La voix off – Le 25 octobre 2013, la 4e Cour
correctionnelle d’Appel a entièrement débouté l’université Lyon 2 de sa plainte
envers Sophie Perrin.
Messire renard, tout gai à l’idée d’picoler : « ça
se fête ça ! C’est une victoire ! »
Une camarade syndicaliste FSE – Hein ? Quoi ?
Qui ?
Un camarade militant, ex-étudiant – Hein ? Quoi ?
Qui ?
Un camarade militant, syndicaliste salarié, effrayé –
Hein ! Quoi ! Qui !
Messire renard : « P’tain, vous êtes sinistres,
tou.te.s, dites ! YOUHOU SOPHIE A GAGNE CONTRE LYON 2 ET EN PLUS A LA
QUATRIEME CHAMBRE CORRECTIONNELLE D’APPEL DE LYON ! C’EST UNE
VICTOIRE ! CA SE FETE ! »
Une camarade syndicaliste CE – Hein ? Quoi ?
La voix off – Remarque, cher lecteur, chère lectrice,
qu’elle au moins, nous épargne l’affront du « qui ? »…
Le camarade militant syndicaliste, toujours effrayé – Moi,
ce que je vois, écoute, Sophie, c’est surtout les zéros s’aligner…
La voix off – Ah oui, parce que ce que Messire renard ne dit
pas, c’est qu’il s’agit d’une victoire partielle : il reste la plainte de
Marie-Carmen Garcia, qui était jointe à celle de Lyon 2.
Alain Jacubowicz, avocat de Lyon 2 et de Marie-Carmen Garcia
– Oui, d’ailleurs, Monsieur le président du tribunal, je tiens à vous informer
que Madame Garcia est tellement terrorisée par Mademoiselle Perrin, qu’elle a
du changer de ville : elle est dorénavant à Toulouse. C’est dire !
Norbert Bandier, sociologue à Lyon 2 jusqu’en janvier 2014,
sursautant – Hein ? Quoi ? Qui ?
Eh bien oui, elle est à Toulouse parce qu’elle y a eu un
poste de Professeur des universités après avoir passé son HDR, il y a un peu
plus d’un an de ça.
Gérard Burkel, le
redouté et réputé président de la 4
e
Cour correctionnelle d’Appel de Lyon, le 25 octobre 2013, devant un public
clairsemé contrairement à l’audience du 12 septembre – Oui donc, je disais, la Cour déboute
entièrement l’université Lyon 2 de sa plainte.
En revanche, elle vous reconnaît coupable d’appels
téléphoniques malveillants réitérés envers Madame Garcia Marie-Carmen, et vous
condamne pour cela à deux mois de prison avec sursis mise à l’épreuve durant 18
mois, comportant obligation de soins psychiatriques et interdiction d’entrer en
relation avec l’intéressée. Au titre des dommages et intérêts civils, à verser
1000 euros à votre victime (nota : elle en demandait 1500), et à
contribuer à hauteur de 1000 euros à ses frais d’avocat.
Vous avez le droit de faire Cassation (suivent les détails
de délai, etc).
Moi, regardant le redouté et réputé président de la 4e
Cour correctionnelle d’Appel – j’ai en effet l’intention de faire étudier cette
question très rapidement par mon avocat, Monsieur le président.
Gérard Burkel, sursautant, l’air atteint, presque offensé,
par la réplique – Mais…je suis loyal envers vous en vous informant de vos
droits…
Moi – Si j’avais fait ce que la Cour pense que j’ai fait, je
n’irai pas en Cassation avec ce verdict, Monsieur le président (sous entendu :
ce verdict serait tout à fait juste, en ce cas).
Mais je suis innocente de ce que la Cour pense que j’ai
fait, donc je vais faire étudier cette question très rapidement par mon avocat.
La voix off – A ces mots (« Mais je suis innocente de
ce que la Cour pense que j’ai fait »), c’est, cette fois, toute la Cour
qui sursaute, cependant, son président semble, dans le même temps, apaisé par
l’explication fournie.
Gérard Burkel, d’un ton neutre, presque bonhomme –
C’est votre droit.
La voix off – l’avocate présente en remplacement de celui de
Sophie, empêché, semble paniquée par ce qui vient de se passer, et tire Sophie par la
manche par crainte de la suite.
Moi – Eh, c’est bon, vous n’y étiez pas à l’audience !
Je parle avec le président, on se respecte, on n’a pas besoin de vous pour
s’expliquer correctement, là !
L’avocate – Ecoutez…partons !
Moi – De toute manière j’ai fini…(mon avocat n’aurait pas eu
peur, il m’aurait laissé faire tranquille, lui). C’est quand même moi qui ait
permis qu’on entende, de la bouche du plus « cruel, monstrueux et barbare
des juges lyonnais » (j’exagère à peine les présentations faites par rue
89 et rebellyon), cette si claire et juste explication sur ce qu’est le métier
de juge…de paix, en fin d’audience.
Gérard Burkel, le 12 septembre 2013, en fin d’audience,
devant une salle comble - « Je suis là pour entendre tous les points de
vue sur une affaire, c’est nécessaire de tous les entendre pour prendre une
décision qui fasse revenir la paix ».
Un rebellyonnesque – Gérard Burkel, pacifiste ? Nan
mais tu te moques du monde là Sophie ? Ce type est comme Finidori :
une brute épaisse ! Un juge ultrarépressif ! Cruel, sadique et
méchant en audience !
Finidori, remasterisé par la voix off, et tout sourire – On
m’a appelé ?
Le rebellyonnesque – Euh…N…Non, non…restez où vous êtes s’il
vous plaît…vous êtes très bien à Paris Monsieur…
Finidori – Monsieur Fini de Rire, c’est cela.
Aujourd’hui affecté à la Cour de Cassation, Chambre
criminelle, pour vous servir (ou vous desservir, d’ailleurs).
Dis Gérard, on dirait que soudain, ce rebellyonnesque te
préfère à moi. Je vais être jaloux…
La voix off – Mais Gérard Burkel, qui est à la tribune de la
4e Chambre, ne répond rien, parce qu’il est tenu à une certaine
neutralité, en tant que président, et que comme c’est une personne très
soucieuse de respecter ses obligations, il s’y tient.
Le rebellyonnesque – Nan mais j’y crois pas, tu vas lui
envoyer des fleurs si ça continue !
Moi – On n’a pas dit que c’était un bisounours…on a dit
qu’il était très soucieux de respecter ses obligations. Nuance.
Gérard Burkel, remasterisé dorénavant par la voix off, et
quittant la salle d’audience pour son bureau – Je n’apprécierais en effet pas
d’être considéré comme tel ! Un bisounours, moi ? Non merci !
Mais en effet, je suis soucieux du respect du droit, et de
donner l’exemple en la matière lorsque je préside une audience.
La voix off – Par exemple, depuis que
« Mademoiselle » doit être remplacé par « Madame » dans les
formulaires et formulations officielles, Gérard Burkel s’applique à dire
« Madame », à la tribune, quel que soit son avis personnel sur la
question.
Moi – Ouais d’ailleurs il a pas arrêté de s’auto-corriger
là-dessus pendant l’audience…
Le rebellyonnesque – Peuh, tu parles, il s’en fout des droits
des prévenus ce type. Il a répliqué à un prévenu, par exemple (et tu peux
le lire sur rebellyon parce qu’on y était) :
« À un prévenu suivant, le président
BURKEL demande :
« Pourquoi avez-vous fait appel ?
- Je n’ai pas eu d’avocat en première instance.
- Ça c’est pas grave. » (!) »
Gérard Burkel (toujours remasterisé par la voix
off) – Eh bien, oui, ce n’est pas grave ! Jeune homme, je vous informe que
la représentation par avocat n’est nullement obligatoire au pénal : vous
pouvez parfaitement vous défendre seul !
Moi – Eh, tu peux pas dire qu’il est incohérent : le
droit, tout le droit, rien que le droit, et c’est tout…
Le rebellyonnesque – Ouais toi d’toute façon, pour avoir été
relaxée par un type pareil, c’est qu’t’es une indic de la police, au
moins !
Ari, de rebellyon, au salon des éditions libertaires, en
novembre 2013 – Tu veux que j’te dise pourquoi je veux pas te parler ?!?
TU VEUX QUE J’TE DISE POURQUOI JE VEUX PAS TE PARLER ?!? C’est parce que
t’es un FLIC : tu dis aux flics qui fait quoi dans les mouvements
militants !
Un autre rebellyonnesque (un ex-ami, qui depuis le courriel
de reniement du mandarin en septembre 2010, considère que j’ai tort, parce que
le mandarin a écrit que j’ai tort) – T’es une harceleuse ! T’ES UNE
HARCELEUSE ! C’est dégueulasse ce que tu lui as fait à Marie-Carmen
Garcia !
Moi – Voyez, Monsieur le président, ces gens qui vous
trouvent odieux, il le croient néanmoins, votre verdict…
Voyez, Monsieur le président, quelques unes des conséquences
d’une erreur de verdict.
Gérard Burkel, toujours remasterisé par la voix off – C’est
en effet un problème. Mais c’est inévitable. On ne peut relâcher tout le monde
au motif que parfois, on risque de se tromper : il faut que la justice
soit ferme, tout de même.
La voix off – Pendant ce temps, Alain Jacubowicz rédige un
courrier, qui parvient à l’avocat de Sophie.
Olivier Forray – Ah, oui, les dispositions civiles d’un
jugement, c’est pas suspendu par la Cassation, et il demande le versement des
dommages et intérêts…voyez à proposer un échéancier pour le règlement de ces
1000 euros à Madame Garcia.
La voix off – Mais en guise d’échéancier, un chèque de 1000
euros parvient à l’avocat.
Moi – C’est pas mon genre : elle les a voulus, ses 1000
euros de rente sur ses mensonges, qu’elle les ait. Et qu’elle vive avec,
maintenant…
Alain Jacubowicz – Oh, mais j’ai pas fini : moi aussi,
vous me devez 1000 euros. Et ça aussi, c’est pas suspensif par la Cassation,
Mademoiselle.
Pendant ce temps, un syndicaliste – Ecoute Sophie, je suis
vraiment pas chaud, moi, pour la Cassation. Moi, je vois surtout les zéros
s’aligner.
Moi, agacée – Moins que moi et moins vite que moi, si ça peut
te rassurer…
Un autre syndicaliste – Ecoute Sophie, tu devrais arrêter.
Moi – Et si j’arrête, la souscription de soutien financier,
vous allez la relancer ?
Le syndicaliste – Hein ? Qui ? Quoi ?
Moi – La SOUSCRIPTION DE SOUTIEN FINANCIER. Pour payer mes
frais d’avocat, genre. Qui s’ajoutent à ces 2000 euros, genre…
Un autre syndicaliste – Hein ? Qui ? Quoi ?
Où ?
Moi – la souscription, en 2012, elle a réuni environ 1200
euros, ce qui a payé les frais d’avocat au pénal en première instance. Pas
plus.
Les frais d’avocat à l’administratif, 1200 euros également,
je les ai donc payés entièrement de ma poche, parce que bon, au bout de
quelques mois, la souscription, plus personne ne l’a vraiment développée.
Heureusement, la fac ayant été condamnée aux entiers dépens à
l’administratif, ces 1200 euros m’ont été remboursés…
Le syndicaliste – Heu … tu pourrais pas garder tes critiques
pour notre prochaine réunion ?
Moi – Quelle prochaine réunion ? Quand j’essaie de
proposer une réunion, personne ou presque n’y vient. C’est beau la
solidarité…dans l’idéal.
Bon, de fait, mon avocat a rédigé un mémoire de Cassation,
parce que moi je suis désolée, mais zéros ou pas zéros, je suis innocente
OK ?
Le syndicaliste – Ca ajoute combien de frais d’avocat si tu
perds, ça ?
Un autre syndicaliste – Ecoute Sophie, tu sais les chances
qu’il y a de gagner en Cassation ?
Gérard Burkel, intervenant – la majorité des pourvois sont
rejetés. C’est un peu comme dans la 4e Cour d’appel correctionnelle
de Lyon, si je peux me permettre. Sauf que ça n’aggrave pas la peine puisqu’il
s’agit juste d’un rejet de procédure.
Finidori, depuis son bureau situé, on le rappelle, à la Cour
de Cassation – On m’a appelé ?
Le syndicaliste – C’est suicidaire !
Moi – Allô ? Je cherche un psy qui pourrait faire mine
de me suivre, disons de manière bienveillante et en ne me prenant pas pour une
folle furieuse à mettre en camisole, pendant 18 mois.
Cher.e.s camarades, avez-vous des adresses à me
recommander ?
Le camarade n°1 – Hein ? Quoi ? Qui ?
Le camarade n°2 – Hein ? Quoi ? Qui ?
Une autre camarade – Hein ? Quoi ? Qui ?
Moi – Voyez ce qui va m'arriver, si j'accepte d'être jugée coupable de choses que j'ai pas faites, et accepte la peine infamante qui va avec ... C’est beau l’entraide…dans l’idéal.
Pierre Kropotkine – J’ai beaucoup écrit sur ce sujet, jadis.
Moi – Ben t’as plus beaucoup de lecteurs.trices, on dirait…
La panthère des neiges : « Même parmi les
« camarades ».
C’était un beau mot, « camarade »… »
Moi – Tu connais le « tigre de papier » ?
La panthère : « Non »
Moi – Eh bien là, c’est les « camarades de papier »…c’est
triste.
Un syndicaliste, sursautant – QUOI ?
Un autre syndicaliste – Hein ? Quoi ? Qui ?
Un rebellyonnesque – Hein ? Quoi ? Qui ?
Un camarade élu politique à la région – Hein ?
Quoi ? Qui ?
Le syndicaliste – Signer un communiqué appelant à participer
à un « pot de retour des indésirables de Lyon 2 », dans Lyon 2, le 24
janvier prochain ?!? Hors de question !
Nous trouvons, dans ma section, nous en avons discuté en
bureau, cette initiative inopportune, risquée et dangereuse.
Moi – Pourquoi ?
La voix off – Mais personne ne répond…
Moi – Vous voulez pas venir arroser une victoire ?
Un autre syndicaliste – Une victoire…moi, je vois surtout les
zéros qui…
Moi – Il y a les deux. Ne m’enlève pas la victoire au
prétexte des « zéros qui… », STP.
Une syndicaliste étudiante – Aller en Cassation, sur ce
truc-là, moi écoute Sophie, je suis étudiante en droit, et je vois pas sur
quelles bases. A mon avis, c’est suicidaire.
Olivier Forray, remasterisé par la voix off – Jeune
demoiselle, c’est moi le pénaliste, ici. Et c’est moi qui rédige le mémoire si
je l’estime possible, ici. De nous deux, en droit pénal, ce n’est pas vous,
mais moi, qui ait la ceinture noire, OK ?
Moi – En prime, il est bien rédigé, dites, votre mémoire de
Cassation…
La voix off – D’ailleurs, on dirait que le Conseiller
Rapporteur n’a pas l’air de l’avoir apprécié à sa juste valeur, lol…
Moi – On verra ça plus tard : ça date de mi-février
2014, et là, on parle d’avant le 24 janvier, chaque épisode en son temps.
Le syndicaliste – QUOI ? 2500 euros de frais d’avocat
pour aller en Cassation ?
Le conseiller rapporteur – Et moi, je viens d’écrire dans mon
rapport, que je préconise le rejet de la demande de Cassation, car le mémoire
est signé de l’avocat alors qu’il aurait dû l’être de la prévenue.
Paf.
Finidori – Pfff…y’a même pas besoin de moi dans cette
histoire, en fait.
Moi – 2500 euros pour une Cassation, c’est donné, si je peux
me permettre.
Moi – Oui, mais toi, t’es un vrai syndicaliste, pas comme
moi…
Le syndicaliste – Au fait, pourquoi c’est toujours nous qui
faisons tout dans cette affaire ? Ta propre section syndicale, elle est
où ? Elle fait quoi ? Pourquoi elle te soutient pas ? Hein ?
La section syndicale – Nous, on sait pas ce qui s’est passé à
Lyon 2. On veut bien soutenir Sophie si son emploi de fonctionnaire est menacé,
mais on signera aucun appel de soutien parce qu’on ne sait pas ce qui s’est
passé à Lyon 2 donc on ne veut pas se prononcer sur cette affaire.
Moi – Peut-être, mais en application de cette position, j’ai
eu 10 attestations de collègues au boulot sur comment j’étais au boulot au
quotidien, via ladite section syndicale, plus une intervention du syndicat
national pour débloquer la situation, bloquée par principe par la direction
générale à ce moment-là, par rapport à la communication d’une copie de mon
dossier par le directeur régional…
Enfin, la plus grosse contribution financière à la caisse de
soutien, c’est quand même ma propre section (don de 300 euros). Donc bon, ça
serait cool d’arrêter de se renvoyer la balle…et d’agir.
Un syndicaliste – P’tain, cette affaire nous prend du temps…
Un autre syndicaliste – On n’est pas un syndicat de
services !
Un autre syndicaliste – Les cas individuels, on n’a pas que
ça à faire, ça nous bouffe !
Pierre Coquan, secrétaire de l’UD CGT Rhône, surpris, trouve,
ouvre, et lit le livre de l’histoire du syndicat CGT – « Sophie Perrin
adhère à la CGT éduc’action du Rhône à la fin de l’an 2000. A l’époque, je suis
militant dans cette section. C’est à ce titre, que j’anime la formation
d’accueil syndical de Sophie. »
Moi – C’est exact. On avait beaucoup discuté du rapport
jeunes salarié.e.s / Salarié.e.s « installé.e.s » et plus âgé.e.s,
avec la question des relations emplois-jeunes / profs titulaires, notamment.
Pierre Coquan – Oui, je me souviens maintenant. En effet.
La voix off – Pierre Coquan poursuit avec le livre, dont
seulement les premières lignes avaient été écrites de sa main.
Il découvre les suivantes.
Pierre Coquan – « Fin 2001, Sophie réussit un concours
et devient agent de l’ANPE, payée au SMIC, début février 2002. Elle prend
immédiatement contact avec les camarades de la CGT ANPE pour y adhérer et
militer. Elle participera activement au syndicalisme CGT ANPE de la région
Rhône-Alpes durant toute la durée de son emploi par l’ANPE. Les camarades de la
CGT ANPE sont ses formateurs.trices au syndicalisme concret, après moi qui ait
été parmi ceux qui l’ont accueillie dans le syndicalisme. Sa première grève,
ses premières interventions en CTP régional, son premier envahissement de
direction régionale ANPE…c’est là qu’elle les fait.
Dans son agence, l’emploi jeune, qui au début se moque du
syndicalisme, finit, en voyant son exemple, par moins se moquer du
« syndicat caca, Krasuki kiki » et plus s’intéresser. Et même, par
avoir des revendications de respect de son contrat de travail… »
Moi – Ah oui, celui-là…il était marrant, tiens.
Pierre Coquan – « Puis début 2003, Sophie réussit un
autre concours, pour un travail mieux payé dans une administration mieux lotie
que l’ANPE il faut le dire, et répondant mieux à sa qualification.
A l’issue de ses 6 mois de formation d’entrée en poste, ses
deux copines de promotion ont pris leur carte à la CGT. »
Moi – Je leur ai pas vendue, elles l’ont fait toutes seules
en voyant que j’y étais et comment j’étais…
Un syndicaliste étudiant révolutionnaire – Vantarde !
Un rebellyonnesque – Membre d’un syndicat réformiste
pourri !
Un militant d’UPC – De toute manière, t’es pour le
recrutement au mérite à la fac, comme l’UNI, et y’en n’a que pour ta
pomme !
Un étudiant manifestant fin 2013 – Les autocollants partout
dans la fac, ah mais j’en peux plus : on dirait que t’es une
rockstar !
Moi – Bah viens prendre ma place si tu l’envies…moi, je
préférerais être en doctorat qu’être dehors et avoir mon nom marqué dans la
phrase « Halte aux mandarins, réhabilitation de Sophie
Perrin ! »…
Des étudiant.e.s militant.e.s – ON N’EN PEUT PLUS DE VOIR TA
FACE !
Ari, se répétant – SALE FLIC ! INDIC !
Son pote – Harceleuse de prof !
Tou.te.s, en chœur – TU NOUS DERANGES : DEGAGE !!!
Moi – C’est le monde à l’envers, dites…c’est un film, c’est
pas réel ?
La voix off – Oh, ce n’est qu’un de mes scénarios à la
mords-moi-le-nœud, rassurez-vous…le lien avec le réel est très lâche, comme
d’hab’…
Mais Pierre a encore des lignes à lire dans le livre du
syndicat.
Tou.te.s les militant.e.s Lyon 2 ien.ne.s ou proches de cette
sphère, en chœur, encore une fois – On s’en fout ! On veut plus
d’Sophie du tout !
A BAS, A BAS, A BAS SOPHIE PERRIN !
Elle nous saoûle la sale ROCKSTAR !
André Tiran, ex-président de Lyon 2, dubitatif (et, bien sûr,
remasterisé par la voix off) – Pfiou, j’ai encore mieux réussi que ce que je
pensais, dites…c’est impressionnant.
Voyez : il suffit d’interdire à une militante étudiante
tout accès aux campus pendant deux ans environ, pour que ce soient ses propres
camarades qui la rejettent comme un objet devenu blessant…eh oui, à travers Sophie,
ce que vous rejetez, n’est-ce pas tout simplement votre échec face à ma
stratégie ? Hé hé…je suis le plus fort !
La voix off – Pierre Coquan, qui au début du mouvement de
défense des retraites de mai 2003, ne disait plus bonjour à Sophie alors que
c’était lui qui l’avait accueillie dans le syndicat début 2001, continue.
Pierre Coquan – « Sophie est encore aujourd’hui agent
dans cette administration. Elle y a d’abord eu un premier poste en
Franche-Comté, de 2003 à septembre 2006. Là, elle a monté la première section
CGT présente dans la région au sein de cette administration depuis longtemps.
Et ce, dans un contexte difficile : une section FO, dont le secrétaire
allait en douce voir le directeur régional pour lui demander que « la CGT
ne puisse afficher sur les panneaux syndicaux, puisqu’elle n’est pas constituée
en section dans la direction régionale ». Une section CFDT, avec qui un
travail unitaire a finalement été possible en naviguant au milieu des désaccords,
seul moyen d’entraîner le secrétaire FO à suivre l’action… »
Moi – Ouais, enfin dès qu’il pouvait, il savonnait la
planche, le secrétaire FO. Et le tout, à l’insu de ses propres adhérent.e.s. Si
je leur avais expliqué comment il faisait, aucun.e ne m’aurait crue, alors je
me taisais et je répliquais en silence, en essayant de pas trébucher sur un de
ses pièges…c’était éprouvant, comme situation. Très éprouvant.
Pierre Coquan, continuant – « De nombreuses heures
d’info syndicales unitaires, ont ainsi réuni une part importante du personnel
de la direction régionale régulièrement, participant d’une dynamique d’action
importante durant ces années là. Par exemple, cette direction régionale fut
parmi les premières à boycotter massivement les entretiens annuels d’évaluation »
Moi – Ca, c’est moi qui ai catalysé le mouvement…beaucoup de
jeunes dans la direction régionale, étaient choqué.e.s de ces trucs
qu’ils.elles trouvaient contraire à l’esprit de service public. Il leur
manquait juste un point d’appui syndical pour passer à l’action…un.e à un.e,
dans le couloir d’une réunion organisée par la direction pour
« informer là-dessus », ils.elles sont venu.e.s me voir. Donc à
l’heure d’info syndicale suivante, hop, j’ai fait lancer le mouvement.
Le secrétaire de FO – J’ai pas pu l’en empêcher…en fait, aux
heures d’info syndicales, malgré que son syndicat n’existe pas encore dans la
DR, c’étaient toujours à ses propositions que voulaient participer les agents.
Moi – Oui, forcément. Moi, je les préparais, les heures d’info
syndicales : j’arrivais toujours en ayant réfléchi à des propositions
d’action, que les collègues présent.e.s pouvaient discuter pour en construire
d’autre, ou trouver bonnes telles quelles.
Pierre Coquan, poursuivant sa lecture – « Le directeur
du lieu n’aimait pas ce syndicalisme, aussi, Sophie fut assez rapidement dans
ses « p’tits papiers », mais pas les bons.
Elle avait donc deux fronts de difficultés : le
directeur, avec des pratiques confinant à la discrimination, et le secrétaire
de FO local.
C’est dans ce contexte qu’elle a construit, malgré tout, une
action syndicale unitaire et dynamique dans la DR, et un embryon de section CGT
peu avant son départ. »
Je savais pas que t’avais fait tout ça, dis… pour moi, en
2003, t’étais devenue une de ces sales gauchistes qui ont créé le
« collectif des retraites » donneur de leçons avec ce Régis D.
Moi – Régis D., de FO ANPE (comme quoi à FO il n’y a pas que
le secrétaire pourri sus-cité, mais aussi des gens qui tiennent la route), et
également camarade libertaire, oui. J’ai bien compris, tu sais, que c’était
pour ça que tu ne me parlais plus au début du mouvement. Mais je pense qu’on
avait raison, dans mon « collectif de gauchistes » : les 37,5
ans de cotisation, la retraite à 60 ans, c’étaient des axes importants.
On ne pouvait pas accepter de les occulter pour « faire
l’unité avec la CFDT ». Et c’est quelqu’un qui a fait l’unité avec la CFDT
dans sa direction régionale pendant deux ans et demi qui le dit.
Pierre Coquan poursuit encore sa lecture – « Pendant ces
deux ans et demi, Sophie participe également avec assiduité à la vie du
syndicat national, étant, en tant qu’unique syndiquée de sa région, puis en
tant que secrétaire de sa section, membre de droit, de la CE nationale »
Julie – Arrêtez de jouer en réunion, Sophie et Francis…
Moi – Ca c’était une manière polie d’essayer d’interrompre
notre discussion d’opposition entre Francis et moi…
Francis – On était souvent en désaccord…
Moi – On jouait donc souvent en réunion, lol…
Francis – Mais ça faisait de bonnes discussions, quand j’y
repense, en fait.
Moi – On a même trouvé des idées auxquelles chacun de notre
côté, je crois qu’on n’aurait jamais pensé si on n’avait pas « joué »
ensemble en réunion…
Michel, présidant la réunion – P’tain quelle teigne
celle-là…pfffff…
Moi – Allez, viens boire une bière à la gare de Besac’, ça
ira mieux…
Pierre Coquan, continuant sa lecture – « au départ de
Sophie, la section CGT disparut quelques mois, puis le noyau de jeunes qui
l’avait prise pour point d’appui dans la direction régionale, devant
probablement la disparition de ce point d’appui, est venu se renseigner au
syndicat national, et bientôt, re-créèrent la section CGT, robuste et pérenne
cette fois. »
Le directeur régional – Qu’est-ce qu’elle m’a fait ch… et
dire que maintenant, il y a une section comme ça ! Une section
entière !
Julie – Franchement, pendant tout le temps où tu étais dans
cette direction, j’ai halluciné, j’avais l’impression que ton directeur
régional, c’était un autre monde que le nôtre.
Moi – C’était un directeur qui aurait tout à fait été
« in » à l’ANPE, comme directeur : c’est pour ça que là-bas, on
ne mange jamais avec eux, on les hait, c’est des patrons pour nous. Mais c’est
vrai que dans notre administration, il fait un peu pièce rapportée du coup…et
que j’étais d’autant plus isolée pour lutter contre ses pratiques (il me sous
occupait sur mon poste de travail, par exemple), que vous ne compreniez pas ce
monde-là. Celui qu’il créait chez nous. Parce que pour vous, ça n’était pas du
tout comme ça normalement.
Vincent, syndicaliste à la CGT ANPE, au niveau national, au
téléphone – Vous êtes vraiment bizarres, vous, dans ton administration :
vous défendez votre directeur général ?!?
Tu peux m’expliquer, Sophie ? J’y comprends plus rien,
là !
Moi – On le défend, parce que ce qui est attaqué à travers
lui, c’est l’indépendance de notre administration. C’est un contexte et des
relations très différentes de à l’ANPE. Eux ils auraient du mal à comprendre
comment on est à l’ANPE aussi, tu sais…
Pierre Coquan, tout en sursautant puis en ayant des tics de
désagrément cette fois, poursuit sa lecture – « Toutefois,
certain.e.s de ces jeunes n’avaient pas forcément envie d’aller à la CGT, et ne
se reconnaissaient pourtant pas dans ce qui restait comme syndicalisme dans
cette direction régionale.
Ils fondèrent donc une section SUD, ce qui fut la première
implantation de SUD dans cette direction régionale. »
Tu travailles pour les chapelles d’à côté maintenant ?!?
Moi – Je préfère qu’il y ait deux sections
syndicales offensives plutôt qu’une, quitte à faire…j’ai été ravie quand j’ai
appris qu’en plus, y’avait une section SUD maintenant.
Et que au passage, FO a disparu de la direction régionale,
tou.te.s ses adhérent.e.s intègres ayant adhéré soit à SUD, soit à la CGT, soit
à la CFDT…
L’ex-secrétaire de FO, s’arrachant les cheveux – Je la
hais…je la hais…
Moi – Je sais, je sais…maintenant, c’est toi, qui n’as plus
de section syndicale.
J’espère que mes camarades sont plus magnanimes que toi, et que
tu peux encore afficher, néanmoins, sur les panneaux syndicaux…
Pierre Coquan – Mais en fait, tu as créé une section
syndicale (ce que je n’ai jamais fait quant à moi, tout secrétaire de l’UD CGT
Rhône que je suis), et …
Moi – Oui, et aujourd’hui, voilà comment on me considère et
comment on considère ce que je propose, dans ma propre « chapelle »
syndicale y compris.
Joanny, de SUD Travail – Moi, en tant que secrétaire national
de SUD Travail, j’ai été condamné, en 2011, à 1000 euros d’amende avec sursis,
plus 1500 euros de frais d’avocat de la partie adverse, auxquels s’ajoutaient
mes propres frais d’avocat bien sûr.
Tout ça, pour avoir rédigé un tract qui mettait en cause, de manière
pamphlétaire, les conditions de vie et de formation des inspecteurs-élèves du
travail, dans un contexte de sanctions répétées et de rétrogradations.
Eh
bien lorsque j’ai voulu aller en appel, on m’a soutenu. Réellement soutenu.
Pourtant,
en appel (je suis passé devant la 4e, à Lyon, moi aussi…), le
verdict a été pire : j’avais toujours mes 1000 euros d’amende avec sursis,
plus, cette fois-ci, 2500 euros de frais d’avocat de la partie adverse.
Finidori
– Voyez qu’on n’est pas si méchants que ça, à la 4e…il s’en tire
bien.
Moi - Hem, quand même, vous concernant, faut rappeler des choses pas très gentilles disons : j'étais pas à Lyon quand s'est produit ce qui est devenu l'affaire Virginie.
Joanny
– Bon, eh bien immédiatement, nous, on a décidé d’aller en Cassation. Ca n’a pas posé
de problème.
Je
ne comprends pas pourquoi toi, qui as écopé d’une peine bien plus infamante que
moi (du suivi psychiatrique obligatoire et tout, pour avoir défendu tes
droits !!), on te soutient si difficilement là-dessus ?
Moi
– Ben peut-être que c’est plus facile de décider que le syndicat SUD travail
ira en Cassation, quand c’est son secrétaire national qui est visé par
l’attaque…moi tu sais, j’ai jamais été qu’une manarde, dans le syndicalisme. Je
veux dire, les mains dans le cambouis mais jamais au-dessus, tu vois.
Joanny
– Hmm…peut-être.
En
plus, tu sais quoi ? Ben en Cassation, on a gagné ! J’ai été
totalement relaxé.
Comme
quoi, ça valait le coup d’y aller.
Un
syndicaliste – Le coup…le coup…le coût, tu veux dire, oui.
Moi
– Ben pour l’instant, pendant que vous tergiversez à compter les zéros, je te
signale que le coût, c’est moi qui le paie, OK ?
Alain
Jacubowicz – QUOI ? Des échéances de 10 euros par mois pour payer mes
honoraires ? Ahhhhhhhhhhhhhh…mais vous n’y pensez pas, Mademoiselle
Perrin ! Ca ne va pas se passer comme ça ! Vous allez me PA-YER, et
plus vite que ça !
Moi
– J’les ai pas, ces 1000 euros…
Alain
Jacubowicz – Je m’en fiche : c’est mes honoraires, et je les veux,
OK ?
Un
syndicaliste – Ouais, ouais, on va signer le communiqué d’appel à soutien, mais
faut que t’enlèves l’initiative du 24 janvier dessus, hein, parce qu’on trouve
que c’est pas une bonne idée.
Une
syndicaliste étudiante – Ben nous, non, on signera pas, parce que comme je t’ai
dit, la Cassation, on trouve que c’est pas une bonne idée.
Une autre syndicaliste étudiante – Ben nous, on te répond
rien, parce que pour nous t’es plus notre problème, Sophie Perrin, ça nous
saoûle, et puis d’ailleurs, tu es agressive donc on te soutiendra pas, na.
Un lecteur – Heu ? C’est des propos réels, tout
ça ? Quand même pas ?
Moi – Si, hélas. Tous réels. Au mot près (sauf le
« na », que j'ai ajouté).
Le syndicalisme, voilà dans quel état il est, autour de moi…
La section du lieu de travail de Sophie – Ah ? Tu vas en
Cassation ? Ah ? C’est pas encore fini ? Ca doit être éprouvant,
à force que ça dure, non ?
Moi – C’est sûr ça serait plus court si j’acceptais d’être
condamnée à aller voir un psychiatre pour des choses que j’ai pas faites…
La panthère des neiges, agacée : « Depuis quand les
syndicalistes tolèrent-ils.elles à ce point les injustices ? »
Un membre de la section du lieu de travail de Sophie – Nous,
on sait pas ce qui s’est passé, on peut pas prendre parti « pour » ou
« contre ».
Un membre d’un syndicat étudiant – Nous, on défend pas tous
les étudiants, les étudiants, c’est pas une classe sociale : nous, on
défend les étudiant.e.s prolos. Et les étudiant.e.s prolos, ben c’est en
premier cycle qu’ils sont, pas en doctorat. Après, ceux qui restent dans les cycles suivants, c'est pas des prolos. Donc on se recentre sur les
premiers cycles, et, et, et voilà.
Ari, de rebellyon – Moi, je te vire de la liste mail interne
du journal rebellyon, parce que j’en ai marre de tes polluriels.
T’es pas des nôtres : t’es un FLIC.
La panthère des neiges : « On m’a
appelée ? »
Moi – Ca me dérange moins d’être un flic, que d’être une
autruche…ça fait moins poule mouillée, comme style, si je peux me permettre.
Ari, sortant rageusement le bec du sable – QUOI ?
Joanny, revenant à la charge – Pierre, et toi, qu’en
penses-tu ?
Pierre Coquan, ayant oublié tout ce qu’il vient de nous lire,
comme amnésique – Eh bien, Sophie, ce n’est pas comme moi, quoi, ce qui lui
arrive. C’est une affaire individuelle. Elle n’a pas été attaquée en tant que
CGT, alors que moi, c’était le cas à Villefranche : j’étais en train de
distribuer des tracts CGT.
Un étudiant – Oui, c’est une affaire strictement
individuelle.
Ari – Un cas individuel, et marginal.
Emmanuelle – On pourrait pas parler d’autre chose ?
Une personne compatissante – Sophie, si tu vas mal, tu peux
passer nous voir.
Moi – Ca construit pas un soutien collectif…j’ai pas besoin
de me confier, j’ai tout internet pour ça, si je peux me permettre de vous le
faire remarquer. Ce dont j’ai besoin, c’est que cette ambiance pourrie que je
viens de décrire avec toutes vos répliques, elle cesse.
Pataud, le chien, les déclarations de Marie-Carmen Garcia
entre les crocs : « Pierre, Ari, avez-vous regardé ça ? »
La voix off – On peut lire, sur le
papier :
« Je l’ai vue s’énerver sur l’un de mes confrères mais
ce n’étaient pas des insultes. Plus des crises de protestation ayant pour objet
le pouvoir. Je vous informe qu’elle est très impliquée dans le mouvement
syndicaliste et anarchiste. »
C’est un PV de police, il est signé de Marie-Carmen Garcia.
Ari – Je ne veux pas voir ! Je m’en fiche, tu es un
FLIC !
Le rebellyonnesque proche d’Ari – Je ne veux pas voir !
Je m’en fiche, tu es une odieuse harceleuse de Marie-Carmen Garcia !
Pierre Coquan, exprimant la voix des anciennes de l’UD – Tu
n’es même pas communiste.
Les anciennes de l’UD, récitant leur leçon – Les noirs et
rouges, c’est les anarchistes, c’est pas des camarades. Ils passent leur temps
à dire du mal de nous, c’est des vandales, ils sont violents, ils sont ceci,
ils sont cela, et encore ça, et ça, et ça : ils sont tout ce qu’au PCF, on
nous a dit depuis Lénine et Staline, qu’ils étaient.
Jules Guesde – Sans moi, la CGT n’existerait pas ! Vive
le communisme !
Fernand Pelloutier – Si je n’étais pas venu avec les Bourses
du Travail, constituées en une vaste fédération, la CGT n’aurait pas existé non
plus ! Vive l’anarchisme !
La voix off - Pour les explications sur cette origine double de la CGT, c'est, en partie, par ici.
Moi – Joanny ?
Joanny – Oui ?
Moi – Tu comprends maintenant, pourquoi je ne suis pas
soutenue avec autant de facilités que toi ?
Joanny – Oui.
Jeune pour les vieux qui te prennent pour une jeune. Pas
jeune et miséreuse comme eux, pour les jeunes étudiant.e.s précaires qui ne se
reconnaissent pas en toi. Produit gênant pour tou.te.s ceux et celles qui ont
besoin de croire que Lyon 2 est toujours une fac de gauche. Libertaire dans un
syndicat marqué par le vieux rejet contre les noirs et rouge. Trop soucieuse
des règles pour certains libertaires qui voient dans la haine du FLIC l’alpha
et l’omega de la théorisation libertaire du monde. Si encore tes problèmes
avaient eu lieu avec un adversaire bien identifié comme tel, tel le DG
ANPE…cela aurait pu virer comme pour moi, vers un soutien déterminé quoique
mono-syndical. Mais toi, justement, ce qui t’arrive est dans un lieu où le
syndicalisme est absent : donc tu es syndiquée, mais pas là…
La section syndicale du lieu de travail – On sait pas ce qui
s’est passé à Lyon 2, on peut pas prendre partie dans cette affaire…
Moi – Puis en plus, je suis syndiquée dans un endroit où les
jeunes, c’est louche. On s’en méfie, parce qu’on est vieux et qu’on ne les
connaît plus, ou mal.
Joanny – Tu es syndiquée, mais pas là, donc du coup, cet
endroit-là (l’accès en doctorat), ça n’est l’affaire de personne, de le
défendre.
Moi – Si. C’est mon affaire à moi…
Joanny – Au milieu d’un climat tel que celui qu’on vient de
voir le long de toutes ces pages. Comment gagner au milieu d’une telle
déconsidération ? C’est de tes propres camarades, que vient ta
perte !
Gérard Burkel et Finidori, se grattant la gorge – Hem, hem,
excusez-nous de vous déranger, mais…si on peut se permettre, on trouve que
nous, à la 4e Cour correctionnelle d’Appel, on a été beaucoup plus
respectueux envers Sophie, et moins dénigrants envers elle (voire pas du tout),
qu’un certain nombre des personnes ici citées.
Rebellyon, à l’unanimité – QUOI ? Vous osez ?!?
Ari, visiblement choqué – QUOI ?
La panthère des neiges : « Moi, je constate qu’ils
ont raison Ari. Ils se sont trompés de verdict, ils ont fait une erreur. Mais
l’erreur est humaine. Tandis que toi, tu sais très bien que ce que tu dis est
faux, et ce que tu as fait, injustifiable.
Ils n’ont pas traîné Sophie dans la boue : c’est toi,
qui le fais, ainsi que d’autres autour de toi. »
Moi – Je suis moi aussi d’accord avec eux. Ils ont été bien
plus respectueux que vous. Vous devriez avoir honte.
Ari – Eh, ho, je ne suis pas le président de Lyon 2,
moi !
Le président – Je ne suis pas membre fondateur de rebellyon,
moi, jeune homme…chacun sa part de honte, s’il vous plait. J’ai la mienne, mais
je vous laisse la vôtre : jamais je ne vous ai obligés à me suivre dans la
vilennie.
La voix off – Je crois qu’il est temps de conclure, avant de
passer aux préparatifs et au déroulement du 24 janvier 2014 proprement
dits :
*** RIDEAU***
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