Affaire « Sophie
Perrin » : le Parquet abandonne
ses poursuites, la fac
persiste
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Sophie, salariée en reprise
d’études, a obtenu un master recherche mention très bien en anthropologie,
session juin 2010. Mais sa candidature aux contrats doctoraux ministériels,
puis à l’accès en doctorat, s’est vue refusée d’examen sous des motifs inexacts
par Monsieur Lionel Obadia, professeur en anthropologie, alors directeur de
l’école doctorale.
Aucune solution réelle n’a été recherchée pour
l’étudiante, qui a alors mis en place des réactions pacifiques : envoi
d’une lettre type pour demander un entretien au président pour la rentrée 2010,
création d’une liste mail visant à montrer la qualité de ses travaux, en en
transmettant des extraits sous forme de « feuilleton ».
Les réactions de l’université ont été : le
blocage (illégal) des courriels de Sophie sur l’ensemble des serveurs de Lyon
2, à l’insu de leurs destinataires, dès fin septembre 2010. Motifs contenus
dans les messages de non délivrance ? « Spam », et, très
explicite : « blacklist : non merci »…
Son interdiction totale d’accès aux campus à partir
de fin novembre 2010 (annulée en justice deux ans et demi plus tard). Puis, fin
décembre 2010, une lettre au maire de Lyon lui suggérant d’user de ses
prérogatives d’internement psychiatrique. Et une plainte pénale (dont Lyon 2
sera déboutée fin 2013).
Sophie était syndicaliste, féministe, libertaire, et
travaillait sur un sujet difficile et peu étudié : les violences sexuelles
incestueuses. Dans un climat de lutte des places exacerbé, et au sein d’une
université de gauche devenue dure aux personnes engagées dans les luttes
progressistes, et douce aux abus de pouvoir, elle n’avait plus de place.
En plein été 2015, Lyon 2 dépose deux nouvelles
plaintes.
L’audition policière de Sophie début janvier 2016
devait déboucher sur une procédure rapide. Après les preuves de mensonges de
l’université apportées par Sophie durant cette audition et 30 minutes de
discussion téléphonique police – Parquet, le Parquet joint les deux dossiers.
Puis quelques jours plus tard, abandonne ses poursuites. Reste la citation
directe en Chambre de la Presse pour « diffamation et injures
publiques » (où le Parquet n’est pas partie).
Quelles diffamations ? Quelles injures ?
Sophie a notamment relaté l’historique des répressions des mouvements étudiants
contre les réformes de l’université. Ainsi,
Injure notoire : « Lyon 2, la fac de
gauche qui a viré vieux réac (…) la fac où qui conteste, rencontrera le marteau »
a
Diffamation, selon les plaignants : « Lyon 2,
la fac avec des grosses grilles pour bien la fermer face aux ETRANGERS. Aux
RACAILLES. Aux DANGEREUX ELEMENTS EXTERIEURS présumés. »
Et où « c’est normal, quand on est président,
de pratiquer détournements de sous et autoritarisme » (affaire de la prime
indue de plus de 6000 euros annuels de Mr Mayaud)
Pour tout cela, André Tiran (ex-président), Lionel
Obadia, Gilles Maletras (juriste de la DAJIM), et Lyon 2 personne morale,
réclament un total de 12 000 euros de dommages et intérêts et frais
d’avocats à Sophie
C’est pourquoi nous vous invitons à venir à l’audience publique,
où vidéos, témoignages…seront là pour aider chacun.e à se faire une idée sur où
sont la vérité et le mensonge dans cette université.
La vérité sur les pratiques
répressives de Lyon 2,
toute la vérité, rien que la
vérité, c’est le 15 mars prochain !
14h, au TGI, 67 Rue
Servient, 69003 Lyon, Chambre de la presse
Le comité de
soutien :
Fred, militant à la CGT éduc’action, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; Françoise, anarchiste, ex-membre de la Fédération
Anarchiste, enseignante en mathématiques certifiée bi-admissible à l’agrégation
(en retraite), bénévole associative "chiens visiteurs", membre de l’AIVI
(Association Internationale des Victimes de l’Inceste) ; Sacha, rédacteur
et dessinateur pour le journal satirique foutou’art ; Sam, militant
à la CGT éduc’action ; Anita, syndicaliste CGT, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; Dominique, ancienne militante à Solidaire inspection
du travail, militante CGT inspection du travail, retraitée, membre du collectif
"troubles fête, malgré nous" de lutte contre les violences sexuelles
incestueuses ; Fernando, photographe amateur
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