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vendredi 19 avril 2013

Victimes : l'injustice de la déconsidération

Le courriel ci-dessous reproduit a été mis comme pièce à charge dans le dossier pénal constitué contre son auteure, Sophie Perrin. Il est censé y illustrer sa violence, sa virulence, sa volonté de harcèlement moral envers l’université Lyon 2 et/ou ses membres, etc, par l’envoi « de centaines de messages électroniques à une liste mail constituée de centaines de destinataires ». Il constitue ainsi les pages 50 à 52 d’un dossier de 200 pages de ces insupportables courriels qu’il faut à tout prix faire cesser, soit 1% de ce dossier,  ce qui, cumulé avec les pièces précédentes, nous mène 12,5% de ce volume.
Ca, une pièce à charge ? Des propos condamnables pénalement ?
Que mon public juge, sur pièce, encore une fois.


Date : 12 octobre 2010 20h30
Objet : victime(s) : l'injustice de la déconsidération ?


Bonsoir,

Après la concurrence des victimes, je relaie, avec l'autorisation de son auteure, un autre point de vue sur les victimes (au sens, là, de victimes de trauma).
Je laisse la parole à Denise Schiller.

Ce fil de discussion continue à occasionner l'invitation (temporaire et intermittente) de Liliane Daligand dans le groupe.

"On peut se servir "du point faible" d'une personne de sa blessure
et/ou état de victime pour rabaisser la personne, la mettre sur une voie de
garage, la faire taire, etc... alors que de mon point de vue la "victime" d'un
trauma (insestueux ou pas) met la personne en position de recul et permet de
voir la vie sous un angle différent, ce qui augmente la vision et la
compréhension de "l'autre" (et aussi des autres, de la société, etc...).
Le trauma amène une connaissance supplémentaire de la vie que n'ont pas les
autres (les non traumatisés/victimes). Après un trauma on ne voit plus la
souffrance humaine de la même manière, on la comprend et elle ne fait plus peur,
elle n'est plus rejetée, on peut y mettre des mots et des regards.
C'est le développement d'une forme d'intelligence que la plupart des personnes
qui n'ont pas subi n'ont pas et/ou n'auront jamais tant que cela ne leur sera
pas arrivé ou tant qu'ils n'en auront pas eu l'explication.
Je trouve que la souffance traumatique amène à plus d'humilité quand on en a
compris les tenants et aboutissants.

Pour ma part, je suis devenue très sensible au rejet des personnes en souffrance
par la société, quel que soit le contexte et les raisons. La méconnaissance de
la souffrance fait peur, voire provoque un rejet, un déni, un évitement... ça
dérange (qu'est-ce que c'est que ça, c'est pas normal, ça me dégoute, il faut
"enfermer" ces gens loin de nous, les interner, les hospitaliser... et j'en
passe des expressions).

Pour ce qui concerne la concurrence, effectivement, je vois dans ce terme la
notion de se servir du trauma de l'autre pour se donner une meilleure image de
soi et se disant : voyez cette "pauvre" personne/victime, je suis tellement
mieux qu'elle, quelle chance j'ai d'avoir la vie que j'ai. Une autre position,
serait comme je l'ai écrit plus haut de se servir de la souffrance de l'autre
pour éliminer la personne concernée en l'affublant de toutes les calamités du
monde afin de l'écarter de son chemin si celle-ci devient gênante, en utilisant
l'inconscient collectif pour faire pression sur la "victime" et de se servir de
la victimisation directement sur elle comme d'une arme et l'écarter dans le
cadre d'une concurrence gênante.

Pour moi, la compassion peut être un bien dans certains cas (réconfort,
reconnaissance de la ou des blessures), mais comme tout, trop de... peut
maintenir la victime dans un état de victime, voire l'y enfoncer un peu plus."

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