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Propos sur la règle (voir plus bas) |
Par son jugement du 15 novembre 2016, la Chambre de la presse a
estimé qu’écrire
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A propos de Monsieur Lionel Obadia, alors directeur de l’école
doctorale sciences sociales, que « la première ordure, c’est celui qui m’a fait virer de
l’accès en thèse au mépris du respect de l’égalité et du mérite
républicain »
que « Je n’ai vu aucun pouvoir arrêter
celui du directeur de l’école doctorale (Lionel Obadia), lorsqu’il est devenu arbitraire
et injuste »
et qu’évoquer ironiquement
le caractère « probe, innocent de toute pratique déloyale, franc et
intègre » de Monsieur Obadia dans l’exercice de ces fonctions à ce
moment-là
Ne constituaient nullement des propos diffamatoires à son encontre.
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"La loi/règle construit la communauté/le pays, mais son dévoiement la ravage" |
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A propos de Monsieur André Tiran, alors président de l’université Lumière
Lyon 2, écrire notamment que « le président d’alors (André Tiran)
[tente de faire] inculper pour fumette dans les couloirs de Bron un étudiant
[syndicaliste FSE] non fumeur »
Ne constituait nullement un propos diffamatoire.
Il est d’ailleurs à souligner que c’est à peu près au même moment (novembre
2010) qu’André Tiran décidait, seul, de prendre des arrêtés m’interdisant tout
accès aux campus, qui ont été appliqués durant 2 ans et demi jusqu’à leur
annulation en justice pour – coïncidence ? - « non respect du
contradictoire »…Monsieur Tiran décide, et voilà le mal fait par ses
décisions non questionnées par les membres de son CA de l’époque.
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"La loi/règle construit la communauté/le pays" |
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A propos de l’université Lyon 2, sur la période concernée, écrire que
« Lyon 2 [est] une fac
avec de grosses grilles pour bien la fermer face aux ETRANGERS. Aux RACAILLES.
Aux DANGEREUX ELEMENTS EXTERIEURS présumés. Lyon 2, fac ouverte seulement aux
enfants de bourgeois, aux enfants d’intellos, aux enfants d’gens bien comme il
faut. Lyon 2, fac ouverte seulement aux héritiers. Lyon 2, fac où les enfants
mal classés dans la société (c’est à dire pas enfants de chercheurs ou d’autres
êtres de rang élevé socialement, pas déjà « in » dans un certain
réseau) ne termineront pas en doctorat, même s’ils avaient eu d’excellents
résultats »
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Clik sur l'image pour nous voir en grand et lire la bulle |
et que les pratiques dures usitées pour la bonne
formation professionnelle des nouveaux membres du GIGN « ne constituent
donc pas un abus de pouvoir gratuit (contrairement à certaines pratiques que
j’ai subies dans l’université Lyon 2 en 2010 et ensuite, qui n’ont rien de
professionnelles quant à elles). Enfin, s’ils [au GIGN] ne recrutaient pas sur
critères de mérite [physique dans leur cas], mais sur critères de tête du
client comme vous vous faites en ce moment [cf mon exemple] et depuis quelques
années maintenant, cela mettrait la vie de chacun d’eux en danger »,
Ne constituaient nullement des propos diffamatoires.
Je rappelle qu’au départ, en 2011 – 2012, mes dires
étaient censés constituer un propos tenu par « une étudiante qui n'a plu toute sa
raison » (Obadia, 2010), illustrer mon « schéma psychotique »
(Garcia, 2010), puis, in fine, être la preuve d’un « délire chronique
en secteur » de ma part (mon expertise psychiatrique, 2012).
Depuis, grâce notamment à la dizaine de témoignages
réunis par
mes soins pour cette nouvelle procédure initiée contre moi par Lyon 2 en
2015-2016, la réalité factuelle a ainsi pu commencer à être rétablie :
le délire, n’est-ce pas plutôt ce qui m’est
arrivé depuis 2010 dans cette université ?
Je
remercie donc tous ceux et celles qui ont eu le courage de témoigner dans cette
affaire.
J’accuse par ailleurs ici, publiquement, Madame
Marie-Carmen Garcia, sociologue, « féministe » spécialiste en études
de genre, d’avoir menti en justice et à ses pairs, tout comme Lionel Obadia, aboutissant
à ma condamnation à tort en 2013 pour des actes que je n’ai pas commis
envers elle (« appels téléphoniques malveillants réitérés »
« terrorisant » Madame Garcia et sa fille).
Pour information, ce jugement déboutait par ailleurs entièrement l’université pour le restant de sa première plainte – pour
« harcèlement moral » envers les responsables de mon éviction dont
Lionel Obadia, et intrusion dans l’université « en vue de troubler l’ordre
public » (toute cette boue mise sur moi, simplement pour avoir voulu faire
un doctorat en anthropologie à Lyon 2 lors d’un moment de règlements de comptes
entre profs dans une ambiance délétère de lutte des places, accentuée notamment
suite aux réformes Pécresse…)
J’accuse également publiquement Messieurs Jean-Hugues
Déchaux, sociologue alors responsable du doctorat sociologie-anthropologie au
sein de l’école doctorale, Jorge Santiago, anthropologue et alors directeur de
mon ex-laboratoire, François Laplantine, anthropologue, d’avoir rédigé des
attestations tendancieuses, propres à suggérer à un lecteur rapide une idée
matériellement inexacte des faits.
J’accuse Messieurs Auriant, Perrossier, Djouder, et Madame
Bertier, alors agents de sécurité incendie sur le campus de Lyon 2 Bron,
d’avoir signé des attestations tendancieuses, voire partiellement fausses,
concernant le déroulé de leurs interventions du 3 février 2011 et du 17 juin
2011 pour la bonne application des arrêtés illégaux d’André Tiran à mon
encontre en attendant leur annulation.
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Þorskastríðin : la lutte pour le respect |
J’accuse publiquement le cadre du service
juridique de l’université en charge de la confection du dossier, d’avoir
annoté, surligné et utilisé de manière ayant pour effet de tromper les
magistrats et la police, les 200 pages de courriels (constitués
principalement d’extraits de mes travaux de recherche et de saynètes
satiriques), mises à charge contre moi pour me pourrir en justice. J’accuse
cette personne d’avoir ainsi induit, notamment chez les magistrat.e.s, une
vision fausse, dénigrante et salissante, du contenu de mes web-rédactions.
J’accuse Monsieur Leservoisier, anthropologue, d’avoir
employé dans son attestation le terme « harcèlement moral » pour
stigmatiser et salir ces mêmes mails (mis au dossier comme pièces à charge) qui
diffusaient en réalité des extraits de mes travaux de recherche ainsi que mes
saynètes. Ce, alors que leur existence relevait au contraire du domaine de la
liberté d’expression, à laquelle répond la légitime liberté de réception de
chacun.e. Le reste de son attestation en revanche, correspond à son vécu
personnel des événements du 9 novembre 2010, et n’a de ce fait rien de
mensonger, ce qui est à souligner. Il colporte par ailleurs, mais probablement
en y croyant de manière sincère, les ragots propagés sur mon compte, dans son
PV de police de 2011.
Je dispose des éléments probants à l’appui de mes
accusations, et suis à la disposition des intéressé.e.s pour en discuter en
justice s’ils/elles le souhaitent : qu’ils/elles n’hésitent pas à porter
plainte pour ce faire, si besoin.
Concernant les injures, la Chambre de la presse m’a
condamnée à verser :
- 1
euro sur les 2000 euros de dommages et intérêts que réclamaient, chacun, Lionel
Obadia et Gilles Maletras.
- 1
euro de dommages et intérêts à l’université Lyon 2 (qui réclamait un euro).
- 0
euros à André Tiran sur les 2000 qu’il réclamait, puisqu’il se plaignait
uniquement de diffamations qui sont en réalité des faits avérés, et pas
d’injures.
-
2000
euros d’amende à verser à l’Etat.
- Le
tribunal a omis de statuer sur ma demande de non inscription au B2 du casier
judiciaire, ce qui me contraint à priori à faire appel de cette condamnation.
Sur le fond, cette position me paraît juste : il est en effet évident
que les boîtes mail professionnnelles des un.e.s et des autres n’ont pas
vocation à recevoir des messages comportant des gros mots, fussent-ils mérités
comme dans le cas présent. C’est, en outre, bien au bon ordre social, et non
aux personnes objet des gros mots, qu’il y a atteinte en premier lieu dans ce
cas précis, étant donné la liste exacte des destinataires, ce, qu’on juge qu’il
s’agit d’injures publiques ou privées.
Toutefois, je déplore une certaine disproportion des
décisions.
Ainsi, Virginie Blum, doctorante en sociologie à Lyon 2 proche des
réseaux universitaires de Marie-Carmen Garcia, a fait l’objet, suite à ma
plainte, d’un rappel à la loi pour m’avoir envoyé fin 2011 des mails qui se
voulaient anonymes, depuis une adresse à l’intitulé explicite : « antisophieperrin@gmail.com ».
Les mails « antisophieperrin » envoyés par Madame V. Blum
ont consisté en : photo du dictateur nord coréen King Jong II, photo d’une
potence, photo d’un logo produit chimique « tête de mort » légendé
« élément toxique ».
Le rappel à la loi est une simple convocation sous
l’égide du Parquet, qui ne coûte rien financièrement, ni en frais d’avocat, ni
en amendes, ni en mention au casier judiciaire, à l’auteur/e des faits.
Il est aussi la sanction la plus sévère, et même
l’unique sanction, prononcée à ce jour à l’encontre des personnes de Lyon 2 qui
ont eu, à mon égard, des comportements malveillants depuis 2010.
J’observe qu’aucun enseignant titulaire impliqué
dans ces comportements malveillants n’a eu, lui, la moindre sanction. Mes
plaintes visant à faire condamner leurs comportements ont toutes reçu une fin
de non recevoir à ce jour.
Pourtant, la volonté de nuire à une étudiante en
faisant obstruction à son entrée en doctorat malgré ses résultats (ici, mention
TB), puis en trompant l’institution judiciaire sur les faits, constitue
également une atteinte au bon ordre social, qui repose notamment, côté
universitaire, sur la reconnaissance du mérite comme seul critère de
distinction admis pour la poursuite d’études (cf Code de l’éducation).
Le fait de censurer sur le serveur de Lyon 2, tout
envoi de mail
de l’intéressée (peu avant d’interdire même sa présence physique sous de faux
prétextes !), constitue un acte pénalement répréhensible. Un acte d’autant
plus grave que la direction de l’université a trouvé normal de le revendiquer par
écrit, depuis son début le 23 septembre 2010. Sachant que l’un des deux
messages de non distribution reçus était explicite : « mail returned
to sender : blacklist, non merci ! ». Cette pratique n’a,
pour l’instant, encore reçu aucune sanction.
J’ai une pensée pour
Marie-Claude Lorne, qui s’est suicidée en 2008 en se jetant dans la Seine,
suite
à une injustice
similaire à la mienne, mais commise lors de sa titularisation et non de son entrée
en doctorat. Son suicide lui a au moins évité d’être salie comme je l’ai été
depuis 6 ans...mais il est irréversible.
J’ai une pensée pour X, étudiante à l’ENS-LSH, et victime des mêmes
procédés d’exclusion abusive que moi peu auparavant, sans que quiconque y
trouve à redire. Elle aussi a été diagnostiquée « folle » par
expertise psychiatrique. Elle s’est défendue sans avocat et a obtenu, en
Cassation, la jurisprudence sur laquelle j’ai pu m’appuyer moi pour faire
entièrement débouter Lyon 2 de sa plainte…merci, X, intelligemment
« folle ».
C’est aussi en solidarité avec leur histoire que je me suis battue, pour que ce
ne soit plus possible. Mais sur ce volet, j’ai échoué, du fait de l’absence de
mobilisation réellement collective autour des questions soulevées par la
situation qui m’a été faite. Pourtant, que de témoignages reçus dans le silence
des couloirs…
Je ne renonce néanmoins pas à me battre pour ma
propre situation : en ce sens, je demande toujours mon entière
réhabilitation, dans et en-dehors de l’université, et ma réintégration pleine
et entière en cursus de doctorat. Six ans de procédures judiciaires à mon
encontre n’enlèvent pas cette exigence, forte, de ma part.
« Le droit est pour chacun la faculté
d’exiger des autres, le respect de la dignité humaine dans sa personne ;
le devoir, l’obligation pour chacun de respecter cette dignité en autrui »
(Pierre-Joseph
Proudhon, De la justice dans la Révolution et dans l’Eglise, 1858)
« Tout fait quelconque de
l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est
arrivé, à le réparer. » (Code civil)
« Chacun est responsable du
dommage qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence
ou par son imprudence. » (Code civil)
Sophie Perrin
Ce texte sera affiché,
notamment, sur les arrêts de tram proches de Lyon 2, durant un mois au minimum.
***
Bonus - Marie-Carmen Garcia : extraits choisis, illustrés et entrecoupés d'images.
PV de police de 2011 :
Question : "avez vous été témoin de violences physiques ou
verbales de Sophie Perrin sur l’un de vos confrères ?"
Réponse : « Je l’ai vue s’énerver sur l’un de mes
confrères mais ce n’étaient pas des insultes. Plus des crises de
protestation ayant pour objet le pouvoir. Je vous informe qu’elle est très
impliquée dans le mouvement syndicaliste et anarchiste.
Elle est également dans les mouvances anti-spécistes. »
« C’est une personne brillante, manipulatrice. Elle a
plusieurs personnalités. Beaucoup de mes collègues pensent qu’elle est capable
de faire du mal. (...)
Elle adore contrer les règles. Par exemple, elle est exclue
des locaux et du coup elle ne fait que venir à l’université d’où elle se fait
raccompagner par les agents de sécurité se faisant passer pour une pauvre
étudiante que l’on empêche de poursuivre ses études. »
Des "crises de protestation ayant pour objet le pouvoir" ?
PV de police, suite : « Elle nous toujours fait comprendre qu’elle était
victime d’inceste sans vraiment le dire, mais j’ai des doutes sur la véracité
de ce qu’elle veut nous faire croire. »
Très sincèrement, bravo pour le courage de dénoncer tout ceci. J'avais déjà suivit votre affaire et juste une chose, le transmettre à un journal ? pour une éventuelle publication de certains passages, je pense que ça ferait réfléchir l'université de Lyon sur ses agissements et comportements à l'égard de certains élèves, vous ne pensez pas ?
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