Bienvenue sur ce blog. Pour suivre le fil de l'histoire si vous n'êtes jamais venu.e, le mieux est de cliquer sur le libellé « Présentation et entrée en scène des personnages importants de l'histoire ». Vous pouvez ensuite bifurquer par exemple vers « la Geste de Lyon 2 », « 22 les v'là - tonfa company story », « Autofiction », ou encore feuilleter les saynètes de votre choix dans « Les saynètes du crea'tif ».

Ou bien aller fureter, selon vos goûts et envies, dans les libellés thématiques : « Anthropologie », « Réflexions théoriques », « Micro-histoire (microstoria) », « Plaint'if : la plainte de Lyon 2 », « Revendica'tif », « Féminisme », ou encore « Etre victime ? Débat sur "l'être victime" et ses parcours - à partir de l'exemple de l'inceste ».

Tous les libellés sont visibles plus bas dans la page, colonne située sur votre droite.
Bien sûr, n'oubliez pas de commencer par les billets du bas de l'écran.


Bonne lecture à vous, espérant qu'elle vous sera plaisante.

samedi 8 juin 2013

In memoriam Clément Méric.


La voix off – C’est devant un magasin de vêtements. On est à Paris. Pas à Lyon.

Une voix – Ca aurait du être à Lyon…

La voix off – On est à Paris. Pas à Lyon…

La voix – Combien de fois cela aurait-il pu être à Lyon ?

Une révolte – A un poteau d’écart…

Une seconde révolte – A un poteau d’écart…celui qui te mets en mort cérébrale lorsque ta tête le heurte, dans l’élan de ta chute lors de la ratonnade que tu subis de la part de ces skinheads.

Une troisième révolte – A un poteau d’écart…à Villeurbanne, sur les pentes, à Saint Jean, il n’y a juste pas eu de poteau.
Il n’y a juste pas eu de poteau.
La mort tient à un poteau.


Une quatrième révolte – La mort tient à un uniforme skinhead et à une croix gammée.

Une cinquième révolte – La mort tient à la conjonction d’un uniforme skinhead, une croix gammée, et un poteau.

Une sixième révolte – A Lyon, la survie avec des séquelles neurologiques à vie tient à l’arrivée d’autres personnes sur les lieux, avant que ces connards t’aient entièrement massacré.e.

Toutes les révoltes ensembles – A Lyon, où et quand sont jugés les coupables ?

Toutes les révoltes ensembles – A Paris, où et quand seront jugés les coupables ?

Moi – Le Parquet est noyé dans le karcher…de nos vies, il n’a que faire.
Ou si peu. Si loin.

Une révolte – Justice de classe, justice bourgeoise et sans espoir. Justice patriarcale, qui amnistie les violeurs et condamne les manant.e.s. Le droit républicain est l’ennemi de la révolution. L’ennemi de nos révoltes.

Moi – Justice aveugle. Justice de puissance par les puissants…justice qui encore aujourd’hui, deux cent ans après 1789, est totalement biaisée par un prisme dépréciatif envers la plèbe et ses membres. Le droit républicain n’est pas l’ennemi de la révolution : il en est le fruit. Le fruit d’une révolution inachevée, qui a proclamé l’égalité, mais continué l’inégalité.
Ce droit républicain porte la marque de cette ambivalence.
Ce droit républicain nous laisse, trop souvent, nous autres, en souffrance.

Une révolte – Etat partial, valet du capital et des fascistes. Qui arrêta et inculpa nos camarades, à Lyon, place Lyautey, cependant que deux manifs de fafs pouvaient défiler, à la même heure, dans l’impunité, malgré tous les forfaits déjà commis !

Le préfet – Il y a une radicalisation des extrêmes, à Lyon…

Albert Doutre – Je dirais même plus : il y a une radicalisation des extrêmes, à Lyon.

Moi – Eh ?! Fais leur boucler leur grande gueule, ils n’ont pas de place aujourd’hui !

La voix off – Mais ? Pourquoi ? Le CREA’tif, c’est bien pour faire dialoguer les gens, non ?

La panthère des neiges, faisant irruption, l’air féroce : « Qu’ils sortent ! »

La voix off – Le préfet et Doutre sortent du scénario, et illico.
Mais pourquoi ?

Moi – Parce que leurs propos sont insupportables.

Une révolte – Odieux !

Une deuxième révolte – Infamants !

Une troisième révolte – Insultants ! Comme si nous, on avait ratonné des gens !

Moi – Les auteurs des ratonnades dans la ville de Lyon, sont membres d’un extrême et pas de l’autre. Il n’y a pas que la justice, qui soit atteinte de cécité en ce moment…la préfecture et la sécurité publique aussi.

Le chef de la DDSP – Mais…ils avaient des armes !

Moi – Vous aussi, sortez. Votre présence aujourd’hui, est indécente.

Une révolte – Des armes pour nous défendre, nous opposer. Pas pour ratonner.

Une seconde révolte – Nuance par vous tous jamais effectuée.

Moi – Sortez. Votre présence aujourd’hui est indécente.

La voix off – Le chef de la DDSP sort.
Et je n’arrive toujours pas à planter le décor…

Moi – Pourquoi ?

La voix off – C’est à cause de toutes ces révoltes qui doivent d’abord s’exprimer…

Moi – Du coup, tu n’as plus la place de narrer pour camper le décor, c’est cela ?

La voix off – Oui.

Moi – Elles vont être là tout le temps, tu sais…il faut leur laisser la place, sinon, si elles n’ont pas de mots, elles vont devenir je ne sais quoi.

La voix off – Je sais…je ne leur reproche rien. Et puis je dois dire qu’il est difficile à planter, ce sale décor de mort.

Moi – C’est à la sortie d’un magasin de vêtements, à Paris…

La voix off – Des skinhead néo-nazis t’attendent à la sortie…

Moi – Comme à Lyon à la sortie du concert de Villeurbanne…

La voix off – Comme à Lyon tant de fois en tant de lieux…

Moi – Devenus par ces sales présences périlleux…

La voix off – Selon les média, car moi j’y étais pas, l’agression physique fut très violente. Et notre camarade a été entraîné dans une projection brutale, une chute très rapide.

Moi – et au bout de la chute, il y avait ce putain de poteau.

La voix off – Je ne raconterai pas ce que cela a fait, quand la tête a rencontré le poteau.

Moi – A cet instant je crois, de membre d’un être vivant elle est devenue un objet brisé par un autre objet, et la vie est partie. D’un coup. Dans sa fragilité, sa vulnérabilité, de vie d’humain.
Les skins néo-nazis quant à eux se sont enfuis, guillerets de leur ratonnade…

La panthère des neiges, leur barrant le chemin : « Minus,
Vous êtes des moins que rien.
A traiter les autres comme des chiens. »

La voix off – Bloqués dans leur fuite, les néo-nazes prennent peur : un monstre sanguinaire et géant nous barre la route ! Un gros chat ! Et qui feule et nous fait reculer !

La panthère des neiges : « Redoute, ô skinhead à deux francs, le monstre feulant et gonflant ses poils ! »

Moi – Recule devant le gros chat,
Jusqu’au commissariat.
Pour enfin répondre
De cet assassinat.

La panthère des neiges : « C’est moi qui t’y mènes. C’est moi qui t’interroges. A charge et à décharge. C’est moi qui fais l’PV ».

La voix off – Mais dans la réalité,
J’crois qu’faut pas rêver,
Ceci n’est null’ment encore
D’actualité.

Moi – C’est parce qu’on a abandonné nos rêves, qu’on est dans ce putain de cauchemar, je crois…

La voix off – Mais les dernier.e.s rêveurs.euses sont là, et le mort était l’un.e des leurs.
Non, tout le monde n’avait pas abandonné le rêve.
Le cauchemar a fait un bras de fer au rêve.
Et il l’a mis par terre.

Une révolte – Jeté sur un poteau !

Une seconde révolte – « Electro-encéphalogramme plat »

Une troisième révolte – « en état de mort cérébrale »

Une quatrième révolte – Assassiné par des porteurs de croix gammées.

Une cinquième révolte – On n’arrêtera pas de vous l’rapp’ler !

Une sixième révolte – Jusqu’à ce que vous l’fassiez cesser.

Toutes les révoltes ensemble – Pas de justice, pas de paix ! Pas de justice, PAS DE PAIX !

Moi – Il est trop tard. C’est avant, qu’il aurait fallu agir. Il est mort.
Moi ce qui m’inquiète, c’est le deuxième mort…

On s’est tellement accoutumé.e.s, ces dernières années.

Une révolte – Accoutumé.e.s à quoi ?

Moi – A tout. Cet acte in fine, n’est qu’un crescendo de plus dans la brutalité.
Les trois morts roms du squat Audibert et Lavirotte n’ont pas eu de manif si grande. Pas parce qu’on s’en fichait. Mais parce que c’est comme si même ça, n’indignait plus, ne révoltait plus. Plus assez du moins. Comme une sorte d’anesthésie des émotions, qui rend impossible le bond qui te fait sortir dehors en groupe pour t’opposer.

Comme si c’était devenu la norme.

Une révolte – Tant de choses sont devenues la norme !

Moi – Hier, j’ai vu la peine dans les yeux de mes camarades. Lorsqu’on s’est affronté.e.s en paroles, à la fin de la manif.
De cet affrontement, me sont restées des larmes. Elles sont venues le lendemain, comme cela, sans prévenir, au souvenir. Au souvenir de cette rencontre là : c’est comme si dans cet affrontement, ils m’avaient communiqué, transmis leur peine.

La panthère des neiges, effleurant délicatement le sol de ses pattes : « Une peine comme la nôtre, invisible.
J’ai faim… »

Moi – Et c’est cette peine en voyant leur peine, que j’éprouve maintenant.
C’est comme un crescendo dans les épreuves, les violences.
Ils.elles étaient le 21 octobre 2010 Place Bellecour.
Ils.elles étaient dans le car de police, interpellé.e.s « préventivement » à une cinquantaine, sans cesse, pointé.e.s comme « dangereux et violents », cette année.
Ils.elles sont toujours en butte aux fachos, en-dehors.
Ils.elles portent des restes d’odeurs de lacrymo, pour avoir voulu envahir un CA de Lyon 2 en 2011, au moment du dernier acte de la défaite du mouvement étudiant dans la grande et longue bataille contre les réformes Pécresse…

La voix off – Pas un CA. Deux CA. Deux…

Moi – Ils.elles ont été tasé.e.s en 2009, pour avoir voulu empêcher un vote dans Lyon 2 illégitime du point de vue du mouvement étudiant-enseignant alors en cours. Matraqué.e.s.Gazé.e.s. Interpelé.e.s. Inculpé.e.s.
Tout ça pour quoi ?
Pour avoir voulu défendre des idées d’égalité. Pour avoir voulu défendre leur rêve. Pour avoir voulu défendre notre rêve.

La voix off – Clément, mort pour avoir voulu défendre un rêve.

Moi – Ma peine devant leur peine, c’est ce sentiment d’injustice. Mais c’est plus que de l’injustice. C’est juste dégueulasse, ces violences. Il manquait juste un mort parmi eux, en plus de tout ce qu’ils.elles ont du subir depuis ces années. C’est juste dégueulasse, ces violences.
C’est juste dégueulasse, cette absence de justice. Cette absence de reconnaissance. Cette absence de respect pour ceux.celles qui luttent.
Cette stigmatisation permanente : de victimes de violences, devenir « auteur.e d’une rixe ». De jeune militant.e ayant participé à la longue lutte et à la victoire contre le CPE, en 2006, ou, encore plus récent.e, ayant participé aux luttes suivantes, qui s’inscrivent dans l’héritage de celle-ci, devenir une « racaille », un.e « voyou », non seulement dans le discours d’Hortefeux le 20 octobre 2010, jour de sa visite à Lyon, mais également parfois, pour ses propres ancien.ne.s.

Une révolte – Combien nous regardent ainsi aujourd’hui ?

Une seconde révolte – Qui nous comprend aujourd’hui ?

Une troisième révolte – Qui nous stigmatise, et pourquoi ?

Une quatrième révolte – Nous n’avons pas renoncé au rêve, nous !

La voix off – Coupables de n’avoir jamais renoncé…

Moi – Nous non plus, n’avons pas renoncé au rêve. Mais c’est lui qui nous a abandonné.

Une révolte – Nous en sommes les dernier.e.s gardien.ne.s !

Une seconde révolte – Nous vivant.e.s, ne renoncerons pas à lutter pour lui !

Toutes les révoltes, réunies – Nous, vivant.e.s, ne renoncerons pas à lutter pour lui !

Toutes les révoltes réunies – Nous, vivant.e.s, vous appelons à rejoindre la lutte pour le rêve aujourd’hui !

La voix off – Ainsi ma saynète se finit.
Avec un ultime écrit
Qui sera in fine mis
En motifs à lire
Sur le

***RIDEAU***

« La peur.

de manière générale, c’est par peur que l’on devient violent : on attaque avant d’être attaqué. On agresse l’autre pour se protéger d’un danger. 
(…)

Il est difficile d’en parler, car on a honte d’avoir peur comme un enfant. Les moins solides auront alors la tentation de faire subir la violence qu’on leur a infligée à leurs inférieurs hiérarchiques. On encourage ainsi les pires dérives. (…)

La peur que l’on a de l’autre amène aussi à se méfier de tout le monde. Il faut cacher ses faiblesses de crainte que l’autre en profite. Il faut attaquer avant d’être attaqué et, de toute façon, considérer l’autre comme un rival dangereux ou un ennemi potentiel. Comme en état de légitime défense, on cherche à se débarrasser de l’autre pour se sauver. (…)

La peur fait qu’on diabolise l’autre, on lui prête des sentiments agressifs parce qu’on se croit dans une position instable et qu’on se sent menacé. » (Marie-France Hirigoyen)

 

Chant (crea’tif) du 23 septembre 2010

(début du mouvement social contre la réforme des retraites d’octobre 2010)
Extrait de l’edda poétique

(Fafnir, le dragon, chanta :)
« Un heaume de terreur
Je portais contre les fils des hommes
Quand je gisais sur le trésor ;
Plus fort à moi seul
Je me croyais, que tous,
Insoucieux du nombre de mes ennemis »

(Sigurd chanta :)
« Le heaume de terreur
Ne protège personne
Quand il faut en fureur frapper ;
Alors se révèle
Quand vient foule nombreuse
Que nul n’est à lui seul le plus fort. »

(Fafnir chanta :)
« Je soufflais du venin
Quand gisais sur l’héritage
Immense de mon père. »

(Sigurd chanta :)
« Ô puissant serpent !
Tu fis grands crachements
Et sifflas d’un rude cœur ;
Haine monte d’autant
Parmi les fils des hommes
Quand on a ce heaume en tête. »

(…)



 með lögum skal land byggja, en með olögum eyda






In memoriam, Clément Meric, syndicaliste, étudiant, militant politique,
assassiné le 5 juin 2013 à Paris par des fascistes

(article d'où est issue la photo, ici, sur rebellyon)




5 commentaires:

  1. Aux dernières nouvelles, ce sont les coups, et non la chute sur le poteau,
    qui ont tué Clément :

    "L'autopsie a par ailleurs confirmé qu'il est mort à cause du coup de poing donné, et non après avoir chuté contre un poteau.
    Deux de ses amis ont reçu 7 et 3 jours d'ITT. Dans un cas, un hématome a été relevé à la lèvre, dans l'autre un hématome et une plaie sur le bras ont pu être causés par un coup de poing américain."

    Source de la citation : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/mort-de-clement-ce-que-l-on-sait-des-suspects-des-victimes-et-des-faits_1255847.html

    Pour le reste (victimes inculpées aussi car présumées avoir provoqué la bagarre, etc), on va attendre que l'instruction avance avant d'en dire quoi que ce soit, hein. Inculpation ne veut pas dire culpabilité. Sauf bien sûr quand ça se voit comme le nez au milieu de la figure...exemple ci-dessous.


    ""La mort 'sans intention de la donner', ce n'est pas vrai. Ce jeune est mort quasi instantanément des coups qu'il a reçus, l'arrête du nez enfoncée dans le crâne. Un tel résultat ne s'obtient pas par un poing nu", a dit Jean-Luc Mélenchon. "Il a été frappé comme le montrera l'enquête avec un objet. Cet objet vraisemblablement est un poing américain. Un poing est une arme de 6e catégorie qu'on n'a pas le droit de transporter. La loi est hypocrite. Je demande qu'on interdise purement et simplement la vente des poings américains et des armes de cette 6e catégorie parce qu'il est hypocrite de dire qu'on a le droit de l'acheter, le garder à la maison mais qu'on n'a pas le droit de le transporter avec soi dans la rue", a fait valoir Jean-Luc Mélenchon."

    (source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/09/97001-20130609FILWWW00169-melenchon-denonce-le-laxisme-de-valls.php)

    Hélas le coup venu "par en bas" sur le nez d'une personne, peut en effet faire remonter l'os du nez ainsi. Même "à poing nu". C'est un coup mortel, c'est connu des personnes qui enseignent l'art et la manière de se battre (et de leurs élèves).
    Quant à interdire les "armes de 6e catégorie", il faut savoir que ces dernières regroupent le poing américain, mais aussi l'opinel de base (lui aussi potentiellement mortel - c'est un cran d'arrêt, tout de même...), mon couteau suisse, mes clefs d'appartement et tout autre objet susceptible d'être "une arme par destination".
    Il semble donc difficile d'interdire la détention de toutes (ou alors, il faudra changer les catégories).

    RépondreSupprimer

  2. Quant à l'auteur des coups mortels, on a des infos qui commencent à arriver :

    "Esteban était employé en tant qu'agent de sécurité.
    (...)
    Les suspects ont tous donné la même version des faits, à savoir qu'une bagarre «généralisée et désordonnée» a éclaté, qu'ils étaient en état de légitime défense et qu'ils n'avaient jamais eu l'intention de tuer le jeune homme, selon des sources policières. Ils disent avoir «répliqué», a confirmé samedi le procureur de Paris, François Molins. Selon lui, «la violence des coups portés au cours de la scène est attestée par de nombreux témoins» et corroborée par les premières conclusions de l'autopsie."

    (Source : http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Esteban-itineraire-d-un-jeune-extremiste-517984)

    Il ne s'agirait donc pas d'une agression "à 15 contre 1" comme la trentaine recensées à Lyon par le collectif de vigilance 69, mais d'une "bagarre" (avec escalade verbale et appels de renforts).
    C'est possible. Ca existe, aussi ailleurs qu'à Paris (exemple : je suis dans un lieu avec mes potes, "les fafs" y viennent également faire leurs emplettes, on les chasse...et eux se défendent physiquement pour pouvoir venir dans ce lieu...et dans le futur, nous en évincer si possible).
    En revanche, le fait que l'auteur des coups mortels soit agent de sécurité pose des questions concernant la crédibilité de la version donnée par ces skins lors de leur garde à vue :

    - Si Esteban est agent de sécurité, il est censé avoir des connaissances en matière de maitrise physique...dont celle concernant le fait qu'un coup donné au nez de bas en haut peut très facilement être mortel.
    Et le juge d'instruction ne retient pas l'intention de donner la mort ?

    - Si Esteban est agent de sécurité, il est censé avoir des connaissances claires concernant le cadre légal de la légitime défense. Et là, son discours et celui de ses potes est incohérent.
    En effet, s'ils étaient en légitime défense, ils ont du donner ces coups "en état de nécessité" (c'est à dire pour créer volontairement ces dégats, et non au hasard - cadre légal connu pour ma part de source policière fiable sur le sujet).
    En d'autres termes, ils n'auraient du avoir, pour préserver leur intégrité physique, d'autre possibilité que l'action létale envers Clément Méric.
    Or, Esteban prétend dans le même temps "n'avoir pas eu l'intention de tuer".
    Il ne peut donc pas se prétendre en situation de légitime défense au sens légal, sens qu'il est censé connaître par son métier...

    En clair, leur version n'est pas cohérente.

    RépondreSupprimer
  3. "Si Esteban est agent de sécurité, il est censé avoir des connaissances en matière de maitrise physique...dont celle concernant le fait qu'un coup donné au nez de bas en haut peut très facilement être mortel."

    Vous dites n'importe quoi. Agent de sécurité n'implique pas une quelconque formation en la matière. Un agent de sécurité, son boulot c'est souvent d'être là la nuit dans des locaux vides pour surveiller, faire de la présence avec un chien autour d'installations, chantiers, etc.

    Pour ce qui est de la légitime défense, des deux côtés cela me semble non valable. Nous sommes dans le cadre d'une rixe avec deux groupes qui volontairement ont souhaités se battre. Qui sont les organisateurs initiaux? Les Antifas à priori qui auraient donné RDV aux autres.

    Pour votre pseudo analyse de l'intention de donner la mort. Je pense que vos arguments sont sans valeur et à ce que je vois c'est surtout que vous avez déjà votre coupable attitré. Si Esteban était mort d'un coup d'un Antifa, je doute que vous auriez fait la même analyse. Je pense même que vous auriez parlé d'accident.

    RépondreSupprimer
  4. Mouais...

    http://rebellyon.info/Lorsque-trois-tombent-trente-les.html

    http://www.rue89lyon.fr/2013/06/21/a-lyon-2-nouvelles-manif-hommage-clement-meric-et-contre-lextreme-droite/

    "Vers 22h30, mercredi, trois « antifa » collaient des affiches appelant à une manifestation ce samedi en hommage à Clément Méric, mort sous les coups d’un militant d’extrême droite.

    Ils étaient sur le plateau de la Croix-Rousse, autrement dit, « chez eux ». Tout s’est passé extrêmement rapidement. « En une ou deux minutes », nous disent les trois militants qui se décrivent comme « autonomes », c’est à dire n’appartenant à aucune organisation. Ils ont accepté de témoigner anonymement.

    Un des trois militants explique qu’après avoir reçu des coups, ils se sont retrouvés au sol où ils en ont encore reçu d’autres. Un des agresseurs aurait dit : « Clément Méric a mérité de crever »."
    http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2013/06/11/affaire-clement-meric-des-dizaines-de-tags-nazis-a-chamalieres-quatre-interpellations-1583988.html

    "Plusieurs dizaines de tags nazis ont été "peints" sur les murs d'une entreprise désaffectée et d'une résidence en construction, rue de la Papeterie, à Chamalières. Les inscriptions s'étalent sur environ 200 mètres le long du trottoir. On y retrouve de nombreuses croix gammées, mais aussi des messages de soutien au dénommé Esteban, meurtrier présumé du militant d'extrême gauche Clément Méric, la semaine dernière, à Paris."

    Etc.

    Et que chacun.e se fasse son idée sur "l'ambiance" actuelle.

    RépondreSupprimer
  5. Un regard plus impartial sur "les scénarios possibles de la rixe" : http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/meurtres/meurtre-de-clement-meric/clement-meric-les-differents-scenarios-de-l-agression_341908.html

    Une indignation : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/non-clement-meric-ne-l-a-pas-136933

    RépondreSupprimer