audience le 15
mars 2016
Le mardi 19 janvier, devait avoir lieu l’audience en
chambre de la presse pour « diffamation et injures publiques » suite
à la citation directe de Sophie par Lyon 2 (personne morale), Gilles Maletras
(juriste de l’université), André Tiran (ex-président de l’université), et
Lionel Obadia (directeur de l’école doctorale qui a décidé que le dossier de
candidature aux contrats doctoraux ministériels de Sophie en 2010 n’était pas
recevable).
Cette audience fut le plus
étrange moment judiciaire observable depuis longtemps.
Un très volumineux dossier une
fois déposé devant la présidente, la cause est appelée : « Sophie
Perrin… ».
Le (volumineux) dossier est
composé de la citation directe, et d’un second dossier, ultérieur, avec grosso
modo les mêmes plaignants, et…en partie les mêmes courriels, mais…sous un
second intitulé pénal : « mails malveillants ».
L’avocate de l’université ne
comprend pas, vraiment pas, ce que fait ce second dossier ici : elle a
rédigé cette seconde plainte, mais ça n’a rien à voir avec la chambre de la
presse, pourquoi l’avoir jointe à l’affaire présentée ici en chambre de la
presse ???
L’avocat de Sophie demande le
report de l’audience, au motif qu’il n’a pu accéder au dossier concernant cette
seconde plainte, dont on devrait pourtant discuter aussi aujourd’hui…
Afin de lever la difficulté (et,
ajoute l’avocate de l’université : « qu’on puisse au moins entendre
Monsieur le Procureur sur notre citation en chambre de la presse »),
quelqu’un propose, justement, au Procureur de réagir.
Le Procureur, mi-gêné mi-soulagé
de l’opportunité, répond tout de go qu’il retire (volontiers) totalement ce
second dossier ( !), en mode « euh, si on pouvait cacher cette
poussière gênante sous le tapis, ce serait mieux hein »,.
Ainsi, une plainte en récidive
légale, faisant risquer à Sophie jusqu’à 2 ans de prison ferme, une privation
de droits civiques emportant révocation automatique de son emploi dans la
fonction publique, et, pourquoi pas, une nouvelle obligation de
« soins » ; une procédure que le Parquet voulait célère, au
point de donner comme consigne à la police de le contacter très vite, avant
même que notre camarade soit sortie du commissariat, début janvier, disparaît
sous nos yeux ébahis le 19 du même mois ! « POUF ! »
Les éléments apportés par Sophie
concernant l’affaire initiale (2010- 2013 – notamment, des preuves matérielles
des mensonges des plaignants), lors de son audition policière de début janvier,
avaient conduit, après une demi-heure d’entretien téléphonique entre le Parquet
et l’agent de police, à cette décision de jonction des deux dossiers.
La longue durée de cette
conversation téléphonique tend à montrer que cette décision était très éloignée
de celle initialement prévue par le Parquet pour l’issue de cette audition
policière.
Ce même Parquet, après quelques
jours supplémentaires de réflexion, retire donc finalement, en pleine audience,
entièrement le dossier pour « mails malveillants » : il
abandonne ses poursuites !!!
Seule reste la citation directe
pour « injure et diffamation publique » (où ce n’est pas le Parquet
qui poursuit, mais uniquement les plaignants).
Dans ce climat de confusion et
d’hésitations générales, l’avocat de Sophie répétant qu’il n’avait pas eu accès
aux « quatre côtes bleues du dossier ici présent », la
présidente de la chambre de la presse décidait d’accorder, même dans ces
nouvelles conditions, le report de l’audience au 15 mars prochain.
Le 15 mars 2016, 14h, 67 Rue
Servient, Lyon, cette audience en Chambre de la presse reviendra donc sur les
faits dénoncés par Sophie, et qui concernent principalement l’historique des
répressions et abus de pouvoirs vis à vis des étudiants mobilisés dans Lyon 2 depuis
2007 jusqu’à aujourd’hui.
Si vous pensez important de
soutenir Sophie, mobilisez-vous pour remplir la salle : Lyon 2 n’a qu’une
possibilité de triomphe, faire valider comme centraux des vices de forme
empêchant de reconnaître à Sophie le droit de prouver la vérité, la procédure
dite d’exception de vérité (loi sur la presse) étant très exigeante sur ce
chapitre. Comment refuser à un public nombreux le débat sur la vérité des
faits ? Le refuser à une salle vide serait moins grave, et c’est une raison
pour laquelle votre présence est importante.
Si vous doutez de l’innocence de Sophie, et ne savez pas
bien qui est qui dans cette sombre histoire, ne ratez pas davantage l’audience
du 15 mars prochain : les témoignages et vidéos devraient être éloquents
pour vous permettre de sortir – enfin… - du brouillard.
Soyons massivement présents,
et invitons nos amis, nos
camarades, à venir
le 15 mars 2016, pour
l’audience en Chambre de la
presse
qui débutera à 14h, au TGI
de Lyon,
67 Rue Servient
(tram T1 arrêt « palais
de justice »).
La vérité sur les pratiques
répressives de Lyon 2,
toute la vérité, rien que la
vérité, c’est le 15 mars prochain !
Pour soutenir Sophie financièrement (d'un centime d'euros à 77000 euros) : c'est ici
Le comité de soutien :
Fred, militant à la CGT éduc’action, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; Françoise, anarchiste, ex-membre de la Fédération
Anarchiste, enseignante en mathématiques certifiée bi-admissible à l’agrégation
(en retraite), bénévole associative "chiens visiteurs", membre de l’AIVI
(Association Internationale des Victimes de l’Inceste) ; Sacha, rédacteur
et dessinateur pour le journal satirique foutou’art ; Sam, militant
à la CGT éduc’action ; Anita, syndicaliste CGT, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; Dominique, ancienne militante à Solidaire inspection
du travail, militante CGT inspection du travail, retraitée, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses
Nota : les communiqués précédents en lien avec ce nouveau volet
Affaire "Sophie Perrin" : le 19 janvier 2016, encore une audience pénale à l'initiative de Lyon 2
Affaire "Sophie Perrin" : Lyon 2 récidive et amplifie son harcèlement judiciaire
...et le lien vers les anciens volets : la plainte de Lyon 2 et la revue de presse autour de l'affaire
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