il y avait de quoi, non ?
Un
prof de sociologie, visiblement nauséeux – J’en peux plus
d’entendre tous ces bruits de chiotte qui circulent sur Sophie sans
que personne n’ait vérifié. J’en peux plus d’entendre ça
tous les jours !
Moi –
Lui, c’est le prof qui n’osait plus me parler, lorsqu’on se
croisait en manif. Et c’était juste parce qu’il avait honte à
l’idée de me révéler les bruits de chiotte qu’il entendait sur
mon compte, qu’il me fuyait, si j’ai bien compris …
L’autre
collègue – Il n’empêche. Vous n’êtes pas membre du
personnel, donc nous n’avons pas à vous défendre. Votre sort
n’est pas notre affaire. A vrai dire, il nous indiffère, et tout
ce qui nous importe, c’est que vous CESSIEZ CES MAILS QUI NOUS
POLLUENT AVEC VOS SALES HISTOIRES. En outre, vous n’êtes plus
étudiante, donc nous n’avons plus aucune obligation envers vous
non plus.
Aussi, je vous prie de me désabonner.
Moi –
Vous n’avez qu’à cliquer sur votre message d’inscription au
groupe, pour ça …
L’autre
collègue – Non. Je ne sais pas faire. Il faut que VOUS me
désinscriviez.
La
voix off – C’est si compliqué, de cliquer ?
(Pendant
ce temps, cachée derrière le buisson et faisant le moins de bruit
possible parce que sinon elle risque d’être repérée par les
méchants garçons du quartier, qui ont son âge, et dont elle est le
souffre douleur préféré, la petite gamine pleure toujours).
Et
c’est parti pour la réaction en chaîne.
Une
collègue ou bien ex-collègue de travail (je maintiens ainsi un
certain flou sur son identité), en message privé - :
Je fais « Re : me désinscrire au plus vite »,
moi aussi. Et c’est pour te dire que « Sophie, tu n'es pas
cool !
Qu'est-ce
que cela peut faire qu'ils ne te comprennent pas ?
A
quoi tiens-tu si violemment ?
Ce
qui m'embête le plus, c'est que tu ne peux même pas continuer la
fac !
En
tous cas, donnes-moi des nouvelles ! »
La
voix off - Notez que c'est Sophie qui s'en prend plein la figure
depuis le début, mais c'est à elle qu'on dit qu'elle n'est "pas
cool", et pas à ceux.celles qui lui en ont mis plein la figure
(pourtant, c'est simple : ils.elles sont aussi dans le groupe, il
suffit donc d'écrire un mot au groupe en les visant eux.elles…)
Moi –
Je tiens à elle, qui est là derrière le buisson, et à sa place
dans la société. J’en ai marre qu’aujourd’hui encore, sa
seule place dans votre monde, dans « l’humanité », ce
soit derrière un buisson, à chialer sans personne pour la consoler.
Ce
qui m’embête le plus, moi, c’est que c’était pour elle, que
je voulais continuer la fac. Pour lui rendre sa place dans le
monde.
Et que c’est à cause d’elle, qu’on m’a empêchée
de continuer la fac. Parce que son histoire dérange, fait peur, fait
fuir. C’est ainsi qu’elle est condamnée à rester toute seule à
pleurer, en silence pour ne pas déranger, derrière le buisson …
pour elle, depuis toujours, c’est cela, l’humanité : cette
solitude.
Les
garçons du quartier, des pierres dans les mains – Et si elle sort
de là, cette petite peste, nous on la caillasse avec nos pierres,
parce qu’on aime bien maltraiter les sorcières. On est des
sadiques, nous, et on est valorisés pour cela. Alors elle a intérêt
de pas bouger de son buisson, et de pas moufter ce que nous aussi on
lui a fait.
La
panthère des neiges, flairant les environs : « Ne pas
moufter quoi, jeunes gens ? »
La
voix off – Mais les garçons se sont éclipsés.
Une
féministe intervenante à la biennale pour l’égalité entre les
hommes et les femme m’envoie, en message privé : « Bonjour,
je vous remercie de me désinscrire de votre liste de diffusion.
Bien
à vous.
[Signature] »
La
voix off – Sur internet, on trouve une interview d’elle, datée
du 4 avril 2011, et intitulée « et si la libération de
la femme était pour demain ? ».
L’interview
explique que « présidente [d’une association, elle y] milite
efficacement depuis juillet 2010 [dans sa ville] pour développer la
place des femmes dans la vie économique de la cité. Son
association, véritable think-tank, fédère déjà près d'une
soixantaine de militantes et fait la promotion de solutions qui
doivent permettre aux femmes d'accéder, notamment, à des postes à
responsabilité. Une combattante des temps modernes, convaincue et
particulièrement convaincante (…). Un entretien à écouter
et/ou à télécharger sans modération.
[Elle]
voit son association comme "un groupe de pression"
qui doit faire avancer la cause des femmes dans tous les réseaux
d'influence de [s]a ville : hommes politiques, entrepreneurs, etc.
Elle plébiscite "les listes chabada" des
politiques, l'action du maire de [sa ville] "pas si mal"
et la loi du 27 janvier sur la présence des femmes au CA des
entreprises cotées en bourse. "L'égalité femme-homme ne se
fera jamais si elle n'est pas prévue par la loi"
déplore-t-elle. Mais [elle] compte surtout sur les femmes
elles-mêmes, leurs talents, leur ingéniosité, en un mot : leur
différence par rapport aux hommes pour faire avancer les choses.
Rien que leurs propositions "en terme de marché et de
management" sont potentiellement si séduisantes
qu'elles devraient suffire à faire évoluer la situation des femmes.
Reste à les pousser pour qu'elles apprennent à se vendre, à
demander des promotions, à concevoir des produits, des façon de
manager propres aux femmes. A terme, [elle] milite pour une
"véritable réforme en profondeur de la politique RH des
entreprises". »
(Pendant
ce temps, la fillette, qui est aussi une future femme, pleure
toujours, en silence pour ne pas risquer d’ennuis, derrière son
buisson… elle pleure, parce qu’à la maison, qu’elle vient de
fuir, papa a encore crié sur maman. Des objets ont volé et se sont
brisés par terre. Il y a eu des cris, dont les siens pour tenter
d’interrompre la destruction, mais c’était vain, alors elle a
fui dehors, au seul endroit au monde où elle pouvait exister
tranquille, pleurer tranquille à condition que personne ne la
remarque : derrière le buisson qui est sous la fenêtre du
Rez-de-Chaussée.
Maman n’est pas une combattante. Maman est
une ex-fillette battue par son beau-père, puis violée par lui, et
l’homme avec qui elle s’est mariée a juste le mérite d’être
violent sur les objets auxquels elle tient, au lieu de la taper
directement elle. Bref, il est moins pire que beau-papa.
Et la
fillette, elle, vit au milieu de ce « moins pire », qui
est la norme, puisque pour tout le monde, ce qu’elle vit là, c’est
normal, c’est une famille sans histoires. Une famille où elle
apprend que sa place dans le monde, c’est là : derrière le
buisson, à pleurer, et pas ailleurs. Et puis plus tard, elle aura le
choix entre devenir une femme, comme maman, ou devenir un homme,
comme papa. Elle préférerait, quitte à faire, devenir un homme,
parce que dans ce monde où il n’existe que les forts qui battent,
et les faibles qui sont battues… cela fait moins mal de donner les
coups que de les recevoir.
Mais comme elle est une fillette, et
pas un garçon, elle ne deviendra pas un homme méchant comme papa,
mais une femme souffrante et impuissante comme maman. C’est sa
place dans le monde. Le travail, elle n’y pense même pas, parce
que le travail, c’est loin du buisson-refuge. C’est dangereux.
C’est plein d’hommes dominants qui peuvent être méchants comme
le pater familial, ils ont le droit, puisque ce sont
des pater comme papa. Et c’est aussi plein de
femmes comme maman, qui peuvent traiter la fillette de « bêtasse »,
de « gourde », comme fait maman à longueur de temps.
Pourquoi maman fait cela ? Peut-être parce que maman, elle se
déteste comme on l’a détestée, et comme elle perçoit la
fillette comme une émanation d’elle, comme un être féminin comme
elle, elle la déteste comme elle se déteste… les femmes, dans ce
monde-là, c’est bon qu’à être frappé et dénigré).
Moi –
Tiens, revoilà ces crétins avec leurs caillasses et leurs mollards,
qui rodent autour de l’immeuble à la recherche de leur proie
préférée. EH, BANDE DE CONS ! Venez vous battre à égalité,
si vous êtes des hommes, au lieu de vous mettre à dix contre une
fillette !
La
voix off – Mais les garçons du quartier préfèrent la chasse à
courre. Aussi vrai qu’on ne se bat pas avec une gazelle, une biche,
ou je ne sais quel autre animal que l’on « chasse » …
sans métaphore.
Moi –
Tiens, voilà maintenant une adjointe au maire.
La
voix off – Non. Avant, il y a un prof élu du CA de Lyon 2.
Moi –
Ah oui, c’est vrai. Eh, c’est marrant, c’est le seul du CA et
du CEVU, maintenant, parmi les profs, à ne plus vouloir recevoir mes
messages !
La
voix off – Ben oui, forcément, vu que les autres, soit ils se sont
désinscrits comme des grands en suivant la notice, soit finalement,
ils aiment bien nos messages mais ils n’osent pas le dire trop haut
…
Moi –
Mouais. Ils sont un peu timorés, quoi. Mais n’empêche. Même
quand il y a eu la grosse vague de « veuillez me désinscrire »,
au deuxième message qu’ils ont reçu, ben ils étaient moins pires
que ces « féministes ».
La
voix off – Moins pires ???
Moi –
Oui. Parce que eux, au moins, en parallèle des quelques « veuillez
ne plus me faire destinataire de votre correspondance privée avec
notre président », ils.elles ont été chercher qui j’étais,
dans google. Et ils.elles se sont fait passer par mail l’adresse de
mon site web, quand quelques-un.e.s parmi eux.elles l’ont trouvé.
Un
prof élu au CA, sursautant à cette nouvelle – Comment vous savez
que j’ai passé des heures à chercher des traces de vous sur
internet, puis ai envoyé à tout le monde par mail l’adresse de
votre site ?
Moi –
Ben grâce à webstat, le p’tit mouchard vert en bas à gauche de
l’écran. Il me donne, mieux qu’un RG, l’heure, le lieu, la
source de la connexion, et le lien depuis lequel vous avez accédé à
mon site. Ben autant vous avez été nombreux.euses, au CEVU et CA de
Lyon 2, à regarder (cependant qu’étaient visibles sur ma liste
mail exclusivement les « désinscrivez-moi » d’une
minorité d’entre vous), autant les féministes de la biennale …
hormis une consultation via le serveur du ministère de la recherche,
et une autre depuis la ville de Lyon, ben y’a pas foule.
La
voix off – Les abus sexuels incestueux, ça ne botte pas les
féministes ? Etrange.
Allez,
personne suivante.
Une
enseignante-chercheuse intervenante lors de la biennale pour
l’égalité hommes-femmes – Moi aussi je réponds (en
message privé) à « Re :
me désinscrire au plus vite »,
et je fais concis et précis : je vous écris « Me
desinscrire svp. Merci.
[mon nom en signature]
MCF
Universite [nom et ville de l’université]
[nom de l’équipe
de recherche dont je fais partie]
[numéro de l’UMR CNRS de
laquelle participe mon équipe de recherche] ».
La
voix off – Cette personne est directrice du pôle égalité
femmes/hommes dans son université. Dans une interview, elle dit à
ce propos : « Notre politique des ressources humaines sera
orientée de façon à veiller à ce que par exemple, existe une
réelle rotation de la prise de responsabilités administratives
entre les femmes et les hommes, que les comités de sélection
étudient les dossiers en profondeur et considèrent également les
différences de temporalité des carrières pour une femme ou un
homme, que le congé maternité ne soit plus un obstacle à la
progression de carrière.
D’autre part, nous allons mettre
en place pendant la prochaine année une cellule de veille et
d’écoute pour les personnels qui s’estiment victimes de
discrimination et de harcèlement sexuel. De même, en relation avec
le service médical, des permanences d’écoute seront proposées
aux étudiants et étudiantes. »
Moi –
« D’autre part, nous allons mettre en place une cellule de
veille et d’écoute pour les personnels qui s’estiment victimes
de discrimination » !!! Et c’est comme ça qu’elle
écoute ce qui m’est arrivé ?
L’enseignante-chercheuse
– J’ai très bien lu votre long laïus explicatif. Alors primo,
vous n’êtes pas un personnel de l’université, et encore moins
de mon université, donc je ne me sens pas concernée par vos
problèmes personnels qui ne me concernent aucunement.
Deuxio, je
lis – c’est vous qui l’écrivez – que vous êtes l’auteure
d’appels et sms « malveillants » sur une collègue
enseignante à Lyon 2. Et moi, je suis solidaire du personnel féminin
de l’université, contre les personnes qui leur veulent du mal, qui
font acte de malveillance envers elles.
Moi –
Merci pour votre soutien … je vous signale simplement que « appels
et sms malveillants envers une enseignante de Lyon 2 », c’est
ce que l’accusation affirme.
L’enseignante
chercheuse – Eh bien, il n’y a certainement pas de fumée sans
feu ! De toute manière, si on dit que vous êtes malveillante,
c’est que vous l’êtes. Sinon, le président de votre université
aurait remis les choses en place, non ?
La
voix off – Pendant ce temps, dans la cour du collège où le
principal vient de la traiter de « folle », parce qu’il
l’a trouvée pleurant derrière la cantine, la fillette de tout à
l’heure, qui a un peu grandi, continue de pleurer : elle est
déclarée « folle » par Monsieur le principal, parce que
comme tous les jours en cette année de 3e, elle s’est
enfuie de la cantine en larmes, sans pouvoir finir son repas.
Et
pourquoi ?
Parce qu’à sa table, le jeu des garçons, tous
les midi, c’est de ne cesser de lui mettre leurs déchets dans son
assiette, voire un crachat par ci par là. Bien sûr, elle ne se
laisse pas faire. Elle leur remet leurs déchets dans leurs assiettes
et verres … mais comme ils sont plus nombreux, ils ont plus de bras
pour remplir son assiette à elle, alors elle ne pourra pas manger,
parce que ce n’est plus une assiette de nourriture : c’est
une assiette de déchets mélangés savamment à sa nourriture pour
la rendre impropre à la consommation.
Et si elle veut boire, avec
la complicité des garçons des autres tables, hop, le pot d’eau
fait le tour de la cantine, de main en main, et elle peut toujours
courir après : elle n’aura pas d’eau ! Le pot est plus
rapide qu’elle !
Pourquoi ?
Parce que c’est drôle pour eux. Et parce que comme pour le
principal, c’est elle qui est folle, personne ne les arrêtera.
Quand
le principal du collège dit qu’une élève est folle, c’est
qu’elle est folle, ça ne fait aucun doute. Et quand une personne
est jugée folle, on peut lui faire tout ça, c’est légitime, ça
ne fait aucun doute. Les fous ne méritent pas mieux.
D’ailleurs,
il n’y a pas de fumée sans feu … si elle est si impopulaire
qu’on l’empêche de manger ainsi tous les jours, c’est qu’elle
doit bien y être pour quelque chose… non ?
Mais
passons à la suite de la chronologie de ce week-end du 14 juillet
2011.
Une
doctorante membre du CREA – Alors moi, je vous réponds en message
privé, sous le titre « Re : mise au point »,
et je vous dis « Bonjour,
serait-il
possible de ne plus m'envoyer de mail, je ne sais pas comment mon nom
a atterrit dans ce groupe
Cordialement
[signature]»
Moi –
Je réponds : « Probablement parce que vous faites
partie du CREA, dont le CREA'tif est issu...
Pour
vous désinscrire, je vous laisse vous autogérer.
Bien
cordialement,
Sophie
Perrin »
La
doctorante du CREA - Et là, je vous réponds : « Si
vous croyez que j'ai le temps de lire la montagne de spams que vous
envoyez depuis des mois...pouvez-vous au moins m'envoyer la procédure
à suivre, j'ai bien évidemment jeté tous les mails et ça serait
juste faire preuve de politesse
En
vous remerciant par avance
Cordialement
[Signature]»
La
voix off – Précision, cette doctorante travaille sur le traitement
des déchets…
Moi –
Ensuite, tout de suite dans la foulée, je reçois ceci d’elle,
envoyé au groupe entier, mais comme c’est modéré ça reste là
dans ma boîte mail… :
« De :
[la doctorante]
À : crea_tif@googlegroups.com
Envoyé
le : Mercredi 13 Juillet 2011 18h31
Objet : [la doctorante]
veut chatter
-----------------------------------------------------------------------
[La
doctorante] souhaite faciliter la communication avec vous
en
utilisant les derniers et donc les meilleurs produits
Google.
Si vous utilisez déjà Gmail ou Google Talk,
consultez la page
:http://mail.google.com/mail/b-c21cb0d97-91586e95d4-I-AZRrkUaQLeUC-gJc1HV5s5sro
Cliquez
sur ce lien si vous voulez chatter avec [la doctorante]. »
La
voix off – Hein ? Elle veut que tu la désinscrive, ou bien
elle veut tchatter ?
Moi –
les deux. C’est toujours comme ça, avec certaines personnes du
CREA, depuis un an : toujours ce style d’injonctions
contradictoires. Et quoi que je fasse, au final, je me retrouve
devant les tribunaux parce que c’est aussi des injonctions sans
issue…
Ensuite,
je lui réponds : « Désolée.
Vous
avez du par mégarde jeter la procédure, alors ...
Eh
bien la prochaine fois, vous regarderez au moins l'objet des
messages, avant de les jeter, et saurez ainsi comment faire pour
partir de ce groupe dont le sujet vous indiffère.
Bien
à vous et bonne carrière,
Sophie
Perrin »
Et
là, elle me répond : « Non mais c'est pas sérieux,
c'est une blague !!!
Oui
évidemment que les sujets m'indiffèrent je n'embrasse pas une
carrière universitaire et mon inscription à la fac prend fin....je
ne vois vraiment pas en quoi je dois me sentir concernée...je pense
avoir été patiente et j'avais d'autres chats à fouetter
jusqu'alors étant encore inscrite à la fac, mais là j'attends
vraiment des mails importants et je fais le ménage de ma boite mail.
je
ne vous connais pas, je ne sais pas quels sont les objets de ces
mails a répétition, ils doivent sans doute avoir de l'importance,
mais si vous pouviez faire preuve d'un peu de respect et de
maturité...et me transmettre la procédure de désinscription ou
tout simplement enlever mon mail de la liste je vous en serai très
reconnaissante, je pense avoir passé l'âge des punitions dignes
d'une classe de maternelle supérieur. Je suis même prête à
m'excuser d'avoir laissé passé l'info....
Vous
me faites vraiment perdre mon temps ! Alors SVP pouvez-vous me
transmettre la procédure, je n'ai rien à voir ac la fac et là
c'est limite de la prise d'otage....
Merci
d'avance »
Je
réponds : « "c'est limite de la prise
d'otage...."
Vous
ne trouvez pas que vous y allez tout de même un peu fort, là ? »
Elle
répond : « ok tres bien, desolee....pourrais-je avoir
la procedure à suivre svp
Cordialement
[Signature] ».
Allez, au final, face à celle qui à la fois veut tchatter avec tout
le groupe, et veut en être désinscrite, je vais être coupable du
fait qu’elle a jeté le mode d’emploi qu’elle vient de
recevoir…Youhou le président ?! Une nouvelle plainte contre Sophie
!
Un
doctorant en sciences politiques – Moi, j’envoie à tout le
groupe un message titré « ME DESABONNER » (en
majuscules, oui, parce que c’est légitime de vous hurler dessus
par écriture, vu que de toute manière, vous n’êtes qu’un spam
indésirable, et non un être humain respectable comme moi), où je
vous écris « Serait-il possible de me désabonner
? ». Je suis moi aussi proche de la collègue de
sciences politiques, d’ailleurs, je fais partie d’un collectif
« jeunes chercheurs », dont le lieu de réunion est le
local syndical généreusement prêté par le syndicat de cette prof.
Moi –
Ce collectif ne s’est plus réuni depuis décembre dernier…
La
voix off – Depuis la réunion où tu es venue expliquer ta
situation… ça les a traumatisé.e.s, on dirait.
Moi –
Ils.elles ont su juste me conseiller de prendre une direction de
thèse « sur le papier » tout en étant dirigée en vrai
par la personne qui m’intéressait, ou d’aller chercher « un
autre directeur ailleurs ». Et quand ils.elles ont vu la liasse
de papiers, courriers, etc, que j’avais déjà pour ce dossier,
l’une d’entre eux s’est exclamée : « mais tu veux
leur faire un procès ! T’as déjà tout ce dossier ! ».
Je lui ai répondu que j’avais besoin de ces points de repère pour
pouvoir leur expliquer comment j’en étais arrivée là sinon
c'était tout embrouillé pour moi, c’est tout … et que je ne
voulais pas de procès.
L’ironie,
c’est que pendant ce temps, il y avait un dossier qui était en
train d’être préparé pour me faire un procès à moi. Mais ça,
c’est normal. Ce qui était jugé anormal par cette doctorante,
c’était que moi, je pense éventuellement à faire un procès.
La
voix off – De toute manière, quoique tu penses, depuis le début,
dans cette affaire, tu es en tort, puisque ton tort, c’est
d’exister et de ne pas te taire, et de polluer les boîtes mails
des gens avec ces histoires trop horribles et effrayantes pour être
vraies.
Une
enseignante-chercheuse proche de mon ex-directeur de thèse pressenti
– Moi, je vous écris sous le titre « Re : me
désinscrire au plus vite », en privé, et vous demande
« Chere
Sophie Perrin
Pouvez vous me désinscrire, s'il vous plait
?
Merci
[Signature] »
La
voix off – Pendant ce temps, au 12 BD des Provinces, la fillette
pleure toujours derrière le buisson, et les garçons rodent avec
leurs caillasses à la main…
Une
enseignante chercheuse ayant intervenu à la biennale pour l’égalité
hommes – femmes – Moi, à ce moment-là, j’y vais sous le
titre « Re : mise au point », et
par un message privé, je vous somme : « MERCI DE ME
DESINSCRIRE
[signature,
et adresse mail] ». Qui suis-je ? Je suis cette
personne qui étais toute ravie, lors de la biennale, de discuter
avec vous, Sophie la brillante intervenante au nom de l’association
EFIGIES, et si j’étais toute ravie, c’est parce que votre tête
me disait quelque chose, et que vous m’avez confirmé cette chose
(cette chose restera néanmoins entre nous ici, car cela romprait
l’anonymisation de mes propos, faite par Sophie).
Mais
lors de la biennale, je ne savais pas qu’en réalité, vous n’étiez
plus, à l’université, qu’une va-nu-pieds. Et maintenant que je
sais, vous ne m’intéressez plus.
J’ajoute
que j’ai été chargée de mission à l’égalité hommes-femmes
dans mon université. Dans une interview, j’explique qu’il y a,
dans cette question de l’égalité homes femmes, « un
enjeu démocratique d’égalité de traitement, et un enjeu de
compétitivité : mettre fin au gâchis de talents ». « Car
la France ne compte que 28% de femmes chercheurs, - ratio dans la
moyenne européenne – et seulement 19% de femmes professeurs
d’université, alors que les étudiantes obtiennent des résultats
globalement meilleurs que les garçons. »
Moi –
Moi, j’ai eu 18/20 à mon mémoire de master 2, j’ai eu mon
master 2 mention très bien, et je n’ai pas pu entrer en thèse
dans mon université. Vous trouvez ça normal, ou bien ça fait
partie du gâchis ?
L’enseignante
chercheuse – MERCI DE ME DESINSCRIRE.
La
voix off – Pendant ce temps, la fillette pleure toujours, en
silence, et seule, derrière le buisson … et comme ce n’est
qu’une va-nu-pied de l’humanité, tout le monde s’en fiche. Et
c’est une va-nu-pied de l’humanité, parce qu’elle est coupable
d’avoir les parents qu’elle a, et de subir leurs mauvais
traitements, en plus de leurs disputes destructrices. Elle n’aura
jamais que la place qu’ils ont daigné lui construire dans
l’humanité : une place de non-personne, une place de
« folle-sur-qui-on-peut-cracher-et-se-défouler ».
Une
autre enseignante-chercheuse – Moi aussi, je vous écris sous le
titre « Re :
me désinscrire au plus vite »,
et vous demande, en privé : « IDEM
: demande de désinscription
[Signature] »
La
voix off – Elle, elle est titulaire d’un doctorat de sociologie,
d’un DESS de psychologie et d’une maîtrise de droit, elle est
professeur en sciences de l’éducation, et chercheuse
titulaire. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages sur la famille et
les interventions sur la famille. Elle a notamment écrit plein de
choses sur la maltraitance envers les enfants.
(Pendant
ce temps, mais ce n’est pas notre problème, la fillette derrière
le buisson, qui a vieilli depuis, se dit qu’elle n’est
probablement pas un être humain, mais une non-personne, et que son
histoire n’a de place nulle part dans l’humanité, hormis si elle
accepte d’être un simple objet d’étude, et cesse de vouloir
discuter à égalité de son histoire, et des histoires de toutes les
autres, avec les habituel.le.s étudieurs.euses d’objets d’études.
Quelle
petite prétentieuse… vouloir être autre chose que notre objet
d’étude… on va lui rappeler sa juste place dans notre monde :
derrière le buisson, en silence, seule. Au coin. Au piquet).
Une
féministe intervenante à la biennale pour l’égalité
hommes-femmes – Moi aussi, je vous écris en privé sous le titre
« Re
: me desinscrire au plus vite »,
simplement pour vous dire « Et
moi aussi, merci
[signature]»
Je
suis responsable, au sein d’une collectivité territoriale, des
questions de démocratie participative, au sein de laquelle les
femmes, toutes les femmes, doivent avoir leur place pleine et
entière ! C’est d’ailleurs ce que je suis venue dire à la
biennale !
Une
autre intervenante à la biennale – moi, je vous écris sous le
titre « Re :
précision »,
en privé, et ce simplement pour vous dire : « Merci
de me désinscrire.
[signature]».
Qui suis-je ? Eh bien je suis une militante, une féministe, et
aujourd’hui, je suis déléguée à l'Egalité pour les
femmes, aux Temps de la ville, aux Handicaps, en tant qu’élue
municipale de ma ville.
Je
suis également, dans ce cadre, déléguée à la Mémoire et aux
Droits des citoyen-nes.
Je
suis très mobilisée sur la question des violences faites aux
femmes. Tenez, il y a par exemple une interview de moi, où je
m’exprime sur la récente loi promulguée à cet égard. Je dis que
« C’est une très bonne évolution de la France. Cette loi
sera une référence. Et j’ai envie de dire, enfin! Chaque année,
la France dépense 2,5 milliards d’euros pour la prévention et la
prise en charge de ces violences. Des femmes se détruisent, se
sous-estiment voire se suicident pour cela. C’est bien de le
reconnaître. » Et lorsque l’interviewer me demande :
« Certaines
mesures, comme la répression de violences psychologiques,
seront-elles difficiles à appliquer? », je réponds :
« Oui,
c’est sûr. Il faudra des témoins, comme dans les affaires de
sexisme ou de racisme. Mais ce n’est pas parce que c’est
difficile qu’il ne faut pas faire. Nous avons vu qu’en 2005,
l’Espagne avait pris de fortes mesures pour lutter contre ce
problème et que la violence avait diminué depuis. »
Moi –
Et à l’université, les violences psychologiques, cela n’existe
pas ?
L’intervenante
– Je parle des violences conjugales. Ca n’a rien à voir. Et puis
pour ce qui est de l’université, c’est vous, qui êtes auteure
de violence, vous le dites vous-même : vous avez commis des
« appels et sms malveillants » envers une enseignante !
Ce n’est pas rien !
Moi –
On parle de 4 sms envoyés entre le 11 et 13 septembre 2010, et où
j’écris simplement la vérité à cette enseignante sur ses
actes envers moi : « traître, je ne vous connais plus »,
« traître, allez mourir ». Et d’un appel téléphonique
le 4 février, où j’étais en état de choc émotionnel venant
d’être menacée de violences physiques par les vigiles de
l’université à l’occasion de mon expulsion du colloque où
j’étais venue pacifiquement.
Le
président – Mais on s’en fiche ! Vous étiez interdite de
campus, vous n’aviez pas à venir là ! Et vous étiez
interdite de campus à cause de vos centaines de messages
électroniques par lesquels vous harcelez, injuriez, menacez, des
membres de notre communauté universitaire dont vous ne faites plus
partie ! Vous, ce qui vous arrive, c’est normal, puisqu’on
vous a excommuniée de la communauté, avec mon aval et mon
soutien !
Moi –
Et pourquoi on m’a excommuniée comme ça ?
Le
président – Mais à cause de vos centaines de messages
électroniques harcelants, injuriants et menaçants !
Moi –
Vous mélangez tout, là. Les messages, ils ont commencé après mon
« excommunication ». Mon « excommunication »,
c’était entre mi-juin 2010 et début juillet 2010. Les premiers
mails avec des extraits de mes mémoires, c’est début juillet
2010, pas avant. Et les premiers mails et sms où je prononce
notamment le mot « traître », c’est dans la foulée de
mon « entretien » du 10 septembre 2010 avec vous, qui ne
fut qu’un enterrinement de mon éviction injuste de Lyon 2. Y’a
pas de quoi avoir la haine ?
Le
président – Mais c’est très bien ! Continuez à écrire
votre haine, puisque votre seul moyen de communication avec les
personnes qui la méritent, c’est le mail : ainsi, nous avons
chaque jour de nouveaux éléments à ajouter à notre dossier à
votre encontre ! Et ainsi, nous pouvons vous mettre la pression
pour vous faire taire.
Parce que ce qui nous gêne, dans le
fond, ce ne sont pas les sms ou les mails privés avec marqué
« traître », ou « allez mourir ». Ce sont
les présents courriels, qui dénoncent à juste titre le mal que
nous vous avons fait pour notre confort.
Ceux-là,
nous allons vous les faire payer, et cher.
L’élue
municipale – Revenons à moi. Non que votre histoire soit
inintéressante à mes yeux, mais il y a tout de même plus
important, plus prioritaire.
Tenez,
par exemple, tous ces enfants forcés d’être témoins des
violences conjugales entre leurs parents… c’est atroce ! Il
faut agir !
Dans
mon interview, je dis que « Mon grand regret, c’est qu’il
n’y ait pas de création d’un observatoire des violences
conjugales. Il y a une sous-estimation totale du phénomène. Il y a
des enquêtes chaque année depuis l’an 2000, mais il n’y a
aucune analyse sur le suivi, l’accueil, sur la prise en charge des
enfants. Selon l’institut de victimologie de Paris, un tiers des
jeunes qui se suicident ont été témoins de violences entre leurs
parents. »
La
voix off – Pendant ce temps, l’enfant héroïque parle d’avaler
la cigue fatale… mais cela, ce n’est pas important. Cela, c’est
du polluriel dans votre boîte mail, Madame l’élue municipale.
Moi –
Vous parlez d’enfants témoins de violences conjugales, Madame
l’élue municipale, mais que savez-vous de ce monde-là ? Moi,
je vous dis mon expérience : il est impossible de rester
témoin, dans une telle situation. Forcément, on agit, ou on n’agit
pas. Mais dans tous les cas, on est acteur. Un enfant, ce n’est pas
juste la charmante petite tête blonde à protéger que vous voyez :
c’est aussi une personne comme vous et moi, et qui veut ne pas
rester impuissante face à la violence entre des gens auxquels elle
tient, Madame l’élue.
Moi en l’occurrence, lorsque j’étais
celle qui devait se cacher derrière le buisson pour pouvoir pleurer
tranquille, j’essayais de faire cesser la dispute en poussant un
long cri strident jusqu’à focaliser l’attention sur moi. Au
début, les premiers temps, cela marchait. Puis ma mère s’est mise
à demander à mon père de me réprimander pour avoir tenté
d’interrompre leur dispute, car étant enfant, je n’avais pas à
me mêler des affaires des grands … il aurait donc fallu que je
reste là, à la regarder se faire hurler dessus, menacer, etc. Elle
trouvait ça normal.
C’est
à cette époque-là, que j’ai du commencer à fuir l’appartement,
pour aller pleurer derrière le buisson.
Ensuite,
lorsque j’étais au lycée, les menaces de violences étaient
devenues plus concrètes : alors qu’auparavant, le verre brisé
par ma mère entre elle et lui finissait les hostilités, là, il n’y
avait plus de verres. Comme d’habitude, les objets auxquels ma mère
tenaient étaient brisés par l’homme soucieux d’atteindre
affectivement sa cible (et parfois mes objets à moi, aussi). Mais en
sus, cela se terminait, très souvent, quasiment tous les soirs, par
lui en train de préparer un coup de poing qui allait tomber sur elle
avec violence et fracas.
Alors à cet instant-là, moi, j’étais
toujours à côté, et je frappais le bras qu’il était en train de
lever pour prendre son élan pour son coup de poing.
Et cela
détournait sa violence sur moi.
Alors déjà, j’étais dans
l’entrée, et non plus dans le salon où il était encore, et tout
en ouvrant la porte, je prenais mon manteau et mes clefs, vlan,
refermais la porte et m’enfuyais, vite, dans les escaliers jusque
dehors… sa fureur s’arrêtait à l’idée de me poursuivre
dehors dans le froid. Puis peut-être sous les yeux des voisin.e.s…
cela suffisait à faire redescendre le niveau de violence entre eux
pour ce soir-là.
Moi, je n’avais plus qu’à aller marcher
dehors pendant une heure ou deux, le temps que revenir ne soit pas
trop risqué pour moi … vers minuit, lorsque je rentrais, ils
étaient en général tous les deux, devant la télé, calmement
enfin. Et moi, j’allais m’enfermer dans ma chambre pour tenter de
les oublier. Et, sur l’ardoise qui était à mon mur, j’effaçais
le jour qui venait de passer : un jour de moins me séparait de
mes 18 ans.
Et
lorsque vous recevez dans votre boîte mail l’histoire de l’enfant
héroïque, qui est simplement une partie de mon histoire, et qui
fait, qui plus est, partie d’un travail de recherche qui a eu 18/20
et a été primé par la CNAF, tout ce que vous trouvez à me
répondre, c’est « merci de me désincrire » ?
Eh
bien sachez-le, j’ai un bulletin de vote. Et si vous êtes élue
dans ma ville, il n’est pas sûr que vous ayiez ma voix, après un
tel accueil méprisant.
Une
autre intervenante lors de la biennale pour l’égalité
hommes-femmes – Eh bien moi, je vous écris en privé, sous le
titre « Re : me désinscrire au plus vite »,
ce, pour vous dire tout simplement « Bonjour,
Merci
de me désinscrire de cette liste.
[Signature]»
Je
suis enseignante-chercheuse, et vos courriels ne m’intéressent
pas.
Une
autre intervenante lors de la biennale pour l’égalité hommes –
femmes – Moi, je vous réponds en privé sous le titre « Re :
mise au point »
et vous explique : « Madame,
J'ai
participé, sur invitation de P.L., qui est en copie de ce message, à
la Biennale de l'Égalité en mars pour y présenter la politique
européenne. Je ne me suis pas inscrire au groupe que vous évoquez
dans vos messages mais reçois les échanges de votre liste de
diffusion. j'ai recherché, sur vos consuls, un mel de Google qui
m'inscrirait d'office à ce groupe mais n'ai rien retrouvé et n'ai
par conséquent pas pu effectuer l'opération automatique de
désinscription que vous mentionnez dans vos messages.
Pourriez-vous
manuellement faire en sorte que je ne reçoive plus ces messages ?
Je
vous remercie par avance,
[Signature]
Mission
parité et lutte contre les discriminations
(MIPADI)
Ministère
de l'enseignement supérieur et de la recherche »
La
voix off – « lutte contre les discriminations »…
Un
doctorant en sciences politiques – moi aussi, je vous écris alors
en privé, sous le titre « Re : me désinscrire au plus
vite », et pour vous dire simplement : « merci
de me désinscrire de ce groupe. ».
Moi –
Ca fait un an que vous êtes là, vous. Pourquoi vous vous manifestez
maintenant ?
Le
doctorant – Je suis ma directrice de thèse [alias la collègue et
copine de l’ex-codirectrice de mémoire de Sophie], qui veut être
désinscrite de ce groupe.
Moi –
Ce n’est pas la première fois que vous faites le suiviste…
Le
doctorant – Comment ?!
Moi –
Oui. Vous faites partie des élu.e.s doctorant.e.s de l’école
doctorale, qui ne m’ont finalement pas défendue, lors des
auditions de juillet 2010. Vous vous souvenez, le premier jour, quand
je suis venue à midi ? Vous alliez poser la question de ma
situation au cours des délibérations provisoires du soir. Et chose
dite, chose faite. Mais lorsque je suis revenue pour avoir les
réponses, le soir, vous vous êtes adressé à moi comme on
s’adresserait à une gogole !
Et
lorsque je vous ai renvoyé : « c’est comme ça que vous
défendez les doctorant.e.s ? », vous m’avez répondu :
« mais tu n’es pas doctorante », et vous n’en avez
rien eu à faire de moi !
Et
lorsque j’ai fait le « pied de grue » dans la cour d’où
se déroulaient les auditions, le deuxième jour, en protestation,
vous m’avez regardée tout le long comme si j’étais une tarée !
Je me suis dit : mais qu’est-ce qu’il a pu leur raconter, le
directeur de l’école doctorale, avec son charisme habituel, pour
que tout le monde me regarde comme si j’étais une demeurée ?
A
midi, je me souviens, j’ai tenté d’aborder un de vous. Donc je
suis entrée dans la salle, puisque c’était la pause de midi et
que le jury ne siégeait pas à ce moment-là (il mangeait). Et j’ai
demandé à l’élu doctorant présent : « tu travailles
sur quoi, pour ta thèse ? ». La question normale quand on
veut discuter à l’université.
Mais lui, il me répond juste,
sèchement : « tu ne trouves pas que tu fais
du harcèlement ? », et refuse la
discussion.
Sur ces entrefaites, entre le directeur de l’école
doctorale, qui, me voyant, déclame : « sortez ! Vous
troublez le jury ! Vous n’avez pas à entrer ici !
Sortez, sinon j’appelle la sécurité ! ». Tout en
sortant, je lui fais observer que c’est la pause de midi, et qu’il
est difficile de troubler le jury alors qu’il est presque
totalement en train de manger dehors… nous avons un bref échange
de paroles, presque une discussion, sur le seuil de la salle.
Qu’il
interrompt en me fermant la porte au nez alors que je suis en plein
milieu de ma phrase.
Puis
il laissera la porte fermée à clefs durant vingt bonnes minutes, ce
qui a gêné tou.te.s les membres du jury qui souhaitaient entrer :
il fallait qu’ils.elles tapent à la fenêtre pour que quelqu’un
vienne leur ouvrir de l’intérieur … lui en l’occurrence.
Une
des enseignantes du jury, ainsi bloquée, se tourne vers moi, et d’un
ton gentil comme on peut l’être avec quelqu’un qui n’a pas
toute sa raison : « Ah, c’est à cause de vous ».
Bien
sûr, c’est à cause de moi…
Une
autre intervenante de la biennale pour l’égalité hommes –
femmes – Bon. Eh bien moi, je vous écris en privé, sous le
titre « Re : me désinscrire », et je
vous dis « BONJOUR
je
pense que je suis dans cette liste, par récupération des adresse
mails suite à ma participation à la bieannale de Lyon 1 dans un
cadre professionnel
pourriez
enlever mon adresse de cette liste,
merci
bien
Ville
de […]
[signature]
Chargée de mission Direction
générale des services »
Moi –
Oui, en effet, vous avez participé à la biennale de Lyon dans un
cadre professionnel. Et c’est bien pour des questions en rapport
avec des thématiques qui relèvent de votre profession, que vous
êtes ici, puisque vous êtes « Chargée de mission lutte
contre les discriminations » pour votre municipalité. Vous
êtes intervenue dans la biennale autour de la question de l’action
publique locale dans la lutte contre les discriminations.
Un
enseignant chercheur – moi, j’ai décidé de vous spammer, sous
le titre « Re :
me désinscrire au plus vite »,
et avec le contenu « Prière
de bien vouloir me désabonner de la liste.
Merci
[signature] ».
Je vous ai envoyé ce message six fois de suite, entre 11h45 et
11h49, dont 3 fois à tout le groupe. Mais n’y voyez nulle
malveillance… seuls vos messages et sms à vous, sont malveillants,
dans toute cette histoire !
D’ailleurs,
si vous portiez plainte contre moi pour ces envois malveillants,
votre plainte serait classée sans suite, puisque vous n’êtes pas
soutenue par une institution telle l’université Lyon 2 …
Moi –
J’ai bien fait de modérer le groupe, à ce que je vois …
Un.e
des élu.e.s étudiant.e.s (liste fac verte) au CEVU de Lyon 2 –
moi, sous le titre « Re :
me désinscrire au plus vite »,
je vous dis « Bonjour,
Pouvez-vous
me désinscrire s'il vous plaît.
Cordialement. »,
et c’est la première fois que je vous parle, en tant qu’élu.e
pour la défense des étudiant.e.s de Lyon 2, ce que vous n’êtes
pas !
Encore
une intervenante à la biennale de Lyon 1 – sous le titre « Re :
précision », je vous demande, dans un courriel privé,
« Merci
de me désabonner svp
Salutations
les meilleures
[signature] »
Je
participe à la direction d’un organisme paritaire de formation
professionnelle, qui « accompagne
les entreprises pour optimiser leurs investissements en
formation. [Et qui, ] Afin d’assurer la montée en compétences
des entreprises et de leurs salariés, (…) développe des services
de proximité : conseil, information, élaboration de projets de
formation, financement. ». Cet organisme « place l’équité
au rang de priorité, notamment par la mise en place de solutions
adaptées aux questions posées par l’égalité hommes-femmes. »
Moi –
dans mon intervention durant la biennale, qui a été parmi les plus
applaudies par les personnes alors présentes (dont pas mal de ces
mêmes personnes citées ci-dessus), je terminais ainsi :
« « Le
féminin » : une existence aujourd’hui reconnue, mais
dans les marges des disciplines ?
Ce
qui nous mène au fait que ce sont, souvent, des femmes qui font des
études sur les femmes…et donc à la tendance, plus générale, à
la disqualification des domaines d’étude qui sont féminisés,
tels notamment les études de genre, ou encore qui sont en train de
se féminiser.
Exemple :
cette remarque agacée entendue dans les sphères universitaires, sur
le fait que "selon certains", ce devraient être "les
homos qui étudient les homos", "les femmes qui étudient
les femmes", etc.
Nicole
Claude Mathieu remarquait déjà que
« Si
ces travaux sont faits principalement par des femmes, ce n’est pas
en tant que biologiquement telles mais en tant que membres d’un
groupe opprimé sur le critère du sexe : l’expérience
minoritaire peut fournir une distanciation par rapport à la vision
androcentrique »(Dictionnaire de l’ethnologie et de
l’anthropologie, sous la direction de Pierre Bonte et Michel
Izard, PUF, 2004, p 277).
On
peut ajouter, en outre, que si les travaux sur l'homosexualité, ou
les femmes, sont effectués principalement par des personnes
appartenant à ces catégories, c'est aussi, peut-être bien, que
personne d'autre n'avait jugé intéressants ces sujets de recherche
auparavant.
Par
exemple, sans Natacha Chetcuti, lesbienne, qu’aurions-nous
aujourd'hui comme recherches, en sociologie francophone, sur la vie
des lesbiennes et leur mise en couple ?
Pas
grand chose.
Des
goûts et dégoûts en sciences humaines : qui décide ?
Enchantement
et dénégation des rapports de pouvoir dans la recherche :
quelles conséquences ?
Ceci
peut nous mener à poser la question des sujets les plus valorisés
dans la recherche, et des moins valorisés : de quels goûts ou
indifférence portent-ils la marque, lorsque les « décideurs »
en SHS sont, aujourd’hui encore, très majoritairement des hommes,
éduqués « en hommes » et donc, peut-être, plus
intéressés par des sujets autour du politique et des luttes de
pouvoir entre « grands hommes », qu’autour des
techniques du tissage ou de broderie, pour prendre des exemples
volontairement caricaturaux ?
Enfin,
il faut poser la question des rapports de pouvoir au
sein des universités et dans les relations directeurs/doctorantes ou
professeurs/étudiant-es, plus particulièrement.
Ces
rapports de pouvoir font l'objet d'un véritable tabou à
l'Université.
Ils
peuvent engendrer des abus de pouvoir, dont l'une des
formes sans doute les plus graves est le harcèlement sexuel, qui a
fait l'objet d'une mobilisation parmi les jeunes chercheuses.eurs en
études féministes, genre et sexualités depuis 2002, en lien avec
l'association CLASCHES.
Mais
sur ce point des abus de pouvoir dans l’Université, force est de
constater que les avancées sont minimes, voire nulles.
La
situation actuelle reste catastrophique pour les doctorantes qui sont
victimes de tels abus : les possibilités de recours sont bien
inférieures à celles du Code du Travail, et inefficaces en
pratique. Tant et si bien que ce sont, dans ces cas de figure,
aujourd’hui encore des carrières de chercheuses brisées dans
l’œuf, en plus de la blessure personnelle à supporter le plus
souvent en silence.
En
conclusion,
Si
depuis le début des années 2000, un tournant clair a été pris
pour l’implantation des études de genre dans l’Université
française, ce qui représente le fruit de décennies d’effort par
des chercheuses militantes, cette institutionnalisation reste
contrastée. Les études de genre pourraient même exister, mais en
tant que « ghetto intellectuel » en-dehors des disciplines. Ou
encore devenir à la mode au prix d’être suffisamment vidées de
leur substance subversive. La place des personnes qui mènent
des recherches sur des questions de genre est directement
fonction de ces difficultés et aussi des évolutions positives bien
réelles de la décennie.
En
revanche, sur la question de la place des femmes dans
la recherche,
en sciences humaines et sociales, il n’est pas superflu de dire
qu’un chantier important et difficile reste à poser sur la table.
Presque tout reste à changer, moyennant peut-être un
désenchantement de l’image que l’on se donne à nous-mêmes des
relations dans l’Université. Les acquis de l’institutionnalisation
récente des études de genre pourraient constituer un appui pour
cela. Les besoins d’amélioration sont en tout cas urgents et
patents, sous des apparences qui parfois nous trompent même
nous-mêmes sur notre place au sein de ce monde. »
(intervention visible en entier là :
http://efigies-ateliers.hypotheses.org/422
)
Eh
bien en conclusion au vu des réactions de la majorité des
intervenantes, féministes, à la biennale, à ma situation dont
elles prennent connaissance via mes présents mails, je crains que,
hélas, « Les acquis de l’institutionnalisation récente des
études de genre » ne puissent constituer un appui pour
cela.
Les besoins d’amélioration restent urgents et patents,
mais ce sera sans celles qui étaient, en théorie, chargées d’y
contribuer…
Les
présentes réactions de la majorité des intervenantes à la
biennale pour l’égalité hommes – femmes me font comprendre
l’absence de nouvelles signatures de la pétition pour mon soutien,
suite à l’envoi de celle-ci aux intervenant.e.s de ladite
biennale, il y a quelques semaines…
J'ai
honte de partager le titre "féministe" avec des personnes
qui, présentement, se comportent de manière si méprisante envers
une personne, dont il se trouve que c'est moi mais j'aurais honte
aussi si c'était une autre. Et je voulais que vous le sachiez,
Mesdames.
Heureusement,
toutes les féministes (y compris celles ici présentes) ne sont pas
comme cela.
Mais vous, hélas, l'êtes devenues.
P'tain c'est vrai cette histoire ?
RépondreSupprimerMais c'est horrible !
Pourquoi y'a pas de réactions ?
Parce que c'est trop long et pas agréable à lire... On ne sait pas quel est le point de départ de cette histoire et il faut se farcir des échanges qui ne sont pas toujours clairs, totalement décontextualisés pour avoir une conclusion... Et encore, on est tellement blasé par la lecture du texte la précédant qu'on n'a pas envie de la lire...
RépondreSupprimerJe suis désolée, l'histoire a l'air dure mais son récit mériterait d'âtre plus clair et concis pour attirer l'empathie. Du moins, la mienne.
@anneféministe et anonyme : en fait, il attire pas l'empathie parce que c'est pas au format face de bouc ou twitter ;-) ?
RépondreSupprimerParce que la pensée slogan nécessitée par ces petits formats de texte-là nous a fait perdre l'habitude des méandres d'une vraie histoire ?
Bref, on se blase vite, au bout des cinq lignes du sprint habituel de la lecture d'un billet face de bouc, et, épuisé, on est blasé.e...
Mouais. Moi, je suis pas si sûre de cette hypothèse.
Je crois que beaucoup de l'explication est dans les réactions mises dans le texte lui-même, justement. Dans le mépris pour les va-nu-pieds de son groupe, quand on est membre d'un groupe.
En fait, il faudrait faire une piqure de rappel de la parabole du bon samaritain, qui savait encore ce qu'est "mon prochain".
Mon prochain, ce n'est pas uniquement mon.ma "cher.e collègue", ni "ma frangine, ma cousine, ma voisine".
Ni juste mes compatriotes ("les français d'abord", pour poursuivre le sinistre laïus entamé par la frangine et la cousine)?.
Mon prochain, c'est aussi la personne qui n'est pas d'ici, et par rapport à laquelle je ne me sens pas de devoir du fait d'appartenir à un même groupe. C'est la personne à qui j'offre mon manteau pas parce qu'on serait collègues ou je ne sais quoi, mais simplement parce qu'elle s'est fait détrousser, et que si cela m'arrivait, c'est ainsi que j'aimerais être traitée.
"traite ton prochain comme tu aimerais qu'on te traite", et pas à cause de dieu (je suis athée), mais à cause que c'est un bon principe.
Sur l'autre point "On ne sait pas quel est le point de départ de cette histoire et il faut se farcir des échanges qui ne sont pas toujours clairs, totalement décontextualisés pour avoir une conclusion", ça c'est normal, c'est parce que ce billet n'est pas à sa place, comme je l'ai dit en l'introduisant.
Les épisodes précédents arrivent, peu à peu, et il va donc revenir à sa place peu à peu.
Pour ma part, je n'ai pas de compte twitter et ne passe sur Fb qu'épisodiquement. Juste pour signaler qu'entre le format twitter/fb et une centaine de pages, il y a un juste milieu, plus digeste à mon sens.
RépondreSupprimerEnfin, vous êtes une universitaire, de plus en lettres, et j'espérais une bonne maîtrise de la langue française. Personnellement, un texte ne la respectant pas m'apparaît totalement rédhibitoire et trouver des terminologies impropres telles que "à cause que" me blase totalement. La longueur n'y est pour rien! Lire une centaine de pages parfaitement rédigées ne me posent aucun problème... Là, désolée, la lecture est trop laborieuse...
Et alors? Vous ne publiez que les commentaires qui vous mettent à votre avantage? Il fallait préciser que vous ne souhaitiez que des retours laudatifs; dans ce cas, n'ouvrez pas aux commentaires. Je ne vois pas quelle est l'utilité si vous ne supportez pas la moindre critique, d'autant que les miennes se voulaient constructives et qu'elles portaient sur la forme et non pas le fond. Il me semble pourtant que la critique fait partie intégrante de la sociologie. Continuez ainsi, vous êtes sur la bonne voie que ce soit pour attirer l'empathie ou pour une carrière sociologique.
RépondreSupprimerChère anonyme, j'ai déjà supporté vos critiques plus haut. Si je n'ai pas publié votre message dans les cinq minutes, c'est primo que je ne passe pas encore tout à fait toute ma vie sur internet, deuxio, que je les trouve un tantinet déplacées, relativement à ce que soulève le texte, et redondantes par rapport à celles que j'ai déjà supporté de vous plus haut.
RépondreSupprimerSans compter une certaine mauvaise foi ("une centaine de pages" ?!?)
Enfin, il existe une différence entre critique (négative) et dénigrement. Je vous situe, présentement, plutôt sur le versant du dénigrement, que de la critique constructive.
Mais autant les publier, vos critiques, et vous le dire...
Dernière petite chose : je ne suis ni diplômée en lettres, ni sociologue, dieu(x) m'en garde pour ce dernier point ;-)
Je suis simplement et modestement titulaire d'une licence de maths, ce qui explique probablement la piètre qualité de mon français ;-)