Bienvenue sur ce blog. Pour suivre le fil de l'histoire si vous n'êtes jamais venu.e, le mieux est de cliquer sur le libellé « Présentation et entrée en scène des personnages importants de l'histoire ». Vous pouvez ensuite bifurquer par exemple vers « la Geste de Lyon 2 », « 22 les v'là - tonfa company story », « Autofiction », ou encore feuilleter les saynètes de votre choix dans « Les saynètes du crea'tif ».

Ou bien aller fureter, selon vos goûts et envies, dans les libellés thématiques : « Anthropologie », « Réflexions théoriques », « Micro-histoire (microstoria) », « Plaint'if : la plainte de Lyon 2 », « Revendica'tif », « Féminisme », ou encore « Etre victime ? Débat sur "l'être victime" et ses parcours - à partir de l'exemple de l'inceste ».

Tous les libellés sont visibles plus bas dans la page, colonne située sur votre droite.
Bien sûr, n'oubliez pas de commencer par les billets du bas de l'écran.


Bonne lecture à vous, espérant qu'elle vous sera plaisante.

dimanche 13 octobre 2013

Projection - débat autour du film « Diaz, un crime d’Etat », par le collectif du 21 octobre

Le collectif du 21 octobre organise, lundi 21 octobre 2013 à 19h, une projection-débat du film Diaz au cinéma Le Zola, avec l’intervention de Checchino Antonini, journaliste et militant anti-répression italien.
Le procès de ces exactions policières s’est achevé, très récemment, par la condamnation de dizaines de personnes impliquées (policiers, médecins, gardiens de prison).
Bertrand Sayn, avocat chargé de la plainte déposée par le collectif concernant la « prison bellecour » du 21 octobre 2010, ainsi que des membres du collectif du 21 octobre, interviendront pour répondre aux questions autour des suites concernant le 21 octobre 2010.

Le film.

 
En 2001, pen­dant la der­nière jour­née du G8 de Gênes, quel­ques ins­tants avant minuit, plus de 300 poli­ciers pren­nent d’assaut l’école Diaz, à la recher­che des mili­tant(e)s du Black Bloc.



Dans l’établissement, se trou­vent quatre-vingt-dix mani­fes­tant.e.s et jour­na­lis­tes, majo­ri­tai­re­ment étranger.e.s, qui s’apprê­tent à passer la nuit à même le sol de l’école.
Alors que les forces de l’ordre font irrup­tion, les jeunes mili­tant.e.s lèvent les mains pour se rendre.

Imperturbables et impla­ca­bles, les poli­ciers se livrent à des exac­tions pré­mé­di­tées d’une vio­lence inouïe.

 

Checchino Antonini


Journaliste et mili­tant ita­lien, il a écrit plu­sieurs livres sur les forums sociaux après Gênes ainsi que sur le pro­ces­sus de l’affaire Diaz, dont le procès a été récem­ment conclu par des condam­na­tions pour abus de pou­voir et d’auto­rité.

Il a également par­ti­cipé à la rédac­tion de la bande des­si­née « Bello Ciao », autour d’Aldrovandi, décédé après son arres­ta­tion et alors âgé de 18 ans : une contre enquête menée par le col­lec­tif Bello Ciao a permis une prise de cons­cience col­lec­tive ainsi que la condam­na­tion des poli­ciers.

 

Le jeudi 21 octobre 2010, à Lyon

 
 

A partir de 13h30, envi­ron 700 per­son­nes, majo­ri­tai­re­ment des jeunes, voire des mineur.e.s, venu.e.s par­ti­ci­per au mou­ve­ment contre la réforme des retrai­tes, ont subi de l’auto­rité pré­fec­to­rale une garde à vue en plein air tota­le­ment illé­gale et extrê­me­ment vio­lente Place Bellecour, afin de les empê­cher de rejoin­dre la mani­fes­ta­tion contre la réforme des retrai­tes réu­nis­sant sala­riés, étudiants et lycéens.

Stigmatisé.e.s comme « cas­seurs », ce via un tri au faciès, à l’âge, et au look (sweats à capu­che et bas­kets de marque mal vus), Ils.elles ont alors été main­tenu.e.s enfermé.e.s dans une nasse cons­ti­tuée de cen­tai­nes de CRS, avec pré­sence du GIPN.

Dans cet espace clos, sans pos­si­bi­lité de fuir, et sans savoir quand cela allait s’arrê­ter (ni si cela allait s’arrê­ter...), ils.elles ont alors étés insulté.e.s, filmé.e.s, arrosé.e.s à 3 bars de pres­sion, gazé.e.s, mis en joue osten­si­ble­ment au flash ball, puis, vers 19h, auto­risé.e.s à sortir, en devant pour cela subir l’humi­lia­tion sup­plé­men­taire d’un contrôle d’iden­tité par les agents des forces de l’ordre qui, tout l’après midi durant, les avaient ainsi molesté.e.s et vio­lenté.e.s.

La presse locale titrera par exem­ple : « les lycéens collés place bel­le­cour », rédui­sant cette après midi de vio­lence à une vul­gaire puni­tion sco­laire, et repren­dra majo­ri­tai­re­ment le stig­mate de « cas­seurs », déniant ainsi d’emblée à des fran­ges entiè­res de la jeu­nesse leur légi­ti­mité à par­ti­ci­per au mou­ve­ment contre la réforme des retrai­tes, du fait de leurs ori­gi­nes popu­lai­res et périur­bai­nes pré­su­mées.

Dès le len­de­main pour dénon­cer cette vio­lence, cette atteinte aux droits fon­da­men­taux et la scan­da­leuse dis­cri­mi­na­tion au faciès, le Collectif du 21 octo­bre, regrou­pant plus de 30 syn­di­cats, asso­cia­tions, partis, et des indi­vi­duel.le.s, voyait le jour. Une action en jus­tice contre les ser­vi­ces de l’Etat fut alors lancée.
Elle est actuel­le­ment en cours d’ins­truc­tion pénale.

Chaque année le 21 octo­bre, le col­lec­tif rap­pelle l’évènement pour que les lyon­nais.es n’oublient pas, pour refu­ser la bana­li­sa­tion des vio­len­ces poli­ciè­res en réponse aux mou­ve­ments sociaux, et pour répé­ter « plus jamais ça », jusqu’à l’obte­nir.
Bertrand Sayn, avocat du Collectif, nous infor­mera de l’évolution de l’ins­truc­tion judi­ciaire en cours et par­ti­ci­pera au débat.

ZLR.

 

Liens :

(Article original : visible ici sur rebellyon)

**********************************

Le CREA'tif aussi, a quelques souvenirs et analyses autour des événements survenus en octobre 2010 à Lyon :

- "Les sociologues" et l'hypothèse sociologique de la recherche des "montées d'adrénaline"  : une analyse des propos de sociologues lyonnais tels que retranscrits alors dans les média locaux, qui montre que la stigmatisation des manifestant.e.s venu.e.s des quartiers périurbains populaires de la ville de Lyon, a été portée bien au-delà de la seule police, en réalité par l'ensemble de l'appareil d'Etat, sociologues et autres agents de l'Etat inclus. Cela peut nous poser la question de la place qu'on en arrive à occuper sans s'en rendre compte...et de comment, en y réfléchissant, la changer, pour participer à la réhabilitation sociale de ces camarades de lutte de 2010 et de l'univers social dont ils.elles participent : pour faire court, "la banlieue et sa jeunesse prolo".

- "Novembre 2010 : présidence = briseurs de grève. Une rhétorique imparable " : un dépieutage des propos du président de l'université Lyon 2, tenus début novembre 2010 à propos des étudiant.e.s de son université participant à la lutte contre la réforme des retraites. On retrouve là la même réthorique transformant des camarades en lutte contre la régression sociale, en casseurs et racailles délinquantes. Ce dépieutage démonte, pièce par pièce, la manipulation verbale mise en œuvre par le président pour nous salir.

Salir l'adversaire : voilà un moyen de petite frappe pour gagner une lutte. Un moyen affectionné par le sarkozysme, ainsi que par ses voisin.e.s situé.e.s juste à leur droite. Un moyen qui, par conformisme social et peut-être aussi par peur, a manifestement fait alors tâche d'huile bien au-delà des sarkozien.ne.s...




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire