Depuis le printemps 2013, un groupe d'étudiant.e.s de Lyon 3, notamment issu.e.s de la fac de philosophie de cette université, s'est regroupé en un comité de défense de l'Université.
En juin 2013, lors du vote de la loi Fioraso, ils.elles écrivent aux sénateurs, pour dénoncer les dangers que cette dernière fait peser sur l'Université. Dans cette lettre ouverte, sont amenées au débat des questions de fond. Le comité pour la défense de l'Université, né à Lyon 3, constitue ainsi l'une des multiples voix du dissensus.
Le CREA'tif, une autre de ces modestes et persistantes voix du dissensus, est par conséquent ravi de lui ouvrir ses colonnes, et souhaite à tou.te.s une rentrée riche en rencontres et en actions.
Car ce n'est pas parce que la réforme Pécresse, puis Fioraso, sont passées, que la lutte est terminée.
Au contraire, elle ne fait que re-commencer...
Le comité pour la défense de l'université a d'ailleurs, de son côté, plein de projets pour cette rentrée.
Je crois qu'il est même en train d'attirer quelques étudiant.e.s de Lyon 2...et peut-être vice-versa ?
Il a également comme projet proche la création d'un lieu autonome sur internet pour vous parler de ces projets et vous les montrer. Mais on vous en reparlera ici un peu plus tard.
A Lyon 3, il n'y a pas que le GUD, qu'on se le tienne pour dit !
Vous souhaitant, en attendant la suite - prometteuse - bonne lecture de leur courrier,
Le CREA'tif et toute sa compagnie.
À Lyon, le Lundi 17 juin 2013
Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur,
En réaction au projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à
la recherche (ESR), des étudiants de philosophie de l’université Jean
Moulin Lyon 3 se sont réunis il y a quelques mois pour créer un Comité
pour la défense de l’Université. C’est en ce nom que nous nous adressons
à vous.
Cette nouvelle loi va bientôt passer sous votre jugement,
c’est donc à vous que s’adressent nos derniers espoirs pour refuser une
politique universitaire absurde et imposée de manière autoritaire depuis
quelques années.
Si notre premier choc vis-à-vis de cette loi est bien
le total décalage qu’il existe entre la vision qu’elle promeut (une
université au service du marché, un savoir rentable, une formation
professionnalisante) et ce qui nous anime en tant qu’étudiants de
philosophie (le développement intellectuel, la compréhension du monde,
des cultures, des hommes, le travail de la Raison), nous n’allons pas
pour autant parler ici de notre filière : la gravité de cette loi
concerne bien l’ensemble du système universitaire, et ainsi la société
tout entière dans sa dynamique.