Quatre petits paragraphes en
italique pour re-situer le contexte, puis on passe au récit du déroulé de
l’audience.
Lors du verdict de première
instance rendu en chambre de la presse à l’automne 2016, l’université Lyon 2 a
tenté d’obtenir du Parquet qu’il fasse appel des dispositions pénales. En vain,
car le Parquet a changé de positionnement depuis janvier 2016 (nouvelle
audition policière de Sophie). Il est, depuis, sur la position de chercher à
« comprendre ce qu’il y a vraiment au fond de ce dossier ». Il a par
suite refusé d’accéder à la demande de l’université.
L’université a donc
fait appel, seule, des dispositions civiles (dommages et intérêts) de ce
jugement, plutôt décevantes pour les plaignants - à savoir 1 euro de dommages
et intérêts versés à Gilles Maletras et Lionel Obadia pour injures (ils en
demandaient 2000 chacun), ainsi qu’à l’université Lyon 2 (qui demandait un
euro). Et rien pour André Tiran, l’ex-président de l’université, qui demandait
pourtant aussi 2000 euros…
Par ailleurs, ce
jugement en chambre de la presse relaxait Sophie concernant l’ensemble des
diffamations publiques alléguées, et la condamnait à 2000 euros d’amende pour
injures publiques (dispositions pénales).
Sophie a quant à elle fait
appel de l’ensemble du jugement, incluant les dispositions pénales, car le
tribunal de première instance avait, purement et simplement, oublié ( !)
de statuer sur sa demande de dispense d’inscription au casier judiciaire B2.
C’est dans ce contexte que nous
nous retrouvons pour l’audience d’appel du 13 avril 2017, devant la 4e
Cour correctionnelle d’appel, encore une fois.
En matière pénale,
peut-on vraiment faire appel à Lyon ? La jurisprudence de la quatrième chambre
de la Cour d’appel de Lyon, célèbre pour sa sévérité, s’est adoucie ces
dernières années. Pourtant les avocats continuent de déconseiller à leurs
clients d’aller en appel. Ils ont bien raison : comme le montrent six mois
d’arrêts rendus par la « Quatrième » et analysés par Rue89Lyon, le
taux d’aggravation de la peine rendue en première instance est énorme. Et les
chances du condamné d’obtenir gain de cause, bien faibles.
Sophie a décidé de faire, cette
fois, comme au commissariat en janvier 2016 : refuser de répondre aux
questions posées par le tribunal, et expliquer pourquoi. Au commissariat, cela
avait abouti au classement sans suite de la énième plainte de Lyon 2, alors
qu’au départ, était prévue par le Parquet une procédure manifestement très
rapide et sévère, type comparution immédiate dans la foulée.
En effet, à chaque audience,
depuis 2012, même scénario : les questions des magistrats sont biaisées
par le « background » créé par « les mails » cités par
l’université. Plus exactement, par l’utilisation mensongère de ces mails par
l’université.
Même quand il était question
d’appels téléphoniques malveillants, c’est sur « les mails », tels
que décrits fallacieusement par l’université, que les magistrats
interrogeaient Sophie !
***
Dans la salle des pas perdus,
Gilles Maletras, le juriste de l’université, qui réclame 2000 euros de dommages
et intérêts pour lui personnellement dans cette procédure, est en train de discuter
très finement avec l’avocate de l’université de leur stratégie d’attaque
juridique pour cette audience…à leur grand étonnement, ils voient Sophie passer
devant eux en souhaitant à…Gilles Maletras « bon courage ».
L’audience commence, devant une
assistance clairsemée mais constante en nombre par rapport à la première
instance, d’une quinzaine de personnes (dont un tiers est constitué de
personnes absentes lors de cette audience de première instance). Quasiment
aucun étudiant, malgré l’effort de diffusion, à souligner, des militants
étudiants de Lyon 2 cette fois. Aucune organisation politique ou syndicale
présente en tant que telle, malgré le fait que Sophie ait été visée à raison de
ses engagements syndicaux et politiques. Notamment, absence totale de la CGT en
tant qu’organisation, ce qui est une première (des camarades constituent
presque la moitié des présents, mais sont venus individuellement – et jusqu’à
l’audience précédente, il y avait présence d’une ou deux personnes représentant
explicitement la CGT éduc’action). Alors que Sophie y est syndicaliste depuis
17 ans…
Absence totale des organisations
féministes, alors que Sophie subit depuis 6 ans un « blaming victim »
intensif, et est caricaturée comme « folle » et « hystérique »,
par l’université.
Absence totale, également, de
relai de la collecte de soutien auprès des réseaux de l’ensemble de ces
organisations. Résultat : une collecte qui réunit 1000 euros, alors que
les frais d’avocat de Sophie dépassent les 3000 euros pour cette dernière
affaire, appel inclus (à payer avec un salaire d’agent catégorie B de la
fonction publique).
Participer
à la collecte de solidarité : comment faire ?
Vous pouvez le faire en
envoyant
un chèque à l’ordre de la CGT éduc’action, Bourse
du Travail, 69422 Lyon Cedex 03, mention : solidarité Sophie Perrin, ou encore par
virement sur le compte de la CGT éduc'action du Rhône : n°10278 07390
00019010840 74 avec mention en objet « solidarité Sophie Perrin. »
Autre solution : en
ligne,
via le compte leetchi ouvert pour cela (mais leetchi prend une commission de 4% de vos dons – il reste
donc préférable tant que possible de passer par la collecte proprement militante
via la CGT éduc’action du Rhône, qui elle ne prend jamais de bénéfice financier !!!).
Absence totale des associations
d’aide et d’entraide entre victimes d’inceste et de leurs réseaux, car ce sont
des sphères où l’idée de « solidarité militante » n’est pas connue
(certaines associations accompagnent les victimes pour les soutenir durant
leurs procès, mais individuellement, et pas par une présence collective massive
dans la salle d’audience comme font les militants politiques et syndicaux).
Présence de l’ensemble des membres du collectif « troubles fête malgré
nous », de lutte contre l’inceste, auquel participe Sophie et dont le
noyau fondateur est lui issu du monde militant politique et syndical.
Devant ce public clairsemé, mais
bien présent, Sophie demande à user de son droit à faire des déclarations.
La cour le lui accorde, tout en
l’interrompant régulièrement, durant les 5 premières minutes de lecture, par
des « mais c’est en rapport avec le sujet d’aujourd’hui ? ».
Réponse de Sophie : « ça nous y mène directement, comme vous allez
rapidement le voir ».
Les interruptions par la cour
sont plus fréquentes encore lorsqu’elle lit le premier mail cité, et qu’il
s’avère très différent de ce que l’université en décrit : difficile, pour
un tribunal, de se rendre compte de comment ils ont été tous bernés jusque
là par des représentants au-dessus de tout soupçon, d’une université
lyonnaise ?
Déclaration de Sophie :
« Il s’agit d’un retour sur
la première affaire.
En introduction, je voudrais
rappeler pour mémoire le propos tenu par votre prédécesseur, Monsieur Gérard
Burkel, ici même, en audience le 12 septembre 2013, pour expliquer le rôle du
juge de paix :
« je suis là pour
entendre tous les points de vue sur une affaire, c’est nécessaire de tous les
entendre pour prendre une décision qui fasse revenir la paix » (Gérard
Burkel, votre prédécesseur, ici même, en audience le 12 septembre 2013)
Or, j’affirme aujourd’hui que le
dossier tel qu’il a été monté, depuis le début, empêche cela, et je me propose
dans cette déclaration, de vous montrer comment, à partir de la pièce n°1 citée
par les parties civiles dans leurs citations directes.
Il s’agit de la 1ere plainte
portée par l’université Lyon 2, en date du 21 décembre 2010
Il s’agissait d’une plainte pour
« intrusion non autorisée dans un établissement scolaire en vue de
troubler l’ordre public » – article 431-22 du CP
Et pour « harcèlement
moral » par l’envoi de « plusieurs centaines de courriels
agressifs et injurieux »
Etant précisé que le motif pris
pour m’interdire l’accès aux campus par arrêté du président de Lyon 2 André
Tiran était ces mêmes mails (les deux arrêtés successifs citent comme
motivation : « les faits graves et inquiétants qui se reproduisent
depuis plusieurs mois (harcèlement, injures, menaces par l’envoi de centaines
de messages à des membres de la communauté universitaire) »).
Ces arrêtés ont tous deux été
annulés, suite à ma requête, par la cour d’appel administrative pour « non
respect du contradictoire », une motivation qui n’a, ici, rien d’anodin.
Le respect du contradictoire,
c’est important. Important, mais pas évident, quand le dossier a été – et je
pèse ce mot, ici, en audience publique - truqué.
Voici ce qui est expliqué dans
cette plainte (pièce n°1 citée à charge dans la présente procédure) :
Sophie Perrin « se livre à un véritable harcèlement à l’encontre des
enseignants et étudiants en anthropologie et sociologie de l’Université Lumière
Lyon 2, par l’envoi de plusieurs centaines de courriels agressifs et
injurieux. »
Il s’agissait
d’ « envois groupés à plusieurs dizaines de destinataires, étudiants
ou enseignants, sans recueillir leur accord.
(…)
Le ton de ces courriels et les
termes employés reflétaient une réelle volonté de harcèlement de la part de
cette étudiante qui se prétendait victime d’une injustice.
Les termes étaient ainsi d’une
extrême violence. »
Suivent 4 pages d’extraits de ces
courriels, à titre illustratif de cette extrême violence, puis on arrive à la
fin de la plainte.
Parmi eux, je vais vous en lire
2, et je vous expliquerai ensuite pourquoi ces 2 là.
Premier courriel, le courriel du
4 novembre 2010 dont est cité l’extrait suivant : « l'individu
"Tiran" qui serait coupable en somme par essence et de manière
indélébile (vu son nom) d'être un tyran, comme d'autres sont désigné.e.s comme
coupables par essence ».
Ce
courriel est donc « un exemple représentatif de cette
« déferlante » de « centaine de courriels injurieux et/ou
menaçants », « d’une extrême violence », reflétant une « réelle
volonté de harcèlement », envoyés « par centaines » à « des
centaines de destinataires »… voici : pour commencer, l’objet du
courriel est déjà, lui-même, d’une extrême violence, jugez-en plutôt
De :
Sophie Perrin <killlempireetvivelesescartons@gmail.com>
À : crea_tif@googlegroups.com; julienbonhomme@(…).fr;
Mouloud.Boukala@(…).fr;
Pascale-Marie.Milan@(…).fr;
patricia.mercader@(…).fr; Diego.Fernandez-Varas@(…).fr; samy.dichy@(…).fr;
santjor@(…).fr; serge.maury@(…).fr; tbytyqi@(…).fr; thierry.boissiere@(…).fr;
timbandor@(…).com; veilleopinion@(…).fr; versalice@(…).fr;
vincent.strobel@(…).fr; viviane.polsinelli@(…).fr; zoe.grange@(…).fr;
zouamille@(…).fr; A Aterianus <alice.aterianus@(…).fr>; A Bayon
<bayon.alexandre@(…).fr>; J-C Decourt <jean-claude.decourt@(…).fr>;
J-C Moretti <jean-charles.moretti@(…).fr>; J-C Rabier
<jean-claude.rabier@(…).fr>;
Zancarini <jean-claude.zancarini@(…).fr>; JF Cottier
<jf.cottier@(…).ca>; J-H Dechaux <jean-hugues.dechaux@(…).fr>; J-L
Mayaud <jean-luc.mayaud@(…).fr>; J-L Pinol <jean-luc.pinol@(…).fr>;
J-Y Toussaint <jean-yves.toussaint@(…).fr>; L Bousquet
<luc.bousquet@(…).fr>; L Obadia <lionel.obadia@(…).fr>; M Brunet
<michele.brunet@(…).fr>; M Dufresne <martin@(…).net>; M Pucciarelli
<mimmo.pucciarelli@(…).net>; M Rautenberg
<michel.rautenberg@(…).fr>; Marie-Pierre GIBERT
<marie-pierre.gibert@(…).fr>; M-E Handman <handman@(…).fr>; N
Merley <nathalie.merley@(…).fr>; N Richer <nicolas.richer@(…).fr>;
O Leservoisier <olivier.leservoisier@(…).fr>; O perrier
<olivier.perrier@(…).fr>; P Arnould <paul.arnould@(…).fr>; P Bacot
<paul.bacot@(…).fr>; P Lombard <pierre.lombard@(…).fr>; P Somnolet
<psomnolet@(…).fr>; P Vandergrijp <paul.vandergrijp@(…).fr>; S
Angiboust <angiboust.sylvie@(…).fr>; T Nathan <tobinathan@(…).com>;
xavier Dautreppe <x.dautreppe@(…).com>; Y Callot
<yann.callot@(…).fr>; Y Perrin <yves.perrin@(…).fr>;
Sofiane.Ailane@(…).fr; dalmendros@(…).fr; Mohamed.Amara@(…).fr;
aram_lae@(…).fr; delphine.balvet@(…).fr; mhelenabarroso@(…).fr; Soraya.Behbahani-Guerittot@(…).fr;
Julien.Bondaz@(…).fr; ebbotea@(…).fr; cecile.bousquet7@(…).fr;
isabellebraz@(…).br; maureen.burnot@(…).fr; magali.demanget@(…).fr;
l.denizeau@(…).fr; chamaflor@(…).fr; Marcos.DeOliveira@(…).fr;
sandrine.dupeuble@(…).com; ybaakotgz@(…).com; v.gourhant@(…).com;
mariegoyon@(…).fr; evelyne.lasserre@(…).fr; ndemgeo@(…).fr;
Frederic.mougeot@(…).com; mvemebia@(…).fr; marianne.palisse@(…).fr;
arsa1982@(…).com; bertrand.r.b@(…).fr; celso.brito@(…).fr;
cecile.carbonnier@(…).fr; laurie.darroux@(…).fr; boris.grataloup@(…).fr;
Stephane.Marpot@(…).fr; meri.m@(…).fr; irma.novljanin@(…).fr;
florence.pelosato@(…).fr; anne-neige.rinaldi@(…).fr; Guedjpp@(…).com;
agnes.martial@(…).fr
Envoyé le : Jeudi 4 novembre 2010
16h06
Objet : [CREA'tif]
oups...et excuses
[Le
contenu du courriel est plus violent encore, reflétant la réelle volonté de
harcèlement de la prévenue, à savoir moi-même : ]
Pour le nom de la pièce jointe (qui comporte
"Tirannie").
C'est un nom donné hier au fichier qui était enregistré
entre les co-rédacteurs, et pour nous "défouler" (j'en assume
d'ailleurs la responsabilité première : c'est moi qui ait enregistré le
fichier).
Je m'aperçois que j'ai oublié de le changer avant de mettre le fichier en PJ
sur cette liste.
Je me permets donc de présenter ici mes (plates) excuses
pour mon oubli qui transforme un défoulement confidentiel en détournement de
nom (trop facile) fait publiquement. Détournement qui n'était pas un but ou un
moyen poursuivi par notre texte : c'est (notamment) l'attitude de la présidence
qui y est questionnée et dénoncée, et non simplement l'individu "Tiran" qui serait coupable
en somme par essence et de manière indélébile (vu son nom) d'être un tyran,
comme d'autres sont désigné.e.s comme coupables par essence, depuis
toujours et pour toujours, d'être des "casseurs" (à croire que c'est
dans leurs gènes) ... d'autant que le communiqué n'était pas signé "le
président", mais "l'équipe présidentielle".
André Tiran voit donc ses actions dénoncées, par notre
communiqué, dans le contexte de son mandat présidentiel et dans le contexte
actuel qui entoure ces fonctions.
Les psychologues sociaux présent.e.s sur cette liste confirmeraient sans
équivoque qu'une personne peut tendre à faire des choix comportementaux très
différents selon le tissu relationnel et fonctionnel qui l'entoure.
Ceci rend la théorie de la "tirannie" inepte,
tout en n'enlevant en rien au président la responsabilité de ses choix ...
qu'il peut donc faire évoluer à sa guise.
Cordialement,
Sophie Perrin
Voici donc un
premier mail, bien représentatif de mon extrême violence et de ma volonté de
nuire à la communauté universitaire et à ses membres.
Quel était ce
mystérieux doc « tirannie.doc », en passant ?
Il s’agissait
d’un communiqué intitulé « Présidence = briseurs de grève
Une rhétorique imparable »
Une rhétorique imparable…
2e
mail réellement envoyé à plus d’un destinataire et cité dans la plainte comme
représentatif de mon extrême violence : mail daté par l’université au 22
septembre 2010, qui en cite l’extrait « je continue mon action, parce que je
n'accepte toujours pas - et je n'accepterai jamais - la manière dont l'institution
m'a traitée là jusqu'à maintenant. »
On tremble rien qu’au mot « je continue mon action »...
Encore un exemple clair de mon extrême
violence et de ma volonté de harcèlement moral envers l’université et ses
membres :
Il s’agit en fait
de la présentation de ma situation que je mettais en fin de chaque nouvel
envoi. Voici.
«
**********************
Rappel pour les nouveaux/elles arrivant/e/s : les auditions pour les
allocations recherche doctorale de Lyon 2 ont eu lieu début juillet 2010. Mais
je n'ai pas été auditionnée. Pourtant, mon dossier était suffisamment excellent
et innovant (thèse proposée : "l'inceste : entre impunité et luttes pour
la reconnaissance", note obtenue au mémoire en master 1 : 18 et en master
2 : 18 aussi).
Cela, parce qu'il manquait un papier dans mon dossier : mon relevé de notes
définitif, indisponible avant la date limite de rendu de ce dossier de
candidature. Puis cerise sur le gâteau, mon directeur de thèse pressenti était
professeur émérite, et l'on m'a alors affirmé que les professeur/e/s émérites
ne peuvent absolument pas prendre sous leur direction de nouvelles thèses (les
textes ministériels disent l'inverse).
Donc depuis, partant du principe que 10 minutes d'oral et
d'échanges, plus une allocation recherche potentielle de perdue, le valent
bien, j'ai publicisé ma recherche, par petits bouts, à ceux et celles qui ont
ainsi fait le choix de refuser de l'auditionner.
Et j'ai peu à peu élargi la liste de mes destinataires, au cours de l'été, car
quitte à faire, autant faire savoir largement pourquoi ma thèse ne pourra
probablement pas se réaliser, et quel contenu se retrouve ainsi interdit
d'existence, de facto, dans le champ de la recherche.
A moins qu'il y ait des solutions proposées par ceux/celles qui sont en
position de le faire ?
Pour l'instant, les solutions proposées ont été :
- un courriel de désapprobation de mes moyens d'action par
mon (ex ?) directeur de thèse pressenti, à son retour début septembre, me
reprochant en outre mon manque de confiance (sic) en lui et ses collègues. Il a
alors également préféré se solidariser avec son collègue le directeur de
l'école doctorale.
-dans la foulée, l'entretien -enfin - obtenu avec le
président de l'université Lyon 2, du 10 septembre dernier, n'a eu d'entretien
que le nom, dans ce nouveau contexte. Auparavant, je l'avais contacté par mail
dès le 14 juin, mais sans aucune réponse ...
-la censure, fin septembre, par le serveur de l’université
Lyon 2, de mon adresse usuelle (sophieperrin.universite(at)yahoo.fr) ainsi que des adresses google que j’utilisais pour
envoyer les présents courriels (j’en ai donc créé d’autres, pour passer outre
ce barrage). Ceci rend impossible, depuis lors, tout envoi de ces adresses là
de mails à destination d’adresses se terminant en @univ-lyon2.fr : le serveur me les renvoie avec la mention comme quoi ils
ont été classés comme « spam » … qui a pris cette décision et suite à quelles
délibérations collectives et pondérées ? Mystère.
Finalement,
ce que cette histoire montre, c'est la capacité d'une institution à produire
des situations caricaturales et d'une injustice insupportable, simplement parce
que face à un/e étudiant/e, et qu'il/elle ait raison ou tort, la
"coutume" semble être de faire corps avec les pairs, les collègues,
qui n'étaient pourtant ici pas attaqué/e/s en tant que personnes. Est-il à ce
point insupportable de reconnaître qu’un.e pair peut avoir fait une erreur ou
commis une faute, et de les réparer ?
Aujourd'hui,
je continue mon action,
parce que je n'accepte toujours pas - et je n'accepterai jamais - la manière
dont l'institution m'a traitée là jusqu'à maintenant.
Aujourd'hui, j'attends de l'institution et de ses représentant/e/s la
reconnaissance du mal qui m'a été fait en son nom, et ma réintégration. C'est à
dire la possibilité de faire mon doctorat dans ma discipline (l'anthropologie),
et dans mon université (Lyon 2), avec un choix réciproque et réel de ma
direction de thèse, le tout dans des conditions (matérielles et financières)
reconnaissant la qualité de mon travail à sa valeur réelle. »
C’est bien ici
un autre exemple représentatif de mon extrême violence, un exemple donc, des
courriels rédigés par moi, qui ont rendu nécessaire de m’interdire durablement
tout accès aux campus de l’université où je venais d’étudier 4 ans durant.
Rappel :
mon interdiction d’accès aux campus de Lyon 2 a duré plus de deux ans, et c’est
le tribunal administratif qui l’a fait cesser, pas Lyon 2 !
Pourquoi avoir
choisi de lire ces 2 mails parmi les 4 pages d’extraits de mails cités comme
représentatifs de mon extrême violence ?
Parce que ce
sont les seuls qui sont réellement envoyés à « plusieurs centaines de
destinataires » comme prétendu par la fac.
Les autres mails
cités durant ces 4 pages d’extraits de mails représentatifs de mon extrême
violence ? Sauf un adressé à André Tiran, tous sont adressés à François
Laplantine (unique destinataire), et leur contenu ne relève, là, pas de la
liberté d’expression, mais de l’étudiante qu’on a poussé à bout de nerfs (je
prends le temps de le préciser car sinon l’avocate de la fac va s’en saisir de
manière faussée).
Ce sont les
seuls courriels qui comportent alors parfois des injures, et auraient pu
justifier, pourquoi pas, une éventuelle mesure de protection envers leur cible.
Ils datent de
fin septembre à début novembre 2010.
Or, le 16
novembre 2010, soit après ce supposé « déferlement » de
« menaces » nécessitant de m’interdire l’accès aux campus, je suis
venue sur les campus, assister à une conférence donnée par François Laplantine,
cible réelle de mon « extrême violence » et de mes « menaces »,
comme on vient de le voir. Il en parle dans ses PV de police :
« Q : est-ce que Sophie
Perrin s’en est pris à vous physiquement ou verbalement (en dehors des
mails) ?
R : « Non. Elle est
venue me voir au mois de novembre 2010 à l’issue d’un cours et me posant la
lettre que je lui avais écrite et dans laquelle je lui demandais d’arrêter
cette avalanche de mails et de trouver un directeur de thèse habilité. Elle m’a juste demandé si je
n’avais pas honte d’écrire cela, mais ne m’a aucunement menacé. »
[Pour les lecteurs.trices :
il s’agit du courriel de la rentrée 2010, dans lequel François Laplantine
désavoue publiquement, auprès de tous ses réseaux à lui, son ex-future
doctorante, lui enjoignant de chercher un directeur de thèse habilité, mais
après avoir brossé d’elle un portrait propre à dissuader tout enseignant de
vouloir diriger sa thèse…on rappelle que l’éméritat de François Laplantine
dépend, pour son renouvellement, des décisions des professeurs titulaires de
l’établissement, au rang desquels Monsieur Obadia, initiateur de l’éviction de
Sophie du concours des allocations doctorales, notamment…]
C’est le 24
novembre, après cette venue, on le voit, empreinte d’une extrême violence
envers la cible principale de ma haine, que j’ai été interdite d’accès aux
campus pour l’ensemble des courriels
que nous venons d’évoquer, et représentatifs de ma réelle volonté de
harcèlement.
C’est comme cela
que commence l’affaire qui nous mène ici aujourd’hui.
Etait annexée à cette plainte une compilation de 200
pages de mes mails, pas moins !
La majorité étaient envoyés « à plusieurs
dizaines de destinataires », et constitués en réalité de courriels comme
les 2 lus ici : des commentaires sur l’actualité de la fac, des extraits
de mes travaux de recherches, et des saynètes satiriques : pourquoi les
avoir cités comme illustratifs de mon « extrême violence » ?
La minorité restante était constituée de courriels
envoyés à un ou deux destinataires. Et sur ce restant, au total, dix mails
uniquement, d’une page environ chacun, tous postérieurs au blocage de
mes mails sur le serveur de l’université qui a débuté le 23 septembre 2010,
comportaient des invectives.
Mais l’université vous a présenté 200 pages pour
gonfler ces dix mails artificiellement, et créer la peur.
Du 24 novembre 2010 au 24 décembre 2010, un premier
arrêté pris par André Tiran m’interdit pour un mois tout accès aux campus, au
motif de l’extrême violence des mails qu’on vient de voir.
Peu avant le 24 décembre, la plainte pénale est
constituée, à partir de ce même matériau, on vient de voir brièvement comment.
L’arrêté suivant, qui m’interdit l’accès aux campus
pendant plus de deux ans, nécessitait l’existence de cette plainte pour pouvoir
exister, juridiquement :
« Article 7 du Décret
n°85-827 du 31 juillet 1985 relatif à l'ordre dans les enceintes et locaux des
établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel.
« En cas de désordre ou de menace de
désordre dans les enceintes et locaux définis à l'article 1er, les autorités
responsables désignées à cet article en informent immédiatement le recteur
chancelier.
Dans les cas mentionnés au premier alinéa :
1. Les mêmes autorités peuvent interdire à toute
personne et, notamment, à des membres du personnel et à des usagers de
l'établissement ou des autres services ou organismes qui y sont installés
l'accès de ces enceintes et locaux.
Cette interdiction ne peut être décidée pour
une durée supérieure à trente jours. Toutefois, au cas où des poursuites
disciplinaires ou judiciaires seraient engagées, elle peut être prolongée
jusqu'à la décision définitive de la juridiction saisie. »
En juin 2011, soit un mois après mes auditions au
commissariat de Bron, j’ai été inculpée pour « intrusions non autorisées
dans les campus » uniquement. Or, ces intrusions étaient précisément
interdites par l’arrêté qui nécessitait cette plainte, pour pouvoir exister…
J’arrête là sur cette pièce n°1. Quand on veut se
débarrasser d’un chien, on dit qu’il a la rage, et on essaie de le faire baver,
pour être davantage crédibles.
Comment en arrive-t-on de là, à l’affaire
d’aujourd’hui ?
Il suffit de relire n’importe lequel des mails
cité par l’accusation, pour le comprendre.
Exemple : mail du 25 mai
2015 « C’est comme ça depuis 2010, QUOI QUE JE FASSE ET QUOI QUE JE
DISE. ALORS AUTANT QUE JE FASSE ET DISE CE QUE VOUS M’AVEZ MIS SUR LA
FIGURE COMME ACTES ET PROPOS ;
Je suis un être vil et menaçant ?
Méchant et malfaisant ?
Le mal incarné ?
Un monstre de haine et de rancœur ?
Une racaille injurieuse et monstrueuse ?
Eh ben que vos prophéties autoréalisatrices
soient exaucées.
J’AVAIS PRIS PERSONNE A PARTIE DURANT CES
AUDITIONS DE L’ECOLE DOCTORALE PUTAIN.
C’était pas faute d’avoir envie, croyez-moi,
parce qu’avoir un tel cynisme en face de soi (« votre parole, ce n’est que
du bruit, et aujourd'hui, seuls les vrais candidats passent... » [propos du directeur de l'école doctorale], etc), ça donne envie d’interrompre la mascarade en entrant
dans la salle des auditions et en prenant à partie.
J’AI RIEN FAIT DE CE QU’IL A DIT CE BATARD DE
DIRECTEUR DE L’ECOLE DOCTORALE. IL A MENTI TOUT LE LONG (…)
A quoi bon se comporter de manière correcte et
respectueuse des personnes, si c’est pour, en retour, être traitée comme une
merde et traînée en justice et encore traitée comme une merde par des acteurs
du système judiciaire lui-même (je ne parle pas, ici, de la police, qui m’a
traitée normalement et respectueusement, elle) ?
Vous voulez une racaille incivile, injurieuse et
ordurière ? Pas de problème. On commence par les injures et les ordures.
La première ordure, c’est celui qui m’a fait
virer de l’accès en thèse au mépris du respect de l’égalité et du mérite
républicain. ».
Etc.
Je vous laisse relire les autres courriels tant que de besoin, pour maintenant comprendre comment nous arrivons ici aujourd'hui en vérité. »
Après cette déclaration, le tribunal pose ses
questions, bien différentes et plus pondérées que la leçon de morale de
première instance sur le thème « les gros mots, c’est mal ».
Sophie en profite pour caser une première chose
qu’elle n’avait pas pu caser dans sa déclaration : les mensonges de
Marie-Carmen Garcia.
« En effet, cette dernière, dans son
attestation, a elle aussi proféré au moins un mensonge par ligne (l’attestation
fait 2 pages…).
Dès la première ligne, on frise le ridicule,
puisqu’elle prétend me connaître depuis « 1990 », époque où j’étais
« une étudiante brillante », dit-elle.
Mais un rapide calcul suffit à comprendre qu’on
ne peut s’être connues en 1990 à l’Université, puisque, étant née en 1975, j’étais
alors en seconde de lycée !
Tout est à l’avenant. Et concernant son numéro de
portable, alors qu’elle affirme dans cette même attestation que « comme je
le fais toujours avec les étudiants que j’ai en direction de mémoire de M2R,
elle avait mon numéro de portable pour que nous puissions prendre des
rendez-vous ou communiquer rapidement si nécessaire », il est intéressant
de regarder le courriel par lequel elle communique ce numéro de portable :
courriel du 23 juin 2009, 12h46
« si vous voulez, on peut se voir jusqu’à
18h (à 18h30, il faut absolument que je récupère ma fille) : si le Ninkasi
(gerland) vous arrange (c’est sûr, c’est pas un lieu de travail, mais bon, là,
c’est plutôt pour discuter), je peux m’y rendre sans difficulté)
mon numéro : 06 77 52 39 25 »
Donc un numéro communiqué, on le voit, à des fins
professionnelles comme elle le déclare dans son attestation produite en justice…
C’est sur la base du tissu de mensonges constitué
par cette attestation, que j’ai été déclarée coupable d’appels téléphoniques malveillants
qui n’existent en réalité pas, et condamnée à lui verser 1000 euros de dommages
et intérêts, en « récompense » de ses mensonges.
J’ai été condamnée sur la seule base de sa
parole, puisque le Parquet n’a même pas pris la précaution, durant l’enquête,
de réclamer une copie des facturations détaillées afin d’avoir une preuve
objective de l’existence de ces appels – facturations détaillées qui m’auraient
innocentée, en l’espèce !
J’ai donc été reconnue coupable d’appels
téléphoniques malveillants sur la seule base de la parole d’une menteuse.
J’accuse Madame Garcia d’avoir menti en justice ».
Le tribunal n’a de cesse d’interrompre Sophie sur
ce chapitre, agacé : « ça a été jugé… ».
Puis de conclure, en désespoir de cause :
« on ne refera pas le procès ! »
Voilà comment l’institution judiciaire gère,
traditionnellement, en France, ses erreurs : en refusant de les réparer.
Tant pis si des personnes sont salies à vie pour des actes qu’elles n’ont pas
effectué.
Nous en arrivons au cas de Monsieur Maletras,
gravement injurié par la prévenue qui l’a traité, par écrit, de « âme
damnée de la fac corrompue qui pue » (la fac n’a pas osé lister « fac
corrompue qui pue » parmi les propos de Sophie qu’elle présentait comme
diffamatoires…).
« Monsieur Maletras est présent »,
précise l’avocate.
Le magistrat saisit l’occasion :
« Monsieur Maletras ? », et lui fait signe de venir…à la barre.
Monsieur Maletras semble d’un coup stressé de
cette situation inattendue, qui fait suite pour lui, on le rappelle, à la surprise
du début d’audience (déclaration de Sophie démontant le dossier monté par le
service juridique de Lyon 2, dont Monsieur Maletras est un cadre de catégorie
A).
Il lui demande pourquoi il a porté plainte dans
cette procédure.
Monsieur Maletras, en juriste chevronné, reprend
rapidement son assise, et, debout à la barre, explique que « ben c’était
redevenu comme en 2010 », « on a vraiment eu l’impression que sitôt
son sursis mise à l’épreuve terminé, ça recommençait ». « Il faut savoir
qu’en 2010, c’est au lendemain d’un mail évoquant ses désirs de meurtre envers
les bébés, envoyé à des enseignants de l’université, que nous avons du décider
de l’interdire d’accès aux campus ! ». « Et là, sitôt son sursis
terminé, ça reprend de plus belle ! ».
Monsieur Maletras est invité à retourner
s’asseoir, et le magistrat demande à Sophie ce qu’elle a à dire sur la
plainte de Monsieur Maletras.
« Ben moi j’ai écrit un texte en mai 2015,
où j’ai effectivement attribué à Monsieur Maletras des choses qu’il n’a pas
faites puisqu’il n’était pas encore là à ce moment-là. Quand il m’a signalé
cela, j’ai immédiatement rectifié les erreurs, en renvoyant dès le lendemain de
ce texte un nouveau courriel, aux mêmes destinataires, pour rectifier l’erreur.
Parce que moi quand je fais une erreur, Monsieur, je la rectifie, et le plus
rapidement possible.
Moi ce que je ne comprends pas, en fait, c’est
pourquoi il vient porter plainte fin juillet 2015, en réclamant 2000 euros pour
une erreur que j’ai rectifiée en mai : moi je ne pouvais rien faire de
plus que rectifier l’erreur, une fois qu’elle était faite. »
Sophie tient à ajouter un mot sur les courriels
cités par Gilles Maletras comme « envoyés la veille de son interdiction
d’accès aux campus », et « la justifiant » : « le mail
dont parle Monsieur Maletras, en réalité, c’est un mail qui parle de mon
enfance à moi. Rien à voir avec des menaces contre des profs de Lyon 2 et leur
jeune progéniture ! Le rapporteur public du TA l’a d’ailleurs bien
relevé : il a noté cette manip’ dans son rapport, qu’on vous a mis en
pièce jointe.
Il en a noté d’autres, sur d’autres mails, tout
aussi grossières. Par exemple, l’université a versé au TA un mail, menaçant de
« broyer le crâne de l’enfant », en le présentant comme un mail de
menaces envers les universitaires et leur famille…en réalité, comme l’a bien
noté le rapporteur public en allant regarder ce mail en entier, il s’agissait
d’un poème que j’ai écrit en 1991, bien avant de connaître l’université Lyon 2
et ses membres, et qui parlait de tout autre chose !
Je m’en arrêterai là sur les mails, je vous
reporte au rapport de Monsieur le rapporteur public du TA pour le
restant ».
Après cela, l’avocate de l’université et des
plaignants individuels commence sa plaidoirie. On la sent en difficulté après la
déclaration, bien embarrassante pour le schmilblick, de Sophie…
Elle tente de faire comprendre au tribunal
combien c’est horrible, cette pléthore, cette avalanche de courriels, « au
contenu désagréable »…mais, déstabilisée, elle ressemble à une avocate
déstabilisée, qui fouille dans ses papiers et s’y perd, façon Marine Le Pen
avec ses fiches lors du grand débat de la présidentielle (le côté agressif en
moins) : « il y en a tellement, Monsieur le président, de ces mails,
que…d’ailleurs, voyez, moi-même, je m’y perds ».
Un regard vers les membres du tribunal à cet
instant donne la vision suivante : le président baille pour se tenir
éveillé et continuer d’écouter. L’un des assesseurs a la tête accoudée sur l’un
de ses bras, visiblement déjà embarqué par les bras de Morphée – il y a des
limites aux capacités humaines de résistance au sommeil. L’autre tient encore
le coup, mais avec autant de difficulté que le président, et pour combien de
temps encore ?
L’avocate de l’université termine de
s’embrouiller dans ses papiers, sa plaidoirie est confuse et inaudible, tente
des arguments juridiques que plus personne n’entend…bref, ce qu’elle dit, c’est
juste du bruit, tout le monde a décroché.
Après la fin monocorde de cette plaidoirie
confuse et décousue (alors qu’elle devait être cinglante et sans appel, et
emporter le morceau), l’avocat de Sophie a un boulevard devant lui.
Il rappelle brièvement les faits, enfonce
brièvement le clou sur les manipulations de l’université, puis enchaîne sur ses
arguties juridiques à lui, qui devraient aboutir à débouter tous les plaignants
pour prescription par vice de forme, sauf Gilles Maletras.
Puis il plaide concernant Gilles Maletras,
rappelant la rectification des diffamations ici réelles, dès le lendemain, et
auprès de tous ceux qui les avaient reçues.
Le tribunal écoute avec attention, puis demande à
la prévenue si elle a quelque chose à ajouter pour finir.
Sophie dit oui : pour revenir sur les
mensonges de Lionel Obadia, concernant les auditions de l’école doctorale du 7
et 8 juillet 2010.
« Dans son attestation, produite en justice,
Lionel Obadia, directeur de l’école doctorale, affirme en parlant de moi que
« Elle est restée les deux jours complets (…) devant la porte de la salle
des auditions, prenant à partie les membres du jury, moi-même, les candidats à
l’audition, et les élus doctorants » [souligné par moi].
Dans les pièces fournies pour la présente
audience, l’université nous a joint deux attestations qui disent la même
chose : l’une affirme que « les 7 et 8 juillet 2010, je peux témoigner
que pendant les deux journées durant lesquelles les auditions et les
délibérations se sont déroulées, une jeune femme non convoquée est restée en
permanence devant la porte du lieu de réunion, du matin au soir et malgré la
chaleur torride. » [souligné par moi],
L’autre explique que « Lors des deux jours
de réunion du jury de l’Ecole doctorale des sciences sociales (…), Mlle Sophie
Perrin (…) est restée en permanence devant la porte de la salle où se tenait la
réunion de l’ED » [souligné par moi].
Suivent des accusations allant dans le sens des
allégations du directeur de l’école doctorale : agressivité, prises à
parti, etc.
Ces deux pièces sont non signées par leurs
rédacteurs (messieurs Jean-Claude Zancarini et Paul Bacot) : il s’agit de
simple mails, fournis tels quels, et dont on n’a aucune preuve réelle de qui
les a rédigés, de ce fait.
Mais le souci principal est ailleurs : en
effet, mon employeur, dans une attestation dûment signée,
atteste quant à lui que « Mme Sophie Perrin était présente sur son lieu de
travail [adresse et nom de l’employeur] le 7 juillet 2010 ».
Qui croire ? Je ne pouvais être à la fois,
le 7 juillet, sur mon lieu de travail, et « en permanence » devant la
porte du jury en train de prendre ses membres à parti à Lyon 2 !
Voilà pour cette journée.
Quant au 8 juillet, oui, j’étais présente, en
permanence, sur les lieux. L’attestation d’A. L., doctorante candidate ce
jour-là, elle aussi dûment signée et authentifiée par l’intéressée, peut
utilement éclairer le tribunal sur mon attitude réelle ce jour-là. »
Mais, embarrassé, le tribunal ne cesse de vouloir
en finir, et fait alors opportunément remarquer à Sophie « savez-vous
combien de temps nous avons passé sur cette audience ? Plus de
2h15 ». Afin de clore avant qu’elle n’en rajoute encore une couche, de
cette démonstration de comment la justice s’est fait berner comme de la
bleusaille par des menteurs, il faut le reconnaître, talentueux en cet art ?
A. L., doctorante en sociologie explique, dans son attestation :
« J’étais présente l’espace de une heure trente – deux heures lors des
auditions pour les allocations doctorales de l’ED 483 en juillet 2010. Je ne
connaissais pas Sophie Perrin. Je l’ai rencontrée tandis qu’elle attendait à
l’extérieur de la salle des auditions en espérant, m’expliqua-t-elle, être
reçue pour présenter son projet. Elle m’a entretenue de la situation dans
laquelle elle se trouvait tandis que je patientais avant de pouvoir présenter
mon propre projet de thèse. Dans le laps de temps où j’étais présente, je n’ai
assisté à aucun heurt, dispute, éclat de voix, et je n’ai pas vu d’audition
interrompue en raison de la présence de Sophie Perrin à l’extérieur de la
salle ».
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