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samedi 8 mars 2014

« Affaire Sophie Perrin » : Lyon 2 entièrement déboutée de sa plainte !

Lyon 2 avait porté plainte fin 2010 pour « harcèlement moral » ( !) et « intrusions non autorisées dans les campus, en vue de troubler l’ordre public », contre Sophie Perrin, salariée  en reprise d’étude et élue syndicale en conseil d’UFR, qui venait d’y être évincée de l’accès en thèse après un master (ex-DEA) obtenu avec mention très bien, en anthropologie, sur un sujet peu étudié, et de ce fait mal connu : les violences sexuelles incestueuses, en France.

Cette plainte était conjointe d’arrêtés pris par le président de l’université, et interdisant tout accès physique aux campus à Sophie jusqu’au verdict pénal définitif. 
Or, ne restaient, suite aux auditions policières de Sophie, comme motif d’inculpation jugé viable, que…ces intrusions non autorisées (non autorisées, du fait des arrêtés d’interdiction administrative, rendus possibles juridiquement par l’existence de cette plainte… ! ).

Quand le coupable se pose en victime :
le Parquet n’y voit que du feu, le TA aussi…et nous ?


Malgré cette utilisation, pourtant clairement dévoyée, du système judiciaire, Sophie n’a obtenu l’annulation des arrêtés d’interdiction qu’en appel, auprès du tribunal administratif, puis a du également aller en appel au pénal pour que l’université soit entièrement déboutée de sa plainte (par la 4e Chambre d’Appel correctionnelle de Lyon).

Bilan : deux ans et demi d’interdiction totale d’accès aux campus pour Sophie, dont un an supplémentaire du fait de son appel de la décision pénale de 1ère instance ; une réputation ruinée par l’étiquette de « harceleuse » dans le monde universitaire, mais aussi, souvent, dans les sphères militantes connexes, quasi-absentes de la solidarité autour de notre camarade.

Lyon 2 déboutée de sa plainte, Sophie le doit surtout à sa ténacité à avoir voulu faire appel !

Et cette victoire nous sert à tou.te.s, car elle produit une jurisprudence qui affirme que les lois sécuritaires, d’adoption récente, utilisées dans cette plainte, ne peuvent s’appliquer aux établissements d’enseignement supérieur pour en restreindre l’accès arbitrairement.
L’Université reste ainsi un lieu ouvert à tou.te.s, et non uniquement à des personnes ayant payé des droits d’entrée comme c’est le cas dans le privé.

Une victoire en demi-teinte :
aller en Cassation sur le reste, c’est nécessaire !

Adossée début 2011 à la plainte de l’université, celle de l’ex-codirectrice de mémoire de master de Sophie elle-même : une sociologue de Lyon 2, qui affirme avoir été victime notamment d’appels téléphoniques « malveillants » de Sophie.

Cette sociologue n’hésite pas, dans ses PV de police, à expliquer que Sophie est sujette à

« des crises de protestation ayant pour objet le pouvoir. Je vous informe qu’elle est très impliquée dans le mouvement syndicaliste et anarchiste ».

Quelle base matérielle à son accusation de malveillance ?

- Des SMS, reçus au lendemain de l’entretien avec le président de Lyon 2 du 10/09/2010, qui fait comprendre à Sophie qu’elle n’entrera pas en thèse cette année, car en fait ses directeurs.trices de mémoire l’ont lâchée. SMS qui ne trouveront que le silence de la sociologue en réponse.

- Un unique appel téléphonique, le 4 février 2011 à 7h du matin, effectué par Sophie dans le but de questionner de vive voix cette enseignante en qui elle avait placé sa confiance, à propos de ce qu’elle laissait faire par son silence dans cette affaire : son éviction, et également les menaces que « cela se passe très mal » si elle osait encore venir dans les campus, proférées la veille à son encontre par des vigiles sur le campus de Bron.

Mais n’ayant, in fine, que…le silence du répondeur, Sophie craque, et profère alors des insultes, après avoir demandé : « vous trouvez ça normal que les vigiles me menacent de violences si je reviens dans les campus ? ».

Dans ses PV de police, la sociologue commentera simplement, à ce propos :

« Elle [Sophie] adore contrer les règles. Par exemple, elle est exclue des locaux et du coup elle ne fait que venir à l’université d’où elle se fait raccompagner par les agents de sécurité se faisant passer pour une pauvre étudiante que l’on empêche de poursuivre ses études ».

Sophie, en appel comme en première instance, a été condamnée à 2 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve de 18 mois, obligation de soins psychiatriques et interdiction d’entrer en relation avec cette enseignante, ainsi qu’à des dommages intérêts importants à lui verser (1000 euros).

Et ce, sur la base d’une pièce non communiquée à la défense par le Parquet : le courrier de cette sociologue, daté du 8 février 2011, soit 4 jours après l’unique appel téléphonique de Sophie, qui l’accuse semble-t-il de multiples appels téléphoniques où elle pousserait « des hurlements et des grognements de folle » ( !).

D’où vient la malveillance ? La question peut être posée.

Traînée en correctionnelle comme une délinquante, Sophie attend toujours, en revanche, que le Parquet donne réponse à ses plaintes contre Lyon 2 : la première, pour la censure, illégale, de ses adresses mails, revendiquée noir sur blanc par l’université, attend ainsi depuis deux ans et demi, malgré les preuves matérielles jointes !

Les mandarins, du balai !

Parce qu’il n’est pas acceptable que l’accès en thèse soit compromis par les négligences de directeurs de mémoire !
Parce qu’il n’est pas acceptable de percevoir des dommages-intérêts pour avoir avec succès traîné quelqu’un dans la boue et ruiné ainsi ses possibilités de poursuivre son cursus !
Parce que la plainte de cette sociologue n’est pas indépendante de celle de Lyon 2, et sert au contraire à la renforcer !

Nous demandons toujours l’entière réhabilitation de Sophie Perrin, dans l’université et en-dehors.
Nous demandons également sa réintégration en doctorat immédiate au sein de Lyon 2, et des possibilités concrètes de postuler pour des allocations de thèse malgré son âge, qui la handicape bien plus qu’il y a 3 ans en arrière (où elle avait moins de 35 ans).

C’est pourquoi nous vous appelons, en solidarité, à 
participer à la collecte de soutien


Pour financer les frais d’avocat de Sophie (appel + Cassation), en envoyant vos chèques à l’ordre de la CGT éduc’action, Bourse du Travail, 69422 Cedex 03, mention : solidarité Sophie Perrin (ou virement sur le compte n°10278 07390 00019010840 74 avec men­tion en objet « soli­da­rité Sophie Perrin. »).



Signataires : CGT éduc’action Rhône, OC-FR (Organisation Communiste Futur Rouge), CLAS (Collectif Libertaire Anti-Sexiste), LDH (Ligue des Droits de l’Homme) Rhône, SUD Travail UT-69, CGT Vinatier, CGA (Coordination des Groupes Anarchistes) groupe de Lyon, Ni putes ni soumises, groupe vivre libre de la Fédération Anarchiste 

14 commentaires:

  1. Bonjour,
    Pourquoi vous acharnez-vous à vouloir absolument être inscrite à Lyon 2 ?
    Depuis le temps que vous êtes sur cette histoire de tribunal et de justice (2010 ?), vous auriez pu consacrer votre énergie à écrire 200 ou 300 pages d'un bon manuscrit, et l'adresser à n'importe quel professeur de n'importe quelle université, qui se serait félicité au contraire de vous inscrire pour que vous puissiez soutenir votre thèse, quelle qu'elle soit. Vous êtes apparemment "grillée" à Lyon 2, pourquoi vouloir absolument y rester ? Pour la gloire ? Pour faire valoir un "droit", pour "faire jurisprudence"? Qu'essayez vous de prouver ? Je ne veux pas vous blâmer, au contraire je me mets à votre place, mais j'ai un peu l'impression que vous vous apitoyez sur cette histoire pour vous éviter d'aller de l'avant.
    Je comprends le droit à vouloir vous inscrire dans votre université sachant que vous y aviez apparemment obtenu de très bons résultats. Mais pourquoi vouloir absolument "être" à Lyon 2 ?
    Nombreux sont les étudiants qui ne parviennent à trouver des professeurs souhaitant travailler sur leurs sujets de thèse. Plus nombreux encore sont ceux qui n'obtiennent pas de financement.
    Vous vous décrédibilisez lorsque vous croyez pouvoir demander "des possibilités concrètes de postuler pour des allocations de thèse".
    Écrivez une bonne thèse ou quelques articles, et réunissez autour de vous des doctorants ou des chercheurs travaillant sur des problématiques ou des sujets connexes au vôtres (en faisant des colloques ou des bouquins collectifs), je suis sûr que vous pourrez ensuite obtenir des soutiens pour vous inscrire dans une université. Ce n'est qu'une formalité une fois qu'on apporte un manuscrit bien avancé d'une thèse et/ou qu'on réuni un réseau de chercheurs autour de soi.
    A moins que votre blog (et vos publications à l'ANCMSP) ne servent qu'à flatter votre égo ou réunir de l'argent sur votre compte en banque.
    Bien à vous

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    1. "Qu'essayez vous de prouver ? Je ne veux pas vous blâmer, au contraire je me mets à votre place" affirmez-vous sans crainte de faire montre d'une prétention inepte, cher Monsieur.

      Le reste de votre post montre pourtant que vous n'y êtes pas, à ma place, sinon, vous comprendriez ma position. Et vous la soutiendriez.

      Le reste de votre post se caractérise en effet, avant tout, par un déni complet de la violence qui m'a été infligée, et par une nouvelle violence ainsi faite, par vos soins, à mon égard : la violence de ce déni.
      Par exemple, je n'étais pas parmi les "Nombreux sont les étudiants qui ne parviennent à trouver des professeurs souhaitant travailler sur leurs sujets de thèse. Plus nombreux encore sont ceux qui n'obtiennent pas de financement. "

      J'ai été la seule, parmi les 4 de ma promo à avoir eu le M2 mention TB, à être refusée en thèse à Lyon 2. Non par absence de directeur de thèse, mais par barrage d'un prof pourvu de pouvoir fonctionnel (directeur d'école doctorale...) !
      Ce que vous appelez banalité, s'appelle en réalité, cher Monsieur, injustice, abus de pouvoir caractérisé, et discrimination crasse.

      C'est vous qui vous décrédibilisez, d'ailleurs, quand vous ne craignez pas d'écrire : "Écrivez une bonne thèse ou quelques articles, et réunissez autour de vous des doctorants ou des chercheurs travaillant sur des problématiques ou des sujets connexes au vôtres (en faisant des colloques ou des bouquins collectifs), je suis sûr que vous pourrez ensuite obtenir des soutiens pour vous inscrire dans une université. Ce n'est qu'une formalité une fois qu'on apporte un manuscrit bien avancé d'une thèse et/ou qu'on réuni un réseau de chercheurs autour de soi."

      Quant à mon compte en banque, il est actuellement ponctionné lourdement pour payer frais d'avocat et dommages et intérêts de ma pauvre "victime" : mon ex-codirectrice de mémoire de master 2, une personne digne de confiance n'est-ce pas ?

      Dernière chose : je ne suis pas sûre d'avoir encore envie de faire une thèse, tellement votre monde de lâches et de collabos me donne la nausée.

      Bonne route et bonne carrière à vous dans un monde de la recherche qui n'en vaut plus la peine !

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    2. En attendant Sophie, vous ne répondez pas à la question. Pourquoi, en attendant la fin de l'affaire, ne vous êtes-vous pas tournée vers une autre université ? Pourquoi n'avez-vous pas tentée de chercher des soutiens pour votre thèse ailleurs ?
      Je comprends pleinement votre sentiment d'injustice, j'aurais fait la même chose que vous. Mais si votre sujet était aussi passionnant et innovant, pourquoi avoir laisser-tomber ?
      C'est dommage aussi de mettre tout le monde dans le même panier ("votre monde de lâches et de collabos")...

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    3. mon cher anonyme, ce que vous faites ici s'appelle de la diffamation, pure et simple. Mais peut être ce genre de comportement ne vous pose-t-il aucun problème, ce qui expliquerait bien des choses... bien à vous

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    4. "si votre sujet était aussi passionnant et innovant, pourquoi avoir laisser-tomber ?"

      Je n'ai pas laissé tomber, sinon, vous ne seriez pas en train d'écrire sur ce blog et de lire mes écrits un peu partout, cher anonyme...

      "C'est dommage aussi de mettre tout le monde dans le même panier ("votre monde de lâches et de collabos")..."

      Je veux bien que vous soyiez "anonyme", mais "tout le monde" n'est pas "anonyme", cher anonyme, donc cessez de réduire le monde entier à votre modeste personne, SVP ;-)

      Enfin, "pourquoi n'avoir pas cherché ailleurs puisqu'on ne voulait pas de vous à Lyon 2 pour une thèse et que vous dites tenir à votre sujet ?".

      1) Parce que "ailleurs", il y a aussi des mandarins, et qu'il pouvait m'arriver la même chose en première, deuxième, troisième, énième, année de thèse, voire lors de la soutenance...pour moi, ce qui a été brisé, dans cette affaire, c'est ma confiance dans le système universitaire et dans ses membres HDR notamment.
      Parenthèse : le service juridique de Lyon 2 m'a déniché une jurisprudence de tribunal administratif qui relate une histoire qui me donne raison (doctorante entrant en 3e année de thèse, allocataire de recherche, mais pb : "mésentente" avec le directeur de thèse. Solution : le directeur de l'école doctorale refuse son inscription en 3e année de thèse, donc du jour au lendemain, la doctorante se retrouve sans revenus, et avec un avenir professionnel brisé. Elle porte l'affaire au TA, puis en appel.
      La jurisprudence me confirme que j'avais bien lu les textes de loi : le directeur de l'école doctorale a les pleins pouvoirs pour inscrire, ou non, les étudiant.e.s en thèse... bref, après des années de procédure, elle a de toute façon définitivement perdu son statut de doctorante, parce que la loi c'est ça aujourd'hui).

      2) Parce que partir faire une thèse ailleurs, c'était accepter l'injustice dont j'ai été victime.
      Tous ceux et toutes celles de ma promo de master qui ont voulu faire une thèse à Lyon 2, l'ont pu ! Même en ayant eu le cas échéant un master 2 sans aucune mention.
      Et j'aurais du accepter ça ?

      3) Parce que ça n'était matériellement pas possible, étant donné ce qu'est le monde universitaire en anthropologie ("un tout petit monde"...), comme d'ailleurs dans d'autres disciplines. Une fois que vous avez été planté.e par un ponte ou un autre, vous êtes grillé.e partout, sauf à la rigueur chez les profs d'une école adverse dans la discipline...mais si vous aviez été voir ce prof, c'est justement parce qu'il était d'une école qui vous plaisait, et donc que l'école adverse a toutes les chances de ne pas vous plaire du tout...

      Voyez, cher anonyme, que répondre à vos questions ne me gêne même pas.
      Vous pouvez d'ailleurs m'en poser d'autres, si vous voulez : j'y répondrai bien volontiers ;-)
      Et puis ça nous changera de vos affirmations péremptoires et en effet déplacées (qui indignent Julien Sélignac et quelques autres à juste titre, parce qu'eux, savent très bien ce que c'est un doctorat concrètement).

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  2. Ce qui est permis à Lyon 2, quand on laisse faire pour une personne, c'est que ça arrive à d'autres dans l'impunité, cher Monsieur. Que ça fasse toujours plus de dégats.

    Exemple en LEA italien : en 2010, on laisse Sophie Perrin seule en lui expliquant que ce qui lui arrive, c'est pas grave, voire c'est normal, puisque "plein d'étudiants" doivent quitter leur fac, ne trouvant pas de directeur de thèse ou je ne sais quoi encore (généralité qui resterait, d'ailleurs, à prouver, et qui en anthropologie à Lyon 2, n'est en tout cas nullement vérifiée !).

    En 2014, sur ce terreau là, voilà ce qui est devenu possible, banal, normal.
    La violence à l'état pur.

    11/03/2014 par fselyon
    DISCRIMINATION EN FILIÈRE LEA : COMMUNIQUÉ DE LA FSE / SOLIDAIRES ÉTUDIANT-E-S LYON

    Nous avons été informés d’un problème de discrimination en filière LEA à l’université Lyon 2. Les étudiants qui nous ont contactés au sujet de leurs cours d’Italien font état de pressions psychologiques, brimades répétées, de menaces ("si je n’ai pas envie que vous ayez votre diplôme vous ne l’aurez pas"), d’obstruction de dossiers de transfert ou de dossiers Erasmus, de notes extrêmement faibles -en dessous de 5- incohérentes et non justifiées.

    Ce harcèlement moral se solde par des redoublements, changements d’université, prescriptions d’anxiolytiques, dépressions, abandons du cursus.

    De nombreux étudiants victimes de ce harcèlement moral ont des noms à consonance étrangère, portent le voile ou sont de confession juive.

    Face à ces faits, les étudiants ont tenté de solliciter en premier lieu la direction de leur UFR, puis la direction de l’université Lyon 2. Le doyen de la faculté des langues, aurait transmis les noms des étudiants qui avaient évoqué le problème de discrimination en conseil de filière, aggravant ainsi leur situation.

    Pour l’heure, la direction de l’université refuse encore de recevoir les représentants des étudiants et s’avère incapable de garantir l’anonymat des témoignages. L’enseignant ayant encouragé les étudiants à témoigner auprès du doyen de LEA se retrouve poursuivi pour harcèlement par l’enseignante incriminée.

    Une situation avérée de harcèlement moral, motivé par les origines, les choix pédagogiques ou les confessions des étudiants ciblés, ne peut rester le seul objet de la compassion de quelques professeurs. Des étudiants sont actuellement empêchés de terminer leur année dans des conditions normales, et craignent des redoublements injustifiés ; une enquête doit être diligentée au plus vite par l’université, et l’anonymat garanti aux élèves.

    En outre, les étudiants demandent dès à présent afin de garantir leur année d’études :

    La possibilité de dispenses d’assiduité pour les TD assurés par l’enseignante,
    La double correction et l’anonymisation des copies, aux contrôles terminaux comme continus,
    Des sanctions disciplinaires à l’égard de l’enseignante.
    L’enseignante refuse pour l’heure de transmettre les copies d’examens du premier semestre pour consultation du barème, ainsi que les copies du second semestre, faisant ainsi de la rétention de preuves qui permettraient de mettre en évidence les incohérences de notation.

    Pour toute information complémentaire, nous disposons des contacts des étudiants concernés, ainsi que d’anciens étudiants, dont certains sont disposés à témoigner.

    La FSE/Solidaires étudiant-e-s Lyon

    (source : http://fselyon.wordpress.com/2014/03/11/discrimination-en-filiere-lea-communique-de-la-fse-solidaires-etudiant-e-s-lyon/

    Voir aussi l'article de Lyon mag : http://www.lyonmag.com/article/63151/des-etudiants-victimes-de-discriminations-a-lyon-2)

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  3. Bonjour Sophie,
    J'ai suivi de loin mais avec intérêt votre histoire avec Lyon 2 et je voulais juste vous exprimer ma solidarité, en particulier à la lecture du message 'anonyme' qui vous enjoint à 'passer à autre chose' d'une manière assez aggressive. Il me semble que lorsqu'on a été victime d'injustice, on ne peut pas simplement passer à autre chose, oublier, se battre est un choix courageux bien que sans doute épuisant et risqué, mais aussi nécessaire pour se reconstruire: et à ce titre, il est peut-être plus 'risqué' de ne pas réagir, et ainsi de participer d'une certaine manière à son propre déni. Je n'ai pas eu ce genre d'expérience, mais j'essaie de me mettre à votre place. Par ailleurs pour avoir fait moi-même une thèse en anthropologie, il me semble assez peu envisageable d'écrire son manuscrit de son côté, avant de trouver à nouveau quelqu'un pour la diriger: le dialogue, la relation qui s'établit entre directeur de recherche et étudiant, la possibilité d'un retour constructif sur ses arguments, constitue une part essentielle du travail de la thèse. J'espère que vous trouverez cette directrice/ce directeur de recherche avec qui vous pourrez établir ce genre de relation, si vous continuez en thèse (mais vous avez peut-être d'autres projets: après tout, il y a pas que la thèse dans la vie, heureusement, on s'en rend compte à la fin avec cette impression pour ma part, d'être un peu passée à côté d'une partie importante de sa vie, donc la thèse c'est pas non plus la panacée!). Je voulais aussi vous remercier pour les informations que vous diffusez sur docpostdoc ethno en lutte, qui sont souvent très intéressantes et utiles.
    Bon courage!

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    1. Merci à vous pour ce mot, qui tranche d'avec l'anonymat agressif, et par le contenu, et par...la signature de votre nom, un courage que n'ont pas d'autres (comme ci-dessus).

      Vous avez bien compris, Lise, et résumé, la part individuelle du déni (celle à laquelle j'ai moi à faire face, ou à intérioriser), ainsi que le processus réel de réalisation d'une thèse (qui n'est pas un manuscrit solitaire sorti du néant tranquille, sans interrelations avec un réseau d'humains et les institutions ad hoc).

      Il faut que j'ajoute à cela qu'accepter d'adhérer à ce déni, c'est non seulement accepter de participer à me faire du mal à moi-même pour le "confort" des autres (comme celui de cet anonyme). Mais également, c'est cautionner et renforcer un déni collectif : celui-là même qui est le terreau permettant le développement d'autres pratiques dégueulasses similaires, à plus grande échelle. On voit malheureusement déjà le cas à travers l'exemple de ce qui se passe en LEA italien en ce moment à Lyon 2 (qui que ce soit qui soi(en)t le(s) harceleur(s) dans cette affaire-là, d'ailleurs !).

      Enfin, dernière chose : sur la thèse. Non il n'y a pas que la thèse dans la vie. Pas plus qu'il n'y a que le travail dans la vie ;-)
      J'étais en reprise d'études, et pour moi, une thèse, c'est un travail, comme celui que je fais actuellement 35h par semaine.
      Et je suis très attachée aux 35h... qui ont pour ancêtre la revendication des 8h ("8h pour travailler, 8h pour vivre, 8h pour dormir") du début du 20e siècle.
      Je pense qu'il ne faut pas sacraliser la thèse et en faire quelque chose "d'à part" de cela, sous peine de finir en mode moine moyenâgeux totalement aspiré par sa vocation et reclus dans un monastère ;-)
      La vocation, on peut l'avoir, la passion aussi. Mais un tour de vélo dehors ça évite de ne vivre que pour UNE passion...

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    2. En effet, vous avez raison de souligner le fait qu'il ne s'agit pas seulement d'une histoire 'individuelle', non seulement parce qu'elle semble comme vous le dites se reproduire pour d'autres, et qu'il y a eu et il y a sans doute beaucoup d'autres cas comparables qui passent sous silence, et de ce fait aussi parce que cela révèle des modes de fonctionnement injustes qui devraient concerner tout le monde, en tout cas qui concernent au moins ceux qui travaillent (étudiants ou profs) dans les départements où ces fonctionnements ont cours.
      Et oui, bien sûr pour la thèse ça ne devrait pas devenir un sacerdoce :) ! mais justement, quand on a pas de bourse ou très peu d'aides ponctuelles, et qu'on est obligé de travailler, au moins par périodes à côté pour continuer à la faire, ça ralentit beaucoup les choses et le temps de vivre (et souvent de dormir) en pâtit ! Dans les sciences sociales en France il y a très peu d'opportunités d'obtenir des bourses de thèse, et ce n'est malheureusement pas avec les nouveaux aménagements fiorasesques que cela va s'améliorer... Mais gardons courage!

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    3. "quand on a pas de bourse ou très peu d'aides ponctuelles, et qu'on est obligé de travailler, au moins par périodes à côté pour continuer à la faire, ça ralentit beaucoup les choses et le temps de vivre (et souvent de dormir) en pâtit !"

      J'ai bien connu ce problème lors de mes premières études, où j'ai eu un DEUG MASS en deux ans avec un bac littéraire (alors que des bacs S le redoublaient...), le tout sans bourses sur critères sociaux car j'étais censée bénéficier de la richesse de mes parents (notamment de mon père...). Donc dans la misère.
      Puis j'ai eu ma licence de maths en faisant partie des 3 dispensés d'assiduité de tout l'amphi (un amphi de 150 si je me souviens bien). Ca m'a pris un peu de temps. Mais heureusement, ils venaient juste de mettre en place les UE capitalisables ;-)
      Mes dernières UE de licence de maths, je les ai eues à la session de septembre en révisant pendant mon CDD de l'été au lieu de travailler. Ensuite, j'ai tout de suite eu des propositions de vacation d'enseignement...aller plus loin à l'université, c'était inenvisageable pour moi dans ces conditions. J'ai donc passé des concours jusqu'à en avoir un, et ensuite, je suis revenue en reprise d'études, en anthropologie (MASS ça donne des équivalences pour ça puisqu'on fait des sciences sociales - c'est d'ailleurs là que j'ai connu la sociologue qui m'accuse aujourd'hui de harcèlement téléphonique...à l'époque, elle était vacataire à Lyon 1, et moi j'y étais étudiante).

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  4. Je suis aussi moi-même avec attention ce qui arrive à la fameuse "Sophie Perrin" de loin depuis un an à peu près.

    En effet, il semble que ce soit une injustice, que c'est louable de se battre face à elle pour améliorer certaines choses, notamment les abus de pouvoir. Je comprends aussi à quel point cela peut être rageant au vu des bonnes notes obtenues et de la mention TB, de ne pas être prise en thèse et de se retrouver dans un imbroglio judiciaire interminable où il faut se battre. Et en plus en pâtir financièrement.

    Cependant Sophie, une chose m'agace au plus au point depuis que je lis cette histoire. Je suis assez mal à l'aise par rapport à l'image que vous renvoyez, tout ce bruit que vous faites aussi bien sur le net, que dans l'université, que sur des groupes facebook divers. Je ne sais pas si vous cherchez l'apitoiement dans la justice ou dans la mise en vitrine de votre propre condition.

    Ce qui est gênant c'est que nous n'avons que votre version, votre voix, qu'évidemment je considère, mais aucune version adverse. Alors Vous nous prenez à partie en permanence, sur Rebellyon (site d'information très objectif ! ironie) et autres, pour que nous défendions votre cause. Je suis désolée, n'ayant pas connaissance de tous les éléments (et notamment la vision de l'autre partie), votre verve commence à me fatiguer sévèrement. D'ailleurs, outre vos paroles intelligibles sur votre combat honorable par ailleurs, je ne saisis pas vos longues tirades dans vos posts volontairement brouillés que vous publiez sur votre blog. Encore une fois, ça ne joue pas en votre faveur question image.

    Faites bien attention à ce que vous représentez et comment les personnes vous perçoivent à force de vouloir être présente partout et de communiquer votre injustice sur tous les fronts. Votre sujet de mémoire est intimement relié à votre expérience de vie, celle dont vous avez été victime et que vous souhaitez exorciser par catharsis à travers vos recherches. En effet, c'est ça l'anthropologie. Mais je me demande si vous n'avez pas complètement intégré ce statut de victime de part cette expérience, statut que vous ne cessez de clamer à longueur de post. Permettez-moi de me poser des questions sur votre combat, sur votre version des faits, et sur toute cette histoire.

    Bref, n'y voyez aucun jugement, aucune attaque personnelle, juste une analyse, ces réflexions qui me frappe depuis un moment, qui m'empêche clairement d'être "à fond" derrière vous, bien que vous ayez de bonnes raisons de vous battre.

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  5. Chère anonyme,

    Vous écrivez : "Cependant Sophie, une chose m'agace au plus au point depuis que je lis cette histoire. Je suis assez mal à l'aise par rapport à l'image que vous renvoyez, tout ce bruit que vous faites aussi bien sur le net, que dans l'université, que sur des groupes facebook divers. Je ne sais pas si vous cherchez l'apitoiement dans la justice ou dans la mise en vitrine de votre propre condition."

    Votre agacement n'égale point le mien, et vous aveugle vis à vis d'une réalité toute simple, prosaïque dirais-je même : je cherche à faire une thèse. On a mis des obstacles sur ma route, je les combats. Point.
    Considérez mes posts comme un renvoi, tel un miroir agaçant en effet, des traitements qui me sont faits.
    Ainsi, il suffirait de me traiter avec respect et considération, au lieu de me traîner dans la boue, pour que cette apparence de "victimisation permanente" disparaisse...puisqu'elle n'est pas de mon fait, mais bien du fait de ceux qui me traînent dans la boue pour m'exclure.

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  6. Mais vous enchaînez : "n'ayant pas connaissance de tous les éléments (et notamment la vision de l'autre partie), votre verve commence à me fatiguer sévèrement."

    Navrée pour votre fatigue, chère anonyme. Peut-être une cure de ginseng ou de gelée royale vous ferait du bien (le changement de saison peut être éprouvant) ;-)
    Vous citez rebellyon et le présent blog, comme sources finalement partiales et monolithiques d'informations. Ce que je vous accorde (plus encore pour rebellyon, qui ne prétend pas varier les points de vue).
    Mais si vous lisiez le Progrès, vos inquiétudes seraient pour le moins apaisées : l'autre version, vous l'auriez !

    Je vous recommande vivement la visite de la page suivante, où j'ai, précisément, centralisé tout ce qui a été dit dans la presse, rebellyonesque ou progrèsesque, depuis le début : http://sophia.perrin.free.fr/situationsophie.htm

    J'ai fait cette revue de presse complète, car contrairement à l'université, je ne crains pas d'afficher le point de vue de mon adversaire : mettre les deux en rapport devrait suffire à comprendre la vérité dans cette affaire, et moi, cette vérité, précisément, je n'ai pas à la redouter...

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  7. " je ne saisis pas vos longues tirades dans vos posts volontairement brouillés que vous publiez sur votre blog."

    C'est probablement que les messages qui sont contenus dans ces passages ne vous sont pas destinés. Sautez les, d'autres comprendront ;-)

    "Faites bien attention à ce que vous représentez et comment les personnes vous perçoivent à force de vouloir être présente partout et de communiquer votre injustice sur tous les fronts. "

    Tiens, un conseil. Voilà qui m'agace au plus haut point : les conseils. Les conseilleurs n'étant pas les payeurs...

    "Votre sujet de mémoire est intimement relié à votre expérience de vie, celle dont vous avez été victime et que vous souhaitez exorciser par catharsis à travers vos recherches. En effet, c'est ça l'anthropologie."

    C'est ça l'anthropologie ?
    Vous vous êtes trompé de discipline, chère anonyme.
    La catharsis, c'est au théatre, notamment (mais pas que) dans la tragédie.
    Auriez vous frôlé la compréhension du présent blog sans vous en rendre compte ?
    Remplacez "anthropologie" par "les best of du CREA'tif", et votre phrase sera intéressante.

    Pour ce qui est de l'anthropologie, je crains en revanche que vous n'ayez confondu "catharsis" et "sublimation", deux concepts très différents (bien qu'ils puissent se recouper parfois, je vous l'accorde - mais pas dans l'anthropologie, qui se prête uniquement à la sublimation, alors que le théatre par exemple, peut combiner sublimation et catharsis).

    Tiens, cela me fait penser qu'il y a longtemps que dans les saynètes du CREA'tif, Allan Kardec n'a point convoqué l'esprit de Freud ;-)

    "Bref, n'y voyez aucun jugement, aucune attaque personnelle, juste une analyse"

    Tout à fait...je vous en prie...surtout pas de jugement, chose subjective et non neutre, mais uniquement une analyse, chose neutre et proche de l'objectivité, de la scientificité, du sérieux. N'en doutons pas un seul instant ;-)

    Et c'est cela (je n'ose utiliser le mot, peut-être un peu présomptueux, que vous employez - "analyse"), qui vous "empêche clairement d'être "à fond" derrière vous, bien que vous ayez de bonnes raisons de vous battre."

    Au risque d'être abrupte, chère anonyme, ce n'est pas bien grave : vous pouvez même prendre le parti de la fac, si cela vous chante.
    En effet, on ne peut ni être aimé de tout le monde, ni faire l'unanimité.

    Et pour mon soutien, personnellement, je préfère, et de loin, des gens qui ont le cran de signer leurs contributions, que ce soit de leur nom ou d'un surnom.
    Car être soutenue par "anonyme"...c'est presque synonyme d'être soutenue, je vous prie de ne point en être outrée, par "personne".

    Bien à vous,

    Sophie Perrin

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