Bienvenue sur ce blog. Pour suivre le fil de l'histoire si vous n'êtes jamais venu.e, le mieux est de cliquer sur le libellé « Présentation et entrée en scène des personnages importants de l'histoire ». Vous pouvez ensuite bifurquer par exemple vers « la Geste de Lyon 2 », « 22 les v'là - tonfa company story », « Autofiction », ou encore feuilleter les saynètes de votre choix dans « Les saynètes du crea'tif ».

Ou bien aller fureter, selon vos goûts et envies, dans les libellés thématiques : « Anthropologie », « Réflexions théoriques », « Micro-histoire (microstoria) », « Plaint'if : la plainte de Lyon 2 », « Revendica'tif », « Féminisme », ou encore « Etre victime ? Débat sur "l'être victime" et ses parcours - à partir de l'exemple de l'inceste ».

Tous les libellés sont visibles plus bas dans la page, colonne située sur votre droite.
Bien sûr, n'oubliez pas de commencer par les billets du bas de l'écran.


Bonne lecture à vous, espérant qu'elle vous sera plaisante.

lundi 21 octobre 2013

Le 25 octobre 2013 : rendu du verdict pénal d’appel dans l’affaire Sophie Perrin / université Lyon 2

En juin 2010, Sophie, salariée en reprise d’études depuis 2006 à Lyon 2, et par ailleurs élue syndicale en Conseil de faculté à la date de son éviction, soutient son mémoire de recherche en anthropologie noté 18/20 et qui sera de surcroît primé par la CNAF : elle obtient son master 2 (DEA) d’anthropologie, mention très bien. Contre toute attente, elle est évincée de l'accès en thèse dans sa faculté.


C’est la protestation de Sophie contre cette injustice, par voie de mails et d'affiches citant des extraits de ses travaux en les reliant à l'actualité, que la direction de l'université d’alors va tenter de faire taire.
D'abord par une censure (illégale) de ces mails. En la décrivant constamment comme « folle » « violente » « menaçante » « harcelante ». En la poussant à bout.
Puis par un arrêté d'interdiction d'accès à l'université. Par une suggestion au maire de Lyon d’utiliser ses prérogatives d'hospitalisation psychiatrique d'office.
Et enfin, par la constitution d'un volumineux dossier pénal pour « harcèlement moral » envers l’université Lyon 2 et ses membres. Tout cela pour renverser les responsabilités, tenter de la décrédibiliser, la faire taire.

De manière structurelle, c’est l’absence de recours, de réels contre-pouvoirs institutionnels au sein de l’Université d’aujourd’hui, qui conduisent à cette normalisation des abus de pouvoir. Il suffit en fait de la décision unilatérale d’un.e responsable, pour qu’un.e étudiant.e lambda soit mis.e à l’index. Et considéré.e, s’il.elle conteste cette décision arbitraire, comme le.la réel fauteur de trouble.



En 2012, en première instance pénale, Sophie a été condamnée à deux mois de prison en sursis mise à l’épreuve durant 18 mois, avec obligation de soins psychiatriques, l’expert ayant diagnostiqué un « délire de persécution » dont « la dimension revendicative et de combat est évidente » (sic).

Le tribunal administratif déclarait quant à lui son interdiction de tout accès aux campus de Lyon 2, par arrêtés du président de Lyon 2, depuis fin novembre 2010, tout à fait légale et légitime.

Ces arrêtés ont finalement été annulés en appel par la Cour d’Appel Administrative, le 7 mai 2013, en reconnaissance de l’illégalité caractérisée de leur mise en œuvre (non respect du contradictoire). Sophie a donc été interdite de tout accès à Lyon 2 de fin 2010 à cette date, soit durant plus de 2 ans !!

Cette situation infligée à Sophie Perrin constitue un précédent au sein du monde universitaire lyonnais.


Sophie est fonctionnaire et risque donc la révocation en cas de condamnation pénale définitive. Ce, pour avoir voulu défendre son droit à continuer son travail de recherche sur un thème peu étudié en sciences sociales : son projet de thèse s’intitulait « l’inceste, entre impunité et luttes pour la reconnaissance ».

L’audience pénale d’appel a eu lieu le 12 septembre dernier. 

Venez nombreux.euses en soutien, vendredi 25 octobre à 13H30, au rendu du verdict, au Palais des 24 colonnes (St Jean) !

Signataires : CGT éduc’action Rhône, OC-FR, LDH Rhône, SUD éducation Rhône, CGA groupe de Lyon, SUD travail UT 69, CGT Vinatier, Ni putes ni soumises

1 commentaire: