En réaction au projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à
la recherche (ESR), des étudiants de philosophie de l’université Jean
Moulin Lyon 3 se sont réunis il y a quelques mois pour créer un Comité
pour la défense de l’Université. C’est en ce nom que nous nous adressons
à vous.
Cette nouvelle loi va bientôt passer sous votre jugement,
c’est donc à vous que s’adressent nos derniers espoirs pour refuser une
politique universitaire absurde et imposée de manière autoritaire depuis
quelques années.
Si notre premier choc vis-à-vis de cette loi est bien
le total décalage qu’il existe entre la vision qu’elle promeut (une
université au service du marché, un savoir rentable, une formation
professionnalisante) et ce qui nous anime en tant qu’étudiants de
philosophie (le développement intellectuel, la compréhension du monde,
des cultures, des hommes, le travail de la Raison), nous n’allons pas
pour autant parler ici de notre filière : la gravité de cette loi
concerne bien l’ensemble du système universitaire, et ainsi la société
tout entière dans sa dynamique.
La loi Fioraso et son processus de mise en place est avant tout un
scandale pour une démocratie. La France connait aujourd’hui une forte et
dangereuse montée de haine, d’homophobie et de racisme, et, au lieu de
tenter de calmer ce climat insupportable, le gouvernement profite du
vacarme médiatique pour progressivement mettre en place dans le silence
une loi totalement contraire aux aspirations des acteurs concernés.
Rappelons l’opposition farouche du Parti Socialiste contre la loi sur
les Libertés et Responsabilités des Universités (LRU), la promesse de
campagne visant à mettre fin à l’autoritarisme de la politique
universitaire sous Nicolas Sarkozy, en réformant l’enseignement
supérieur tout en étant à l’écoute de ses acteurs.
Ainsi sommes-nous
stupéfaits de voir des assises régionales ignorées par le projet de
loi, lequel est entièrement constitué par des assises nationales faisant
la part belle aux experts des ministères. En résulte une loi constituée
par le haut, bafouant le processus démocratique qui vise à faire
émerger les lois par le bas.
De toute évidence, l’écoute des
revendications universitaires aurait impliqué de revenir sur toutes les
dérives de la loi LRU et il n’est donc pas étonnant, au regard du projet
de loi, que l’autoritarisme soit encore de mise : aucun des aspects
critiqués de la loi LRU n’est vraiment remis en cause ; pire, les
intentions sont les mêmes et la loi en approfondit le système.
Après un
long mutisme au sujet de ce projet de loi, les médias se focalisent à
dessein sur la question de l’anglais. Les partis de droite utilisent ce
prétexte pour descendre une loi émanant d’un gouvernement de gauche,
alors même que cette loi ne répond aucunement à des valeurs de gauche.
Il est important de sauvegarder notre culture, certes, mais c’est avant
tout en la protégeant de la marchandisation excessive de notre système
économique envahissant que nous y parviendrons.
Enfin, ce qui fait de ce
projet un scandale pour la démocratie, outre le travail autoritaire de
formation de cette loi et sa communication médiatique voilée, c’est
aussi cette vilaine habitude qu’ont les gouvernements successifs de
faire voter une loi au moment de l’année où les acteurs concernés sont
le moins disponible.
Ainsi, Madame la Ministre de l’ESR a-t-elle tenu à
précipiter les débats à l’Assemblée nationale pour que ceux-ci puissent
tenir l’espace des mois de mai et juin, espérant parvenir à un vote
final durant l’été, moment le plus tactique pour ne pas avoir à craindre
une contestation issue du milieu universitaire.
Nous rejetons ces
habitudes, ces « stratégies de gouvernement », qui sont honteuses pour
une démocratie, et nous vous demandons, par respect envers votre idéal
républicain, de ne pas accepter cette loi.
Dans la continuité de la loi LRU, la nouvelle loi relative à
l’ESR promeut l’autonomie des universités. Or, nous sommes loin d’être
les premiers à souligner que, faute de moyens adéquats, l’autonomie des
universités ne peut se réaliser sans s’en remettre aux financements
privés.
Instaurée par la LRU, cette « autonomie » factice est largement
perçue comme un traumatisme pour l’Université puisqu’elle a causé,
entre autres choses, un déséquilibre budgétaire et une dépendance
vis-à-vis du secteur privé.
Cette volonté de rendre « autonome »
financièrement les universités ne fait que remettre en cause l’autonomie
pédagogique en les mettant en concurrence, ce qui leur demande un
effort qui n’a rien à voir avec la nature propre de l’Université.
Corrélativement, la place croissante accordée aux représentants
d’organismes privés au sein des conseils d’administration des
universités (ceux-ci pourront d’ailleurs élire le président avec cette
nouvelle loi) suppose une quête de rentabilité jusqu’à rendre cette
dernière normale.
Bien loin d’être constituée de mesures nécessaires et
absolument réalistes, cette loi révèle un esprit idéologique très
prégnant, à l’œuvre dans la politique universitaire depuis le processus
de Bologne et incarné de manière flamboyante avec la loi LRU : le
pragmatisme économique et son aplatissement institutionnel conséquent.
Dans cet esprit, toutes les entités individuelles ou collectives doivent
être organisées pour accroître la santé économique de la société, et
l’Université ne peut y échapper.
La déclaration d’intention de Madame
la Ministre Geneviève Fioraso selon laquelle « l’université doit être
une arme anti-crise » (édito du premier projet de loi) en est une
parfaite illustration : subséquemment, l’Université devrait alors
devenir une entreprise et le savoir sa marchandise.
Ce regard d’ensemble est le fruit de notre analyse de
certaines mesures de la loi. Mais parce que nous avons la prétention de
rendre notre critique de la loi Fioraso efficiente, il nous semble
indispensable de développer en précision certains points, ceci hélas de
manière non exhaustive compte tenu du format dans lequel nous nous
adressons à vous.
Tout d’abord, au niveau institutionnel, la loi veut inciter à
la constitution de grands pôles de compétitivité régionaux, au sein
desquels devraient se regrouper toutes les universités (et autres
établissements d’enseignement supérieur) en association avec diverses
institutions et entreprises du monde socio-économique.
La loi LRU avait
déjà eu des effets institutionnels désastreux pour les universitaires :
pouvoirs des conseils centraux des universités augmentés, prééminence du
président d’université, hiérarchie rigidifiée.
Avec cette nouvelle
mesure, l’institution universitaire s’oriente inexorablement vers une
gouvernance technocratique et financière régionale, accentuant leur
écart avec la source, le point de départ de l’Université (les campus,
les enseignants, les étudiants, le personnel) et intensifiant la
compétition à l’échelle régionale.
La démocratie universitaire et
l’égalité territoriale au sein de la nation, deux grands idéaux communs
entre l’Université et l’Etat républicain, seront mis à mort, ce qui
impliquera sans aucun doute un divorce majeur entre ces deux
institutions.
À cela s’ajoute la modification de l’article L. 613-1 du
code de l’éducation, entrainant la réduction du nombre de diplômes et la
mainmise sur le contenu des formations.
En remplaçant l’habilitation
par l’accréditation, l’État, en plus de mettre les jeunes diplômés en
concurrence à leur entrée dans le monde du travail en fonction de la
provenance de leur diplôme, sape toute autonomie des universités dans le
choix de leur offre d’enseignement.
Les modalités de l’accréditation
prenant en compte « les objectifs d’insertion professionnelle et les
liens entre les équipes pédagogiques et les représentants des
professions concernées par la formation » obligent directement les
universités à se construire selon l’objectif de l’insertion
professionnelle tout en tenant compte des intérêts et des besoins du
marché de l’emploi.
Ainsi les filières « utiles » seront-elles
valorisées mais seulement dans le sens de la production économique.
Et
qu’advient-il alors des filières de la culture et de l’art ?
Ou bien les
universités accepteront d’en faire des enseignements complémentaires
-et donc secondaires- à ceux de la médecine ou du droit par exemple, se
conformant ainsi aux normes des modalités leur permettant
l’accréditation.
Ou bien elles refuseront le sacrifice des filières qui
encouragent la pensée critique -qui a la faiblesse de ne pas être
efficiente immédiatement- en refusant « la liste des mentions des
diplômes nationaux regroupés par grands domaines ainsi que les règles
relatives à l’organisation des formations ».
Mais en cas de refus, ces
universités ne pourront tout simplement plus délivrer de diplômes, car
elles ne seront plus accréditées. Nous en sommes donc bien là :
l’autonomie de financement et de gestion de l’Université est un leurre
puisqu’elle s’accompagne, et cela en toute logique, d’un balayage de
l’autonomie pédagogique.
Les mesures qui touchent l’enseignement sont révélatrices de l’esprit
pragmatiste et économiste de cette loi. L’article 17 s’applique à faire
du parcours scolaire de l’étudiant un véritable sas vers l’emploi avant
même son entrée dans le supérieur, réduisant ainsi la qualité et l’accès
à l’enseignement.
Il encourage en effet la continuité entre le lycée et
l’enseignement supérieur pour une « spécialisation progressive des
études » ; ainsi le choix d’orientation des élèves se fait dès la
troisième, ce qui risque de produire un couloir lycée/université trop
étanche et donc à caractère exclusif.
En conséquence de quoi, les
personnes s’écartant du profil type, arrivant d’horizons atypiques,
verront leur accès à la faculté largement mis à mal.
De plus la
pluridisciplinarité promue concernant le contenu d’enseignement des
licences, en tant qu’association de disciplines concourant à une
réalisation commune mais sans qu’aucune discipline n’interagisse sur la
vision et la méthodologie des autres, entraine nécessairement un
morcellement de l’objet d’études, et donc à une connaissance
fractionnée, vidée de l’exhaustivité qu’elle cherche vainement mais
idéalement à atteindre lorsque les cours donnés en licences tentent de
balayer un panorama propre à une discipline.
La spécialisation
progressive, elle, parachève la fracture entre les disciplines,
n’offrant aux étudiants qu’un cumul de connaissances hétérogènes et
superficielles en raison du peu de temps accordé à chacune d’elle.
À la
sortie du sas, les diplômés seront experts mais aveugles et sourds aux
domaines qui avoisinent les leurs.
Les interactions entre connaissances
et disciplines se feront plus laborieuses, puisque les experts, pris au
piège de la concurrence, chercheront le triomphe de leur discipline
plutôt que le progrès de la science pour elle-même.
La
pluridisciplinarité est une tentative d’interdisciplinarité bâclée, qui
relie artificiellement des savoir-faire internes sans vraiment s’ouvrir
et se nourrir des connaissances qui l’entourent.
C’est
d’interdisciplinarité dont l’enseignement à besoin en ce sens que la
fécondité du mélange des disciplines réside dans le travail commun, où
l’on est moins « expert de » qu’en demande de la connaissance de
l’autre.
L’article 17 prohibe l’immersion totale dans un domaine
particulier, la voie qu’il emprunte n’est plus de l’ordre du choix mais
de l’obligation. Le souhait d’interdisciplinarité peut pourtant trouver
satisfaction dans la décision autonome de s’inscrire en double licence,
ce qui permet à l’étudiant de suivre des enseignements complets que lui
seul s’intéresse à relier.
Loin de combler les attentes des étudiants,
cette mesure veut surtout permettre l’organisation des enseignements en
fonction des demandes du monde socio-économique, dont les postes
attendront sagement les étudiants à la sortie de l’entonnoir de la
« spécialisation progressive ».
La recherche n’échappe pas à la logique de marchandisation du savoir ;
en témoigne l’alinéa ajouté à l’article 7 qui impose à la recherches
dans les domaines scientifiques un « transfert des résultats obtenus
vers les secteurs socio-économiques ».
À ce sujet, les articles 10 et
10 bis sont ambiguës. Une marchandisation des résultats de la recherche
aux services de la technique et donc de l’industrie se dessine en
filigrane. Seulement, la diffusion de la culture scientifique et de la
culture technique doit garder son importance et son efficience.
La
culture technique est un réel moyen d’émancipation envers les objets
techniques. Elle permet de mieux comprendre et donc de mieux utiliser
les technologies avec lesquelles nous vivons.
Le paradoxe de Beaune est
là, pressant, inquiétant : alors que jamais notre civilisation n’a
poussé aussi loin sa puissance technique, elle ignore presque
complètement la « culture technique », c’est-à-dire le savoir et les
retombées sociales des techniques.
Or, soumettre la recherche aux
besoins économiques de la société, c’est chercher à accroitre la
productivité, c’est pousser à la consommation, c’est transformer la
recherche en chaine de fast-food de technologies éphémères, mais ce
n’est pas démocratiser le savoir scientifique et technique.
L’Université
se doit de diffuser sa recherche, mais le but doit être culturel et
intellectuel pour être émancipateur ; en aucun cas la diffusion de la
recherche doit servir à accroître l’efficacité et la productivité des
acteurs institutionnels du monde économique (car il va sans dire que
c’est dans le monde économique que se recruteront les potentiels
investisseurs intéressés de la recherche).
La loi, en voulant faciliter
le transfert des résultats de la recherche dans le monde
socio-économique, mais aussi en soumettant la recherche universitaire à
des programmes transnationaux (Horizon 2020) très éloignés de sa réalité
et en perpétuant son évaluation externe (Haut conseil de l’évaluation),
achève l’asservissement de l’Université à la conjoncture et aux
intérêts utilitaires et immédiats.
En somme, ce qui résulte de cette loi est en inadéquation avec
l’idéal que nous revendiquons. Cet idéal n’est pas un argument de
dernier recours ; c’est un idéal à valeur normative, qui tient à
promouvoir une réalité autre que celle du triste réalisme pragmatique de
la philosophie libérale qui nous a conduit à la situation actuelle. Cet
idéal doit être ce que l’éducation et la recherche se fixent comme
finalité.
On aime en effet vanter l’Université française comme lieu où se
concentre et se forge le savoir ; c’est elle qui le fait progresser et
le diffuse. C’est aussi l’idéal que nous défendons.
L’histoire en
témoigne : la liberté de penser, la promotion de la raison humaine et de
la science ont tourné les projecteurs sur l’obscurité théologique pour
en saper les fondements, et se lover aux sources de toute affirmation
lucide jusqu’à acquérir une légitimité face aux influences politiques.
Cette conception de l’Université comme lieu de rayonnement de la raison
va de pair avec la démocratisation progressive, la liberté d’accès aux
études, leur gratuité, la garantie des conditions de vie des étudiants,
la disparition des censures idéologiques traditionnelles (politiques et
religieuses), ainsi que le lien intime créé entre enseignement et
recherche.
En somme, l’Université n’est jamais étrangère à son rôle
social, reflet des aspirations de la société, qui ne sont autres que
l’émancipation, tant collective qu’individuelle.
Forgé par la raison, le
savoir libère, rend autonome. Nous sommes inévitablement conduits à
redessiner la silhouette des Lumières qui ont fondé notre société et
fixé sa finalité : accroître la liberté, la possibilité pour chaque
groupe, chaque individu, d’être autonome, de se gouverner.
Ainsi l’Université est-elle essentielle si et seulement si elle garde
ce rôle qui la norme plus légitimement qu’aucun autre.
Elle doit devenir
et rester indépendante de toute contrainte extérieure qui l’empêcherait
de poursuivre ses fins ; c’est le sens de son histoire.
Dès lors,
soumettre l’Université au pragmatisme économique, à une logique
extérieure (celle des besoins présents, pressants, immédiats et
matériels), c’est aller contre ce sens, c’est faire obstacle à sa
fonction essentielle (faire progresser et diffuser le savoir) et à sa
finalité première : l’émancipation.
Le pragmatisme économique, loin
d’être lavé de toute idéologie, prône une dictature du présent, où la
société -ses entités institutionnelles ou individuelles- obéit, docile,
aux intérêts immédiats.
En ce sens, il est une nouvelle contrainte
idéologique qui pèse sur l’Université.
Après le religieux et le
politique, ne laissez pas se mettre en place une censure beaucoup plus
douce et sournoise, en apparence juste mais en réalité profondément
exclusive, celle de l’utilitarisme économique et de la dictature du
présent.
Pour garantir à l’Université la poursuite de son rôle fondamental pour
notre société, nous revendiquons comme priorités pour une politique de
l’ESR :
- l’accès libre et égal pour toute la population aux études
universitaires (gratuité, laïcité, absence de censure …)
- la garantie de bonnes conditions de vie et d’études, des acteurs de
l’université (personnels, enseignants-chercheurs, étudiants)
- l’indépendance de son organisation et de son contenu tant par rapport
au pouvoir politique et religieux, qu’au pouvoir économique (ce qui
implique de la part des investisseurs un engagement désintéressé, ayant
pour seul et unique but le savoir et son progrès)
- la garantie de ce qui fait la spécificité de l’Université : le lien
entre enseignement et recherche
- l’extension de ce système universitaire à l’ensemble de
l’enseignement supérieur, comme institution séparée de tout objectif
lucratif et ne pouvant donc s’apparenter à une gestion d’entreprise.
Ces revendications sont les seules garantes d’un idéal universitaire
conforme à son sens historique, à son rôle social, à son utilité
première, mais non immédiate : libérer les hommes.
Pour vanter les
mérites d’un système politique héritier de la Révolution Française,
d’une conception du savoir comme fille des Lumières encore faut-il
respecter leur principe et leur finalité ; le projet de loi de la
ministre de l’ESR les bafoue.
Aussi, l’ambition politique que s’est donnée cette loi
est-elle en contradiction avec les principes mêmes de notre République
et conduit à la destruction progressive des universités publiques.
En
qualité de citoyens mais aussi d’étudiants de philosophie, le message
que nous voulons vous adresser est clair : la loi « Fioraso » portée par
Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche est
une mauvaise loi, qui sape à la base ce qui est déjà laborieusement
sauvegardé par l’ensemble des acteurs de l’université, à savoir
l’intégrité de l’Université française, et promet de dissoudre tous ses
prétendus avantages avant même de les avoir formulé par décret.
Cette
intégrité n’est ni vaine ni absurde : c’est elle qui soutient la société
française et lui permet, dans ses travers, de porter un regard juste
sur elle sans se condamner dans la médiocrité aveugle de la pensée
dominante.
C’est elle qui permettra à la civilisation de se connaître
avant de périr, elle enfin qui se doit de garder ce cap en dehors des
intérêts privés et de corporation dont on voudrait l’accabler comme une
prétendue justification. L’université ne deviendra jamais une « arme
anti-crise » parce qu’elle doit se maintenir au-dessus de la confusion
et de la précipitation qui est aujourd’hui le lot de la société
française et de sa politique.
L’université revendique sa parole et la
philosophie sa profonde tradition critique.
Nous refusons cette loi et
nous vous demandons de faire porter ce refus jusque dans votre
conscience et jusque dans vos choix de première importance.
Nous
croyons, et nous espérons que vous le croyiez aussi, que ni cette parole
ni cette tradition ne peuvent en aucun cas être mises à la porte du
hall prestigieux de la décision politique.
S’il est de notre devoir de
nous exprimer, il est du vôtre de nous entendre.
Comité pour la défense de l’Université
(Jean Moulin - Lyon 3)
Mail pour les contacter :
fioraso.lyon3@gmail.com
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