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dimanche 30 juin 2013

Rendu de la journée du 21 mai 2013 et appel à RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN le 12 septembre 2013 prochain pour mon audience d’appel pénal.



Le 21 mai 2013, à 16h, était prévue l’audience pénale en appel du procès que m’inflige l’université où j’avais repris des études : Lyon 2.
Mon avocat étant, à cette date,  aux Assises pour un procès durant quinze jours, avait demandé le report de l’audience, ne pouvant être simultanément là pour me défendre, et aux Assises.
Mais l’avocat de l’université s’est opposé à cette demande de report, notamment au motif que nous avions raconté en gros « n’importe quoi » au tribunal administratif concernant les arrêtés pris par Lyon 2, qui m’en interdisaient l’accès depuis plus de 2 ans.
Le report n’était donc nullement assuré, ce que confirma le tribunal à mon avocat.
Un appel à présence de soutien pour appuyer cette demande de report fut donc lancé : pour  le respect des usages en la matière, et des droits de la défense (appel lisible ici).

Je remercie les personnes qui ont répondu à l’appel ce jour-là : entre 10 et 15 personnes (contre 30 lors de l’audience d’avril, un mois plus tôt, à la Cour Administrative d’Appel).
Très peu d’étudiant.e.s cette fois (deux…), beaucoup de militant.e.s politiques et syndicaux de générations plus anciennes, issu.e.s principalement de sections CGT dont je fais ou ai fait partie (il manquait SUD, CNT, et d’autres, présent.e.s à de précédentes audiences !), de collectifs militants auxquels je participe (comme le collectif du 21 octobre), de groupes avec lesquels j’ai travaillé il y a quelques années (comme VP-Partisans), et, un peu, très peu, de syndicats étudiants (CE, une personne, FSE, une personne).

Le report a été obtenu, au terme d’un échange mémorable (et succulent) qui laissa la défense de l’université quelque peu groggy…échange que les absent.e.s ont raté, dommage…(les absent.e.s ont toujours tort).
Défense de l’université d’autant plus groggy que, quelques jours auparavant, tombait la décision de la cour d’appel administrative concernant les arrêtés de l’université : eh bien non, nous n’avions pas dit n’importe quoi, ils ont été annulés !

J’ai pu noter, le 21 mai dernier, que la salle d’audience d’appel est plus grande qu’au TGI (lieu de l’audience pénale de première instance) : pour l’audience pénale d’appel qui aura lieu le 12 septembre prochain, il va donc falloir être nombreux.euses si on veut la remplir ! Et, plus encore, si l’on veut également faire un rassemblement visible devant le palais (avec affiches, drapeaux, et tout ce que vous voulez, sauf des produits corrosifs pour les vieilles pierres qui constituent le lieu, tout de même – rappel : le graffiti sur vieilles pierres ne fait pas partie des modes d’action avalisés concernant mon affaire, merci ;-) ).

L’audience pénale d’appel aura donc lieu le jeudi 12 septembre 2013 entre 13h30 et 16h, au palais des 24 colonnes, à Saint Jean : vous pouvez dores et déjà réserver la date et le créneau dans vos agendas, préparer vos affiches, drapeaux, et toute déco que vous auriez envie d’amener, et même en parler autour de vous !

Le 12 septembre 2013, remplissons la salle de la cour d’appel, 4e Chambre correctionnelle d’appel, et débordons sur le parvis avec pancartes et affiches, pour qu’on cesse de pouvoir dire que cette affaire « est juste une affaire individuelle » !

Non, évincer quelqu’un de l’accès en doctorat, au mépris des critères d’admission normaux en doctorat (qualité du projet de recherche, qualité du travail déjà effectué), ce n’est pas « une affaire individuelle » : c’est une pratique inacceptable, un pas de géant vers un accès en thèse « à la tête du client » dans un service public ! Le client apprécié étant le/la doctorant.e insipide, cireur.euse de pompes, corvéable et exploitable à merci, ou tout simplement qui se la boucle parce qu’il.elle a peur de terminer comme Sophie Perrin (vous savez, celle qui était réputée n’être qu’un « cas individuel », justement).
Non, interdire une militante, syndicaliste (alors élue suppléante en conseil d’UFR, en plus…) d’accès aux campus de son université durant 2 ans et demi, censurer ses mails sur le serveur de l’université pendant plus d’un an, ce n’est pas juste « une affaire individuelle » : ça nous concerne tou.te.s, parce que ce qu’on laisse faire pour un.e, on le prépare pour soi demain !
Non, traîner dans la boue une étudiante pour la discréditer auprès de tout le monde, dans l’université, mais aussi à la mairie de Lyon (suggestion faite au maire d’user à mon encontre, de ses prérogatives d’internement d’office…), au Parquet, etc, ce n’est pas juste « une affaire individuelle ». C’est une menace faite à tou.te.s ceux et celles qui voudraient continuer à ouvrir leur gueule et à faire dissensus de manière construite, au sein du monde universitaire. C’est accepter que soit créé, et pérennisé, un climat de « terreur par l’exemple ».

Alors le 12 septembre, on vient montrer sa face au Palais de Justice de Saint Jean (vieux Lyon), et on y amène ses potes. On se prépare ensuite, si on veut y venir, à une réunion informelle au café pour discuter de la suite et aussi prendre des nouvelles, faire connaissance les un.e.s avec les autres quand ce n’est pas déjà fait, etc (réunion bilan-perspectives formelle le lundi suivant, le 16 septembre, à 18h, RDV devant l’entrée du 4 bis rue de l’université de Lyon 2).
La suite ?
C’est DANS l’université, que ça va se passer. Et tout le monde y a sa place (y compris les gens qui n’y ont jamais mis les pieds jusque là car n’ayant pu faire d’études durant leur jeunesse, notamment : je pense à des camarades syndicalistes pas du tout étudiant.e.s qui me soutiennent).

En trois ans d’exclusion, de stigmatisation, d’ostracisation, pas une seule action collective de soutien engagée DANS l’université par les syndicalistes étudiant.e.s. Il est amplement temps que ça change. Amplement temps de revenir, d’un syndicalisme étudiant devenu de pacotille et/ou exsangue, vers un syndicalisme étudiant qui, quelle que soit sa version (réformiste voulant s’intégrer au système, ou révolutionnaire voulant changer de système), soit capable de concrètement tenir la direction de l’université et les profs en respect quand y’a besoin lorsqu’ils abusent. Il est temps que les mandarins apprennent à nous regarder en face, et non plus de haut cependant que ceux.celles d’entre nous qui siègent en Conseils mangent (ou régurgitent, selon leur préférence ;-) ) les miettes de considération qui leur sont accordées (voui parce qu’élu.e en Conseil, ça fait se sentir important…sauf quand on tombe sur la nécessité d’une vraie opposition, d’un bras de fer amical mais déterminé, avec la présidence de ce conseil, genre sur l’affaire Sophie Perrin…ah ouais d’un coup on se rend compte qu’on est tout petit - qu'on ait préféré ingurgiter ou régurgiter les miettes...).

Je vous attends donc, ceux et celles qui veulent, dès le lundi 16 septembre, dans Lyon 2 pour aider l’université à me réintégrer en doctorat, et surtout venir organiser des échanges avec les autres étudiant.e.s notamment sur les problèmes qu’ils.elles rencontrent dans le cadre de leur doctorat ou master. Parce que des problèmes, ils.elles en ont.
Mais par peur de terminer « comme Sophie Perrin », ils.elles se la bouclent et serrent les dents… sur ce plan là aussi, je ne suis pas « un cas individuel », mais au contraire un exemple caricatural d’un vécu plus général. Utilisé pour faire taire.

Je vous attends aussi pour revenir sur les luttes des années passées dans l’Université, leur répression…et leur suite : le mandarinat, ça suffit !  On nous a bassiné avec la « démocratie universitaire » durant chaque mouvement étudiant contre les réformes Pécresse. Alors maintenant, qu’elle soit mise en actes réellement. Qu’on sorte enfin du Moyen-Age et de l’Ancien Régime à la fac ! Imposons, TOUS ENSEMBLE, au « patriciat » professoral le respect pour la « plèbe » étudiante ! Imposons, TOUS ENSEMBLE, aux dirigeant.e.s de l’Etat le respect du droit à l’accès à la Culture, et notamment aux bancs de l’université, pour tou.te.s !


« Dans la paix comme dans la guerre, c’est celui qui ne se rend pas, qui a le dernier mot » (devise du journal « Combat », auquel participait Albert Camus).

Encore merci à celles et ceux qui sont venu.e.s, et notamment à la CGT éduc’action (et Solidaires 69 jusqu'au procès de première instance) pour sa constance sans démagogie, à celles de l’émission radio Lilith,Martine et les autres, pour avoir tenu leur parole, et à quelques autres qui leur ressemblent.

Et à bientôt si vous voulez participer…

Sophie Perrin.


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