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mardi 10 septembre 2013

Le 12 septembre : audience pénale d’appel décisive dans l’affaire Sophie Perrin / université Lyon 2


En 2012, Sophie Perrin, salariée en reprise d’études à Lyon 2 depuis 2006, a été condamnée à deux mois de prison en sursis mise à l’épreuve durant 18 mois, avec obligation de soins psychiatriques, l’expert ayant diagnostiqué un « délire de persécution » dont « la dimension revendicative et de combat est évidente » (sic).


Interdite, par ailleurs, de tout accès aux campus de Lyon 2 depuis fin novembre 2010 par arrêtés du président de cette université, c’est après deux ans et demi de cette exclusion physique que Sophie peut de nouveau y venir.

Ce, car ces arrêtés ont été annulés en appel par le tribunal administratif, le 7 mai 2013, en reconnaissance de l’illégalité caractérisée de leur mise en œuvre (non respect du contradictoire).

Cette situation infligée à Sophie Perrin constitue un précédent au sein du monde universitaire lyonnais.

Pourquoi ? Rappel des faits.


En juin 2010, Sophie, salariée en reprise d’études, et par ailleurs élue syndicale en Conseil de faculté à la date de son éviction, soutient son mémoire de recherche en anthropologie noté 18/20 et qui sera de surcroît primé par la CNAF : elle obtient son master 2 (DEA) d’anthropologie, mention très bien. Contre toute attente, elle est évincée de l'accès en thèse dans sa faculté.



C’est la protestation de Sophie contre cette injustice, par voie de mails et d'affiches citant des extraits de ses travaux en les reliant à l'actualité, que la direction de l'université d’alors va tenter de faire taire. D'abord par une censure (illégale) de ces mails. En la décrivant constamment comme « folle » « violente » « menaçante » « harcelante ». En la poussant à bout. Puis par un arrêté d'interdiction d'accès à l'université. Par une suggestion au maire de Lyon d’utiliser ses prérogatives d'hospitalisation psychiatrique d'office. Et enfin, par la constitution d'un volumineux dossier pénal pour « harcèlement moral » envers l’université Lyon 2 et ses membres. Tout cela pour renverser les responsabilités, tenter de la décrédibiliser, la faire taire.



De ce volumineux dossier, restent finalement 4 sms et un appel téléphonique adressés à son ex-codirectrice de mémoire de master 2, que Sophie a confirmé avoir effectués. Et présentés par l’université comme preuve indubitable de sa « volonté de nuire ». 


De manière structurelle, c’est l’absence de recours, de réels contre-pouvoirs institutionnels au sein de l’Université d’aujourd’hui, qui conduisent à cette normalisation des abus de pouvoir. Il suffit en fait de la décision unilatérale d’un.e responsable, pour qu’un.e étudiant.e lambda soit mis.e à l’index. Et considéré.e, s’il.elle conteste cette décision arbitraire, comme le.la réel fauteur de trouble.


Sophie est fonctionnaire et risque donc la révocation en cas de condamnation pénale définitive. Ce, pour avoir voulu défendre son droit à continuer son travail de recherche sur un thème peu étudié en sciences sociales : son projet de thèse s’intitulait « l’inceste, entre impunité et luttes pour la reconnaissance ».


Rassemblement en soutien, jeudi 12 septembre,
12h45 – 16h au Palais des 24 colonnes (St Jean) !


Signataires : CGT éduc’action Rhône, OC-FR, LDH Rhône, CE Lyon, SUD éducation Rhône, CGA groupe de Lyon, SUD travail UT 69, CGT Vinatier, Ni putes ni soumises

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