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mardi 19 juin 2012

Hiérarchie, pouvoir, etc - III - Le président peut-il être indigne ?

(rédigé au lendemain du, tristement célèbre, discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, notre EX-président)

Cette question, au vu de l’actualité récente de notre pays, pourrait sembler vraiment gonflée, et, en retour, vraiment risquée pour celle (moi) qui me risque sur ce terrain-là.

Soit.
Je n’y peux rien, mais en ce moment, le fait est là : lorsque j’ouvre ma boîte aux lettres dans yahoo, avant, je passe par la page « actualités » de cet annuaire de recherche.
Obligée.
Et tous les jours, depuis quelques jours, je vois notre Président de la République me fixer de son regard, depuis la couverture d’un magazine reproduite là, cependant que je clique sur « yahoo – mon mail ».
Sur la couverture, il y a le mot « Marianne », puis le mot « voyou ». Le mot voyou désigne celui qui me regarde depuis la photo.
Le tout déclenche une polémique, sur le thème « est-il acceptable de traiter le Président de la République de « voyou » ? ».
Moi, je ne fais que passer pour accéder à ma boîte mail …
Mais tout de même, ça m’interpelle sur une question bien précise : notre construction du pouvoir, de l’autorité.
Conception dont nous venons de voir, avec Wee, qu’elle n’était pas d’un côté politique, et de l’autre familiale-parentale, mais que les deux participaient, probablement, d’une construction (sociale, mais aussi mentale, psychique, profondément intériorisée) globale des relations de pouvoir dans une société donnée.
Pour me limiter aux sociétés hiérarchisées dont la nôtre fait partie, je rappelle que Wee distingue deux types :

-        Le type « exploitatif », où les adultes endossent un droit inquestionné sur les enfants. Par exemple, dans la Chine confucianiste, comme le préconisait Confucius, « si le père dit que le fils doit mourir, alors le fils doit mourir. Si l’Empereur dit que le sujet doit mourir, alors le sujet doit mourir ». Le contrat social confucianiste était donc entre l’Etat et la famille, entre l’Empereur superpatriarche et les familles patriarcales. Dans un tel contexte, l’existence de l’enfant est conçue non comme un droit humain fondamental, mais comme un privilège culturel accordé par les adultes détenant le pouvoir. Et, plus particulièrement ici, donc, par le père détenant le pouvoir.

-        L’autre pôle interprétatif est celui où la vulnérabilité biosociale enfantine est interprétée comme pureté ou innocence, nécessitant la protection d’adultes responsables. C’est ce second mode d’interprétation, protecteur, qui sous-tend l’idée de droits de l’enfant nécessitant l’instauration d’une Charte des Nations Unies par exemple. Au lieu d’aller dans le sens « naturel » du pouvoir, cette interprétation, centrée sur l’enfant plutôt que sur l’adulte comme la précédente, cherche à maîtriser ce pouvoir, à le sublimer, en sorte qu’il est transmuté de « pouvoir adulte » en « responsabilité » des adultes.
Wee ne développe pas, sur le plan politique, à quel schéma cela correspondrait. Mais on sent bien que l’empereur décrit juste au-dessus est mal accordé avec ce schéma-ci.

Dans le premier schéma, l’abus de pouvoir par son détenteur, qu’il soit familial ou impérial, est impensable, puisque par définition ce détenteur a toujours raison.
Dans le deuxième schéma, on peut créer par exemple une loi instaurant la déchéance d’autorité parentale pour les parents indignes de leur responsabilité.
Peut-être l’Eglise est-elle en train de passer du premier schéma au second, lorsque le pape affirme, concernant les prêtres pédophiles (un cas d’abus de pouvoir extrêmement grave, il me semble), que la pénitence et le pardon ne suffisent pas, mais qu’il faut aussi la Justice. Elle ne le fait pas toute seule, des anciennes victimes de prêtres pédophiles ont du fortement faire du bruit pour parvenir (enfin, en 2010) à ce résultat …

En France aujourd’hui, la possibilité de déchéance de l’autorité parentale existe depuis un peu plus d’un siècle. Dans les faits, elle semble très peu mise en œuvre, même dans des cas graves.
Au niveau politique, on sait que par définition, dans notre Ve République, le Président ne peut être un voyou tant qu’il est président, puisqu’il bénéficie de l’immunité de par ses fonctions …
Bref, nous nous situons probablement quelque part entre les deux « types » modélisés par Wee.
Mais toujours en restant dans le cadre des sociétés hiérarchisées, je me permets de pousser le second type plus loin, en regardant du côté de ces sociétés que Wee a laissé de côté par souci de simplicité de son modèle : les sociétés dites « à chefferies ». Comme c’est le cas des amérindiens étudiés par Pierre Clastres (La société contre l’Etat, etc). Mais aussi (c’est ce livre-là que j’ai en ce moment à disposition …) des norvégiens et  suédois autour de l’an 1000.
On a traduit par « roi » quelque chose qui a peu à voir avec nos rois (ou même nos actuels présidents, directeurs, etc) à nous … jugez plutôt :
« on n’est pas roi par définition. Il faut, pour le devenir, être choisi – élu, en fait -  par les grands boendr, ou les hersar en Norvège (…). Et cela même ne suffit pas. L’individu ainsi sélectionné doit être reconnu par les pings [assemblées des boendr] locaux. En Suède, il devait s’y rendre selon un itinéraire fixé, dit Eiriksgata. Alors seulement, le nouveau roi prenait possession du trésor royal. Il montait ensuite sur une pierre sacrée, d’où il pouvait être symboliquement renversé en cas de mécontentement de ses sujets (…) il restait soumis à la loi, il ne la dominait pas. (…)
Le roi ne transcende pas la communauté qu’il est censé gouverner. Lisons en effet ce court extrait des Frostapinslög : « Nul homme ne doit en attaquer un autre, ni le roi, ni qui que ce soit d’autre. (…) » » (Régis Boyer, Les vikings, p 274-275). Les sanctions énoncées ensuite en cas d’infraction à cette loi sont des plus sévères : « Et si le roi le fait, un message par la flèche sera dépêché dans tout le fylki, et on l’attaquera et le tuera si on le trouve. Et s’il s’échappe, il ne devra jamais revenir dans le pays » (p 275).
Enfin, les boendr (sujets électeurs), sont l’équivalent, grosso modo, de citoyens d’une démocratie censitaire : ce sont les « hommes libres et propriétaires d’une terre ». Les femmes, comme jusque récemment en France même, ne sont quant à elles jamais citoyennes …
Bref, on est plus proches du mandat révocable que de l’immunité de fonction. C’est une construction du pouvoir politique avec de (très) forts contre pouvoirs, à l’opposé de l’Empire à la Confucius , où les niveaux inférieurs ne pouvaient qu’amplifier et renforcer le pouvoir de l’empereur en faisant corps avec lui - ce qui se comprend, parce que tout de même, quand on sait que « Si l’Empereur dit que le sujet doit mourir, alors le sujet doit mourir », il y a de quoi avoir peur pour sa peau … Notons que le « roi » nordique devait avoir peur pour sa peau uniquement s’il enfreignait la loi collective, et que cette peur était celle de chacun/e, « roi » ou non, dans le même cas.
Il est intéressant de faire, aujourd’hui, la cartographie des attitudes des différents pays face aux « traders » et banquiers responsables (parmi d’autres) de la crise de 2008. Dans certains, c’est l’ensemble du peuple qui va payer. A l’inverse, dans d’autres, des banquiers ont été inculpés et jugés, des référendums ont été organisés pour savoir si « la dette » devait être payée par l’Etat ou pas … il aurait d’ailleurs été probablement impensable de ne pas faire ces référendums. Or, dans d’autres pays, il aurait été impensable de poser ne serait-ce que l’ombre de cette question.
Entre les uns et les autres, par delà les qualificatifs usités (« terroristes », etc), n’aurions nous pas simplement des conceptions différentes du pouvoir politique ?
Mais après ce panorama des constructions du pouvoir (notamment politique) possibles dans une société hiérarchisée, revenons à l’inceste et au pouvoir dans la famille. Je disais que les parents indignes étaient très rarement déchus de leur position de pouvoir en France. Allons plus en détail dans l’étude de notre relation (sociale, mais aussi mentale, psychique, profondément intériorisée, disais-je plus haut) à « l’autorité légitime » qui se révèle ici, à travers un extrait du mémoire dont la version intégrale est consultable ici.
« L’idéologie de la réparation familiale « à tout prix », si elle est plus répandue parmi les professionnel/le/s que parmi les incesté/e/s qui fréquentent les associations d’entraide entre victimes d’inceste, ne fait toutefois pas l’unanimité parmi eux/elles non plus.

L’anthropologue - Et c’est cette culpabilité qui empêche qu’elles se fassent suivre, qu’elles portent plainte, des choses comme ça ?
Cécile, conseillère conjugale en planning familial – Ouais, je pense qu’au départ c’est des f, enfin c’est quelque part des freins, c’est. Je pense, après, cette culpabilité qui empêche qu’elles portent plainte, je sais pas. C’est peut-être plus pour préserver, moi je sens, à chaque fois j’ai senti quand même c’était plus pour préserver les, les êtres chers. J’ai toujours senti ça, plus.
Anthropologue – Hmmhmm. D’accord.
Cécile – Mais au début, le fait de, de pas repérer que, qu’y a abus, cette culpabilité oui je pense que, elle joue, dans le non repérage de l’abus.
(long silence)
Anthropologue - Et après, cette idée de préserver la famille ?
Cécile – Ouais. sacro sainte famille ….
Anthropologue – Sacro sainte famille, hé hé (rires)
Cécile – Sacro sainte famille. Ouais bon, on peut… envers et contre tout.
Quand on voit comment a réagi le pape vis à vis de la situation au Brésil et tout, enfin [en excommuniant la mère d’une enfant incestée, car elle avait fait faire une IVG, sa fille étant enceinte de l’incesteur]
Anthropologue – Oui, y’a eu cette histoire.
Cécile – On comprend après que, enfin voilà.
Anthropologue - « un viol, c’est quand même moins pire qu’un avortement » …(ton parodique)
Cécile - Et là, c’était aussi un, un inceste, hein.
Anthropologue - Oui, je sais, et il a pas dit inceste d’ailleurs, il a dit viol. Et l’auteur n’est pas excommunié, apparemment
Cécile - …donc on est quand même dans une société comme ça, quoi, où la famille, les valeurs familiales, ben, ça se casse pas, enfin c’est ….

Et là où le pape, précisément, a été obligé à dire publiquement, courant 2010, que concernant les prêtres (c’est à dire les pères de l’Eglise) pédophiles, « le pardon ne suffit pas, il faut la Justice  », dans la famille, pour un certain nombre d’intervenant/e/s, voire également d’incesté/e/s, le pardon suffit, voire est souhaitable. La haine et le rejet entre incesteur et incesté/e/s, le fait que la révélation de l’inceste au sein de la famille crée des clans et que l’incesteur puisse donc être rejeté par une partie de ses apparenté/e/s, est conçu comme forcément synonyme de vengeance insupportable. En revanche, le statut quo, qui repose sur le « silence des symptômes » mais surtout celui de l’incesté/e, semble une bonne chose : plutôt la famille que la Justice  !
Mais Delphy, sociologue tout comme l’était Neyrand, nous emmène un peu plus loin dans la critique, en évoquant la famille comme lieu de relations de pouvoir : « il est pris pour acquis que les enfants ont au mieux deux parents, ou au pire deux parents ; et que seul un parent peut les défendre contre l’autre si l’autre est mauvais. On ne se demande pas pourquoi les enfants sont dans la dépendance d’adultes, et de deux seulement ; pourquoi ils sont si fragiles, si exposés à la violence. On attribue la cause des abus de pouvoir des parents au caractère des dits parents, et maintenant qu’il est prouvé [par certains courants du féminisme] que les femmes sont bonnes et les hommes méchants, à la mauvaise nature masculine, à la violence quasi biologique (…) des hommes.
On oublie ou on feint d’oublier qu’il ne peut y avoir abus de pouvoir que dans la mesure où il y a préalablement pouvoir. (…) On oublie ou on feint d’oublier que le pouvoir des parents sur les enfants n’est pas naturel, que rien n’est naturel dans une société humaine. Que c’est la société qui donne ce pouvoir aux parents, et le maintient par toute une série d’institutions positives et négatives, et d’abord par une institution négative en soustrayant les enfants de la catégorie des citoyens et en leur retirant ainsi d’un trait de plume toutes les protections de la loi et du droit commun. (…) Il me semble que les termes mêmes dans lesquels les femmes ont été opprimées par les lois auraient dû nous faire réfléchir à ce rapport de pouvoir. Dans le Code civil français et jusqu’en 1939, les femmes étaient assimilées à des mineurs. Elles sont mineures à vie dans le nouveau code de la famille algérien » (Delphy,  2009a, p 110-111).
Et, finalement, lorsque Francis nous dit, à propos de cette mère indigne :

Francis, éducateur en service enfance - Et comment elle, elle a pas su protéger ses enfants, et comment elle peut être aussi perçue par ses enfants puisqu'étant toujours avec ce père abuseur ? Et comment elle elle se positionne, et qu'est-ce qu'elle en dit de ça ? Qu’est-ce qu’elle en dit ? Est-ce qu'elle, est-ce qu’elle le tolère, est-ce qu'elle le tolère pas ? Ou est-ce que … et puis comment elle peut après par la suite se positionner auprès de ses enfants, parce qu'à un moment ou à un autre, même si cette petite jeune, elle semblait, en tout cas … ne pas être en rejet vis à vis de ce papa et puis de sa maman, à un moment ou à un autre, elle va poser des questions. Et là, comment, qu'est-ce qui va en être dit ?

Ne pouvons-nous pas retourner les questions : cette enfant qui a été rendue, par le juge, à ses pères et mères, donc à son père-incesteur et à cette mère qui ne s’en est pas séparée, à un moment ou à un autre, elle va en poser, des questions. Comme : pourquoi la société française, à travers ce juge et cette justice, n’a-t-elle pas su me protéger ? Comment elle se positionne, et qu’est-ce qu’elle en dit, de ça ? Est-ce qu’elle le tolère, est-ce qu’elle ne le tolère pas ? Qu’est-ce qui va en être dit, quand cette enfant posera des questions ?
Devoir rejeter sa mère, après avoir subi les abus de son père et son impunité, c’est probablement difficile. Mais la société, comment peut-on la rejeter ? Et quelle place a-t-elle fait à cette enfant, à cette personne nouvellement arrivée dans le monde qu’elle est, en tant qu’enfant ?
Delphy a encore un mot, voire deux, à ajouter : « Enfin, comment peut-on justifier par le « besoin de protection » des enfants le fait de les livrer au pouvoir discrétionnaire de deux individus, sans quasiment aucun contrôle de la communauté ? Comment peut-on justifier par le besoin de protection le fait de refuser la solidarité de la collectivité – ce qu’on appelle « l’égale protection de la loi » - à toute une population ? Une population qui non seulement n’est pas différente de nous, mais qui est nous, nous toutes et tous, pendant les dix huit premières années de notre existence (ce qui fait quand même un sacré bail) ? » (Delphy, 2009a, p 118)
Un/e mineur/e d’âge qui tente, comme David Bisson, de s’enfuir de chez ses parents, y est ramené/e, qu’il/elle le veuille ou non, par la police, qui croit le remettre à une mère aimante. D’ailleurs, où irait-il/elle sinon ? Un/e mineur/e d’âge, « Sauf exception prévue par la loi (ex : adoption, changement de nom, etc), (…) n’exprime en Justice qu’un avis. On ne lui a pas reconnu, [par exemple] dans une matière aussi sensible que l’éclatement du couple parental, un droit de véto sur les décisions qui le concernent. » (Rozencveig, 1998, p 117-118). En outre, « On relèvera que le droit de visite et le droit d’hébergement ne sont pas encore présentés comme des droits pour l’enfant mais pour les adultes. De telle sorte que l’enfant ne peut pas revendiquer de pouvoir visiter ou être hébergé par telle personne à laquelle il est attaché » (Rozencveig, 1998, p 119). Un/e mineur/e d’âge ne peut porter plainte : ce sont ses responsables légaux, alias son père et sa mère « biologiques », qui sont seuls habilités à le faire pour lui, sauf, depuis 1989, si ce sont eux les objets de la plainte. Mais si c’est un autre enfant de la fratrie, seuls les parents peuvent donc porter plainte … Le pouvoir parental apparaît ainsi comme étant, dans notre société moderne et civilisée, sans réels contre-pouvoirs. Et ceci, bien sûr, s’ajoute aux liens affectifs qui existent entre l’enfant, son incesteur et les autres membres du foyer, et à l’absence de mots alternatifs à ceux du parent incesteur : toutes choses que Delphy ne décortique pas, et qu’il me faut laisser ici en suspens, malgré leur importance, pour conclure ce chapitre par une question.
Sommes-nous prêt/e/s à construire de tels contre-pouvoirs ?

Un cours de théatre.
 
Discussion de couloir. Un des participants, instituteur de 40-50 ans, explique le cas d’un enfant qui avait appelé le 119 en disant que sa mère l’avait tapé, alors que c’était faux. Son commentaire : « oui, mais maintenant que l’enfant sait que c’est possible de faire ainsi à ses parents, ça a des effets irréversibles sur leur autorité vis à vis de lui. C’est mauvais. » (notes du 05/01/2009).

La personne mineure d’âge, est pourvue de langage tout comme les adultes, puisque les adultes lui ont permis d’apprendre à parler. Elle peut effectivement utiliser le langage pour mentir, tout comme les adultes le font. L’incesteur/euse ment d’ailleurs effrontément à son enfant en « l’initiant » à ce qu’il appelle des « relations sexuelles », « comme le font tous les papas, tous les grands frères, etc, lorsqu’ils aiment leur victime ». Mais ce qui nous gêne le plus, spontanément, nous les adultes, est-ce ce mensonge qui nous reste invisible, ou l’éventualité qu’un/e enfant mente et nous fasse ainsi du tort, à nous, qui avons pouvoir sur lui/elle ? Ou bien, pire peut-être, sape, par son mensonge cru par le n°119, notre pouvoir lui-même ?
Et puis, au fait, comment l’instituteur sait-il de façon si certaine que ce qu’a dit l’enfant était faux ? » (Perrin, 2010, pp 189-192)

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