Mépris : sentiment par lequel on juge quelqu'un ou quelque chose condamnable, inférieur, indigne d'estime, d'attention.
Courriel du 16 septembre 2010, 18h25 (extrait)
Objet : les grammaires du mépris : p'tite leçon de conjugaison
L’expression « grammaires du mépris » a pour auteure Laurence Roulleau-Berger, au cours d’un séminaire qui venait de se dérouler alors, et où Michel Agier fut également intervenant.
Concrètement, mon présent billet comporte donc trois parties :
- un début général sur les "grammaires du mépris", mais qui vient très rapidement sur la police. J'y ai fait un ajout assez massif, entre crochets, car je pense que mon point de vue de l'époque était surtout de la langue de bois médiocre, et injustement blessante pour la profession visée. Je rectifie donc mon erreur en complexifiant le propos via ces ajouts. Les remarques des un.e.s et des autres sont bien sûr les bienvenues dans les commentaires (dans le respect de toutes les personnes fréquentant le blog, bien sûr).
- une deuxième partie évoque, via une citation de mon travail d'anthropologie de master, la question d'un autre mépris : celui qui, en qualifiant la "Science", par exemple psychiatrique et expertale psychiatrique, disqualifie et même stigmatise toute autre parole. En particulier toute autre parole...jeune, stagiaire, et, pis, ayant été victime d'agressions sexuelles incestueuse, donc "subjective" sur le sujet, face à "l'Objectivité" de "la Science"...ah l'expertise psychiatrique, gonflée comme un bibendum michelin ?
Je me propose ici d'aider à la dégonfler quelque peu, parce que la modestie...
...lui siéra mieux.
- une troisième partie revient sur ce qui se passe, pendant ce temps, pour la parole des personnes ayant été victimes d'inceste, une fois devenues adultes, en France, au 21e siècle : interdites de parole par la loi elle-même, car "prescrites"...et cela ne pose problème à personne ?
Cela devrait, pourtant, car comme le montre la recherche citée, les conséquences sont importantes et graves.
Mais commençons par le séminaire...]